Mort d’un homme dans le métro: le baromètre de notre individualisme?


Dans les médias, on parle trop souvent de personnes mortes, violentées, accidentées avec des témoins qui n’ont pas réagi. Nous sommes avec raisons offusquées de cette inaction. Ce qui est aussi troublant, c’est que ce phénomène est explicable, mais pourtant cela est vraiment inacceptable. Il reste à savoir ce que nous ferons dans les mêmes situations ? Dire que nous ferons ceci où cela est une chose, mais dans le vif de l’action … Que ferions-nous vraiment ?
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Mort d’un homme dans le métro: le baromètre de notre individualisme?

 

La station de métro Langelier où Radil Hebrich... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE)

La station de métro Langelier où Radil Hebrich est mort, en janvier dernier.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

PHILIPPE MERCURE
La Presse

La quarantaine de témoins qui ont vu mourir un homme dans le métro de Montréal l’an dernier sans lui porter secours ne feront pas l’objet d’accusations criminelles, a appris La Presse. Leur inaction est tout de même révélatrice du niveau d’individualisme qui règne dans le métro et s’explique par «l’effet du témoin» – un phénomène psychosocial complexe entouré de plusieurs mythes.

Explications.

Le soir du 16 janvier 2014, Radil Hebrich sort du métro à la station Langelier. Le quinquagénaire traverse une période difficile et est ivre. Il vacille, est heurté par le métro et s’écrase sur le sol. Une quarantaine de passagers passent devant l’homme sans lui porter secours. Trois employés de la STM voient aussi le corps inanimé sans intervenir. Les ambulanciers arrivent sur les lieux 16 minutes plus tard et tentent de réanimer l’homme, en vain. M. Hebrich meurt sept heures plus tard.

Le SPVM a jonglé avec l’idée de déposer des accusations de négligence criminelle contre les témoins de l’accident qui n’ont rien fait pour sauver l’homme.

«À la suite du visionnement de la scène et de l’analyse, il n’y a pour le moment pas d’éléments nous permettant de déposer des accusations criminelles. Je dis bien pour le moment, parce qu’il est toujours possible que de nouveaux éléments nous soient communiqués», a dit à La Presse Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM.

Phénomène psychosocial

Comment autant de gens ont-ils pu ignorer un homme en train de mourir sous leurs yeux? L’explication réside dans l’effet du témoin. Ce phénomène psychosocial, qui survient dans des circonstances bien précises, fait en sorte que plus il y a de témoins qui voient une personne en détresse, plus la probabilité que quelqu’un intervienne est faible.

«L’effet du témoin n’est pas automatique, dit cependant Mark Levine, professeur de psychologie à l’Université Exeter, au Royaume-Uni. On voit régulièrement des cas où la présence des autres pousse les individus à l’action.»

Selon le spécialiste, l’effet du témoin ne survient que lorsque les individus présents ont perdu le «sens de la communauté».

«Si les gens sentent qu’ils ont des liens avec les autres gens présents, qu’il y a un sens de la communauté, ils vont agir de façon altruiste, dit M. Levine. Dans le cas contraire, c’est l’intérêt personnel qui prévaudra.»

La mort de Radil Hebrich dans l’indifférence peut donc être vue comme un baromètre de l’individualisme.

«Il est toujours dangereux de tirer de grandes conclusions sur la société en général à partir de tels évènements. Mais il est raisonnable d’affirmer que ça dit quelque chose sur la façon dont les gens se comportent les uns envers les autres dans le métro de Montréal», dit Mark Levine, qui rappelle à quel point les voyageurs peuvent être dans leur «bulle» dans ces circonstances.

«Le métro est plein, les gens ne se regardent pas… Dans ce genre de situation, la présence des autres peut rendre les gens encore plus individualistes», dit-il.

L’effet du témoin expliqué

Les scientifiques expliquent l’effet du témoin par trois facteurs:

  1. Plus il y a de gens présents, moins chaque personne se sent responsable d’intervenir, car elle se dit que les autres peuvent le faire. On parle de «diffusion de la responsabilité».

  2. Devant d’autres témoins, quelqu’un qui veut intervenir peut avoir peur d’être jugé s’il ne pose pas les bons gestes, ce qui le paralyse.

  3. Devant une situation ambiguë, un individu a tendance à regarder ce que les autres font pour savoir s’il faut intervenir. Cela génère un moment où tout le monde se regarde… ce qui amène les témoins à conclure que la situation ne requiert pas d’intervention puisque personne n’agit.

    De tristes exemples…

    Le meurtre de Kitty Genovese

    Le 13 mars 1964, au petit matin, une femme du nom de Kitty Genovese est agressée sexuellement et tuée en pleine rue à New York. Les médias rapportent que 38 témoins ont assisté à la tragédie de leur fenêtre sans porter secours à la victime. Cette affaire donnera naissance à la théorie de l’effet du témoin. En 2007, les chercheurs britanniques Rachel Manning, Mark Levine et Alan Collins montrent cependant que l’histoire des 38 témoins ne repose sur aucun fait vérifiable. Selon eux, le phénomène de l’effet du témoin, même s’il existe, a été élaboré à partir d’un mythe.

    Le cas de Ki Suck-Han

    La photo a déclenché une immense controverse. Publiée en décembre 2012 par le New York Post, elle montre un homme qui tente de s’extraire des rails du métro de New York alors qu’un train fonce sur lui. Quelques secondes après la prise du cliché, l’homme en question, Ki Suck-Han, meurt heurté par le train. Il avait été poussé sur les rails par un sans-abri et personne ne l’a secouru. Le photographe qui a pris la photo, R. Umar Abbasi, s’est défendu en disant qu’il était trop loin pour porter secours à la victime.

    La petite victime chinoise

    La vidéo est insoutenable. En 2011, en Chine, une caméra de surveillance capte la scène d’une petite fille de deux ans qui se fait heurter par un camion dans un marché public. Pas moins de 18 passants marchent à côté de la petite fille en sang sans lui porter secours. Un deuxième camion lui roule même sur les jambes sans s’arrêter.

    Un homme heurté en pleine rue

    En mai 2008, à Hartford, aux États-Unis, une caméra de surveillance montre un homme de 78 ans qui se fait renverser par une voiture alors qu’il tente de traverser la rue. Les automobilistes continuent de circuler comme si de rien n’était. Les piétons s’attroupent sur les trottoirs pour voir la scène, mais personne n’intervient.

    «Nous n’avons plus aucune compassion morale», déclare tristement le chef de police de la ville, Daryl Roberts.

    L’Holocauste

    L’extermination de cinq à six millions de Juifs lors de la Deuxième Guerre mondiale est peut-être la plus grande illustration historique de l’effet du témoin. Pendant des années, des milliers d’hommes et de femmes ont contribué à la tragédie par leur inaction, probablement effrayés d’agir et déresponsabilisés par le fait qu’ils étaient nombreux à assister aux horreurs

    http://www.lapresse.ca/

    Tragédie à Lac-Mégantic Les enquêteurs penchent pour la négligence criminelle


    Les inspecteurs semblent commencer a y voir plus clair, malgré que l’enquête ne doit pas être terminer .. Il semble que la compagnie train tellement broche a foin que cette catastrophe aurait arriver quand même un jour ou l’autre … Cependant je ne comprend pas pourquoi que Transport Canada, les laissaient circuler …Il y a des vieilles autos qui sont moins dangereuses et ils les exclus sur les routes
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    Tragédie à Lac-Mégantic

    Les enquêteurs penchent pour la négligence criminelle

     

    TVA Nouvelles

    Les enquêteurs sont de plus en plus convaincus que la tragédie de Lac-Mégantic serait un cas de négligence criminelle, a appris TVA Nouvelles.

    Montreal, Maine and Atlantic (MMA) se révèle être une compagnie dont le dossier est peu reluisant.

    Des sources à l’Agence des services frontaliers ont affirmé à TVA Nouvelles que les douaniers canadiens doivent rappeler à l’ordre MMA parce qu’elle ne remplit pas dûment les formulaires d’importation.

    Elle aurait été mise à l’amende, selon ces mêmes sources, à une trentaine de reprises.

    MMA utilise un réseau vétuste, selon les spécialistes. Nous avons joint l’un d’eux pour apprendre que les rails que possède la compagnie seraient si mal en point que Transports Canada aurait imposé des restrictions de vitesse aux trains.

    Aucun système de freinage?

    À Nantes, la locomotive de tête #5017, fonctionnait et maintenait la pression du système de freinage. Les quatre autres locomotives étaient éteintes.

    C’est la locomotive de tête qui a pris feu à Nantes. Après avoir éteint le feu dans la locomotive de tête, le moteur a été fermé. À partir de ce moment, aucune locomotive ne maintenait la pression dans le système de freinage.

    Selon les normes de Transport Canada pour un train stationnaire de 72 wagons, il aurait dû y avoir 9 wagons où les freins à mains se devaient d’être appliqués.

    Sans nouvelle du conducteur

    Nous savons maintenant que l’opérateur de la locomotive est un Québécois qui serait basé à Farnham.

    Nous avons rencontré son chauffeur de taxi qui, à chaque passage à Nantes, ramenait l’opérateur de la locomotive à l’hôtel au Lac-Mégantic.

    Il a gagné sa confiance depuis quelques mois et il nous fait part de ses observations.

    «La compagnie avait dit de laisser tourner quand même l’engin. […] ça crachait un petit peu d’huile et il m’a dit: « Quand l’huile va baisser, elle va arrêter. Il y a un niveau qui va faire qu’elle va arrêter », raconte-t-il.

    Dans sa discussion avec le conducteur, ce dernier aurait mentionné vouloir appeler aux États-Unis pour s’assurer qu’il «avait eu les bonnes directives».

    Nombreux incidents

    Pour la compagnie MMA, les matières dangereuses, depuis 1998, ont donné lieu à 11 incidents aux États-Unis.

    MMA a été forcée de payer 30 000$ d’amende par l’Agence de protection environnementale américaine, après un déversement dans le Maine.

    Au Québec en 2010, deux locomotives ont déraillé à Farnham, et en juin 2013, déraillement aussi à Frontenac, tout près de Lac-Mégantic.

    COORDONNÉES IMPORTANTES

    Ligne pour les citoyens: (819) 583-2441
    Pour faire un don à la Croix-Rouge canadienne:

    en ligne

    – par téléphone: 1 (800) 418-1111

    – par SMS: textez ROUGEQC ou REDCROSS au 30333 (don automatique de 5$)

    http://tvanouvelles.ca

    Sudation mortelle: trois personnes arrêtées


    Il y a tellement de personnes qui proposent des activités soit-disant professionnelles pour un développement d’un mieux-être intérieur, des  »traitements » dangereux sont proposés Il était temps que ces personnes soient enfin arrêter pour avoir causé une mort terrible a une mère de famille.

    Décès lors d’une expérience de sudation : la victime est « morte cuite »


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    Sudation mortelle: trois personnes arrêtées

     

    De gauche à droite: Ginette Duclos, 61 ans, Gabrielle Fréchette, 53 ans, et Gérald Fontaine, 39 ans, tous accusés en lien avec la mort de Chantal Lavigne.

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    Catherine Handfield
    La Presse

    (Drummondville) Un an presque jour pour jour après la mort d’une femme dans un séminaire d’épanouissement personnel, la responsable de la formation et ses deux assistants seront accusés de négligence criminelle, jeudi après-midi, au palais de justice de Drummondville.

     

    Chantal Lavigne

    L’arrestation des trois accusés tôt jeudi matin a soulagé la famille de la victime, Chantale Lavigne. Tous attendaient le résultat de l’enquête de la Sureté du Québec avec impatience.

    « Je suis bien contente, a dit le père de Chantal Lavigne, Raymond Lavigne, joint à son domicile de Sainte-Sophie-de-Lévrard, près de Trois-Rivières. Ce n’est pas normal qu’une personne en parfaite santé finisse ses jours de même avec des affaires stupides de même. »

    Vers 14h, Gabrielle Fréchette, 53 ans, et ses deux assistants, Ginette Duclos, 61 ans, et Gérald Fontaine, 39 ans, sont arrivés au palais de justice sous le crépitement des caméras. Les mains et les pieds menottés, ils sont restés silencieux, préférant ne pas répondre aux questions des médias. Leur avocat, Me Denis Lavigne, demandera leur mise en liberté.

    Le drame est survenu le 27 juillet 2011 à la ferme Reine de la paix, à Durham-Sud, dans le Centre-du-Québec. Chantal Lavigne et huit autres participants prenaient part à une « hutte de sudation » dans le cadre d’un séminaire d’épanouissement personnel. Leurs corps étaient recouverts de boue, d’un drap et d’une pellicule de plastique pour favoriser la transpiration.

    Après avoir passé plusieurs heures enveloppée ainsi, Chantale Lavigne a été transportée en ambulance à l’hôpital, où elle est morte dans les heures qui ont suivi. La jeune femme, qui ne présentait aucun problème de santé, est morte «cuite», selon les mots du coroner Gilles Sainton.

    Il aura fallu attendre un an avant que des accusations ne soient portées parce que le dossier était « ardu », selon la sergente Martine Asselin, porte-parole de la Sûreté du Québec.

    Dans une entrevue radiophonique, en janvier, Gabrielle Fréchette a dit avoir suivi une formation de huit mois en Bretagne pour apprendre la technique de sudation, qui vise à changer son « regard sur les évènements ».

    La quinquagénaire avait exprimé sa tristesse par rapport aux évènements.

     «J’ai énormément de peine, ça a bousculé ma vie comme jamais, a-t-elle dit à l’animateur Paul Arcand. C’est sûr que je me suis remise en question du tout au tout. Après le décès de Chantal, j’ai arrêté de travailler pendant 5 mois.»

    Selon son avocat, elle n’offre plus de séminaire depuis le drame.

    Plus de détails suivront.

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    Chevaux maltraités : Le propriétaire pourrait être accusé de négligence


    Une jument enceinte trop faible par le manque des besoins primaires, une autre on pourrait appeler cela un viol collectif fait par des étalons, cela n’a aucun bon sens que ces chevaux soient en si mauvaises santé Si ce n’est pas un acte criminel alors c’est quoi !
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    Chevaux maltraités

    Le propriétaire pourrait être accusé de négligence

     

     

       Le propriétaire pourrait être accusé de négligence

      Crédit photo : Gracieuseté de Sylvain Pitre

      Les chevaux du centre manqueraient de nourriture durant l’hiver, au point de devenir très maigres au printemps. Pour les prochains jours, la SPCA s’est assurée que les bêtes ne manquent ni d’eau ni de nourriture.

    Un propriétaire d’une trentaine de chevaux fait l’objet d’une enquête de la SPCA en raison du mauvais traitement réservé aux bêtes.

    « Il faut qu’il bouge, et vite », indique Nathalie Bouillé, enquêteur à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal.

    Mercredi dernier, la SPCA a reçu une plainte au sujet du centre Éco-touristique Retour aux sources, à Huberdeau, dans les Laurentides.

    Manque de nourriture et d’eau, sabots en piètre état, maladies, mauvaise gestion du troupeau : plusieurs problèmes sur les conditions de vie des chevaux ont été dénoncés.

    Les nourrir en cachette

    « Ça n’a aucun sens, ce qui se passe là-bas, confie Sylvain Pitre, celui qui a porté plainte. J’allais nourrir les chevaux en cachette quand je le pouvais. »

    Spécialisé dans le domaine équestre, cet homme en a vu de toutes les couleurs jeudi dernier, lors de sa dernière visite.

    Après avoir passé plusieurs heures à essayer de relever une jument couchée au sol, le vétérinaire a dû procéder à son euthanasie.

    « Elle était trop faible, on ne pouvait rien faire pour elle, raconte-t-il. Quand on l’a mise dans le camion, on a vu qu’elle était enceinte. Ça n’a aucun bon sens. »

    Sylvain Pitre souligne aussi qu’une jeune jument a été placée volontairement dans l’enclos des étalons.

    « Elle est la seule femelle, et tous les mâles lui passent dessus. Ce sont des viols à répétition, dit-il. Elle a été placée là pour empêcher que les étalons brisent la clôture pour aller rejoindre les autres juments. »

    « Certains ont les sabots vraiment maganés et ne pourront plus marcher. C’est vraiment de la négligence », ajoute Chamie Cadorette, de l’Association de protection des chevaux du Québec.

    Selon elle, le manque de soins remonte à au moins un an.

    « Pour être aussi maigres, ça fait longtemps qu’ils sont négligés. Il y en a six dont la condition est vraiment critique. On va tenter de leur trouver une place en adoption. »

    Décompte d’une semaine

    Selon la SPCA, les animaux ne sont pas en danger de mort. Or, le propriétaire des bêtes dispose d’environ une semaine pour remédier à la situation.

    « Il devra faire voir les chevaux par un vétérinaire, et suivre les recommandations », explique Nathalie Bouillé.

    S’il n’effectue pas de changements, la SPCA pourrait à ce moment déposer des accusations de négligence criminelle.

    « Il faut prouver l’aspect volontaire. Mais, le compteur est parti. L’eau et la nourriture ne seront pas assez. »

    http://www.journaldemontreal.com