Au Népal, le recyclage des déchets de l’Everest


Parfois, faire mauvaise presse permet de bouger les choses. Au Népal, on prend au sérieux l’impact des pollueurs qui escaladent l’Everest laissant derrière eux des déchets. Imaginez 10 tonnes de déchets qui ont été ramasser entre le camp de base et le camp 4 par un groupe d’alpinisme dans le but de recyclage. Cependant, ce n’est pas les autres à ramasser les ordures. Escalader le mont Everest est un exploit pour tout alpinisme, mais il y devrait aussi y avoir un profond respect de l’environnement.
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Au Népal, le recyclage des déchets de l’Everest

Au Népal, le recyclage des déchets de l’EverestPhoto: PRAKASH MATHEMA/AFPDes déchets de l’Everest sont mis dans un avion en direction de l’aéroport Tribhuvan de Kathmandu.

Dans un hôtel cinq étoiles de Katmandou, un groupe de touristes boit son eau dans des verres vert bouteille, ignorant que ces contenants reviennent de bien loin: ce sont d’anciens déchets de l’Everest.

Des verres, des pots, des lampes… Certains des rebuts collectés sur les flancs de l’Everest, parfois aussi surnommé «la plus haute décharge du monde», trouvent une deuxième vie dans la capitale népalaise grâce au recyclage et à l’inventivité.

Des tonnes d’ordures sont récupérées chaque année sur la montagne culminant à 8848m d’altitude. Tous les printemps, des centaines d’alpinistes désireux d’épingler ce sommet à leur palmarès s’y pressent, laissant derrière eux de nombreux déchets comme des bonbonnes d’oxygène vides, des bouteilles et du matériel d’alpinisme.

«Les déchets ne sont pas nécessairement perdus», explique à l’AFP Nabin Bikash Maharjan de l’organisation locale de recyclage Blue Waste to Value (BW2V).

«Nous avons reçu des matériaux divers de l’Everest – de l’aluminium, du verre, du plastique, du fer -, dont la plus grande partie ne pouvait pas être recyclée», indique-t-il, d’où la nécessité de faire preuve d’ingéniosité pour leur trouver un nouvel usage.

Après un feu de critiques sur l’état de propreté de la plus célèbre montagne de la planète, le gouvernement népalais et des groupes d’alpinisme ont organisé cette année une opération de six semaines de nettoyage sur l’Everest.

Montant jusqu’à près de 8000 mètres d’altitude, entre le camp de base et le camp 4, le dernier avant le sommet, une équipe de 14 personnes y a récupéré plus de 10 tonnes d’ordures, qui ont été amenées dans des centres de recyclage de Katmandou.

«Produits de l’Everest»

Là, des employés ont manuellement trié les sacs de déchets, chaque matériau partant dans une voie différente: le fer a été envoyé à des fabricants de barres de fer, les bouteilles en aluminium ont été broyées et expédiées à des fabricants d’ustensiles. Les bouteilles jetées ont été converties en produits de la maison.

«Les déchets sont tabous dans notre société, où ils sont considérés comme sales», dit Ujen Wangmo Lepcha de Moware Designs, société qui recycle des déchets pour en faire des verres ou des petits objets.

«Lorsque (les gens) voient ce type de produits, ils se disent “wow, ces choses peuvent être faites et c’est possible”», témoigne-t-elle.

Des hôtels haut de gamme, des restaurants et des maisons de la capitale népalaise utilisent désormais les produits de Moware Designs. D’après Mme Lepcha, les objets tirés de rebuts de l’Everest connaissent un intérêt croissant de la part des consommateurs.

Pour Aanchal Malla de l’hôtel Yak & Yéti, s’équiper de tels objets s’inscrit dans la politique de l’enseigne d’acheter des produits plus durables et favorables à l’environnement.

« Cela encourage toutes les personnes qui visent à faire de la planète un endroit meilleur, en réduisant les déchets », déclare-t-il.

Un usine de traitement des déchets est en passe d’être achevée à Syangboche, à une altitude de 3800m, sur le chemin emprunté par les alpinistes pour gagner et descendre du camp de base de l’Everest.

Le complexe traitera les poubelles de la montagne mais collaborera aussi avec des artistes et des entrepreneurs pour fabriquer de nouveaux objets destinés au marché émergent des «produits de l’Everest».

Responsabiliser les pollueurs

Mais les déchets ramassés lors de la dernière collecte ne sont qu’une fraction des empreintes laissées par les expéditions successives depuis des décennies, du matériel usagé aux cadavres d’alpinistes.

D’après la population locale, une partie des grimpeurs étrangers, qui déboursent des dizaines de milliers de dollars pour s’attaquer à l’Everest, prête peu d’attention aux rebuts qu’ils laissent derrière eux, même lorsqu’ils sont incités à descendre leurs poubelles.

Il y a six ans, le Népal a rendu obligatoire le dépôt d’une caution de 4000 dollars, que chaque alpiniste se voit rembourser s’il ramène au moins huit kilos de déchets. Mais moins de la moitié des grimpeurs se plie à la règle.

Récemment, l’ONG Sagarmatha Pollution Control Committee, avec BW2V et d’autres organisations, a lancé une campagne incitant les randonneurs se rendant au camp de base de l’Everest à ramener au moins un kilogramme de déchets.

«Nous devons travailler année après année pour avoir un réel impact», explique à l’AFP Ang Dorje Sherpa du Sagarmatha Pollution Control Committee, soulignant que le recyclage n’est pas une solution en lui-même.

«Sur le long terme, nous devons minimiser les déchets à la source, et rendre les pollueurs responsables du nettoyage.»

https://journalmetro.com/

Mont Everest : les « embouteillages » d’alpinistes occasionnent de plus en plus de décès


Je peux comprendre que certaines personnes ont besoin de dépasser leurs capacités. L’Everest est un but que beaucoup aimerait atteindre. Pourtant, je trouve que les autorités manquent à leur devoir en acceptant un si grand nombre d’alpinistes. En prévoyant des embouteillages humains, il y a des réels dangers. La sécurité devrait être une priorité et non l’argent que cela rapporte.
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Mont Everest : les « embouteillages » d’alpinistes occasionnent de plus en plus de décès


embouteillages mont everest

Thomas Boisson

Il y a une vingtaine d’années, l’accès à l’Everest n’était encore réservé qu’à quelques alpinistes chevronnés, et rares étaient ceux qui atteignaient effectivement le sommet. Mais au cours des cinq dernières années, les camps de base ont fleuri sur toute la montagne, les alpinistes se sont multipliés au point de créer de véritables embouteillages humains. Non seulement ces problèmes de circulation rendent désormais difficile l’accès au sommet, mais, en outre, sont responsables de plus en plus de décès. 

Anjali Kulkarni, alpiniste indienne, s’est entraînée pendant six ans pour atteindre le sommet du mont Everest, le plus haut sommet au monde. Elle a finalement atteint son objectif cette semaine. Mais c’est la descente qui l’a tuée. Son fils, Shantanu Kulkarni, a déclaré qu’elle était décédée après s’être retrouvée coincée dans un « embouteillage » au sein de la montagne.

« Elle a dû attendre longtemps pour atteindre le sommet et en descendre » déclare Thupden Sherpa, organisateur d’expéditions. « Elle ne pouvait pas descendre toute seule et est morte alors que les guides Sherpa la ramenaient en bas ».

Deux autres randonneurs indiens, Kalpana Das, 52 ans, et Nihal Bagwan, 27 ans, sont également décédés cette semaine.

Keshav Paudel, qui a organisé des visites sur la montagne, a déclaré que Bagwan était « coincé dans la circulation humaine pendant plus de 12 heures et qu’il était épuisé ».

sommet embouteillage everest

Au cours des dernières années, le nombre d’alpinistes a explosé, tant et si bien que les pistes vers le sommet de l’Everest sont aujourd’hui complètement engorgées. Crédits : Subin Thakuri

Samedi, Robin Haynes Fisher, un Britannique britannique de 44 ans, est décédé peu de temps après avoir atteint le sommet, ce qui porte à au moins 10 le nombre de morts pour cette saison, alors que quelques jours de temps clair attiraient un grand nombre d’alpinistes qui espéraient escalader le pic de 8848 mètres.

Un certain nombre d’autres personnes sont mortes ailleurs dans les montagnes himalayennes du Népal cette saison. Le Népal a délivré environ 380 permis à ceux qui espèrent escalader la montagne. Ils coûtent environ 9830 euros chacun, et les randonneurs sont accompagnés par des guides locaux et parfois internationaux.

file sommet everest

Sur cette photo prise à l’approche du sommet de l’Everest, plus de 800 personnes forment une queue, rendant la montrée et la descente extrêmement difficiles. Crédits : Project Possible/AFP photo/Getty)

Une photographie effrayante de l’Everest (ci-dessus) montre une longue file d’alpinistes faisant la queue pour gravir une crête escarpée jusqu’au sommet. La photo a été prise par Nirmal Purja, un alpiniste passionné, qui a écrit qu’il estimait qu’il y avait 320 personnes en attente. Les embouteillages créent des situations dangereuses pour les alpinistes, qui sont souvent déjà épuisés et portent de lourdes charges tout en luttant contre le mal de l’altitude, ce qui peut provoquer des vertiges et des nausées.

Gordon Janow, directeur des programmes d’Alpine Ascents International, organise des randonnées dans l’Everest depuis environ 30 ans.

Il a déclaré que le surpeuplement se produit souvent, mais que « chaque année semble être pire que la précédente ». Quand une ligne commence à remonter, « vous modifiez votre allure naturelle, vous passez donc plus de temps dans cette zone de haute altitude qu’il ne serait peut-être nécessaire si vous montiez il y a 10 ou 15 ans » explique-t-il.

L’année dernière, 807 personnes ont atteint le sommet de la montagne, plus que jamais auparavant. Lorsque les alpinistes choisissent d’escalader l’Everest, ils comprennent les dangers qu’ils pourraient rencontrer en cours de route. Outre les risques du mal de l’altitude et d’épuisement, il y a eu plusieurs avalanches sur la montagne au cours des dernières années, dont une provoquée par le séisme catastrophique de magnitude 7.8 qui a frappé le Népal en 2015.

Sources : CNN

https://trustmyscience.com/

Crimes contre l’animalité


Un travail d’un photographe qui a fait pendant quelques années en s’intégrant dans le trafic animal pour dénoncer les crimes envers les animaux. Il en a fait un livre et ses photos ont été exposées à Paris.
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Crimes contre l’animalité


Fanny Arlandis

Patrick Brown a commencé à travailler sur le commerce illégal d’animaux en 2001-2002 pour un premier livre avec Ben Davis intitulé «Black Market» (marché noir). Ce photographe a continué à travailler sur cette thématique jusqu’en 2014.

«Nous devions mettre une limite géographique à notre travail et nous avons choisi le continent asiatique, raconte Patrick Brown. J’ai trouvé fascinant de découvrir que tout était connecté, la Thaïlande avec les montagnes indonésiennes, la Birmanie avec Hong Kong etc. Le continent n’est qu’un gigantesque réseau.»

Son travail, dont est issu le livre «Trading to Extinction», a été exposé à la galerie Fait & Cause à Paris,

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j'ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

La rivière Salawin divise le nord de la Thaïlande et la Birmanie. Thaïlande 2001. | Patrick Brown

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j’ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l'estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

Après avoir été tranquillisé, un ours est sorti de sa cage puis placé sur un chariot pour extraire la bile de sa vésicule. Vietnam, 2003. | Patrick Brown

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l’estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu'il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu'à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu'ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

Des amis trinquent en buvant du sang de serpent. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu’il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu’à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu’ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l'homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

Le zoo de Kolkata, un établissement centenaire en mauvais état. Inde 2004. | Patrick Brown

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l’homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

«Cette photo a été prise lors de l'interception d'une cargaison de pangolins à l'aéroport Don Muang de Bangkok lors d'une opération de répression du trafic d'espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d'autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d'être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

Interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok. La cargaison était censée contenir des tortues. Thaïlande, 2003. | Patrick Brown

«Cette photo a été prise lors de l’interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok lors d’une opération de répression du trafic d’espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d’autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d’être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

Un officier de police de Scotland Yard montre une tête de tigre saisie lors d’une rafle à Londres. Angleterre, 2003. | Patrick Brown

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu'elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu'ils augmentent la libido.»

Un serpent est présenté à un groupe de client·es dans un restaurant près de Hanoï. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu’elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu’ils augmentent la libido.»

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu'il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

Un grand éléphant est assis les pattes enchaînées dans le Parc National de Chitwan. Népal 2003. | Patrick Brown

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu’il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

Un braconnier menotté est photographié avec une planche portant les détails de son nom, son âge, la nature et la date de son crime. Cambodge 2002. | Patrick Brown

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

Des vendeurs enlèvent une défense d’éléphant exposée dans un centre commercial populaire de Bangkok. Thaïlande 2004. | Patrick Brown

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

http://www.slate.fr/

De nouveaux cadavres révélés sur l’Everest par la fonte des glaces


Le mont Everest est devenu bien malgré lui un cimetière d’alpinistes. Avec les changements climatiques, des corps réapparaissent. On estime plus 300 alpinistes mort pour avoir affronté le toit du monde.
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De nouveaux cadavres révélés sur l’Everest par la fonte des glaces

 

everest

Le mont Everest. Crédits : Pixabay

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

L’Everest est la plus haute montagne, le toit du monde. Et forcément, des milliers de personnes s’essayent à le gravir. Beaucoup ont réussi, mais de nombreuses personnes sont également mortes en essayant. Et leurs corps commencent à réapparaître.

De plus en plus de corps exposés

On estime à environ 4 800 le nombre de personnes à pouvoir se targuer d’avoir gravi l’Everest avec succès.

Mais comme le disait si bien Reinhold Messner : « La montagne n’est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse ».

Et forcément, certains ne redescendent pas. À ce jour, plus de 300 alpinistes auraient trouvé la mort en tentant l’escalade. Certains corps ont été retrouvés – environ un tiers -, mais les autres jonchent encore les flancs de la montagne. Et à mesure que les températures grimpent, la glace se met à fondre, révélant de plus en plus de cadavres.

L’arrivée du printemps, combinée aux effets du réchauffement climatique, révèle en effet de plus en plus de corps, certains présents sur la montagne depuis plusieurs années. Les secteurs du Camp 1, du Camp 4 et du glacier Khumbu semblent les plus concernés.

« Nous avons pu rapporter le corps d’alpinistes au cours de ces dernières années, mais d’autres – parfois morts depuis plusieurs années – commencent à apparaître », explique Ang Tshering Sherpa, l’ancien président de la Nepal Mountaineering Association. « Le niveau de glace est en baisse près du camp principal, c’est pourquoi de plus en plus de corps sont exposés ».

Des glaciers menacés

Le mont Everest n’est en effet pas épargné par le changement climatique. Ses glaciers, comme d’autres de cette région du Népal, sont soumis à une fonte de plus en plus importante. Une étude publiée en 2013 avait par exemple révélé que les glaciers autour du mont Everest avaient reculé de 400 mètres depuis 1962. Par ailleurs, depuis 1992, la température moyenne aurait augmenté de 0,6 °C, et les précipitations se seraient réduites de 100 mm durant l’hiver.

Plus récemment, une équipe de chercheurs avait analysé le glacier de Khumbu, au Népal, révélant les températures de la glace en profondeur. Ils avaient alors découvert que la température minimale de la glace n’était que de -3,3 °C, soit de 2 °C de plus que la température annuelle moyenne de l’air.

On note par ailleurs que la récupération des dépouilles sur le mont Everest peut être coûteuse : entre 15 000 et 35 000 euros. C’est pourquoi beaucoup de corps sont laissés sur place. D’autant que de nombreux alpinistes souhaitent d’eux-mêmes être laissés sur la montagne. Les corps peuvent en effet servir de repères pour d’autres alpinistes en les aidant à s’orienter. Ce faisant, même après la mort, les défunts font ainsi toujours partie de la communauté des alpinistes. Le problème est qu’avec la fonte des glaces, les corps commencent à se multiplier. Tous ne pourront donc pas rester sur le flanc de la montagne.

Source

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Panthère des neiges : 10 choses à savoir sur le plus bel animal du monde


La panthère des neiges qu’on connait aussi sous le nom de léopard des neiges ou encore l’once est un animal magnifique. Son comportement diffère un peu des autres fauves autant par le choix de son habitat que de ses capacités physiques et son anatomie. Malheureusement, comme toutes belles bêtes, cette panthère est menacée.
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Panthère des neiges : 10 choses à savoir sur le plus bel animal du monde

 

© Steve Winter / National Geographic Stock

© Steve Winter / National Geographic Stock

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Aussi appelée léopard des neiges ou once, la panthère des neiges est considérée comme l’un des plus beaux animaux du monde. Et pour cause, son épaisse fourrure grise tachetée de noir, ses larges pieds touffus, sa longue queue et son regard intense ont de quoi fasciner. Pourtant, de par sa rareté, elle a rarement été observée dans son habitat naturel. En effet, on ne sait pas combien d’individus il reste à l’état sauvage, ce qui fait d’elle un animal bien mystérieux… Voici donc les faits les plus importants et les plus étonnants à savoir sur cet incroyable fauve.

1. Elle vit en altitude

Contrairement au autres grands fauves (lions, guépards, léopards…), la panthère des neiges préfère vivre en montagne, dans des endroits particulièrement froids. En effet, on peut la rencontrer dans les hautes montagnes des vallées escarpées d’Asie centrale, notamment en Chine, au Népal ou encore en Mongolie, à une altitude qui varie de 3000 à 5000 mètres.

Elle privilégie les falaises abruptes et les ravins, afin de pouvoir se camoufler plus facilement et ainsi surprendre ses proies, que sont les moutons et les chèvres sauvages. Cependant, elle peut également se nourrir d’animaux plus petits, comme les rongeurs, les lièvres ou les oiseaux. Et chose étonnante, les végétaux constituent une partie importante de son régime alimentaire.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

2. Ses pieds sont très larges

Afin de se protéger du froid, la panthère des neiges possède une fourrure incroyablement dense ainsi que de grands pieds recouverts de poils. Leur taille particulièrement large permet au félin de ne pas s’enfoncer dans la neige, ses pieds agissant comme des raquettes. En effet, cela permet de répartir le poids du corps de manière plus uniforme sur la neige.

De plus, ses grandes pattes l’aident à étouffer le son de ses mouvements afin de passer plus inaperçue

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léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

3. Elle ne peut pas rugir

En plus de préférer les climats froids et secs aux climats chauds et humides, la panthère des neiges se distingue également des autres grands félins par le fait qu’elle ne peut pas rugir. En revanche, elle est tout à fait capable de feuler, de miauler ou de grogner. Les sons qu’elle émet sont similaires à ceux d’un chat domestique (et à peine plus forts).

De plus, ses yeux sont généralement gris ou vert clair, ce qui est plutôt inhabituel chez les grands fauves. En effet, ces derniers ont normalement les yeux jaunes ou dorés.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Wikimedia Commons

4. Elle est solitaire

La panthère des neiges est un animal solitaire qui s’active à l’aube et au crépuscule. Elle ne va à la rencontre de ses congénères que lors de la période de reproduction, qui a lieu de janvier à mai. Après l’accouplement, le mâle et la femelle repartent chacun de leur côté.

Après une gestation d’environ 100 jours, la femelle met au monde 2 à 4 petits qui resteront à ses côtés pendant au moins 18 mois.

bébés léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

5. Sa queue est très (très) longue

 

La panthère des neiges pèse en moyenne 45 kilos pour une taille d’environ 2 mètres de long, queue comprise. Mais la queue seule mesure généralement pas moins d’1 mètre, c’est-à-dire qu’elle est presque aussi longue que le corps de l’animal.

La raison d’une telle taille ? La queue de la panthère des neiges joue un rôle très important de balancier lors de ses ascensions dans des lieux escarpés. En effet, elle lui permet de toujours garder l’équilibre. De plus, elle est un véritable atout pour se protéger contre le froid lors des périodes de repos. Il suffit à la panthère des neiges d’enrouler sa queue autour de son corps, comme une écharpe, afin de se maintenir au chaud pour dormir.

Mais le plus étonnant, c’est que la panthère des neiges utilise sa queue pour stocker les graisses afin de l’aider à traverser les périodes de vache maigre !

léopard panthère des neiges

Crédits : skeeze/Pixabay

6. Elle saute très loin

La panthère des neiges possède des pattes arrière particulièrement longues, ce qui lui permet de sauter loin. En effet, elle est réputée pour faire des bonds de 15 mètres de long, rien que ça ! Mais elle peut également sauter 6 mètres à la verticale, c’est-à-dire suffisamment haut pour atteindre le toit d’une maison moyenne de deux étages.

Il s’agit même de l’un des meilleurs sauteurs parmi les félins. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette aptitude est très pratique pour chasser.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

7. Elle est territoriale

 

Chaque panthère des neiges possède un vaste territoire dont elle parcourt chaque zone durant plusieurs jours. Cet animal endurant peut marcher plus de 20 kilomètres par jour.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

8. Elle peut vivre 15 ans

 

En captivité, la panthère des neiges peut atteindre les 25 ans. Toutefois, à l’état sauvage, son espérance de vie dépasse rarement les 15 ou 18 ans.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

9. Elle est pacifique

 

La panthère des neiges n’est vraiment pas un félin comme les autres. En effet, elle possède un caractère particulièrement calme et docile qui lui vaut la réputation d’être le plus doux des grands carnivores. Pas du tout agressive, les attaques sur l’Homme sont quasiment inexistantes. Elle peut même s’avérer être incapable de se défendre face à un humain…

léopard panthère des neiges

Crédits : smerikal/Flickr

10. Elle est menacée

Comme la grande majorité des espèces vivantes qui peuplent la planète, la panthère des neiges est menacée d’extinction. En cause ? Le braconnage et la destruction de son habitat. Toutefois, on ne sait pas combien il reste d’individus à l’état sauvage, même si on estime leur nombre entre 4000 et 8000.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

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Népal: une femme bannie de son village pendant ses menstruations meurt


Il y a des traditions qui sont difficiles à faire disparaitre. Le chhaupadi est une des traditions interdite depuis quelques années. Cela comporte a bannir une femme pendant son cycle menstruel du village. Elle est laissée à elle-même qu’ils fassent froid ou non, sans protection contre les animaux sauvages ou des agressions sexuelles.
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Népal: une femme bannie de son village pendant ses menstruations meurt

 

Une adolescente assise dans une « maison chhaupadi ». Une... (Photo PRAKASH MATHEMA, AFP)

Une adolescente assise dans une « maison chhaupadi ». Une tradition solidement enracinée au Népal, mais interdite depuis 2005, contraint les femmes à s’exiler pendant leur cycle menstruel.

PHOTO PRAKASH MATHEMA, AFP

 

Associated Press
Katmandou

Une femme et ses deux fils ont été retrouvés morts dans un coin reculé du Népal, vraisemblablement après que la mère eut été bannie de son village pendant ses menstruations.

Une tradition solidement enracinée au Népal, mais interdite depuis 2005, contraint les femmes à s’exiler pendant leur cycle menstruel.

La femme de 35 ans et ses deux fils ont été retrouvés morts par des proches dans la cabane insalubre où ils s’étaient réfugiés. On croit qu’ils ont été intoxiqués par la fumée d’un feu qu’ils avaient allumé pour rester au chaud. Une partie de leurs vêtements était aussi calcinée.

Le responsable du district de Bajura, Chetraj Baral, tente de déterminer si des accusations seront déposées. Le village de Budhinanda se trouve à environ 400 kilomètres au nord-ouest de Katmandou.

La pratique du « chhaupadi » a été interdite par la Cour suprême en 2005 et criminalisée par une nouvelle loi l’an dernier. Les contrevenants sont passibles de trois mois de prison et d’une amende de 30 $ US.

Le « chhaupadi » refuse toutefois de disparaître dans plusieurs régions du royaume himalayen

Les femmes exilées doivent affronter le froid et les animaux sauvages. Plusieurs sont aussi victimes d’infections et d’agressions sexuelles.

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30 ans après, deux alpinistes retrouvés dans les glaces de l’Himalaya


Escalader l’Himalaya en 1988 n’était pas aussi bien préparé qu’aujourd’hui. Des personnes qui y allaient, c’était à leurs risques sans s’attendre que des secours viendront les récupérer. L’Himalaya vient de restituer deux alpinistes après plusieurs décennies.
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30 ans après, deux alpinistes retrouvés dans les glaces de l’Himalaya

 

Les deux amis d'enfance sont morts de leur passion. | Fabrizio Conti via Unsplash CC License by

Les deux amis d’enfance sont morts de leur passion. | Fabrizio Conti via Unsplash CC License by

Repéré par Clément Lasser

Ils avaient tenté l’ascension du sommet du Pumori, l’un des plus féroces du massif.

Le 18 octobre 1988, trois alpinistes, les Islandais Kristinn Runarsson et Thorsteinn Gudjonsson et l’Écossais Steve Aisthorpe attaquent l’ascension du sommet du Pumori. Culminant à 7.161 mètres de hauteur, le pic est l’un des plus féroces de l’Himalaya après l’Everest.

Au cours de la montée, Steve Aisthorpe se retrouve obligé d’abandonner ses compagnons de cordée à cause d’une grippe intestinale. Après être revenu au camp de base, il attend désespérément d’apercevoir le retour de ses camarades.

«Je les ai appelés de toute mes forces, l’écho de mes cris rebondissait sur la pierre et la glace avant de s’estomper. Mais le silence était palpable», se souvient Steve Aisthorpe. Les deux Islandais ne reviendront jamais.

Les secours prévenus, un hélicoptère se lance à leur recherche cinq jours après leur disparition.

«En 1988, il y avait très peu d’hélicoptères au Népal et ceux existants n’étaient pas capables de missions de sauvetage comme aujourd’hui», souligne l’Écossais.

 

Le dernier refuge

Le mois dernier, un grimpeur américain a découvert leurs corps au fond d’un glacier sous le chemin vers le sommet. L’endroit suggère qu’ils ont chutés dans la crevasse du glacier. Selon Aisthorpe, la position des cordes laisse penser que les deux aventuriers avaient gravis le sommet ou s’en étaient approchés.

Leurs dépouilles ont été envoyées à Katmandou, capitale du Népal, pour y être incinérées et leurs cendres ont été rendues à leurs familles respectives. Deux pellicules photos ont aussi été retrouvées dans une poche de blouson et pourraient apporter des éléments supplémentaires sur la raison de cette chute fatale.

«Je prévois d’aller à Reykjavik pour présenter mes hommages à leurs proches», promet leur ami écossais.

Runar Gudbjartsson, père de Kristinn Runarsson, de conclure:

«Kristinn et Thorsteinn avaient dit aux gens que si quelque chose devait leur arriver, la montagne pouvait les garder. Ils ne voulaient pas mettre d’autres personnes en danger. La montagne prendrait ce qu’elle allait prendre.»

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L’Everest, poubelle en haute altitude


En 2017, des alpiniste, côté du Népal du mont Everest ont descendu 25 TONNES de déchets solides et 15 TONNES de déchets humain et encore, il en restait. Il me semble quand on paie pour gravir le mont Everest, et qu’on atteint le sommet, c’est pour prendre conscience de notre petitesse devant cette montagne et nous devrions la respecter en étant attentif à notre empreinte écologique. Ramener tout ce qui n’appartient pas a l’Everest.
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L’Everest, poubelle en haute altitude

 

Les alpinistes, qui ont cassé leur tirelire pour... (PHOTO Doma SHERPAM, AFP)

Les alpinistes, qui ont cassé leur tirelire pour s’offrir cette course emblématique, sont parfois peu regardants sur leur empreinte écologique.

PHOTO DOMA SHERPAM, AFP

 

PAAVAN MATHEMA, ANNABEL SYMINGTON
Agence France-Presse
KATMANDOU

Jusque sur le toit de la Terre, l’Homme laisse sa trace. Tentes fluorescentes, équipement d’escalade jeté, bouteilles d’oxygène vides et même excréments: l’alpiniste de l’Everest qui pensait monter dans une neige immaculée en est pour ses frais.

«C’est dégoûtant, un spectacle répugnant», décrit à l’AFP Pemba Dorje Sherpa, un guide népalais qui a conquis 18 fois l’Everest. «La montagne a des tonnes de déchets.»

Depuis l’émergence des expéditions commerciales dans les années 1990, la fréquentation du sommet de 8848 mètres d’altitude a explosé. Rien que pour la haute saison de printemps cette année, au moins 600 personnes s’y sont hissées.

Mais cette popularité a un coût. Les alpinistes, qui ont cassé leur tirelire pour s’offrir cette course emblématique, sont parfois peu regardants sur leur empreinte écologique. Et petit à petit, cordée après cordée, les détritus viennent consteller l’Everest.

Des efforts ont pourtant été faits. Depuis cinq ans, le Népal requiert une caution de 4000 dollars par expédition, qui est remboursée si chaque alpiniste redescend au moins huit kilos de déchets.

Côté tibétain – l’Everest étant à cheval sur la frontière Chine-Népal -, moins fréquenté, les autorités requièrent la même quantité et infligent une amende de 100 dollars par kilogramme manquant.

En 2017, les alpinistes sur le versant népalais ont ainsi rapporté près de 25 tonnes de déchets solides et 15 tonnes de déchets humains, selon le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC).

Cette saison, des quantités encore plus grandes ont été redescendues, mais ne représentent toujours qu’une fraction de la pollution produite.

Seule la moitié des alpinistes redescend les montants requis, d’après le SPCC. La perte de la caution ne représente en effet qu’une goutte d’eau dans l’océan des dizaines de milliers de dollars déboursés par chacun d’entre eux pour une expédition sur l’Everest.

Pour Pemba Dorje Sherpa, le principal problème est l’insouciance de visiteurs. D’autant plus que des responsables officiels peuvent fermer les yeux contre un petit pot-de-vin, affirme-t-il.

«Il n’y a juste pas assez de surveillance dans les camps hauts (bivouacs situés à divers niveaux de la montagne au-dessus du camp de base, NDLR) pour s’assurer que la montagne reste propre», déplore-t-il.

Descendre les poubelles

La guerre des prix entre les différents opérateurs fait que l’Everest devient abordable pour de plus en plus d’alpinistes inexpérimentés. Les expéditions les moins chères proposent des forfaits à partir de «seulement» 20 000 dollars, quand les plus réputées peuvent facturer autour de 70 000 dollars.

Or cet afflux de personnes moins rompues à la haute montagne aggrave le problème de l’empreinte écologique, estime Damian Benegas, un vétéran de l’Everest.

Si les grimpeurs portaient autrefois eux-mêmes le gros de leur équipement, nombre de néophytes ne sont désormais pas en mesure de le faire. Une tâche qui retombe du coup sur les porteurs de haute altitude.

Les sherpas «doivent porter l’équipement du client, donc ils ne sont pas en mesure de descendre des poubelles», indique Damian Benegas, qui appelle les agences à embaucher davantage de travailleurs de haute montagne.

Les défenseurs de l’environnement craignent aussi que la pollution de l’Everest n’affecte les cours d’eau de la vallée en contrebas.

Actuellement, les excréments des alpinistes du camp de base sont transportés au village le plus proche à une heure de marche, où ils sont déversés dans des fossés.

«C’est ensuite emporté en aval durant la mousson et jusqu’à la rivière», explique Garry Porter, un ingénieur américain.

Lui et son équipe envisagent la construction d’une structure de compost à proximité du camp de base, pour convertir ces excréments en engrais.

Selon Ang Tsering Sherpa, ancien président de l’Association d’alpinisme du Népal, une solution serait de monter des équipes dédiées à la collecte de détritus.

Son opérateur Asian Trekking, qui met en avant le côté écologique de ses expéditions, a ainsi ramené 18 tonnes de déchets au cours de la dernière décennie, en plus des 8 kilos par marcheur.

«Ce n’est pas un travail facile. Le gouvernement doit motiver des groupes à nettoyer et appliquer les règles plus strictement», dit-il.

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Forcée de dormir dehors pendant ses règles, une jeune Népalaise meurt asphyxiée


Il y a des pays qui sont très loin derrière sur les besoins des femmes. Les menstruations ne sont pourtant pas une tare. Des femmes meurent à cause des croyances et rituelles ancestrales. Ils ont vraiment besoin d’évoluer
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Forcée de dormir dehors pendant ses règles, une jeune Népalaise meurt asphyxiée

 

Jeune népalaise

Elle avait 21 ans, et a perdu la vie parce qu’elle avait ses règles. Une tragique histoire qui démontre la cruauté de certaines croyances et traditions régissant le corps féminin.

Le drame s’est produit dans une région rurale du Népal, où les températures descendent aisément sous la barre de zéro degré en hiver. Qu’il pleuve ou qu’il neige, les femmes sont obligées de dormir dehors lorsqu’elles ont leurs règles.

Considérées comme impures, elles ne disposent parfois que de petites huttes sans portes et non chauffées. Et c’est ainsi qu’une jeune femme a récemment perdu la vie. Ne supportant plus le froid, cette dernière aurait tenté d’allumer un feu pour se réchauffer. Elle a été retrouvée morte asphyxiée. 

Pendant leurs menstruations, les femmes doivent également s’en tenir à un régime alimentaire restreint et ne peuvent approcher les enfants, les hommes, et même le bétail. Appelée «chaupadi», cette pratique hindoue –particulièrement répandue à l’Est du Népal mais également dans certaines régions de l’Inde et du Bangladesh– a coûté la vie à plusieurs femmes ces dernières années. En juillet 2017, une Népalaise de 18 ans décédait elle aussi lors de son «exil menstruel», mordue par un serpent.

L’été dernier, le parlement népalais votait une loi prévoyant des sanctions contre l’exercice de ce rite, pourtant officiellement interdit depuis 2005. Les mentalités progressant parfois moins vite que la législation, l’exil menstruel est encore loin d’être totalement éradiqué. 

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Yéti : l’abominable homme des neiges serait un ours


En 2014, on commençait à y voir plus clairement pour l’animal légendaire qu’on appelle yéti, bigfoot ou encore le Sasquatch on sait que c’est un ours, un ours polaire … et peut-être un ours brun, ce qui est confirmer aujourd’hui, une espèce d’ours qui aurait été séparer par les autres et aurait donc évoluer indépendamment
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Yéti : l’abominable homme des neiges serait un ours

 

Marie-Céline Jacquier
Journaliste

Depuis des siècles, la légende du yéti perdure au Népal et au Tibet, avec des témoignages et des récits transmis de génération en génération. Une nouvelle analyse ADN de huit échantillons provenant de supposés yétis montre qu’il s’agirait en fait d’ours asiatiques.

Le yéti, cette créature qui habiterait dans les hautes montagnes de l’Asie, est-il un mythe ou une réalité ? Une étude de l’université d’État de New York, à Buffalo (États-Unis), apporte de nouvelles informations sur cette légende. Elle se base sur l’analyse de neuf échantillons de musées et collections privées supposés appartenir à des yétis : os, dent, peau, poils, fèces provenant de l’Himalaya et du plateau tibétain. Ces échantillons ont été fournis par la production qui avait réalisé un film sur le yéti en 2016, Yeti or Not.

D’après les résultats de l’étude génétique, un échantillon venait d’un chien et les huit autres d’ours noirs asiatiques, d’ours bruns de l’Himalaya ou d’ours bruns tibétains.

Charlotte Lindqvist, auteur de ces travaux, a expliqué dans un communiqué : « Nos résultats suggèrent fortement que les fondements biologiques de la légende du yéti peuvent être trouvés chez les ours locaux, et notre étude démontre que la génétique devrait être capable de démêler d’autres mystères similaires ».

L’ours brun de l’Himalaya isolé par une glaciation

Cette recherche apporte aussi des informations sur l’histoire évolutive des ours d’Asie, dont certains, comme les ours bruns de l’Himalaya, sont actuellement menacés. Les scientifiques ont séquencé l’ADN mitochondrial de 23 ours asiatiques, y compris celui des supposés yétis, et l’ont comparé à celui d’autres ours dans le monde.

L’analyse a montré que les ours bruns de l’Himalaya appartiennent à une lignée qui a divergé tôt par rapport aux autres ours bruns, il y a 650.000 ans environ, au cours d’une glaciation. La croissance des glaciers a dû séparer les ours de l’Himalaya des autres, ce qui expliquerait qu’ils aient évolué indépendamment.

POUR EN SAVOIR PLUS

Bigfoot : génétiquement, le yéti serait un ours

 

Article d’Andrea Haug paru le 6 juillet 2014

Des chercheurs ont analysé une série d’échantillons de poils d’animaux attribués au yéti en provenance de plusieurs pays où la légende perdure. Résultat : une fois écartés les fibres de verre et les restes de vaches, de ratons laveurs ou même d’êtres humains, il reste deuxgénomes qui ressemblent à celui d’un ours polaire… fossile.

L’abominable homme des neiges, l’autre nom donné au yéti, pourrait être un ours. C’est ce que concluent des chercheurs dans une sérieuse étude parue dans le journal Proceedings of The Royal Society B. Habitant de l’Himalaya, ce mystérieux animal résiderait aussi — ou alors serait-ce des cousins — dans d’autres régions du monde sous le nom de Bigfoot en Amérique du Nord et d’Almasty ou de Kaptar dans le Caucase. Les témoignages abondent un peu partout sur la planète, mais laissent les scientifiques de marbre : ce primate humanoïde énigmatique reste considéré comme un être légendaire devant le manque flagrant de preuve matérielle incontestable.

 

Partout dans le monde, des légendes décrivent un être mi-homme mi-animal, couvert de poils hirsutes, marchant sur deux jambes et mesurant entre 1,50 et 3,75 m. Son nom varie selon les localités : yéti au Népal et au Tibet, Mande barung en Inde, Bigfoot aux États-Unis, Sasquatch au Canada, Almasty ou Kaptar dans le Caucase, Yowie en Australie, Mapinguari au Brésil, Sajarang gigi en Indonésie ou encore Basajaun au Pays basque. © Wanida.w, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

Partout dans le monde, des légendes décrivent un être mi-homme mi-animal, couvert de poils hirsutes, marchant sur deux jambes et mesurant entre 1,50 et 3,75 m. Son nom varie selon les localités : yéti au Népal et au Tibet, Mande barung en Inde, Bigfoot aux États-Unis, Sasquatch au Canada, Almasty ou Kaptar dans le Caucase, Yowie en Australie, Mapinguari au Brésil, Sajarang gigi en Indonésie ou encore Basajaun au Pays basque. © Wanida.w, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

Depuis 2012, Bryan Sykes, généticien à l’université d’Oxford au Royaume-Uni, et ses collègues se sont lancés dans l’analyse des échantillons de poils et de cheveux en provenance de différents pays du Globe. Les résultats confirment ce que nous avions annoncé en octobre 2013 : le génome du yéti serait celui d’un ours polaire.

Parmi les 57 échantillons issus de musées et de collections privées, deux présentent une séquence génétique qui correspond « à 100 % à l’ADN d’un fossile d’ours polaire (Ursus maritimus) âgé de plus de 40.000 ans, mais pas avec des spécimens modernes de cette espèce », concluent-ils.

Or, l’un de ces deux échantillons proviendrait d’un animal du Ladakh, en Inde, qui se serait montré particulièrement agressif et qui aurait été abattu par un chasseur expérimenté, il y a 40 ans. L’autre spécimen à qui appartiendraient les poils serait originaire d’une forêt de bambous, à 3.500 m d’altitude, dans une région du Bhoutan réputée pour être le nid d’un Migyhur, la version bhoutanaise du yéti.

Le yéti, ours rocheux tibétain, logerait notamment sur l'Everest, montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet. Le naturaliste britannique B. H. Hodgson est le premier Européen à faire référence explicitement à la créature dans son récit Rencontre avec le yéti, paru en 1832 dans le Journal de la société asiatique du Bengale. © R. Hyland, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

Le yéti, ours rocheux tibétain, logerait notamment sur l’Everest, montagne située dans la chaîne de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet. Le naturaliste britannique B. H. Hodgson est le premier Européen à faire référence explicitement à la créature dans son récit Rencontre avec le yéti, paru en 1832 dans le Journal de la société asiatique du Bengale. © R. Hyland, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

Il n’y aurait pas un, mais des yétis

Pour les auteurs de l’article scientifique, les deux échantillons pourraient appartenir à une espèce d’ours inconnue jusqu’alors ou bien à un ours polaire qui aurait un pelage brun, ou encore à une espèce hybride d’ours polaire (Ursus maritimus) et d’ours brun (Ursus arctos).

En prenant cette dernière hypothèse, les deux spécimens, bouthanais et indien, pourraient être les descendants d’une « souche apparue au tout début de la différenciation entre l’ours brun et l’ours polaire », supposent les chercheurs.

Si elle était répandue et que le comportement agressif observé sur l’animal indien était représentatif de l’espèce, ce nouveau mammifère expliquerait la persistance de la légende du yéti. Avant toute conclusion, les chercheurs souhaitent poursuivre leurs investigations.

Qu’en est-il des 55 autres échantillons ? Après avoir écarté ceux qui n’étaient pas de la matière organique animale — l’un d’eux était composé de fibres de verre —, l’équipe en a expertisé 34 autres. Vaches, chevaux, ratons laveurs, humains, cerfs, coyotes et même un tapir de Malaisie : les espèces à qui on a fait jouer le rôle de l’animal mystère étaient variées. Mais aucun des échantillons n’a révélé une nouvelle espèce de primate bipède.

Ce résultat ne découragera pas les « pro-yéti » ou plutôt les « pro-Bigfoot », affirme le psychologue Rhettman Mullis, co-auteur de l’article scientifique… et qui en est un lui-même

Convaincu de la réalité de cet être communément connu sous le nom de ou de Bigfoot aux États-Unis et qu’il dit avoir croisé de nombreuses fois, il est aussi responsable du site Bigfootology consacré au phénomène Bigfoot. Pour lui, certes, le yéti décrit dans l’Himalaya est un ours mais l’étude ne démontre pas que Bigfoot n’existe pas…

http://www.futura-sciences.com/