Traitement du cancer du sein : un facteur psychologique influence les effets secondaires


Personnellement, je ne suis pas surprise et je crois que ces résultats peuvent se vérifier sur d’autres traitements et maladies. Le côté psychologique à une grande importance point de vue médicale
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Traitement du cancer du sein : un facteur psychologique influence les effets secondaires

 

Une étude, publiée dans la revue Annals of Oncology, a vérifié l’influence des attentes concernant les effets secondaires liés à l’hormonothérapie du cancer du sein.

Yvonne Nestoriuc du Département de médecine psychosomatique et psychothérapie du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf et ses collègues ont mené cette étude avec 111 femmes ayant subi une intervention chirurgicale pour un cancer du sein avec « récepteurs hormonaux positifs » et devant commencer un traitement hormonal adjuvant avec le tamoxifène ou des inhibiteurs de l’aromatase (ou anti-aromatases), tels que l’exémestane.

Les chercheurs ont interrogé les participantes sur leurs attentes concernant les effets du traitement hormonal au début de l’étude. Ils ont ensuite réalisé un suivi après trois mois (107 femmes) et après deux ans (88 femmes).

Neuf participantes (8 %) ne s’attendaient pas à ce que le traitement cause des effets secondaires ; 70 (63 %) s’attendaient à des effets secondaires bénins, et 32 (29 %) s’attendaient à des effets modérés à sévères.

Les résultats confirment un effet nocebo.

Après 2 ans, une plus grande proportion (87 %) de participantes adhéraient toujours au traitement chez celles qui avaient eu de faibles attentes d’effets secondaires que chez celles qui s’attendaient à des effets secondaires importants (69 %).

Celles qui s’attendaient au pire ont effectivement eu 80 % d’effets secondaires de plus et une moins bonne qualité de vie comparativement à celles qui s’attendaient à des effets secondaires légers.

Les effets secondaires incluaient des douleurs articulaires (71 %), un gain de poids (53 %) et des bouffées de chaleur (47 %). D’autres symptômes rapportés qui, selon les chercheurs, pourraient ne pas être directement attribuables aux médicaments étaient des maux de dos (31 %), des problèmes respiratoires (28 %) et des étourdissements (26 %).

L’équipe de chercheurs mène actuellement une étude randomisée afin de vérifier si des stratégies pour améliorer les attentes peuvent être efficaces.

Psychomédia avec sources : European Society for Medical Oncology, Annals of Oncology.

http://www.psychomedia.qc.ca/

L’effet nocebo, versant sombre de l’effet placebo


Tout le monde, je crois, sais ce qu’est l’effet placebo. Il y a aussi l’effet nocebo qui contrairement au placebo, fait croire que nous sommes malades par exemple en lisant les cas de contagion au pays, ou voir une personne malade est suffisant pour certaines personnes de croire qu’ils ont la même maladie. Où encore lire les effets secondaires d’un médicament, ces personnes peuvent croire qu’ils ont effectivement ces effets
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L’effet nocebo, versant sombre de l’effet placebo

 

Dessin de Walenta

Dessin de Walenta

Croire que l’on est malade peut suffire à développer les symptômes d’une maladie, c’est l’effet nocebo. Et attention : ces craintes aux effets potentiellement terribles sont contagieuses.

« Méfiez-vous des alarmistes. Comme un mauvais sort, leurs mots pourraient propager des fléaux modernes », écrit la BBC le 11 février.

Si elle aborde la question avec humour, la radio britannique revient sur le sérieux « effet nocebo » – phénomène selon lequel une personne encouragée à croire qu’elle est malade développe les symptômes de ladite maladie – et met en garde sur sa propagation.

« Nous savons depuis longtemps que les craintes d’une maladie peuvent être aussi dangereuses qu’un virus, rapporte la BBC. Mais il est maintenant clair que ces convictions, dangereuses, peuvent facilement se partager par le commérage et les ouï-dire. »

Contagion des esprits

Selon l’article, qui se base sur de « récentes études », cela expliquerait pourquoi « certaines maisons semblent avoir reçu un mauvais sort en lien avec une maladie, et pourquoi certaines personnes vivant près d’éoliennes déclarent connaître des problèmes récurrents de vertiges, d’insomnie ou de vomissements ». En partageant ces « craintes négatives » avec ses proches et amis, une « contagion des esprits » peut rapidement s’installer.

Et la parole ne serait même pas nécessaire. Le simple fait de voir un autre patient souffrir pourrait avoir un effet sur le ressenti d’un traitement, « ce qui suggère que l’effet nocebo peut passer d’une personne à une autre simplement par l’observation », relate une des études citées par la chaîne britannique. « Plus effrayant encore, vous pourriez même ne pas avoir conscience de ces pensées et néanmoins être affecté ; l’effet nocebo peut apparemment être déclenché par des signaux subliminaux. »

Dilemme médical

Alors comment se protéger ? Pour le Dr Dimos Mitsikostas, de l’Athens Naval Hospital, la connaissance pourrait priver l’effet nocebo de ses pouvoirs.

« C’est une peur intérieure que nous devons essayer de combattre », explique-t-il à ses patients.

Si la recherche ne peut pas encore « totalement l’expliquer », « les chercheurs ont prouvé, au cours des dix dernières années, que l’effet nocebo est très commun » et constitue notamment un « dilemme majeur pour la médecine moderne ».

« Les médecins ont le devoir d’être honnêtes sur les effets secondaires des médicaments, mais l’idée que l’information elle-même pourrait rendre un patient encore plus malade est un concept flou », note Rebecca Wells, de la Wake Forest Baptist Medical Center, en Caroline du Nord.

Elle conclut : « Les médecins devront peut-être développer de nouvelles procédures pour décider quels éléments ils pourront révéler et comment ils présenteront ces informations. »

http://www.courrierinternational.com/

Effet placebo : un curieux phénomène qui soigne


 

Si vous savez que votre médecin vous prescrit des placebos comme médicaments, ne croyez pas qu’il ne croit pas en vos symptômes mais bien que l’effet placebo fonctionne vraiment et il semble même chez des personnes qui savent ce qu’ils prennent est un placebo .. Étonnant non ??? Cependant, ce n’est pas tout le monde qui est réceptif, mais au moins, un docteur a compris le fonctionnement très intelligent à notre corps vers ce faux médicament
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Effet placebo : un curieux phénomène qui soigne

 

© Vstock LLC

Qualifier un médicament de placebo est généralement plutôt négatif. Pas chez les scientifiques, pour qui il s’agit d’un effet remarquable. Le Dr Patrick Lemoine, psychiatre, nous explique ce curieux phénomène.

Qu’est-ce que c’est exactement, l’effet placebo ?

Un placebo est une substance inerte, sans activité pharmacologique : par exemple une gélule remplie de sucre. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas d’effet. Pourquoi est-il capable d’améliorer un symptôme ? La question est aujourd’hui élucidée : tous les êtres humains disposent d’une faculté à synthétiser eux-mêmes une part des « médicaments » dont leur organisme a besoin : antibiotique, antalgique, antihypertenseur… Le placebo agit comme un signal pour donner au corps l’ordre de se guérir.

Un effet thérapeutique réel est donc possible ?

Cela a été prouvé pour la première fois par un dentiste américain. Le Dr John Levine a administré un placebo à ses patients après leur avoir arraché une dent. À la moitié d’entre eux, il a prescrit de la naloxone, une substance qui bloque les récepteurs aux endorphines (molécules bienfaisantes). Chez les patients qui n’avaient reçu que le placebo, la douleur était sous contrôle. Chez ceux qui avaient en outre pris de la naloxone, le placebo ne marchait pas. Il venait de montrer qu’un placebo était capable de stimuler la production d’endorphines. D’autres études ont été réalisées depuis : chez les parkinsoniens, le placebo agit au niveau de la substance noire productrice de la dopamine qui manque. Chez les dépressifs, il peut activer les circuits sérotoninergiques en panne.

Et cela fonctionne dans tous les cas ?

Tout le monde ne réagit pas, ni ne réagit de la même façon au placebo. Des études génétiques sont en cours pour identifier les meilleurs répondeurs. On a notamment isolé un gène, le gène COMT, qui modulerait l’ampleur de la réponse des patients au placebo. Toutefois, nous sommes tous, à des degrés divers, susceptibles d’y répondre. Même les nourrissons, même les animaux domestiques ou les rats de laboratoire y sont sensibles.

Si on sait que son médicament est un placebo, ça marche aussi ?

J’en utilise parfois pour moi ! Je le fais également pour sevrer certains patients sous hypnotiques. Souvent, quand ils arrivent au quart de comprimé, ils sont incapables d’aller plus loin. Je leur demande d’aller chez le pharmacien, d’acheter des gélules vides et de les remplir de sucre. Dans certaines, ils mettent le quart de comprimé, dans d’autres non. Le protocole dure plusieurs mois. Au fil du temps, on diminue le nombre de gélules avec médicament et on augmente le nombre de gélules placebo. C’est très efficace !

Dans quels cas, le placebo est-il le plus efficace ?

Avant tout sur la douleur, les maladies fonctionnelles, le rhume des foins, l’asthme, l’eczéma, les verrues, les ulcères, la fatigue chronique. Même des maladies graves comme le cancer sont améliorées. L’effet placebo, c’est la capacité du corps à guérir par ses propres moyens, il faut réenchanter cette thérapeutique !

L’effet nocebo, c’est quoi ?

Si on peut faire du « bien » avec rien, on peut aussi faire du mal. C’est l’effet nocebo. Une gélule de sucre, présentée comme un médicament puissant, peut induire des effets indésirables (maux de tête, somnolence, nausées…). C’est le même principe que ces antennes-relais qui provoquent des troubles, alors même qu’elles n’émettent encore aucun signal. Le nocebo nous interroge sur nos peurs et sur notre propre capacité à nous rendre malades !

http://www.topsante.com/