L’automne 2016 vous fait ressentir de la nostalgie? Ce n’est pas si mal…


Quel sentiment qu’on peut éprouver à l’automne ? Cette année, faut dire que l’automne est assez spécial, par les températures qui sont clémentes. Certains sont plus stressés ou dépressif en cette période de transition, alors que d’autres personnes éprouvent des émotions, de la nostalgie, des souvenirs du passé qui ne sont pas nécessairement négatifs.
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L’automne 2016 vous fait ressentir de la nostalgie? Ce n’est pas si mal…

 

Le HuffPost  |  Par Sandra Lorenzo


  • Ce changement de saison peut avoir des effets sur notre moral. Une psychologue du Pays de Galles, Ginny Sculy, parle même d’anxiété automnale pour qualifier le regain d’angoisses qui se fait parfois jour entre la fin de l’été et le début de cette nouvelle saison. Mais l’automne n’apporte pas seulement son lot de déprime.

    Dans le dernier film de François Ozon, Frantz, actuellement au cinéma, le bruit du vent dans les feuilles en automne fait écho aussi bien à une belle histoire d’amour qu’à la mort de l’un des personnages. Le cinéaste n’est pas le seul à voir dans cette saison une telle dualité. Jaunissement des feuilles, températures qui descendent sont l’occasion de se laisser envahir par une sensation plutôt agréable, une douce mélancolie qui amène souvent à de la nostalgie, soit le regret d’une chose, d’une personne, d’un état que l’on a connu dans le passé.

    autumn

    Regarder la nature s’endormir avec le froid et en profiter pour se recentrer, au coin du feu, sur soi, sur son univers, sur ses souvenirs en somme. Sur le site Quora, où des internautes du monde entier postent des questions sur tous types de sujets, nombreux sont ceux qui ont même essayé de comprendre pourquoi l’automne pouvait provoquer ce genre d’émotions.

    La nostalgie pour combattre la solitude

    L’un d’entre eux avance que l’automne, ses paysages, ses parfums et le bruit du vent dans les feuilles peuvent agir comme

     « un détonateur qui débloque des souvenirs liés à l’enfance ».

    Il va trop loin?

    Une autre internaute assume l’ambivalence de ce sentiment:

    « J’adore l’automne. Les feuilles qui tombent et le fait de penser à la mort peuvent souvent nous rendre déprimé ou triste, mais c’est plutôt sain de ressentir ça. Il ne faut pas le rejeter seulement parce que ce n’est pas joyeux. »

    Un chercheur anglais en psychologie, Constantine Sedikides, s’est interrogé sur la nostalgie qui s’était emparée de lui au souvenir de l’automne. Nous étions en 1999 et il venait de déménager. Était-ce le début d’une déprime comme lui suggérait l’un de ses collègues? Non, ce sentiment ne le rendait pas triste. C’est à partir de ce moment-là qu’il fit de la nostalgie son sujet d’étude. Il a ainsi pu faire avancer la recherche et démontrer que ce sentiment pouvait contrer l’isolement, l’ennui ou encore l’anxiété.

    La nostalgie nous réchauffe, littéralement

    « La nostalgie nous rend un peu plus humain », explique le professeur Sedikides auNew York Times.

    Après avoir récolté de nombreuses histoires dans son laboratoire de recherche et sur la base d’un test qu’il a mis au point et qui fait désormais référence, ce chercheur a compris que les souvenirs nostalgiques sont un moyen de nous raccrocher à notre entourage:

    « Les histoires nostalgiques commencent souvent mal, sur la base d’un problème puis elles tendent à bien se terminer grâce à l’aide de quelqu’un de proche. Ainsi, on finit avec un sentiment renforcé d’appartenance et d’affiliation et l’on devient plus généreux envers les autres. »

    À la suite des travaux de Sedikides, deux équipes de recherche aux Pays-Bas et en Chine se sont intéressées au fait que la nostalgie ne nous réchauffait pas seulement le cœur mais le corps tout entier.

    Cinq expériences ont ainsi été menées. Des volontaires ont tenu un journal de leurs pensées nostalgiques pendant 30 jours, les jours les plus froids ont aussi été les plus productifs. Une deuxième expérience a visé à comparer le ressenti d’un groupe de participants dans une salle à une température de 20°C, une autre à 24°C et une dernière à 28°C. Les participants ont ensuite répondu à un questionnaire visant à mesurer la niveau de nostalgie qui s’était emparé d’eux. C’est dans la première salle que la nostalgie a le plus été présente.

    La troisième étude a fait écouter de la musique liée à la nostalgie en ligne et les internautes devaient ensuite dire si ce type de musique les avaient rendus nostalgiques, si oui, ils ont aussi affirmé s’être sentis plus au chaud. L’avant-dernière expérience a placé d’autres volontaires dans une pièce froide en leur demandant de se souvenir soit d’un événement qui les rendaient nostalgiques, soit d’un événement du passé anodin. Ils devaient ensuite deviner la température de la pièce. Les nostalgiques percevaient la pièce plus chaude qu’elle ne l’était. Pour la dernière expérience, des participants devaient penser au passé de manière nostalgique ou non et ensuite plonger leurs mains dans une bassine d’eau glacée. Les premiers ont tenu plus longtemps que les seconds.

    Les jeunes adultes et les personnes âgées particulièrement sensibles à la nostalgie

    Selon le professeur Wildschut qui travaille avec Constantine Sedikikes, ce rapport entre l’esprit et le corps pourrait être un mécanisme d’adaptation hérités de nos lointains ancêtres. Et voilà qui explique aussi peut-être pourquoi ce sentiment peut nous surprendre plus en automne qu’en été par exemple.

    autumn

    Une chercheuse en psychologie de l’Université de Surrey en Angleterre a aussi montré que certaines personnes étaient plus enclines que d’autres à se montrer nostalgiques, les jeunes adultes et les personnes âgées par exemple. Ce sentiment s’affirme en effet particulièrement pendant les périodes de transitions. En ce sens, l’automne est le moment parfait. L’année touche bientôt à sa fin. En un rien de temps, décembre et les fêtes de fin d’année seront là, d’où l’envie de se remémorer l’année mais aussi plus largement de bons souvenirs.

    Ce que la recherche a pu prouver, certains l’avaient déjà touché du doigt. Un texte publié dans le Guardian en 1840 et mis en ligne en 2013 tente d’expliquer

    « la douce mélancolie de l’automne ». « Devant la nature désolée, nous ressentons la petitesse de nos propres passions ; […] nous imaginons les tombes de ceux que nous détestons et de ceux que nous aimons. Chaque passion néfaste retombe avec les feuilles qui tombent autour de nous ; et nous retournons lentement chez nous, retrouver les gens qui nous entourent avec le seul souhait de les éclairer ou de nous consacrer à eux. »

    De quoi regarder les feuilles d’automne, emportées par le vent, en ronde monotone tomber en tourbillonnant d’un autre œil.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ►Le mal du pays était autrefois une maladie très sérieuse


Le mal du pays a déjà été une maladie reconnue par nos ancêtres. Le traitement, laisser le temps agir, sortir, voir des gens. Si c’est pour des soldats, des médecins pouvaient prescrire une permission d’aller visiter les siens … Avec le va et viens de la population mondiale, cette maladie semble refaire surface et revenir une maladie qui se doit d’être traitée
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Le mal du pays était autrefois une maladie très sérieuse

 

 Au XVIIIe siècle, les soldats pouvaient obtenir une permission s'ils souffraient de mal du pays.  | fdecomite via Flickr CC License by

Au XVIIIe siècle, les soldats pouvaient obtenir une permission s’ils souffraient de mal du pays. | fdecomite via Flickr CC License by

Jusqu’au XXe siècle, les symptômes dépressifs causés par un déracinement étaient traités médicalement.

Erasmus et échanges universitaires, WWOOFing, travail au pair, couchsurfing,programmes Vacances Travail Nous voyageons aujourd’hui beaucoup plus que nos ancêtres (et plus tôt). La popularisation des études à l’étranger, la réduction du temps et du coût des transports et la diversification des modes d’hébergement incitent les gens à élargir leurs horizons, et parfois même à s’expatrier pour une plus ou moins longue durée. Un aspect n’est pas nouveau, néanmoins: le mal du pays.

Dès 1553, un Joachim du Bellay isolé pendant quatre ans à Rome exprimait ses Regrets et son amour pour sa région natale. Si le mal du pays est aujourd’hui pris un peu à la légère, traité avec des conseils à l’emporte-pièce comme «Tu verras, tu vas t’habituer» et «Sors, rencontre des gens, ça va passer», ces symptômes étaient traités avec beaucoup plus de sérieux jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, rappelle le New York magazine. Les médecines européenne et américaine traitaient, en effet, le mal du pays comme une vraie maladie, qui pouvait même être fatale si elle n’était pas traitée.

Dans son livre The Book of Human Emotions (Le livre des émotions humaines), la philosophe Tiffany Watt Smith évoque notamment le cas de soldats suisses au XVIIe siècle qui, aspirant à rentrer chez eux, furent frappés de léthargie et de tristesse à l’évocation de leur pays natal. Certains se privèrent même de nourriture, et moururent sur place. En 1688, relate Smith, le médecin suisse Johannes Hofer publia un rapport sur cette étrange épidémie, la nommant «nostalgie», contraction des termes grecs nostos, le retour, et algos, la douleur.

Le mal du pays à l’origine du terme «nostalgie»

Jusqu’au début du XXe siècle où le terme a commencé à changer de signification, la «nostalgie» était un terme médical utilisé pour décrire un désir fort, potentiellement dangereux, de retourner dans son pays natal.

Même si tous les médecins n’étaient pas d’accord sur les symptômes, nuance Susan Matt, historienne à la Weber State University,«plusieurs descriptions concordent: essoufflement, palpitations cardiaques, dysenterie, fièvre, problèmes pulmonaires».

«Cela pouvait aussi se traduire par un désir ardent, puis le corps commençait à se renfermer sur lui-même.»

En comparaison, seul un soldat durant la Première Guerre mondiale a succombé à la «nostalgie». La mobilisation de l’Ouest, la multiplication des voyages et un goût de l’aventure dans l’air du temps sont un début d’explication, selon le New York Magazine. Pas sûr non plus que le mal du pays ait été une excuse suffisante pour échapper à la bataille de Verdun, malgré une indubitable envie des soldats de rentrer chez eux. Dans son livre Homesickness: An American History (Le mal du pays: une histoire américaine), Susan Matt évoque aussi la tolérance des médecins pendant la guerre de Sécession. Il n’était pas rare qu’un soldat obtienne une permission car sa maison, ses proches lui manquaient. Plus de 5.000 soldats ont ainsi été diagnostiqués de nostalgie, et 74 soldats de l’Union en sont morts. 

Le mal du pays pourrait de nouveau être considéré comme un sujet plus sérieux qu’une déprime passagère ressentie lors de la première quinzaine de son Erasmus. Une étude publiée en 2011, menée sur des immigrants latino-américains à Barcelone, présente le stress engendré par une expatriation comme un facteur de risque pour l’anxiété et la dépression. Le mal du pays est traité de plus en plus sérieusement et parfois mêmeconsidéré comme un état clinique, pouvant être soigné grâce un suivi psychologique ou des antidépresseurs.

http://www.slate.fr/

Non, ce n’était pas mieux avant !


Une journaliste française, sur le site Linternaute.com à décider de poser la question suite a cette éternelle réplique ‘, C’était mieux qu’avant ‘, C’est-à-dire, dans le bon vieux temps. Alors que, la médecine à fait de grands pas, la technologie permet de s’ouvrir au monde, le transport, le déneigement l’hiver, et même le dentiste qui jadis était une vraie torture (bon, c’est toujours stressant quand même) Pouvons-nous vraiment préférées au bon vieux ? J’entends dire avec les téléphones intelligents, l’internet, les jeux vidéo, on reste enfermé entre quatre murs, les enfants ne jouent plus dehors … Ce n’est pas la technologie qui fait défaut, mais ceux qui l’utilisent. Ils l’utilisent mal et ne se mettent pas de limite
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Non, ce n’était pas mieux avant !

 

Marie Rialland

Linternaute.com

 

Halte à la nostalgie. Certaines choses sont quand même beaucoup mieux aujourd’hui qu’hier : Internet, la radio libre ou encore… le matériel du dentiste. Paroles de lecteurs.

Qui pourrait nier que la tente « 2 secondes » de Quechua a grandement facilité la vie des amateurs de camping ? Ou que les plats surgelés sauvent parfois la vie quand on est pressé et pas très bon cuisinier ? Il y a quelques temps, nous avons demandé aux lecteurs de lutter contre le « c’était mieux avant », d’arrêter de jouer au « vieux con » et de reconnaître quelles sont les choses auxquelles ils ne pourraient plus renoncer aujourd’hui. Retrouvez un florilège de leurs réponses ci-dessous.

Et si, après ça, vous n’êtes toujours pas convaincu, laissez-vous aller à la nostalgie en replongeant dans les années 1980 grâce au cinéma ! De nombreux films mettent en scène cette période si chère à la génération Mitterrand (voir la sélection), comme Des Lendemains qui chantent qui suit le destin de quatre amis à travers les grands basculements qui ont suivi l’élection du 10 mai 1981. L’occasion de revoir sur grand écran, à partir du 20 août 2014, l’explosion du Minitel rose, les débuts de la « Politique spectacle » ou encore la débâcle du club mythique des Verts de Saint-Étienne. (En France )

Les grandes avancées médicales

« Concernant la médecine, les plus gros progrès ont été réalisés ces 15 ou 20 dernières années, affirme Roland. Changement de valves cardiaques, dilatation des artères par des stens sans opération, traitement du sida, greffes des mains, du visage… »

Dans tous les domaines médicaux, les équipes de recherche ont en effet permis des avancées extraordinaires qui ont contribué à la hausse de l’espérance de vie (lire Histoire de la médecine).

dentisteSiège chez le dentiste ou fauteuil de torture ? © Peter D. – Fotolia

Non sans humour, l’un des lecteurs va plus loin :

« Sans les progrès de la médecine, je serais mort depuis 33 ans, et depuis 7 ans, et depuis 5 ans ; ce qui fait 3 morts pour une seule vie. Je vais très bien pour le moment… (Pourvu que ça dure !) »

George évoque, lui, la peur du dentiste !

« Dans les années 50, aller chez le dentiste était effrayant. Les progrès sont énormes par rapport à la vieille roulette « quetin ». Maintenant : même pas peur, même pas mal ».

Vive le confort !

Dominique-Alexandre loue les progrès des transports :

« Les temps de déplacements se sont améliorés. Louis XIV mettait 4-5 jours pour aller à Chambord ; je mets 3/4 d’heure avec ma Bugatti Veyron ! »

Personne ne regrette le temps « où les voitures étaient très souvent en panne ». Gérard préfère « la sécurité et le confort des autos » actuelles (« Quand on pense aux automobiles dans lesquelles on roulait il y a trente ans… »)

L’apparition des voitures hybrides, du tramway, du TGV sont aussi des nouveautés appréciées des lecteurs.

Jean-Pierre résume bien les choses :

« Malgré tout, à part les regrets des années passées, tout est mieux. Surtout pour ceux qui ont connu les maisons sans WC et douche, les guerres, l’absence de piscine en ville… »

Liberté, égalité, fraternité

Fidèle à la devise de la République française, Jean-Claude

« pense que « l’invention » de la Sécurité Sociale est majeure. On s’approche de « l’Egalité » avec les soins presque gratuits et d’une certaine « Fraternité » pour les prodiguer. Enfin, en France, on a, comparativement, beaucoup de chance de pouvoir vivre Libre, même si c’est dans un cadre forcément limité, pour le bien de tous ». 

Autres libertés : celle de la radio FM, qui n’existait pas avant 1981, comme le rappelle Pierre ; la liberté sexuelle ; la liberté de voyager (« le transport aérien s’est démocratisé, ouvrant les frontières » et permettant « l’épanouissement par les voyages en rencontrant d’autres gens et d’autres cultures »)

internet

Internet permet d’avoir accès à la connaissance en un clic. © nali – Fotolia

L’ère de la communication

Bien sûr, de nombreux témoignages évoquent Internet :

« C’est extraordinaire lorsque l’on s’en sert convenablement. C’est une source infinie de savoir » argue Cloalpes.

Le progrès technologique est également souligné par Jean-Claude :

« J’apprécie les nouvelles technologies, qui améliorent la vie de tous et des handicapés en particulier, ainsi que les moyens extraordinaires de communication » ;

ou encore par Pierre :

« Internet et le téléphone portable sont des progrès majeurs ».

http://www.linternaute.com

Où que vous alliez, vous y êtes !


Si nous vivions ailleurs, a une autre époque, si nous avions ceci ou cela .. Est-ce que la vie serait plus belle ? Est-ce que nous serions plus heureux ? Pourquoi se projeter dans d’autres situations … alors que nous une vie a vivre
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Où que vous alliez, vous y êtes !

Nous avons souvent tendance à croire que si nous étions ailleurs – en vacances, avec un autre conjoint, engagé dans une autre carrière, logé dans une maison plus grande, etc. –, tout serait différent, nous serions bien plus heureux. Eh bien non !

Si vous avez des habitudes mentales négatives – vous vous mettez facilement en colère, vous vous réfugiez souvent dans la nostalgie ou l’espoir d’un avenir radieux –, ces tendances vous suivront partout où vous irez.

L’inverse est aussi vrai : si vous êtes une personne globalement heureuse, aux nerfs solides, vous pouvez changer d’endroit, de partenaire ou de situation professionnelle sans que cela affecte de façon tragique votre existence.

Il se produit un progrès formidable dans votre esprit lorsque vous prenez conscience que la vie est comme une voiture : elle se conduit de l’intérieur, pas de l’extérieur !

Commencez par vous concentrer sur les progrès que vous pouvez faire là où vous êtes, plutôt que de perdre votre temps à imaginer que l’herbe est plus verte ailleurs. Vous éprouverez aussitôt un sentiment de paix. Puis, à mesure que vous avancerez, au fil des expériences et des rencontres, vous finirez par emporter partout cette sensation de sérénité intérieure. « Où que vous alliez, vous y êtes. » Rien n’est plus vrai.

Auteur inconnu

Ne me dis pas


Ce poème est triste, je sais ! Mais c’est ceux que je préfère sans pour autant être moi-même en détresse émotionnelle. C’est peut-être un moyen pour moi de rester positive le fait d’écrire des poèmes sombres .. comme couché sur papier au lieu de les vivre
Nuage

 

Ne me dis pas

 

 

De cette vie, ne me dis pas
Quand dois-je passer à trépas
Mais lorsque la sève du corps
Fuit sans aucun bride ni mors

Le corps à son dernier soupir
Oubli tous ses désirs fervents

Ma place demeurera vide
Parmi la foule si aride
Offrant une scène aux remords
Sur l’inanité des efforts
 
Quand la voile brisant le zéphyr
Pourquoi aller à contrevent ?

Et tu penses que mon passeport
Corrigerait en bien mon sort
Où qu’un simple séjour peut-être
Ouvrira grandes les fenêtres

Ne me dis pas d’être patient
Et puis, que vienne mon destin

Tu ne peux compter les étoiles
Sans que cette vie se dévoile
Puis le ciel s’ouvrira aux anges
Psalmodiant quelques airs étranges 

L’iris de tes yeux est méfiant 
À la lueur de ton écrin

Non, ne me parle plus des rêves 
Mon envie est que tout s’achève
Car comment renaître des cendres
Et laisser après les méandres

Va-t-en, laisse moi regretter
Avant que ma nostalgie sombre
 
J ai greloté sous mes décombre
Pour me consoler de mon ombre
Il s’est plié pour me couver
De mon fiel, il s’est abreuvé

Alors, laisse moi vivoter
Tout au fond des noires pénombres

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
1 Décembre 2004

L’illusion


Une des raisons, que j’ai insisté pour mettre au moins le prénom a mon ami, malgré qu’il ne voulait pas vraiment .. c’est que c’est lui qui a vécu cet amour illusoire qui a fait couler les quelques poèmes
Nuage

 

L’illusion

 

Au passage… des regards se sont croisés

L’innocence d’un sourire m’envahi
Tout comme une mer agréable sans ire 
La fleur de mes passions a mûri
À travers des abîmes de délire

Comme les saisons… le temps a passé

Ta respiration gênée s’estompe
Ton esprit s’éloigne en ma présence
Tes mains pourtant… donne des signes qui trompent
Mais tes lèvres m’imposent un long silence

Les rêves se sont métamorphosés

J’ai voulu à mon âge l’élixir 
Chamboulant mes peines en vagues de rires
Tu m’as mené vers de faux désirs
Comme un vampire cherchant qu’à séduire

La satire de ton amour m’a blessé

Les paroles qui frappaient sur tes cordes
Fécondaient en moi les plus belles odes
À faire bouillonner le coeur des hordes
D’espoirs forgés dans mon épisode
 
Le bleu de mon ciel s’est embrasé

Quelle émotion tu as  fais  jaillir !
À croire l’amour en dernier  soupir
Défier vent et marée pour mourir
Apparaître à tes yeux un martyre

Mais ton cœur à jamais cadenassé

Je narre en ermite, ma nostalgie
Dans mes entrailles c’est l’hémorragie
Meurtri du glaive d’une mythologie 
Ânonner dans une triste liturgie

Je m’enferme dans ma coquille cassée

J’erre dans les pensés de vieux fakirs
Préférant la dureté qu’au plaisir
Je veux faire de l’amnésie  ma mire 
Sans continuer, je veux en finir

Mes rêves sont maintenant épuisés

Déchiré ces pages de naïveté 
Ne soulagerais point ma douleur
Je souffre trop par ma crédulité
Qui a laissé tant de fausse rumeur

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
12 Décembre 2003

L’industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie


Vous avez remarquer que l’ont parle souvent des moments de notre enfance, des tendances d’autrefois et ce que ce soit a la télévision, musique, mode … Le monde de l’alimentation n’est pas sans reste car eux aussi visent les souvenirs et pour y arriver joue sur nos émotions du temps ou les familles étaient plus unies, ou qu’on mangeaient des mets fait maison … Oui ce temps-la !!!! Vous voyez dans notre monde de consommation tout est de savoir utiliser la psychologie des gens pour vendre .. Peut importe si nous en avons vraiment besoin ou non .. il faut que ce soit rentable
Nuage

 

L’industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

Au cours des prochains jours, un emballage anniversaire de biscuits Oreo sera mis en vente.

LE SOLEIL, JOCELYN BERNIER

 

Claudette Samson
Le Soleil

(Québec) La tendance vintage est partout, dans la mode, en musique, dans les émissions de télé… et en alimentation. Au début mars, ce sera au tour de la compagnie Kraft Foods de jouer à fond la carte de la nostalgie à l’occasion du 100e anniversaire du biscuit Oreo.

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

«S’amuser avec un biscuit Oreo est un souvenir réconfortant pour des millions de personnes dans le monde», écrit l’entreprise dans un communiqué.

Pour l’occasion, elle a même produit un sondage mondial (!) selon lequel ceux et celles qui réussissent à garder leur âme d’enfant sont des espèces en voie de disparition. Des «célébrations» auront lieu dans une vingtaine de pays, et des activités spéciales seront proposées à ses 23 millions de fans sur Facebook.

Les grands-parents sont quant à eux invités à partager le plaisir du «Tournez, léchez, trempez» de leur enfance avec leurs petits-enfants. Bref, Oreo est «tout près de notre coeur»…

Le Whippet de Dare n’est pas en reste, lui qui souligne présentement son 85e anniversaire et «fait partie de notre mémoire collective».

Encore là, les amateurs peuvent se rendre sur Facebook et voter pour la prochaine saveur qui sera mise en marché, en plus de partager leur méthode favorite pour manger le populaire biscuit à la guimauve.

Et quoi d’autre… Corn Flakes, qui sort une boîte en quantité limitée avec l’image vieillotte d’un petit garçon comme il ne s’en fait plus. Il y a quelques années, on a eu droit au retour de la bouteille de Coke traditionnelle, au Pepsi Rétro, à la bouteille de bière à l’ancienne avec La Bolduc d’Unibroue. Des symboles surannés traversent le temps (Géant vert, Aunt Jemima…), parce que les consommateurs y sont attachés.

On le devine, la tendance est payante pour les compagnies. Mais qu’est-ce qui se passe donc dans notre subconscient pour que l’on soit si sensibles aux rappels de notre passé?

Clairement, les fabricants de produits alimentaires misent sur la forte charge émotive qui entoure le geste de manger, disent d’entrée de jeu Véronique Provencher, nutritionniste à l’Université Laval spécialisée dans les facteurs psychologiques liés à l’alimentation, et Luc Dupont, professeur au département de communication à l’Université d’Ottawa, qui s’intéresse particulièrement aux stratégies de marketing.

Bien d’autres arguments peuvent être utilisés par les fabricants : faire partie d’une gang, le pouvoir de séduction, etc.

 Mais pour Luc Dupont, la nostalgie est une émotion «extrêmement puissante», parce qu’elle nous ramène à une époque où la fabrication des aliments était artisanale et souvent empreinte d’amour. Celle de grand-maman qui cuisinait des biscuits ou des beignes spécialement pour notre venue. L’ère d’avant l’industrialisation et les aliments congelés.

«Un temps sans faille, plus heureux, plus équilibré, quand papa et maman vivaient ensemble, que la vie était plus facile.» Et ce, même si cette image n’a rien à voir avec la réalité.

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

Il dit entendre régulièrement des gens dire «avec le plus grand sérieux» que le Coca-Cola vendu dans la traditionnelle bouteille verte est «bien meilleur», ce qui le fait bien rire.

Un phénomène récent

Le premier à avoir mis le doigt sur ce phénomène est le psychanalyste juif d’origine autrichienne Ernest Dichter, qui a émigré aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait alors été recruté par des compagnies d’alimentation qui voulaient savoir comment mieux appâter leurs clients.

Avant cette époque, les emballages des différents produits étaient relativement semblables, et les arguments de vente assez similaires. Mais on découvrait tout à coup que les aliments «ont une personnalité», explique le professeur Dupont. Ainsi, certains sont perçus comme «joyeux» (les fraises), alors que d’autres sont «sévères», par exemple le brocoli.

Quand on y regarde de plus près, on constate toutefois que ce sont surtout des aliments de type gâteries qui se retrouvent au coeur de ces campagnes de mise en marché. C’est que dans notre subconscient, ils sont associés aux récompenses que nous recevions enfants, lorsque nous avions été sages, avance le spécialiste.

Et ce qui est encore plus étonnant, c’est que la nostalgie fonctionne aussi avec les jeunes, qui veulent volontiers croire que «c’était mieux avant».

La nutritionniste Véronique Provencher observe pour sa part que c’est une bonne façon de mousser des produits qui, autrement, peuvent difficilement prétendre à une place de choix dans le Guide alimentaire canadien.

«C’est astucieux», dit-elle.

Dans leur travail clinique, les nutritionnistes amènent d’ailleurs leurs clients à cette prise de conscience pour comprendre pourquoi ils abusent de tel ou tel aliment, les frites par exemple.

Apparemment, la plupart des gens résistent difficilement à ce transfert émotif envers l’emballage et, conséquemment, le produit qu’il renferme. Pourtant, selon Luc Dupont, la majorité des consommateurs ne distinguent pas à l’aveugle deux produits comparables.

La prochaine fois que vous arpenterez les allées de votre épicerie, tentez d’identifier vos propres émotions devant certaines images, et les raisons qui vous incitent à choisir un produit en particulier. Il y a bien des chances pour que le prix ou la liste des ingrédients n’expliquent pas tout!

Et si, malgré tout, vous doutez encore des motivations des commerçants, méditez sur cette petite phrase tirée d’une entrevue accordée à La Presse Canadienne par Galen G. Weston, président exécutif du conseil d’administration de la chaîne Loblaws, en novembre 2010 :

«Nous sommes fondamentalement agnostiques face à ce que nous vendons. Nous nous en foutons. Nous nous préoccupons de la quantité de produits que nous vendons et de leurs prix, mais cela nous importe peu de vendre des brocolis ou des biscuits Oreo.»

Et voilà. La boucle est bouclée.

http://www.cyberpresse.ca