De pierre à la montagne


Il y a beaucoup de vantardise. Juste à regarder sur les réseaux sociaux dont Youtube, on veut montrer qu’on est une bonne personne qui fait le bien autour de nous, alors on s’arrange de le prouver avec une vidéo. Tandis que d’autres, agissent dans la discrétion. Si cela se sait, c’est parce que des témoins ont partager l’information.

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De pierre à la montagne



Il y a ceux qui déplacent une pierre et qui en parle comme s’ils avaient déplacé une montagne. Et puis, il y a ceux qui déplacent une montagne dans le silence absolu


Inconnu

Du microplastique… même dans les airs


Il existe des appareils pour capter des microplastiques. Il en a partout dans l’océan, les cours d’eau, les montagnes,. Comment peuvent-ils se rendre dans les parcs naturels dans les montagnes ? Il semble que le vent soit un facteur important. Ils vont essayer de découvrir si d’autres facteurs comme les oiseaux, les nuages, pluie et neige sont aussi des éléments qui amènent ces microplastiques.
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Du microplastique… même dans les airs

 

En 2015, 310 millions de tonnes de plastique... (PHOTO FERDINAND OSTROP, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

En 2015, 310 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde.

PHOTO FERDINAND OSTROP, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

MATHIEU PERREAULT
La Presse

On a retrouvé du microplastique partout dans les rivières et les mers, jusqu’aux abysses océaniques. Des chercheurs européens viennent d’en détecter sur les sommets de la Terre. Ils y sont amenés par les vents.

Nos explications.

Au milieu des Pyrénées

Deonie et Steve Allen ont installé leurs pièges à microplastique au milieu des Pyrénées françaises, au sud de Toulouse, à 1425 mètres d’altitude. Le plus proche village, Vicdessos, se trouvait à 6 km de là, et la ville de Foix, qui compte 10 000 habitants, à 25 km.

« Nous avons retrouvé une quantité de microplastique beaucoup plus importante que ce qui pouvait être généré par les communautés des environs », explique Deonie Allen, qui travaille avec son mari comme biologiste au CNRS français et à l’Université de Strathclyde à Glasgow.

« Il y avait eu quelques études sur la présence de microplastique dans la pollution urbaine dans des villes en France et en Chine, mais personne n’avait pensé qu’ils pouvaient voyager sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres. Nous pensons avoir trouvé l’un des réservoirs manquants des microplastiques. Quand on fait le bilan du plastique, il nous manque certains réservoirs. Des chercheurs ont proposé le fond des océans, nous montrons que ce peut aussi être l’atmosphère et les hautes montagnes. » L’étude de Deonie et Steve Allen a été publiée au début d’avril dans la revue Nature Geoscience.

Comme la poussière du Sahara ?

Les microplastiques voyagent potentiellement sur des milliers de kilomètres, selon Steven Allen.

« Nous montrons un déplacement probable de 95 km, mais on sait que la poussière du Sahara peut voyager sur 3500 km. Les grains de poussière peuvent atteindre 450 microns, ce qui est plus gros que nos particules de microplastique, qui mesuraient entre 10 et 300 microns. »

Un micron est un millième de millimètre. La limite de 10 microns correspond à celle des instruments de mesure. D’où provenait le microplastique retrouvé au milieu de ce parc naturel de montagnes ?

« On l’ignore, c’était l’hiver et les vents sont très changeants dans cette région, dit M. Allen. On n’a pas pu non plus déterminer la source, les incinérateurs de déchets, la peinture des routes qui se transforme en poussière, les sacs de plastique, les engrais. La liste potentielle est longue. »

L’étude avance que le microplastique pourrait même venir de Toulouse ou de Saragosse, à plus de 200 km de la station météorologique.

Nuages et oiseaux

Quelle est la prochaine étape ?

« Nous devons tout d’abord déterminer la provenance de ces microplastiques et la manière dont ils voyagent dans l’atmosphère, dit Deonie Allen. Il faut examiner la situation à différents endroits dans le monde, distinguer le rôle du vent, des nuages, de la neige et de la pluie. Le vent semble important, mais il pourrait se passer des phénomènes importants dans les nuages, où existent des populations de bactéries. Sont-elles capables de se nourrir du plastique, comme les bactéries des océans ? Les oiseaux avalent-ils des microplastiques quand ils volent ? Les questions ne manquent pas. »

https://www.lapresse.ca/

Cette montagne américaine est menacée par 66 tonnes d’excréments


Le Mont Denali est la plus haute montagne en Amérique du Nord, il se situe en Alaska. C’est une montagne que beaucoup d’alpinistes ont voulu l’affronter. Comme il n’y a pas d’endroit pour se soulager, les alpinistes déféquaient sur la montagne, surtout dans des crevasses. Le hic, les glaces fond et les excréments ne sont pas décomposés et on estime des dizaines de tonnes d’excréments qui se retrouvent dans l’eau et la contamine de bactéries fécales.
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Cette montagne américaine est menacée par 66 tonnes d’excréments

 

Les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude. © Freesolo Adventures, Flickr

Les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude. © Freesolo Adventures, Flickr

Céline Deluzarche
Journaliste

Le Denali, plus haute montagne d’Amérique du Nord, voit ses glaciers fondre à vue d’œil et avec eux, les déjections congelées des milliers d’alpinistes qui gravissent ses pentes. Des déchets subrepticement dissimulés dans des crevasses mais qui ressurgissent des années après.

L’air pur du Mont Denali, le point culminant d’Amérique du Nord, pourrait bien sentir un peu moins bon dans les années à venir. Cette montagne (ex Mont McKinley) de 6.190 mètres d’altitude au sud de l’Alaska risque de voir ressurgir les milliers de tonnes d’excréments laissés par les alpinistes au fil du temps.

Le sommet est en effet particulièrement fréquenté : 1.200 personnes tentent chaque année son ascension, considérée comme un trophée dans le monde de l’alpinisme. Chaque grimpeur générant environ un demi-kilo de déjections durant une course de 18 jours, cela représente plus de 66 tonnes d’excréments accumulés au cours du dernier siècle, a calculé le site USA Today. Initialement, les alpinistes avaient pris l’habitude de déposer leurs déchets dans des crevasses plus ou moins profondes du glacier Kahiltna, la route la plus commune pour accéder au sommet. L’idée généralement répandue était que la glace finirait par les broyer et qu’ils se décomposeraient alors naturellement. Erreur : les déjections congelées sont en réalité restées intactes et sont descendues en contrebas.

« Ils refont surface sous d’autres glaciers moins hauts où ils commencent à fondre », témoigne Michael Loso, glaciologue du Service des parcs nationaux américains.

Ce dernier étudie le problème depuis plusieurs années et affirme être très préoccupé par la fonte des glaciers qui s’accélère. Durant les 50 dernières années, leur surface a ainsi diminué de 8 %, d’après les études du parc national. Conséquence : les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude.

« On pourrait en retrouver dès le début de la saison des ascensions, au mois d’avril, alerte Michael Loso. Elles auront le même aspect et sentiront aussi mauvais que lorsqu’elles ont été déposées ».

Des rivières contaminées aux bactéries fécales

Le problème ne concerne malheureusement pas seulement les grimpeurs : les microbes des excréments survivent en effet parfaitement à leur séjour dans la neige. Des analyses menées dans les rivières alimentées par le glacier ont ainsi révélé la présence de bactéries fécales E.coli, même si leur taux demeure en-dessous des normes en vigueur pour les bases de loisir.

Face à ce problème, les guides du parc Denali ont décidé depuis cette année d’obliger leurs clients à redescendre leurs excréments en-dessous de 4.300 mètres d’altitude et à côté du camp de base (mais pas l’urine, trop lourde à transporter). Le Service de parcs nationaux teste également depuis 2001 des toilettes portables, des sortes de bidons munis de sacs favorisant la biodégradation des déjections. La discipline semble plutôt bien suivie par les grimpeurs, généralement soucieux de l’environnement.

Sur les pentes de l’Himalaya, des pieds et des mains de cadavres

Le mont Denali n’est pas le seul sommet à voir des choses indésirables ressurgir à la faveur du réchauffement climatique. Sur les pentes de l’Everest dans l’Himalaya, ce sont des cadavres qui refont surface. Trois cents alpinistes y sont décédés depuis 1921 et les deux tiers des corps n’ont jamais été retrouvés.

« Des mains et des jambes ont réapparu sur le camp de base 4 ces dernières années », explique un responsable d’une ONG locale.

En 2018, ce sont les corps entiers de deux alpinistes islandais disparus il y a 30 ans qui ont été découverts au pied d’un glacier.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Avec la fonte de la neige, des dizaines de tonnes de déjections humaines réapparaissent sur les pentes du Mont Denali, en Alaska.
  • Les excréments dégelés des alpinistes contaminent l’eau qui descend du glacier.
  • Dans l’Himalaya, ce sont des cadavres qui ressurgissent à la faveur du réchauffement climatique.

https://www.futura-sciences.com/

La vidéo de cet ourson persévérant provoque un débat inattendu


Quand on voit le courage de l’ourson de remonter la pente pour rejoindre sa mère, malgré les descentes sur ce verset de montagnes, on ne peut qu’être attendri. Mais voilà ! Le drone est t’il responsable de la direction pris par la maman ? N’est-il pas une cause de peur qui laisse ces animaux dans un état de stress ? C’est magnifique de voir la nature en pleine action, mais les drones doivent aussi respecter une distance acceptable pour ne pas effrayer les animaux.
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La vidéo de cet ourson persévérant provoque un débat inattendu

 

 

La vidéo d’un ourson grimpant une montagne enneigée pour rejoindre sa mère a ému un nombre impressionnant d’internautes. Mais certains accusent l’utilisateur du drone qui les filmait d’avoir fait peur à l’ourse et son petit, les poussant à emprunter une voie dangereuse.

À première vue, la scène parait à la fois drôle et émouvante. Surtout que la petite bête, récompensée pour son courage et son abnégation, parvient finalement à ses fins après plusieurs tentatives. Tout est bien qui finit bien, donc.

Une scène devenue virale

La vidéo a été partagée ce week-end par Ziya Tong, présentatrice de Discovery Channel et directrice du CA du WWF Canadien. Sa vidéo a rencontré un franc succès, comptabilisant quelque centaines de milliers de retweets et de likes. Publiée un jour plus tôt par la chaîne YouTube ViralHog, la scène se serait déroulée au mois de juin dernier dans la région de Magadan, en Russie.

Le drone volait-il trop près?

Mais derrière les images de cette courageuse ascension se trouve évidemment un drone, qui a filmé la scène. Et pour certains commentateurs, dont des scientifiques, c’est précisément l’engin, en volant trop près, qui a poussé l’ourse et son petit à emprunter cette voie dangereuse.

« S’il vous plaît, retirez cette vidéo. L’opérateur vidéo a harcelé et mis en danger la vie de ces ours. La vraie leçon ici est de garantir le respect de la faune et de la distance », écrit notamment une spécialiste de l’université du Maine.

Une version des faits partagée par un autre scientifique.

« L’ourson était terrifié en essayant de s’éloigner d’un drone qui le poursuivait et la mère était tiraillée entre la peur pour sa sécurité et celle de son petit. Stressés de la même manière que les êtres humains sont stressés par des situations traumatiques. »

D’autres estiment par contre que le drone était suffisamment loin des animaux, ajoutant qu’il semblait proche à cause du zoom.

Confrontée à un débat aussi inattendu que démesuré, Ziya Tong a publié un second message dans lequel elle affirme que cette vidéo représentait aussi un exemple d’utilisation médiocre et inappropriée de drones. La présentatrice renvoyant ses abonnés à un guide d’utilisation des drones pour étudier la faune

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https://www.7sur7.be

Quand la montagne se réchauffe, où vont les animaux?


A cause du changement de climat sur les montagnes, la végétation qui change, les oiseaux déménagent vers d’autres montagnes, s’ils ne réussissent pas à s’adapter, ils sont donc en danger
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Quand la montagne se réchauffe, où vont les animaux?

 

CHRISTIAN HUTTER VIA GETTY IMAGES

Une question qu’on risque malheureusement de se poser toujours plus fréquemment.

Alors que la planète se réchauffe, beaucoup d’espèces animales déménagent. Mais il en est qui se heurtent à un problème : les animaux dont l’habitat se trouve à flanc de montagne. À la recherche de températures plus fraîches, ils montent plus haut — mais arrivera un moment où il leur sera impossible de monter plus haut.

En marchant dans les pas d’une expédition similaire effectuée 32 ans plus tôt, une équipe de biologistes gravissant un pic de la cordillère des Andes, au Pérou, a constaté qu’au moins huit espèces d’oiseaux tropicaux recensées en 1985 — et observées à plusieurs reprises par la suite — ne s’y trouvaient plus. Il s’agit de huit des 16 espèces à l’origine associées à la végétation et au climat qui entourent le sommet — et comme la température est aujourd’hui plus chaude et que la végétation a commencé à changer, ces oiseaux sont, au mieux, partis vers d’autres montagnes. Au pire, ils n’ont pas réussi à s’adapter.

Il en était de même tout au long de l’ascension : en 30 ans, les oiseaux ont dû s’établir de 40 à 75 mètres plus haut pour jouir des mêmes températures qu’en 1985, selon l’analyse que publie l’écologiste Benjamin Freeman, de l’Université de Colombie-Britannique, dans la revue PNAS. Des déplacements similaires ont été recensés ces dernières années sur des montagnes européennes et nord-américaines — les experts appellent cela en anglais « escalator effect » — notamment avec des papillons et des petits mammifères.

https://quebec.huffingtonpost.ca

Un “monde perdu” grouillant de vie découvert au large de la Tasmanie


Un monde perdu au fond des abysses avec des montagnes, des chaines de montagnes sous-marines au Tasmanie Cette région semble être apprécié par des visiteurs marins qui semblent apprécier ce coin ainsi que des oiseaux
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Un “monde perdu” grouillant de vie découvert au large de la Tasmanie

 

Tasmanie

Crédits : iStock

par Brice Louvet

Une équipe de chercheurs annonce avoir découvert un véritable “monde perdu” grouillant de vie sous-marine au large des côtes de la Tasmanie. Certaines montagnes pourraient même s’élever jusqu’à 3 000 mètres au-dessus du plancher océanique.

On en sait davantage sur l’espace que sur nos propres océans, c’est bien connu. Le monde abyssal, en particulier, nous échappe en grande partie – mais les recherches se poursuivent. Par exemple, une équipe de l’Université nationale australienne a récemment tenté de cartographier le fond océanique à bord d’un navire exploité par CSIRO (Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth), au large de la Tasmanie. Et la “pêche” fut bonne : l’expédition révèle en effet la présence d’une chaîne de montagnes sous-marines à environ 400 kilomètres à l’est de l’île. Certains monts, situés à 5 000 mètres de profondeur, pourraient même atteindre les 3 000 mètres de haut.

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Un “monde perdu” découvert sous l’eau, au large de la Tasmanie. Crédits : CSIRO

« Notre cartographie multifaisceaux a révélé pour la première fois une chaîne de monts sous-marins volcaniques dans les moindres détails, s’élevant d’une plaine abyssale à environ 5 000 mètres de profondeur, explique Tara Martin, principale auteure de l’étude. Les monts sous-marins varient en taille et en forme, certains ayant des sommets pointus tandis que d’autres ont de larges plateaux plats, parsemés de petites collines coniques qui auraient été formées par une activité volcanique ancienne. Ce paysage très diversifié est un tableau éblouissant de la vie marine ».

Car oui, la vie grouille en ces profondeurs : phytoplanctons et poissons servent de buffet pour de nombreux oiseaux et mammifères marins également observés dans la région.

« Alors que nous étions au-dessus de la chaîne de monts sous-marins, de nombreux rorquals à bosse ont visité le navire, écrit Eric Woehler, de BirdLife Tasmania. Nous avons estimé qu’au moins 28 baleines à bosse nous ont visités un jour, suivies d’un groupe de 60 à 80 globicéphales noirs le lendemain. Nous avons également vu un grand nombre d’oiseaux de mer dans la région, notamment quatre espèces d’albatros et quatre espèces de pétrels, poursuit-il. Ces monts sous-marins constituent clairement un point chaud biologique qui soutient la vie ».

Ces nouvelles observations importantes pourront permettre aux chercheurs de protéger ces environnements marins uniques et fréquentés. Deux autres expéditions sont d’ores et déjà prévues, l’une en novembre et l’autre en décembre. Il s’agira alors de collecter des échantillons de roches et de filmer directement les lieux avec des caméras haute résolution.

Source

https://sciencepost.fr/

Vieillir


J’aimerais être plus jeune, mais j’aime quand même les avantages de vieillir surtout depuis que je suis grand-maman.
Nuage

 

 

Vieillir

 

 

Vieillir, c’est comme escalader une grande montagne, plus on monte, plus les forces diminuent, mais le regard est libre, et la vue plus large et plus sereine

Ingmar Bergman

Pour fuir le réchauffement climatique, la flore montagneuse migre vers les sommets


Il n’y a pas juste les humains et les animaux qui migrent à cause des changements climatiques, les plantes aussi. Dans quelques parties montagneux d’Europe, des plantes ont accéléré leurs migrations vers les cimes des montagnes, c’est le dernier refuge. Alors que les plantes qui vont migrer aux niveaux inférieurs des montagnes sont plus grosses et plus résistantes Ce qui est inquiétant, des plantes pourraient disparaître n’ayant pas la capacité de rivaliser avec les plantes aux niveaux inférieurs
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Pour fuir le réchauffement climatique, la flore montagneuse migre vers les sommets

 

Quand la flore montagneuse vise les sommets

Le réchauffement climatique pousse progressivement la flore des montagnes à se réfugier vers les cimes.

© STEFANO PAVANELLO

Par Aurélia Payelle

Le réchauffement climatique pousse progressivement la flore des montagnes à se réfugier vers les cimes.

Le réchauffement climatique pousse la flore montagneuse vers les cimes. C’est le constat qu’une équipe de 53 chercheurs de onze pays différents a fait en compilant les données disponibles sur le nombre de plantes recensées de 302 sommets montagneux d’Europe parmi lesquels ceux des Alpes, des Pyrénées, des Carpates, d’Écosse ou de Scandinavie. Cette étude a été publiée dans la revue Nature, le jeudi 5 avril 2018.

L’écosystème gagne progressivement les altitudes car il bénéficie de conditions plus favorables à son développement. Ainsi, les sommets sont cinq fois plus colonisés par de nouvelles espèces de plantes, ces dix dernières années qu’au cours de la décennie 1957-1966. Le rapport souligne que dans 87% des cas étudiés, la flore montagneuse s’est enrichie. Les chercheurs montrent également que cette tendance concorde avec l’augmentation des températures. Ils rappellent que les montagnes sont particulièrement sensibles au changement climatique et subissent un réchauffement rapide. Les auteurs du rapport constatent également que d’autres facteurs globaux comme les retombées atmosphériques azotées liées aux polluants ou encore la fréquentation des sommets par l’Homme n’expliquent pas cette accélération, les impacts variant selon les zones étudiées.

Un phénomène inquiétant

L’étude est basée sur 145 ans de relevés botaniques. Ce recul permet aux auteurs du rapport de montrer la forte accélération du processus. Car cette colonisation de la flore des niveaux inférieurs vers les cimes est de plus en plus rapide. Les chercheurs du CNRS soulignent, à travers un communiqué, que cette migration concerne également des espèces réputées pour se déplacer lentement. Ce phénomène inquiète les chercheurs qui précisent qu’une fois que les plantes auront atteint le sommet, qui est leur dernier refuge, il n’y aura pas d’autre échappatoire possible.

« Les écosystèmes montagnards pourraient ainsi être fortement perturbés à l’avenir », assure le CNRS.

« Jusqu’à présent, aucune extinction d’espèces des sommets n’a été observée », expliquent les chercheurs du centre national de la recherche scientifique.

Mais, les plantes, migrant des niveaux inférieurs, sont plus vigoureuses que celles des cimes. Elles sont mieux armées pour s’imposer, avec une taille plus importante. Certaines plantes pourraient donc disparaître car elles ne seront pas en mesure de rivaliser avec des espèces plus compétitives provenant des niveaux inférieurs. Le CNRS explique qu’un déséquilibre du fonctionnement de l’écosystème montagnard serait à craindre si certaines espèces de plantes venaient à disparaître.

Les auteurs du rapport pensent qu’il s’agit là d’une nouvelle preuve de la « grande accélération », un concept proposé dans les années 2005 par plusieurs scientifiques pour décrire la croissance exponentielle, après 1950, des altérations de la biosphère par les activités humaines. Ce phénomène est pour les scientifiques le révélateur de bouleversements sociaux et environnementaux.

https://www.sciencesetavenir.fr