Le Saviez-Vous ► Les licornes ont failli disparaître à la fin du Moyen Âge


Les licornes, il y en a partout, en bibelots, jouets, dessins, images sur diverses choses, et même à la télé ou sur le web. L’histoire de l’origine de la licorne est pourtant la cause de beaucoup d’effusion de sang sur des bêtes comme les éléphants, les narvals et les morses à cause de leurs défenses en ivoire. Depuis l’antiquité, on donnait aux licornes des pouvoirs extraordinaires ou encore des symboles comme la pureté, la virginité. L’ignorance durée des siècles avant qu’on comprenne qu’en fait, les licornes n’existent pas.
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Les licornes ont failli disparaître à la fin du Moyen Âge


Détail de la tapisserie La dame à la licorne, «La vue» (fin du XVe siècle), exposée au musée de Cluny. | Salix via Wikimedia Commons

Détail de la tapisserie La dame à la licorne, «La vue» (fin du XVe siècle), exposée au musée de Cluny. | Salix via Wikimedia Commons

Pauline Guéna

Ne souriez pas: même les espèces d’animaux imaginaires peuvent s’éteindre –ou presque.

Parmi les animaux mythiques qui hantent l’imaginaire occidental comme oriental, de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne, aucun n’a sans doute connu le succès de la licorne.

On la rencontre dans l’Antiquité grecque et romaine, dans l’Orient musulman ou l’Occident chrétien. Elle fait même son grand retour aujourd’hui en tant que jouet, ainsi que parmi les symboles de la communauté gay. Pourtant, les licornes avaient disparu pendant un moment, à la fin du Moyen Âge.

Goût de l’ivoire

Le succès des licornes vient en partie de l’intérêt des sociétés méditerranéennes pour l’ivoire. Les Romains raffolent de ce matériau, qu’ils obtiennent surtout par les défenses d’éléphant.

Ils n’en manquent pas: à l’époque, l’Empire romain s’étend jusqu’en Afrique du Nord, où les troupeaux d’éléphants sont nombreux et où les défenses mesurent jusqu’à deux mètres de long, une taille que des siècles de chasse sélective, privilégiant les spécimens à longues défenses, a fini par réduire aujourd’hui.

Le goût de l’ivoire gagne par la suite aussi bien l’Orient musulman que l’Occident carolingien. Les jeux d’échecs, les boîtes ouvragées ou encore les autels portatifs sont souvent ornés de sculptures d’ivoire très fines.

Bientôt, dans le nord de l’Europe, un autre type d’ivoire commence à circuler: les défenses de morse. Du Xe au XIIIe siècle, le climat se réchauffe, ce qui permet aux Scandinaves de s’implanter dans de nouveaux espaces.

Ils s’installent d’abord en Islande, où la population de morses décroît rapidement. Puis ils fondent des colonies au Groenland, où ils organisent des expéditions estivales de chasse et rapportent à leurs campements quelques morses entiers, mais le plus souvent de simples têtes. Ils les laissent pourrir un temps, puis en extraient les précieuses défenses pour les exporter.

C’est un commerce de grande ampleur: en 1327 débarque à Bergen un navire chargé de 527 défenses. Les défenses sont alors travaillées dans des ateliers à travers toute l’Europe. Au Nord, une certaine Margret hin haga est ainsi connue comme le «meilleur tailleur d’Islande». Le matériau est aussi utilisé en Angleterre, en Allemagne et jusqu’en Castille.

On ne manque donc pas d’ivoire au Moyen Âge; mais quand on en a les moyens, on préfère celui des licornes.

Narvals échoués

Dans les textes médiévaux, les licornes sont parées de toutes les qualités. Animaux sauvages, vivant dans les bois, elles sont réputées parfaitement pures et souvent assimilées au Christ. On finit par imaginer qu’elles ne peuvent être approchées que par de jeunes vierges, les seules à les égaler en pureté.

Leurs longues cornes délicatement enroulées sur elles-mêmes ont une grande valeur: on les place dans les trésors des cathédrales aux côtés des reliques, on en fait des symboles de pouvoir ou on les ouvrage pour les insérer sur des épées. Bien sûr, ces cornes qui s’accumulent dans les trésors des rois et des évêques d’Europe ne sortent pas de nulle part.


La pure et chaste licorne repose sur la Vierge Marie: psautier de la fin du XIIIᵉ siècle. | Collection de Michel Francou

En fait, les principaux chasseurs de licornes sont probablement les Scandinaves du Groenland. En remontant vers le nord à la recherche des morses, ils suivent le même chemin que les narvals, ces mammifères marins dont les mâles possèdent une longue dent en pointe torsadée et fragile.

Les narvals ne s’échouent que rarement sur les côtes européennes. En revanche, au Groenland, il leur arrive souvent de s’échouer sur la glace, notamment lorsqu’ils tentent d’échapper à des orques. Là, leur dépouille s’abîme, si bien que lorsque les Scandinaves les trouvent en été, ils ne comprennent pas forcément à quel type d’animal ils ont à faire.

Ils n’ont donc pas besoin d’inventer des histoires pour vendre leurs prétendues cornes de licorne: le goût pour l’ivoire et la réputation de l’animal imaginaire suffisent.

D’ailleurs, certaines histoires s’amendent peut-être: en 1539, sur une carte de la Scandinavie réalisée à la demande d’un archevêque suédois exilé en Italie, on distingue entre les bateaux et les monstres une petite licorne marine, dont la tête et la corne sortent discrètement de l’eau dans le nord de l’Atlantique. C’est une indication précieuse, à une époque où les licornes sont déjà en train de disparaître.

Les opérations des Scandinaves au Groenland se compliquent dès la fin du XIIIe siècle: le climat se refroidit, et quelques degrés suffisent à mettre leur mode de vie en danger. Au milieu du XIVe siècle, les navigations se sont réduites; au début du XVe siècle, les colonies scandinaves du Groenland disparaissent.

Objets rares

Au début du XVIe siècle, lorsqu’Albrecht Dürer dessine un morse, son modèle est une tête conservée dans du sel en tonneau. Il n’a donc plus une idée très précise de l’apparence de l’animal.

Avec la fin de la grande chasse au morse, l’approvisionnement en dents de narval s’arrête aussi. Il reprend au XVIe siècle, lorsque les royaumes de France et d’Angleterre entrent en compétition pour conquérir l’Amérique du Nord et, espèrent les navigateurs, trouver un passage vers le Pacifique.

Alors que les navigations se multiplient vers le Nord, ils découvrent des populations préservées de morses, ainsi que quelques narvals, encore associés aux licornes. Au siècle suivant, leur véritable nature sera définitivement identifiée.

Entre la fin du XIIIe siècle et le XVIe siècle, l’Europe se tourne à nouveau vers l’ivoire d’éléphant; les cornes de licorne deviennent des objets rares. À Venise, au début du XVIe siècle, deux Grecs apportent une corne de «monoceros», ornée d’argent et de pierres précieuses, qui aurait appartenue au dernier empereur byzantin: une véritable merveille.

Quelques décennies plus tard, Elizabeth Ière d’Angleterre paie au prix fort une autre corne dont elle fait un symbole de sa virginité. Partout, le prix des cornes de licorne augmente, car l’accès aux vrais animaux a pratiquement disparu.

Certes, les licornes ne se sont pas véritablement éteintes. Mais le léger refroidissement du climat a limité l’accès aux prétendues cornes et entraîné une survalorisation culturelle de ces objets, au moment même où ils devenaient inaccessibles. Finalement, les prix montent, du fait même de l’ignorance des acheteurs.

Et nous, quelle image projetons-nous sur les derniers spécimens des espèces en voie d’extinction? Les voit-on vraiment pour ce qu’ils sont, les représentants d’une biodiversité à protéger, ou plutôt comme des licornes, si merveilleux et lointains que leur futur ne nous concerne pas directement?

Ce texte est extrait du livre Actuel Moyen Âge II de Catherine Kikuchi, Pauline Guéna, Florian Besson, Tobias Boestad, Simon Hasdenteufel et Maxime Fulconis, paru aux éditions Arkhê.

http://www.slate.fr/

Voici le narluga, premier hybride entre un narval et un béluga


Au Groenland, un scientifique a trouvé sur le toit d’un chasseur un crâne animal très particulière. Il serait un hybride entre le béluga et le narval. Il possédait des caractéristiques de ses parents, mais peut-être pas pour le mieux. Juste pour les dents, le narluga ne pouvaient avoir le même régime alimentaire que le béluga ou le narval. Il a quand même survécu, car le crâne montre qu’il était adulte.
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Voici le narluga, premier hybride entre un narval et un béluga


Céline Deluzarche
Journaliste

Vous connaissez la mule, mélange d’âne et de cheval, ou le tigron, croisement d’un tigre et d’une lionne. Voici le « narluga », le premier hybride entre deux cétacés d’espèces qui se sont séparées il y a plusieurs millions d’années. Un spécimen qui reposait dans un musée danois depuis près de 30 ans.

En 1990, le scientifique danois Mads Peter Heide-Jørgensen se promène sur une petite île de la baie de Disko, au Groënland, lorsqu’il remarque un crâne de cétacé inhabituel sur le toit de la maison d’un chasseur. Celui-ci lui explique avoir tué trois des ces curieuses bêtes quelques années auparavant. Il avait alors été intrigué par leur apparence, car elles possédaient des nageoires de béluga, une queue de narval et une peau grise et épaisse. Mads Peter Heide-Jørgensen convainc le chasseur de donner ce crâne au Musée d’histoire naturelle du Danemark, à Copenhague, pour l’analyser.

Les chercheurs soupçonnent qu’ils ont affaire à ce qui pourrait être le premier hybride issu d’un croisement entre un narval et un béluga : le spécimen possède une rangée de dents comme le béluga, mais implantées horizontalement et torsadées, comme la défense d’un narval (qui n’a en revanche pas de dents). Mais, faute de preuve suffisante, le mystère va demeurer entier durant près de 30 ans.

La curieuse rencontre d’une femelle narval et d’un mâle béluga

C’est grâce à une analyse ADN que les chercheurs du Musée d’histoire naturelle du Danemark ont pu aujourd’hui confirmer ce cas unique au monde. Leur article, publié dans la revue Scientific Reports, confirme que le crâne appartient à un mâle, descendant d’une mère narval et d’un père béluga. Une surprise, car les femelles narval (qui ne possèdent pas de corne) sont habituellement attirées par la défense du mâle qui joue un rôle d’attraction et de domination sociale. Il faut croire que dans ce cas, la femelle narval ne s’est pas inquiétée de s’accoupler à un mâle béluga sans ce fameux attribut. Mais cela ne semble pas complètement illogique non plus, car la baie de Disko est l’un des rares endroits au monde où se croisent les narvals et les bélugas à la saison de la reproduction.

En haut, le crâne d’un béluga. En bas, celui d’un narval et au milieu, celui de l’hybride retrouvé en 1990 dans une petite île près de la baie de Disko au Groenland. © Mikkel Høegh Post

En haut, le crâne d’un béluga. En bas, celui d’un narval et au milieu, celui de l’hybride retrouvé en 1990 dans une petite île près de la baie de Disko au Groenland. © Mikkel Høegh Post

Des dents peu adaptées pour se nourrir

La dentition de cet hybride est en tous les cas très étrange.

« C’est comme si on mettait dans un mixeur 50 % de dents de béluga et 50 % de dents de narval », illustre Eline Lorenzen, chercheuse au Musée d’histoire naturelle du Danemark et coauteur de l’étude.

Une particularité qui ne devait pas lui simplifier la vie pour s’alimenter ; le narval avale ses proies par succion tandis que le béluga mâche les poissons avec ses dents. De fait, les analyses des isotopes de carbone et d’azote dans le collagène osseux du crâne suggèrent que l’animal avait un régime plutôt éloigné de ses deux parents, s’apparentant plutôt à celui du morse ou du phoque barbu qui se nourrissent essentiellement de mollusques et de petits poissons vivant au fond de l’eau. Malgré cela, la taille du crâne indique qu’il a bien survécu jusqu’à l’âge adulte.

De rares cas d’hybridation entre cétacés

Bien que les branches du narval et du béluga se soient séparées il y a plus de 5 millions d’années — soit, à peu près à la même époque que la divergence entre l’Homme et le chimpanzé –, « il n’y a aucune preuve d’un tel croisement depuis au moins un million d’années dans les génomes connus », affirme Eline Lorenzen.

D’autres cas d’hybridation ont toutefois déjà été observés chez les cétacés. En 2018, un hybride entre un dauphin à dents rugueuses et un dauphin d’Électre, ou baleine à tête de melon, avait ainsi été repéré au large des côtes de Kauai à Hawaï. En 2005, un petit « wholphin » était né dans un parc hawaïen, issu du croisement entre un grand dauphin et une fausse orque. Mais qui dit hybride ne veut pas forcément dire nouvelle espèce, car ces animaux sont la plupart du temps infertiles ou donnent naissance à des descendants eux-mêmes infertiles, comme par exemple les mules, hybrides entre un cheval et un âne.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des chercheurs ont identifié un hybride entre un béluga et un narval, un cas unique depuis au moins un million d’années.

  • Il possède une dentition très particulière, avec des dents comme le béluga mais torsadées et poussant vers l’avant comme le narval.

  • Les cas d’hybridation entre cétacés restent rares et n’offrent pas de descendance viable.

https://www.futura-sciences.com/

Des bélugas adoptent un narval égaré dans le Saint-Laurent


Un narval très loin de sa patrie, a été adopté par des bélugas et vit exactement comme eux.
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Des bélugas adoptent un narval égaré dans le Saint-Laurent

 

Une vidéo du narval en compagnie de sa... (PHOTO AFP)

Une vidéo du narval en compagnie de sa nouvelle famille a permis de mieux comprendre la dynamique du groupe. La population de bélugas du Saint-Laurent est officiellement considérée en voie de disparition.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Ottawa

 

Un narval solitaire, nageant à des milliers de kilomètres de son habitat habituel dans Saint-Laurent, s’est trouvé une improbable famille d’adoption au sein d’un groupe de bélugas du fleuve Saint-Laurent, selon une ONG québécoise oeuvrant à la préservation des mammifères marins.

Le jeune narval – identifiable par sa défense et ses taches grises – a été filmé par des biologistes au cours de l’été, nageant au milieu d’une dizaine de bélugas, une petite baleine blanche.

Les bélugas l’ont totalement accepté, car autant le narval que ces derniers nagent à la surface de l’eau en se frottant les uns aux autres et en exhibant leurs organes génitaux, a déclaré Robert Michaud, directeur du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) de Tadoussac, à 215 km au nord-est de Québec.

«Il a trouvé des copains», a dit ce biologiste. «Et ils le traitent comme s’il était l’un des leurs».

Les narvals vivent dans les eaux de l’Arctique, d’où le caractère exceptionnel de la présence de ce spécimen à des milliers de kilomètres de son habitat.

Le jeune narval a été vu pour la première fois avec les bélugas en 2016 et à nouveau en 2017. Une vidéo du narval en compagnie de sa nouvelle famille a finalement été tournée en juillet par les chercheurs du GREMM, grâce à un drone, ce qui leur a permis de mieux comprendre la dynamique du groupe.

La population de bélugas du Saint-Laurent est la plus méridionale de l’espèce dans le monde et est officiellement considérée en voie de disparition.

Alors que les habitats du béluga et du narval se chevauchent dans une partie de l’Arctique et que ces deux espèces sont étroitement liées, il est rare de les voir interagir entre eux.

Les jeunes baleines ont tendance à errer et lorsqu’elles sont incapables de retrouver les leurs, ces créatures très sociales tentent de se lier d’amitié avec des bouées ou des bateaux, au risque parfois de subir des blessures mortelles causées par des hélices.

Le jeune narval a été «chanceux» d’être accepté par les bélugas car ceux-ci «se retrouvent souvent dans des situations difficiles» en présence de cette espèce, a noté M. Michaud.

À cet âge, vers cinq ou six ans, les jeunes bélugas mâles socialisent et apprennent entre eux, nouant des liens qui les mèneront à l’âge adulte, ce que les narvals ne font pas.

«Pour que ce jeune narval puisse maintenant survivre, il a besoin de contact avec les autres, il a besoins de copains», selon M. Michaud.

«Il apprend, dans les faits, a être un béluga», note-t-il en riant.

«Comment ça va se passer? Les narvals et les bélugas vivent jusqu’à 60 ans. Ce sera donc une longue histoire à suivre. Restez à l’écoute».

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Braconnage: Ottawa veut éviter que l’Arctique ne devienne comme l’Afrique


Quand on parle de braconnage, on pense aux éléphants, girafe, rhinocéros et bien d’autres, mais maintenant, on parle aussi des risques potentiels pour des animaux vivant dans le nord du Canada tel que l’ours polaire, narval, les faucons etc … C’est vraiment épouvantable de voir l’avidité de ces gens qui se foutent bien que ces animaux sont en péril
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Braconnage: Ottawa veut éviter que l’Arctique ne devienne comme l’Afrique

 

« Le prix des peaux d'ours polaires a quadruplé... (Photo Archives Associated Press)

« Le prix des peaux d’ours polaires a quadruplé en quatre ans » sur le marché noir, passant de 5000 à 20 000 $, dit Sheldon Jordan, directeur général de la division de l’application de la Loi sur la faune à Environnement Canada.

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Le monde vit une « crise du braconnage », et les espèces canadiennes ne sont pas épargnées. C’est pourquoi le Canada a convoqué une rencontre des pays nordiques dans le cadre de la rencontre annuelle des pays adhérant à la Convention internationale contre le commerce des espèces menacées d’extinction, qui s’est ouverte en Afrique du Sud. Explications en quatre points.

En quoi l’Arctique est-il visé par le braconnage ?

« Le prix des peaux d’ours polaires a quadruplé en quatre ans » sur le marché noir, passant de 5000 à 20 000 $, lance Sheldon Jordan, directeur général de la division de l’application de la Loi sur la faune à Environnement Canada. « Les défenses de narval valent maintenant la même chose que l’ivoire d’éléphant », soit 3000 $ le kilogramme, ajoute celui qui préside aussi le groupe de travail d’Interpol sur les espèces sauvages. Le Canada est moins touché que d’autres pays par la « crise du braconnage » qui sévit dans le monde, car les espèces nordiques ne sont « pas très accessibles », explique M. Jordan, mais la disparition des espèces traditionnellement prisées, comme l’éléphant et le rhinocéros, et l’augmentation des prix qui en résulte créent une pression sur les espèces nordiques. Le problème n’est pas tant le braconnage, pour l’instant, que le commerce illégal.

Comment l’Afrique peut-elle inspirer l’Arctique ?

« Il y a eu beaucoup d’attention portée au trafic des espèces sauvages au cours des 10 dernières années », constate Sheldon Jordan, mais l’action de la communauté internationale s’est concentrée sur les animaux emblématiques de la savane africaine, comme l’éléphant et le rhinocéros, particulièrement vulnérables. Or, l’Arctique « n’a pas été scruté à la loupe », alors que les espèces qu’il abrite sont elles aussi menacées ; le Canada veut donc « mieux comprendre » les problèmes propres aux espèces nordiques afin de « prévenir des crises qu’on voit avec d’autres espèces », explique M. Jordan.

Autrement dit, éviter que l’Arctique devienne un jour la boucherie qu’est l’Afrique. La démarche vise aussi une gestion durable des ressources de la faune, dont vivent de nombreuses communautés du Nord.

« Quand il y a du braconnage, quand il y a du trafic, ce sont les petites communautés qui [écopent]. On veut protéger le commerce légal et protéger l’environnement », affirme Sheldon Jordan.

Comment les micropuces pourraient-elles aider les ours ?

Environnement Canada mène un projet-pilote avec des communautés autochtones du Grand Nord pour tester des mesures de contrôle visant à contrer le commerce illégal d’espèces sauvages.

« On va [dissimuler] une micropuce électronique dans chaque peau d’ours polaire qui est tué », explique Sheldon Jordan.

Fait intéressant : cette micropuce résiste au tannage de la peau. Ainsi, la traçabilité des peaux d’ours polaires sera grandement accrue, ce qui facilitera le contrôle du commerce.

Mais au cas où la micropuce disparaîtrait ou serait endommagée, Environnement Canada a prévu deux autres mesures de contrôle : une « analyse des isotopes » des dents et des os, qui permettent d’établir la provenance de l’animal, ainsi qu’un prélèvement systématique de l’ADN de chaque ours abattu, qui ira dans une banque de données.

Et « les scientifiques ont trouvé une façon de pouvoir extraire de l’ADN même après que la peau a été tannée », souligne Sheldon Jordan.

Quels sont les autres pays concernés ?

Le Canada a convoqué d’autres pays de la zone arctique à une rencontre portant spécialement sur les espèces nordiques, samedi matin, en marge de la 17e séance de la Conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, selon son acronyme anglais), qui s’est ouverte hier à Johannesburg, en Afrique du Sud. Les États-Unis, le Danemark, la Norvège et la Russie, des pays avec lesquels Ottawa travaille déjà sur la question des ours polaires, y assisteront, de même qu’Interpol et le secrétariat de la CITES. L’objectif est de mieux comprendre les enjeux propres aux espèces que chacun de ces pays ont en commun : caribous ou rennes, poissons, narvals, morses, ours, faucons. Sheldon Jordan souhaite que cette rencontre soit le début d’une « collaboration accrue dans une zone où [il y en a eu peu jusqu’à maintenant] », qu’elle débouche sur un plus grand partage de renseignements, voire sur un groupe de travail commun.

***

DE KUUJJUAQ AUX ÉMIRATS ARABES UNIS

Les braconniers n’en ont pas que pour l’ivoire ou les peaux d’ours :

les faucons du Grand Nord sont très prisés, notamment par les « pays du Golfe où on pratique la fauconnerie », souligne Sheldon Jordan.

Deux « braconniers professionnels » britannique et irlandais vivant en Afrique ont d’ailleurs été arrêtés à Kuujjuaq, dans le nord du Québec, « il y a une dizaine d’années », se souvient-il.

Prétendant être des photographes de National Geographic, « ils avaient loué un hélicoptère pour trouver des oeufs dans les nids » et avaient même un incubateur à piles pour les garder au chaud afin de les apporter aux Émirats arabes unis, raconte Sheldon Jordan. Arrêtés par des agents de la faune, ils ont écopé d’une amende.

« C’EST VRAIMENT COMME UNE GUERRE »

Le Canada s’implique également dans la lutte contre le braconnage en Afrique, notamment par l’entremise de formations destinées aux rangers qui doivent protéger les animaux menacés, formations qui ont été offertes au Botswana, au Kenya et en Côte d’Ivoire. Arrivé au début de la semaine en Afrique du Sud, Sheldon Jordan, qui préside le groupe de travail d’Interpol sur les espèces sauvages, a assisté à des entraînements de rangers et constaté que leur travail se compare davantage à celui de soldats que d’agents de la faune tels qu’on les connaît au Canada.

« J’ai vu des exercices où ils utilisent des tactiques militaires », raconte-t-il, précisant que beaucoup de rangers meurent chaque année en se battant contre des braconniers et que d’autres voient leur famille menacée. « C’est vraiment comme une guerre ! », s’exclame-t-il.

Sheldon Jordan a également visité un établissement géré par des vétérinaires bénévoles, dans le parc national de Pilanesberg, où sont soignés des rhinocéros blessés par des braconniers. Lors de son passage, un animal « tiré il y a cinq ou six jours » avec une arme de fort calibre était soigné, après qu’une balle s’était logée à « 20 cm » de profondeur dans son épaule.

« C’était épouvantable. »

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Le saviez-vous ► Origine de la licorne


Ayant vue chez mon amie lulla une licorne, l’idée m’est venue de chercher son origine .. Alors que beaucoup y voit un sens magique, un porte-bonheur, pour ma part ce n’est que par pure curiosité, étant plus terre a terre pour les grigris ou porte-bonheur … Nulle ne sait vraiment si cela viens de pure légende ou d’un animal qu’on aurait métamorphosé,  mais quelle fut ma surprise de voir qu’il existe plusieurs sortes de licorne .. et elles ne sont pas tous, d’après les légendes, gentilles
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Origine de la  licorne

 

La licorne est un animal légendaire qui a inspiré bon nombre de films, de livres et de contes.

Elle est appelé  »  monokéros «  par les savants grecs,  » Re’em «  en hébreux et  » unicornus «  par les auteurs latins qui la décrive comme un bœuf qui ressemble à un cerf ou comme un cheval aux pieds d’éléphant.

Elle est admirée et crainte en même temps. La couleur varie parmi les légendes mais avec une préférence pour la licorne blanche, symbole de pureté. La corne est de multiples facettes; on la compare très souvent à la corne de Narval.

 » À la fin du Moyen-âge, chez le mammifère marin des mers arctiques, le narval, les males portaient une défense torsadée pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres de long. « 

Mais, c’est surtout pour des vertus médicinales que leurs cornes ont fait de ce splendide animal un trophée de roi auprès des chasseurs.

Sa corne représente aussi le symbole de la sainteté, du courage et de la chasteté. C’est pour ces raisons que bon nombre de chevaliers et seigneurs du Moyen-âge avaient le symbole de la licorne comme armoiries.

Ses sabots étaient d’une extrême dureté, ce qui lui permettait de parcourir de longs trajets et même de franchir des obstacles apparemment insurmontables.

Personne ne sait dire avec certitude si ce noble animal n’a jamais existé car après tout, n’est-il pas vrai que dans toutes légendes il se trouve une part de vérité?                 

 

Les licornes sont réputées très craintives toutefois, d’après les légendes, elles se laissaient approcher par Merlin (Grand prophète, magicien du Moyen-âge qui fit don de la Table Ronde et du Saint Graal).

Elles avaient aussi une fascination pour les jeunes vierges qu’elles parvenaient à sentir on ne sait comment.  Les chasseurs profitèrent de cette attirance particulière de la licorne. Ils conduisaient une jeune vierge à proximité de la demeure de la licorne et la laissait assise sur un siège, seule dans le bois.  Aussitôt que la licorne voyait la jeune fille, elle venait s’endormir sur ses genoux et les chasseurs pouvaient alors lui décocher une flèche en pleine poitrine, quitte à blesser ou tuer la jeune fille, l’attrait financier de la corne et des sabots étant plus important qu’une vie humaine.

Il est important de savoir aussi qu’à l’origine, la licorne ne ressemblait pas à un cheval mais plutôt à une espèce de gros chevreau avec des sabots fendus, une grosse corne et une longue barbe pareille à celle du bouc.

Ce sont au fil du temps que les licornes ont mutés en grand cheval majestueux d’une blancheur incroyable.

SYMBOLIQUE DES LICORNES :

La licorne est un symbole de puissance, de pureté et de chasteté. On retrouve sa trace dans la Chine médiévale, elle était comme le dragon, un animal vénéré et approprié à la royauté asiatique.

Sa présence est signe de bon augure. Il est dit aussi qu’avec son incroyable perception du vice qu’elle détectait chez les humains, qu’elle se devait de châtier d’un coup de sabot mortel les hommes coupables de crime envers autrui.

En Occident, au début de l’Ère chrétienne, la corne de la licorne symbolise aussi l’épée de Dieu.

Les alchimistes eux, voyaient en la licorne une image de l’hermaphrodisme  » la coexistence des deux sexes chez le même individu ou le même animal « , puisque la licorne était de nature femelle, comment concevoir que celle-ci puisse féconder sans acte physique.

Reconnue mammifère au même titre que le cheval.

On retrouve aussi le passage de la licorne dans certains manuscrits de l’Empire musulman, le symbole ici représente l’attachement de toute unité réunie avec le Lotus symbole de la pureté, tout deux réunis dans la plus parfaite association permet l’entrée au Nirvana.

  » Nirvana qui vient du mot sanskrit qui signifie extinction, détachement universel « 

Dans l’antiquité Scandinave, il est dit dans certains écrits que le roi des dieux, Odin chevauchait un cheval blanc ailé muni d’une corne frontale, ceci symbolise la grandeur et l’intégrité des Dieux.

LE BESTIAIRE DE LA LICORNE :

 

LICORNE SYLVESTRE : Licorne au pelage blanc, muni d’une corne frontale unique, sabot aussi dur que le diamant, des yeux du bleu profond au rose clair, une longue crinière blanche. La licorne sylvestre prend soin de la nature qui l’entoure. Elle ne prend qu’un compagnon dans sa vie et lui reste fidèle jusqu’à la mort.

 

ALICORNE : Elle ressemble en tous points à la licorne sylvestre, mais sa corne est noueuse et tordue et de couleur brun pâle. Elle préfère les forêts très anciennes où la moyenne d’âge des arbres est de 500 ans.

 

PYROCORNE : Pelage rouge sombre, yeux d’un rouge scintillant, crinière ressemblant à une rangée de flammes, c’est une des trois espèces maléfiques dans le monde des licornes. Elle est capable de cracher une longue et fine flamme brûlant vos chairs jusqu’aux os,  à qui passe à sa portée. Elle vit sous terre dans des galeries ou des cavernes.

 

LICORNE NOIRE : La plus maléfique et dangereuse des licornes, elle est entièrement noire, ses sabots sont incandescents, sa gueule est garnie de deux rangées de dents effilées comme des rasoirs, elle est carnivore et nocturne, elle ne supporte pas la lumière du jour. Un coup de sa corne vous tuerait car celle-ci a la capacité en vous touchant de vous empoisonner. Elle vit dans des forêts d’arbres pétrifiés.

ROUANICORNE : Elle vit dans les déserts les plus arides, son pelage est brun pâle, la crinière et les yeux d’un brun très foncé. Elle voyage en troupeau. Elle possède la capacité de s’enfuir pendant plusieurs heures afin d’éviter les prédateurs et pour se rafraîchir un peu, elle a en outre le don de télépathie, ce qui lui permet de placer une barrière mentale pour avertir les autres troupeaux de sa présence.

 

LICORNE DE FÉÉRIE : On ne sait pratiquement rien d’elle car elle possède la faculté de se fondre dans la nature grâce à son pelage vert. Elle protège son territoire tout comme la licorne sylvestre et semble inoffensive.

 

CRYOCORNE : Dernière espèce maléfique. Elle vit dans les régions arctiques, elle est de couleur blanche voire bleu clair, sa crinière ressemble à un amas de petits glaçons et sa corne a l’apparence d’un gros glaçon cristallisé. Elle attaque quiconque passe à sa portée. Elle peut cracher de sa gueule une petite quantité d’échardes de glace afin de vous défigurer. Elle prend conjoint une fois dans sa vie mais elle n’en éprouve pas le besoin et peut rester célibataire toute sa vie.

CHROMACORNE : Pelage tacheté de différentes couleurs, elle vit dans les plaines des régions tempérées. Elle ne prend qu’un seul compagnon dans sa vie mais reste en famille. Elle ne possède pas de territoire bien défini mais partage avec d’autres familles chromacornes. Elle est capable de créer des illusions et de lancer de sa corne des lueurs paralysantes pour quiconque semble vouloir s’en prendre à la nature ou s’attaquer à leurs troupeaux. Mais à part çà, elle est inoffensive. Elle protège la nature et ses petits.

 

LICORNE DE MER : Elle a la tête, le poitrail et les membres inférieurs d’une licorne mais avec une queue de dauphin en surplus, elle a un corps écailleux. Elle vit en solitaire sur un fond marin. On prétend que celle-ci aurait prit l’apparence des hippocampes que nous connaissons actuellement.

UNISUS : La licorne ailée, elle est identique à la licorne sylvestre à l’exception des ailes qui ornent ses flancs. Elle est l’union entre une licorne sylvestre et un pégase  » cheval ailé « . Elle n’est pas mammifère car elle pond des œufs, en moyenne un par 10 ans mais tous n’éclosent pas.  Elle est herbivore.

ZÉBRACORNE : Elle vit en troupeau régi par un étalon dans les savanes équatoriales, elle ressemble au zèbre mais avec une musculature plus délicate, sa corne est identique à son pelage, deux lignes torsadées noires et blanches, elle est nomade.

Une légende raconte que les licornes, découragées par la méchanceté des hommes, ont disparu du jour au lendemain et qu’elles reviendront le jour où la paix et l’amour règneront sur terre.

 

 

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