Momies : un caribou et un loup de l’âge de glace retrouvés très bien conservés


Trouver des momies bien conservées de l’époque glacière sont très rare. Le loup et un caribou ont été retrouvés au Yukon au Canada, ils auraient vécu entre 50.000 et 80.000 années. Probablement, les tissus conservés depuis l’âge glaciaire seraient les plus vieux à ce jour.
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Momies : un caribou et un loup de l’âge de glace retrouvés très bien conservés

 

 

Deux momies ont été retrouvées par des mineurs dans le Yukon (Canada). Ici, celle du jeune loup, qui est la plus complètement conservée. © Gouvernement du Yukon

Deux momies ont été retrouvées par des mineurs dans le Yukon (Canada). Ici, celle du jeune loup, qui est la plus complètement conservée. © Gouvernement du Yukon

Nathalie Mayer
Journaliste

 

Trouver des fossiles et des os datant de la dernière période glaciaire, cela n’est pas rare, mais lorsqu’il s’agit d’animaux momifiés, c’est exceptionnel. Un caribou et un loup ont ainsi été découverts au Canada en excellent état de conservation. Ils présentent des poils, de la peau et des tissus musculaires.

Le Yukon est un territoire du nord-ouest du Canada à la frontière avec l’Alaska. À la toute fin du XIXe siècle, il a connu une véritable ruée vers l’or. On y exploite encore quelques mines. Mais ce n’est pas pour avoir extrait quelques grammes du précieux métal que des mineurs de cette région font aujourd’hui sensation. En 2016, certains d’entre eux ont en effet trouvé là des restes d’animaux momifiés très bien conservés : un caribou, d’une part, et un jeune loup, d’autre part.

La momie de ce jeune loup est spectaculaire.

Des os et des fossiles datant de la dernière période glaciaire sont régulièrement découverts dans le Yukon. Les carcasses momifiées, en revanche, se révèlent beaucoup plus rares. 

« À notre connaissance, il s’agit du seul loup momifié datant de la dernière période glaciaire jamais découvert. Et il est spectaculaire avec ses petites pattes, sa queue et sa lèvre relevée qui laisse apparaître ses dents », s’enthousiasme Grant Zazula, un paléontologue local.

Selon les scientifiques, ces momies auraient entre 50.000 et 80.000 ans. Un âge qui rend à peine croyable leur état de conservation. Car les tissus musculaires, la peau et même la fourrure des deux animaux semblent avoir traversé les âges sans subir les affres du temps.

« Ce sont probablement les plus anciens tissus mous momifiés que nous ayons jamais découverts », explique Grant Zazula.

Des conditions de conservation favorables

L’état de conservation du jeune loup est tel que le mineur qui l’a découvert a d’abord cru avoir trouvé le corps d’un chien récemment mort. Le corps est entier, contrairement à celui du caribou, dont il manque l’arrière-train. Selon les vétérinaires qui ont étudié le jeune loup, celui-ci n’était pas âgé de plus de 8 semaines au moment de sa mort.

Le secret de cette surprenante conservation résiderait — outre la période glaciaire — dans la couche de cendres dans laquelle les momies ont été retrouvées. Ces cendres volcaniques datant de quelque 80.000 ans auraient aidé à isoler les restes de ces deux animaux et à les préserver de la décomposition. L’intelligence des mineurs, qui ont rapidement contacté les scientifiques, a fait le reste.

Ces pièces sont aujourd’hui exposées au centre culturel Dänojà Zho de Dawson City et elles seront ensuite intégrées à une exposition du Centre d’interprétation Beringia de Whitehorse, capitale du Yukon. Parallèlement, des analyses ADN sont notamment en cours afin d’en apprendre un peu plus sur ces deux animaux, mais aussi sur leur régime alimentaire et, plus largement, sur l’environnement dans lequel ils vivaient.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les momies incroyablement bien conservées d’un caribou et d’un loup ont été retrouvées dans le territoire du Yukon, au Canada.
  • Il s’agirait des plus anciens tissus mous momifiés ayant jamais été découverts.
  • La momie de loup serait la seule connue datant de la dernière période glaciaire.

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Une momie remplie d’abeilles, de guêpes et d’un écureuil découverte en Pologne


Un homme disparu en 2003 a été retrouvé en 2016 momifié naturellement en Pologne. Ce qui est vraiment étonnant, c’est que son cadavre a servi de gîte. En effet des abeilles,des guêpes, et mêmes des écureuils roux ont fait leur nid
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Une momie remplie d’abeilles, de guêpes et d’un écureuil découverte en Pologne

 

Crédits : Szleszkowski et al/Forensic Science International

par  Malaurie Chokoualé

 

C’est par un hasard sidérant que son corps a été retrouvé en Basse-Silésie, dans le sud-ouest de la Pologne.

 

C’était en 2016. Un promeneur louvoyait sans hâte quand soudain, levant les yeux vers la cime des arbres, il a aperçu une forme à 25 mètres au-dessus du sol. Pendue à un sapin, une momie se balançait là. Le plus incroyable est que celle-ci renfermait toute une série d’animaux. Deux ans ont passé depuis cette découverte macabre et des chercheurs de l’université de Wrocław en Pologne ont enfin publié le 8 septembre dernier leurs analyses dans la revue scientifique Forensic Science International.

Cette découverte est « unique » car il s’agit du premier cas de nidification d’espèces de ce type à l’intérieur d’un cadavre humain, et que cela leur permet d’en apprendre plus sur « le comportement, l’écologie et la biologie de ces animaux ».

Outre des diptères et des coléoptères que l’on retrouve habituellement sur les cadavres humains en décomposition, les chercheurs ont également retrouvé dans leurs nids des abeilles et des guêpes, ce qui est tout à fait inédit. En outre, en lui retirant ses vêtements, ils ont découvert un nid d’écureuil roux.

Crédits : Szleszkowski et al/Forensic Science International

« Nous savons très bien où ces animaux construisent des nids, comment ils grandissent et à quels endroits ils préfèrent vivre, mais cette découverte nous montre que le corps humains, s’il répond aux exigences de ces organismes, peut également leur servir de domicile ».

Selon eux, la position du corps à plusieurs mètres au-dessus du sol faisait de lui un endroit sûr contre les prédateurs. De plus, ses vêtements l’ont protégé des intempéries et sa position verticale a aidé à ralentir sa décomposition – d’où le processus de momification naturel.

Selon l’analyse médico-légale, la momie est un homme ayant disparu en 2003. L’étude ne dit toutefois pas comment un sapin de Basse-Silésie est devenu son ultime demeure, les abeilles, les guêpes et un écureuil pour compagnons.

Sources : Forensic Science International

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Les plus vieilles momies du monde se transforment en gélatine noire


En exposant à l’air des momies, il y a un risque de dégradations si elles ne sont pas très bien conserver. C’est ce qui arrive présentement à des momies vieilles de plus de 7 000 ans au Chili qui se dégradent à cause de l’humidité.
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Les plus vieilles momies du monde se transforment en gélatine noire

 

Crédits : Vivien Standen

par  Ulyces 

Une collection de restes humains momifiés, découverts dans le nord du Chili depuis le début du XXe siècle, ont commencé à exsuder un liquide noir et gélatineux en raison de la hausse de l’humidité dans la région. Les chercheurs de l’université Harvard luttent à présent contre le temps pour les sauver de la perdition.

Plus d’une centaine de ces momies, vieilles de plus de 7 000 ans, ont commencé à devenir gélatineuse. Les archéologues pressent ainsi l’UNESCO d’inscrire le site au patrimoine mondial de l’humanité, pour obtenir les fonds nécessaires afin d’empêcher leur désagrégation putride.

« L’inscription n’est pas un but en soit, mais ce serait le moyen d’avoir de meilleurs outils de conservation grâce au concours de l’État chilien et de la communauté internationale », a confié Sergio Medina Parra, anthropologue de l’université chilienne de Tarapaca, à Reuters.

Crédits : Vivien Standen

Ces momies, les plus anciennes jamais découvertes à ce jour, ont été préparées par un groupe de chasseurs-cueilleurs connus sous le nom de peuple Chinchorro. Ils momifiaient leurs morts environ 2 000 ans avant que les Égyptiens ne commencent à transformer les pharaons en momies.

Si elles ont été si bien préservées jusque là, c’est que les momies sont restées enterrées pendant des milliers d’années dans les sables secs du désert d’Atacama, l’un des plus arides du monde. Mais maintenant qu’elles ont été exhumées, les momies sont exposées à l’humidité et à la moisissure. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’une bactérie se développe et commence à dévorer leurs tissus : d’où l’apparition de la gélatine noire.

Source : Harvard

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La momification, un procédé plus ancien qu’on ne le pensait


L’étude d’une momie exposée au musée à Turin en Italie vient changer l’histoire de la momification. Il semble en effet que la momification soit connue 1 000 plutôt.
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La momification, un procédé plus ancien qu’on ne le pensait

 

Des visiteurs observent la momie en position foetale.

Cette momie du Musée égyptien de Turin a permis de découvrir que le procédé de momification est bien plus ancien qu’on le croyait. Photo prise le 31 mars 2015. Photo : The Associated Press/Antonio Calanni

 

Des chercheurs ont débusqué dans un musée de Turin une momie égyptienne embaumée artificiellement montrant que le procédé de momification est bien plus ancien – d’un bon millénaire – qu’on ne le pensait jusqu’ici.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Une bonne dose d’huile végétale ou de graisses animales, un brin de résine de conifère chauffée, quelques extraits de plante aromatique et un peu de sucre végétal : telle est la recette qui fut ainsi utilisée dès 3500 avant J.C., selon une étude publiée dans le Journal of Archaeological Science.

Les anciens Égyptiens croyaient à la résurrection et à la vie éternelle. Pour y accéder, les corps devaient être momifiés, avant d’être placés dans des tombeaux avec tout ce dont ils auraient besoin par la suite : objets familiers, animaux…

D’abord, les corps des défunts furent préservés par dessèchement naturel sous l’action du sable chaud et sec du désert. Puis sont arrivés les agents embaumants, dont on pensait que l’usage remontait à 2400 av. J.-C.

Mais une momie égyptienne, « Turin S. 293 », exposée au musée égyptien de Turin, en Italie et datant de 3700-3500 avant J.C., vient perturber l’histoire.

Le défunt, en position foetale, est présenté aux visiteurs posé sur le sable, entouré d’objets, notamment des fragments de textile dans un panier tissé, une paire de sandales en fibres végétales, un sac en peau d’autruche et des flèches.

D’après les chercheurs, seules une petite vingtaine de momies égyptiennes se trouvent dispersées dans les musées du monde, mais la plupart montrent des traces de traitements de conservation mis en oeuvre par les vendeurs ou les musées eux-mêmes.

Par chance, « Turin S. 293 » y a échappé, « ce qui a fourni une occasion unique d’analyse », soulignent les chercheurs.

En utilisant chimie, génétique et datation carbone, les experts, issus d’universités britanniques, australiennes et italiennes, ont ainsi pu établir qu’elle présentait « des preuves scientifiques sans équivoque d’utilisation d’agents d’embaumement employés dans le traitement funéraire du corps ».

Une recette sensiblement similaire « en termes de constituants et de proportions des ingrédients » à celle utilisée dans la préhistoire.

Des Égyptiens maîtrisaient donc la momification artificielle un bon millénaire plus tôt qu’on ne le pensait.

Et ce n’est pas tout :

 « cette recette contenait des agents antibactériens, utilisés dans des proportions similaires à celles employées par les embaumeurs à l’apogée de la momification des pharaons, environ 2500 ans plus tard », précise l’étude.

La résine de conifère, par exemple, possède des propriétés antibactériennes et conservatrices.

Le musée de Turin dispose de très peu d’éléments sur les circonstances de la découverte de la magnifique momie. Seul un inventaire stipule qu’Ernesto Schiaparelli, un archéologue italien qui consacra sa vie à l’Égypte antique, l’a achetée à un revendeur anonyme au début du 20e siècle. La momie pourrait avoir été enterrée à Gebelein, à Qena ou à Louxor.

Son analyse vient étayer une autre étude, parue en 2014, qui faisait état de la découverte de graisses, de résines et d’huiles sur des textiles funéraires datant de 4500 à 3350 avant J.C.

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Des archéologues découvrent le squelette d’un adolescent couvert d’or au Kazakhstan


Un adolescent qui ne devait pas être n’importe qui a été enterré au VIIIe et VIIe siècle avant J.-C. avec des objets en or. Il faisait parti au peuple Saka qui a existé en Russie.
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Des archéologues découvrent le squelette d’un adolescent couvert d’or au Kazakhstan

Crédits : Akimat of the East Kazakhstan region

par  Malaurie Chokoualé

L’agence de presse russe TASS racontait le 7 août dernier une bien fascinante découverte. Travaillant dans les montagnes reculées de Tarbagatai, dans l’est du Kazakhstan, des archéologues ont déterré du tertre de Yeleke Sazy, une momie adolescente recouverte d’or datée entre les VIIIe et VIIe siècles avant J.-C.

Cette sépulture et ce corps appartenaient au peuple Saka, et vus les trésors qui les accompagnaient et la taille du tertre, il devait s’agir d’un jeune homme au statut social élevé, selon les archéologues.

« Ces découvertes indiquent le haut niveau de développement technologique de la production de bijoux en or au VIIIe siècle avant J.-C. et suggère un grand avancement de la civilisation de l’époque », a déclaré avec excitation l’archéologue en chef Zeinolla Samashev.

Appelés également Scythes orientaux, les Sakas étaient un ensemble de peuples indo-européens vivant durant l’Antiquité en Asie centrale, au Kazakhstan notamment. Certains groupes Sakas étaient nomades, d’autres sédentaires, mais ils étaient connus pour être d’excellents cavaliers et des métallurgistes hors pairs.

Le corps retrouvé dans la sépulture était celui d’un homme d’environ 17 ou 18 ans, mesurant entre 165 et 170 centimètres. Enterré avec un poignard dans un étui en or, il était également entouré d’environ 3000 artefacts en or : des assiettes, des colliers sertis de pierres précieuses, des boucles d’oreilles, des figures d’animaux finement travaillées, des perles d’or… Tout avait été rassemblé là pour embellir le mort dans son ultime voyage.

Les Sakas étant connus pour enterrer les membres de l’élite par paires ou en famille, les archéologues s’attendent à exhumer d’autres corps dans les mois qui viennent et ils ont estimé qu’il y aurait à proximité 200 sites funéraires dans un état de conservation équivalent.

Crédits : Akimat of the East Kazakhstan region

Crédits : Akimat of the East Kazakhstan region

Sources : TASS/Akimat of the East Kazakhstan region

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Ces deux momies incas ont été enterrées vêtues de robes empoisonnées


Deux momies au Chili qui date d’environs 500 à 600 ans. Deux jeunes filles incas, qui auraient été sacrifiées. Les archéologues avaient remarqué une poudre, qui fut plus tard identifier comme un poison mortel. Elle provient d’une espèce de piment qui contient du mercure, ce qui est plutôt rare d’utiliser du poison pour un sacrifice.
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Ces deux momies incas ont été enterrées vêtues de robes empoisonnées

 

Crédits : Museo Regional de Iquique

par  Mehdi Karam

 

En 1976, sur la montagne Cerro Esmeralda au Chili, les sépultures de deux jeunes filles âgées de 9 et 18 ans ont été retrouvées. Celles-ci avaient, il y a supposément entre 500 et 600 ans, fait l’objet d’un capacocha, rite sacrificiel inca qui impliquait des enfants.

Au sein de leur sarcophage se trouvaient de précieux biens funéraires, tandis que les deux jeunes filles portaient une robe d’un rouge profond. Toutefois, un élément a intrigué les scientifiques pendant près de 40 ans : un saupoudrage, d’apparence toxique, recouvrant l’intégralité des corps. Le 25 mai dans la revue Archaometry, les chercheurs de l’université de Tarapacá affirment avoir trouvé la nature de cette poudre : il s’agirait de cinabre, pigment rouge sang composé de sulfure de mercure, redoutable poison qui n’a rien à envier à l’arsenic.

C’est la première fois qu’une sépulture retrouvée dans la région contient un tel minéral. Si nous sommes au fait de la signification exacte du capacocha, pratiqué pour commémorer les événements importants de la vie de l’empereur inca, mettre fin à la sécheresse ou encore implorer les dieux, rien ne justifie la présence de cinabre.

Surtout que, comme l’écrivent les chercheurs, l’hématite est une espèce minérale plus courante au Chili, tandis que « le cinabre est une offrande funéraire spéciale et d’origine étrangère ».

Selon les chercheurs, la présence du minéral varie en fonction d’une question : les Incas étaient-ils au fait de sa toxicité ?

Si oui, il se pourrait qu’il ait été saupoudré comme « dissuasion ou punition pour des pilleurs de tombe ». 

Car le cinabre, c’est du sérieux. À peine inhalée, sa poussière provoque l’empoisonnement au mercure. Quoi qu’il en soit, en attendant de déterminer l’histoire exacte derrière l’utilisation du cinabre, cela permet d’alerter les archéologues opérant dans la région : toujours prendre ses précautions avant d’ouvrir un sarcophage inca.

Source : Archaometry

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En Égypte, découverte d’un atelier de préparation des momies enfoui dans le désert


Une découverte qui est assez différente des autres, mais qui ont un rapport avec les momies en Égypte. Sous terre, les archéologues ont trouvé un endroit ou étaient momifiés les morts, avec des chambres et bains funéraires, cercueils, momies, et même un masque en métal orné de pierres précieuses.
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En Égypte, découverte d’un atelier de préparation des momies enfoui dans le désert

 

Crédits : Ramadan B. Hussein, University of Tubingen

par  Clara Lalanne

 

Comme le rapporte un article posté le 14 juillet 2018 sur le site de l’université de Tubingen, des chercheurs viennent de découvrir une nécropole égyptienne perdue au milieu du désert de Saqqara, près de la pyramide de Djoser, dans laquelle les prêtres de l’Antiquité se rendaient pour momifier les morts.

Dans ce lieu rarement préservé, les membres du clergé préparaient les corps avant l’enterrement des défunts, pour faciliter leur voyage vers l’au-delà. Le site se trouve à plus de 30 mètres sous la terre, et se compose de plusieurs chambres et bains funéraires. Les archéologues y ont ainsi retrouvé des cercueils, des objets rituels, ainsi que cinq momies, conservées dans ces profondeurs depuis de longs siècles. L’une des autres découvertes importantes de cette excavation est celle d’un masque, retrouvé dans l’un des cercueils de la chambre. Réalisé en argent doré, avec des yeux fait de minéraux précieux comme l’onyx ou la roche volcanique obsidienne, une telle pièce n’avait pas été retrouvée depuis 1939.

Crédits : University of Tubingen

Pour Ramadan Badry Hussein, le chef de l’équipe qui a réalisé la découverte, « très peu de masques en métaux précieux ont été conservés jusqu’à nos jours, car les tombes de la plupart des dignitaires égyptiens ont été pillées au cours de l’Antiquité […] la découverte de ce masque est sensationnelle ».

 Grâce à des examens plus approfondis, l’équipe a également pu déterminer l’identité du porteur du masque : il s’agissait du Second Prêtre de la Mère de la Déesse Mut et Prêtre de la Déesse Niut-shaes, qui aurait vécu entre 664 et 404 avant J.-C.

Crédits : Ramadan B. Hussein/University of Tubingen

Cette découverte permet également de mieux comprendre les rites funéraires pratiqués par les Égyptiens dans l’Antiquité. Les bassins entourés de briques étaient probablement utiliser pour sécher les corps à base de sel, et pour préparer les bandages et les huiles avant la momification.

Chaque pot étant étiqueté, des chimistes vont même pouvoir travailler sur leur composition. Enfin, ils ont également découvert des figurines mortuaires et des pots en albâtre, qui servaient à conserver les organes des défunts.

« Nous sommes sur une véritable mine d’or d’information », a conclu le chercheur.

Crédits : Ministère égyptien des antiquités

Source : Université Tuebingen

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Les scientifiques pensaient que c’était un oiseau momifié, c’était en fait un jeune garçon


Une momie datant 2 100 ans, que l’on croyait être, la momification d’un faucon était en réalité un garçon mort-né. Faut dire que la forme de la momie pouvait porter à confusion, mais grâce à la technologie, il était clair que l’enfant avait plusieurs malformations.
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Les scientifiques pensaient que c’était un oiseau momifié, c’était en fait un jeune garçon

 

Des tomodensitométries ont permis de déterminer qu’une «momie de faucon» au Maidstone Museum UK est en fait un homme mort-né présentant de graves anomalies congénitales, notamment un crâne malformé et des vertèbres. Andrew Nelson, expert en bioarchéologie et en momie, de l’Université Western, Canada, a dirigé l’analyse sans précédent d’une équipe internationale. Crédits : Maidstone Museum UK / Nikon Metrology UK

par Brice Louvet

 

Des restes momifiés vieux de 2 100 ans que l’on pensait correspondre à un faucon appartiennent en fait à un jeune garçon mort-né qui souffrait d’anencéphalie, une maladie rare dans laquelle une partie du cerveau et du crâne ne se développe pas.

Longtemps considérée comme celle d’un faucon, une petite momie égyptienne de 24 centimètres de long,  est en réalité un rare exemple de fœtus dont le crâne était gravement déformé, selon un examen mené par l’expert Andrew Nelson de l’Université Western Ontario au Canada. Des scanners de tomodensitométrie détaillés nous révèlent alors une tragédie familiale survenue il y a deux millénaires : un jeune garçon mort-né entre 23 et 28 semaines de grossesse d’une anencéphalie.

« La partie supérieure de son crâne n’est pas formée », explique le chercheur dans un communiqué. « Les arcs des vertèbres de sa colonne vertébrale ne sont également pas fermés, et ses oreilles sont à l’arrière de sa tête ».

Crédits : Maidstone Museum

Son identification erronée au Maidstone Museum au Royaume-Uni a été révélée en 2016 lorsque le musée a décidé de scanner plusieurs momies d’animaux. C’est alors que la petite momie surprit les experts, qui l’ont ensuite identifiée comme étant non pas un faucon, mais un fœtus humain. Des analyses en haute résolution ont ensuite permis d’identifier les orteils et les doigts, bien formés, mais un crâne qui avait subi d’importantes malformations. Également, il n’y a pas d’os pour façonner le dessus et les côtés du crâne, où le cerveau se développerait normalement.

« Chez cet individu, cette partie de la voûte ne s’est jamais formée, il n’y avait probablement pas de vrai cerveau », poursuit le chercheur.

Cela en fait l’une des deux momies anencéphales connues (l’autre a été répertoriée en 1826), et de loin la momie fœtale la plus étudiée de l’Histoire. Rappelons que la momification était une pratique courante dans l’Égypte ancienne – un processus soigneux et fastidieux pour protéger le corps et assurer un passage sûr vers l’au-delà.

Source

http://sciencepost.fr/

Le FBI résout l’énigme d’une momie vieille de plus de 4000 ans


On sait que le FBI comme tout autres organisme policiers cherche a trouver l’identité d’individu non identifié. L’ADN est un précieux atout. Ils ont réussi à trouver l’ADN d’une tête momifié qui confirmé que c’était un gouverneur qui a régné il y a 4 000 ans en Égypte.
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Le FBI résout l’énigme d’une momie vieille de plus de 4000 ans

 

Crédits : Museum of Fine Arts, Boston

par  Clara Lalanne

D’après Live Science, une équipe médico-légale du FBI a réussi à percer le mystère entourant une momie égyptienne qui fascinait les scientifiques depuis plus d’un siècle.

Comme l’explique un article publié dans la revue Genes le 1er mars dernier, l’analyse ADN novatrice menée par les chercheurs a en effet permis d’identifier le propriétaire d’une étrange tête décapitée.

En 1915, un archéologue américain du nom de George Andrew Reisner avait été envoyé en Égypte pour une mission de l’université Harvard et du Musée des Beaux-Arts de Boston. Lors de ses recherches près de Minya, dans la vallée du Nil, il avait ainsi découvert une nécropole enfouie à plus de dix mètres sous la surface, appelée Deir-El-Bersha. Plus de 4 000 ans après sa construction, la chambre avait été pillée de ses richesses mais contenait toujours de précieux objets, dont plusieurs cercueils en bois richement décorés. Sur l’un d’entre eux se trouvait une simple tête, décapitée et momifiée, alors que le reste du corps, sans bras ni jambes, avait été abandonné dans un coin de la salle.

Cette tête momifiée a été ramenée aux États-Unis, puis exposée peu après au Musée des Beaux-Arts de Boston. Selon les inscriptions inscrites sur le cercueil, elle aurait appartenu à Djehutynakht, « Chef suprême du nome du Lièvre », administrateur du territoire égyptien du Lièvre autour du XXe siècle av. J.-C. Toutefois, les gravures expliquent également que l’homme avait été enterré avec sa femme – nommée elle aussi Djehutynakht. Cette ambiguïté a poussé les scientifiques à débattre pendant de longues années sur son identité, d’autant que le visage avait été altéré par le processus de momification.

Museum of Fine Arts, Boston

Cent ans plus tard, en 2018, le mystère de Deir-El-Bersha n’a pas cessé d’attiser la curiosité des archéologues ; et des progrès dans l’extraction de l’ADN ont permis de conduire une nouvelle analyse de cette momie. Comme le raconte le New York Times, c’est une équipe très spéciale qui s’est en chargée : l’unité médico-légale du FBI. Dirigés par le Dr Odile Loreille, légiste du Bureau, ils ont ainsi procédé à l’extraction du matériel génétique de la momie, une tâche très complexe. Et grâce à de la poussière récupérée dans sa dent et un mélange chimique servant à amplifier l’ADN, l’opération s’est soldée par un succès.

« Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que cela fonctionne ! Nous pensions qu’il n’était pas possible d’obtenir de l’ADN à partir de restes égyptiens », a déclaré Loreille.

En connectant les données ADN à un logiciel d’analyse d’informatique, la chercheuse a donc réussi à prouver que l’ADN provenait d’un homme, et que la tête serait à priori celle de l’ancien gouverneur. C’est une grande première réalisée par le FBI, et cette méthode d’analyse permettra sans doute d’étudier de nombreuses autres momies à l’avenir. Mais d’ici là, il reste toujours un autre mystère à éclaircir : pourquoi Djehutynakht a t-il été décapité ?

Source : Genes, Live Science, New York Times

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Les plus vieux tatouages symboliques découverts à ce jour


La momie d’Ötzi vieille de 5 300 ans trouvé dans les Alpes portant un tatouage, mais en Égypte, deux momies, un homme et une femme vieux de 5 000 ont jusqu’à maintenant les plus vieux tatouages de l’Afrique. Ce qui a surpris les archéologues est que même l’homme portait une modification corporelle. Ces tatouages seraient symboliques qui définiraient probablement leur statut, à la bravoure, la connaissance, ou à la magie
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Les plus vieux tatouages symboliques découverts à ce jour

 

Cet homme est parmi les premières personnes au monde à posséder un tatouage symbolique. Il apparaît comme une zone sombre en haut de son bras.

Cet homme est parmi les premières personnes au monde à posséder un tatouage symbolique. Il apparaît comme une zone sombre en haut de son bras.  Photo : British Museum

Des traces laissées par des tatouages symboliques ont été observées sur les corps de deux momies égyptiennes vieilles de 5000 ans, ce qui fait d’eux les plus vieux découverts à ce jour.

RADIO-CANADA AVEC BBC

Les deux corps momifiés sont ceux d’un homme et d’une femme. Les tatouages retrouvés sur le bras de l’homme représentent un taureau sauvage et un mouton de Barbarie.

Un taureau sauvage et un mouton peuvent être observés sur l'épaule de la momie masculine.

Un taureau sauvage et un mouton peuvent être observés sur l’épaule de la momie masculine.  Photo : British Museum

Les motifs découverts sur le bras et l’épaule de la femme forment une série de « S ». Elle possède aussi un motif qui représenterait des bâtons utilisés lors de danses rituelles.

Quatre motifs en forme de « S » sont observés sur l'épaule de la femme.

Quatre motifs en forme de « S » sont observés sur l’épaule de la femme.  Photo : British Museum

Incroyablement, à plus de 5000 ans, ils repoussent d’un millénaire les preuves que nous détenons des premiers tatouages en Afrique. Daniel Antoine, British Museum

Selon Daniel Antoine, conservateur au British Museum, cette découverte transforme notre compréhension de la façon dont les Égyptiens vivaient à cette époque.

Jusqu’à aujourd’hui, les archéologues pensaient que seules les femmes portaient des tatouages dans la civilisation égyptienne.

Or, l’observation de tatouages sur une momie masculine montre que les deux sexes avaient recours à ces modifications corporelles.

Les chercheurs estiment que les tatouages étaient associés au statut, à la bravoure et à la connaissance de la magie.

Nous acquérons, grâce à ces momies, de nouvelles connaissances sur la vie de ces individus, dont les restes sont remarquablement préservés. Daniel Antoine, British Museum

Le saviez-vous?

Le plus ancien tatouage, toutes catégories, a été trouvé sur la momie d’Ötzi vieille de 5300 ans. Elle a été découverte dans les Alpes en 1991 sous une couche de glace à 3200 mètres d’altitude, à la frontière entre l’Autriche et l’Italie. Ces tatouages sont des lignes verticales ou horizontales, et ne sont pas symboliques.

La momie de l’homme a été découverte il y a 100 ans. De précédents examens avaient permis d’établir qu’il était âgé de 18 à 21 ans au moment de sa mort causée par un coup de couteau dans le dos.

Les égyptologues pensaient que les taches sombres sur son bras étaient sans importance jusqu’ à ce qu’un examen au rayonnement infrarouge révèle qu’il s’agissait de tatouages de deux animaux à cornes qui se chevauchent légèrement.

La pigmentation aurait été obtenue à l’aide de la suie.

Ces deux momies ont été découvertes à Gebelein, une ville située sur le Nil à environ 40 km au sud de Louxor. Elles étaient enterrées dans des tombes peu profondes sans préparation particulière. Leurs corps ont été préservés naturellement grâce à la chaleur, la salinité et l’aridité du désert.

Le détail de cette découverte est publié dans le Journal of Archaeological Science.

En août 2016, l’égyptologue québécois Cédric Gobeil et ses collègues avaient mis au jour des tatouages symboliques datant d’environ 3300 ans sur un site archéologique près de Louxor.

http://ici.radio-canada.ca/