L’homme de Florès n’était pas crétin : le dossier est clos


Petit cerveau ne veut pas dire être moins intelligent. Difficile de savoir quand même qui sont vraiment ces gens qui ont vécu, il y a des milliers d’années, mais avec certains indices, il est possible d’avoir une bonne idée
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L’homme de Florès n’était pas crétin : le dossier est clos

 

Reconstitution d'une femelle Homo floresiensisReconstitution d’une femelle Homo floresiensis Photo :  Musée d’Australie

Depuis la découverte du premier squelette en 2003, les anthropologues débattent sur les origines de l’Homo floresiensis.

Ces petits hommes qui vivaient sur l’île de Florès représentent-ils une espèce Homo distincte, peut-être une population d’Homo erectus présentant des traits de nanisme insulaire, ou étaient-ils des humains modernes dont la petite taille du cerveau serait de la microcéphalie?

Des scientifiques américains et allemands ont mené une analyse morphologique géométrique 3D de différents crânes du genre Homo, de certains appartenant à une forme pathologique de l’Homo sapiens, et d’un crâne d’Homo floresiensis (LB1).

Ce dernier appartient au premier spécimen mis au jour. C’est celui d’une femme de 30 ans datant de 18 000 ans. C’est le squelette le plus complet que l’on ait retrouvé dans la grotte de Liang Bua.

La conclusion des chercheurs : l’Homo floresiensis est bel et bien une espèce humaine distincte. Ce crâne n’appartient pas, selon eux, à un individu souffrant de microcéphalie, du syndrome de Laron ou de crétinisme congénital.

Leurs travaux montrent plus d’affinités entre LB1 et le cerveau d’un humain fossile qu’avec celui d’un humain moderne présentant une forme pathologique.

« Nos recherches fournissent les preuves les plus claires à ce jour qui lient le crâne de l’Homo floresiensis à une espèce humaine fossile éteinte et non à un humain moderne présentant une condition pathologique. »— Auteurs

Le détail de ces travaux est publié dans la revue PLoS ONE.

L’origine et l’anatomie de ces hommes surnommés « Hobbits », comme les personnages du roman Le Seigneur des anneaux de Tolkien, sont donc sujettes à de vives discussions. Dès 2007, la thèse selon laquelle la petite taille des squelettes était celle d’individus frappés de nanisme insulaire a commencé à se démarquer. Il restait à la confirmer et à l’expliquer.

Contexte
. Un premier squelette est mis au jour en septembre 2003. Ses découvreurs australiens l’ont étudié sur une période de trois mois avant d’en faire l’annonce.
. La découverte des hommes de Florès est rendue publique dans deux articles publiés en 2004 dans la revue Nature.
. Depuis, les anthropologues ne s’entendent pas sur sa place dans l’arbre de l’évolution. Certains affirmaient que ses caractères anatomiques le font descendre directement d’Homo habilis, alors que d’autres, d’Homo erectus. Si Homo habilis possédait un cerveau réduit, rien ne prouve à ce jour que ce primate africain n’ait jamais posé le pied en Asie.
. Une troisième hypothèse voulait que la microcéphalie de l’homme de Florès soit le résultat d’une maladie neurologique, le crétinisme, causée par une carence liée à un régime alimentaire trop pauvre en iode. Petit cerveau peut-être, mais pas crétins au point de ne pas savoir chasser, faire du feu ou utiliser des outils de pierre pour dépecer leurs proies, rétorquent les adversaires de cette théorie.

En janvier dernier, des chercheurs japonais affirmaient que l’homme de Florès était un pur produit de l’évolution localisée. Le Dr Yousuke Kaifu et ses collègues du musée national de la nature et de la science de Tokyo affirment qu’il serait un descendant perdu d’Homo erectus qui aurait progressivement rapetissé au fil des générations pour adapter ses besoins à des ressources peu abondantes.

Le cerveau d'un homme de Florès et celui d'un homme moderne.Le cerveau d’un homme de Florès et celui d’un homme moderne. Photo :  AFP

Le nanisme insulaire est d’ailleurs déjà bien connu chez les animaux, particulièrement dans cette région du globe. Grâce à des restes trouvés dans une caverne, les chercheurs savent que l’homme de Florès chassait et consommait des éléphants pygmées qui étaient certainement passés par le même phénomène d’évolution.

La taille réduite du cerveau des petits hommes serait donc uniquement liée à une adaptation acquise au fil des millénaires.

Le détail de ces travaux avait été publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B.

D’un cerveau à l’autre
Homme de Florès : 426 centimètres cubes
Homo erectus : 860 centimètres cubes
Homme moderne : 1300 centimètres cubes

http://www.radio-canada.ca

Le plus petit mammouth jamais identifié a vécu en Crète


Ce bébé mammouth a captivé autant les savants que les propane a la vue de ce corps qui aussi bien conserver .. D’ailleurs, il y avait eu un excellent reportage a la télévision lors des premiers examens de ce petit spécimen  Un pincement au coeur quand même que sa vie a été bien courte
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Le plus petit mammouth jamais identifié a vécu en Crète

 

AFP/Archives

Le plus petit mammouth jamais identifié vivait en Crète voici des centaines de milliers d’années et mesurait seulement 1,13 m au garrot, pour un poids d’environ 310 kg, indique une étude publiée mercredi.

« Si vous deviez le reconstituer, je vous dirais de le faire un peu comme un bébé éléphant, mais plus trapu, avec des membres plus épais, et à l’âge adulte il aurait des défenses recourbées », a expliqué à l’AFP Victoria Herridge, paléontologue au Muséum d’Histoire naturelle de Londres et auteur de l’étude.

« L’image la plus proche serait celle d’un bébé éléphant d’Asie, mais avec des défenses », résume-t-elle, jugeant que l’animal, disparu depuis longtemps, était « probablement assez mignon ».

Le « nanisme insulaire » est un phénomène bien connu des biologistes. Sans doute pour résister à la pression d’un environnement restreint, de ressources limitées et à une prédation accrue, les espèces de grands mammifères confinées sur des îles ont tendance au cours de leur évolution à développer une taille réduite. A l’inverse, les petits mammifères tendent à augmenter leur taille au fil du temps.

Des exemples d’éléphants préhistoriques (Paleoloxodon) nains sont ainsi bien connus sur des îles de Méditerranée, comme la Sicile ou Malte.

Un fossile trouvé en 1907 par des scientifiques britanniques dans le nord de la Crète avait lui aussi été longtemps attribué à la famille des éléphants.

Pour tenter de dissiper une polémique en cours sur la généalogie compliquée de ce pygmée crétois, Mme Herridge et ses collègues ont procédé à une comparaison anatomique de dents et d’ossements du mini-mastodonte avec ceux d’autres éléphants et mammouths nains déjà connus.

Selon eux, le spécimen crétois est bel et bien un mammouth, qui doit donc répondre au nom savant de Mammuthus creticus.

Sa taille réduite, 1,13 m au garrot, en font « le plus petit mammouth à avoir jamais évolué », assurent les chercheurs dans leur étude, publiée par la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

© 2012 AFP

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