Je quitte la place


Comment de fois que nous retrouver dans un environnement ou nous étions mal a notre place, des rumeurs, des cancans, des blessures nous ont noyés dans notre amertume … Doit-on riposté ? Partir ? En tout cas, la plupart du temps … le silence a ces commérages est sans doute quelque fois la meilleur option
Nuage

 

Je quitte la place

 

 

Je quitte la place
Avant qu’on m’efface
Car devant la glace
Voilà la menace

J’entends les murmures
Sous fausses parures
Puis gît la blessure
Guise de signature

Cette différence
Devient ma nuance
De mes doléances
A perdre confiance

On a volé ma clé
A mon cœur criblé
D’épines perlées
De lames effilées

Je quitte la place
Avant qu’on m’efface
Car devant la glace
Voilà la menace

Des regards moqueurs
Comme des traqueurs
Finassent mon cœur
Me donnant rancœur

Je cherche toujours
Même sans secours
Loin de vos discours
Ma vie, mon parcours

Je quitte la place
Sans laisser de trace
Suffit la menace !
L’espoir se replace

Rachel Hubert (Nuage)
19 Février 2005

Raconte-moi ton histoire


La meilleur écoute que l’on peut donner a une personne c’est d’abord se taire, et écouter .. sans cela il est impossible de saisir les maux de l’autre
Nuage

 

Raconte-moi ton histoire

 

 

 

Ferme les fenêtres
Ferme les rideaux
Lâche tous tes maux
Du fond de ton être
 
Raconte-moi ton histoire
Celle que tu vis maintenant
Tous tes moments gênants
De tes espaces noires

Parle-moi surtout de toi
Qu’est-ce qui te fais du mal
Ce qui te rends glacial
Raconte-moi n’importe quoi

Si tu veux pleurer
Si tu veux bien rire
Va à ton délire
Et viens respirer

Joue moi ton air de musique
Pince encore sur les cordes
Ainsi que ton cœur concorde
Sur tes désirs poétiques

Murmure-moi ta chanson
Peut importe si tu fausses
Et les mots que tu endosses
Laisse aller tes grands frissons

Même si tu tombes
Ne perds pas espoir
Tu verras ce soir
Nul temps pour la tombe

Danse encore avec moi
Pour bousculer ton destin
Et effacer ton chagrin
Enfin retrouver ta foi

Ouvre les rideaux
Ouvre les fenêtres
Du fond de ton être
Lâche tous tes maux

Rachel Hubert (Nuage)
21 Avril 2004

Des mots


Que l’on dit, que l’on écrit ces mots qui sortent de nos pensées ont une répercussion .. certains positifs d’autres non .. ce sont ces mots qu’il faut souvent se taire,  ces mots qui ne sont pas nécessaire
Nuage

 

Des mots

 

Des mots pour aimer
Des mots pour prier
Des mots pour chanter
Des mots pour murmurer
Des mots qu’ils faut taire

Nation envoûtée par les mots
Pour multiplier des déluges 
De vagues paroles à plein flots
Avec espoir de trouvé refuge

Ces mots qui jurent par nos racines
Dévoilent après temps bien des peines
Une amertume qui chagrine
S’ancre au coeur, un peu plus de haine

Des mots prétendus venu du ciel
D’une étoile sillonnant la voûte
Donne des calculs superficiels
Amène une vie que l’ont redoute

Des mots sur les gens, qui font l’histoire
Oeuvres qui nourrissent les cultures
De beaux discours de leur répertoire
Cachent mensonges sous leur armure

Des mots édités les pages
Dans les revues et les journaux
Un sentiment qui devient rage
Et enlaidi ce qui est beau

Des mots en vers pour les chansons
Clamant amour et liberté
Semble naître que des frissons
Tout n’est que fausse vérité

Des mots pour la télévision
Enrichi par des images
Trop de bruit pour cette fiction
Qui n’est que du verbiage

Des mots,des mots, une pollution
Comme la couche d’ozone
Que de lois pour la solution
Sans pitié, ni aucune aumône

Des mots qui menace, qui enflamme
Esclavage à la tyrannie
Une atteinte profonde à l’âme
Provoque une longue agonie

Le premier devoir est d’agir
Dans cet univers où tout bouge
Sommes-nous inapte à réagir
Devant ce fleuve de sang rouge
   
Alors, il ne reste que des mots
Des mots pour  pleurer
Des mots pour  mentir 
Des mots pour haïr
Des mots pour crier
Des mots pour la guerre 
Des mots qu’ils faut taire

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
9 Mars 2004

Non à l’ironie


Nous voulions soulignez ici ceux qui cherchent l’âme soeur mais ne trouve pas, malgré les premiers pas, malgré un air de promesse rien n’aboutit, nous voulions aussi souligner l’amitié, certains sont sincères d’autres pas .. alors fermons la porte aux éphémères a ceux qui jugent pour tout et pour rien et ouvrons la porte aux gens qui sont meilleurs
Nuage

 

Non à l’ironie

 

 

 

J’ai rêvé au grand amour
Mais jamais, il n’est venu
Me rencontré au carrefour
Parmi tous ces inconnus

J’ai osé le provoquer
Malgré les mauvais regards
De moi, on s’est bien moqué
Ils m’ont donné le cafard

J’ai erré de cœur en cœur
Solitude en solitude
Trouvé l’amitié en chœur
Dès lors avec certitude
J’ai pu trouvé des âmes sœurs
Échangé en toute quiétude

Puis le vent soudain se lève
Transportant les murmures
Des cachoteries se soulèvent
Des fausses rumeurs d’imposture

Moi qui ne veux pas blesser
Moi qui cherche la bonne entente
Moi qui ne veut offensé
Moi qui veut que la détente

Vous jugez par ignorance
Comme des ânes très entêtés
A semer votre médisance
Cueillir l’animosité

Pourquoi ne voir que le mal ?
Quand je veux seulement le bien
Oui, pourquoi me faire si mal ?
Quand doit dominer le bien

Vous fouillez dans mes abîmes
Disloquer les lettres des vers
Éplucher les synonymes
Narrer l’histoire à l’envers
Pour récolter tout votre dîme
De votre verbiage pervers

Par une haine ou jalousie 
Vous tombez dans les méandres
De ragots de fantaisies
N’est à mon cœur que des cendres
De votre baratin roussi

J’aimerais tant déchiffrer
Quand je vois mes nerfs se tordre 
Devant le mépris filtrer
De vos regards en désordre

Pourtant, vous cherchez la joie
Chez moi, vous la refusez
Pour conquérir votre voie
D’un simple coup d’oeil vous rusez

Je dois fermer ma fenêtre
Conserver ma poésie
Vivre seulement pour le bien-être
Loin de toute hypocrisie
Partageant avec des êtres
Dans mon ciel que j’ai choisi

Tous ceux qui veulent bien me suivre
Mes bras ouverts sans limites
Les autres mon cœur n’est que givre
De leurs pensées qui s’effritent
La belle parole, j’en suis ivre
Frère et soeur, je vous invite

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
25 Janvier 2004

Écoute la terre


Je ne sais pas si vous en souvenez mais en 2003 ce fut la guerre en Irak lancé par Bush. Voyant les nouvelles, les bêtises humaines, les erreurs des soi-disant alliés et toutes ces innocentes victimes …
Nuage

 

Écoute la terre

 

Écoute la terre, d’où sort les murmures
De poètes déchus, fréquentant les nuits
Dépeindre sous leurs pierres, de leurs tombes impures
Quelques vies fichues, d’un destin enfuient
Les proses de l’histoire, inscrite à jamais
De soupirs confiés, à l’oreille distraite
D’amour illusoire, d’un semblant de paix
De rêves mystifiés, mit à la retraite

Écoute la terre qui quelquefois tremble
Engouffre dans les abîmes, les peuples insoumis
Victoire de cette guerre, d’où la vie s’affole
Voulant taire les crimes de l’homme ennemi
Entasse ses ossements, réduit en poussière
Mais l’âme en sursis, attend le procès
De son châtiment, dans le cimetière
Sans le paradis, viens les pires regrets

Écoute la terre, d’où coulent les ruisseaux
Le murmure du vent, le bruissement des feuilles
Au calme du désert, au chant des oiseaux
Du son sanglotant, d’un nuage en deuil
Tous les secrets que dévoile ce monde
Unissant ses forces à cette création
Oubli le rejet, de cette fausse Joconde
Ce n’est que l’écorce, d’une simple illusion

Rachel Hubert (Nuage)
23 juin 2003

Causeries des feuilles


Je me suis amusé a faire ce poème,  peut-être sous un style qui ressemble, je pense a une fable … si morale existe, c’est peut-être de faire attention aux divulgations des secrets car qui sait qui peut écouter a travers les branches
Nuage

Causeries des feuilles

Le souffle de l’air s’est levé sollicitant la compagnie sur terre
Parcourant les lieux, convoite les feuilles pour quêter une tanière
Invitant la coiffure des arbres à un rythme plus ou moins endiablé
Partageant une forme de musique que seul les coeurs conquis savent écouter

Cette chevelure flottante chuchote au gré des vents
Divulguant certains secrets, certaines indiscrétions,  inédits aux passants
Des frissons de sensibilité, se propage à travers la brise sous forme de caresse
Transporter de branches en branches, d’arbres en arbres offrant ivresse

Certains moments, elles jacassent, piaillent, murmurent pour un rire ou un pleur
Elles frémissent, valsent, tremblent ou bien s’affolent pour un délice ou un malheur
Leur danse enivrante ou tourmentée énonce tantôt l’allégresse, tantôt la  nostalgie
Ressentant même les multiples passages du temps que réserve la vie
   
Par ce chant, ce rythme, les oiseaux attiré viennent nicher à travers les rameaux
Détectant refuge, loin des regards indiscrets pour imiter, à leur façon, les tourtereaux
Par cette même mélodie, l’âme solitaire se délecte à son tour de cet ensorcèlement
Trouvant un certain calme et un appel intérieur à cet état d’envoûtement

La nuit venue, le vent quitte ces dames épuisées par tant de causeries
S’immobilisant  pour un bref instant, sous les étoiles qui les guides vers la rêverie
Le silence est presque total, chacune se cramponne l’une a l’autre en guise d’amitié
Pendant que les troncs des arbres leur racontent toutes les histoires des contes de fée

Sous cette même tranquillité, des vagabonds viennent trouver une cachette
Pour assouvir des désirs interdits de deux corps remplis d’aventures et d’amourettes
Les seuls témoins, seront les feuilles qui supportent parfois, certains secrets sous silence
A moins, que le vent revienne dérober les soupirs et les dispersés en guise de semence

Rachel Hubert (Nuage)
11 Juin 2002

Le chant des rivières


Bientôt nous pourront entendre nos rivières chanter, a leur facon, a leur rythme,  certaines seront calme, d’autres houleuse, ou encore feront leur voix en cascades … un beau concert en perspective
Nuage

Le chant des rivières

« La mer a partout la même voix grondeuse, grave, solennelle. Nos rivières chantent, murmurent, babillent, et elles ont toutes un accent différent.  »

Alexandre Pothey