L’Unicef soigne les enfants grâce à la musicothérapie


Des enfants qui ont besoin de soins, de sécurité, qui sont malades, venant de différent mieux et pris en charge par l’Unicef et ses partenaires opte pour la musicothérapie pour faire sortir les émotions, la nervosité, et tout ce qui est négatif pour apprendre a dialoguer avec ceux qui les aident
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L’Unicef soigne les enfants grâce à la musicothérapie

 

© ap.

Par Morgane Goffin

Dans les camps gérés par l’Unicef, les enfants sont nombreux à avoir besoin d’un accompagnement spécifique. Pris dans des conflits armés ou victimes d’ostracisme dû à une maladie encore incomprise, ils vivent des traumatismes qui nécessitent un soutien psycho social sur le long terme afin d’accéder à une certaine stabilité. Dans certains cas, les facilitateurs de l’Unicef utilisent l’art thérapie et la musicothérapie pour instaurer le dialogue et la confiance avec les enfants.

L’objectif de la musicothérapie est d’offrir un moyen thérapeutique alternatif aux patients pour prendre soin de leur santé mentale, physique mais également émotionnelle. Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre un instrument mais surtout de laisser exprimer, à travers lui, les émotions que l’on garde cachées au plus profond de soi.

Cette pratique de soin utilise la créativité et les émotions pour engager et faciliter la (re)connection avec soi et avec les autres. Elle permet, entre autres, d’accompagner les personnes souffrant de troubles psychosociaux, comme c’est le cas pour l’Unicef. Dans la liste non exhaustive de ses bienfaits, on retrouve: la réduction de l’anxiété, le soulagement de la douleur, une amélioration de la qualité du sommeil, une contribution au développement de l’enfant,… Les activités musicales sont organisées en lien étroit avec le vécu des patients et les problématiques à traiter.

En Jordanie, dans le camp d’Azraq qui accueille des réfugiés syriens, l’Unicef a créé Musiqati, une classe de musicothérapie pour les enfants. À travers la découverte d’instruments de musique, ils apprennent à exprimer leurs émotions et à communiquer en groupe au sein d’un espace où ils se sentent en sécurité.

Selon l’Unicef, les facilitateurs et les familles ont déjà noté « un changement positif dans le comportement des enfants et un bien-être émotionnel depuis le début du programme pilote, incluant une meilleure capacité de concentration, une plus grande confiance en soi et une plus grande responsabilité prise pour leurs actions à la maison et à l’école. »

En Thaïlande, l’un des partenaires de l’Unicef, l’ONG « Nous comprenons », travaille l’art thérapie avec des enfants atteint du VIH. En plus du soutien médical et psychologique, des cours d’art et de théâtre permettent notamment de soigner la dépression, la souffrance induite par le rejet, l’isolement ou la perte des parents. Si au départ du projet, les peintures des enfants étaient sombres et exprimaient une détresse profonde, elles sont devenues aujourd’hui bien plus lumineuses.

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Bloc opératoire: la musique adoucit les douleurs (et le smartphone aussi)


Que ce soit pour une chirurgie sous anesthésie générale, ou locale, que ce soit pour un examen très désagréable, il semble que la musique choisie par le patient serait un anti-douleurs, un anti-stress très appréciable
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Bloc opératoire: la musique adoucit les douleurs (et le smartphone aussi)

 

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Jeune patient indonésien transféré en salle d’opération (image d’illustration) | Military Sealift Command via Flickr CC License by

Jean-Yves Nau

Une vaste étude britannique apporte la preuve qu’un effet antalgique peut être obtenu lors des opérations chirurgicales autrement qu’avec les seuls médicaments.

Vous devez subir une intervention chirurgicale? Songez à préparer votre propre ambiance musicale! Pouvoir entendre de la musique avant, pendant ou après une intervention chirurgicale peut réduire considérablement la douleur et l’anxiété –et réduire le besoin de médicaments antalgiques. C’est la surprenante conclusion d’une vaste étude, la plus complète menée sur le sujet que vient de publier l’hebdomadaire anglais The Lancet.

Ce travail a été mené par un groupe de quatre chercheurs britanniques dirigés par le docteur Catherine Meads (Brunel University, Uxbridge). Ils se sont attachés à recenser tous les travaux les plus rigoureux déjà publiés sur ce thème puis à réaliser une méta-analyse des résultats obtenus. Question centrale: quel est l’impact de la musique par rapport aux soins standard ou aux autres interventions non médicamenteuses (comme les massages et les techniques de relaxation) sur la récupération post-opératoire chez les adultes ayant subi une intervention chirurgicale?

Vertus de l’écoute

L’affaire n’est pas nouvelle. On en retrouve une trace dès le milieu du XIXe siècle sous la signature de Florence Nightingale, infirmière britannique qui fut une pionnière des soins modernes (Notes on nursing: what it is, and what it is not, London: Harrison, 1859). Plusieurs expériences furent aussi menées durant les interventions au début du XXesiècle, soit bien avant la mise au point des techniques de l’anesthésie. Dans tous les cas il s’agit d’une utilisation différente de la musicothérapie.

L’analyse publiée dans The Lancet a, au total, porté sur les données provenant de soixante-treize essais randomisés (près de 7.000 personnes). Elle conclut que les patients opérés étaient significativement moins anxieux après avoir pu écouter de la musique. Ils ont également moins besoin de médicaments antalgiques que les patients comparables qui n’ont pas eu cette possibilité. Les vertus de l’écoute sont retrouvées quel que soit le moment de l’audition; elles semblent toutefois plus importantes lorsque l’audition se fait avant l’intervention plutôt que pendant ou après.

La possibilité de pouvoir écouter de la musique (technique gratuite sans effet secondaire) devrait être proposée à toutes celles et ceux qui doivent subir une intervention chirurgicale

Les effets enregistrés sont très légèrement supérieurs lorsque le patient peut choisir la musique qu’il sera amené à écouter. De manière particulièrement surprenante, les effets positifs sur la douleur dans la période post-opératoire sont enregistrés même lorsque l’audition est proposée sous anesthésie générale. Seul bémol: la musique ne permet pas de réduire la durée du séjour à l’hôpital.

Pour le docteur Catherine Meads, il ne fait plus de toute que la possibilité de pouvoir écouter de la musique (technique gratuite sans effet secondaire) devrait pouvoir être proposée à toutes celles et ceux qui doivent subir une intervention chirurgicale. Mieux: les patients devraient être autorisés à choisir le type de musique qu’ils aimeraient entendre afin de potentialiser au maximum les avantages de cette pratique.

Autre bémol, toutefois: des précautions doivent être prises afin que la musique n’interfère pas avec la communication de l’équipe médicale. C’est là une précaution d’autant plus importante qu’une étude qui vient d’être publiée dans le Journal of Advanced Nursing met en lumière les risques inhérents à la diffusion mal contrôlée de la musique en «bruit de fond» au sein des blocs opératoires. Les auteurs ont filmé vingt interventions pratiquées dans deux hôpitaux britanniques et montrent les perturbations qui peuvent exister dans les communications verbales ou non verbales des acteurs du bloc. La BBC précise que leRoyal College of Surgeons n’a eu connaissance d’aucun problème particulier au sein des blocs opératoires du National Health Service.

Se «divertir» pendant l’opération

L’apport musical n’est pas le seul. Pragmatiques, des chercheurs de l’Université de Surrey se sont intéressés au cas des personnes qui restent conscientes durant une intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie locale. Est-il possible de réduire leur anxiété? Oui, comme le montrent les résultats qu’ils ont publié dans l’European Journal of Pain.

Leur travail a été mené auprès de 398 personnes devant subir des interventions chirurgicales sur des varices (phlébectomies, ablation thermique). Ce sont là des interventions sans danger pratiquées sous anesthésie locale mais durant lesquelles les patients conscients et anxieux ressentent souvent diverses sensations désagréables. Dans cette étude, les participants avaient été répartis de manière aléatoire en cinq groupes. Les patients du premier groupe pouvaient «se divertir» pendant l’intervention en écoutant de la musique; ceux du deuxième pouvaient regarder un DVD; ceux du troisième conversaient avec un infirmier spécialisé, placé à côté de la tête du patient sans le toucher; dans le quatrième groupe, les patients pouvaient malaxer des balles «anti-stress». Dans le cinquième groupe, enfin, la procédure habituelle était suivie.

Les niveaux d’anxiété et de douleur ont été ensuite été évalués immédiatement après l’opération via un questionnaire. L’analyse montre que, par rapport à la procédure habituelle, les niveaux de réduction d’anxiété et de douleur ont été respectivement de 25% et 0% dans le groupe «DVD», de 30 et 16% dans le groupe «conversation avec l’infirmier», et de 18% et 22% dans le groupe «balles anti-stress». Quant à la musique, elle n’a eu d’effet ni sur l’anxiété, ni sur la douleur.

-30%

Le pourcentage de réduction de l’anxiété chez les patients conversant avec un infirmier pendant une opération sous anesthésie locale

Ainsi, avec des moyens simples et peu coûteux peut-on améliorer la situation des personnes devant subir des interventions sous anesthésie locale. Ces mêmes techniques pourraient être utilisées lors de certaines procédures diagnostiques invasives peu agréables, comme la coloscopie ou l’hystéroscopie.

Dans ce domaine, une autre étude mérite d’être rapportée, menée par des chercheurs des universités Cornell de New York et McGill de Montréal et dont les résultats ont été publiés dans la revue Pain Medicine . Ils se sont intéressés à l’usage que l’on pouvait faire du smartphone durant une intervention (envoyer des SMS ou user de l’écran à des fins ludiques). Ils ont constitué quatre groupes, à partir de quatre-vingt-dix-huit patients devant subir des interventions mineures sous anesthésie locale. Le premier groupe a reçu un téléphone portable standard; le second a joué à l’application Angry Birds sur smartphone; le troisième a utilisé un téléphone pour envoyer un texto à un proche; le dernier s’en est servi pour envoyer un texto à un étranger (un membre de l’équipe de recherche).

Les résultats montrent que les patients chez lesquels la procédure habituelle est mise en œuvre ont recours à plus d’analgésiques que ceux qui ont joué à Angry Birds ou qui ont adressé des textos à un ami ou à un étranger. C’est peut-être la première fois que l’on démontre avec autant de rigueur les effets antidouleur des smartphones.

http://www.slate.fr/

Plus on craint la douleur et plus on a mal


La douleur n’est pas inutile mais l’appréhender n’aide pas à diminuer son impact. Avoir des options pour relaxer soit pendant une douleur ou qu’on pense que cela fera mal pourrait en effet, nous aider à mieux l’affronter
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Plus on craint la douleur et plus on a mal

 

Young woman meditating on a wooden jetty

Photo Fotolia

MONTRÉAL Les émotions, le stress et les pensées négatives ont une influence significative sur notre perception de la douleur, selon un chercheur montréalais.

«On a plus mal quand on craint la douleur», a affirmé Pierre Rainville, professeur à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal, à la publication Forum.

Les techniques d’imagerie médicale appliquées au cerveau ont permis de confirmer le fait que la relaxation, l’hypnose et la musicothérapie peuvent diminuer l’intensité de la douleur.

«Il y a un fort potentiel d’autorégulation dans notre cerveau. Encore faut-il le maîtriser», a souligné Pierre Rainville qui a effectué de nombreuses recherches sur la douleur.

Ainsi, des recherches antérieures avaient déjà démontré que la méditation aide à apaiser la sensation de douleur.

«Les individus qui la pratiquent ressentent bel et bien les sensations douloureuses, mais ils abrègent le processus en s’empêchant d’interpréter ou d’étiqueter les différents stimulus comme douloureux», selon Pierre Rainville.

La douleur n’est pas inutile en soi, au contraire: il s’agit d’une information pertinente qui permet d’assurer notre sécurité et de prévenir les blessures.

http://www.journaldequebec.com