Bangkok coule et pourrait être en partie submergée d’ici à 2030


Bangkok, capital de la Thaïlande avec plus de 10 millions d’habitants, s’enfonce de un à deux cm par année et risque de disparaitre d’ici quelques années à cause de la montée des eaux et de l’érosion. Elle serait l’une des mégapoles la plus menacée en Asie. Des moyens pour diminuer l’impact semble compromise à cause de l’argent est plus important que l’environnement.
Nuage

 

Bangkok coule et pourrait être en partie submergée d’ici à 2030

 

Bangkok Observation TowerLa toute nouvelle tour d’observation de Bangkok sera inaugurée courant 2019.

Montée du niveau de la mer, érosion du rivage, urbanisation galopante: Bangkok, qui accueille du 4 au 9 septembre la réunion préparatoire de la COP-24, la prochaine conférence de l’ONU sur le climat, s’enfonce inexorablement et pourrait être en partie submergée d’ici à 2030.

Construite sur des terres marécageuses à 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer, la mégapole de plus de dix millions d’habitants «s’affaisse aujourd’hui de un à deux centimètres par an et risque de subir des inondations très importantes dans un futur proche», relève Tara Buakamsri, directeur de Greenpeace Thaïlande, dans un entretien à l’AFP.

Lors des grandes inondations de 2011, plus d’un cinquième de la ville avait été submergé. Les zones périphériques avaient été particulièrement touchées, tandis que le quartier des affaires avait été épargné grâce à des digues dressées à la hâte.

Un scénario qui est amené à se reproduire de plus en plus fréquemment: «près de 40%» de la ville pourrait être inondés dès 2030, selon des prévisions de la Banque mondiale, qui classe la mégapole comme l’une des plus menacées d’Asie, avec Jakarta.

Bangkok, «ville obèse sur un squelette d’enfant» selon l’expression du géologue Thanawat Jarupongsakul, est d’abord victime de son développement frénétique: le poids des gratte-ciel, qui ne cessent de grimper dans la cité en perpétuelle transformation, contribue à son engloutissement progressif.

Et «les nombreux canaux qui traversaient la capitale, appelée autrefois la Venise de l’Orient, ont en partie disparu, recouverts par l’important réseau routier. Ils constituaient pourtant un bon système de drainage naturel», relève Suppakorn Chinvanno, expert sur le climat à l’Université Chulalongkorn de Bangkok.

Nappe phréatique menacée

Le problème vient aussi des millions de mètres cube d’eau pompés dans la nappe phréatique pendant des décennies.

L’utilisation des eaux souterraines est désormais réglementée mais certains continuent à les ponctionner en toute illégalité: en janvier, la police thaïlandaise a ainsi inspecté des dizaines de maisons closes, accusées de les siphonner pour offrir des «massages savonneux» à leurs clients.

La ville est aussi victime du changement climatique qui fait grimper les eaux du Golfe de Thaïlande de 4 millimètres par an, plus que la moyenne mondiale.

«Aujourd’hui, elle est déjà en grande partie sous le niveau de la mer», note Tara Buakamsri.

Quant aux kilomètres de littoral qui bordent la capitale, ils subissent une importante érosion. 

«On y a construit de nombreuses fermes de crevettes, ce qui a accentué le phénomène», souligne Suppakorn Chinvanno.

Menacée au sud par la mer, la ville est, au nord, très vulnérable aux crues de mousson, et «les spécialistes anticipent des tempêtes de plus forte intensité dans les années à venir», ajoute-t-il.

Au lendemain des inondations de 2011, le gouvernement avait dévoilé un plan de prévention qui a été abandonné après le coup d’État militaire de mai 2014.

«Nous devons suivre en permanence les facteurs météorologiques et géographiques et nous adapter chaque année», souligne Narong Ruangsri, directeur du département de drainage et d’assainissement de Bangkok.

Aujourd’hui, «nous disposons d’outils importants: un réseau de canaux atteignant 2 600 kilomètres, des stations de pompage et huit tunnels souterrains pour évacuer l’eau. Un autre tunnel gigantesque est en construction et trois autres sont à l’étude», détaille-t-il.

Un parc a également été construit en 2017, spécialement conçu pour drainer plusieurs millions de litres d’eau de pluies et les réorienter afin qu’elles n’inondent pas les quartiers environnants.

Ont aussi été construites des digues supplémentaires le long des voies d’eau, de nouveaux bassins de rétention, et des canaux ont été assainis.

Mais, pour certains experts, ces plans très coûteux pourraient se révéler insuffisants. 

«Il faut une politique claire de gestion des sols dans la ville», souligne Tara Buakamsri.

«Il faut aussi prévoir davantage d’espaces verts destinés à absorber les eaux d’inondation. Mais le prix du terrain très cher à Bangkok fait que les intérêts économiques sont prioritaires», déplore-t-il.

D’autres craignent aussi que les digues ne protègent certaines zones comme le quartier des affaires, aux dépens des quartiers périphériques populaires. 

http://journalmetro.com/m

La Terre pourrait bientôt manquer d’eau


Alors que chez moi, nous n’avons qu’à ouvrir le robinet et l’eau vient à la volonté et qui malheureusement, certains vont la gaspiller pour toutes sortes de choses inutiles. Ailleurs, le manque d’eau est alarmant dû aux sécheresses, changements climatiques et autres causes. Il faut réagir maintenant a mieux contrôler notre consommation d’eau et trouver des solutions à long terme
Nuage

 

La Terre pourrait bientôt manquer d’eau

 

Face aux changements climatiques et à la pression... (PHOTO AFP)

Face aux changements climatiques et à la pression démographique qui pèsent sur les ressources en eau, l’ONU recommande que les pays se concentrent sur les «solutions vertes».

 

DAMIAN WROCLAVSKY, LAURE FILLON
Agence France-Presse
Brasilia et Paris

L’ONU ainsi que de nombreux spécialistes et hommes politiques réunis à Brasilia ont appelé lundi à agir au plus vite pour éviter que la Terre manque d’eau, au premier jour du Forum international de l’eau.

«Il n’y a tout simplement pas de temps à perdre», a dit dans son discours d’ouverture de la 8e édition du Forum le président brésilien Michel Temer, dont le pays, qui dispose de 18% de l’eau potable de la planète, est touché depuis 2012, dans le nord-est, par la plus longue sécheresse de son histoire.

«Il y a un consensus», a ajouté le chef de l’État, «la vie sur Terre est menacée si nous ne respectons pas les limites de la nature».

L’ONU a dévoilé de son côté un rapport particulièrement inquiétant selon lequel près de la moitié de la population mondiale – 3,6 milliards de personnes – vit dans des zones où l’eau peut manquer au moins un mois par an, un nombre qui pourrait atteindre 5,7 milliards en 2050.

Sous le mot d’ordre «Partager l’eau», 40 000 personnes assistent au Forum jusqu’à vendredi, dont une quinzaine de chefs d’États, 300 maires de villes du monde entier, plusieurs dizaines de scientifiques et de militants écologistes.

«Près de 97% des ressources disponibles d’eau dans le monde sont dans des nappes phréatiques transfrontalières», d’où la nécessité d’une «gestion efficace des eaux partagées», a déclaré Benedito Braga, président du Conseil mondial de l’eau, institution dont le siège est à Marseille et organisatrice de l’événement.

S’inspirer de la nature

Le forum se réunit à l’heure où de grandes villes, comme celles du Cap, font face à un manque dramatique d’eau. La métropole sud-africaine a été menacée de coupure d’eau courante dans les prochains mois à cause de la sécheresse.

Face aux changements climatiques et à la pression démographique qui pèsent sur les ressources en eau, l’ONU recommande que les pays se concentrent sur les «solutions vertes», en s’inspirant de la nature plutôt que de construire de nouveaux barrages et des stations d’épuration.

Des processus naturels peuvent «agir comme régulateurs, nettoyeurs et fournisseurs d’eau», a expliqué lors d’une conférence de presse à Paris Richard Connor, rédacteur en chef du rapport annuel des Nations unies.

Au Brésil, le gouvernement a lancé depuis 2005 le plus grand projet de son histoire dans ce domaine, la déviation du fleuve San Francisco pour combattre l’aridité traditionnelle de la région du nord-est.

Le chantier monumental, de quelque 3 milliards de dollars de budget, apportera d’ici 2019 de l’eau douce à quatre États de la région, soit 12 millions de Brésiliens.

«La transformation de la région est absolument fantastique», a assuré le ministre de l’Intégration nationale, Helder Barbalho.

Solutions «rentables»

Alors que la demande d’eau augmente, les réserves souterraines s’épuisent, pompées principalement pour l’irrigation, et la qualité de l’eau se dégrade, polluée par les eaux usées industrielles et municipales et les produits chimiques agricoles, avertit l’ONU.

Depuis deux décennies, la municipalité de New York a développé une politique originale de protection des trois bassins versants qui alimentent la ville et ses 8,5 millions d’habitants: elle participe à des programmes de préservation des forêts et rémunère des agriculteurs pour leurs bonnes pratiques.

Résultat:

New York «reçoit une des eaux les plus propres des États-Unis», selon Richard Connor, tout en économisant 300 millions de dollars par an sur son traitement.

Autre exemple, en Égypte: un projet pilote de zones humides aménagées à Bilbeis, à 55 kilomètres au nord du Caire, a permis de traiter des eaux usées et d’irriguer des eucalyptus, tout en étant «moins onéreux» que les solutions habituelles d’épuration.

«Ces solutions sont rentables» et «ne coûtent pas plus cher», a insisté M. Connor.

Les principaux secteurs où elles pourraient être déployées sont l’agriculture, mais aussi «les villes en croissance», notamment dans les pays en développement, a estimé le scientifique.

Le recours à des systèmes naturels ou semi-naturels offre de nombreux autres avantages.

En plus d’améliorer la disponibilité en eau et sa qualité, «il est possible d’augmenter la production agricole par hectare avec une meilleure gestion de l’eau» et de nourrir ainsi plus de monde, a assuré Stefan Uhlenbrook, coordinateur du programme mondial des Nations Unies pour l’évaluation des ressources en eau (WWAP).

Les infrastructures «vertes» jouent aussi sur l’érosion et la qualité des sols, la végétation, les risques de sécheresse et d’inondation, même si pour l’instant, le recours à ces solutions «reste marginal».

http://www.lapresse.ca

Le Saviez-Vous ► Combien y a-t-il d’eau douce dans le monde ?


On ne manque pas d’eau sur Terre, sauf que la plus grande partie est salée. L’eau douce tant qu’à elle se retrouver sur diverses formes, seulement 1 % est liquide, en plus elle est mal dispersée dans le monde. L’or bleu pourrait devenir un enjeu important au risque d’être source de conflits et de guerres
Nuage

 

Combien y a-t-il d’eau douce dans le monde ?

 

 

    Recouvrant environ les trois quarts de la surface de la Terre, l’eau, a priori, ne manque pas sur notre Planète. Malheureusement, la plus grande part de cette eau est salée et n’est pas directement exploitable par l’Homme. Qu’en est-il exactement de l’eau douce ?

    Rappelons que l’on nomme eau douce — par opposition à eau de mer —, une eau dont la salinité est faible et qui est donc susceptible d’être propre à la consommation. L’eau douce, c’est l’eau des rivières, des lacs, des pluies, etc.

    Le volume total d’eau sur Terre est estimé à quelque 1.400 millions de milliards de mètres cubes. Un volume relativement stable dans le temps.

    Quel est le pourcentage d’eau douce ?

    Sur Terre, 97,5 % de l’eau est salée et contenue dans les océans. Seuls 2,5 % sont de l’eau douce, soit environ 35,2 millions de milliards de mètres cubes.

    Sur cette quantité d’eau :

  • 68,7 % se trouvent dans les glaciers ;

  • 30,1 % dans les nappes phréatiques ;

  • 0,8 % dans le permafrost ;

  • 0,4 % en surface et dans l’atmosphère.

Au final, moins de 1 % de l’eau sur Terre est de l’eau douce et liquide.

Le lac Baïkal, avec ses 23.000 milliards de mètres cubes d’eau, constitue le plus grand réservoir d’eau douce liquide de la surface de la planète. Il est classé au Patrimoine mondial de l’humanité pour la richesse de la faune qu’il abrite.

La répartition inégale de l’eau douce sur Terre

À la surface du Globe, l’eau se répartit très inégalement. Les Nations Unies qualifient de « puissance de l’eau », les neuf pays — à savoir : le Brésil, la Colombie, la Russie, l’Inde, le Canada, les États-Unis, l’Indonésie, le Congo et la Chine — qui concentrent 60 % du débit annuel mondial de l’eau. Et des inégalités peuvent même apparaître au sein d’un pays. Ainsi l’Inde, par exemple, présente des régions désertiques et d’autres qui sont régulièrement inondées par la mousson.

La guerre de l’eau

Risques climatiques et catastrophes naturelles peuvent être à l’origine d’une raréfaction et/ou d’une pollution de l’eau douce. Les activités humaines — rejets domestiques, agricoles ou industriels, détournement de cours d’eau, etc. — peuvent elles aussi impacter les ressources en eau. Or un homme ne peut survivre plus de trois jours sans eau. Et la ressource est essentielle à l’hygiène.

Lorsque la ressource en eau est insuffisante pour répondre aux activités humaines et aux besoins de l’environnement — c’est-à-dire, en dessous de 1.700 mètres cubes par personne et par an —, on parle de stress hydrique. Et un rapport de l’ONU publié en 2015 pointait le lien étroit entre pénurie et mauvaise gestion de l’eau, et apparition de tensions et de conflits de par le monde.

http://www.futura-sciences.com

Espagne | Séisme Lié à l’exploitation de la nappe phréatique


Vous trouvez cela rassurant .. qu’ils sont capable de provoquer des séismes mais pas des contrôler .. ???  A force d’extraire, de stocker, de provoquer la terre … elle va nous répondre mais pas vraiment de la manière que nous apprécierons
Nuage

 

Espagne | Séisme

Lié à l’exploitation de la nappe phréatique

 

Espagne | Séisme - Lié à l'exploitation de la nappe phréatique

Une résidante constate l’ampleur des dégâts à Lorca, en mai 2011.

Photo Archives / AFP

Agence France-Presse

PARIS – Les activités humaines, en l’occurrence l’exploitation de la nappe phréatique, ont contribué au séisme destructeur qui a frappé l’an dernier la ville historique de Lorca, dans le sud de l’Espagne, et l’ont peut-être même aggravé, estime une étude.

Le 11 mai 2011, une secousse d’une magnitude de 5,1, dont l’épicentre était situé très près de la surface, à seulement 3 km de profondeur, avait tué neuf personnes et fait environ 130 blessés à Lorca. Quelque 15 000 personnes avait également été jetées hors de chez elles par le séisme qui a endommagé environ 12% des édifices de cette ville au riche patrimoine.

Pour mieux comprendre le phénomène, Pablo Gonzalez, du département des Sciences de la Terre de l’Université d’Ontario Occidental (Canada), et ses collègues ont analysé par radar la déformation du sol causée par la secousse.

Ils ont découvert que le séisme résultait du système de failles d’Alhama de Murcia. Plus précisément, la simulation tirée de leurs données montre que l’essentiel de la puissance du séisme a été libérée par un glissement de seulement 20 cm d’un segment de failles d’environ 2 km sur 3 km.

Mais cette rupture s’est produite à seulement 3km de profondeur, exceptionnellement proche de la surface, ce qui explique l’ampleur des destructions provoquées à Lorca.

Pourquoi un séisme si exceptionnel? Pablo Gonzalez et son équipe ont découvert que la nappe phréatique du bassin de l’Alto Guadalentin, la rivière voisine, avait baissé de quelque 250 mètres entre 1960 et 2010 en raison de l’extraction d’eau par l’homme.

Une simulation informatique suggère que cette baisse de la nappe aquifère a abouti à la rupture d’une partie de la croûte terrestre à proximité du système de failles d’Alhama de Murcia, selon l’étude publiée dans la revue Nature Geoscience.

Cette rupture a provoqué une «réaction élastique» de la croûte qui a accentué la pression sur la faille, la portant près du point de rupture.

«Nos résultats impliquent que les activités humaines peuvent influencer la manière et le moment auquel les séismes surviennent», indiquent les auteurs.

Dans un commentaire séparé, le géologue Jean-Philippe Avouac, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech), estime que l’extraction d’eau pour les besoins humains a très probablement accéléré un processus naturel mais n’a pas suffi à elle seule à déclencher la secousse.

M. Avouac appelle néanmoins à la plus grande prudence pour éviter des perturbations dans le sous-sol, en particulier les projets de stockage de CO2 souterrains qui affecteraient d’énormes volumes de croûte.

«Nous savons comment déclencher des séismes, mais on est encore loin d’être capables de les contrôler», souligne-t-il.

http://fr.canoe.ca

Crise alimentaire imminente


L’agriculture est une activité importante pour un pays pour s’auto-suffire, mais avec ces changements climatiques et les risques de sècheresse risque dans les années avenir augmenter a coup sûr la famine dans le monde. Au Québec il y a encore des terres agricoles qui ne sont pas exploité et il faut trouver des moyens durables
Nuage

 

Crise alimentaire imminente

 

«Le Québec n'est pas une puissance agricole, mais... (Photo: Olivier PontBriand, La Presse)

«Le Québec n’est pas une puissance agricole, mais avec ce qu’on a, c’est sûr qu’on peut produire plus et mieux», dit René Mongeau, président de l’Ordre des agronomes du Québec.

PHOTO: OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

MARIE ALLARD
La Presse

Une nouvelle crise alimentaire est à nos portes.

«Elle va arriver, en raison de la flambée du prix des céréales», dit Michel R. St-Pierre, président du cinquième Congrès mondial des agronomes, qui s’ouvre lundi à Québec.

La sécheresse aux États-Unis et en Russie a fait bondir de 17% l’indice FAO du prix des céréales en juillet, faisant craindre le pire.

«Cela créé une famine additionnelle, qui s’ajoute à celle qui est endémique», constate l’agronome.

Déjà, un milliard d’humains ont faim. En 2050, la population mondiale dépassera neuf milliards. Pour espérer les nourrir tous, il faut augmenter la production alimentaire de 70%, calcule la FAO. C’est le plus grand défi du 21e siècle, disent les agronomes.

Le Québec – qui comptera neuf millions d’habitants en 2050 – ne saurait calmer la faim de la planète, mais peut très bien agir comme lieu d’échange. L’objectif du congrès: trouver des solutions «réalistes et durables» pour nourrir le monde.

Terres agricoles en friche

Sans rêver en couleurs, «le Québec peut améliorer son taux d’autosuffisance, assure M. St-Pierre, ex-sous-ministre au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). On a encore un million d’hectares de terres zonées «agricoles», qui ne sont pas en exploitation. Il y a certainement une diversification de nos productions qui pourrait s’y faire.»

«On n’est pas une puissance agricole, mais avec ce qu’on a, c’est sûr qu’on peut produire plus et mieux, corrobore René Mongeau, président de l’Ordre des agronomes du Québec. Tout dépend de la volonté politique: tant qu’on n’aura pas une politique agricole claire, avec pour objectif la multifonctionnalité de l’agriculture, on aura de la misère à revaloriser ces territoires.»

Le Québec produit du maïs, du soya et du blé, mais délaisse d’autres céréales comme l’avoine et l’orge.

«Ça a un impact sur nos régions périphériques», observe M. Mongeau.

Il faut diversifier notre agriculture, répondre à la demande, au lieu de produire en fonction des programmes de soutien, en s’endettant toujours plus.

Diversifier prend encore plus de sens dans les pays qui se sont convertis à la monoculture, comme le Mali. Incapable de vendre son coton à prix concurrentiel, le cas du Mali «démontre à quel point il est temps qu’on revoie ces politiques», souligne M. St-Pierre.

Préservation de l’eau

Autre enjeu important mis en lumière par la sécheresse aux États-Unis: la préservation de l’eau. Au total, 70% des prélèvements d’eau dans le monde servent à l’agriculture.

«Au Québec, où 2% de l’eau va à l’irrigation, ce n’est pas un enjeu, dit M. Mongeau. Mais en Californie, où on note la réduction des nappes phréatiques, on comprend que l’agriculture a une fragilité insoupçonnée.»

Le rôle des marchés financiers – où s’échangent des produits dérivés agricoles – est aussi crucial que difficile à influencer.

«L’agriculture est devenue une valeur spéculative, mais je ne sais pas si un jour on structurera cela, note M. Mongeau. Au Québec, on a fait le choix d’avoir l’assurance stabilisation des récoltes pour assurer un revenu à la ferme, mais ce système s’essouffle.»

«On n’a pas de baguette magique, convient M. St-Pierre. On veut réunir des gens. Pour régler le problème, il faut qu’on se parle davantage qu’on ne le fait dans différentes disciplines: agronomes, médecins, ingénieurs. Il faut briser les silos.»

Le nombre d’êtres humains sur Terre en 2050 (projection)

« 70%

C’est la quantité d’aliments qu’il faudra produire en plus pour les nourrir

9 MILLIONS

C’est le nombre de Québécois en 2050 (projection)

1/3

Parcelles des terres agricoles du Québec en friche aujourd’hui.

Sources: FAO, ISQ, Michel St-Pierre.

http://www.lapresse.ca

Hausse des océans La consommation d’eau humaine est aussi responsable


Nous serions peut-être responsable du moins une partie de l’augmentation du niveau de la mer. En tout cas qu’on le soit ou non, nous devons agir avec responsabilité sur notre consommation d’eau potable .. et surtout pendant la belle saison
Nuage

 

Hausse des océans

La consommation d’eau humaine est aussi responsable

 

Hausse des océans - La consommation d'eau humaine est aussi responsable

©Shutterstock

Agence France-Presse

PARIS – L’utilisation massive des ressources en eau de notre planète est paradoxalement responsable d’une grande partie de la hausse du niveau des océans constatée au cours des dernières décennies, estiment des climatologues dans une étude publiée dimanche.

Le niveau moyen des mers du globe a augmenté en moyenne de 1,8 millimètre par an sur la période allant de 1961 à 2003, selon les relevés effectués le long des côtes par les marégraphes.

Les scientifiques cherchent depuis longtemps à déterminer avec précision la part de cette hausse qui peut être imputée au réchauffement climatique. Dans son célèbre rapport de 2007, le Groupe d’experts sur l’évolution du climat (Giec) avait abouti à une hausse de 1,1 mm sur cette période, principalement sous l’effet de la «dilatation thermique des océans», l’eau chaude occupe un volume plus important que l’eau froide, et de la fonte des glaciers et des calottes polaires.

Il restait donc une hausse d’environ 0,7 mm par an à élucider, un mystère qui avait conduit de nombreux chercheurs à s’interroger sur la validité de leurs calculs.

Dans une étude publiée dans la revue britannique Nature Geoscience, une équipe dirigée par Yadu Pokhrei, de l’Université de Tokyo, estime que cette hausse inexpliquée est essentiellement liée à l’eau extraite des nappes phréatiques et des lacs pour les besoins de la consommation humaine.

Certes, l’extraction de cette eau se traduit d’abord par un très léger recul du niveau des océans. Mais qu’elle soit consommée ou qu’elle s’évapore, l’eau ainsi puisée (et généralement jamais remplacée) finit dans la majorité des cas par y aboutir, ont-ils calculé grâce à une modélisation informatique.

«Au total, l’utilisation irraisonnée de l’eau souterraine, sa captation dans des réservoirs artificiels, l’impact du changement climatique dans les réserves d’eau terrestres et les pertes en eau dans les bassins fermés (les lacs et mers intérieures, ndlr) ont contribué à une hausse du niveau de la mer de 0,77 mm par an en moyenne entre 1961 et 2003, soit environ 42% de la hausse observée», estime l’étude.

Dans son rapport de 2007, le Giec estimait que le niveau des océans augmenterait de 18 à 59 centimètres d’ici la fin du 21e siècle, mais cette estimation ne prend pas en compte l’impact potentiel de la fonte des glaces, qui pourrait menacer certaines villes côtières et deltas si la tendance actuelle du réchauffement se poursuit.

http://fr.canoe.ca