C’est vraisemblablement la foudre qui a tué une cinquantaine de bernaches


Bien qu’il reste des tests à faire sur les cadavres des bernaches canadiennes mortes dans le fleuve Saint-Laurent, il serait possible que la foudre en soit la cause, pour la simple raison qu’elles seraient mortes en même temps.
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C’est vraisemblablement la foudre qui a tué une cinquantaine de bernaches

 

Des oiseaux morts flottent sur l'eau.

Les bernaches ont vraisemblablement été tuées par la foudre.  Photo : Facebook/Sentier Chasse-Pêche/Nicolas Geoffrion

Tout indique que c’est la foudre qui est à l’origine de la mort subite d’une cinquantaine de bernaches, dont les cadavres ont été trouvés jeudi dans le fleuve Saint-Laurent, près de Contrecoeur et de Sorel-Tracy, en Montérégie.

LA PRESSE CANADIENNE

C’est du moins l’hypothèse préliminaire à laquelle en viennent les spécialistes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à qui on a confié la nécropsie des oiseaux.

« Il y a quelques petites lésions au niveau du coeur qui peuvent être suggestives d’un impact par la foudre », a expliqué le Dr Stéphane Lair, directeur du Centre québécois sur la santé des animaux sauvages, en entrevue avec La Presse canadienne vendredi.

Le Dr Lair a par ailleurs indiqué que tous les oiseaux semblent être morts en même temps.

Les changements de putréfaction sont égaux d’un oiseau à l’autre, ce qui nous indique qu’ils sont tous morts sur une très courte période, tous en même temps. Dr Stéphane Lair, directeur du Centre québécois sur la santé des animaux sauvages

Ce constat élimine la possibilité d’une intoxication – volontaire ou attribuable à la pollution –, ou encore d’une maladie.

« Si c’était une intoxication ou une maladie comme un virus, on se serait attendu à avoir des animaux qui auraient dépéri. Ça peut être assez rapide, mais les animaux ne vont pas tous mourir dans la même minute ou la même heure : ils vont mourir le soir, la nuit, le matin, et les carcasses seront dans un état de putréfaction variable », a précisé l’expert.

L’hypothèse de la foudre est d’ailleurs corroborée par la présence de cellules orageuses la veille de la découverte des oiseaux.

Le Dr Lair a toutefois admis que la chose lui est inédite :

« C’est décrit, rapporté, mais moi, je ne peux pas me souvenir d’en avoir vu. »

Il a ajouté que les spécialistes ont plutôt l’habitude de voir des oiseaux qui sont tombés du ciel, notamment des canards, après être entrés dans une cellule orageuse où l’on soupçonne qu’ils sont frappés par la foudre, une hypothèse difficile à prouver en raison de la suite des événements.

« L’éclair cause une espèce de crise cardiaque; le coeur arrête de battre et ils tombent au sol. Cet arrêt peut être temporaire ou permanent, mais si l’oiseau tombe de très haut, il va mourir. Ces oiseaux ont habituellement des fractures, des hémorragies », a-t-il expliqué.

Quant aux électrocutions sur les lignes à haute tension, celles-ci laissent des traces de brûlures sur l’oiseau à l’entrée et à la sortie du courant.

Dans ce cas-ci, la présence des oiseaux dans l’eau – qui est conductrice d’électricité – crée un contact sur une grande surface, de sorte qu’il est normal de ne pas trouver de brûlures locales.

Les pathologistes doivent maintenant faire des analyses histologiques sur différents organes pour s’assurer qu’il n’y a pas de présence de virus ou de maladie bactérienne et, du même coup, vérifier la présence de lésions qui pourraient être associées à la foudre, notamment des hémorragies au niveau du coeur.

Des analyses toxicologiques seront également réalisées pour s’assurer qu’il n’y a pas présence de composés toxiques dans les contenus digestifs.

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Des scientifiques étudient une carcasse de baleine bleue en Nouvelle-Écosse


Près de Liverpool une baleine bleue s’est échouée en début mai, puis probablement morte au milieu de mars pour dérivé en Nouvelle-Écosse. Des scientifiques pratiquent la nécropsie pour connaitre la cause de son décès
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Des scientifiques étudient une carcasse de baleine bleue en Nouvelle-Écosse

 

Une scientifique découpe la carcasse avec une machette

Des scientifiques dépècent la carcasse d’une baleine bleue échouée sur la côte de la Nouvelle-Écosse.   Photo : Marine Animal Response Society

Une équipe de scientifiques dépèce une baleine bleue échouée sur la côte de la Nouvelle-Écosse dans l’espoir de déterminer comment elle est morte.

La carcasse du jeune mammifère marin s’est échouée à East Berlin, près de Liverpool, le 2 mai.

L’animal était déjà mort, à la mi-mars, quand il a été aperçu près de Port-aux-Basques, à Terre-Neuve.

La carcasse flotte à côté d'une bateau de la Garde côtière canadienne

La carcasse de la baleine bleue a dérivé pendant près de deux mois de Terre-Neuve à la Nouvelle-Écosse.   Photo : Marine Animal Response Society

Tonya Wimmer, directrice de la Marine Animal Response Society, un organisme de conservation des mammifères marins établi à Halifax, explique qu’il est important de savoir si la baleine est morte à cause de l’activité humaine. La baleine bleue est une espèce en voie de disparition au Canada.

Mme Wimmer ajoute que le spectacle d’une baleine bleue vivante en mer est majestueux et mémorable, mais que celui de la carcasse échouée est plutôt « horrifiant ». De plus, il s’en dégage une forte odeur nauséabonde.

Des représentants des organismes suivants sont les lieux pour la nécropsie :

  • Collège vétérinaire de l’Atlantique, de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard;
  • Marine Animal Response Society;
  • Musée du Nouveau-Brunswick;
  • Pêches et Océans Canada;
  • Réseau canadien de la santé de la faune;
  • Université Dalhousie.

Tonya Wimmer estime que la carcasse de 18 mètres pèse de 50 à 60 tonnes. Les scientifiques l’ouvrent sur toute sa longueur et emploient une excavatrice pour retirer les couches de peau, de gras et de muscles.

La pelle d'une excavatrice repose sur la carcasse

Les scientifiques emploient une excavatrice pour retirer les couches de peau, de gras et de muscles de la baleine bleue.   Photo : Marine Animal Response Society

Des échantillons d’organes seront analysés en laboratoire, ce qui devrait permettre de déterminer si l’animal était malade ou non. Le contenu de son estomac sera aussi étudié

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