Le Saviez-Vous ► Le bleu : évolution à travers l’histoire et signification


Le croirez-vous que le bleu a déjà été une couleur de deuil avant même que cette couleur porte le nom de bleu ?
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Le bleu : évolution à travers l’histoire et signification

 

Parlement du Dauphiné

Crédits : Milky

par Louison

Michel Pastoureau est un éminent historien spécialiste de l’héraldique médiévale. Sa principale mission est donc d’étudier les blasons, entre autres les modifications et les couleurs qui sont utilisées. Ainsi, il a écrit de nombreux ouvrages parlant de l’histoire des couleurs. Ici, il nous parle de la couleur bleu.

Selon lui, nos ancêtres n’avaient pas de mot ou d’expression pour parler du bleu. Au début de son exposé (disponible en bas de page), il nous rappelle que les perceptions autour de cette couleur ont changé. Le bleu est passé d’une couleur mal-aimée et parfois méprisée durant l’époque antique, à la couleur préférée en occident. Cela est rendu possible grâce à plus de 2 000 ans d’histoire, de symboles, etc.

L’étude de l’histoire du bleu permet de voir qu’il n’y avait pas de mot précis pour parler de cette teinte en grec. Ainsi, kyaneos désignait le noir des vêtements de deuil, mais aussi le bleu de la mer et des yeux. Un autre exemple est le mot glaukos qui désigne la pâleur. Ce mot était utilisé aussi bien pour le bleu du ciel que le vert d’une feuille d’arbre.

mer et ciel bleu

Crédits : Pixabay

En fait dans la Grèce Antique, les couleurs étaient avant tout nommées sur un plan “métaphorique”, et pas direct. Ainsi, le bleu est apparu en Europe par le biais de trois facteurs : la Vierge Marie, le roi de France et l’idée de Morale.

Jusqu’au XIIe siècle, la Vierge est représentée en bleu, en noir ou en vert pour marquer le fait qu’elle porte le deuil de son fils sur la croix. Même si la signification est encore triste, la couleur se popularise en même temps que l’Église. Ensuite, Louis IX (plus connu sous le nom de Saint-Louis) fut le premier roi à utiliser le bleu comme une couleur à part entière pour ses vêtements. Là encore, la couleur gagne en réputation, mais pour d’autres raisons que le chagrin. En effet, Saint-Louis est un roi que le peuple aime. S’ajoute à cela un courant philosophique et religieux moraliste, qui utilise le bleu pour représenter l’idée de la Morale. Cela revient à associer le bleu aux idées et préceptes défendus par le Christ.

Avec cela, le bleu a commencé à conquérir l’Europe de l’Ouest. Ainsi, au fur et à mesure des siècles, le bleu va passer d’une couleur qui n’est jamais citée, à une teinte qui est énormément utilisée.

https://lesavaistu.fr/

En Inde, on enseigne des “cours de bonheur” à l’école !


Une expérience qui vaut le regard, et même prendre l’idée dans d’autres écoles dans le monde. Enseigner le bonheur à l’école est-ce possible ? À Delhi en Inde, on le croit et il semble que des changements positifs s’opèrent auprès des enfants.
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En Inde, on enseigne des “cours de bonheur” à l’école !

 

par Yohan Demeure

Le gouvernement local de la ville de Delhi a mis en place des cours de bonheur pour le bien-être des élèves. En effet, tous les jours, les enfants font des exercices matinaux destinés à les rendre plus heureux.

Si la rentrée des classes en Inde a déjà eu lieu il y a quelques semaines, le programme a été légèrement changé pour de nombreuses écoles de la région de Delhi. Le Washington Post a indiqué dans un article du 22 juillet 2018 que l’Inde, après avoir longtemps entretenu la quête du succès, se préoccupait désormais un peu plus du bien-être des élèves.

Manish Sisodia, ministre de l’Éducation de Delhi, a indiqué via Twitter que les cours de bonheur seront dispensés dans plus d’un millier d’écoles de la région.

Il s’agit concrètement d’une demi-heure « de méditation, d’échange et d’activités basées sur la morale et la gratitude ».

Quelques exemples de contenus ont été rapportés par le Washington Post. Par exemple, un professeur de mathématiques a conté à ses élèves les exploits du célèbre physicien Stephen Hawking malgré sa terrible maladie, ou encore un professeur de sanskrit (langue indienne) a demandé à sa classe de fermer les yeux puis d’imaginer faire quelque chose qui pourrait les rendre heureux.

Après les premières semaines d’application, tout semble se dérouler sans problème. Les élèves apparaissent contents et certains ont évoqué le fait qu’en étant malheureux, le travail en classe ne pouvait pas suivre. Cette mesure, dans le cas où elle serait un jour diffusée dans toute l’Inde, pourrait peut-être inverser la tendance actuelle relevée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans une étude parue en 2017 à savoir qu’un enfant indien sur quatre (âgés de 13 à 15 ans) souffre de dépression.

Sources : MashableMetro Belgique

https://sciencepost.fr/

Peut-on tirer sur un enfant soldat?


20 pays recrutent des enfants soldats dans le monde. Je n’ose pas imaginer un soldat face à un enfant soldat avec une arme tel qu’un AK-47, c’est tuer ou être tué ! C’est une question difficile et moralement un vrai casse-tête.
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Peut-on tirer sur un enfant soldat?

 

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Un enfant soldat lors d’une cérémonie à Yambio, au Soudan du Sud, le février 2018 | Stéfanie Glinski / AFP

Léa Polverini

Quand la morale ne tient plus.

«L’enfant soldat est le personnage le plus célèbre de cette fin du vingtième siècle».

Sublime personnage de fiction catalysant nombre de fantasmes sur la nature humaine, l’enfant soldat est avant tout une réalité historique, réalité de terrain et sujet en propre auquel les soldats comme les institutions sont confrontées lors de conflits armés.

Quelle responsabilité?

Si la Cour pénale internationale reconnaît dans l’article 26 du Statut de Rome son «incompétence à l’égard des personnes de moins de 18 ans», c’est qu’elle laisse aux juridictions nationales la tâche de juger de la responsabilité pénale de leurs mineurs.

«L’amnistie, qu’elle soit explicite ou implicite, est souvent la mesure utilisée lorsqu’il s’agit de traiter la question de la responsabilité d’enfants pour crimes de droit international», expliquaient Naïri Arzoumanian et Francesca Pizzutelli dans leur article «Victimes et bourreaux: questions de responsabilité liées à la problématique des enfants-soldats en Afrique».

De fait, les cours de justice ont tendance à considérer les enfants associés à une force ou un groupe armés avant tout comme des victimes, eussent-ils été amenés à prendre part à un génocide, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre: victimes eux-mêmes d’un premier crime de guerre par leur enrôlement –au moins pour les moins de quinze ans.

«L’association des termes d’enfant et de soldat relève ainsi d’un paradoxe, dans la mesure où ces enfants-soldats se situent dans l’espace interstitiel entre ces deux catégories. Ce sont encore des enfants, mais ils ne sont plus innocents; ils effectuent des tâches relevant de l’apanage des adultes, mais ils ne sont pas encore adultes», relève Alcinda Honwana dans «Innocents et coupables: les enfants-soldats comme acteurs tactiques».

Vie pour vie

En mars 2017, les Forces armées canadiennes marquaient un précédent, en formulant dans une note de doctrine interarmée (NDI 2017-01) des directives stratégiques communes concernant la confrontation sur le terrain avec des enfants soldats, et les réactions à adopter. C’est la première fois qu’était abordée frontalement la terrible question: que faire face à un enfant armé et menaçant?

Le commandant Rory McLay, qui supervisait ces directives, déclarait alors:

«Si un enfant a une arme pointée sur vous et qu’il a l’intention, qu’il a la capacité, et qu’il a les moyens de vous faire du mal à vous ou à vos partenaires, vous devez utiliser la force autant qu’il est nécessaire pour neutraliser cette situation. […] C’est une dure réalité, mais nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les nôtres être blessés parce qu’ils ont hésité.»

Vie pour vie, il s’agirait donc, dans le doute, de tirer le premier. Ces directives s’inscrivaient, en sus du besoin d’élaborer un cadre précis pour appréhender le cas des enfants soldats, dans un contexte particulier: le Canada envisageait alors de mobiliser certains de ses militaires dans une opération de Casques bleus au Mali. De fait, en mars dernier, Ottawa a confirmé l’implication d’une force opérationnelle aérienne dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Depuis son lancement, en avril 2013, la mission, qui a enregistré près de 160 morts, est actuellement considérée comme la mission de maintien de la paix la plus dangereuse au monde. Parallèlement, l’ONU a déjà fait état à plusieurs reprises de la présence de centaines d’enfants soldats dans le nord du Mali: garçons comme filles, soldats comme esclaves sexuels, larbins ou chair à canon.

Développer des stratégies de lutte contre le principe de l’enfant soldat

Avec ces dispositions, le Canada entendait donc se ressaisir d’enjeux où la réalité du terrain tout comme le droit mettent en faillite la morale: afin que des cas de légitime défense ne soient pas considérés ou même simplement perçus, au regard de la Déclaration de Genève sur les droits de l’enfant, comme crimes de guerre; mais aussi et surtout afin d’apporter une réponse stratégique à l’utilisation d’enfants dans des conflits armés.

En août 2000, un groupe de onze soldats de la paix britanniques avait refusé de tirer sur des enfants armés d’AK-47 en Sierra Leone. L’opération de sauvetage avait causé la mort d’un parachutiste, faisant onze autres blessés. La note de doctrine interarmée canadienne cherche à complexifier la situation, afin qu’en cas pareil, les options ne se réduisent pas à une alternative entre tirer ou se faire tirer dessus.

Les enfants soldats y sont envisagés au-delà du seul cadre de la confrontation: en tant que tels, mais aussi du point de vue des militaires qui leur feront face, et qui doivent y être préparés, autant psychologiquement que matériellement. Sur place, il s’agit aussi pour les agents de rapporter la présence d’enfants soldats, et la façon dont ils sont employés par leurs commandants, qui peut induire diverses réponses. Dans le cadre d’un affrontement, les directives recommandent de tirer sur les chefs adultes, afin de rompre la discipline et d’inciter les jeunes combattants à la reddition ou à la fuite.

«L’action est intrinsèquement liée au pouvoir. Pour être à même d’agir autrement, l’individu doit être capable d’exercer un certain pouvoir», écrivait encore Alcinda Honwana, soulignant ainsi la sujétion et dépendance des enfants soldats à leurs commandants.

Elle prenait soin toutefois de relever l’ambiguité essentielle de ces enfants de la guerre, qui se ressaisissent par les marges de différentes formes de pouvoir: innocents, et coupables, sur un même plan.

À travers ses nouvelles directives, toujours à l’état de test, le Canada tend à ne plus envisager le couple dialectique «innocent et coupable», mais «innocent et menaçant». En quelque sorte, on passe du jugement a posteriori, à la réaction de l’urgence.

Aujourd’hui, vingt pays recrutent encore des enfants soldats, de sept à dix-huit ans.

http://www.slate.fr/story/

Compétition


Voilà, à mon avis une belle philosophie ! On dit souvent que ce n’est pas de gagner, mais de participer qui est important et pourtant, toute notre façon d’agir démontre le contraire. Nous détestons d’être perdant. Nous devons apprendre à devenir meilleur grâce aux autres et les autres seront meilleur grâce à nous
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Compétition

 

La morale actuelle nous fait croire que l’important c’est de l’emporter sur les autres, de lutter, de gagner.

Nous sommes dans une société de compétition, mais un gagnant est un fabricant de perdants. Il faut rebâtir  une société humaine où la compétition sera éliminée.

Je n’ai pas à être plus fort que l’autre, je dois être plus fort que moi grâce à l’autre

Albert Jacquard

Le Saviez-Vous ►Les nouveaux mots du dictionnaire 2016 dévoilés par Le Petit Larousse et Le Petit Robert


Des mots nouveaux dans divers domaines ont été édités dans les dictionnaires du Petit Robert et du Petit Larousse. Certains mots sont déjà très utilisés comme par exemple « selfie » ou des mots déjà reconnu dans la langue française, mais de nouvelles définitions sont ajoutées
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Les nouveaux mots du dictionnaire 2016 dévoilés par Le Petit Larousse et Le Petit Robert

 

JGI/Jamie Grill via Getty Images

Comme chaque année, le moment est arrivé pour les dictionnaires d’accueillir de nouveaux mots dans leurs pages. Lundi 18 mai, Le Petit Robert et Le Petit Larousse ont chacun dévoilé les 150 définitions inédites qu’ils allaient intégrer à partir de 2016.

Chaque nouvelle entrée a dû respecter, comme pour les éditions précédentes, l’un des deux critères suivants: être populaire et souvent repris dans les médias mais aussi être en rapport avec l’actualité sans risquer de disparaître rapidement.

De « goji » à « zadiste » en passant par « particule fine »

De nombreux thèmes ont fait place aux petits nouveaux. Les tendances culinaire et morale dans le Larousse avec par exemple « goji », baie rouge comestible riche en vitamine C très à la mode, ou « vegan », relatif aux adeptes du veganisme, principe selon lequel les animaux ne sont pas la propriété des humains et ne peuvent donc pas légitimement être utilisés.

L’environnement accueille pour sa part la « circulation alternée » et la « particule fine », polluante et suspendue dans l’air, d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres.

Dans le Robert 2016, la porte s’ouvre au « zadiste », qui s’oppose à un projet d’aménagement qui porterait préjudice à l’environnement, ou au « faucheur volontaire », qui détruit les parcelles de maïs transgéniques.

Côté technologie, on découvrira aussi le « gyropode », véhicule électrique sur deux roues que le conducteur, débout, manœuvre à l’aide d’un guidon. Le Larousse laisse part ailleurs un peu de place aux anglicismes avec « open data », données numériques accessibles par tous ou le fameux « selfie ».

BHL, Pixar et Rosetta

« Selfie » qui fait aussi son apparition dans les régionalismes sous sa forme québécoise « égoportrait ». On apprendra aussi en feuilletant le Larousse 2016 que le terme « amarrer » signifie à la Réunion « séduire quelqu’un » et que « fouiner » se dit « chneuquer » en Suisse.

Autres termes à refléter l’époque, ceux directement issus du vocabulaire familier comme « bolos », « lose » ou « partir en cacahouète ». Le Robert installe de son côté les expressions: « tendu comme un string » ou « maquillée comme un camion volé ».

Côté noms propres , le Larousse 2016 va par ailleurs accueillir le philosophe Bernard-Henri Lévy, le patissier Pierre Hermé, l’acteur Michael Caine ou l’artiste britannique Banksy mais aussi la sonde Rosetta et les studios Pixar.

http://quebec.huffingtonpost.ca/