300.000 litres d’eau par jour de construction du mur de Trump


Pour le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique Donald Trump à contourné pas moins de 28 lois fédérales. Il peut donc en toute quiétude prendre l’eau douce souterraine sans se soucier des espèces en voie de disparition, des terres sacrées des Amérindiens et de l’environnement en général Tout cela pour ce foutu mur
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300.000 litres d’eau par jour de construction du mur de Trump


La barrière doit s'étendre sur près de 160 kilomètres en Arizona. | Herika Martinez / AFP

La barrière doit s’étendre sur près de 160 kilomètres en Arizona. | Herika Martinez / AFP

Repéré par Robin Tutenges

Repéré sur The Guardian

Le gouvernement contourne des lois environnementales afin d’édifier le mur en drainant les eaux souterraines de l’Arizona, aux dépens de plusieurs espèces.

En Arizona, le grand mur à la frontière du Mexique désiré par le président Trump pourrait supplanter la crise migratoire par une crise environnementale. Sa construction requiert des quantités pharaoniques d’eau, près de 300.000 litres par jour selon un entrepreneur chargé du projet, alors même que les réserves aquatiques de la région sont épuisées, malmenées par une sécheresse prolongée, des températures record et des cultures intensives.

Haute de 9 mètres, la barrière doit s’étendre sur plus de 100 kilomètres en Arizona, dont 30 kilomètres à la lisière du San Bernardino National Wildlife Refuge. Cette réserve est l’une des rares dans la région aride, et l’on y trouve des sources aquatiques où vivent des espèces en voie de disparition. Mais le mur, qui a commencé à être érigé à proximité en octobre, draine toute l’eau douce disponible aux alentours.

Au minimum huit espèces en voie de disparition sont menacées par cette ponction d’eau, dont quatre types de poissons endémiques. Le Yaqui Topminnow, le Chevaine, le Shiner et surtout le poisson Rio Yaqui, dont cette réserve est le seul habitat aux États-Unis, risquent de disparaître.

L’appauvrissement en eau menace également les grenouilles léopards Chiricahuas, la plante semi-aquatique Huachuca Water Umbel, la couleuvre rayée mexicaine ainsi que le faucon Aplomado.

À proximité de la réserve, l’eau d’un puits a déjà été exploitée pour fabriquer du béton et contrôler la quantité de poussière. Près de 230 millions de litres d’eau seront nécessaires pour construire le mur sur la seule partie de prévue en Arizona selon Gary Nabhan, ethnobiologiste et chercheur à l’Université de l’Arizona.

«C’est le genre de mur –pieds de béton, d’une hauteur absurde, avec un éclairage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7– que Trump a choisi de construire qui causera le plus de perturbations pour les humains, mais aussi pour la faune et la végétation», ajoute Gary Nabhan.

Vingt-huit lois suspendues

Le 9 octobre 2018, l’administration Trump a annoncé qu’elle renoncerait à vingt-huit lois fédérales exigeant une protection et une surveillance des espèces menacées, des terres et des droits des Amérindien·nes afin d’accélérer la construction. En Arizona, treize lois d’État ont été suspendues en plus des lois fédérales.

Parmi elles, on retrouve le National Environnemental Policy Act, qui impose une longue analyse scientifique préalable des projets et induit souvent des coûts supplémentaires avant qu’ils ne soient approuvés. Sans ces lois, l’édification du mur peut aller de l’avant, sans se soucier des contraintes environnementales qu’elle pourrait rencontrer sur son chemin.

«Grâce à ces dérogations environnementales et à des fonds volés, déclare Raúl Grijalva, membre du Congrès de l’Arizona, il [Trump] construit un mur qui épuisera de précieuses ressources en eau, profanera des sites sacrés et détruira les trésors environnementaux des régions frontalières.»

http://www.slate.fr/

D’un « appel parfait » à « je suis l’Élu », l’année Trump en 25 citations




D’un « appel parfait » à « je suis l’Élu », l’année Trump en 25 citations

Le président Trump lève la main

Les propos tenus par le président Trump cette année ont soulevé la controverse à plus d’une reprise.

PHOTO : GETTY IMAGES / DREW ANGERER

Al-Baghdadi « mort comme un chien », le président turc exhorté à ne pas faire « l’idiot », Greta et son « problème de gestion de la colère » : le président américain a plus d’une fois marqué l’année avec des déclarations controversées qui tranchent souvent avec le style et le vocabulaire de ses prédécesseurs.

Sophie-Hélène Lebeuf

Notre résumé n’a pas la prétention d’être exhaustif, car le président qui tweete plus vite que son ombre n’a pas le clavier sans sa poche. Tour d’horizon des citations qui ont retenu notre attention en 2019.

Pas d’entente avec Kim Jong-un à Hanoï

28 février – Après leur tête-à-tête historique de l’an dernier, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, réunis au Vietnam, mettent abruptement un terme à leur deuxième rencontre sans avoir pu s’entendre sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Le président américain attribue l’échec du sommet aux exigences nord-coréennes sur la levée des sanctions.

C’est tout un gars et tout un personnage, et je pense que notre relation est très forte. […] [Mais] parfois, il faut partir. Donald Trump

Dangereuses éoliennes

2 avril – S’adressant à des républicains, le président Trump critique les éoliennes, qui font chuter le prix des maisons et qui ont selon lui des répercussions sur la santé.

Et ils disent que le bruit cause le cancer. Donald Trump

Enquête Mueller : fin de la partie

18 avril – Fruit de deux ans d’enquête, le rapport du procureur spécial Robert Mueller démontre sans équivoque l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine de 2016. Les indices sont toutefois insuffisants pour conclure à une coordination entre la campagne Trump et Moscou. Par ailleurs, le procureur spécial n’exclut pas le fait que le président américain ait entravé la justice pendant l’enquête.

Sur Twitter, le président républicain se réjouit d’une exonération totale.

Pas de collusion, pas d’obstruction. Donald Trump

Quand Trump blague avec Poutine sur l’ingérence de Moscou

28 juin – Avant sa rencontre à huis clos avec son homologue russe, en marge du Sommet du G20 à Osaka, au Japon, Donald Trump se fait demander par une journaliste s’il lui demandera de ne pas s’ingérer dans l’élection américaine de 2020. Évidemment que je vais le faire, répond-il en échangeant un sourire avec son vis-à-vis.

Ne vous mêlez pas de l’élection. Donald Trump, s’adressant à Vladimir Poutine

Trump invite des élues démocrates à retourner dans leur pays

14 juillet – Sur Twitter, Donald Trump reproche à quatre jeunes démocrates progressistesoriginaires de pays dont les gouvernements sont une catastrophe complète et totale de dire au peuple des États-Unis, la plus grande et la plus puissante nation de la terre, comment notre gouvernement doit être dirigé. En fait, une seule des quatre femmes est née à l’étranger.

Pourquoi ne retournent-elles pas dans les endroits infestés par la criminalité et complètement dévastés d’où elles viennent pour les réparer [?] Donald Trump

Une faveur demandée

25 juillet – Au cours d’un entretien téléphonique dont l’existence ne sera révélée qu’en septembre dans la foulée de la plainte d’un lanceur d’alerte, le président Trump demande à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de déclencher deux enquêtes.

Une première porterait sur une théorie du complot – mise de l’avant par Moscou – selon laquelle c’est l’Ukraine et non la Russie qui a piraté les serveurs du Parti démocrate pendant la présidentielle américaine de 2016.

J’aimerais, par contre, que vous nous fassiez une faveur, parce que notre pays a traversé beaucoup de choses, et l’Ukraine en sait beaucoup à ce sujet. […] Le serveur, ils disent que l’Ukraine l’a en sa possession. Donald Trump

La deuxième ciblerait son adversaire potentiel lors de la présidentielle de 2020, l’ex-vice-président démocrate Joe Biden, et son fils Hunter qui a siégé au conseil d’administration d’une société gazière ukrainienne, dont le propriétaire a un temps fait l’objet d’une enquête.

On parle beaucoup du fils de Biden, du fait que [Joe] Biden a arrêté les poursuites, et beaucoup de gens veulent savoir de quoi il en retourne. Alors, si vous pouvez faire quelque chose avec le procureur général [des États-Unis, William Barr], ce serait génial. Donald Trump

Un district infesté de rats

27 juillet – Dans une salve sur Twitter, Donald Trump accuse le démocrate Elijah Cummings, un représentant afro-américain du Maryland, d’avoir brutalement critiqué la police frontalière en raison des conditions de détention des mineurs à la frontière sud, quand, en fait, son district de Baltimore est BIEN PIRE et plus dangereux.

Aucun être humain ne voudrait y vivre. […] Le district de Cumming [sic] est un bazar dégoûtant, infesté de rats et d’autres rongeurs. S’il passait plus de temps à Baltimore, il pourrait peut-être aider à nettoyer cet endroit sale et très dangereux. Donald Trump

Le Groenland n’est pas à vendre

20 août – Le président Trump n’apprécie pas que la première ministre danoise, Mette Frederiksen, ait balayé du revers de la main l’idée selon elle absurde que les États-Unis achètent le Groenland, territoire autonome du Danemark.

Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables, mais à la lumière des commentaires de la première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n’aurait aucun intérêt à discuter de l’achat du Groenland, je vais reporter notre réunion qui était prévue dans deux semaines à un autre moment… Donald Trump

L’Élu pour mener la guerre commerciale avec la Chine

21 août – Donald Trump, qui mène depuis 2018 une guerre commerciale contre la Chine à coups de tarifs douaniers et de menaces, conspue ses prédécesseurs qui, dit-il, ont fermé les yeux sur les pratiques commerciales déloyales de Pékin. Puis, celui que plusieurs évangélistes considèrent comme l’élu de Dieu, ajoute en regardant vers le ciel :

Cette guerre commerciale aurait dû avoir lieu il y a longtemps. Quelqu’un devait la faire. Je suis l’Élu. Donald Trump

Dure saison des ouragans pour l’Alabama, ou le Sharpiegate

1er septembre – Sur Twitter, Donald Trump met en garde les citoyens de cinq États, dont l’Alabama, contre l’ouragan Dorian.

En plus de la Floride, la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, la Georgie et l’Alabama seront très probablement touchés (beaucoup) plus durement que prévu. Ça s’annonce pour être l’un des plus gros ouragans jamais enregistrés. Déjà de catégorie 5. SOYEZ PRUDENTS! QUE DIEU BÉNISSE TOUT LE MONDE! Donald Trump

Dans les minutes qui suivent, le bureau local du service météorologique gouvernemental corrige le tir : l’Alabama ne subira aucun impact de l’ouragan.

Donald Trump s’obstine pendant des jours, exhibant même une carte du Centre national des ouragans (NHC) qui montre la trajectoire initialement prévue de Dorian : un trait remontant jusqu’en Alabama y a clairement été ajouté au feutre noir.

Donald Trump dans le bureau ovale présente une carte.

Le président américain Donald Trump a présenté une carte visiblement modifiée indiquant qu’une partie de l’Alabama se trouvait sur la trajectoire de l’ouragan Dorian.

PHOTO : REUTERS / JONATHAN ERNST

L’appel parfait avec le président ukrainien

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le président américain, Donald Trump, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Peu après la publication de la reconstitution de leur appel téléphonique, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés pour la première fois en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

PHOTO : REUTERS / JONATHAN ERNST

Septembre – Les fuites entourant la plainte d’un lanceur d’alerte au sujet d’un appel entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le 25 juillet, poussent les démocrates à lancer une enquête en destitution contre le président Trump le 24 septembre.

Depuis lors, le président Trump tire tous azimuts. Il dénonce une nouvelle chasse aux sorcières, la plainte vicieuse du lanceur d’alerte, les démocrates qui ne foutent rien et les médias corrompus, et ordonne à répétition : Lisez la transcription! S’il ne faut retenir qu’une phrase, répétée comme un mantra, c’est cependant celle-ci :

C’était un appel parfait. Donald Trump, le 22 septembre (et plusieurs fois par la suite)

La belle époque où on disposait autrement des espions

26 septembre – Dans un enregistrement capté en marge d’une réunion de l’ONU et obtenu par des médias américains, on entend le président dire à des membres de la diplomatie américaine qu’il veut connaître la source du lanceur d’alerte, comparant celui qui lui a fourni l’information à un espion.

Vous savez ce qu’on faisait autrefois quand on était intelligent? Hein? Les espions et la trahison, on avait l’habitude de gérer ça un peu différemment de maintenant. Donald Trump

Traiter avec la Turquie en faisant preuve d’une sagesse inégalée

7 octobre – Plusieurs alliés républicains du président le pressent de revenir sur sa décision impromptue de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie le long des zones frontalières avec la Turquie.

Le retrait américain ouvre la voie à une offensive de la Turquie pour chasser les forces kurdes syriennes qui ont combattu le groupe armé État islamique (EI) aux côtés des Américains. Sur Twitter, le président Trump met en garde Ankara.

Comme je l’ai déjà dit avec force […] si la Turquie fait quelque chose que, dans ma grande et inégalée sagesse, je considère comme hors limites, je détruirai et anéantirai l’économie de la Turquie (je l’ai déjà fait!). Donald Trump

Les Kurdes, ces alliés égocentriques

9 octobreLe président répond aussi à ceux qui l’accusent d’avoir trahi ses alliés kurdes, qui combattent l’EI sur le terrain au péril de leur vie.

Les Kurdes se battent pour leur terre. […] Ils ne nous ont pas aidés pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ne nous ont pas aidés avec la Normandie, par exemple. Donald Trump

La lettre très puissante à Erdogan

16 octobreAssurant ne pas avoir donné le feu vert à l’offensive turque dans le nord de la Syrie, le président Trump rend publique une lettre très puissante, datée du 9 octobre, adressée à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

L’histoire […] se souviendra de vous comme du diable si de bonnes choses ne se produisent pas, écrit-il.

Ne jouez pas au dur. Ne faites pas l’idiot. Je vous appellerai plus tard. Donald Trump

Trump attaque les anti-Trump

23 octobre – En pleine enquête sur sa destitution, Donald Trump se tourne vers Twitter pour décrier dans les termes les plus durs la poignée de républicains qui osent soulever des doutes sur sa conduite envers l’Ukraine.

Les républicains anti-Trump, bien qu’ils soient sous respirateur artificiel et peu nombreux, sont à certains égards pires et plus dangereux pour notre pays que les démocrates qui ne foutent rien. Méfiez-vous d’eux, ce sont des ordures! Donald Trump

Le mur, toujours prioritaire, même très loin de la frontière

23 octobre – Le président évoque la promesse phare de sa campagne de 2016 : la construction d’un mur à la frontière sud du pays.

Nous construisons un mur au Colorado. Nous construisons un beau mur. Un gros mur vraiment efficace, au-dessus duquel vous ne pouvez pas passer, sous lequel vous ne pouvez pas passer. Donald Trump

Le hic, c’est que le Colorado ne partage pas de frontière avec le Mexique. Clin d’œil à la carte de l’ouragan Dorian, un sénateur démocrate corrige la chose sur Twitter… d’un coup de Sharpie.

Al-Baghdadi, mort comme un chien

27 octobreL’allocution à la Maison-Blanche se veut solennelle, mais Donald Trump ne fait pas dans la dentelle pour annoncer la mort du chef du groupe armé État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, un homme malade et dépravé.

Il est mort après avoir fui dans un tunnel qui se terminait en impasse, en gémissant, en pleurant et en criant. […] Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche. Donald Trump

Sauveteur de Hong Kong

22 novembre – Resté discret sur les manifestations prodémocratie qui secouent depuis six mois le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, le président explique sur Fox News que les États-Unis sont tout de même en pleines négociations pour conclure le plus important accord commercial de l’histoire avec Pékin.

Nous devons être solidaires de Hong Kong, mais je suis aussi solidaire du président [chinois] Xi, un ami et un gars incroyable, dit-il. Sans les négociations avec les États-Unis, la Chine aurait réprimé les manifestations en faisant des milliers de morts.

Sans moi, Hong Kong aurait été anéanti en 14 minutes. Donald Trump

Passe d’armes franco-américaine au sommet de l’OTAN

3 décembre – Au sommet de l’OTAN, à Londres, les tensions entre le président Trump et son homologue français, Emmanuel Macron, sur de nombreux sujets sont apparentes au cours d’une longue conférence de presse conjointe. Donald Trump se montre notamment insatisfait d’une réponse du président français sur le rapatriement de combattants de l’EI.

Voilà pourquoi il est un grand politicien, parce que c’est l’une des meilleures non-réponses que j’aie jamais entendues. Donald Trump

Trudeau, un hypocrite (sympathique)

4 décembreUne vidéo de CBC, captée le 3 décembre en marge du sommet de l’OTAN, à l’insu des protagonistes, montre des dirigeants, dont le premier ministre Justin Trudeau, qui semblent se moquer de Donald Trump. On pouvait voir les mâchoires de son équipe décrocher, lance le premier ministre canadien, évoquant vraisemblablement la conférence de presse de la veille entre le président américain et son homologue français.

Le lendemain, le président Trump réplique.

C’est un visage à deux face. [Pause] Mais, honnêtement, Trudeau est un bon gars. Donald Trump

Un avion à remonter dans le temps

4 juillet – Célébrant en grande pompe la fête nationale des Américains, le président Trump vante l’armée continentale qui a combattu les Britanniques pendant la guerre ayant mené à l’indépendance des États-Unis, en 1776. Il lui prête des prouesses militaires qui devancent de plus d’un siècle le premier vol motorisé.

Notre armée a occupé l’espace aérien, elle a défoncé les remparts, elle a pris le contrôle des aéroports, elle a fait tout ce qu’elle avait à faire. Donald Trump

Y allant d’un deuxième anachronisme dans la même phrase, il évoque le fort McHenry, siège d’une bataille plutôt survenue lors de la guerre canado-américaine de 1812.

Make America Greta again

La version retouchée de la une du magazine Time consacrée à la personnalité de l'année où on voit le visage de Donald Trump sur le corps de Greta Thunberg.

L’équipe de campagne de Trump a publié sur Twitter une version modifiée de la photo de Greta Thunberg à la une du magazine Time, en remplaçant le visage de l’adolescente par celui de Donald Trump.

PHOTO : TWITTER/TRUMP WAR ROOM

12 décembre – Finaliste au titre de personnalité de l’année attribué par le magazine Time, le président voit l’honneur lui échapper au bénéfice de la jeune militante écologiste Greta Thunberg.

Tellement ridicule. Greta doit travailler sur son problème de gestion de la colère, puis aller voir un bon vieux film avec une amie! Les nerfs, Greta, les nerfs! Donald Trump, sur Twitter

Les sorcières de Salem mieux traitées que le président

17 décembre – La veille du vote sur les deux chefs d’accusation retenus contre lui, le président Trump écrit une longue lettre sur un ton vitriolique à la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, critiquant les démocrates-qui-ne-foutent-rien et atteints d’un syndrome de paranoïa anti-Trump (Trump derangement syndrome).

Le 45e président des États-Unis les accuse d’avoir violé la Constitution en menant une procédure de destitution partisane, qu’il compare aux procès injustes ayant découlé de la chasse aux sorcières qui a mené à l’exécution d’une vingtaine de personnes, essentiellement des femmes, dans le Massachusetts du XVIIe siècle.

Les accusés des procès des sorcières de Salem ont eu droit à des procédures plus équitables. Donald Trump

Le lendemain, formellement accusé d’abus de pouvoir et d’entrave au travail du Congrès, il devient le troisième président de l’histoire américaine à être formellement mis en accusation.

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Le mur frontalier avec le Mexique facilement scié, Trump minimise


Un mur qui devrait coûter des milliards de dollars aux Américains, ne semble pas être à la hauteur de sa fonction. On peut le scier ou même faire des trous dans le béton armée avec des outils pas trop cher .. Tout cet argent qui aurait pu être mis ailleurs.
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Le mur frontalier avec le Mexique facilement scié, Trump minimise

PHOTO CHRISTIAN CHAVEZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

« Nous avons un mur très puissant », a déclaré M. Trump.

(Washington) Le président américain Donald Trump a minimisé samedi des informations selon lesquelles des trafiquants ont franchi le « mur » frontalier avec le Mexique en le sciant facilement à l’aide d’outils accessibles à tous.

« Nous avons un mur très puissant », a déclaré M. Trump aux journalistes à Washington. « Le scier et une chose, mais il est facilement réparable », a-t-il ajouté.

Le quotidien Washington Post a rapporté samedi que des contrebandiers en provenance du Mexique s’étaient introduits aux États-Unis ces derniers mois en perçant des trous dans de nouvelles sections du mur frontalier, faites de béton et d’acier, à l’aide de scies disponibles dans le commerce de détail pour environ 100 dollars.

Promesse phare de la campagne 2016 du magnat de l’immobilier, la construction du mur tout au long de la frontière mexicaine peine à se concrétiser, le Congrès refusant de débloquer les fonds nécessaires à son financement.

https://www.lapresse.ca/

Des Mexicains volent des matériaux du mur frontalier et les revendent pour protéger des propriétés


Je trouve cela assez cocasse. Alors que Donald Trump a demandé d’installer des fils barbelés en novembre dernier à la frontière du Mexique, ce même barbelé n’est plus là. Il aurait été volé pour être revendu dans une ville mexicaine pour protéger leur demeure. Ce qui est drôle, il semblerait que les voleurs ne soient pas des Mexicains, mais majoritairement des Américains
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Des Mexicains volent des matériaux du mur frontalier et les revendent pour protéger des propriétés

 

La frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Tijuana, est protégée par des barrières et des fils barbelés. Des voleurs ont volé de ces fils pour les revendre à Tijuana.

GREGORY BULL/ASSOCIATED PRESS

La frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Tijuana, est protégée par des barrières et des fils barbelés. Des voleurs ont volé de ces fils pour les revendre à Tijuana.

Alors… qui paie pour le fameux mur, finalement?

 

  • Par Ryan Grenoble, HuffPost US

«Gros» ou «magnifique» sont des adjectifs dont s’est souvent servi le président américain pour décrire le fameux mur qu’il veut ériger entre son pays et le Mexique. Mais «facile à voler», celui-là, on ne l’a pas entendu souvent.

Entre 15 et 20 personnes ont été arrêtées pour avoir volé du fil barbelé à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, selon ce que les autorités mexicaines ont confié au réseau de télévision KUSI-TV, de San Diego. Les voleurs revendaient ensuite les matériaux à des résidents de Tijuana, au Mexique, qui voulaient augmenter la sécurité autour de leur propriété.

L’armée américaine a installé ces fils barbelés en novembre dernier, à la demande du président Donald Trump, qui se disait inquiet par rapport à l’arrivée imminente de la «caravane» de migrants.

 

«Nous avons découvert que les fils barbelés qui avaient été installés à la frontière n’y sont plus», a confirmé le secrétaire à la sécurité publique municipale de Tijuana, Marco Antonio Sotomayor Amezcua, au journal San Diego Union-Tribune.

«Nous sommes au courant de ce vol. Les autorités américaines nous ont demandé de les aider, avec nos agents de liaison.»

Bien que les autorités mexicaines aient affirmé au Union-Tribune que les personnes arrêtées étaient principalement des citoyens mexicains, une résidente de Tijuana qui a fait installer des fils barbelés chez elle assure que l’homme qui lui a vendu le matériel n’avait pas du tout l’air mexicain.

La femme, qui se nomme Veronica, a raconté au journal El Sol de Tijuana que l’homme en question avait les yeux bleus, les cheveux blonds, et qu’il ne parlait pas très bien espagnol.

Les résidents ont payé 40 pesos (soit environ 2,84$) pour que ces fils barbelés soient installés autour de leur maison, selon le réseau de télévision de Tijuana XEWT-12 TV.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

https://quebec.huffingtonpost.ca

Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine


    Le Sénat américain majoritairement républicain n’a pas suivi Donald Trump pour l’état d’urgence afin de soutirer de l’argent pour construire son mur à la frontière mexicaine. Il faut croire que ce ne sont pas tous les républicains qui suivent les yeux fermer le président des États-Unis.
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    Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine

    L'édifice du Capitole, sous les nuages, à l'aube.

    Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté lors d’un vote final jeudi le financement d’urgence pour la construction du mur promis par Donald Trump à la frontière mexicaine. Photo: Reuters / Joshua Roberts

Radio-Canada

Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté jeudi, lors d’un vote, l’état d’urgence décrété par Donald Trump en février et qui visait à débloquer les fonds nécessaires à la construction d’un mur à la frontière mexicaine.

Le Sénat assène ainsi un cuisant revers au président, qui avait promis, si c’était le cas, de riposter avec son premier veto. « VETO! », a d’ailleurs écrit Donald Trump, en lettres majuscules, peu de temps après sur Twitter, confirmant ses intentions.

« J’ai hâte d’opposer mon veto à la résolution tout juste adoptée, inspirée par les démocrates, qui ouvrirait les frontières tout en augmentant le crime et le trafic de drogues dans notre pays. Je remercie tous les républicains forts qui ont voté pour appuyer la sécurité à la frontière et le mur dont nous avons désespérément besoin! », a-t-il ajouté.

Douze sénateurs républicains ont voté avec l’ensemble des démocrates pour la résolution qui proclame que « l’urgence nationale déclarée par le président le 15 février 2019 […] est par la présente annulée ». Le Sénat a ainsi voté contre l’état d’urgence par 59 voix contre 41.

La résolution avait déjà auparavant été adoptée par la Chambre des représentants, à majorité démocrate. Elle doit cependant recevoir l’approbation du président pour entrer en vigueur.

Depuis des semaines, Donald Trump tentait de convaincre les sénateurs républicains d’appuyer sa déclaration d’urgence, soulignant les dangers d’une immigration non contrôlée et affirmant que les sénateurs en faveur de l’augmentation de la sécurité aux frontières devaient se ranger derrière lui.

Cependant, pour plusieurs sénateurs républicains, ce vote ne se limitait pas à la construction d’un mur à la frontière, mais en était aussi un sur la Constitution elle-même.

De nombreux républicains considéraient en effet qu’en promulguant l’état d’urgence nationale afin de contourner le Congrès, le président avait violé la séparation des pouvoirs, puisque la Constitution accorde au Congrès, et non au président, le contrôle des dépenses publiques.

Cela créait, selon eux, un précédent potentiellement dangereux.

De leur côté, les partisans de Trump faisaient valoir qu’en proclamant l’état d’urgence, le président avait agi uniquement dans les limites de son autorité, en vertu de la Loi sur les urgences nationales, et qu’il prenait ainsi les mesures nécessaires pour régler la crise humanitaire et le trafic de drogue existant à la frontière.

Déclaration de l’état d’urgence en février

En février, l’annonce du président américain était survenue après qu’il eut perdu son bras de fer contre la Chambre des représentants au sujet du financement du gouvernement américain, un affrontement qui avait entraîné une paralysie partielle de l’administration pendant plus d’un mois.

Donald Trump, qui réclamait 5,7 milliards de dollars américains pour la construction de son mur avec le Mexique, a finalement dû se contenter d’une somme moindre, de 1,375 milliard, pour financer la construction de 88,5 km de « nouvelles barrières physiques ».

Selon la Maison-Blanche, la proclamation d’une urgence nationale aurait permis au président d’obtenir 8,1 milliards de dollars pour la construction du mur, à la fois des départements de la Défense, de la Sécurité intérieure et du Trésor.

Avec les informations de Agence France-Presseet Washington Post

https://ici.radio-canada.ca

Seize États contestent en justice l’urgence nationale pour le mur de Trump


Le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique risque de faire des vagues dues à un recours en justice de 14 états américains. Il y a bien sûr des démocrates, mais aussi des sénateurs républicains qui critiquent la décision du président en signant l’urgence nationale. Reste à voir comment la justice va suivre ou pas.
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Seize États contestent en justice l’urgence nationale pour le mur de Trump

 

Seize États contestent en justice l’urgence nationale pour le mur de Trump

Photo by: APDonald Trump. Photo: AP

Seize États américains ont déposé un recours en justice lundi à San Francisco contre l’administration du président Donald Trump pour sa décision de décréter l’urgence nationale afin de construire un mur à la frontière avec le Mexique.

La plainte, déposée devant un tribunal fédéral en Californie, estime que l’ordonnance du président contrevient à deux dispositions constitutionnelles, l’une définissant les procédures législatives, l’autre attribuant au Congrès le dernier mot en matière de financement public.

Elle avance également que le ministère la Sécurité intérieure avait enfreint la loi sur la protection de l’environnement en n’évaluant pas l’impact environnemental du mur en Californie et au Nouveau-Mexique.

Selon les plaignants, Donald Trump a ainsi «plongé le pays dans une crise constitutionnelle de son propre fait».

Cette initiative avait été annoncée auparavant par le procureur général de Californie, Xavier Becerra. Il affirmait que son État et d’autres étaient dans leur droit car ils risquaient de perdre de l’argent destiné notamment à des projets militaires et à l’aide d’urgence en cas de catastrophe.

Outre la Californie, les États en question sont: Colorado, Connecticut, Delaware, Hawaï, Illinois, Maine, Maryland, Michigan, Minnesota, Nevada, New Jersey, Nouveau-Mexique, New York, Oregon et Virginie.

Outre les opposants démocrates, plusieurs sénateurs républicains ont critiqué la déclaration d’urgence en affirmant qu’elle créait un précédent dangereux et outrepassait les pouvoirs de l’exécutif.

Donald Trump avait signé vendredi une déclaration d’urgence nationale, procédure qui devrait lui permettre de contourner le Congrès afin de débloquer des fonds fédéraux (notamment destinés au Pentagone) et construire le mur censé endiguer l’immigration clandestine.

Au total, et en comptabilisant les 1,4 G$ débloqués par le Congrès, il pourrait, selon la Maison Blanche, disposer de quelque 8 G$ pour la construction de cet édifice, une de ses principales promesses de campagne.

Alors que les candidatures se multiplient du côté démocrate en vue des primaires à la présidentielle de 2020, le président Trump espère galvaniser sa base électorale sur la question de l’immigration. Et une guérilla judiciaire pourrait y contribuer. Il avait en tout cas anticipé et intégré dès vendredi des poursuites judiciaires contre sa déclaration d’urgence nationale, en prévoyant même quel tribunal serait sollicité.

«Nous aurons éventuellement une mauvaise décision, puis nous aurons une autre mauvaise décision, puis nous finirons devant la Cour suprême où nous avons bon espoir d’avoir une décision équitable, et nous allons gagner devant la Cour surpême».

Sa confiance dans la plus haute juridiction du pays s’explique sans doute par la présence des juges conservateurs qu’il y a nommés. Sauf suspension par décision de justice, la déclaration d’urgence nationale devrait permettre à Donald Trump de contourner le Congrès afin de débloquer des fonds fédéraux (notamment destinés au Pentagone) et construire le mur censé endiguer l’immigration clandestine.

Au total, et en comptabilisant les 1,4 G$ débloqués par le Congrès, il pourrait, selon la Maison Blanche, disposer de quelque 8 milliards pour la réalisation d’une de ses principales promesses de campagne.

Au-delà des démocrates, plusieurs sénateurs républicains ont critiqué la déclaration d’urgence en affirmant qu’elle créait un précédent dangereux et outrepassait les pouvoirs de l’exécutif. Des experts en droit ont critiqué la décision du président.

Toutefois, la loi de 1976 qui l’a rendue possible «ne donne aucune limite explicite à ce qui constitue ou pas une urgence nationale», a expliqué à l’AFP Jennifer Daskal, professeur de droit à l’American University.

Des présidents américains ont déjà eu recours à cette procédure, mais face à des menaces paraissant plus immédiates, comme le républicain George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001 ou le démocrate Barack Obama en pleine épidémie de grippe H1N1.

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Comment l’armée américaine pourrait construire le mur


Donald Trump veut son mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique, mais à quel prix. Il devra aller chercher l’argent qui à l’origine est prévu dans d’autres projets de l’armée, plus des fonds destiné à la lutte contre la drogue. Il devra faire face aux mécontentes de bien des gens. Il devra aussi faire face aux démocrates ainsi que les personnes qui risquent de perdre leurs biens en plus des organisations pour la défense de la faune et la flore. Ce qui peut laisser perplexe de cette obsession du Président
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Comment l’armée américaine pourrait construire le mur

 

Des soldats américains déployés à Hidalgo, au Texas,... (Photo ADREES LATIF, archives REUTERS)

Des soldats américains déployés à Hidalgo, au Texas, déroulent du fil barbelé le long de la frontière avec le Mexique, le 8 novembre 2018.

PHOTO ADREES LATIF, ARCHIVES REUTERS

THOMAS WATKINS
Agence France-Presse
Washington

 

Le président Donald Trump a décrété l’« urgence nationale » pour faire face à ce qu’il qualifie d’« invasion » de gangs, de passeurs, de drogues et de migrants clandestins traversant la frontière avec le Mexique.

Grâce à cette procédure exceptionnelle, M. Trump a maintenant accès à des fonds fédéraux pour financer la construction du mur frontalier qu’il a promis en campagne.

Le Pentagone étant de loin la plus grande source de fonds fédéraux d’urgence, voici comment l’armée américaine pourrait aider à cette construction.

Combien ?

Maintenant que l’urgence nationale a été officiellement décrétée, le président va pouvoir puiser dans des fonds du Pentagone ayant déjà été approuvés par le Congrès pour 2019.

Donald Trump voulait que le Congrès approuve l’octroi de 5,7 milliards de dollars pour la construction d’un mur le long de portions de la frontière, mais le Congrès n’a accepté de voter que pour 1,375 milliard. Et pour des barrières, pas spécifiquement un mur.

La Maison-Blanche a donc indiqué que le président allait accéder à 6,1 milliards provenant de deux sources du Pentagone : 3,6 milliards d’un fonds consacré à la construction militaire, et 2,5 milliards de fonds destinés aux activités de lutte contre la drogue du département de la Défense.

Même si cette déclaration d’urgence nationale est évoquée depuis des mois, le Pentagone n’a pas été en mesure de dire dans l’immédiat quels programmes ou projets seraient affectés une fois l’argent redirigé vers le mur.

Pour l’instant, la majeure partie des fonds destinés à la construction devaient servir à des logements pour des militaires, des améliorations de bases militaires et autres projets.

Le département de la Défense pourrait abandonner ou réduire la portée de projets, mais cela provoquerait la colère d’élus dont les circonscriptions seraient affectées.

Le candidat Trump avait plusieurs fois assuré que le Mexique financerait le mur.

Qui le construirait ?

Le Pentagone a déjà positionné près de 4000 soldats le long de la frontière, dans le cadre d’un décret controversé signé par M. Trump l’an dernier avant les élections de mi-mandat.

Environ 2100 Gardes nationaux soutiennent ces opérations frontalières.

Les troupes ont principalement déroulé des kilomètres de fil barbelé le long de postes-frontière très fréquentés ; les soldats ne sont pas nécessairement des experts en construction de murs en dur.

Une telle tâche pourrait revenir au Corps du génie de l’armée de terre, qui a des dizaines d’années d’expérience en termes de projets à grande échelle.

Le Pentagone pourrait déployer davantage d’hommes à la frontière pour aider ou sous-traiter le travail à des entreprises privées.

Sous quelle autorité  ?

Le « National Emergencies Act » autorise le président à déclarer une urgence nationale en fournissant une raison précise.

Il permet ensuite de mobiliser des centaines de pouvoirs d’urgence en sommeil prévus dans d’autres lois, et donne l’accès aux fonds du Pentagone.

En théorie, les pouvoirs liés à l’urgence nationale permettent aussi à la Maison-Blanche de déclarer la loi martiale, de suspendre les libertés civiles, élargir l’armée, saisir des propriétés et restreindre les communications et les transactions commerciales. Mais M. Trump n’a à aucun moment laissé entendre que l’une de ces mesures pourrait être prise.

Quels défis légaux ?

La déclaration d’urgence nationale va certainement être contestée devant laIl faut aussi s’attendre à des plaintes de propriétaires terriens à la frontière, qui risquent de voir certains justice par des élus démocrates.

de leurs biens confisqués par les autorités, et d’organisations de défense de l’environnement inquiètes pour la faune et la flore.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le chef de la minorité au Sénat Chuck Schumer, les leaders des démocrates au Congrès, ont dénoncé l’initiative de M. Trump comme « un coup violent » porté contre la Constitution.

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Trump va déclarer l’état d’urgence pour construire son mur


Donald Trump ne démord pas pour son mur à la frontière mexicaine. Il va décréter l’urgence nationale pour financer son mur frontalier. Cette décision va sûrement finir par une action en justice pour cette voie qu’il veut prendre.
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Trump va déclarer l’état d’urgence pour construire son mur

 

Donald Trump lors d'une rencontre à la Maison-Blanche le 12 février 2019.

Le président américain Donald Trump serait prêt à déclarer l’état d’urgence pour financer la construction d’un mur à la frontière mexicaine. Photo: Getty Images / Chip Somodevilla

 

Après un bras de fer éprouvant avec les démocrates, qui s’est soldé par une paralysie historique du gouvernement, le président américain joue son va-tout : il utilisera une procédure d’urgence exceptionnelle pour contourner le Congrès et pouvoir ainsi financer son mur à la frontière avec le Mexique.

L’information, communiquée d’abord par le chef de la majorité républicaine du Sénat Mitch McConnell, a été vite confirmée par la Maison-Blanche. Cette dernière a annoncé que Donald Trump va déclarer l’ « urgence nationale » afin d’obtenir le financement nécessaire pour l’érection d’un mur à frontière avec le Mexique.

« Une nouvelle fois, le président tient sa promesse de construire le mur, de protéger la frontière et d’assurer la sécurité de notre grand pays », s’est félicitée la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders.

Le président signera la loi sur le financement du gouvernement fédéral et, comme il l’a déjà dit, agira aussi par décrets – avec en particulier l’urgence nationale – afin de mettre fin à la crise de sécurité nationale et humanitaire à la frontière. Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche

Mitch McConnell avait rapporté plus tôt que le président est « prêt à signer » le compromis budgétaire obtenu entre parlementaires démocrates et républicains afin d’éviter une nouvelle paralysie budgétaire.

« Je viens d’avoir l’occasion de parler avec le président Trump et il a indiqué qu’il était prêt à promulguer cette loi. Il diffusera en même temps une déclaration d’urgence nationale », a-t-il précisé.

Le Congrès est appelé à se prononcer jeudi avant minuit sur un projet de loi destiné à éviter un autre gel des activités de l’administration fédérale, avant que le président l’entérine à son tour d’ici vendredi. Le Sénat vient d’ailleurs d’approuver ce texte, qui est le fruit du compromis auquel sont parvenus les démocrates et les républicains après de laborieuses tractations. Il prévoit notamment une somme de 1,3 milliard de dollars américains pour le financement d’une barrière à la frontière avec le Mexique, soit le quart des 5,7 milliards réclamés par Trump.

Déçu par cette maigre concession du Congrès, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas déterré pour autant la hache de guerre.

« Je ne veux pas avoir un shutdown, ce serait terrible », a-t-il déclaré, visiblement échaudé par le bras de fer historique qui avait précipité quelque 800 000 fonctionnaires dans la tourmente pendant 35 jours, jusqu’à fin janvier.

Tout en tenant mordicus à la construction de son mur, promesse phare de sa campagne électorale, Donald Trump a laissé entendre qu’il voulait jouer d’autres cartes que celle de la paralysie du gouvernement.

Il a finalement pris l’avenue la plus risquée, celle de recourir à l’état d’urgence pour couper l’herbe sous le pied du Congrès. Le président a été déjà mis en garde par ses détracteurs – parmi lesquels on compte aussi des républicains – qu’une telle option pourrait mener à une rude bataille politico-judiciaire.

L’urgence nationale, c’est quoi?

En vertu du National Emergencies Act, une loi votée en 1976, le président des États-Unis peut invoquer une « urgence » nationale, une situation qui lui confère des pouvoirs extraordinaires, dont celui de contourner le Congrès.

Plusieurs prédécesseurs de Trump ont fait usage de ces dispositions, dont George W. Bush qui avait décrété l’urgence nationale après les attentats du 11 septembre 2001. Pour sa part, Barack Obama y a recouru lors de l’épidémie de grippe H1N1.

Les démocrates sur le pied de guerre

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a immédiatement réagi à cette annonce. Elle a fait savoir qu’une action en justice pourrait être intentée pour contester le recours à l’urgence nationale.

La leader démocrate a indiqué que si Donald Trump agissait de la sorte, il créerait un précédent inquiétant, y compris pour les républicains.

« Nous serons prêts à réagir de manière appropriée », a-t-elle affirmé, précisant que ce qui se passe à la frontière avec le Mexique ne constitue pas une urgence, contrairement à ce que prétend le président Trump. En revanche, les violences par armes à feu aux États-Unis pourraient aussi être considérées comme une urgence nationale, a-t-elle souligné.

Dans un langage plus incisif, Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate au Sénat, a dit que déclarer l’urgence nationale pour la construction du mur serait un « acte illégal » et un « mépris total » pour l’État de droit et le Congrès.

Il a ajouté que le Congrès prendra toutes les mesures pour empêcher Trump d’y parvenir.

Déclarer l’urgence nationale serait un acte illégal, un abus flagrant de pouvoir de la part de la présidence. Chuck Schumer, leader démocrate du Sénat

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