Des microparticules de plastique dans l’eau embouteillée


Le plastique est partout en différents formats. Quand ils sont en microparticule, il s’infiltre partout même dans l’eau embouteillée. Est-ce alarmant ? Il semble que même en petite quantité cela pourrait devenir une inquiétude
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Des microparticules de plastique dans l’eau embouteillée

 

Photo : iStock

Des tests menés sur 250 bouteilles de 11 marques provenant des cinq continents montrent la présence de microparticules de plastique dans l’eau embouteillée.

Des échantillons d’eau vendue sous l’appellation « pure » ont été testés par un laboratoire indépendant mandaté par l’organisation internationale de journalisme Orb Media.

Les contaminations, souvent invisibles à l’oeil nu, sont : du polypropylène (54 %), des fibres de nylon (16 %), du polystyrène (11 %) et du polytéréphtalate d’éthylène (10 %).

Des microplastiques vus sous la loupe d'un microscope.

Des microplastiques vus sous la loupe d’un microscope.  Photo : Joshua Kurek

Les chercheurs estiment que la majeure partie de ce plastique provient du contenant lui-même et de son capuchon. Le reste proviendrait de la source d’eau elle-même.

Les microparticules – voire nanoparticules – proviennent souvent de produits qui se sont désintégrés dans l’eau avec le temps.

« Ils sont tellement petits qu’on ne peut les voir qu’au microscope », explique la chimiste Sherri Mason, de l’Université d’État de New York à Fredonia.

La chimiste Sherri Mason de l’Université d’État de New York à Fredonia.

La chimiste Sherri Mason de l’Université d’État de New York à Fredonia.  Photo : Radio-Canada

On a trouvé du plastique dans tous les plans d’eau qu’on a étudiés, et même dans la glace de l’Arctique. C’est un produit extrêmement envahissant. La chimiste Sherri Mason

La chimiste et son équipe en ont donc trouvé dans l’eau douce, dans l’eau salée, dans l’eau du robinet, mais aussi dans l’eau embouteillée de grandes compagnies comme Evian, Aquafina, Dasani, Nestlé, achetée dans neuf pays différents.

Leur étude révèle que :

  • Pas moins de 93 % des bouteilles étaient contaminées par des microbilles de plastique;
  • Il y a en moyenne 315 microparticules par litre d’eau embouteillée;
  • Quelques-unes des bouteilles en contenaient même entre 5000 et 10 000.

Dans ces travaux, une microparticule était considérée comme telle lorsqu’elle mesurait de 0,1 à 5 micromètres.

Leur présence été confirmée à l’aide de microscopes infrarouges utilisés dans cette industrie.

Lorsqu’elles ont été contactées pour commenter ces résultats, deux grandes marques ont confirmé que leurs produits contenaient du microplastique, mais elles ont déclaré que l’étude d’Orb en surestimait considérablement la quantité.

Un danger pour les humains?

Ces résultats posent aussi la question de leur dangerosité pour la santé humaine.

Le plastique, c’est un contaminant dans l’environnement, il peut avoir des effets de, donc déranger le fonctionnement normal des hormones chez les animaux, y compris chez l’homme. Louise Hénault-Éthier, Fondation David Suzuki

Selon elle, le problème est bien réel, même s’il s’agit de microdoses de contaminants.

« Même une très petite quantité de plastique dans nos bouteilles d’eau, ça pourrait s’avérer être une inquiétude du point de vue toxicologique », poursuit-elle, particulièrement « si on prend en considération le cocktail de produits chimiques auquel on est exposé au quotidien ».

« Ce n’est pas une situation catastrophique, mais elle est préoccupante », explique Sherri Mason, qui estime que ces travaux devraient nous forcer à réévaluer notre utilisation des plastiques.

Le groupe Orb Media a fait parvenir les résultats de son enquête aux 11 compagnies testés. Il est possible de consulter leurs réponses et d’obtenir d’autres informations sur l’enquête à l’adresse OrbMedia.org.

Au Canada, on interdit maintenant la vente de produits de beauté qui contiennent des microbilles. Le gouvernement fédéral reconnaît aussi, depuis 2016, que les microbilles de plastique sont une substance toxique.

http://ici.radio-canada.ca/

Tatouage : des nanoparticules atteignent les ganglions lymphatiques


Généralement, quand une personne se fait tatouer chez un professionnel, c’est éviter les contaminations avec le matériels employés, que les aiguilles sont stérilisées. Sauf que personne s’informe des produits chimiques dans l’encre, et même s’il faut d’autres études pour voir ou peut aller la toxicité de ses encres dans la peau, à mon avis, on devrait y penser plusieurs fois avec de se faire tatouer
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Tatouage : des nanoparticules atteignent les ganglions lymphatiques

 

Depuis les 30 dernières années, le nombre de salons de tatouage a explosé dans les grandes villes canadiennes, dont Montréal. Photo : iStock

Certains produits qui composent l’encre des tatouages se déplacent à l’intérieur du corps sous forme de nanoparticules et atteignent même les ganglions lymphatiques, montre pour la première fois une étude allemande.

Un texte d’Alain Labelle


Ainsi, des impuretés toxiques et des pigments organiques et inorganiques présents dans l’encre voyagent dans le corps à la suite d’un tatouage.

Les auteurs de ces travaux, qui ont utilisé l’Installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF) pour en arriver à cette constatation, ont également réussi à caractériser des pigments ex vivo dans les tissus tatoués.

La composition chimique en question

Lorsqu’une personne décide de se faire tatouer, elle est particulièrement soucieuse des conditions d’hygiènes du salon de tatouage qu’elle choisit. Par exemple, elle porte une grande attention à la stérilisation des aiguilles utilisées.

Ces personnes ne s’intéressent pas à la composition chimique des couleurs, mais nos travaux montrent qu’elles devraient s’y intéresser. Hiram Castillo, ESRF

Selon les chercheurs, on sait peu de choses sur les impuretés potentielles retrouvées dans les mélanges de couleurs utilisés lors des tatouages.

La plupart des encres contiennent des pigments organiques, mais également des préservatifs et des contaminants comme du nickel, du chrome, du manganèse ou du cobalt.

Outre le noir de carbone, le deuxième ingrédient à être couramment utilisé dans les encres de tatouage est le dioxyde de titane (TiO2), un pigment blanc utilisé habituellement pour créer certaines nuances lorsqu’il est mélangé avec des colorants.

Un long processus de cicatrisation, une élévation de la peau et des démangeaisons sont souvent associés aux tatouages blancs et, par conséquent, à l’utilisation de TiO2.

Le TiO2 est également couramment utilisé dans les additifs alimentaires, les écrans solaires et les peintures.

Grâce au ESRF, les chercheurs ont réussi à obtenir une image très claire de l’emplacement du dioxyde de titane une fois qu’il est dans le tissu.

Jusqu’à aujourd’hui, les dangers qui résultent potentiellement des tatouages ont été étudiés par l’analyse chimique des encres et de leurs produits de dégradation in vitro.

De micro à nano

Les chercheurs savaient déjà que les pigments des tatouages voyageaient jusqu’aux ganglions lymphatiques, puisque ces derniers sont teintés des couleurs utilisées lors des tatouages.

Ce qu’ils apprennent avec ces travaux, c’est que les pigments s’y rendent sous forme nano, ce qui implique qu’ils peuvent ne pas présenter les mêmes comportements que les particules à l’échelle micro.

Et le problème, c’est que nous ne savons pas comment les nanoparticules réagissent. Bernhard Hesse, Institut fédéral allemand d’évaluation des risques

De plus, des mesures de fluorescence par rayons X ont permis aux chercheurs de localiser le dioxyde de titane à l’échelle micro et nano dans la peau et dans l’environnement lymphatique. Ils ont ainsi détecté une large gamme de particules allant jusqu’à plusieurs micromètres dans la peau humaine, mais seules des nanoparticules ont été transportées vers les ganglions lymphatiques.

Cette réalité peut conduire à l’élargissement chronique des ganglions lymphatiques et à une exposition permanente.

Les scientifiques ont également utilisé une technique particulière (spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier) pour évaluer les changements biomoléculaires dans les tissus à proximité des particules de tatouage.

Dans leur conclusion, ils constatent la migration et le dépôt à long terme d’éléments toxiques et de pigments de tatouage ainsi que des altérations de biomolécules qui peuvent parfois être liées à des problèmes cutanés.

La prochaine étape est d’étudier un plus large échantillon de personnes qui ont des réactions néfastes au tatouage afin de trouver un lien entre les propriétés chimiques et structurelles des pigments utilisés pour créer des tatouages.

Le détail de ces travaux est publié dans les Scientific Reports.

Le saviez-vous?

Au Québec, une enquête menée dans une école secondaire de l’Outaouais a montré que 8 % des élèves arboraient un tatouage permanent. (Centre d’expertise et de référence en santé publique)

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Des nanoparticules issues de la pollution retrouvées dans le cerveau


Les particules de magnétite qui proviennent de la pollution atmosphérique peuvent être reliées par des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, mais les chercheurs pensent qu’ils pourraient aussi être en cause pour des maladies dégénératives du cerveau
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Des nanoparticules issues de la pollution retrouvées dans le cerveau

 

Les particules retrouvées dans le cerveau ressemblent aux... (Photo FRED TANNEAU, archives AFP)

Les particules retrouvées dans le cerveau ressemblent aux nanosphères de magnétite que l’on trouve fréquemment dans les particules en suspension dans l’air en milieu urbain, et issues la combustion de carburant, avance l’équipe de recherche.

PHOTO FRED TANNEAU, ARCHIVES AFP

De minuscules particules de magnétite, probablement issues de la pollution atmosphérique, ont été retrouvées dans le cerveau, selon une nouvelle étude, qui estime que ces nanoparticules pourraient jouer un rôle dans le développement de maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer.

« Ces résultats suggèrent que les nanoparticules de magnétite présentes dans l’environnement peuvent pénétrer dans le cerveau humain, où elles peuvent représenter un risque pour la santé », affirment les auteurs de cette étude, publiée lundi dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Il est encore trop tôt pour établir un lien de cause à effet avec la maladie d’Alzheimer, ont toutefois averti des experts extérieurs à l’étude.

Du fait de leur taille, de l’ordre du milliardième de mètre, les nanoparticules peuvent franchir des barrières physiologiques et se retrouver dans les poumons ou le sang.

Selon l’équipe de chercheurs basés au Royaume-Uni, au Mexique et aux États-Unis, les nanoparticules respirées par le nez parviendraient également au coeur du cerveau, via le nerf olfactif.

Des particules de magnétite, un oxyde de fer fortement aimanté, peuvent se former naturellement dans le cerveau, rappelle l’étude.Mais les caractéristiques des particules observées dans le cortex frontal de 37 individus (forme sphérique, taille très petite de moins de 150 nanomètres, surface lisse) suggèrent qu’elles se sont formées à très haute température, et donc pas à l’intérieur du corps humain.

« Ces particules ressemblent aux nanosphères de magnétite que l’on trouve fréquemment dans les particules en suspension dans l’air en milieu urbain », et issues la combustion de carburant, avance l’équipe de recherche.

Or, la magnétite est impliquée dans l’apparition dans le cerveau de dérivés réactifs de l’oxygène, des substances chimiques à l’origine de réactions d’oxydation associées au développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer, affirme-t-elle.

« Des travaux précédents ont mis en évidence une corrélation entre la quantité de magnétite dans le cerveau et la fréquence de la maladie d’Alzheimer », ajoute l’étude, citant deux publications de 2003 et 2008.

« On n’en sait pas encore assez pour établir si cette source externe de magnétite issue de la pollution de l’air peut être un facteur de cette maladie », a toutefois tempéré Joanna Collingwood, de l’université de Warwick.

« Je ne pense pas que l’on puisse dire pour le moment si cela cause la maladie d’Alzheimer, mais c’est une source de préoccupation, car les particules de magnétite ont été reliées à d’autres problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires et pulmonaires », ajoute Peter Dobson, du King’s College de Londres, cité par le Science Media Centre.

http://www.lapresse.ca/

Vos crèmes solaires nuisent à la santé des poissons


On ne s’en sort pas, si on met de la crème solaire à la baignade à la plage, on nuit aux phytoplanctons qui nourrissent les poissons et sans crème solaire, c’est un risque de coup de soleil. En attendant que les crèmes solaires trouvent une solution, il faudrait trouver des compromis pour protéger la faune marine
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Vos crèmes solaires nuisent à la santé des poissons

 

Crédit : Caitlin tea price

La protection solaire que vous étalez sur votre peau n’y reste pas. Jusqu’à 6 000 t de crème partent chaque année dans les eaux côtières. C’est une mauvaise nouvelle pour les nageurs, qui ne sont plus protégés des UV, mais aussi pour les poissons, selon un rapport du Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol.

Quand les nanoparticules de dioxyde de titane, l’un des principaux ingrédients des écrans solaires, sont en contact avec l’eau et le soleil, elles produisent de l’eau oxygénée. C’est fatal au phytoplancton qui nourrit les poissons et, par conséquent, au reste de la chaîne alimentaire.

Les scientifiques n’encouragent pas les baigneurs à utiliser moins de crème solaire. La solution serait que les fabricants créent des substituts respectueux de l’environnement, avance Cinzia Corinaldesi, spécialiste en écologie marine. Depuis plus d’une décennie, les marques de cosmétiques sont à la recherche d’une nouvelle formule chimique qui ne serait pas nocive pour la faune aquatique.

Par Daniel Stone

http://www.nationalgeographic.fr/

La pollution serait particulièrement intense autour des feux rouges


Ce n’est pas surprenant, cependant 25 % d’exposition de la pollution due aux automobiles, au feu rouge, c’est quand même beaucoup pour le peu de temps (du moins généralement) que l’on reste devant un feu rouge. Pour les piétons, on suggère de ne pas utiliser ces intersections, ce qui est souvent impossible et voir même dangereux
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La pollution serait particulièrement intense autour des feux rouges

 

Gaz d'échappement

Photo :  iStockphoto

La prochaine fois que vous serez en voiture et que vous devrez vous immobiliser à un feu rouge, remontez les fenêtres, éteignez la ventilation et restez à une distance respectable du véhicule devant vous, conseillent des chercheurs britanniques qui ont mesuré des niveaux de pollution particulièrement élevés aux intersections gérées par des feux de circulation.

Les scientifiques de l’Université de Surrey ont déterminé que les arrêts aux intersections, qui ne représentaient que 2 % du trajet des automobilistes étudiés, contribuaient malgré tout à 25 % de leur exposition totale à des nanoparticules, qui augmentent les risques de maladies pulmonaires et cardiaques.

Les arrêts aux feux rouges et les accélérations au moment de repartir font en sorte que les concentrations de particules sont 29 fois plus élevées aux intersections que sur les routes où les voitures circulent librement, ajoutent les chercheurs.

L’auteur de l’étude, le Dr Prashant Kumar, a rappelé que la pollution atmosphérique fait depuis peu partie des 10 plus grandes menaces à la santé humaine.

L’Organisation mondiale de la santé associe la pollution atmosphérique à 7 millions de décès prématurés chaque année.

Les chercheurs conseillent aux piétons d’éviter ces intersections et demandent aux responsables de synchroniser les feux de circulation pour minimiser le temps d’immobilité des automobilistes.

http://ici.radio-canada.ca/

Des mouchards biologiques dans une bactérie de yaourt pour détecter le cancer du côlon


Faire des tests pour diagnostiquer des cancers, comme le cancer du côlon, coûte de l’argent et dans les pays plus pauvres, ce genre de tests n’est pas à la porter de tous. Alors le simple fait de manger du yaourt et uriner sur un papier comme les tests de grossesse serait beaucoup moins cher, et plus, accessible
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Des mouchards biologiques dans une bactérie de yaourt pour détecter le cancer du côlon

 

Special Yogurt Angle’s Smile/天使のほほえみ / garapa dish via Flickr CC License By

Une chercheuse du MIT, Sangeeta Bhatia, met en place un test de dépistage du cancer du côlon à l’aide d’un yaourt. Une méthode simple, peu onéreuse et moins inconfortable que la coloscopie, actuellement la seule manière de diagnostiquer ce cancer.

L’idée de la chercheuse, explique la MIT Technology Review, est d’introduire des molécules dans le corps via un yaourt, lesquelles interagiraient avec la tumeur pour créer des «mouchards biologiques» qui indiqueraient sa présence, une fois récupérés dans l’urine.

Sangeeta Bhatia a dans un premier temps développé des nanoparticules qui sont cassées en plusieurs parties par les tumeurs et repérées dans l’urine en laboratoire. Elle a ensuite trouvé un moyen de modifier un type de bactérie présente dans les yaourts pour délivrer ces particules dans le corps, et a depuis mis au point un simple test d’urine sur papier, comparable à un test de grossesse, pour lire les résultats.

«A vrai dire, précise le site Examiner, c’est exactement comme un test de grossesse, sauf que vous devez ingérer le yaourt avant d’uriner sur le bâtonnet».

La méthode s’est révélée efficace sur des souris atteintes de la maladie. L’approche novatrice, qui pourrait transformer la manière de diagnostiquer le cancer, serait en particulier adaptée aux pays pauvres dans la mesure où elle n’implique pas d’équipement particulier.

Seuls 40% des cancers du côlon sont diagnostiqués tôt selon la revue du MIT.

http://www.slate.fr

Le versant sombre des imprimantes 3D


    Comme toutes nouvelles technologies, ce n’est qu’avec l’usage qu’on peut s’apercevoir qu’il y a des lacunes et les imprimantes 3D qui ont révolutionné la façon de faire les choses, et ce dans tous les domaines, n’est donc pas sans défaut et qui à la longue pourrait nuire à la santé lors de la fabrication des objets
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    Le versant sombre des imprimantes 3D

    Une imprimante 3D MarketBot. | TedGlobal

    C’est connu. Toute technologie a son revers. Et l’une des dernières à la mode n’échappe pas à la règle. Il s’agit des imprimantes dites « 3D » qui permettent defabriquer des objets en trois dimensions par addition couche par couche de matière.

    D’abord réservées à l’industrie, ces machines commencent à être connues du grand public, soit par l’intermédiaire de sites Web qui fabriquent à la demande toutes sortes de produits (figurines, jouets, bijoux, pièces de rechange…), soit par les hackerspaces et « fablabs » (« laboratoires de fabrication »), des lieux de rencontre entre bricoleurs, inventeurs ou simples passionnés.

    Rien de bien méchant a priori, sauf qu’une équipe de l’Institut de technologie de l’Illinois à Chicago vient, pour la première fois, de mesurer les microscopiques poussières émises par ces machines dans les pièces où elles sont installées. Les imprimantes 3D utilisent en effet des thermoplastiques qui sont fondus, déposés couche par couche, puis resolidifiés ; un processus émetteur de minuscules particules dites « ultrafines ».

    Plus précisément, les chercheurs, comme ils l’exposent dans la revue Atmospheric Environment à paraître en novembre, ont mesuré des émissions de particules entre 11,5 et 115 nanomètres de dimension, à des débits entre 20 et 200 milliards par minute, selon le type de matériau utilisé. Cinq imprimantes, de marque tenue secrète pour ne pas « incriminer un fabricant en particulier », ont servi pendant deux heures et demie. Un détecteur de particules fines de l’entreprise américaine TSI a été utilisé dans le local abritant les imprimantes.

    « PARTICULES FINES »

    « Ces chiffres sont comparables à ceux d’activités banales comme la cuisson, la consumation de bougies, la consommation de cigarettes ou l’impression laser », résume Brent Stephens, le responsable de l’étude.

     « La taille et le nombre de particules ne font pas tout. La nature chimique est prédominante », ajoute le chercheur, qui cite néanmoins des risques recensés liés aux thermoplastiques, observés sur des rats ou des souris.

    « L’expérience est intéressante car, il y a quelques années, mesurer ces émissions dans des environnements professionnels était impossible. Les valeurs obtenues sont relativement élevées. Les particules fines peuvent se déposer dans les voies respiratoires et il convient d’être prudent », note Olivier Witschger, spécialiste de la métrologie des aérosols à l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS).

    C’est aussi la position du groupe américain qui écrit : « Ces résultats suggèrent la prudence lorsque ces technologies sont utilisées dans des environnements non ventilés ou non filtrés. »

    A l’appui de cette conclusion, Brent Stephens rappelle que, récemment, des études ont fait état de craintes sur les imprimantes à laser. Une équipe américaine de l’université de Massachusetts-Lowell a ainsi montré que certaines nanoparticules utilisées dans ces copieurs causent des inflammations (M. Khatri et al., Nanotoxicology, août).

    Les travaux à suivre ne manquent pas.

    « Au départ, c’est un de nos étudiants qui travaillait dans un magasin utilisant ces machines qui nous avait alertés à cause des odeurs qu’il sentait. Nous n’avons finalement pas étudié les gaz émis mais les particules », se souvient Brent Stephens.

    « On voudrait étudier maintenant les gaz émis. Et comparer nos résultats avec d’autres imprimantes 3D et d’autres matériaux. Nous cherchons aussi des partenaires en toxicologie pour tester les effets de ces particules. Et nous travaillons aussi à développer des systèmes de filtration à installer sur les machines », poursuit le chercheur. Le versant sombre des imprimantes 3D est donc aussi dans l’air du temps.

    David Larousserie

  • Journaliste au Monde

    http://www.lemonde.fr

Une vitre intelligente pour contrôler la lumière et la chaleur


C’est une technologie qui sera probablement l’avenir des fenêtres des bâtiments, automobiles et avion. Ces vitres  pourront aider mimiser l’impact de la chaleur et de l’utilisation des airs climatisé qui serait une très bonne chose.
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Une vitre intelligente pour contrôler la lumière et la chaleur

 

En mélangeant des nanoparticules à un verre spécial, des chercheurs ont... (Photo tirée de Wikipédia)

PHOTO TIRÉE DE WIKIPÉDIA

Agence France-Presse
PARIS

En mélangeant des nanoparticules à un verre spécial, des chercheurs ont fabriqué une vitre intelligente capable de bloquer la chaleur du soleil tout en laissant passer sa lumière, pour redevenir ensuite totalement transparente ou opaque à volonté.

De telles vitres électro-chimiques, à la couleur et/ou l’opacité variables, ont déjà été conçues. Mais ce prototype présenté mercredi dans la revue britannique Nature «est le premier à pouvoir filtrer différemment chaleur et lumière visible», insistent ses concepteurs.

Pour y parvenir, les chercheurs ont inséré dans un verre spécial – qui contient de l’oxyde de niobium – des cristaux nanométriques d’oxyde d’indium-étain (ITO), un alliage métallique qui a la propriété de rester transparent lorsqu’il est déposé en couches très minces. Il est par exemple utilisé par l’industrie dans les écrans plats ou tactiles.

Ils ont ensuite placé en sandwich avec une autre couche de verre au niobium un électrolyte, une substance conductrice d’électricité.

Lorsqu’aucun courant électrique ne la traverse, la vitre est semblable à n’importe quelle autre et laisse passer indistinctement lumière et chaleur (rayonnements de l’infrarouge proche).

Mais si on impulse un faible courant, seule la lumière traverse le dispositif, qui bloque la majorité de la chaleur. Et si le courant est plus fort (2,5 volts environ), la vitre devient totalement opaque.

Grâce aux propriétés de l’ITO à l’échelle nanométrique, les chercheurs ont obtenu un résultat inattendu, aux performances cinq fois supérieures à celles du seul verre au niobium, avec une «excellente stabilité» du matériau après usage répété, affirment-ils.

«La régulation de la lumière et du chauffage dans les bâtiments requiert d’importantes quantités d’énergie, et une part non négligeable de cette énergie pourrait être économisée avec des fenêtres plus intelligentes et efficaces», rappelle Delia Milliron, du Laboratoire national Lawrence Berkeley américain, qui a participé à l’étude.

«Notre matériau a été développé dans l’idée de servir pour les bâtiments, mais il pourrait aussi être utile dans les automobiles ou les avions», explique-t-elle à l’AFP.

Il reste toutefois beaucoup de travail pour rendre cette technologie viable à l’échelle industrielle, reconnaît la physicienne.

Pour être rentables, ces vitres intelligentes devront notamment permettre des économies d’énergie suffisantes pour compenser le coût élevé des matériaux utilisés, rares et chers.

http://www.lapresse.ca