Les plantes sont intelligentes (et méritent même d’avoir des droits)


Oui, les plantes ont des droits, ou du moins devraient en avoir. Elles sont vitales pour la survie de tout ce qui existe sur terre et nous que faisons-nous ? Nous détruisons, asphaltons, bétonnons et nous continuons encore couper de plus en plus d’arbres sans oublier que nous polluons à outrance …
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Les plantes sont intelligentes (et méritent même d’avoir des droits)

 

<a href="https://www.flickr.com/photos/mustangjoe/14675770684/" target="_blank">Un vieil arbre, près du palais impérial de Kyoto</a> | Joe deSousa via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/publicdomain/mark/1.0/" target="_blank">License by</a>

Un vieil arbre, près du palais impérial de Kyoto | Joe deSousa via Flickr CC License by

Repéré par Leïla Marchand

Les plantes se comportent de façon intelligente: certaines peuvent se déplacer, élaborer des stratégies contre les prédateurs, utiliser leur odorat… Le neurobiologiste Stefano Mancuso plaide pour une reconnaissance de leurs droits.

L’intelligence animale n’est plus à démontrer. Le chimpanzé est capable de fabriquer des outils et d’apprendre le langage des signes, l’éléphant a une excellente mémoire, les rats sont capables de résoudre des problèmes, les oiseaux communiquent avec le chant, les abeilles peuvent compter… Mais qu’en est-il des plantes?

Certes, les végétaux n’ont pas, eux, de cerveau. Mais cet organe n’est pas la seule garantie de l’intelligence, explique Stefano Mancuso, neurobiologiste et co-auteur de l’ouvrage Brilliant Green avec le journaliste Alessandro Viola:

«La conception que nous avons de l’intelligence –qui serait le produit du cerveau de la même façon que l’urine est le produit des reins– est une énorme simplification. Un cerveau, sans le corps, produit autant d’intelligence qu’une noix.»

«Les plantes sont bonnes en résolution de problème»

 

Un point de vue radical, mais qui va dans le sens de celui de Darwin. Le père de la théorie de l’évolution a lui aussi étudié les plantes et découvert qu’elles pouvaient se mouvoir et réagir à des sensations. Il a également observé que l’extrémité des racines des plantes agit comme le ferait un cerveau.

«L’intelligence est la capacité à résoudre des problèmes et les plantes sont incroyablement bonnes en résolution de problèmes», défend Stefano Mancuso.

Avec une faculté de mouvement restreinte, les plantes doivent trouver de l’énergie, se reproduire et se protéger des prédateurs.

Ainsi, certaines espèces se contentent de tourner leurs feuilles vers le soleil ou d’optimiser au maximum leurs racines pour capter de l’énergie, d’autres ont choisi une solution plus radicale: gober des insectes ou des rats.

Pour se reproduire, beaucoup de plantes ont mis au point des méthodes complexes pour attirer les insectes ou oiseaux pollinisateurs. Elles se parent de couleurs, de senteurs, produisent des substances sucrées… Et enfin, pour se protéger contre les herbivores, les plantes disposent d’une incroyable variétés de mécanismes de défense.

Le cerveau des plantes fonctionne comme Internet

 

Les végétaux disposent aussi de sens qui correspondent aux nôtres, et en ont même certains en plus: la capacité à mesurer l’humidité, à réagir à la pesanteur et à sentir les champs électromagnétiques.

Aujourd’hui, les scientifiques savent également que les plantes communiquent de multiples façons: par leurs odeurs, des signaux électriques ou des vibrations. Les peupliers peuvent par exemple envoyer des messages d’alerte à leurs voisins.

Alors, où se situe l’intelligence des plantes? À priori dans leurs racines, comme le soutenait Darwin. Mancuso a enregistré dans les radicules (les extrémités des racines) les mêmes signaux que ceux émis par les neurones de cerveaux animaux. Il compare ce système à Internet: la plante s’étend sur un réseau de millions de petites racines et, même si on lui arrache 90% de ce réseau, elle peut survivre et continuer à fonctionner.

La survie de l’humanité dépend des plantes

 

La sensibilité des plantes a été ignorée pendant longtemps. Les végétaux sont trop différents de nous. Ils peinent à intéresser le monde scientifique, qui en a recensé seulement 20.000 espèces, soit environ 10% à 50% du total, selon les estimations.

Pourtant, ce désintérêt pour le règne végétal pourrait mettre l’humanité en péril. Les plantes représentent plus de 99% de la biomasse de la planète. Le monde animal –dont les fourmis, les baleines bleues et nous– pèse moins de 1%.

Et ce poumon vert de la planète est menacé par la déforestation, la pollution, le changement climatique. Pour Stefano Mancuso, l’importance de la conservation des plantes et la preuve de leur sensibilité doivent amener à considérer leurs droits:

«Selon moi, on ne peut plus repousser cette discussion sur le droit des plantes. Je sais que la première réaction, même chez les gens les plus ouverts, sera: “Oh, il exagère. Le droit des plantes? C’est insensé.” Le combat pour gagner un droit est toujours difficile, mais il est nécessaire. Donner des droits aux plantes est une manière d’empêcher notre extinction.»

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Des souvenirs stockés au cas où…


C’est étrange comment notre cerveau fonctionne, comme par exemple, les souvenirs. Alors qu’on voit mais sans remarquer quelque chose, un évènement viens faire resurgir ce souvenir anodin qui viens renforcer ce souvenir ..
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Des souvenirs stockés au cas où…

 

une femme a des idées

© PathDoc /shutterstock.com

Des expériences montrent que le cerveau stocke temporairement de multiples souvenirs a priori inutiles… et les renforce s’ils prennent de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Vous croisez une femme au supermarché sans la remarquer. Par la suite, vous rencontrez votre nouvelle voisine de palier, qui vous semble étrangement familière. Un peu plus tard, vous y repensez et… surprise : vous vous rendez compte que votre voisine n’est autre que cette femme croisée pendant vos courses !

Pourquoi ce souvenir du supermarché, que vous n’avez même pas conscience d’avoir enregistré et que vous auriez vite oublié dans d’autres circonstances, vous est-il revenu ? Joseph Dunsmoor, de l’Université de New York, et ses collègues, ont montré qu’un souvenir anodin peut être renforcé a posteriori s’il prend de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Au quotidien, nous sommes confrontés à un flot gigantesque d’informations – images, sons, odeurs, etc. Leur stockage à long terme dépasserait largement nos capacités mémorielles. Pourtant, on ne peut savoir à l’avance quelles informations se révéleront utiles par la suite. Les expériences réalisées par les neurobiologistes suggèrent que de multiples traces mémorielles sont créées, et que celles qui se révèlent les plus pertinentes sont ensuite renforcées.

Joseph Dunsmoor et ses collègues ont présenté des images d’outils ou d’animaux à des participants, qui devaient les classer selon ces deux catégories. Dans une première phase, cette présentation était effectuée sans autre stimulus. Lors d’une deuxième phase, les images de l’une des deux catégories (outil ou animal) étaient associées deux fois sur trois à un léger choc électrique au poignet. Enfin, de nouveau, aucun choc électrique n’était administré lors de la troisième et dernière présentation.

Les neurobiologistes ont ensuite testé les souvenirs des participants, en leur montrant les images déjà présentées mélangées à des images inédites. Le sujet devait dire s’il avait déjà vu l’image ou non.

Résultat : les participants se souvenaient mieux des images de la catégorie associée à un choc électrique et présentées lors des deuxième et troisième phases. Ce n’est pas surprenant : la mémorisation est plus efficace quand l’émotion s’en mêle, et la peur du « coup de jus » se révéle stimulante ! Mais les images montrées lors de la première phase correspondant à la même catégorie étaient aussi mieux mémorisées, alors que les participants n’avaient pas encore reçu de chocs électriques à cette étape. Ces souvenirs ont donc été renforcés a posteriori.

De nombreuses expériences avaient déjà montré que les souvenirs pouvaient être renforcés rétroactivement après une émotion. Mais ici, le renforcement est sélectif et ne concerne que les souvenirs acquérant une pertinence nouvelle.

Comment le cerveau opère-t-il ce tri sélectif  ? Un premier souvenir faible (codé par un ensemble de modifications dans les connexions entre neurones) serait d’abord créé et, lorsqu’il se révèle important, serait « marqué » pour être renforcé plus tard. En effet, dans l’expérience menée par Joseph Dunsmoor, l’amélioration des souvenirs n’était constatée qu’à partir de quelques heures après la présentation des images.

Les mécanismes en cause restent à préciser, mais ils diffèreraient en tout cas de ceux à l’œuvre pendant le sommeil – lors duquel le cerveau rejoue les souvenirs, ce qui permet de les consolider. En effet, l’amélioration survenait même avant que les participants n’aient dormi.

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Ces aveugles qui voient avec leurs oreilles


Les non-voyants qui maitrisent l’écholocation peuvent circuler sans aide et certains arrivent même à faire du vélo, jouer au basketball ou autre sport Pour une personne voyante, c’est impressionnant. Malgré que l’écholocation est une méthode magnifique, la technologie pourraient être encore plus utile pour que le cerveau entende mieux pour entendre les formes, les couleurs et texture
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Ces aveugles qui voient avec leurs oreilles

 

Par Nathaniel Herzberg

 

La vidéo paraît presque banale. De jeunes hommes parcourent des chemins de campagne à vélo. Un autre descend la rue en skateboard. Un garçonnet lance un ballon dans un panier de basket. Douces images du sport. Sauf que des images, ces jeunes n’en voient jamais : ils sont aveugles. L’association qui produit ce clip s’appelle World Access to the Blind. Comme son nom l’indique, elle souhaite ouvrir le monde aux aveugles. Avec un outil privilégié : l’écholocation

Eclairer la scène en faisant claquer ses doigts ou sa langue… Depuis les années 1940, les scientifiques ont décrit comment certains humains perçoivent l’écho des sons qu’ils produisent. Loin des chauves-souris ou des dauphins, capables d’émettre plusieurs centaines de clics par seconde. Mais en captant le temps de latence, la nature de l’écho, son intensité, les plus performants des aveugles déterminent la taille, la distance, la forme ou la texture d’objets placés devant eux.

«Ce n’est pas un outil de localisation, mais un véritable sens », soutient Gavin Buckingham.

Illusion de Charpentier

Ce jeune assistant en psychologie de l’université Heriot-Watt d’Edimbourg vient de publier, avec des collègues canadiens, dans la revue Psychological Science, un article qui met en évidence la puissance de cette perception. Non en décrivant l’étendue du phénomène, mais en en exhibant une faille. L’équipe de Gavin Buckingham a en effet montré que des aveugles écholocateurs se trompaient sur le poids d’un objet dès lors qu’ils en éprouvaient la taille. Exactement comme les voyants.

Le phénomène est appelé l’illusion de Charpentier. En 1891, le physicien français Augustin Charpentier a montré que notre vision influençait notre perception du poids. Soumis à deux objets de même masse, mais de taille différente, nous aurons toujours le sentiment que le plus grand est le plus léger. Autrement dit, un kilo de plomb paraîtra plus lourd qu’un kilo de plumes.

Pour vérifier son hypothèse, M. Buckingham a rassemblé six aveugles. Trois d’entre eux maîtrisaient l’écholocation ; les autres non. En regard, quatre voyants avaient été sélectionnés. Au moyen d’une poignée reliée à une poulie, tous devaient juger du poids de cubes de même masse, mais de trois tailles différentes (15 cm de côté, 35 cm, 55 cm). Au préalable, les voyants avaient pu voir les objets ; les aveugles, les « cliquer ».

« Vision alternative »

Résultat : les aveugles non écholocateurs sont restés imperméables à la fameuse illusion. Pour eux, les trois boîtes pesaient le même poids. Les voyants ont succombé, comme attendu, au piège de Charpentier. Les écholocateurs ?

« Eux aussi se sont trompés, raconte avec délectation Gavin Buckingham. Un peu moins que les voyants, sans doute parce que la perception est moins précise. Et que les aveugles apprécient mieux le poids des objets. Mais la différence reste importante. C’est bien une vision alternative qui est ainsi construite, capable d’influer sur les autres sens. »

Le Canadien Melvyn Goodale, professeur à l’université de Western Ontario et cosignataire de l’article dans Psychological Science, avait montré en 2011, au moyen d’images cérébrales, que l’écholocation activait, non pas le cortex auditif des aveugles, mais une zone du cerveau habituellement réservée à la vision.

« A l’époque, j’étais étudiant, je figurais dans l’échantillon témoin », s’amuse M. Buckingham.

Quatre ans plus tard, l’élève rejoint le maître, en empruntant un autre chemin.

Le cerveau peut « entendre »

Neurobiologiste à l’Université hébraïque de Jérusalem, le professeur Amir Amedi salue la démonstration :

« A la fois simple, originale et puissante. Pas d’imagerie sophistiquée. Simplement en s’appuyant sur une illusion bien connue, mais que personne n’avait songé à utiliser, on montre comment le cerveau peut intégrer différentes informations pour créer des images. »

Surprenant ?

« Plutôt logique, ajoute-t-il. Nous savons depuis des années que la partie du cerveau qui analyse la perception d’une forme peut être nourrie par des informations visuelles, tactiles, mais aussi auditives. »

En 2007, une collaboration franco-israélienne a ainsi montré comment le cerveau pouvait « entendre » les formes, les textures et les couleurs

Entrez la légende de la vidéo iciLe scientifique israélien précise :

« Notre cerveau est une machine à accomplir des tâches, pas un organe sensoriel. Il n’y a pas vraiment une zone de la vision, de l’audition, du toucher. En revanche, il y a une zone de la lecture textuelle, une zone de la perception des formes, une autre encore pour les nombres… Et elles peuvent être nourries par différents sens, naturels ou artificiels. »

L’avenir réside dans la technologie

Là réside d’ailleurs, selon lui, la « limite » de l’article. L’écholocation ne remplacera pas la vue chez les aveugles, assure-t-il.

« Nous manquons de puissance, dans la bouche comme dans les oreilles. Pour bien distinguer les formes, il faut cliquer à quelques centimètres. L’avenir n’est pas là. Il est dans la technologie. »

Dans les « cannes visuelles » conçues par son équipe, qui permettent de « toucher » à distance. Ou dans ces caméras capables de scanner une image et de la transformer en sons. Et, bien sûr, dans l’œil bionique, auquel tous rêvent, non-voyants comme scientifiques.

« Le même concept, mais une autre voie », conclut Amir Amedi.

 

http://www.lemonde.fr

Les plantes entendent quand on croque leurs feuilles (et elles se défendent)


Peut-on penser que les plantes peuvent  »entendre » et  »décider » lors d’une attaque comme quand un insecte vient manger ses feuilles et émettre une tactique de défense ? Quoiqu’il en soit, les plantes ne sont pas quelque chose d’inerte, elles réagissent.
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Les plantes entendent quand on croque leurs feuilles (et elles se défendent)

 

IMG_1239 / Zwedlana via Flickr CC License By

Pour la première fois, des chercheurs ont démontré que les plantes étaient capables de mettre en place des mécanismes de défense face aux insectes quand elles entendaient le son de leurs prédateurs qui dégustent leurs feuilles.

Les chercheurs de l’université de Missouri-Columbia ont utilisé un laser pour observer comment des plantes du genre Arabidopsis (apparenté à la moutarde et au chou) réagissaient quand une chenille avançait sur leurs feuilles et les dévoraient.

Dans un deuxième temps, ils ont retiré les chenilles mais ont diffusé un enregistrement sonore des vibrations qu’elles font quand elles croquent les plantes pour observer les mouvements de ces dernières.

Et ce qui est incroyable, c’est que ce seul son a suffi aux plantes pour produire une substance chimique qui repousse les créatures affamées. Un groupe témoin de plantes qui n’étaient pas soumises à ces vibrations a produit moins de substance, laissant entendre que seule cette menace sonore avait déclenché la défense des plantes.

 

Ces résultats apportent une nouvelle pierre à l’hypothèse selon laquelle les plantes ont un comportement proche de celui des animaux.

Le site Vox émet quelques réserves: la plupart des scientifiques favorables à cette idée «évitent habituellement d’utiliser des termes comme “entendre” ou “décider” quand ils décrivent l’activité observée».

Mais parallèlement, un nouveau champ d’études, la neurobiologie des plantes, se développe. Un système dénué de cerveau et de neurones mais qui serait capable de réactions complexes…

L’un des résultats les plus surprenants de ces dernières années concerne la communication entre les plantes: certaines plantes (espèce du caquillier édentulé) distinguent si celles qui sont plantées à côté d’elles sont de la même famille, faisant pousser moins de racines (et donc montrant moins d’aptitude à la compétition) quand c’est le cas.

Les systèmes utilisés par les plantes, poursuit Vox, seraient donc assez complexes pour être qualifiés de «pensée», de «décision» voire d’«intelligence» par analogie au règne animal. A condition que ces termes restent métaphoriques, poursuit le site: car ce qui fait débat à propos de ces résultats n’est pas tant leur validité que les mots qui sont employés pour les décrire.

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Le papillon Monarque migre grâce à une boussole magnétique


Les papillons monarques sont, je pense, un des plus beaux papillons de l’Amérique, mais, aussi les plus étonnants. Leur migration pour ces petites bêtes est spectaculaire quand on pense qu’ils voyagent d’un bout du continent a l’autre. Si grâce à leurs antennes, les papillons se guident à l’aide du soleil, alors comment font-ils par temps couvert ?
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Le papillon Monarque migre grâce à une boussole magnétique

 

Des millions de papillons Monarques orange et noir... (Photo archives La Presse)

Des millions de papillons Monarques orange et noir s’installent tous les hivers dans l’ouest du Mexique, en provenance du Canada et du nord des États-Unis.

Photo archives La Presse

Agence France-Presse
PARIS

On savait déjà que l’étonnant papillon Monarque, qui migre chaque année du Canada jusqu’au Mexique, se repère au soleil pour trouver son chemin, mais des chercheurs viennent de prouver qu’il est aussi doté d’un compas magnétique, comme certains oiseaux ou les tortues de mer.

Des millions de papillons Monarques orange et noir s’installent tous les hivers dans l’État du Michoacan (ouest du Mexique), en provenance du Canada et du nord des États-Unis.

Un vol spectaculaire qui les mène chaque année sur les mêmes «sapins sacrés» que leurs ancêtres, à l’issue d’un périple d’environ deux mois et 4500 km, sans explication scientifique à ce jour.

Des études ont montré que le Monarque (Danaus plexippus) est doté d’antennes qui lui permettent de repérer sa position par rapport au soleil. Mais les scientifiques ne parvenaient pas à comprendre comment des millions d’insectes pouvaient garder le cap au sud même par temps complètement couvert.

L’équipe menée par Steven Reppert, neurobiologiste à l’Université américaine du Massachusetts, a utilisé un simulateur de vol entouré d’une bobine électromagnétique pour prouver que ces papillons utilisaient également une boussole naturelle pour se diriger vers l’Équateur.

Les résultats de leur étude, publiée mardi dans la revue Nature Communications, «démontrent que les papillons migrateurs utilisent l’inclinaison du champ magnétique (terrestre) comme point de repère», ce qui suggère «que les Monarques ont recours à une boussole pour leur navigation sur longue distance, comme les oiseaux et les tortues de mer», écrivent-ils.

«Reste cependant à savoir si ces migrateurs possèdent une sorte de sens cartographique géomagnétique qui leur permet de reconnaître ou de localiser des lieux précis, comme c’est le cas pour les tortues marines», notent les auteurs.

Selon leurs expériences, les capteurs magnétiques seraient logés dans les antennes du Monarque et semblent exploiter le rayonnement lumineux, à la limite de la couleur violette et de l’ultraviolet.

La migration des Monarques vers le sud se déroule d’une seule traite à l’automne. Mais quand les colonies se séparent au printemps, leur remontée vers le nord s’effectue quant à elle par étapes, beaucoup plus lentement et s’étend sur plusieurs générations de papillons.

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Autisme: vers un médicament développé à Québec


Un traitement encore sur le plan hypothétique qui serait en voie d’être testé pour ceux qui souffre d’autisme, mais aussi pourrait apporter une aide à la schizophrénie ainsi que certaines maladies chroniques. Cela serait une très belle avancée médicale si les tests seraient concluants
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Autisme: vers un médicament développé à Québec

 

Les recherches de l’équipe du neurobiologiste de l’Université Laval Yves De Koninck pourraient mener à la mise en marché d’un médicament pour contrer l’autisme.

– PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ LAVAL

PIERRE PELCHAT
Le Soleil

 

(Québec) Des recherches menées à Québec pourraient conduire, d’ici quelques années, à la mise en marché d’un médicament pour contrer l’autisme, ou du moins, en diminuer les symptômes les plus importants. Ce serait une première mondiale.

Ces travaux ont été menés par l’équipe du neurobiologiste Yves De Koninck, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et directeur scientifique de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec ou l’ex-Robert-Giffard.

Une entente a été conclue avec la pharmaceutique Roche qui effectuera les tests nécessaires pour vérifier l’efficacité de la molécule et obtenir éventuellement les autorisations pour mettre en marché le médicament.

«La route sera longue pour obtenir toutes les approbations. Si on se rend jusqu’au bout, on en a pour 4 à 5 ans. Si en cours de route, on se rend compte qu’il y a des effets secondaires et qu’il faut faire des changements, on rajoute des années», a mis en garde le chercheur.

Jusqu’à maintenant, les études pilotes avec une approche complémentaire à celle des scientifiques de Québec ont donné des résultats prometteurs.

«Je ne sais pas jusqu’où ça va aller mais les jeunes qui ont participé aux études pilotes ont montré une amélioration de leurs conditions», a-t-il dit.

Comme point de départ, on considère que l’autisme est causé par un désordre du système nerveux lors du développement du cerveau.

«La molécule que nous utilisons vient rétablir le système nerveux comme il fonctionne normalement. On vient aider les cellules qui font défaut», a-t-il expliqué.

Aussi pour traiter la Schizophrénie

En termes plus techniques, on a constaté une concentration trop faible d’une protéine appelée KCC2 dans les neurones du cerveau et de la moelle épinière à l’aide de microscopes très puissants. On a fait un lien entre le manque de cette protéine et diverses anomalies des circuits neuronaux.

«Pour l’autisme, on en déduit que cela a à voir avec la façon que le cerveau se développe», a précisé le chercheur.

Le médicament potentiel, s’il passe tous les tests, pourrait aussi être utilisé pour traiter la schizophrénie qui est caractérisée par un déficit de la protéine KCC2.

«Dans l’épilepsie, ç’a été démontré également», a précisé M. De Koninck.

L’étude clinique sur le médicament est de la responsabilité de la firme Roche. Bien des étapes restent à franchir avant de lancer l’étude. On croit qu’elle pourrait débuter d’ici un an.

Par ailleurs, le médicament qui sera testé a été développé au départ pour traiter la douleur chronique. Cette avancée a été classée parmi les 10 découvertes scientifiques de l’année en 2013 par notre chroniqueur Jean-François Cliche.

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Deux rats, deux continents, deux cerveaux qui communiquent


Pour des raisons d’éthiques ils ne peuvent pas prendre d’être humain, mais pourtant je ne vois pas en quoi cela dérangerait surtout que les rats ne semblent pas être dérangé par l’attirail .. Cependant, ce genre de technologie laisse des espoirs prometteurs pour ceux que la communication est impossible
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Deux rats, deux continents, deux cerveaux qui communiquent

 

Des rats

Photo :  Institut international pour les neurosciences de Natal

Deux rats reliés directement par des électrodes implantées dans leur cerveau, mais séparés par un continent, ont pu communiquer et collaborer pour accomplir une tâche simple.

Le neurobiologiste brésilien Miguel Nicolelis de l’Institut international pour les neurosciences de Natal et ses collègues américains du centre médical de l’Université de Duke présentent cette réalisation comme un premier pas vers la mise au point d’un « supercortex ».

Explications

Un premier rat situé au Brésil a envoyé des signaux cérébraux pour guider son congénère, qui se trouvait aux États-Unis, et ce, à l’aide de ce seul lien électronique.

Le premier rongeur a ainsi aidé le deuxième à obtenir une récompense.

Selon le neurobiologiste Miguel Nicolelis, cette expérience montre qu’il est techniquement possible d’associer plusieurs cerveaux d’animaux pour créer un ordinateur « biologique » d’un nouveau genre.

« Nous avons établi une liaison fonctionnelle entre deux cerveaux. Nous avons créé un supercerveau comprenant deux cerveaux.  » — Miguel Nicolelis

Dans un premier temps, l’équipe brésilienne a entraîné les rats à résoudre un problème simple : presser un levier lorsqu’une petite lampe s’allumait au-dessus pour avoir accès à de l’eau.

Elle leur a ensuite implanté des électrodes ultrafines dans la région du cortex contrôlant l’information liée au mouvement et a ainsi connecté le cerveau des deux rats.

Le premier rat réalisait l’expérience normalement. Lorsqu’il pressait le bon levier, son activité cérébrale était encodée en impulsions électriques et transmises en temps réel au cerveau de son congénère.

Celui-ci ne disposait d’aucun indice visuel pour savoir sur quel levier appuyer pour obtenir sa récompense. Il devait donc se fier entièrement aux signaux émis par son partenaire pour guider son action.

Les rats ainsi guidés par cette liaison cérébrale ont obtenu jusqu’à 70 % de réussite aux tests.

« Le deuxième rat apprend à reconnaître ces signaux qui décrivent une décision prise par le premier rat. Il crée en association entre cette structure et cette décision. » — Pr Nicolelis

L’expérience montre aussi que le processus fonctionne dans les deux sens puisqu’en cas d’erreur du deuxième rat, le premier modifiait les signaux qu’il émettait pour les rendre plus forts et plus nets.

Après ces ajustements, le rat décodeur prenait ensuite la bonne décision plus souvent.

L’extrait vidéo qui suit explique en anglais le travail des chercheurs.

Vers un cerveau biologique

Ces travaux permettent donc d’entrevoir, selon les chercheurs, la création d’un réseau cérébral formé par plusieurs cerveaux, interagissant ensemble.

Pour des raisons éthiques, une telle expérience ne porterait que sur des rats ou des singes, et non des êtres humains.

Elle se baserait sur un mode de décision à base de probabilités et pourrait résoudre des problèmes qui dépassent les capacités d’un cerveau isolé.

À terme, ces travaux pourraient être bénéfiques aux personnes atteintes de paralysie ou du syndrome d’enfermement.

Le Dr Nicolelis caresse un rêve beaucoup plus concret : voir une personne paraplégique donner le coup d’envoi de la prochaine Coupe du Monde de football, au Brésil en 2014, à l’aide d’une jambe artificielle commandée par une interface cerveau-machine.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature Scientific Reports.

Un singe

Toucher sans bouger


En 2011, le Pr Nicolelis s’était fait connaître en permettant à des singes de laboratoire d’actionner un bras robotique par leurs seules impulsions cérébrales.

http://www.radio-canada.ca