Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »


Dans un cimetière dont les occupants sont des enfants, les scientifiques ont déterré les ossements d’un enfant de 10 ans, qui avait reçu une préparation particulière. Un enterrement de vampire pour probablement éviter qu’ils reviennent en mort-vivant. Dans d’autres excavations, des enfants ont été subis aussi des pratiques étranges d’enterrements qui sont reliés à la sorcellerie.
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Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »

 

Crédits : David Pickel/Université Stanford

par  Laura Boudoux

Le corps retrouvé par les archéologues sur ce site romain est celui d’un enfant de 10 ans, atteint de la malaria, rapporte Forbes. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel enfant, puisqu’il a bénéficié d’un « enterrement de vampire », annoncent les scientifiques, qui ont analysé sa dépouille durant l’été 2018. 

« Je n’ai jamais rien vu de pareil. C’est extrêmement étrange et mystérieux », confie l’archéologue David Soren, de l’université d’Arizona.

L’enfant a en effet été enterré avec une pierre dans la bouche, ce que les chercheurs interprètent comme un moyen d’empêcher le corps de revenir à la vie et d’infecter les vivants.

Les ossements ont été découverts dans un cimetière romain réservé aux enfants, dans la commune de Lugnano in Teverina, en Ombrie. Il est connu pour avoir accueilli les corps de nombreux bébés et jeunes Romains, morts de la malaria au Ve siècle.

« L’âge de cet enfant et sa disposition unique, avec la pierre dans la bouche, en font une anomalie au sein d’un cimetière déjà hors du commun. Cela ne fait que souligner à quel point le cimetière pour enfant de Lugnano est unique », estime David Pickel, le directeur des fouilles.

D’autres excavations ont en effet mis en relief des pratiques mystérieuses, liées à la sorcellerie. Les archéologues ont ainsi retrouvé des enfants enterrés avec des serres de corbeaux, des os de crapauds, des cendres placées dans des chaudrons en bronze, ou même des chiots sacrificiels.

Des usages censés éloigner le mal, et éviter que les malades ne reviennent hanter les vivants sous la forme de morts-vivants.

 « Nous savons que les Romains étaient très préoccupés par cela et étaient prêts à utiliser la magie pour empêcher le mal, et tout ce qui contamine le corps, de s’échapper », explique David Soren.

En 2009, une femme atteinte de la peste avait ainsi été retrouvée à Venise avec une brique dans la bouche. Finalement, il suffit de pas grand-chose pour empêcher une attaque zombie.

Sources : The Independent / Forbes

https://www.ulyces.co/

Le Pentagone a un plan en cas d’invasion de zombies. Pour de vrai


Au début de janvier, j’ai parlé « Les zombies ne mettraient que 100 jours pour anéantir l’humanité «  qui était un plan en cas d’épidémies d’une maladie épidémique et très virulente. Maintenant, c’est l’armée qui aurait un plan pour sauver l’humanité des morts-vivants. Pourquoi faire une planification militaire sur une invasion de zombies, simplement que prendre un exemple d’un pays, pourrait être préjudiciable.
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Le Pentagone a un plan en cas d’invasion de zombies. Pour de vrai

 

REUTERS/Mike Blake

REUTERS/Mike Blake

Tout ce qu’il faut savoir sur la stratégie de défense de l’armée américaine pour protéger l’humanité des morts-vivants.

L’armée est depuis toujours l’organe du gouvernement américain qui a réponse à tout, constamment prête à parer à toute éventualité et capable de sortir au débotté un projet en réaction à presque n’importe quel événement, aussi inopiné soit-il. Les Russes ont lancé des missiles nucléaires et il vous faut une solution? On a ça. Un ambassadeur américain a été kidnappé par des narcotrafiquants? Pas de problème, on sait quoi faire. Il vous faut une stratégie détaillée pour survivre à une invasion de morts-vivants? Eh bien ça aussi, c’est prévu.

Aussi incroyable que cela paraisse, le département américain de la Défense a prévu l’éventualité d’une attaque de zombies et le cas où les forces armées devraient éliminer des créatures avides de chair humaine afin de «préserver le caractère sacré de la vie humaine (…) des humains non-zombies.»

Au fin fond du réseau informatique secret de l’armée se dissimule un document non classifié que s’est procuré Foreign Policy, appelé «CONOP 8888.» Il s’agit d’un plan de survie à une attaque de zombies, un manuel d’instructions pour les cerveaux militaires chargés d’isoler la menace représentée par un véritable catalogue de morts-vivants—des poules-zombies aux zombies végétariens en passant par les «zombies magiques maléfiques»–afin de les détruire.

«Ce plan établit l’attribution des missions dans le cadre d’une planification de mesures d’urgences fictives afin de permettre au centre de commandement stratégique des États-Unis de mettre au point un (plan) exhaustif de lancement d’opérations militaires visant à préserver les humains «non-zombies» des menaces posées par une horde de zombies», explique le résumé du plan CONOP 8888. «Parce que les zombies représentent une menace pour toute vie humaine non-zombie, (le centre de commandement stratégique) sera préparé à préserver le caractère sacré de la vie humaine et à conduire des opérations d’aide à toute population humaine—y compris à des adversaires traditionnels.»

L’opération CONOP 8888, également appelée «Counter-Zombie Dominance» et datée du 30 avril 2011, n’est absolument pas une blague, même si, évidemment, elle prête à rire

 Comme le soulignent ses auteurs dans la section «Avertissement» du document, «ce plan n’est pas du tout une plaisanterie.»

En 2009 et 2010, les planificateurs militaires affectés au centre de commandement des États-Unis, le U.S. Strategic Command, d’Omaha, dans le Nebraska, cherchaient à imaginer un document original organisant la protection des citoyens dans l’éventualité d’une attaque de quelque nature que ce soit. Les officiers décidèrent que les zombies leur serviraient de muses.

«Les planificateurs … savaient que les exemples d’entraînements utilisés dans ces plans doivent prendre en compte les répercussions politiques qui surviennent lorsque le public croit à tort qu’un scénario fictif est un vrai plan d’action» écrivent les auteurs, qui ajoutent: «Plutôt que de prendre un tel risque en ayant recours, pour former nos troupes d’appoint, aux scénarios fictifs «Tunisie» ou «Nigeria» utilisés à la (Joint Combined Warfighting School), nous avons choisi un scénario totalement impossible que personne ne pourrait prendre par erreur pour un véritable plan.»

Le capitaine de vaisseau Pamela Kunze, porte-parole du centre de commandement stratégique, tout en reconnaissant l’existence de ce document sur un «site Internet sécurisé», s’est efforcée de nous expliquer que le guide de survie aux zombies n’était qu’une idée très créative conçue à des fins d’entraînement.

«Le document est identifié comme un outil d’entraînement utilisé dans le cadre d’un exercice de formation interne dans lequel les étudiants apprennent les concepts de base de la planification militaire et le développement des ordres grâce à un scénario fictif destiné à l’entraînement» écrit-elle dans un mail. «Ce document n’est pas un plan de l’U.S. Strategic Command.»

Ce n’est pas la première fois que les zombies servent d’inspiration aux formateurs ou au public américain. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont déjà élaboré toute une campagne de sensibilisation destinée aux situations d’urgence impliquant des zombies.

«Équipez-vous, soyez prévoyant, soyez prêt» recommande une affiche du CDC sous l’image d’une femme au yeux morts regardant par-dessus une couverture.

Mais il semble que l’armée en ait eu l’idée la première. Et évidemment, si jamais il y avait une invasion de zombies, elle a un plan.

CONOP 8888 est conçu pour «établir et maintenir une situation de vigilance et de défense visant à protéger l’humanité des zombies» à en croire son objectif, et, «si nécessaire, conduire des opérations qui, si elles sont exécutées, éradiqueront la menace que posent les zombies à la sécurité humaine.»

Enfin, le plan fournit des conseils pour «aider les autorités civiles à maintenir la loi et l’ordre et à restaurer les services de base pendant et après une attaque de zombies.»

Le «scénario le plus menaçant», selon le plan, décrit une situation plutôt sinistre: celle d’une attaque de zombies lors de laquelle il y aurait un très haut niveau de «transmissibilité», un tas de zombies qui mangeraient un tas de gens, des zombies qui infecteraient des humains à grande vitesse, peu ou pas d’immunité et peu de contre-mesures efficaces.

Sous le titre «Résumé de la menace zombie», le document souligne les différentes sortes d’adversaires zombies susceptibles de surgir lors d’une attaque de ce genre. Il s’agit non seulement de zombies végétariens («formes de vie zombies issues d’une cause quelconque mais ne présentant aucune menace directe pour les humains car elles ne mangent que des plantes»), des zombies magiques maléfiques («formes de vie zombies créées par des expériences occultes dans le cadre de ce qu’on pourrait également appeler “magie maléfique”»), et puis des poules-zombies.

«Aussi ridicule que cela puisse paraître, c’est en réalité le seul type de zombie qui existe vraiment» explique le plan.

Les «CZ» (pour chicken zombies) apparaissent lorsque de vieilles poules devenues incapables de pondre sont euthanasiées au monoxyde de carbone puis enterrées par leurs éleveurs, et qu’elles parviennent à remonter à la surface en creusant avec leurs griffes.

«Les CZ sont absolument terrifiantes à voir mais le seul risque qu’elles présentent est celui de convertir les gens au végétarisme en protestation à la cruauté envers les animaux» observe CONOP 8888.

L’inventaire des morts-vivants comprend également des zombies venus de l’espace, ceux délibérément créés par des ingénieurs en biotechnologie jouant à Frankenstein et des humains infectés par un agent pathogène qui les transforme en zombies.

Le plan passe en revue de façon exhaustive les diverses phases nécessaires pour sauver le monde du règne des zombies et utilise un vocabulaire évoquant celui d’une campagne contre-insurrectionnelle:

de «mettre en forme» à «dissuader», « prendre l’initiative», « dominer» puis «stabiliser» pour, enfin, dans la phase finale où il s’agit de gagner les confiances, «restaurer l’autorité civile

Cette dernière étape comprend la directive suivante:

«se préparer au redéploiement des forces pour attaquer les poches de zombies survivants.»

Enfin, «selon les ordres de POTUS et SECDEF acronymes utilisés par l’armée pour désigner le président des États-Unis et le secrétaire à la Défense,

«apporter un soutien aux agences fédérales, d’État et tribales afin de restaurer les services de base dans les zones sinistrées par les zombies

Si le mantra de l’armée est «soyez prêt», alors rédiger un guide de survie à une invasion de zombies—même uniquement dans le cadre d’un exercice imaginatif—répond à une certaine logique.

«J’espère juste que nous avons investi le même niveau de rigueur intellectuelle en cas de risque d’éclosion d’œuf de dragon», raille un fonctionnaire de la Défense.

Gordon Lubold

Traduit par Bérengère Viennot

http://www.slate.fr/

Êtes-vous en train de vous transformer en zombie?


Pendant la saison des fêtes, certains articles « scientifiques » en Angleterre sont douteux. Il semble pourtant avoir une approche scientifique sérieuse sur des sujets fantaisistes, mais faut dire, que l’Angleterre à des histoires qui dépassent l’imagination depuis des lustres
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Êtes-vous en train de vous transformer en zombie?

 

Un article du British Medical Journal décrit avec... (PHOTO THINKSTOCK)

Un article du British Medical Journal décrit avec un luxe de détails et une rigueur toute scientifique un processus de « zombification » dans un monde menacé par une « apocalypse » de morts-vivants.

PHOTO THINKSTOCK

Agence France-Presse
LONDRES

 

Démarche traînante, gémissements et envie de chair fraîche? Aïe… vous êtes vraisemblablement en train de vous transformer en zombie, met en garde la vénérable et très sérieuse revue British Medical Journal (BMJ).

Ce diagnostic pour le moins surprenant provient d’un article intitulé « Infections zombies : épidémiologie, traitement et prévention », publié dans la dernière édition du BMJ, et à prendre, évidemment, au second degré.

Signé par l’épidémiologiste Tara Smith, l’article décrit avec un luxe de détails et une rigueur toute scientifique un processus de « zombification » dans un monde menacé par une « apocalypse » de morts-vivants.

Le redoutable virus à l’origine de cette transformation, dit-elle, se transmet essentiellement en cas de morsure par une personne infectée, mais également, plus rarement, par piqûre d’insecte ou morsure d’animaux.

Les symptômes se développent ensuite sur une période allant de « quelques secondes à plusieurs heures ou jours ».

Les personnes infectées, explique Tara Smith, ont des « tendances agressives », un « goût prononcé pour la chair humaine », mais aussi « une démarche traînante » et une nette « propension à gémir », sans oublier un corps ayant une fâcheuse tendance à « pourrir »…

Tara Smith note également que « dans des cas rares, les zombies peuvent être hautement intelligents, et avoir conscience d’eux-mêmes ».

Sans préciser s’ils sont éventuellement capables de nouer des rapports sociaux ou de former des sociétés organisées.

Face au péril de voir l’humanité dévorée par les revenants, la scientifique déplore l’absence de remèdes efficaces.

Certes, dit-elle, « séparer la zone mordue du corps a montré des résultats dans certains cas », mais cette solution peut présenter des difficultés, notamment pour identifier la zone infectée à sectionner.

La scientifique aborde également les problèmes éthiques et légaux de la lutte contre les zombies : les personnes tuant des malades infectés par des zombies, et donc susceptibles de propager le virus, doivent-elles être poursuivies en justice?

L’auteure conclut que la plupart des pays ne sont « pas préparés » à faire face à une épidémie massive de zombies, et demande des « ressources supplémentaires », ainsi que davantage de « coopération » entre scientifiques et responsables gouvernementaux.

Contacté par l’AFP, le British Medical Journal a expliqué avoir « une longue tradition » qui consiste à publier « une édition spéciale Noël ».

« Tous les articles de Noël passent par notre processus de révision collégiale. Le sujet est original et amusant, mais ils utilisent des méthodes de recherches dignes de ce nom », a expliqué le journal.

http://www.lapresse.ca/

Le syndrome de Cotard, la maladie des morts-vivants


J’ai déjà parlé du syndrome de Cotard sur mon blog, mais en voici un encore plus détaillée. Sans vraiment savoir avec certitudes les causes de cette maladie, il semble que la déconnexion à deux endroits du cerveau serait une hypothèse plausible
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Le syndrome de Cotard, la maladie des morts-vivants

 

Le syndrome de Cotard, la maladie des morts-vivants

Dans la série Hannibal, un personnage est atteint du syndrome de Cotard qui lui fait croire qu’il est mort.Photo Gentside

Ce trouble semble tout droit sorti d’un film d’horreur et est même apparu dans la série américaine Hannibal, et pourtant, il est bel et bien réel. Également appelé «syndrome du cadavre ambulant», le syndrome de Cotard est un trouble mental aussi rarissime qu’étrange.

Il se caractérise par l’apparition d’un ou plusieurs délires totalement dénués de sens et généralement liés à  la mort. Ainsi, les patients atteints de ce syndrome peuvent penser que l’un de leurs organes ou qu’une partie de leur corps est en train de «pourrir» ou qu’il est déjà  mort. Certains pensent que c’est leur corps tout entier qui est mort ou qu’ils n’existent même plus.

Si ce trouble est essentiellement mental, il peut avoir des conséquences physiques dramatiques. Pensant qu’ils sont déjà ou quasiment morts, les patients négligent bien souvent leur hygiène personnelle et même leur santé physique. Plus de 50% des personnes atteintes rapportent se sentir en quelque sorte immortelle, ce qui peut les conduire à un comportement fatal.

L’IMMORTELLE MADEMOISELLE X

En janvier 2015, Haley Smith, une adolescente de 17 ans atteinte du syndrome témoignait pour le Daily Mail :

«Un jour, quand j’étais en cours d’anglais, j’ai eu cette sensation très étrange que j’étais morte et je n’arrivais pas à  la faire partir. En rentrant chez moi, j’ai pensé à visiter un cimetière juste pour être proches d’autres qui étaient aussi morts».

Le syndrome a été décrit pour la première fois en 1882 par le neurologue français Jules Cotard suite à la découverte d’une patiente, Mademoiselle X, qui pensait qu’elle n’avait plus de cerveau, ni nerfs, ni buste, ni estomac, ni intestins. Paradoxalement, elle pensait qu’elle était éternelle et vivrait indéfiniment. Jugeant ne plus en avoir besoin, elle a cessé de s’alimenter et en est finalement morte.

D’après les spécialistes, ce trouble mental peut survenir du jour au lendemain mais est généralement rencontré chez des personnes souffrant déjà de troubles mentaux, de dépression clinique ou de maladie neurologique. Toutefois, en 1996, un Écossais s’est vu diagnostiquer le syndrome après une blessure au crâne provoquée par un accident de moto.

DES RÉGIONS CÉRÉBRALES DÉCONNECTÉES

Si le syndrome reste assez mystérieux, les scientifiques ont une piste quant à son origine. Il serait lié à un dysfonctionnement dans deux aires du cerveau: le gyrus fusiforme qui intervient dans la reconnaissance des visages et l’amygdale qui est associée aux émotions. À cause de ce dysfonctionnement, les patients ne ressentiraient plus aucune émotion, ni sentiment de familiarité, en se regardant dans le miroir.

Cette absence d’association conduirait alors à une déconnexion de la réalité et à l’apparition de la sensation d’être mort ou de ne plus exister. Néanmoins, les circonstances et symptômes sont très variables d’un patient à  l’autre, rendant le trouble d’autant plus difficile à traiter. À l’heure actuelle, il n’existe pas de réel traitement mais les médecins ont réussi à soigner des patients à l’aide d’antipsychotiques, d’antidépresseurs et de traitement par électrochocs.

Mais les symptômes persistent parfois chez les malades. Si elle n’est pas encore totalement guérie, Haley Smith a confié que le diagnostic de sa maladie l’avait beaucoup aidée. Elle se sent aujourd’hui mieux grâce à une thérapie qu’elle poursuit et grâce aux… films Disney.

«Regarder des films Disney me donne une sensation réconfortante. Comment pourrais-je être morte quand Disney me fait sentir aussi bien?», a-t-elle conclu.

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Les morts vivants existent, on les a rencontrés


Les zombies existent-ils ? En fait, il existe un syndrome qui pourraient faire penser à l’état de mort-vivant.
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Les morts vivants existent, on les a rencontrés

 

Cimetière américain des Pays-Bas, le 3 janvier 1997 Reuters/Arnd Wiegmann

Cimetière américain des Pays-Bas, le 3 janvier 1997 Reuters/Arnd Wiegmann

Repéré par Charlotte Pudlowski

«Je suis allée à Mexico pour rencontrer les vrais morts vivants»: c’est ainsi que commence l’article d’une journaliste sur la plateforme Medium, qui s’est rendue dans un hôpital psychiatrique de la capitale mexicaine pour rencontrer des patients atteints d’un trouble rare: le syndrome de Cotard.

Si ce syndrome évoque facilement les morts vivants pour les profanes, les médecins se servent aussi de cette analogie:

«S’il y a jamais eu un syndrome qui puisse expliquer ce que l’on ressent quand on est un zombie, l’illusion de Cotard est ce syndrome» écrivent ainsi Timothy Verstynen et Bradley Voytek, dans leur ouvrage Do Zombies Dream of Undead Sheep: A Neuroscientific View of the Zombie Brain. (Les zombies rêvent-ils de moutons vivants: une vue neuroscientifique du cerveau zombie).

L’article de Medium précise:

«Les patients qui en sont atteints ont un coeur qui bat et un pouls, mais ils nient leur propre existence et la fonctionnalité de leur corps, de leurs organes, ou de leur cerveau. Ils pensent que leur moi est détaché»

L’article raconte notamment l’histoire de Rafael, 76 ans et de sa femme Gisela.

Gisela raconte qu’elle a commencé à sortir avec Rafael il y a bien longtemps: elle avait 15 ans. C’était un homme passionné, qui adorait débattre, qui décrocha plus tard un master d’ingénierie chimique et un doctorat d’économie. Mais il y a 10 ans il s’est mis à perdre son énergie, ses envies.

«En octobre dernier Rafael s’est mis à parler du fait qu’il ne se sentait pas dans ce monde. Il se plaignait de l’obsolescence de ses reins et de ses organes.

«Est-ce que tu as mal à l’estomac?» demandait alors Gisela.

Il répondait qu’il n’avait pas d’estomac. (…)

Le jour des morts, fête mexicaine qui célèbre les proches décédés, il s’est mis à demander pourquoi sa photo n’était pas sur la table, dans le sanctuaire commémorant les morts. Il pensait qu’il aurait dû recevoir des offrandes de nourriture et de tequila.

Et puis il s’est mis à parler de suicide.»

Aux Etats-Unis, récemment, un cas de syndrome de Cotard a aussi été évoqué dans les médias: celui d’Haley Smith, 17 ans, habitante de l’Alabama qui au moment du divorce de ses parents s’est mise à ressentir des choses bizarres. En plein cours elle rentre chez elle car elle se sent mal:

«En rentrant chez moi, je me suis dit que j’allais visiter le cimetière, pour me rapprocher d’autres personnes mortes elles aussi », raconte-t-elle.

La sensation de mort durera trois ans.

A l’occasion de ce récit dans les médias, en janvier dernier, le psychanalyste German Arce Ross, qui a suivi des patients atteints de ce syndrome, expliquait au Plus:

Je me souviens d’une patiente qui me disait:

« Je n’ai pas de cerveau ni d’estomac. Appelez-moi ‘Madame Rien’ ».

Ce vide peut s’expliquer par la trame de vie de chaque individu. La particularité de ce syndrome, c’est qu’il n’est pas déclenché par un traumatisme, mais au contraire, par un non-évènement.

Cette patiente, par exemple, a eu des parents très peu présents. Ils n’étaient pas violents, agressifs ou méchants, mais ils ne s’occupaient simplement pas beaucoup d’elle.

Même si ce ne sont pas des traumatismes visibles, ces non-évènements peuvent laisser de fortes négativités dans le récit de vie de chacun.

http://www.slate.fr/