Une tumeur immortelle retrouvée dans l’ADN des chiens


Avec l’ADN de plusieurs centaines de chiens, les scientifiques ont pu retracer le chien zéro, il y a 6 000 d’années. Bien que le cancer n’est pas contagieux chez l’homme sauf le cancer du foie ou du cancer du col de l’utérus qui se contracte par virus. Le chien est porté d’un cancer qu’il le transmet sexuellement, mais sans pourtant en souffrir. Ce cancer a voyagé de l’Asie, Europe jusqu’au Nouveau Monde, repart pour l’Europe et l’Afrique
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Une tumeur immortelle retrouvée dans l’ADN des chiens


De la Chine au Nouveau Monde, en passant par l'Europe et l'Afrique, la tumeur immortelle a suivi la marche de la mondialisation. | Lucrezia Carnelos via Unsplash

De la Chine au Nouveau Monde, en passant par l’Europe et l’Afrique, la tumeur immortelle a suivi la marche de la mondialisation. | Lucrezia Carnelos via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur The Atlantic

Une équipe de recherche a réussi à retracer le voyage du cancer qui ne meurt jamais.

Il arrive qu’on dise du cancer qu’il est immortel. Dans la théorie, c’est vrai. À l’inverse de nos cellules saines, qui sont programmées pour mourir après un certain nombre de divisions, les cellules cancéreuses se divisent à l’infini et deviennent ainsi immortelles.

Dans les faits, c’est faux car le cancer n’est pas contagieux –exception faite du cancer du foie ou du cancer du col de l’utérus provoqués par des virus, mais dans ce cas, c’est le virus qui se propage, pas le cancer.

Supposons qu’un cancer puisse se transmettre d’un individu à l’autre. Supposons qu’il prenne à chacun et chacune de nouvelles caractéristiques génétiques –le cancer est causé par une lésion majeure qui survient au niveau de l’ADN d’une cellule– et que ces caractéristiques génétiques s’héritent au fil des des générations, de sorte qu’on peut retracer tout à fait l’histoire de ce cancer. On sera alors face à une entité qui aura évolué sans jamais perdre ses caractéristiques initiales, en s’enrichissant chaque fois un peu plus d’un individu à l’autre. Autrement dit, une entité immortelle.

Il se trouve que cette entité existe. Voilà 6.000 ans que des chiens la portent et se la transmettent par voie sexuelle. Des scientifiques viennent tout juste de relater son histoire millénaire. Elle commence en Chine.

De la Chine au Nouveau Monde

En étudiant l’ADN de 546 chiens contaminés par ce cancer et issus des quatre coins du monde, l’équipe de recherche a réussi à suivre pas à pas le voyage de la tumeur qui ne meurt jamais. Il a suffi de comparer les différentes séquences ADN et de rebrousser chemin à travers toutes les branches du développement du cancer chez les chiens pour retrouver l’ADN fondateur du chien zéro.

Avec les gènes affectés par des facteurs extérieurs comme le soleil, on a aussi pu déterminer en fonction de l’exposition aux UV la zone géographique du chien zéro et ainsi attester du lieu de naissance du cancer immortel.

Le voyage commence il y a 6.000 ans en Chine. Pendant 4.000 ans, la tumeur reste en Asie puis entame un périple jusqu’en Europe, empruntant peut-être la route de la soie. Puis, il y a 2.000 ans, elle commence à se manifester chez des chiens européens.

Mais cela fait seulement 500 ans que son mouvement s’accélère avec les premiers bateaux qui partent pour le Nouveau Monde. À bord, des colons, leurs chiens, et dans certains, la tumeur immortelle. Ainsi atteint-elle le continent américain et le parcourt de haut en bas.

En cheminant sur les routes du commerce triangulaire, elle revient en Europe et part pour l’Afrique au XVIIIe siècle.

À l’image de nos cultures, la tumeur immortelle a suivi la marche de la mondialisation.

Aujourd’hui, elle n’est plus agressive, se développe lentement et se soigne très facilement. Pourquoi?

Parce qu’«il n’y a plus de combat entre la tumeur et le chien désormais. Ils coexistent», explique Adrian Baez-Ortega, à la tête de l’étude.

Une découverte qui pourrait nous faire envisager plus sérieusement l’hypothèse de la thérapie adaptative sur la chimiothérapie, qui vise à apprivoiser une tumeur plutôt qu’à l’exterminer.

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Le Saviez-Vous ► Histoire de la route des Indes : une épopée maritime


Les explorateurs ont cherché des moyens pour se rendre peut-être plus rapidement vers la route des épices, de la soie et pierres précieuses. Ce qu’ils ont découvert, c’est de nouveaux territoires. On peut imaginer que les cartes géographiques on changer à chaque voyage.
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Histoire de la route des Indes : une épopée maritime

 

Planisphère portugais dit « de Cantino » daté de 1502 ; première visualisation des parties du monde connues par les Européens au début du XVIe siècle. Bibliothèque Estense de Modène (Italie) © Domaine public

Planisphère portugais dit « de Cantino » daté de 1502 ; première visualisation des parties du monde connues par les Européens au début du XVIe siècle. Bibliothèque Estense de Modène (Italie) © Domaine public

Dès le début du XVIe siècle, les géographes européens savent que les terres découvertes outre-Atlantique ne constituent pas une partie de l’Asie mais un nouveau continent qui barre la route occidentale vers les épices, les pierres précieuses et la soie.

Des navigateurs portugais tels Vasco de Gama ont ouvert la route orientale de l’Inde par le Cap de Bonne-Espérance, en créant des escales sur les côtes africaines. La Chine est atteinte dès 1516 et un comptoir de commerce portugais est créé à Macao. La route occidentale vers l’Inde pose problème aux explorateurs : ils vont tenter d’ouvrir une voie maritime autre que celle de Magellan, trop loin au sud et obligeant le passage vers le Pacifique par un détroit très dangereux. Les expéditions du malouin Jacques Cartier ou de l’explorateur anglais Henry Hudson, s’emploient à découvrir le passage navigable au nord de l’Amérique, entre Atlantique et Pacifique. L’obstacle terrestre que constitue la chaîne des Rocheuses barrant la route vers l’ouest, ne sera véritablement comprise qu’au XVIIIe siècle.

Le mythe d’une immense terre australe inconnue

On transpose dans le Nouveau Monde les mythes géographiques hérités du Moyen-Âge européen ; l’existence du passage maritime vers l’Orient par l’ouest en est directement issue. Les Espagnols qui sont établis dès les années 1530 en Californie, stimulés par l’existence éventuelle de métaux précieux et de royaumes légendaires, remontent ainsi jusqu’à l’Oregon. Une longue bande côtière nord-ouest va cependant demeurer inexplorée jusqu’à l’arrivée de James Cook dans les années 1770.

L’existence mythique d’une Terra Australia Incognita, gigantesque continent austral, est l’héritage de la géographie de Ptolémée, d’une interprétation erronée de Marco Polo et d’une conception médiévale qui voudrait équilibrer masses continentales de l’hémisphère Nord par leur équivalent dans l’hémisphère Sud. Sur le planisphère de Mercator de 1587, le continent austral mythique reçoit son extension maximale, il couvre trois océans et jusqu’au début du XVIIe siècle, on pense que l’Australie et le continent antarctique ne font qu’un seul bloc.

À savoir

Gerardus Mercator est un géographe originaire des Pays-Bas espagnols (Belgique actuelle), premier à réaliser en 1569 une projection terrestre cylindrique tangente à l’équateur sur une carte plane ; petit problème cependant : plus on va vers les pôles et plus la déformation des continents est importante.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.


L’esclavage a commencé bien avant 1518, mais cette année-là, les esclaves noirs, et même arabes on traverser les mers pour se rendre aux Amérique. Avec le Nouveau-Monde, il eut un manque de main-d’oeuvres. Pendant toutes ces années de ce commerce, plus de 10 millions d’Africains ont été transporter entre l’Europe et en Amérique dont près de millions d’esclaves sont mort avant d’arriver à leur destination.Malheureusement, malgré ces horreurs, l’esclavage, la traite humaine existe encore sous diverses formes.
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Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.

 

Cap 110 - Mémorial à l'esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Cap 110 – Mémorial à l’esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Repéré par Christophe-Cécil Garnier

Jusqu’en 1518, les esclaves africains étaient amenés jusqu’en Espagne ou au Portugal, avant d’être envoyés dans les Caraïbes.

 

Repéré sur The Independent

C’était il y a exactement 500 ans. Le 18 août 1518, ou 28 août s’ils avaient utilisé notre calendrier grégorien, le roi d’Espagne Charles I publiait une charte autorisant directement le transport d’esclaves de l’Afrique aux Amériques. Jusqu’à ce moment, ils étaient d’abord amenés en Europe méridionale.

Dans cette charte, le roi d’Espagne donne à Lorenzo de Gorrevod, un de ses principaux conseillers, la permission de transporter «quatre mille esclaves nègres, hommes comme femmes», sur les différents territoires découverts du continent américain. Cette décision de créer une ligne directe et «économiquement plus viable» a fondamentalement changé la nature et l’ampleur de cette terrible industrie, estime le quotidien anglais The Independent. Sur les 350 années suivantes, plus de dix millions d’Africains furent transportés entre les deux continents. Au moins 1,8 million moururent en route.

«Les découvertes que nous avons faites transforment notre compréhension des débuts de la traite négrière transatlantique. Remarquablement, jusqu’à présent, il s’agissait d’un domaine peu étudié», a déclaré le professeur David Wheat, de l’Université du Michigan, un historien qui a été étroitement impliqué dans les récentes recherches.

«La plupart des historiens et autres n’ont pas vraiment compris l’importance de l’avènement du commerce transatlantique des esclaves en août 1518», a renchérit le professeur David Richardson, de l’Institut Wilberforce de l’Université de Hull.

La traite négrière a pourtant été une catastrophe pour l’Afrique, note l’Independent.

«La traite des esclaves arabes avait déjà eu un impact terrible sur le continent – mais la demande européenne de cette main-d’œuvre dans leurs empires embryonnaires du Nouveau Monde a considérablement aggravé la situation», indique le quotidien. Les Européens, comme les Espagnols ou les Portugais, ont massivement augmenté la demande et ont finalement déclenché toute une série «de terribles guerres tribales intra-africaines».

The Independent conclut que «les gouvernements et les organisations du monde entier ont eu tendance à favoriser la commémoration des révoltes d’esclaves et des mouvements abolitionnistes, qui ont contribué à mettre fin à la traite des esclaves, plutôt que l’histoire plus lointaine et politiquement moins confortable de la façon dont cela a commencé».

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Les super-riches existaient déjà il y a des milliers d’années, mais ils étaient fermiers


L’écart entre les pauvres et les riches existent depuis fort longtemps. Aujourd’hui, les super-riches ont l’argent, des biens immobiliers et autres. Il y a des milliers d’années, la richesse s’est développé avec la domestication et l’agriculture
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Les super-riches existaient déjà il y a des milliers d’années, mais ils étaient fermiers

 

Une fresque dans la grotte de Lascaux. Claude Valette via Flickr.

Une fresque dans la grotte de Lascaux. Claude Valette via Flickr.

Repéré par Fabien Jannic-Cherbonnel

Repéré sur The Guardian

Les inégalités sont apparues dès l’idée de propriété de la terre.

C’est une étude d’une rare ampleur. Des scientifiques ont réussi à retracer les origines des super-riches. Conclusion? Les inégalités sociales existaient déjà il y a des milliers années, mais celles-ci étaient liées aux animaux de ferme. L’équivalent de notre entrepreneur actuel aurait donc été ceux qui possédaient un bœuf ou un cheval.

C’est le Guardian qui relaie cette étude publiée dans le journal Nature. Il s’agit de la première fois qu’une équipe de chercheurs essaye de comprendre «comment les écarts de richesses se sont creusés chez nos ancêtres». D’après les scientifiques, qui ont étudié 62 sociétés réparties en Amérique du Nord, Asie et Europe, les premières inégalités sont apparues lorsque l’agriculture a établi l’idée de propriété de la terre, à la fin du néolithique. Mais ce n’est qu’après la domestication des chevaux et des bœufs que les grandes disparités de richesses, comparables à ce que nous connaissons aujourd’hui, sont apparues.

Les conclusions ne sont cependant pas universelles. En Amérique du Nord, là où l’agriculture s’est développée de façon indépendante du reste du monde, les inégalités étaient moins importantes du fait de l’absence de chevaux et de bovins. C’est ce qu’explique Michael Smith, un professeur de l’Arizona State University:

«Les seuls grands animaux du Nouveau Monde étaient des dindes et des chiens, et vous ne pouvez pas labourer avec eux. Cela à eu un impact important sur ces sociétés. Elles étaient moins inégales.»

Les inégalités sont aussi vieilles que l’humanité

Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe de scientifiques s’est basée sur la taille et la diversité des habitations sur les sites étudiés. L’un d’entre eux, basé en Turquie, datait d’ailleurs d’il y a plus de 10.000 ans. Les résultats ont ensuite été traduits en coefficient de Gini, un indice qui mesure le niveau d’inégalité d’une société.

Pour référence, l’indice grimpe à 0,8 pour les États-Unis actuels et 0,29 pour la France. 0 correspondant à une parfaite égalité et 1 à une inégalité parfaite. Et il semble que certaines sociétés étaient quasiment aussi inégalitaires que celles d’aujourd’hui: en Eurasie, celles-ci ont grimpé à 0,6 lors de l’introduction des chevaux et des bovins dans l’agriculture. Bien plus qu’en Amérique du Nord à la même époque. Les inégalités sont donc aussi vieilles que le monde.

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Les Européens ont fait disparaître les Indiens brutalement, mais pas tout de suite


Les Amérindiens ont vu leur population baissée drastiquement 100 ans plus tard après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Bien sûr que les épidémies venant de l’Europe n’ont pas aidé, mais avec le temps, la forte majorité d’Amérindiens sont devenus une minorité
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Les Européens ont fait disparaître les Indiens brutalement, mais pas tout de suite

 

Un chef Sioux en 1899 | Boston Public Library via Flickr CC License by Creative Commons

Un chef Sioux en 1899 | Boston Public Library via Flickr CC License by Creative Commons

Repéré par Fatma-Pia Hotait

Une nouvelle étude s’intéresse au processus d’extinction des indiens au nord du Nouveau Mexique.

En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique. Les Européens partent à la conquête du Nouveau Monde et leur arrivée s’accompagne de plusieurs vagues d’épidémies. Ces maladies, mêlées aux mauvais traitements infligés aux tribus et aux famines, entraînent la quasi-disparition des populations autochtones. Une nouvelle étude publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences vient toutefois apporter un nouvel éclairage sur la durée et la mise en place de cette extinction, rapporte Phys.org.

Sur ce sujet, deux hypothèses s’opposent. Certains chercheurs soutiennent que la disparition des Amérindiens s’est faite dès les premiers contacts avec les Européens. D’autres défendent l’idée d’une extinction progressive sur plusieurs années. Pour en savoir plus, une équipe de chercheurs a donc étudié dix-huit villages situés dans ce qui serait aujourd’hui le nord de l’État du Nouveau Mexique. Leurs conclusions révèlent deux facteurs importants. Sur le territoire étudié, le nombre d’Amérindiens a chuté brutalement, mais cette disparition s’est produite dans les années 1620: après près d’un siècle de présence européenne en Amérique. La date coïncide avec le début des missions catholiques, et notamment la création de la Congrégation de la Propaganda Fide par lePape Grégoire XV.

Conséquences environnementales et sociales

Selon l’étude, 87% de la population amérindienne de la région meurt alors en soixante ans. Dans ces dix-huit villages, les Indiens Pueblos passent de 6.500 personnes à moins de 900. Ce changement brutal bouleverse l’environnement. Avec la disparition des populations, la forêt reprend ses droits. On assiste alors à de nombreux incendies et à une augmentation du taux de CO2. Ce phénomène a eu un tel impact que certains chercheurs considèrent cette période comme le début d’une nouvelle ère où l’homme commence à avoir un impact notable sur l’environnement: l’Anthropocène.

Les dégâts sociaux, eux aussi, continuent de frapper l’Amérique. La condition des Indiens y est déplorable, dénonce le journaliste Stéphane Trano dans Marianne.

 2.1 millions d’Amérindiens, «soit l’écrasante majorité», vivent largement sous le seuil de la pauvreté. Alcoolisme, chômage et maladies sont très fréquents dans des campements qui tiennent«purement du bidonville». Bien que les indiens aient obtenu la citoyenneté américaine en 1924; l’accès au système de santé est rare et le taux de suicides «crève le plafond des statistiques».

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L’ADN raconte l’histoire des Paléoesquimaux


Un peuple qui a jadis existé il y a quelques milliers d’années dans l’Arctique, le Nord Canadien n’a pas voulu se mêler à d’autres cultures comme les Inuits. Ils se sont isolés pour s’éteindre, il y a quelques centaines d’années
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L’ADN raconte l’histoire des Paléoesquimaux

 

Photo :  NSA

Les Paléoesquimaux qui ont peuplé l’Arctique nord-américain pendant plus de 4000 ans, avant de disparaître il y a 700 ans, représentaient une seule migration de Sibérie, distincte des autres vagues migratoires vers le Nouveau Monde, révèle une étude internationale menée par une cinquantaine de chercheurs.

Ces paléontologues ont collecté des fragments d’ADN provenant de restes humains anciens dans le nord du Canada, au Groenland et en Sibérie afin de percer le mystère des Paléoesquimaux représentants de la culture Dorset, disparus soudainement sans laisser de trace.

Les résultats montrent que :

 les ancêtres des Amérindiens avaient traversé le détroit de Béring beaucoup plus tôt, tandis que les Inuits, qui sont aussi venus de Sibérie, sont arrivés plusieurs milliers d’années après les Paléoesquimaux;

 les Paléoesquimaux sont restés génétiquement isolés pendant des milliers d’années et la culture Dorset n’a pas disparu par un processus d’assimilation avec d’autres peuples;

 les Inuits modernes ne descendent pas directement des Paléoesquimaux, mais de la culture de Thulé, un autre peuple préhistorique de l’Arctique;

 les Paléoesquimaux constituaient un seul groupe dans l’Arctique et ont survécu sans contact extérieur pendant plus de 4000 ans.

Cette dernière information a surpris les chercheurs, puisque chaque fois qu’un peuple en rencontre un autre dans l’histoire, il y a toujours des indications de relations sexuelles entre leurs membres respectifs.

« Nous sommes ici en présence d’une situation unique, où malgré le fait d’avoir eu des contacts avec leurs voisins dont on a trouvé des traces, les Paléoesquimaux ont choisi de vivre isolés. » Eske Willerslev Université de Copenhague au Danemark

Les analyses de l’ADN mitochondrial, transmis par la mère et qui permet de retracer la lignée matriarcale, laissent à penser que les relations consanguines étaient très répandues parmi les Paléoesquimaux, ce qui a pu les affaiblir et contribuer à leur extinction.

Un changement climatique dans l’Arctique aurait également pu rendre les conditions de vie beaucoup plus difficiles pour plusieurs générations de Paléoesquimaux.

En effet, même de faibles variations de température dans l’Arctique peuvent avoir des effets dévastateurs sur la faune marine, réduisant fortement des sources vitales d’alimentation.

Ces travaux, dont le détail est publié dans la revue Science, permettent donc d’exclure l’hypothèse d’une intégration de la culture Dorset dans le peuple Inuit moderne. Cependant, le mystère de la disparition des Paléoesquimaux reste entier. Les chercheurs veulent maintenant examiner plus de restes humains anciens afin de résoudre ce mystère.

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Des Amérindiens aux origines en partie européennes


L’origine des amérindiens semble ouvrir les secrets de leur généalogie grâce a un minuscule échantillon d’un jeune homme qui a vécu, il y a 24 mille et un autre plus récent enfin .. Tout dépend ce que l’on appelle récent.
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Des Amérindiens aux origines en partie européennes

 

Les restes du garçon de Mal'ta Photo :  Texas A&M

 

Les Amérindiens ne sont pas exclusivement d’origine asiatique, montre le séquençage complet du plus vieux génome humain connu à ce jour. Les analyses montrent qu’ils partagent aussi des gènes avec les Européens.

Les artéfacts découverts avec le corps du garçon incluent une représentation de VénusLes artéfacts découverts avec le corps du garçon incluent une représentation de Vénus

En effet, ce génome montre des similitudes avec ceux des populations autochtones des Amériques de même que ceux des populations vivant aujourd’hui en Eurasie occidentale, mais pas en Asie orientale.

L’analyse a été effectuée à partir de l’os d’un enfant mort il y a 24 000 ans près du lac Baïkal, dans le site paléolithique russe de Mal’ta, en Sibérie.

L’équipe internationale dirigée par Eske Willerslev, généticien au Muséum d’histoire naturelle du Danemark, a prélevé un minuscule échantillon (0,15 gramme) du squelette de l’enfant dont les restes ont été retrouvés en 1920 sur le site paléolithique de Mal’ta.

Elle est ainsi parvenue à en extraire de l’ADN pour analyser son génome,

« le plus ancien jamais décrypté à ce jour pour un homme anatomiquement moderne », conclut-elle dans son étude publiée dans la revue Nature.

Le groupe de chercheurs a ensuite comparé l’ADN au génome des humains actuels, en particulier des populations amérindiennes, dont la généalogie reste mystérieuse.

Contexte

La théorie dominante depuis près de 100 ans laisse à penser que les premiers humains à avoir occupé l’Amérique sont des tribus asiatiques qui auraient franchi le Pacifique en passant par le détroit de Béring, lors d’une glaciation qui avait fait baisser le niveau de la mer entre les côtes sibériennes et l’Alaska.

 

Les récentes données montrent maintenant que les Amérindiens semblent en effet être génétiquement proches des populations d’Asie orientale, mais ouvrent également d’autres perspectives. Notamment, des crânes présentant des caractéristiques incompatibles avec une morphologie asiatique et appartenant à des hommes vivant bien avant l’arrivée des Européens suivant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb.

En outre, l’ADN mitochondrial de l’enfant sibérien, transmis exclusivement par la lignée maternelle, a pratiquement disparu aujourd’hui, mais il était fréquent (plus de 80 %) chez les chasseurs-cueilleurs européens de la fin du paléolithique et du mésolithique.

Pour ce qui est de son ADN nucléaire, transmis par le père via le chromosome Y, il précède celui des populations occidentales actuelles et est à la base de la plupart des lignées amérindiennes, sans ressemblance forte avec les populations asiatiques.

« Nous estimons que 14 % à 38 % des ancêtres des Amérindiens peuvent avoir pour origine génétique cette population sibérienne du paléolithique. »— Eske Willerslev

Ces nouvelles informations laissent à penser que les ancêtres des Amérindiens avaient déjà probablement divergé de ceux des Asiatiques lorsque ce croisement avec les chasseurs-cueilleurs sibériens est survenu. De plus, cette filiation précède le moment où les populations amérindiennes se sont diversifiées dans le Nouveau Monde.

« La signature génétique occidentale présente chez les Amérindiens actuels ne provient pas seulement de croisements survenus après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, comme on le pense souvent, mais aussi de l’héritage même des premiers Américains. »— Auteurs

L’analyse d’un second échantillon d’ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17 000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire.

Le saviez-vous?

En juillet 2012,  une équipe internationale avait  montré que les deux continents américains ont été peuplés à partir de trois vagues distinctes en provenance de Sibérie.

 

L’extrait vidéo qui suit explique en anglais ces travaux.

http://www.radio-canada.ca

La découverte de l’Amérique contée par la patate douce


La découverte de l’Amérique encore une fois essaie de voir qui a vraiment découvert le nouveau monde ..Christophe Colomb qui cherchait la route des Indes .. Amerigo Vespucci .. ou encore les Polynésiens ??? Il semble que la patate douce aurait peut-être la réponse a ce dilemme
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La découverte de l’Amérique contée par la patate douce

La découverte de l'Amérique contée par la patate douce© Perline

L’analyse génétique de différentes variétés de tubercules confirme que les Polynésiens avaient découvert l’Amérique bien avant les Européens.

Par CHLOÉ DURAND-PARENTI

Le mythe de la découverte de l’Amérique par les Européens, Christophe Colomb et Amerigo Vespucci, a de plus en plus de plomb dans l’aile. Il semble bien que ce soient les Polynésiens qui aient pour la première fois foulé le sol du Nouveau Monde.

L’hypothèse n’est pas nouvelle, mais la science vient de faire sérieusement pencher la balance en sa faveur en lisant dans l’ADN de… la patate douce. Il faut dire que la présence de cette plante endémique du continent américain en Polynésie, attestée par des restes archéologiques datés de plusieurs siècles avant Christophe Colomb, intriguait depuis longtemps les scientifiques et les historiens.

Une première étude, réalisée dans les années 1970 sur une base morphologique, n’avait cependant pas permis de retracer clairement l’histoire de la dispersion du doucereux tubercule. Aujourd’hui, c’est grâce à la génétique que la thésarde Caroline Roullier du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS, basé à Montpellier, a pu faire la lumière sur cette obscure affaire. Et rien ne serait sans doute arrivé non plus sans les précieux herbiers du botaniste Joseph Banks, qui accompagna le capitaine James Cook lors de son premier voyage d’exploration de l’Océanie, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Car c’est en comparant le génome des patates douces américaines actuelles aux échantillons polynésiens collectés par Joseph Banks, conservés au Muséum d’histoire naturelle de Londres, que Caroline Roullier a pu établir entre elles une sorte d’arbre généalogique.

Dans un premier temps, la scientifique a d’abord étudié l’ADN des patates douces américaines présentes en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Une tâche d’autant plus fastidieuse que la patate douce a la particularité de posséder non pas une mais trois paires de chaque chromosome, et donc six copies de chaque gène.

Caroline Roullier a alors découvert que ces plantes, difficiles à différencier à l’oeil nu, étaient de deux groupes génétiques distincts, les unes poussant dans une zone Pérou-Équateur, les autres étant établies dans une zone Mexique-Caraïbes. Dans un second temps, la chercheuse a tenté de comparer l’ADN des spécimens de ces deux familles avec les plantes actuellement présentes en Polynésie. Et là, déception : impossible d’établir clairement la filiation de ces patates, en grande partie hybrides. En revanche, en se penchant sur les feuilles ramenées par James Cook au XVIIIe siècle, les choses sont devenues beaucoup plus claires. Ces patates douces, présentes sur les îles avant la venue des Européens, avaient pour ancêtre la patate douce de la zone Pérou-Équateur.

La dernière pièce d’un puzzle

Cependant, comment être certain que des graines n’avaient pas tout simplement été apportées là, par la mer ou par les oiseaux ? Et comment savoir si c’était bien les Polynésiens qui l’avaient ramenée d’Amérique et pas l’inverse ? À ces questions, la génétique ne répond pas. Mais la linguistique et l’histoire peuvent les éclairer d’une manière significative. D’une part parce qu’en Polynésie la patate douce a été baptisée kumara, c’est-à-dire exactement de la même façon que dans la langue quechua de la zone Pérou-Équateur. Le hasard étant hautement improbable, les oiseaux et la mer peu bavards, cela signifie que ce sont bien des hommes qui ont « échangé » cette espèce.

Ensuite, on sait que les Polynésiens, ces insulaires, étaient de très bons navigateurs, bien meilleurs que les Amérindiens. Il est donc plus probable que ce soient eux qui aient fait le voyage.

« Autre élément, la patate douce n’est pas du tout une plante essentielle pour les Amérindiens. Ils cultivaient plutôt le maïs ou le manioc. S’ils s’étaient rendus en Polynésie, pourquoi auraient-ils apporté cette plante-là, et pas le maïs ou le manioc », explique Caroline Roullier.

« Cela laisse encore une fois penser que ce sont les Polynésiens qui ont importé la patate douce, parce qu’elle ressemble beaucoup à l’igname, l’une des bases de leur alimentation traditionnelle », affirme la scientifique.

Si l’on ajoute à cela que les premières traces de la patate douce dans les îles du Pacifique datent de 900 après Jésus-Christ, on tient la preuve quasi certaine que les Polynésiens avaient posé le pied en Amérique du Sud bien avant les Européens, probablement autour de 800 après Jésus-Christ. N’en déplaise aux WASP (White Anglo-Saxon Protestant) !

http://www.lepoint.fr

Vikings et Amérindiens face à face


Les vikings sont venu arpenter les rivages du Nouveau-Monde .. et profité de la richesses de la faune, grâce a la fourrure, l’ivoire. Sûrement un commerces florissant pour eux
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Vikings et Amérindiens face à face

 

En remontant la piste de certains artéfacts, une archéologue canadienne retrouve un chapitre perdu de l’histoire du Nouveau Monde.

Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans le National Geographic de novembre 2012.

02Vikings

© Musée des bateaux Vikings, Roskilde, Danemark – Marins intrépides, les Vikings utilisèrent des bateaux semblables à cette réplique pour atteindre le Nouveau Monde, à la recherche de fourrures, d’ivoire de morse et de partenaires commerciaux.

05Vikings

© David Coventry – Cordage confectionné à la manière viking.

04Vikings

© David Coventry – Donny Pitseolak surveille les ours polaires sur les côtes de l’île de Baffin, où des archéologues ont découvert du cordage confectionné à la manière viking (photo précédente), preuve d’un contact avec des Européens.

03Vikings

© David Coventry – Avec ses collègues, l’archéologue Patricia Sutherland (en veste orange) met au jour ce qu’elle croit être un avant-poste viking. L’île de Baffin possédait de la tourbe pour construire des huttes et un port pour accueillir des bateaux.

09VIkings

© David Coventry – Les artistes dorsets travaillaient l’ivoire de morse avec habileté. Ils reproduisaient les mystères et les merveilles de leur lointain monde arctique – le visage d’un visiteur européen.

10Vikings

© David Coventry – Un ours polaire en ivoire de morse.

11Vikings

© David Coventry – Le morceau de ramure sculpté présente un contraste intéressant : le visage large et rond est typique des Dorsets. L’autre, long et mince, avec un nez proéminent et des sourcils épais, paraît européen.

12Vikings

© David Coventry – Dépourvus d’arcs et de flèches, et vivant en petits groupes, les Dorsets, comme celui figuré par cette sculpture, ne constituaient sans doute pas une menace pour les Vikings.

http://www.nationalgeographic.fr

Un oiseau de 25 grammes bat tous les records de migration


Vivre au gré des vents, sans se soucier des frontières et douanes et voler de pays en pays c’est le destin d’un tout petit oiseaux qui ne sait que faire des lois et des règles humains a demander asile pour un séjour temporaire. Le monde entier l’appel . Voltiger a travers les Continents, du Canada allant en Russie, Europe, peut importe …
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Un oiseau de 25 grammes bat tous les records de migration

Un oiseau de 25 grammes bat tous les records de migration

Le traquet motteux passe la saison chaude dans l’Arctique et hiverne en Afrique subsaharienne, parcourant près de 30 000 km aller-retour chaque année.

Photo: HEIKO SCHMALJOHANN, AFP

 

Laurent Banguet
Agence France-Presse
Paris

Petit oiseau de seulement 25 grammes, le traquet motteux pourrait bien être le détenteur du record toutes catégories de la migration: il passe la saison chaude dans l’Arctique et hiverne en Afrique subsaharienne, parcourant près de 30 000 km aller-retour chaque année, révèle une étude.

«Rapporté à sa taille, ce cycle migratoire est l’un des plus longs jamais observés pour un quelconque oiseau dans le monde», estime l’étude, publiée mardi dans la revue Biology Letters de l’Académie des sciences britannique.

Si l’on sait que ces petits passereaux insectivores se reproduisent dans le nord du Canada et en Alaska et qu’ils migrent vers différentes régions d’Afrique, les scientifiques ignoraient jusqu’à présent avec précision s’ils suivaient tous la même route et si les différents groupes de traquets motteux (Oenanthe oenanthe) se mélangeaient.

Faute de disposer de balises suffisamment petites pour être fixées sur un oiseau pesant l’équivalent de deux cuillères à soupe de sel, les allers et venues de l’oiseau restaient un mystère.

Grâce à des engins de géolocalisation miniaturisés de seulement 1,2 gramme, des biologistes canadiens et allemands ont enfin pu suivre les traquets durant plusieurs mois et sur de longues distances.

Trente oiseaux ont été équipés de minuscules harnais portant cette balise dans les montagnes d’Alaska et seize autres sur l’île de Baffin, située sur la côte arctique orientale du Canada, de l’autre côté du continent nord-américain.

«plus petit qu’un rouge-gorge»

Si seulement cinq des trente traquets d’Alaska équipés en 2009 sont revenus l’année suivante, l’analyse de leur détecteur, qui enregistrait deux fois par jour la lumière du soleil, a montré qu’ils avaient passé l’hiver en Afrique de l’Est, aux confins du Soudan, de l’Ouganda et du Kenya.

Durant l’automne, les oiseaux survolaient le nord de la Russie et le Kazakhstan avant de traverser le désert d’Arabie. Un périple d’environ 14 600 km qui leur a demandé quelque 90 jours en moyenne.

Au printemps suivant, ces oiseaux poids plume ont suivi la même route migratoire en sens inverse, en seulement 55 jours.

De leur côté, les 16 traquets marqués dans l’est du Canada en 2010 ont parcouru les 3400 km séparant l’île de Baffin des îles britanniques en seulement quatre jours, soit une vitesse moyenne de 850 km par jour, souligne l’étude.

Les traquets canadiens ont alors mis le cap au sud, traversant l’Europe pour hiverner sur la côte de Mauritanie, rebroussant chemin une fois le printemps revenu.

«Ce sont des migrations incroyables, particulièrement pour un oiseau de cette taille. Imaginez quelque chose de plus petit qu’un rouge-gorge élevant ses petits dans la toundra arctique et qui, quelques mois plus tard, est en train de chercher sa nourriture en Afrique», résume Ryan Norris, de l’université canadienne de Guelph (Ontario).

Le traquet motteux est «le seul oiseau terrestre connu qui relie physiquement deux écosystèmes radicalement différents entre le Vieux Monde et les régions arctiques du Nouveau Monde», conclut M. Norris.

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