Une nouvelle espèce humaine découverte aux Philippines


Homo luzonensis, sont des ossements humains trouver dans une grotte aux Philippines Il n’est pas un ancêtre direct de nous, mais il serait une espèce voisine, de l’Homo sapiens, Deux des fossiles analysés et serait âgés respectivement de 50 000 ans et de 67 000 ans
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Une nouvelle espèce humaine découverte aux Philippines

 

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

La famille s’agrandit : des chercheurs ont annoncé mercredi avoir découvert une nouvelle espèce humaine aux caractères morphologiques singuliers, qui vivait sur l’île de Luçon, aux Philippines, il y a plus de 50 000 ans.

L’analyse de 13 fossiles (dents, phalanges de pied et de main, fragments de fémur) trouvés dans la grotte de Callao, et appartenant à au moins trois individus dont un enfant, ont conduit ces scientifiques à considérer qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, qu’ils ont nommée Homo luzonensis.

Elle présente à la fois «des éléments ou caractères très primitifs ressemblant à ceux des Australopithèques et d’autres, modernes, proches de ceux des Homo sapiens», explique Florent Detroit, paléoanthropologue au musée de l’Homme à Paris et principal auteur de l’étude parue dans la revue Nature.

Cela en fait une espèce «mosaïque», dit-il.

Cet Homo luzonensis «était probablement petit si on en juge par la taille de ses dents» mais «ce n’est pas un argument suffisant» pour l’affirmer, indique le chercheur.

Homo luzonensis, qui n’est pas un ancêtre direct de l’homme moderne, serait une espèce voisine, contemporaine d’Homo sapiens, mais avec un certain nombre de caractères primitifs. Deux des fossiles analysés ont été datés directement par la méthode des séries de l’uranium et sont âgés respectivement de 50 000 ans et de 67 000 ans.Il s’agit des plus anciens restes humains connus aux Philippines, précédant les premiers Homo sapiens datés de 30 000 à 40 000 ans, mis au jour sur l’île de Palawan, au sud-ouest de l’archipel.

Débats en vue

Leur analyse morphologique a réservé bien des surprises. 

D’abord au niveau des dents : les prémolaires d’Homo luzonensis présentent des ressemblances avec celles des Australopithèques (des hominines d’Afrique disparus il y 2 millions d’années) et d’autre espèces anciennes du genre Homo comme Homo habilis ou Homo erectus. Entre autres, ces dents ont deux ou trois racines alors que celles d’Homo sapiens en ont généralement une, parfois deux, soulignent les chercheurs.

Des dents d’Homo luzonensis.

REUTERS

En revanche, les molaires sont très petites et leur morphologie très simple ressemble à celle des hommes modernes.

«Un individu possédant ces caractéristiques combinées ne peut être classé dans aucune des espèces connues aujourd’hui», relève Florent Detroit.

Les os du pied aussi sont très surprenants : la phalange proximale présente une courbure très marquée et des insertions très développées pour les muscles assurant la flexion du pied. Cela ne ressemble pas à une phalange d’Homo sapiens mais à celle d’un Australopithèque, hominine qui était probablement à la fois bipède et arboricole.

«Nous ne disons pas du tout que Homo luzonensis vivait dans les arbres car l’évolution du genre Homo montre que ce genre est caractérisé par une stricte bipédie depuis 2 millions d’années», souligne Florent Detroit.

La «réapparition» de caractéristiques primitives chez Homo luzonensis s’explique peut-être par l’endémisme insulaire, selon lui.

Pendant le Quaternaire, l’île de Luçon n’a jamais été accessible à pied sec. Si des hominines se trouvaient là, il faut qu’ils aient trouvé un moyen de traverser la mer.

Aux yeux du chercheur, les résultats de l’étude «montrent très clairement que l’évolution de l’espèce humaine n’est pas linéaire». «Elle est plus complexe qu’on ne le pensait jusqu’à récemment».

Il s’agit d’«une découverte remarquable» qui «va sans aucun doute susciter beaucoup de débats scientifiques», estime Matthew Tocheri de l’Université Lakehead, en Ontario, dans un commentaire publié dans Nature.

Florent Detroit s’attend à ce que certains collègues «s’interrogent sur la légitimité à décrire une nouvelle espèce à partir d’un si petit assemblage de fossiles».

À ses yeux, «ce n’est pas grave de créer une nouvelle espèce». Cela permet d’attirer l’attention sur ces fossiles qui semblent «différents». «Si dans le futur, des collègues montrent que l’on s’est trompé et que ces restes correspondent à une espèce que l’on connaissait déjà, tant pis, ce n’est pas grave, on oubliera»…

 

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L’homme de Néandertal avait un gros nez pour mieux survivre au froid


L’homme du Neandertal avait un gros nez, cette morphologie nasale lui permettait d’inhaler plus d’air ainsi s’adapter au climat froid et sec de plus cela pourrait indiquer leurs besoins énergétiques pour leur activité de la chasse, car ces hommes avaient besoin 4 480 calories par jour pour affronter l’hiver
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L’homme de Néandertal avait un gros nez pour mieux survivre au froid

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    ULLSTEIN BILD VIA GETTY IMAGES

  • Agence France-Presse

  • Le débat est clos chez les scientifiques

Si l’homme de Néandertal avait un nez saillant et de larges sinus, c’était pour mieux réchauffer et humidifier l’air froid et sec qu’il respirait en grande quantité, selon une étude publiée mercredi.

Depuis longtemps, la morphologie très particulière de l’homme de Néandertal – son nez volumineux, sa face large et plate, ses mâchoires avancées – fait débat chez les scientifiques.

En utilisant des modèles en 3D de crânes de Néandertaliens, d’Homo Sapiens et de leur supposé ancêtre commun l’Homo heidelbergensis, une équipe internationale de chercheurs a mis en évidence des évolutions distinctes de l’appareil respiratoire.

S’appuyant sur la dynamique des fluides (l’étude des mouvements des fluides, qu’ils soient liquides ou gazeux), les chercheurs ont ensuite démontré que le nez de l’homme de Néandertal et de l’homme moderne « réchauffait et humidifiait l’air plus efficacement que celle de l’Homo heidelbergensis, suggérant que ces deux espèces ont évolué pour mieux résister aux climats froids et/ou secs ».

De plus, les fosses nasales du Néandertalien lui permettaient d’inhaler « considérablement plus » d’air que ses cousins, une particularité qui pourrait s’expliquer par des besoins énergétiques plus élevés du fait de leurs corps trapus et leur activité de chasseur.

Selon l’étude publiée dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B, l’homme de Néandertal avait besoin de près de 4480 calories par jour pour se maintenir en vie durant l’hiver européen. Par comparaison, aujourd’hui, un homme a besoin d’environ 2500 calories.

Or, pour brûler plus de sucre, de graisse et de protéine, ils avaient besoin de plus d’oxygène.

« L’évolution particulière de la morphologie faciale des Néandertaliens provient, au moins en partie, de son adaptation au froid », toujours selon l’étude.

Les Néandertaliens sont apparus en Europe, en Asie centrale et au Moyen-Orient il y a 200 000 ans. Ils ont disparu il y a environ 30 000 ans.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Mystérieux squelette d’Atacama : non, ce n’est pas un extraterrestre !


Le squelette d’Atacama au Chili n’est pas un extraterrestre, même si sa morphologie est étrange. En fait, cette fille avait une mutation génétique qui explique sa petite taille de 15 cm Elle est morte soit mort-née ou après sa naissance.
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Mystérieux squelette d’Atacama : non, ce n’est pas un extraterrestre !

 

 

AGENCE FRANCE-PRESSE

 

Des chercheurs ont réussi à comprendre la morphologie insolite d’Ata, un squelette retrouvé dans le désert d’Atacama en 2003.

ETONNANT. Un crâne très allongé. Surmonté d’une crête. Sur un corps ne mesurant que 15 centimètres. En 2003, le monde était ébahi devant ce squelette retrouvé dans le désert d’Atacama, au Chili. Etait-ce un primate non humain ? Un extraterrestre ? La réponse, apportée une décennie plus tard, fut sans appel : l’ADN prélevé dans la moelle osseuse était bien celui d’un humain. Ce premier mystère résolu, les chercheurs ont pu s’intéresser plus en profondeur aux causes de cette morphologie insolite. Une équipe a publié le 23 mars 2018 ses résultats : Ata – du nom du petit être – est une fille qui présente des mutations génétiques rares associées au nanisme

« Nous savons maintenant qu’il s’agit d’un enfant, sans doute mort-né ou décédé après sa naissance », a déclaré à l’AFP Garry Nolan, auteur principal de l’étude et professeur de microbiologie et immunologie à l’université de Stanford, en Californie.

Comme le rappelle l’étude, publiée le 23 mars 2018 dans la revue Genome Research (lien en anglais), les experts estimaient auparavant que les os appartenaient à quelqu’un âgé de six à huit ans.

 

Une fille de l’île de Chiloé

Le squelette momifié a été retrouvé il y a 15 ans, derrière une église du désert le plus aride du monde, glissé dans une pochette en cuir. Le bon état de ces restes laisse imaginer qu’il date de quarante ans tout au plus. Les chercheurs ont pu analyser de plus près les chromosomes sexuels de cet humain.

« Ces résultats nous ont conduit à déduire que l’Ata était une fille avec deux chromosomesX », écrivent-ils dans leur étude.

Ils ont également séquencé le génome et l’ont comparé aux génomes de cinq « super-populations » : Africains, Américains, Est-asiatiques, Européens et enfin Sud-asiatiques. Grâce à ce procédé, l’équipe a pu déterminer qu’Ata était originaire d’Amérique du Sud, de l’île de Chiloé au Chili.

Des études antérieures avaient déjà démontré la présence de mutations génétiques qui auraient causé l’apparence spectaculaire du squelette. Ici, les chercheurs ont identifié dans l’ADN de nouvelles zones présentant des anomalies. Selon eux, il est tout à fait probable que l’association de mutations déjà connues avec cette nouvelle découverte soit responsable de « la petite taille d’Ata, le nombre de côtes inapproprié, [des] caractéristiques crâniennes anormales ».

« Je pense qu’il devrait être remis au pays d’origine et enterré selon les coutumes de la population locale »

Par la gravité de ces mutations et les quelque 15 centimètres de taille du squelette, les chercheurs estiment qu’il « semble probable que l’échantillon était une naissance prématurée ». L’équipe s’avance même sur la raison de l’apparition de ces mutations génétiques :

 « Le spécimen a été trouvé à La Noria, l’une des nombreuses villes minières abandonnées du désert d’Atacama, suggérant un rôle possible pour l’exposition prénatale au nitrate. »

Elle reconnaît cependant que de futures études génétiques devront approfondir la cause de cette morphologie, tant au niveau moléculaire que de la population.

Cette la découverte pourrait mener, un jour, à des traitements pour les personnes souffrant de problèmes osseux, estime Garry Nolan. Pour l’instant, il souhaite que le squelette – propriété d’un collectionneur espagnol – retourne au Chili.

« Je pense qu’il devrait être remis au pays d’origine et enterré selon les coutumes de la population locale ».

Avec AFP

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Le Saviez-Vous ► Dix faits insolites sur les dinosaures


Que savons-nous des dinosaures ? Certaines choses, il reste encore beaucoup à apprendre sur eux. En plus des points qu’on savait sur eux dans le passé, viennent affirmer ou infirmer les connaissances sur eux
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Dix faits insolites sur les dinosaures

 

On sait finalement peu de choses sur les dinosaures. Mais ce qui est extraordinaire, c’est que ce peu que nous savons est souvent erroné !

Vous pensez par exemple que le T-rex est une machine à tuer hyper-perfectionnée ? Vous allez être étonné… Vous voyez les dinosaures comme de gros lézards ? Et s’ils ressemblaient finalement plus à de gros poulets à plumes ? Découvrez les 10 informations les plus insolites sur les dinosaures.

Le T-rex, un prédateur… lent

 

Le T-rex qui, selon la légende, était un prédateur hors pair, était en réalité plutôt lent. Il ne courrait qu’à 30 kilomètres-heure. Pas mal pour un animal de 6 tonnes mais pas non plus spectaculaire pour un soi-disant « roi de la vie animale ». Osborn, l’auteur de ces mots, et Brown s’étaient en fait empressés de faire du « paléo-show » pour vernir leur réputation. À la décharge de la bête, elle pouvait tout de même arracher jusqu’à 35 kilos de viande fraîche en un coup de mâchoire !

© Courtesy of Vlad Konstantinov

Un tiers des dinosaures n’aurait jamais existé

 

Sur toutes les espèces de dinosaures connues, une sur trois serait une illusion… C’est la conclusion à laquelle ont abouti le célèbre paléontologue John Jack Horner et son collègue Mark B. Goodwin. Des différences morphologiques marquées entre jeunes et adultes auraient induit en erreur les paléontologues. Certaines espèces ne seraient donc pas distinctes.

© Courtesy of Caren Carr, http://www.karencarr.com

Les dinosaures avaient des plumes !

 

La découverte d’un fossile de dinosaure en Chine suggère que les dinosaures ressemblaient davantage à de grands oiseaux qu’à d’imposants lézards à la peau écailleuse. Ce fossile, celui d’un dinosaure carnivore bipède, vieux de 128 millions d’années et haut de 90 centimètres, fournit la première preuve de l’existence de dinosaures recouverts de véritables plumes, comme celles d’oiseaux modernes. Il s’agit du premier fossile de dinosaure non-volant trouvé avec de telles plumes. Il suggère du même coup que l’évolution vers les plumes modernes a commencé avant l’émergence des oiseaux.

Photo : Archéoptéryx. © Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com

Les dinosaures pouvaient nager

 

Les dinosaures pouvaient nager. Du moins, c’est probable. La découverte s’est faite en examinant des couches de sédiments en grès, déposées il y a environ 125 millions d’années au fond d’un lac situé dans l’actuel bassin de Cameros, en Espagne. La couche date donc du Crétacé inférieur et elle contient une piste de 15 mètres de long. On y distingue une série d’empreintes en forme de S, d’environ 15 centimètres de large et 50 de long qui font penser à des griffures. Au total, il y a six paires de telles empreintes. L’allosaure représenté ici a peut-être laissé ces traces au fond du lac.

© Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com

Les dinosaures avaient des cancers

 

Des chercheurs ont analysé, grâce à un appareil portable à rayons X, 10.000 vertèbres de dinosaures provenant de plus de 700 spécimens de musées d’Amérique du Nord. Un seul groupe aurait souffert de tumeur : les hadrosaures ou dinosaures à bec de canard. L’équipe a trouvé 29 tumeurs dans les os provenant de 97 individus de ce groupe d’herbivores de la période du Crétacé.

Les tumeurs les plus courantes étaient des hémangiomes, tumeurs bénignes des vaisseaux sanguins, présents chez 10 % des humains. L’edmontosaurus, qui mesurait 3,5 mètres, a été la seule espèce chez laquelle a été retrouvée une tumeur maligne.

© DP

Les dinosaures étaient plus grands que prévu

 

En utilisant un « facteur de correction du cartilage », les scientifiques ont pu montrer que certains dinosaures comme le tyrannosaure n’auraient été plus grands que de quelques centimètres, alors que le tricératops et le brachiosaure auraient gagné au moins 10 % en taille, soit au moins 30 centimètres pour un brachiosaure de 13 mètres. Cela a directement un impact sur le poids des dinosaures, qui a donc aussi été sous-évalué.

© Marmelad, Tedd Marshall, http://www.marshalls-art.com, CC by-sa 2.5

Les crocodiles comme Supercroc mangeaient les dinosaures

 

Il y a cent millions d’années, là où se trouve aujourd’hui le Sahara, vivait un monde de crocodiles. Certains étaient de taille modeste mais le plus grand, Sarcosuchus imperator, atteignait environ 12 mètres et devait peser 8 tonnes. Les Anglo-Saxons aiment l’appeler « Supercroc ». Ce géant n’est pas un inconnu, le Français Philippe Taquet l’a découvert en 1964. La trouvaille de l’équipe menée par Paul Sereno, qui travaille pour le National Geographic, et Hans Larsson, de la McGill University de Montréal, n’est donc pas une surprise.

Mais elle n’est pas la seule. Depuis 2000, ces paléontologistes explorent le Sahara en plusieurs endroits, notamment au Niger et au Maroc. Dans ces sites qui, il y a cent millions d’années, se situaient au cœur d’un continent unique, le Gondwana, en train de se morceler, l’équipe a exhumé cinq autres espèces de crocodiliens, dont trois étaient inconnues de la science. Pour poursuivre l’habitude des surnoms, les découvreurs les ont baptisées « Boarcroc », « Ratcroc », « Dogcroc », « Duckcroc » et « Pancakecroc ». Leurs découvertes font l’objet d’une publication scientifique dans la revue Zookeys mais aussi d’un reportage sur la chaîne de télévision du National Geographic, intitulé When Crocs Ate Dinosaurs (« Quand les crocodiles mangeaient les dinosaures », diffusé le 21 novembre 2009).

Photo : Paul Sereno avec ses crocodiles sahariens. Supercroc lui sert d’accoudoir. Boarcroc (Croc Sanglier) est en haut à droite, Pancakecroc (Croc Galette) en bas à droite. Les petites têtes, en bas à gauche, sont, respectivement, Ratcroc, Dogcroc et Duckcroc.

© Mike Hettwer et National Geographic

La disparition des dinosaures a fait grandir les mammifères

 

Après la grande extinction du mammifère Permien-Trias (il y a environ 252 millions d’années) et en quelques dizaines de millions d’années, les premiers dinosaures et les premiers mammifères apparaissent sur Terre. Les dinosaures vont rapidement s’imposer et bloquer aussi bien la diversification que la croissance en taille des mammifères. Ce n’est que lorsque l’astéroïde 298 Baptistina provoque leur extinction massive qu’une explosion radiative évolutive se produira chez les mammifères.

Un groupe de paléontologues, biologistes (spécialistes de l’évolution) et de macroécologistes mené par Felisa Smith (de l’université de New Mexico) vient de confirmer qu’à partir de la crise KT (entre Crétacé et Tertiaire, ou cénozoïque, il y a 65 millions d’années) se produit sur tous les continents une croissance de la taille des nouvelles espèces de mammifères. Ce serait donc bien grâce à la disparition des dinosaures que des géants comme le baluchithère ont pu fouler le sol de la Planète bleue.

© Courtesy of Karen Carr, http://www.karencarr.com

Dinosaures : plus ils sont gros, plus ils sont chauds !

 

Les dinosaures étaient-ils à « sang chaud » ou à « sang froid » ? Selon Jamie Gillooly et ses collègues de l’université de Gainesville, en Floride, qui publient les résultats de leurs travaux dans Plos Biology, tout dépendait de leur taille !

Il ressort de leur étude que plus les dinosaures étaient imposants, plus leur température était élevée. La raison ? Le rapport entre la surface de contact avec l’extérieur et le volume de leur corps diminuait, ce qui leur permettait de mieux « stocker » la chaleur. Un phénomène qui prenait de l’ampleur dès lors que le poids d’un dinosaure dépassait les 600 kilogrammes. Ainsi, Jamie Gillooly et ses collègues de l’université de Gainesville ont établi que les espèces les plus petites avaient une température d’environ 25 °C, donc sensiblement proche de celle de leur environnement, tandis que celle du corps du Brontosaure de 13 tonnes atteignait les 41 °C !

Photo : argentinosaurus. © Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com

Le T-rex avait une cervelle d’oiseau !

 

On ne sait toujours pas exactement si les Tyrannosaurus rex, souvent dénommés de façon abrégée des T-rex, étaient de redoutables prédateurs ou de simples charognards. Les paléontologues sont en revanche sûrs qu’ils devaient avoir, véritablement, des « cervelles d’oiseaux » et pas seulement parce que les oiseaux sont les derniers dinosaures vivants et de proches cousins des T-rex. En effet, des moulages internes ont révélé depuis longtemps que le cerveau de ces animaux formidables qui vivaient au Crétacé en Amérique du Nord était vraiment minuscule, et pas seulement si on compare sa taille à celle de son corps.

L’image provient d’une des vidéos 3D du crâne de T-rex. En couleurs, on voit les différentes cavités.

© Ohio University College of Osteopathic Medicine

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Réchauffement: les souris québécoises se transforment


 

Beaucoup d’animaux migrent vers le nord à cause des changements climatiques. La souris à pattes blanches du Québec, ne fait pas exception. L’étude de cette espèce montre d’après la chercheuse, la rapidité du réchauffement climatique par le changement de métamorphose de la souris en moins d’un siècle. Cette migration montre aussi un renversement des espèces (comme ici les souris) grâce a leur adaptation aux changements rapide
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Réchauffement: les souris québécoises se transforment

 

Souris à pattes blanches capturée par la biologiste... (Photo fournie par Alex Tran)

Souris à pattes blanches capturée par la biologiste Virginie Millien

PHOTO FOURNIE PAR ALEX TRAN

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

Changements accélérés de leur morphologie. Migrations qui provoquent une compétition entre les espèces. Extinctions locales. Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques, selon une étude de l’Université McGill. Et ce qui leur arrive n’est qu’un baromètre des bouleversements qui secouent la planète.

Souris à pattes blanches... (PHoto fournie par Virginie Millien) - image 1.0

Souris à pattes blanches

PHOTO FOURNIE PAR VIRGINIE MILLIEN

Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques,... (PHoto fournie par Virginie Millien) - image 1.1

Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques, selon une étude de l’Université McGill.

PHOTO FOURNIE PAR VIRGINIE MILLIEN

DES SOURIS DIFFÉRENTES

Vous ne le remarquerez pas si vous les voyez filer entre vos pieds au chalet. Mais les souris du sud du Québec sont différentes de celles qui épouvantaient votre grand-mère dans les années 50. Virginie Millien, biologiste et directrice de la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, au mont Saint-Hilaire, a comparé minutieusement les souris d’aujourd’hui avec des photos et des spécimens capturés il y a plusieurs décennies. Et découvert que le devant du crâne des souris est maintenant plus long et que leurs molaires ont reculé dans leur bouche.

« Il y a très peu d’études qui documentent ce type de changements et il est difficile d’avoir un comparatif. Mais selon certains taux d’évolution connus, il semble que le rythme des changements est extrêmement rapide », dit la professeure Millien.

LE RÉCHAUFFEMENT EN CAUSE

Pourquoi les souris se transforment-elles si rapidement ? Pour Virginie Millien, l’hypothèse la plus probable est claire : les rongeurs tentent de s’adapter au rythme implacable des changements climatiques.

« Le devant du crâne comporte tout un système d’os qui est poreux et qui sert de système de ventilation », explique la scientifique.

Le fait qu’il soit plus long n’est donc pas surprenant : quand le climat se réchauffe, quoi de plus logique que d’agrandir son système de ventilation ? Quant au recul des molaires, la professeure Millien l’attribue à l’alimentation qui se modifie, encore une fois à cause des bouleversements provoqués par les changements climatiques.

« Au mont Saint-Hilaire, le sous-bois a presque disparu à cause de la densité de chevreuils. On le constate visuellement : la végétation a beaucoup changé », dit-elle.

UN RENVERSEMENT DES ESPÈCES

Un autre changement majeur s’est produit chez les souris du mont Saint-Hilaire. Dans les années 70, les données historiques montrent que 90 % des souris qu’on y capturait étaient des souris sylvestres, contre 10 % de souris à pattes blanches. Aujourd’hui, cette proportion est complètement inversée, si bien que 90 % des souris observées sont des souris à pattes blanches.

 « C’est un cas typique de compétition entre les espèces provoquée par le réchauffement climatique », dit Virginie Millien.

Les chercheurs ont montré que l’aire de distribution de la souris à pattes blanches, un animal historiquement plus à l’aise au sud, monte de 10 kilomètres par année vers le nord.

« La souris à pattes blanches est en mode migration-colonisation. Elle est beaucoup plus agressive et opportuniste que la souris sylvestre, qui voit arriver son voisin du sud sans y être préparée. Il n’est donc pas surprenant d’observer un déclin de la souris sylvestre », dit la chercheuse.

EXTINCTIONS ET DIFFÉRENCIATIONS

Dans certains sous-bois québécois, la souris à pattes blanches a déjà complètement chassé la souris sylvestre – une extinction locale qu’on appelle « extirpation ». Fait intéressant, Virginie Millien a montré que les changements morphologiques subis par les deux espèces de souris sont en train de les rendre de plus en plus différentes.

« Une autre stratégie, en cas de compétition entre deux espèces, est de se différencier. Le fait que les deux espèces soient plus distinctes permet d’exploiter des ressources différentes et de diminuer la pression de compétition », explique la scientifique.

UN BAROMÈTRE

Ce qui arrive à la souris est loin d’être unique. Partout sur la planète, les changements climatiques poussent les espèces à coloniser de nouveaux territoires, à entrer en compétition avec de nouvelles espèces, à changer leur morphologie pour s’adapter à la fois au nouveau climat et aux nouveaux venus.

« C’est le paradoxe de la biodiversité. Dans les régions du nord, on voit une augmentation du nombre d’espèces à cause de celles qui viennent du sud. Mais cette augmentation sera ensuite suivie d’une série d’extinctions pour retrouver le nombre d’espèces qui peut être supporté par l’environnement », dit Virginie Millien.

Et pendant que tout le monde migre vers le nord, les perdants sont ceux qui se trouvent à l’extrême nord et qui, eux, n’ont nulle part où aller.

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Le Saviez-Vous ► Top 5 des animaux qui dorment vraiment bizarrement


La meilleure position pour dormir pour l’homme est bien d’être allongé sur un lit confortable. Chez les animaux, il y a leur morphologie ou les prédateurs qui peuvent dicter leur position. Cependant, les très jeunes enfants aussi peuvent dormir dans des positions assez étranges
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Top 5 des animaux qui dorment vraiment bizarrement

 

Nathalie Mayer
Journaliste

Nous ne passons pas moins d’un tiers de nos vies à dormir. Et pour bien dormir, nous avons besoin de nous allonger, de préférence sur une couche douillette, dans un endroit calme et dans le noir. En général, les animaux n’ont pas ces exigences. Certains adoptent même des stratégies très étonnantes.

À l’heure de prendre du repos, les animaux sont confrontés à une difficulté que la plupart d’entre nous ignorent. Ils doivent rester aux aguets, car le danger pour eux est permanent. Certains ont donc imaginé des techniques particulières pour éviter de se laisser surprendre.

Pour d’autres animaux, les postures de sommeil sont simplement dictées par une bizarrerie physiologique ou morphologique — comme les flamants roses qui dorment sur une patte —, ou par un environnement particulier. En voici cinq exemples étonnants.

La stratégie trop mignonne des loutres de mer

Parfois, les loutres de mer assurent aussi leur sommeil en s’empêtrant dans des algues. © Parus, Fotolia

Parfois, les loutres de mer assurent aussi leur sommeil en s’empêtrant dans des algues. © Parus, Fotolia

Les loutres de mer vivent dans le nord de l’océan Pacifique. À l’heure de fermer l’œil, elles s’allongent sur le dos et flottent sur l’eau. Même endormies, les loutres de mer n’attrapent pas froid. Grâce à leur fourrure ultra dense de quelque 150.000 poils par centimètre carré. Et pour se protéger des attaques de leurs prédateurs et éviter de dériver les unes des autres… elles se tiennent par la patte !

Les oiseaux migratoires sont contraints à des microsiestes

Tous les mystères du sommeil des oiseaux migrateurs n’ont pas encore été résolus par les scientifiques. © Georg_Wietschorke, Pixabay, CC0 Public Domain

Tous les mystères du sommeil des oiseaux migrateurs n’ont pas encore été résolus par les scientifiques. © Georg_Wietschorke, Pixabay, CC0 Public Domain

Certains oiseaux migrateurs parcourent des centaines de kilomètres sans se poser. Probablement parce qu’ils sont capables… de dormir en volant ! Comment ? Notamment en alternant très rapidement, les phases de sommeil et les périodes d’éveil. Ainsi la grive à dos d’olive se repose grâce à des microsiestes d’environ 9 secondes seulement.

Le suricate, toujours sur le qui-vive

 

En dormant les uns sur les autres, les suricates se tiennent aussi au chaud. © kerraner, Fotolia

En dormant les uns sur les autres, les suricates se tiennent aussi au chaud. © kerraner, Fotolia

Le suricate est parfois appelé « sentinelle du désert », car on le voit souvent se dresser sur ses pattes arrière pour guetter les dangers qui pourraient menacer le groupe. Ce souci permanent ne s’arrête pas la nuit. Aussi pour dormir, s’entassent-ils les uns sur les autres. La matriarche du groupe se trouve ainsi protégée en son centre. Ceux qui sont sur l’extérieur ne dorment que d’un sommeil léger pour monter la garde.

Le morse, dormeur tout terrain

Le morse peut veiller longtemps ou dormir beaucoup, sur terre ou en pleine mer. © nightowl, Pixabay, CC0 Public Domain

Le morse peut veiller longtemps ou dormir beaucoup, sur terre ou en pleine mer. © nightowl, Pixabay, CC0 Public Domain

Pour le morse, l’enjeu est tout autre. Vu sa taille imposante, il n’a que très peu de prédateurs. Il peut donc se permettre de s’endormir n’importe où. Même dans l’eau, en apnée jusqu’à cinq minutes. Et lorsqu’il est fatigué, il peut dormir jusqu’à 19 h d’affilée. Et lorsqu’il s’engage dans une longue odyssée, il peut au contraire veiller jusqu’à 84 h de suite.

L’éléphant… à dormir debout !

Les éléphants d’Afrique sont les mammifères qui dorment le moins au monde. Pas plus de deux heures par jour. © cocoparisienne, Pixabay, CC0 Public Domain

Les éléphants d’Afrique sont les mammifères qui dorment le moins au monde. Pas plus de deux heures par jour. © cocoparisienne, Pixabay, CC0 Public Domain

Pour rester en alerte, les éléphants choisissent de dormir debout. Un choix conforté par une particularité morphologique qui leur permet de « bloquer » leurs pattes en position debout et d’économiser ainsi leurs efforts musculaires. Toutefois ils s’allongent tous les trois à quatre jours pour dormir plus profondément, l’espace d’une petite heure.

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L’arbre généalogique des dinosaures remis en cause


Tout ce que les chercheurs savaient des dinosaures va peut-être faire une mise à jour de leurs connaissances. Grâce à l’étude de la morphologie des ossements trouvés, dont les bassins, une reclassification sera surement nécessaire, sans compter que des ossements beaucoup plus anciens ont été trouvé ce qui remet en question l’apparition des dinosaures sur terre
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L’arbre généalogique des dinosaures remis en cause

 

Va-t-on devoir corriger les manuels scolaires ? Des chercheurs remettent en cause la classification plus que centenaire des dinosaures et militent pour une révision complète de leur généalogie, selon une étude publiée mercredi dans Nature.

Pendant très longtemps, on a considéré que tous les dinosaures étaient des « reptiles géants ». Puis la quantité de fossiles augmentant largement avec le temps, les chercheurs ont pris conscience de la grande diversité morphologique des dinosaures. Ils n’étaient pas tous des reptiles et pas tous géants.

Ils ont alors décidé de les répartir en deux grands groupes: les Saurischiens et les Ornithischiens, une classification qui perdure depuis plus de 100 ans.

Leur appartenance à l’une ou l’autre des familles dépend notamment de la forme de leur bassin. Les Saurischiens ont un « bassin de reptile » avec un pubis dirigé vers le bas et vers l’avant. Ils comptent parmi eux, les théropodes (dont les dinosaures bipèdes carnivores et le fameux T.Rex) et les sauropodomorphes (qui comptent dans leur rang les quadrupèdes herbivores au long cou).

Les autres, les Ornithischiens ont un « bassin d’oiseau » (mais sans pour autant avoir de lien de parenté avec eux), leur pubis est également dirigé vers le bas mais plutôt vers l’arrière.

Mais des chercheurs de l’Université de Cambridge et du Musée d’Histoire Naturelle à Londres viennent de chambouler ce bel arbre évolutif, selon cette étude de la revue britannique.

« Nous avons déconstruit l’ancienne représentation des relations de parenté entre les dinosaures en examinant un très large échantillon de très anciens dinosaures », explique à l’AFP Matthew Baron de l’Université de Cambridge et coauteur de l’étude.

Par exemple, selon leurs observations, les théropodes seraient de la même famille que les dinosaures « à bassin d’oiseau ». Une nouvelle famille que les chercheurs appellent Ornithoscelida. Une forme de bassin différente ne serait plus un élément rédhibitoire pour former une famille.

L’étude suggère également que les dinosaures seraient apparus il y a environ 247 millions d’années – environ 10 millions d’années plus tôt que prévu – et dans l’hémisphère nord plutôt qu’au sud.

« Cette découverte a été un choc car elle est contraire à tout ce que nous avions appris », admet Matthew Baron.

Pour ces chercheurs, les ancêtres des oiseaux modernes, les théropodes, et les dinosaures à « bassin d’oiseau » formeraient une même famille.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Deux fois plus d’espèces d’oiseaux après un changement de classification


Les espèces d’oiseaux seraient plus nombreuses qu’avaient pensé les ornithologues. Avec de nouvelles méthodes de classification et avec la génétique permettent donc de voir de nouvelles espèces chez les oiseaux qu’ils connaissent
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Deux fois plus d’espèces d’oiseaux après un changement de classification

 

Un huard, une bernache, un mésangeai du Canada et un harfang des neiges

Un huard, une bernache, un mésangeai du Canada et un harfang des neiges. Photo : Radio-Canada

Les scientifiques auraient sous-estimé la biodiversité des oiseaux, selon une étude menée pour le compte du Musée américain d’histoire naturelle. Il y aurait ainsi deux fois plus d’espèces d’oiseaux que les 9000 ou 10 000 répertoriées par les ornithologues.

Une étude de la morphologie et de la génétique des oiseaux conduites par des chercheurs des universités du Nebraska et de Washington propose une nouvelle classification qui ferait passer le nombre d’espèces d’oiseaux à quelque 18 000.

Publiée dans le journal Plos One, l’étude aura un impact significatif sur les pratiques de conservation de ces animaux à travers le monde.

« Nous proposons un changement majeur de la façon dont nous recensons la diversité », a déclaré l’un des coauteurs de l’étude, Joel Cracraft. « Ce nouveau dénombrement nous dit que nous n’avons pas compté et conservé les espèces comme nous le souhaitions. »

Traditionnellement, les espèces d’oiseaux ont été dénombrées selon le « principe biologique des espèces » qui consiste à réunir les animaux qui peuvent se reproduire ensemble.

Les coauteurs de l’étude proposent de moderniser cette classification.

« C’est un point de vue vraiment dépassé et c’est un concept très peu utilisé en taxonomie en dehors des oiseaux », soutient un autre des coauteurs, George Barrowclough.

Les auteurs de la recherche ont examiné les caractéristiques morphologiques – caractéristiques physiques comme le plumage et la couleur – de 200 espèces sélectionnées au hasard. La relecture de la classification des espèces démontre que 40 % des espèces traditionnelles pourraient représenter deux ou même trois espèces selon les nouveaux paramètres.

Les chercheurs ont également effectué des études génétiques sur 437 espèces traditionnelles parmi celles qu’ils présumaient pouvoir décliner en plusieurs autres espèces. Ces études suggèrent que les soupçons des chercheurs étaient fondés puisque ces 437 espèces représenteraient en fait, à la lumière des tests génétiques conduits, plus d’un millier d’espèces selon la nouvelle classification.

http://ici.radio-canada.ca/

L’origine de la longueur du corps des serpents enfin dévoilée


Pourquoi les serpents sont-ils si longs, aucun autre vertébrés vivant sur terre n’ont pas le corps si allongé qu’eux. Les scientifiques croient détenir la réponse grâce à leurs gènes
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L’origine de la longueur du corps des serpents enfin dévoilée

 

Les serpents sont les seuls vertébrés possédant un corps aussi allongé. © MARY EVANS/SIPA

Les serpents sont les seuls vertébrés possédant un corps aussi allongé. © MARY EVANS/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs ont découvert le facteur qui permet au corps des serpents d’être aussi long par rapport à ceux des autres espèces de vertébrés.

 

GÉNÉTIQUE. Sur Terre, on trouve des vertébrés de toutes tailles et de toutes morphologies. Cette diversité reste toujours mal comprise par les chercheurs. Mais l’un des plus grands mystères concernant ces animaux a peut-être été résolu. Dans un article publié le 8 août 2016 dans la revue spécialisée Developmental Cell, des chercheurs affirment avoir découvert l’origine de la longueur du corps des serpents. Ils ont mené leur expérience sur un gène particulier baptisé Oct4. Ce dernier étant présent chez tous les vertébrés, les chercheurs ont procédé à la suractivation ou à l’inactivation de Oct4 sur des embryons de souris. Dans le cas où le gène était suractivé, les foetus présentaient un corps plus long alors que s’il était désactivé, le corps était anormalement court. Pour les scientifiques, ce gène produit donc un facteur qui régule la taille du tronc chez les embryons de vertébrés. Plus il est produit en grande quantité dans le corps de l’animal, plus le tronc va croître pendant la gestation.

Une importante production de Oct4 au cours du développement

Chez les vertébrés, les gènes Hox sont qualifiés de gènes architectes. Ils ont un rôle central dans le développement de l’axe antéro-postérieur de l’animal car ils vont permettre de définir l’identité des cellules de chaque région qui vont alors induire la formation de la tête, du tronc et de la queue.

D’après les chercheurs, le facteur Oct4 activerait les gènes Hox postérieurs. De plus, son action couplée à celle d’un autre facteur nommé Gdf11 permettrait de définir la taille du tronc et celle de la queue et ce, chez tous les vertébrés. Oct4 serait donc responsable de la morphologie longiligne des serpents.

En effet, d’après les résultats de cette étude, ce gène est actif pendant une longue période au moment du développement embryonnaire de ces animaux ce qui n’est pas le cas pour les autres vertébrés. Une analyse ADN a permis de découvrir autour de ce gène, des séquences non codantes qui ne sont pas présentes chez les autres reptiles. Ces régions peuvent jouer un rôle dans la régulation de la transcription des gènes. Chez le serpent, elles pourraient donc être responsables de l’importante production de Oct4 pendant le développement embryonnaire. 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Oreillers: bien choisir pour mieux dormir


Une des causes d’une mauvaise nuit de sommeil est que l’oreiller n’est pas adapté à notre morphologie, qu’il est usagé depuis un certain temps ou d’autres causes encore. Comment choisir un oreiller ? Ce n’est pas sur le côté esthétique, mais il faut miser sur le confort
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Oreillers: bien choisir pour mieux dormir

 

En moyenne, nous passons le tiers de notre... (PHOTO THINKSTOCK)

En moyenne, nous passons le tiers de notre vie au lit.

PHOTO THINKSTOCK

ISABELLE MORIN
La Presse

Mal adapté à nos besoins, un oreiller risque non seulement de nuire à la qualité du sommeil, mais d’engendrer différents problèmes de santé. Puisque nous passons le tiers de notre vie au lit, nous avons tout intérêt à prendre le temps de choisir le bon !

Esthétique ne rime pas avec confort

On n’imagine pas un lit douillet sans se le représenter avec plusieurs oreillers rebondis et moelleux. Or, l’oreiller qui plaît pour ses qualités esthétiques n’est souvent pas le même qui convient aux besoins du dormeur.

« Les gens ont plusieurs oreillers inutiles, souvent achetés en promotion sans considération pour les critères qui devraient influencer leur choix, comme leur morphologie et le confort que procure l’oreiller », note Louis-Martin Despa, directeur régional chez Dormez-vous

Résultat, malgré une surabondance d’oreillers dans nos maisons, nous serions nombreux à n’avoir pas encore su dénicher le bon.

Un mauvais oreiller crée un inconfort et force le corps à s’ajuster continuellement durant la nuit. Des raideurs musculaires, un sommeil moins profond ou une impression d’être plus fatigué au réveil qu’au moment de se coucher, sont parfois des indices qu’il est temps de changer son oreiller.

« Lorsque la colonne n’est pas bien alignée, ça exerce des pressions sur les vertèbres et ça peut à terme créer une adhérence entre les vertèbres et même contribuer à les déplacer, explique Annie Lalonde, chiropraticienne à la MultiClinique Parc Santé.

«Ce n’est pas toujours un inconfort conscient, mais ça fait aussi en sorte qu’on a un sommeil moins réparateur.» Annie Lalonde Chiropraticienne à la MultiClinique Parc Santé

Le corps a également besoin d’une bonne circulation sanguine et d’oxygénation pour éliminer ses déchets. Une tension sur les articulations et les muscles nuit à ce processus.

Par ailleurs, selon le Dr Pierre Mayer, pneumologue à la clinique du sommeil du CHUM, la position de la tête peut avoir une influence sur le ronflement, l’apnée du sommeil et le reflux gastro-oesophagien, sans oublier que l’oreiller peut favoriser ou exacerber des allergies aux acariens et à la poussière.

Une question de morphologie

Chaque morphologie a ses particularités : la longueur du cou, la largeur des épaules et le poids de la tête sont des aspects dont il faut tenir compte au moment de choisir un oreiller. Pour savoir si un modèle nous convient, et puisque bon nombre de magasins ont des politiques de non-remboursement sur ce genre d’articles, on ne devrait pas hésiter à tester la marchandise avant de sortir son portefeuille.

« Pour faire une bonne évaluation, il faut d’abord repérer un matelas qui correspond à celui qu’on a à la maison, car la hauteur de la tête sera plus ou moins élevée selon sa fermeté », conseille Louis-Martin Despa, directeur régional chez Dormez-vous.

On choisira ensuite un oreiller selon la façon dont on dort, les meilleures positions étant d’être allongé sur le dos ou le côté.

« La position ventrale est à proscrire, car elle impose un stress important sur les hautes cervicales, souligne Annie Lalonde. C’est un réflexe de protection. »

«Pour éviter la position ventrale, on peut mettre un oreiller entre ses jambes ou utiliser une couverture ou un oreiller face à soi en guise de forteresse.» Annie Lalonde Chiropraticienne à la MultiClinique Parc Santé

Que l’on dorme sur le dos ou sur le côté, la colonne devrait toutefois demeurer en position neutre lorsque la tête est déposée sur l’oreiller. Tout est question d’épaisseur.

Si on dort sur le dos, on devrait avoir un poing et demi (le nôtre) de dégagement entre le menton et le sternum. Si l’espace est plus grand, l’oreiller est trop mince ; moins, c’est qu’il est trop haut.

Lorsqu’on dort sur le côté, le nez et le menton devraient être dans le même axe que le sternum. Un cou incliné est signe que l’épaisseur de l’oreiller n’est pas adéquate.

Un bon oreiller favorisera un sommeil profond et moins turbulent. Malgré tout, rares sont les personnes qui demeurent statiques toute la nuit. Certains modèles d’oreillers sont donc configurés pour répondre aux besoins des dormeurs polyvalents.

Peu importe le modèle choisi, encore faut-il l’utiliser correctement. L’oreiller devrait combler l’espace sous le cou pour bien le soutenir et l’épaule devrait être positionnée à la bordure de l’oreiller, et non dessus. Quant à la tête, elle devrait être centrée sur l’oreiller, à moins d’utiliser un modèle adapté à la fois à un sommeil sur le dos et sur le côté. Dans ce cas, l’oreiller sera plus mince au centre : lorsqu’on est couché sur le côté, on déposera plutôt la tête sur les bords de l’oreiller.

Ce qui se cache sous l’oreiller

On distingue deux catégories d’oreillers, ceux de type confort et ceux de type support que préconisent les spécialistes en santé interrogés. Rien n’empêche, toutefois, de trouver son bonheur dans l’une ou l’autre des deux catégories. Louis-Martin Despa, directeur régional chez Dormez-vous, explique les avantages et inconvénients des matériaux les plus courants.

Les oreillers «confort»

Bourre synthétique

Avantages : l’intérêt de ces oreillers est avant tout décoratif. Ils sont peu coûteux.

Inconvénients : ils n’offrent pas un bon support. Leur durabilité est faible si on les utilise pour dormir.

Durabilité : de 6 mois à 1 an

Prix : de 10 $ à 60 $

Laine, soie et autres fibres naturelles

Avantages : ils régulent la température et sont plus durables que leurs équivalents synthétiques.

Inconvénients : ils ne sont pas assez fermes pour offrir un bon support. Non recouvertes, ils constituent un emplacement de choix pour les acariens.

Durabilité : deux ou trois ans

Prix : de 50 $ à 70 $

Duvet et plumes

Avantages : on les apprécie pour leur gonflant et leur aspect douillet. Une distinction s’impose toutefois entre le duvet et la plume. Comme il n’a pas d’arêtes, le duvet laisse passer l’air. La plume, elle, offre un meilleur support mais respire moins bien. On trouve souvent des modèles d’oreillers hybrides dans lesquels la plume est concentrée au centre de l’oreiller et recouverte de duvet pour plus de confort.

Inconvénients : ces oreillers sont trop mous pour offrir un bon support. Ils peuvent piquer s’ils sont en plume. À éviter pour les personnes qui ont des allergies et des sensibilités respiratoires.

Durabilité : deux ou trois ans

Prix : de 50 $ à 200 $

Fibre microgel

Avantages : offrent la même sensation douillette que ceux bourrés de plumes et de duvet, mais en version synthétique, hypoallergénique. Ils régulent la température.

Inconvénients : tout comme dans le cas du duvet et de la laine, leur fermeté est insuffisante pour offrir un bon support.

Durabilité : à venir

Prix : de 70 $ à 90 $

Les modèles «support»

Latex

Avantages : durables et se présentent dans des versions naturelles. Ils épousent bien les formes de la tête et offrent un bon maintien, tout en repoussant les acariens.

Inconvénient : peuvent donner l’impression de rebondir.

Durabilité : quatre ou cinq ans

Prix : de 90 $ à 120 $

Mousse mémoire

Avantages : offrent un bon support et ne créent pas de points de pression puisqu’ils se moulent à la tête. Les mousses de bonne qualité sont durables et gardent longtemps leur forme. On en trouve en soja, une matière naturelle considérée comme étant plus « santé ».

Inconvénients : sensibles à l’humidité et aux sels contenus dans la sueur, et souvent chauds. Il existe plusieurs qualités de mousses mémoire, dont certaines en pétrole. Les modèles bas de gamme se dégradent rapidement.

Durabilité : de 3 à 5 ans

Prix : de 80 $ à 180 $

Mousse mémoire de type Tempur

Avantages : à l’instar des autres mousses mémoire, elle n’exerce pas de points de pression et se moule à la tête. Sa particularité est de présenter des bulles ouvertes dans lesquelles l’air entre pour réguler la température et faire en sorte que l’oreiller retrouve sa forme. Elle est plus résistante que les mousses synthétiques.

Inconvénient : elle est sensible aux liquides qui peuvent s’incruster dans ses bulles.

Durabilité : cinq ou six ans

Prix : de 100 $ à 160 $

L’avis de la spécialiste

L’oreiller devrait être assez ferme pour supporter le poids de la tête. Le reste est une question de confort et de durabilité. Les modèles orthopédiques sont un choix intéressant, selon Annie Lalonde, car ils se présentent en différents formats et ont été étudiés afin de fournir les conditions optimales pour un bon sommeil. Les mousses mémoire sont également un choix intéressant, car elles moulent le cou et conservent une bonne densité avec le temps. Pour les raisons opposées, la chiropraticienne déconseille les oreillers en plume et en duvet.

« La tête doit pouvoir être soutenue afin de se décontracter. Il existe différentes matières hypoallergéniques, en latex ou d’autres matériaux offrant une bonne fermeté. Un oreiller à 29,99 $ peut très bien faire l’affaire ! S’il est moins durable, on le changera alors plus souvent. »

Note : ces données tiennent compte d’une utilisation dans des conditions d’entretien optimales. Les prix varient en fonction de la qualité de chacun des matériaux et sont représentatifs de la marchandise offerte dans les magasins Dormez-vous.

Entretien 101

Bien utiliser votre oreiller, cela veut également dire l’entretenir correctement.

« Pour diminuer les allergies aux acariens et à la poussière, il faut favoriser un matériel hypoallergénique ou mettre une housse. La littérature est claire et montre une diminution des symptômes d’allergies, un sommeil supérieur et une fatigue moindre dans ces conditions », souligne le Dr Pierre Mayer.

Une housse peut être lavée toutes les deux semaines, ce qui n’est pas le cas pour un oreiller. Très peu de modèles tolèrent d’ailleurs un lavage. On aura donc tout intérêt à couvrir son oreiller pour le protéger, et par le fait même sa santé, en empêchant les poussières, les peaux mortes et l’humidité de s’y loger au moyen d’une pellicule perméable à l’air et imperméable aux liquides.

Couvrir son oreiller d’une housse est également une façon de prolonger la durée de son achat.

« On évacue en moyenne un tiers de tasse de sueur durant la nuit. La sueur s’incruste dans l’oreiller et crée un milieu humide dans lequel les bactéries et moisissures peuvent proliférer. Elle contient aussi des sels qui détériorent les matériaux et en altèrent la qualité et la densité », précise Louis-Martin Despa.

Malgré tous ces bons soins, il faudra forcément changer son oreiller au bout d’un certain temps, souvent autour de deux ans, selon le type de rembourrage ou de tissus choisis et en fonction de la chaleur et de la pression exercée par la tête. Des changements physiologiques peuvent également imposer un nouvel achat : une prise de poids, par exemple, modifiera ses besoins.

Pour savoir si son oreiller fait encore son travail, la meilleure manière est encore d’évaluer s’il répond aux mêmes critères qu’au moment de l’achat. Faites le test !

http://www.lapresse.ca/