La tumeur de cet homme était si grosse qu’il semblait avoir deux têtes


On ne peut que féliciter les médecins qui ont réussit à changer la vie pour le mieux a cet homme qui avait une tumeur qui donnait l’impression d’avoir une tête par-dessus l’autre
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La tumeur de cet homme était si grosse qu’il semblait avoir deux têtes

 

Crédits : Nair Hospital

par  Mehdi Karam 

L’opération qu’a subi le 14 février Santlal Pal, homme indien de 31 ans, est historique.

Comme l’explique le Washington Post, le cerveau du malheureux avait développé en trois ans une tumeur d’1,87 kg, si grosse que le patient semblait avoir deux têtes. Heureusement, après sept heures d’opération et 11 poches de sang, les équipes du Dr Trimurti Nadkarni, responsable du département de neurochirurgie au Nair Hospital de Bombay, sont parvenues à lui ôter cette tumeur au poids record.

Crédits : AFP PHOTO / INDRANIL MUKHERJEE

« C’était une intervention extrêmement impressionnante et difficile. Il semblait avoir deux têtes, l’une au-dessus de l’autre », a déclaré le Dr Nadkarni après l’opération.

Il va sans dire que Santlal Pal risquait gros. Lui qui, trois ans durant, a vu cette tumeur se développer sans arrêt au sommet de son crâne, a subi une perte de vision considérable à cause de la pression exercée par la masse de chair sur son cerveau. Un peu plus et c’était la paralysie complète, accompagnée de lésions neurologiques irréversibles.

Aujourd’hui pourtant, le voilà sauf. Qui plus est, « avant l’intervention, le patient avait une vue très amoindrie, celle-ci devrait s’améliorer maintenant », affirme le Dr Nadkarni.

Source : The Washington Post

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Une technique donne espoir aux gens atteints de Parkinson


Un bel avancement qui pourrait être très bénéfique pour ceux atteint de la maladie de Parkinson, car sans guérir la maladie, cette technologie diminuera la médication ainsi que les effets secondaires
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Une technique donne espoir aux gens atteints de Parkinson

 

MONTRÉAL – Une nouvelle technique pratiquée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec donne des résultats plus qu’encourageants pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

On ne parle pas de guérir la maladie, mais de réduire les symptômes de raideur musculaire et les tremblements qui lui sont associés.

Le neurochirurgien Michel Prud’Homme implante sous la peau du crâne de ses patients des électrodes, reliées à un appareil un peu semblable à un stimulateur cardiaque, qui permettent de stimuler le cerveau.

«Ils ont de la difficulté à maintenir un verre de façon stable et ils tremblent constamment, aussitôt qu’on commence à mettre un peu de courant -on y va très progressivement- on voit que le tremblement commence à diminuer. On augmente le courant progressivement jusqu’à ce que la main devienne stable.»

Jusqu’ici, le Dr Prud’Homme a implanté des stimulateurs sur deux patients, dont Carole Lessard, qui souffre de la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans. L’intervention a eu lieu il y a un mois et il reste encore quelques ajustements à faire, mais Mme Lessard fonde beaucoup d’espoir sur cette nouvelle technologie.

«Je me lève et je tremble. Je n’ai plus de rigidité et ma médication est réduite de moitié, ce qui provoque moins de dyskinésie. La dyskinésie, ce sont les pieds qui deviennent croches, la bouche qui devient croche.»

Moins de médicaments et moins d’effets secondaires, donc.

Le Dr Prud’Homme estime qu’il pourrait implanter des stimulateurs à une cinquantaine de patients par année.

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Greffer un corps entier sur une tête, c’est possible ?


On dirait de la science-fiction à la Frankenstein ! Est-ce possible que les scientifiques puissent être d’accord avec ce genre de projet ? Et sur le côté éthique ? Je peux comprendre que pour un paraplégique qui pourrait se faire greffer la tête sur un autre corps serait un sentiment de liberté, de quitter son propre corps qui est en somme une prison, mais entre greffer un organe et un corps complet, n’est-ce pas un peu glauque ?
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Greffer un corps entier sur une tête, c’est possible ?

 

Le projet d'une greffe d'un corps entier sur la tête d'un receveur porté par le Dr Sergio Canavero dresse dans l’inconscient des barrières issues des mythes et  fantasmes du monstre de Frankenstein. ©Kobal / The Picture Desk / AFP

Le projet d’une greffe d’un corps entier sur la tête d’un receveur porté par le Dr Sergio Canavero dresse dans l’inconscient des barrières issues des mythes et fantasmes du monstre de Frankenstein. ©Kobal / The Picture Desk / AFP

Par Elena Sender

Ce projet fou porté par le neurochirurgien italien Sergio Canavero pourrait connaître de nouvelles avancées lors du prochain congrès de l’Académie américaine de chirurgie neurologique en juin 2015.

CHIRURGIE. Greffer le corps complet d’un donneur sur la tête d’un patient ? C’est le projet un peu fou mais tout ce qu’il y a de plus sérieux de Sergio Canavero, neurochirurgien à l’université de Turin (Italie). Celui-ci vient de dévoiler un protocole détaillant la technique chirurgicale permettant de « fusionner » la moelle épinière du donneur avec celle du receveur. Un « détail » technique prépondérant pour la crédibilité de l’opération. Surtout, Sergio Canavero est bien décidé à présenter le lancement de son projet à l’occasion du prochain congrès de l’Académie américaine de chirurgie neurologique qui se déroulera en juin 2015 à Annapolis dans le Maryland (Etats-Unis). Et il espère bien convaincre la communauté scientifique de la crédibilité de son protocole.

Nous vous proposons de retrouver ci-dessous l’enquête menée sur cet improbable projet par notre reporter Elena Sender et publiée dans le magazine Sciences et Avenir n°798 en juillet 2013.

« Monstrueux », « impossible », « ridicule », les adjectifs fusent lorsqu’on évoque une « greffe de tête », la transplantation d’une tête humaine (vivante) sur le corps d’un donneur (mort), qui permettrait à des tétraplégiques, par exemple, de recouvrer l’usage d’un corps sain. Pourtant, ce sujet très sensible vient d’être remis sur le devant de la scène par le neurologue italien Sergio Canavero. Ce directeur du groupe Advanced Neuromodulation à Turin (Italie) a en effet publié dans l’obscure revueSurgical Neurology International son projet de première transplantation de ce type, détaillant le déroulé possible de l’intervention. Le chercheur rappelle à cette occasion que cette tentative avait été réussie chez le singe Rhésus par le neurochirurgien américain Robert White, de la Case Western Reserve University (Cleveland, États-Unis), en 1970. Le singe chimérique avait survécu trente-six heures, dont trois éveillé. L’animal disposait de tous ses sens intacts (ouïe, odorat, vision, goût) mais était resté paralysé, la moelle épinière ne s’étant pas reconnectée entre la tête et le reste du corps.

« Aujourd’hui, nous avons les techniques pour accomplir cette reconnexion, assure Sergio Canavero. Des travaux ont montré que des substances chimiques, le polyéthylène glycol (PEG) et le chitosan, induisent la fusion des fibres nerveuses (axones) coupées. Nous pourrions, grâce à cela, reconnecter plus de 50% des axones. Or, d’après la littérature, la connexion de 10% seulement de fibres descendantes (du cerveau vers le corps) de la moelle épinière suffit pour rétablir le contrôle volontaire de la motricité. »

Interrogés, les spécialistes restent prudents sur la faisabilité technique de cette greffe inédite. Zohreh Amoozgar, expert en PEG à l’université Harvard (Cambridge, États-Unis), dont les travaux sont cités dans la publication de Sergio Canavero, nuance :

« Les chitosan et PEG sont certes capables de connecter les nerfs périphériques avec succès sans perte substantielle de fonction. Néanmoins, pour la moelle épinière, il faudrait y associer des sutures chirurgicales. »

Et si le greffon est rejeté ?

Une opération de microchirurgie longue et délicate s’il en est.

« Le problème majeur reste le rejet du greffon, commente pour sa part Ignacio Anegon, directeur de l’unité Inserm-Centre de recherche en transplantation et immunologie de Nantes. Les organes principaux du système immunitaire du corps (moelle osseuse, rate et ganglions) réagiront contre le tissu composite (muscles, peau, cerveau…) qui constitue la tête »

 Résultat dramatique : le corps risque de rejeter la tête ou le cerveau ! La solution passerait par des traitements anti-rejet, bien maîtrisés aujourd’hui.

« Mais les greffes ont une durée de vie limitée, poursuit Ignacio Anegon. Au bout d’un temps, variable, les traitements peuvent ne plus suffire. Or, si l’on peut retirer une main greffée lors d’un rejet, on ne pourra pas retirer la tête ! »

Le directeur de recherche appelle à la mesure : « Il manque des résultats sur une dizaine de singes, avec des traitements immunosuppresseurs, pour voir leur survie à long terme. »

Il faut aussi tenir compte des freins psychologiques.

« La greffe de tête effraie plus que toute autre, ajoute-t-il. Elle dresse dans l’inconscient des barrières issues des mythes, des fantasmes, du monstre de Frankenstein. Pour ma part, je suis cependant partisan de repousser les limites du possible pour aider des gens qui vivent des situations dramatiques. »

L’opération créera une chimère porteuse de l’esprit du receveur mais qui engendrera la descendance du donneur » – Dr Sergio Canavero 

Sergio Canavero met en avant un autre frein éthique : « L’opération créera une chimère porteuse de l’esprit du receveur mais qui engendrera la descendance du donneur. »

Quoi qu’il en soit, le neurologue estime qu’une fois obtenue l’autorisation d’un comité d’éthique et des fonds débloqués, l’opération prendrait à peine deux ans pour être mise sur pied. Où ? Un indice :

« Les Russes m’ont convié cet été à présenter mon hypothèse devant de riches mécènes », lâche-t-il.

Déjà, dans les années 1970, Robert White avait été invité par l’URSS.

« Mon inspirateur est russe d’ailleurs, souligne Sergio Canavero. C’est Constantin Tsiolkovski, le père de l’astronautique. Il disait que l’impossible d’aujourd’hui deviendra le possible de demain. »

Un possible qui, s’il devient finalement réalité, risque de faire tourner bien des têtes…

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Un « pacemaker pour le cerveau » contre les maladies neurologiques


Un progrès pour améliorer l’état de certaines maladies comme le Parkinson. Probablement que l’avenir pour ces personnes souffrant de maladie neurologique du mouvement pourront enfin avoir un traitement adapté pour eux
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Un « pacemaker pour le cerveau » contre les maladies neurologiques

 

Alim Louis Benabid (à gauche) et l’Amércain Mahlon DeLong, coloréats du prix de la fondation | AP/uncredited

Distingué, lundi 8 septembre, par un prestigieux prix de la Fondation Lasker (le « prix Nobel américain »), le neurochirurgien français Alim-Louis Benabid est récompensé avec le neurologue américain Mahlon DeLong pour leur mise au point de la technique dite de « stimulation cérébrale profonde » (SCP).

Ce procédé neurochirurgical a été appliqué pour la première fois sur un patient atteint de la maladie de Parkinson en 1993 au CHU de Grenoble par le professeur Benabid.

L’intervention vise à moduler grâce à un courant électrique à haute fréquence l’activité des circuits neuronaux dont le fonctionnement est perturbé par une maladie. L’hyperactivité pathologie de la région ciblée est en quelque sorte « brouillée ».

Pour cela, les neurochirurgiens implantent directement dans le cerveau de fines électrodes qui délivrent un courant électrique continu à des structures cérébrales profondes, en l’occurrence les noyaux gris centraux pour les malades parkinsoniens.

Entrez la légende de la vidéo ici

UNE APPLICATION POUR LA MALADIE DE PARKINSON

Le dispositif entièrement sous-cutané comprend une électrode, une extension et un neurostimulateur, équivalent neurologique du pacemaker cardiaque.

Reliant l’électrode au neurostimulateur, l’extension est implantée sous la peau et chemine sous le cuir chevelu, descend le long du cou, puis jusqu’au thorax ou l’abdomen, selon le site choisi pour implanter le stimulateur. Ce dernier est programmable par radiofréquences à travers la peau. Cela permet au médecin de régler de manière non invasive les paramètres de la stimulation électrique.

Lire aussi l’entretien avec le professeur Pierre Pollak, chef de service de neurologie à Genève et président du comité scientifique de l’association France Parkinson :  « Il reste beaucoup à faire » pour la maladie de Parkinson

Les bénéfices de la SCP se font généralement sentir en quelques semaines. Une nouvelle génération de neurostimulateurs est développée qui seront capable d’enregistrer l’activité électrique du cerveau et d’adapter en conséquence la stimulation électrique.

La technique de la SCP a d’abord été appliquée avec succès au traitement des manifestations de la maladie de Parkinson, puis à d’autres pathologies du mouvement. En variant les sites d’implantation des électrodes, elle a ensuite été étendue avec plus ou moins de succès à la dépression sévère aux troubles obsessionnels compulsifs (TOC), à la maladie de Gilles de la Tourette.

D’autres pathologies neuropsychiatriques sont envisagées, mais soulèvent des questionnements éthiques en particulier lorsque certains médecins envisagent de l’appliquer à l’anorexie mentale ou à l’agressivité dirigée contre les autres.

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Inde: opération réussie pour Roona Begum, la fillette hydrocéphale


Le droit aux soins de santé devrait être accessible pour tous et encore plus pour les gens pauvres des pays en développement. Mais heureusement, pour cette petite fille, Internet est venu en aide pour aider la famille a redonné une vie normale a une petite fille avec une levé de fond pour payer l’opération et les soins requis post-opératoire. Cependant, quand il est question d’argent, on doit toujours se fier a des sites fiables pour transmettre les liens sur les réseaux sociaux
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Inde: opération réussie pour Roona Begum, la fillette hydrocéphale

 


Des médecins indiens ont réussi mercredi l’opération d’une fillette de 15 mois souffrant d’une maladie rare qui a presque fait doubler sa tête, et dont le sort a suscité un élan de solidarité en raison de l’extrême pauvreté de ses parents, a dit à l’AFP un neurochirurgien.

« L’opération s’est déroulée parfaitement, beaucoup mieux que prévu », a déclaré Sandeep Vaishya à l’issue de l’opération de la petite Roona Begum.

« C’est un succès mais il est trop tôt pour dire comment sera la qualité de sa vie future », a-t-il ajouté, interrogé en exclusivité par l’AFP dans la salle d’opération d’un hôpital près de New Delhi.

Roona Begum est née avec une grave anomalie neurologique qui s’est traduite par l’augmentation du volume des espaces contenant le liquide céphalorachidien et provoque une pression sur le cerveau.

La circonférence de sa tête avait ainsi atteint 94 centimètres, soit près de deux fois plus que la normale pour une enfant de son âge, empêchant la fillette de se tenir droite ou même de marcher à quatre pattes. Cette anomalie affectait aussi la vision de l’enfant, ses pupilles étant très enfoncées dans les orbites.

L’opération consistait en une « dérivation crânienne », la procédure habituelle dans ce type de pathologie consistant à drainer un excès de liquide céphalorachidien hors du cerveau vers un autre organe.

Roona Begum, une jeune Indienne hydrocéphale, opérée à New Delhi le 15 mai 2013 (Photo Sajjad Hussain/AFP)

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La diffusion de photos de la fillette prises par un photographe de l’AFP début avril dans une région reculée du nord-est de l’Inde, l’Etat du Tripura, avait suscité l’émoi de lecteurs et d’internautes à l’étranger. Certains avaient lancé une campagne de collecte de fonds pour financer son opération.

Un hôpital réputé près de New Delhi, appartenant à la chaîne Fortis Healthcare, avait aussi proposer d’examiner gratuitement l’enfant.

Le Dr Vaishya, qui dirige le service de neurochirurgie de cet hôpital, a indiqué que Roona aurait toutefois encore besoin de « kinésithérapie intensive » pour qu’elle puisse vivre une vie sans handicap.

« Les muscles de son cou sont très sous-développés, donc elle va avoir besoin d’une meilleure nutrition et d’une kinésithérapie intensive pour être plus solide. Son corps va devoir grandir pour qu’elle puisse s’asseoir et bouger et avoir une vie normale », a-t-il confié.

Le Dr Vaishya estimait que le poids du liquide dans sa tête représentait la moitié de son poids total, lui faisant craindre que son corps ait du mal à absorber tout ce liquide lors du processus de dérivation crânienne.

Roona avait en outre développé une infection cutanée à la base de la tête et l’équipe médicale craignait que cette opération transperce le cuir chevelu et que le liquide se répande dans la peau, entraînant de nouvelles complications.

Le Dr Vaishya a décidé de drainer le liquide de son cerveau vers un sac plastique externe et a continué le processus jusqu’à ce que la circonférence de sa tête rétrécisse pour atteindre environ 60 cm, lui permettant alors d’opérer.

L’AFP a obtenu l’autorisation de filmer l’opération, qui a duré une heure et consistait en l’insertion d’un cathéter pour drainer le liquide hors du cerveau et le faire dériver vers l’abdomen, où il pourra être absorbé facilement par le flux sanguin.

Le processus de drainage a entraîné une perte de poids de la fillette, qui est passée de 14 à 10 kg en dépit des améliorations de son régime alimentaire.

Le père de Roona Begum, Abdul Rahman, est un paysan illettré de 18 ans qui gagne 150 roupies (2,10 euros, 2,75 dollars) par jour et n’aurait donc jamais pu faire soigner son enfant.

Deux étudiants norvégiens, Jonas Borchgrevink et Nathalie Krantz, ont lancé une campagne de collecte de fonds qui a réuni 52.000 dollars (40.000 euros). Ces fonds visent à aider la famille à financer les soins post-opératoires.

Les étudiants ont indiqué à l’AFP qu’ils étaient en contact avec un site internet local dans l’Etat du Tripura pour envoyer l’argent à la famille.

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Des millions de connexions cérébrales en 3D


Une autre belle avancée médicale, le cerveau en 3 D pour permettre de mieux opéré les tumeurs au cerveau, sans qu’il y ai trop de séquelles par la suite. C’est un plus pour  les recherches en technologie médicale
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Des millions de connexions cérébrales en 3D

Des millions de connexions cérébrales en 3D

Une étude suggère que les régions du cerveau traitant les sons complexes sont moins sensibles chez les autistes, tandis que les régions analysant les sons simples sont plus sollicitées.

Geneviève Martel
Agence Science Presse

Cartographier les milliards de fibres connectant les neurones du cerveau entre eux, c’est maintenant possible grâce à un logiciel développé au Québec.

Cet outil informatique permet aux chirurgiens de savoir précisément les conséquences de chacun de leurs gestes quand vient le temps d’enlever le maximum d’une tumeur sans affecter les fonctions neurologiques du patient.

«Bien connaître le câblage cérébral est l’un des grands défis du XXIe siècle. Nos recherches en imagerie médicale tendent à visualiser ces connexions pour mieux les comprendre», explique l’un des étudiants à l’origine du logiciel pour la planification neurochirurgicale, Gabriel Girard.

Le réseau de connexions du cerveau est encore mal connu parce qu’il s’adapte rapidement et est propre à chacun. Lorsqu’on enlève une tumeur, de nouvelles connexions se créent. À la suite d’une opération, un patient peut par exemple perdre la mobilité de sa main et la retrouver quelques semaines plus tard.

L’équipe dirigée par Maxime Descôteaux, professeur d’informatique à la faculté de science de l’Université de Sherbrooke, utilise les informations recueillies grâce à l’imagerie par résonnance magnétique (IRM de diffusion). À partir de calculs de données, les chercheurs offrent au neurochirurgien David Fortin une reconstitution en trois dimensions des connexions du cerveau d’un individu.

«Quand on opère en ce moment, on se concentre beaucoup sur l’imagerie anatomique qui nous permet de voir les structures du cerveau», explique le neurochirurgien. Ces images ne permettent pas d’interpréter la fonction des différents câbles du cerveau. C’est un vide que comble en partie le logiciel.

«Avec ce logiciel, on est capable de voir s’il y a des câbles fonctionnels qui passent à travers la lésion. Si c’est le cas, on limite notre réfection pour ne pas abîmer la fonction du patient. Par contre, si on est dans un vide fonctionnel, on est plus agressif chirurgicalement», poursuit-il.

Au bout de la ligne, le médecin peut prendre une meilleure décision pour son intervention.

«Plus on maximise la réfection, meilleure sera le devenir du patient et sa réponse au traitement»,assure le chercheur et directeur du service de neurochirurgie du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke (CHUS).

À ce jour, le logiciel a été utilisé sur une dizaine de patients. Le CHUS a investi 1,2 m$ pour moderniser son IRM.

http://www.cyberpresse.ca/