Des cerveaux de cochons décapités maintenus en vie posent question


C’est glauque comme une expérience et franchement, je trouve cela de la mauvaise science point vue éthique. L’Université de Yale on réussit à maintenir en vie un cerveau d’un mammifère soit le porc. C’est une première mondiale. Ils sont loin de la transplantation du cerveau, mais des question se posent, Ce cerveau, n’a pas les 5 sens, mais est-il conscient ? Il semble que pour le moment que le cerveau garder dans un bocal soit comateux. Peut-on le ressuscité, espérons que non …
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Des cerveaux de cochons décapités maintenus en vie posent question

Cochons dans un élevage

Cochons Sus domesticus dans un élevage

WIKIMEDIA COMMONS – USER: XN/GUIDO GERDING – CC BY-SA 3.0

Par Guillet Emmanuel

Le cerveau est un organe particulier. Une équipe de scientifique de l’Université de Yale vient de réussir à maintenir en vie des cerveaux de cochons plus d’un jours et demi après l’abattage des animaux. Cette prouesse technique interpelle. Et si c’était notre cerveau que l’on pouvait ainsi ressusciter ?

Le 28 mars 2018, une réunion avait lieu au National Institutes of Health, l’agence de recherches médicales du gouvernement des Etats-unis, afin d’explorer les différentes questions éthiques soulevées par les recherches en neurosciences. L’intervention de Nenad Sestan, neuroscientifique de l’Université de Yale, était au cœur du sujet. Il y a révélé que son équipe et lui avaient réussi à maintenir en vie pendant près de 36 heures, des cerveaux de cochons décapités.

Selon la MIT Technology Review, la technique utilisée, appelée BrainEx, est assez proche des techniques de préservation des organes pour la transplantation. Elle consiste à rétablir la circulation sanguine vers le tronc cérébral, l’artère cérébelleuse et les zones profondes du cerveau à l’aide d’un système de pompe et de poches de sang artificiel maintenu à température du corps. L’expérience, en attente de publication, a été menée sur un ensemble de 100 à 200 cerveaux de cochons obtenus d’un abattoir.

Une expérience qui pose question

Après l’abattage et la décapitation du cochon, le transfert du cerveau et au bout de quatre heures, la réoxygénation des cellules du cerveau, celles-ci étaient toujours vivantes et aptes à une activité normale. C’est une première scientifique. L’équipe de Yale est en effet, la première à réussir à maintenir un cerveau de gros mammifère, hors du corps et sans utiliser de températures froides et avec des résultats prometteurs. Alors, les chercheurs n’en sont évidemment pas au point de pouvoir transplanter des cerveaux humains, mais la technique utilisée n’est cependant pas spécifique aux porcs. Selon Nenad Sestan, elle peut probablement être généralisée à d’autres espèces. Y compris les primates, y compris… Nous. Ce qui pose nombre de questions d’ordre éthique et juridique.

La première d’entre elles est la question de la conscience. Si le cerveau d’une personne était réanimé hors du corps, elle reviendrait à la conscience dans un cerveau privé d’yeux, d’oreilles, ou de moyens de communication. Comment le vivrait-elle, aveugle sourde, sans même les sensations du toucher, du goût ? Garderait-elle même ses souvenirs ou une identité après le traumatisme de sa mort ? Ou encore, réduite à l’état de simple viscère dans un bocal, quels seraient son statut légal ? Et ses droits ? Voilà quelques unes des interrogations qui se posent.

Le cerveau suffit-il à faire l’Homme ? Crédit : Wikimedia commons – user : Jensflorian – CC BY-SA 4.0

L’équipe de Nenad Sestan dispose de quelques éléments pour aborder ces sujets. Grâce à des électrodes, ils ont mesuré l’activité cérébrale dans leurs cerveaux de porc en bocal. Les électroencéphalogrammes obtenus montraient une onde cérébrale plate équivalente à un état comateux. Les cochons morts n’avaient donc aucune conscience de leur état. Si leur cerveau pouvait être considéré comme vivant, il fonctionnait en mode automatique. Est-il possible de les « réveiller » ? Cela dépend. L’état comateux du cerveau pourrait être irréversible s’il est dû à des dommages ou à la mort de cellules du cerveau, pendant le transfert de l’abattoir au laboratoire de l’équipe. Mais il pourrait aussi être dû aux produits chimiques que l’équipe de Yale a ajouté au sang artificiel pour prévenir le gonflement des tissus, qui a aussi fortement réduit l’activité des neurones. Dans ce cas, le cerveau pourrait donc être ramené à la conscience. Et cette conscience être enfermée de la manière la plus absolue qui soit.

Un organe sensible

Ces expériences sur les cerveaux de porcs ont initialement été conduites par l’Université de Yale dans le cadre de recherches afin de produire un atlas complet des connexions entre les cellules du cerveau humain. Pour une telle recherche, un cerveau humain vivant mais parfaitement accessible et libéré des contraintes du corps serait un plus appréciable. Les cerveaux humains désincarnés sont également susceptibles d’avoir d’autres applications médicales. Celle de cobaye par exemple.

La conscience n’est pas obligatoirement nécessaire pour le type d’expériences que les scientifiques espèrent mener sur des cerveaux vivants « désincarnés ». Mais le cerveau n’est pas un organe comme les autres. Contrairement à un rein, un foie ou un poumon, il est le siège de notre personnalité, de notre mémoire, notre expérience, notre conscience. Il est le siège de notre esprit. Et, quelque part, de notre âme. C’est un viscère qui doit donc être traité avec le plus grand respect. Et la plus grande prudence. Jusqu’à maintenant, seuls des auteurs de science-fiction se sont penchés sur ces questions. Par exemple, Masamune Shirow et son manga Ghost in the shell ou John Scalzi dans ses romans La fin de tout et Les enfermés. Aujourd’hui les scientifiques s’interrogent à leur tour. Dans la revue Nature, 17 neuroscientifiques et bioéthiciens ont publié un texte appelant à une réglementation spécifique pour les expériences sur les tissus cérébraux humains, pour protéger à la fois l’expérimentateur et l’humain dans le cerveau expérimenté.

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Dans la tête des terroristes Des chercheurs se sont intéressés à la psychologie des terroristes et déboulonnent des mythes


Aucune personne sensée qu’elle soit croyante ou non est en accord avec le terrorisme et les attentats. Alors qui sont ces terrorismes qu’on appelle des islamistes ? Accusé a qui mieux-mieux, on finit par créer un gouffre d’intolérance avec un groupe ciblé, alors qu’ils n’ont pourtant rien à voir avec ces actes. Bref, le terrorisme est comme une maladie, pour l’affronter, il faut en connaitre le mécanisme, la cause, pour espérer un traitement adéquat ainsi que faire de la prévention
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Dans la tête des terroristes : Des chercheurs se sont intéressés à la psychologie des terroristes et déboulonnent des mythes

Isabelle Maher

Comment se fabrique un terroriste? Que se passe-t-il dans la tête de ces gens qui se radicalisent? Des chercheurs qui ont interrogé des milliers de djihadistes à travers le monde affirment que pour arriver à les neutraliser, il faut d’abord comprendre ce qui les motive.

Ils étaient fiers d’enfiler une ceinture bourrée d’explosifs. Une simple pression du doigt et ils se faisaient sauter dans un lieu public. Ils se croyaient à un bouton du «paradis», d’une mort héroïque.

Heureusement, certains terroristes ratent leur coup. Mieux encore, ils se confient à des chercheurs. Grâce à ces entretiens, les scientifiques ont pu tirer de précieuses informations sur les djihadistes.

Jocelyn Bélanger est un de ces chercheurs. Le psychologue spécialiste des processus de radicalisation a travaillé avec des scientifiques établis aux États-Unis, au Maroc, en Espagne, aux Philippines, en Palestine et au Sri Lanka.

Le professeur au département de psychologie de l’UQAM a colligé et analysé des tonnes de données recueillies auprès de 11 000 terroristes. Des person­nes qui ont entrepris un processus de déradicalisation. Certaines rencontres ont eu lieu dans des prisons du Sri Lanka. Un véritable voyage dans le cœur et la tête des radicaux, résume-t-il.

Retrouver leur dignité

«Ces gens se sentent humiliés, rejetés, ostracisés. Ils rejoignent les groupes radicaux pour retrouver rapidement une image positive d’eux, un certain statut et un prestige», décrit Jocelyn Bélanger.

Le chercheur est convaincu que les Martin Ahmad Rouleau, Michael Zehaf Bibeau et autres jeunes radicaux de ce monde ont tous un point en commun: un fort sentiment d’impuissance et de perte de contrôle sur leur vie.

«Ce sentiment fait mal, très mal. En neuroscience, on sait que la douleur déclenchée par le rejet social active les mêmes régions du cerveau que la douleur physique. Ces gens souffrent terriblement d’une perte de sens personnel», explique le psychologue, qui s’appuie sur des travaux publiés dans la prestigieuse revue Science.

Effet instantané

Le premier signe de la radicalisation est une forte intolérance à l’opinion des autres, car leur esprit devient rigide, poursuit le chercheur.

«Comme le but des jeunes radicaux est de trouver un sens et qu’ils cherchent un moyen rapide d’y arriver, ils vont rejoindre une organisation radicale qui va répondre à ce besoin. Pour eux, c’est plus rapide que de faire du bénévolat ou d’entreprendre une thérapie», observe-t-il.

Le problème auquel on fait face présentement, c’est que les organisations terroristes permettent d’assouvir instantanément et efficacement cette quête de sens, affirme Jocelyn Bélanger.

Les personnes radicalisées sont rarement des idéologues, ce sont des chercheurs de sens, il ne faut pas l’oublier, conclut-il.

7 idées fausses sur les personnes qui se radicalisent

Croire que ce sont des « fous »

« Dans de très nombreux cas, la maladie mentale n’est pas présente. Les organisations terroristes ne sont pas intéressées à recruter des fous parmi eux, ils veulent de bons soldats qui obéissent. »

Croire que ce sont des intégristes religieux

« Souvent ils connaissent même très mal leur religion. En discutant avec un imam, ils se font dire que leurs croyances religieu­ses radicales n’ont rien à voir avec le Coran. Aucune théorie religieuse ne justifie la violence terroriste. »

Ce sont des immigrants provenant des pays du Maghreb

« L’immigration a peu à voir avec la radicalisation. Des attentats sont commis par des gens nés ici, on l’a vu avec Martin Rouleau ou Michael Bibeau. »

Les jeunes radicaux ont un profil type

« Ils viennent de toutes les couches de la société et n’entrent dans aucun moule. Bref, n’importe qui peut se radicaliser. »

On doit les traiter comme des criminels

« Ces gens sont déjà socia­lement marginalisés et humiliés. Il faut les aborder comme des humains si on veut qu’ils agissent comme des humains. »

Croire qu’ils sont irrécupérables

« Des recherches ont montré que même des terroristes hardcore ont été récupérés. »

Démoniser les radicaux

« On démonise ce qu’on ne comprend pas. Évidem­ment, ceux qui commettent des crimes doivent être punis. Mais il faut aussi comprendre pour mieux agir. » -Jocelyn Bélanger, spécialiste en processus de radicalisation et professeur au département de psychologie de l’UQAM.

À quand un programme de déradicalisation chez nous ?

«Le Canada est en retard et il doit se doter d’un programme de déradicalisation, c’est la clé du succès», affirme Jocelyn Bélanger, qui s’interroge sur l’absence de mesures chez nous pour réhabiliter les jeunes radi­caux.

Le professeur au département de psychologie de l’UQAM a fait partie d’un groupe de chercheurs financé par le Département de la défense américaine pour comprendre les processus de radicalisation et de déradicalisation sur plusieurs années et dans plusieurs pays.

Selon lui, les programmes de déradicalisation présents aux États-Unis, au Royaume-Uni, dans certains pays du Moyen-Orient et de l’Asie représentent une stratégie très efficace de lutte contre le terrorisme.

Ces programmes, dont l’approche consiste à traiter les jeunes radicaux comme des «bénéficiaires» et non comme des «criminels», obtiennent des taux de récidive variant entre 0 % et 10 % dans des pays comme l’Arabie saoudite, l’Irak et le Sri Lanka, affirme le chercheur.

Ces formations offrent aussi aux jeunes djihadistes la possibilité d’apprendre un nouveau métier qui leur permettra de redevenir des membres actifs dans la société.

«Quelqu’un qui a un emploi valorisant sera moins tenté d’accepter de se faire payer entre 20 $ et 100 $ pour faire exploser un convoi en Irak», plaide le chercheur.

Rien dans les cartons

Il y a actuellement 90 Canadiens radicalisés sous surveillance de la GRC, mais aucun programme de déradicalisation dans les cartons du service de police national.

«Ces individus radicalisés sont rencontrés, on a des gens formés pour parler avec eux, mais pas de programme appelé «déradicalisation», explique le sergent Luc Thibault. On offre aussi une formation de trois jours pour ceux qui interviennent auprès de cette clientèle», ajoute le porte-parole de la GRC à Montréal.

Le 8 décembre dernier, Jocelyn Bélanger s’est présenté devant le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense pour expliquer le point de vue de la science sur le terrorisme et demander un programme de déradicalisation au Canada.

«Si notre objectif est la paix, il faut se donner les outils pour y arriver et trouver un moyen d’intégrer ces gens dans la société», plaide-t-il.

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Cet appareil peut convertir vos pensées en mots


Une machine qui pourrait lire dans les pensées et faire la traduction des ondes du cerveau en onde serait une grande avancé mais jusqu’à quelle limite. Si une personne n’est pas maitre de ses émotions, de ses ondes, cela donnera t-il des réponses qu’il préfèrera garder pour lui-même ?
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Cet appareil peut convertir vos pensées en mots

 

Cet appareil peut convertir vos pensées en motsLire dans les pensées, ce rêve (ou ce cauchemar, c’est selon) pourrait devenir une réalité. Les neuro-scientifiques de l’université de Berkeley y travaillent…

Brian Paisley et Robert Knight sont chercheurs en neurosciences et en psychologie à l’université américaine California-Berkeley. Ils travaillent à transformer les ondes émises par le cerveau en mots. Leur objectif premier : parvenir au moyen d’implants posés sur le crâne à communiquer avec des personnes dans le coma.

Leurs recherches se sont jusqu’à présents focalisées sur une zone du cerveau appelée « cortex auditif », qui comme son nom l’indique analyse les différents sons perçus. En observant les cerveaux de 15 personnes entrain d’écouter différents types de discours, ils ont réussi à associer certaines impulsions et signaux du cerveau à certains mots. Il semblerait en effet, que le cerveau classe les mots en fonction de leur fréquence dans une gamme allant de 1 à 8 000 hertz, ce qui explique que certains musiciens parviennent à « entendre » leur musique « dans leur tête ».

Ils ont ensuite traité les données récoltées et sont parvenus à recréer un « dictionnaire » associant certains signaux à certains mots. Evidemment, la technique n’est encore que balbutiante et l’appareil ne permet pas de comprendre une conversation ou une pensée. Il faudra encore au moins une dizaine d’années pour perfectionner son fonctionnement et miniaturiser l’appareil pour le rendre facilement utilisable dans le cadre de la médecine.

Plusieurs chercheurs d’autres pays ont déjà salué cette étude et ces avancées étonnantes. Evidemment, une telle invention ne va pas sans créer de nouveaux problèmes éthiques : peut-on réellement « écouter » les pensées d’un malade qui ne le souhaite pas forcément ? A t-on vraiment envie que des médecins viennent lire vos pensées les secrètes ?

Affaire à suivre !

 

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Pourquoi les enfants répètent leurs erreurs ?


Les très jeunes enfants ont tendance a refaire les mêmes erreurs et ce même si on leur explique maintes et maintes fois. Mais c’est par la répétition qu’ils apprennent et leur cerveau sont en mode de formation …
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Pourquoi les enfants répètent leurs erreurs ?

 

La mémoire à long terme des enfants se forme qu'à partir de 3 ans

© Digital Vision

Un chercheur canadien a présenté une nouvelle étude selon laquelle les enfants souffriraient d’une certaine forme d’amnésie jusqu’à l’âge de trois ans.

Inutile de gronder votre enfant qui répète la même bêtise encore et encore, sa mémoire à long terme est en cours de construction.

Le neuroscientifique Paul Frankland a présenté une étude lors du meeting annuel de l’association canadienne de neuroscience. Il explique la cause les bêtises à répétition par « l’amnésie infantile » due au développement très rapide des cellules nerveuses dans la zone du cerveau qui enregistre les souvenirs, l’hippocampe. Toute l’énergie du cerveau est concentrée dans la formation de ces cellules, et la mémoire à long terme souffre de ce manque. Les informations sont mal stockées, dans le désordre, et l’enfant ne peut pas les reconstruire jusqu’à l’âge de trois ans.

Après ce cap, le développement neurologique ralentit et les enfants peuvent finalement retenir les souvenirs pendant une longue période. Cela expliquerait également pourquoi nous avons du mal à nous rappeler avec précision de notre petite enfance.

Les enfants « ne peuvent pas former des souvenirs stables de ce qui se passe dans leurs premières années de vie », explique Paul Frankland au site américain de la chaîne NBC News, « j’ai une fille de 4 ans et, puisque nous avons travaillé sur cette étude, je lui ai souvent posé des questions sur ses souvenir d’endroits que nous avons visité quelques mois auparavant. Elle peut former des souvenirs clairs et détaillés, mais dans quatre ans elle aura tout oublié ».

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À TESTER CHEZ VOUS: FAIRE L’EXPÉRIENCE D’UN MEMBRE FANTÔME, SANS AMPUTATION


Qu’est-ce que peuvent ressentir les amputés d’un membre fantôme ? Une expérience qui pourrait peut-être vous tenter d’essayer, non pas pour ressentir la douleur comme ceux qui souffrent du syndrome du membre fantôme, mais l’effet que cela donne
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À TESTER CHEZ VOUS: FAIRE L’EXPÉRIENCE D’UN MEMBRE FANTÔME, SANS AMPUTATION

 

Phantom par Rogelio Calamaya via Flickr CC

Par Pamela Duboc

Le syndrome du membre fantôme touche malheureusement presque toutes les victimes d’amputation. L’illusion tactile, avec un peu d’entraînement, peut être vécue par tout le monde.

 

Le doctorant en neurosciences Arvid Guterstam et ses collègues du Karolinska Institutet de Stockholm ont publié jeudi un article rapportant les résultats d’expériences permettant de faire apparaître l’illusion d’un membre fantôme chez des personnes non-amputées [Lien payant].

Le syndrome du membre fantôme, habituellement rencontré chez les personnes ayant subi une amputation, est encore très mal compris. Il devient très problématique lorsque le membre absent est douloureux, car aucun médicament n’a d’effet sur cette illusion somatosensorielle (de la perception des sensations du corps).

Arvid Guterstam, avec une expérience simple, a déplacé la sensation de la main droite de sujets non amputés vers un espace vide: ils avaient alors l’impression que les limites de leur corps comprenaient cette main invisible.

Que ceci soit possible démontre l’existence d’une base neurologique naturelle pour le syndrome du membre fantôme et pourrait aider à traiter les patients qui en souffrent. En observant par IRM fonctionnelle l’activité du cerveau, les chercheurs ont constaté une activation des mêmes zones, que ce soit en percevant la main invisible, en regardant sa vraie main être touchée ou en touchant une main prosthétique en croyant toucher la sienne propre.

Principe

Comment faire pour reproduire chez vous la première partie de l’expérience et éventuellement faire sensation lors d’une prochaine soirée?

Tout le protocole se base sur l’idée de stimuler une main cachée en faisant croire au cerveau du participant qu’un espace vide devant lui est celui qui est touché. L’illusion naîtrait d’un conflit entre les perceptions visuelles, tactiles et proprioceptives (la perception de soi et de la position des membres dans l’espace).

L’illusion pourrait naître notamment à cause de l’importance de l’information visuelle, qui, lorsqu’elle est utilisée, «joue un rôle dominant pour localiser et s’attribuer ses propres membres».

En 1998, une étude démontrait déjà qu’une «main en caoutchouc peut ressentir ce que voient les yeux».

En caressant à la fois une main prosthétique en pleine vue, et la vraie main du cobaye hors de vue, des scientifiques américains avaient démontré l’importance de la vision dans l’illusion tactile. Il était ainsi impossible de créer l’illusion en caressant quelque chose qui ne ressemblait pas à une main (un morceau de bois, par exemple).

Une autre étude du laboratoire suédois avait montré que des sujets aux yeux bandés pouvaient avoir l’illusion de toucher leur propre main alors qu’il s’agissait d’une main artificielle. Arvid Guterstam et ses collègues pensent que ces illusions montrent qu’une information visuelle à propos d’une partie du corps n’est pas nécessaire pour bouleverser les frontières du corps perçu.

Matériel et méthodes

Les neuroscientifiques suédois ont utilisé pour leurs expériences deux pinceaux identiques. Leur article du Journal of Cognitive Neurosciences explique bien que les mouvements effectués sur la main et dans le vide doivent être aussi identiques que possible, pour que l’illusion naisse:

«Un expérimentateur entraîné faisait bouger le pinceau dans l’espace vide de manière à refléter le mouvement exact du pinceau touchant la véritable main, en suivant la forme du poing et les angles des phalanges des doigts […] Nous avons fait correspondre soigneusement la vélocité, la fréquence et la surface de peau stimulée par les coups de pinceau […]»

Vous songez peut-être déjà à la meilleure manière de passer des poils de blaireau (ou de nylon, si vous êtes moins snob) entre les phalanges de votre cobaye. Mais n’oubliez pas l’élément essentiel du protocole: le sujet ne doit pas voir son bras.

Sur une table, placez un paravent entre la main-test de votre sujet et l’espace vide. Une écharpe doit couvrir l’épaule de votre sujet. Si vous vous débrouillez mieux que nous, il/elle ne pourra pas voir son bras mais vous tiendrez à l’œil vos deux pinceaux, afin de synchroniser au mieux le mouvement.

Vous êtes prêts. Installez-vous en face de votre cobaye, demandez-lui de suivre du regard le bout du pinceau pendant toute la durée de l’expérience. Caressez sa main en alternant longs coups de pinceau et petites tapes, jusqu’au bout des cinq doigts. Simultanément, l’espace vide, à une position à peu près symétrique et surtout plausible par rapport à l’épaisseur de la main (Arvid Guterstam rapporte s’éloigner de 1 cm à 5 cm au-dessus de la table) recevra exactement le même traitement.

Armez-vous de patience et entraînez-vous en regardant Arvid Guterstam faire dans la vidéo ci-dessous. Vous pourrez même vérifier l’illusion en demandant, après un peu de temps, au participant de fermer les yeux et de rapidement pointer de la main gauche l’emplacement de sa main droite (ou l’inverse, mais les neuroscientifiques ont créé l’illusion en cachant la main droite et la majorité de leurs participants étaient droitiers).

e coup de couteau que vous voyez vers la fin est un test supplémentaire pour mesurer le stress de la participante devant une menace faite à son «membre fantôme»

Du côté de la rédaction, la tentative de reproduire l’expérience n’a pas été concluante.

Tout au plus, Thibault a-t-il «ressenti un début de sensation qui s’étend mais pas tout à fait» dans sa main fantôme. Pour ma part, il n’y a guère eu plus que l’effet de la volonté farouche de ressentir le passage d’un stylo sur une main invisible. Chercheurs du dimanche, nous avons fait l’amère expérience du manque de moyens dont souffrent les vrais scientifiques français. Voyez donc notre matériel:

L’installation bancale de la rédaction

Si vous voulez reproduire l’expérience chez vous et avoir une chance de vous sentir pousser un troisième bras, il vous faudra donc sans doute être mieux équipés et suivre le protocole avec minutie.

http://www.slate.fr

Deux rats, deux continents, deux cerveaux qui communiquent


Pour des raisons d’éthiques ils ne peuvent pas prendre d’être humain, mais pourtant je ne vois pas en quoi cela dérangerait surtout que les rats ne semblent pas être dérangé par l’attirail .. Cependant, ce genre de technologie laisse des espoirs prometteurs pour ceux que la communication est impossible
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Deux rats, deux continents, deux cerveaux qui communiquent

 

Des rats

Photo :  Institut international pour les neurosciences de Natal

Deux rats reliés directement par des électrodes implantées dans leur cerveau, mais séparés par un continent, ont pu communiquer et collaborer pour accomplir une tâche simple.

Le neurobiologiste brésilien Miguel Nicolelis de l’Institut international pour les neurosciences de Natal et ses collègues américains du centre médical de l’Université de Duke présentent cette réalisation comme un premier pas vers la mise au point d’un « supercortex ».

Explications

Un premier rat situé au Brésil a envoyé des signaux cérébraux pour guider son congénère, qui se trouvait aux États-Unis, et ce, à l’aide de ce seul lien électronique.

Le premier rongeur a ainsi aidé le deuxième à obtenir une récompense.

Selon le neurobiologiste Miguel Nicolelis, cette expérience montre qu’il est techniquement possible d’associer plusieurs cerveaux d’animaux pour créer un ordinateur « biologique » d’un nouveau genre.

« Nous avons établi une liaison fonctionnelle entre deux cerveaux. Nous avons créé un supercerveau comprenant deux cerveaux.  » — Miguel Nicolelis

Dans un premier temps, l’équipe brésilienne a entraîné les rats à résoudre un problème simple : presser un levier lorsqu’une petite lampe s’allumait au-dessus pour avoir accès à de l’eau.

Elle leur a ensuite implanté des électrodes ultrafines dans la région du cortex contrôlant l’information liée au mouvement et a ainsi connecté le cerveau des deux rats.

Le premier rat réalisait l’expérience normalement. Lorsqu’il pressait le bon levier, son activité cérébrale était encodée en impulsions électriques et transmises en temps réel au cerveau de son congénère.

Celui-ci ne disposait d’aucun indice visuel pour savoir sur quel levier appuyer pour obtenir sa récompense. Il devait donc se fier entièrement aux signaux émis par son partenaire pour guider son action.

Les rats ainsi guidés par cette liaison cérébrale ont obtenu jusqu’à 70 % de réussite aux tests.

« Le deuxième rat apprend à reconnaître ces signaux qui décrivent une décision prise par le premier rat. Il crée en association entre cette structure et cette décision. » — Pr Nicolelis

L’expérience montre aussi que le processus fonctionne dans les deux sens puisqu’en cas d’erreur du deuxième rat, le premier modifiait les signaux qu’il émettait pour les rendre plus forts et plus nets.

Après ces ajustements, le rat décodeur prenait ensuite la bonne décision plus souvent.

L’extrait vidéo qui suit explique en anglais le travail des chercheurs.

Vers un cerveau biologique

Ces travaux permettent donc d’entrevoir, selon les chercheurs, la création d’un réseau cérébral formé par plusieurs cerveaux, interagissant ensemble.

Pour des raisons éthiques, une telle expérience ne porterait que sur des rats ou des singes, et non des êtres humains.

Elle se baserait sur un mode de décision à base de probabilités et pourrait résoudre des problèmes qui dépassent les capacités d’un cerveau isolé.

À terme, ces travaux pourraient être bénéfiques aux personnes atteintes de paralysie ou du syndrome d’enfermement.

Le Dr Nicolelis caresse un rêve beaucoup plus concret : voir une personne paraplégique donner le coup d’envoi de la prochaine Coupe du Monde de football, au Brésil en 2014, à l’aide d’une jambe artificielle commandée par une interface cerveau-machine.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature Scientific Reports.

Un singe

Toucher sans bouger


En 2011, le Pr Nicolelis s’était fait connaître en permettant à des singes de laboratoire d’actionner un bras robotique par leurs seules impulsions cérébrales.

http://www.radio-canada.ca