Le Saviez-Vous ► Voici pourquoi il faut vraiment se laver les mains


Sans pour autant en faire une obsession, le lavage des mains est important. On passe son temps de se toucher le visage, alors que nos mains se sont baladées sur toute sorte de surface peuplée de bactéries, microbes, virus moisissures .. Tous ne nous rendent pas malades, mais le fait de se laver les mains fréquemment permet de diminuer certains risques de se contaminer ou contaminer les autres.
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Voici pourquoi il faut vraiment se laver les mains

Développer l’habitude de se laver les mains.MH-LEE/SHUTTERSTOCK

Carrie Madormo

Oui, votre mère avait raison! Se laver les mains peut prévenir le rhume, la diarrhée et même certaines maladies graves.

Développer l’habitude de se laver les mains

À partir du moment où les enfants sont assez grands pour grimper sur le tabouret de la salle de bains et atteindre le robinet, les parents et les enseignants du préscolaire ne cessent de leur répéter à quel point il est important de se laver les mains. Et ils ont raison: la science démontre que le lavage des mains est une façon simple et rapide de combattre les microbes et les infections.

Un établissement de soins de santé est l’un des endroits où se laver les mains fréquemment a le plus d’importance. Mais ce geste peut aussi faire une différence ailleurs. Sensibiliser les gens au lavage des mains et leur fournir du savon peut réduire les épisodes de diarrhée de 30% dans les écoles et les garderies, selon une analyse d’études publiée en 2015 dans le Cochrane Review.

Comme la plupart d’entre nous feraient tout pour éviter des affections désagréables, une simple visite à la salle de bains pour se laver les mains vaut vraiment le détour. Voici quelques-unes des façons de vous protéger grâce au lavage des mains.

La bonne nouvelle d’abord: la majorité des microbes ne vous rendront pas malade

Heureusement, si vous avez un bon système immunitaire, votre corps est déjà en train de combattre la plupart des microbes que vous croisez sur votre route.

Selon la Dre Lina Velikova, immunologue, «il y a, dans notre monde, des milliards de microbes. La plupart sont inoffensifs parce que notre système immunitaire a évolué pour nous protéger d’eux.»

Certains microbes comme les bactéries saines contenues dans notre intestin sont bons pour nous. Toutefois, il existe beaucoup d’autres parasites pouvant mener à des infections graves.


Il est important de se laver es mains car l'exposition aux microbes est constante.KHAMKHLAI-THANET/SHUTTERSTOCK

Exposition constante aux microbes

Votre corps est exposé toute la journée aux microbes, et ce, dès votre première visite à la salle de bains le matin jusqu’au lavage en fin de soirée de la vaisselle du souper. Vous êtes donc exposé chaque jour aux virus, aux bactéries, aux moisissures et aux parasites.

Quels sont les microbes les plus susceptibles de vous rendre malade?

«Ça dépend un peu de la saison, de l’endroit où vous vivez et de votre entourage», explique le Dr David Cutler, médecin de famille au Providence Saint John’s Health Center à Santa Monica, en Californie.

Cela peut aussi dépendre du fonctionnement de votre système immunitaire et du fait d’avoir été ou non vacciné contre un virus spécifique (comme la grippe) ou exposé au microbe par le passé. (Une exposition antérieure signifie parfois que vous ne tomberez pas malade ou encore que vous ne serez pas aussi malade la deuxième fois, alors que d’autres microbes – comme ceux causant les intoxications alimentaires – peuvent vous rendre malade chaque fois que vous êtes en contact avec eux.)

Restez vigilant concernant le lavage des mains, surtout l’hiver

Il y a une raison pour laquelle chaque hiver la moitié des élèves de la classe de votre enfant sont malades et doivent rester à la maison. Durant les mois plus froids, les virus du rhume et de la grippe sont plus courants.

«Le fait de tousser ou d’éternuer dans votre coude plutôt que dans vos mains aidera à réduire la transmission de ces virus, affirme le Dr Cutler. Et le lavage fréquent et soigneux de vos mains avant que vous ne touchiez votre nez ou votre bouche vous protégera des gens qui sont malades.»

Attention au norovirus

Le norovirus est l’un des virus les plus courants auxquels vous pouvez être exposé.

«Le norovirus a la réputation d’être très contagieux et difficile à éliminer ainsi que d’entraîner des symptômes graves», explique le Dr Cutler.

Ces symptômes incluent les maux d’estomac, les nausées, les vomissements et la diarrhée.

Le virus peut se répandre rapidement d’une personne à l’autre.

«Les dortoirs, les bateaux de croisière, les hôtels et autres lieux publics sont souvent la source de ce virus», ajoute-t-il.

Même si vous êtes vigilant en ce qui a trait au lavage des mains, les autres ne le sont peut-être pas.

Autres types de microbes

Outre les virus, vos mains peuvent être porteuses de bactéries, de moisissures et de protozoaires. Certains types de bactéries peuvent causer des infections comme une infection de la gorge à streptocoque, d’expliquer la Dre Lina Velikova.

Contrairement aux virus, cependant, les infections bactériennes peuvent être traitées par antibiotiques. Les moisissures constituent un autre problème.

«Bien que de nombreuses moisissures soient inoffensives, et parfois même bénéfiques, certaines peuvent causer des maladies comme le muguet (candidose), le pied d’athlète ou la teigne», confirme la Dre Velikova.

Et il y a les protozoaires – des parasites – qui peuvent être porteurs de maladies graves

«Les protozoaires sont des organismes unicellelulaires qui se nourrissent de microbes. Ils peuvent causer la malaria, la toxoplasmose ou la lambliase (La malaria est transmise par des moustiques dans les régions où la maladie est endémique et non au contact de surfaces contaminées.)

Comment les microbes vous rendent malade et pourquoi il est important de se laver es mains?GORYNVD/SHUTTERSTOCK

Comment les microbes vous rendent malade?

Lorsque votre corps ne peut se défendre contre les microbes avec lesquels vous êtes en contact, vous tombez malade.

«L’infection est la première étape, dit la Dre Lina Velikova, soit lorsque votre corps a une réaction immunitaire comme la fièvre.»

Au fur et à mesure que l’infection se répand, votre corps développe des symptômes tels qu’une toux ou une diarrhée.

Ça vous donne envie de vivre dans une énorme bulle aseptisée? Rappelez-vous que la plupart des microbes avec lesquels vous êtes en contact quotidiennement ne vous feront pas de mal.

«Ce ne sont pas toutes les surfaces contaminées par des bactéries qui causent une infection puisque notre système immunitaire est habituellement assez fort», explique la Dre Velikova.

Comment le lavage des mains prévient-il la maladie?

Comme vous le savez, il y a des microbes partout. Lorsque vous négligez de vous laver les mains, vous contaminez votre visage où les parasites peuvent pénétrer dans votre corps et commencer à se répandre.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, la majorité des microbes entrent dans notre organisme par nos yeux, notre nez et notre bouche parce que nous touchons fréquemment ces parties de notre anatomie. Les microbes venant de nos mains peuvent aussi contaminer la nourriture et les boissons, rendant ainsi d’autres personnes malades.

Se laver les mains avec de l’eau et du savon – ou, s’il n’y en a pas, avec du désinfectant pour les mains – élimine beaucoup de microbes qui peuvent causer des maladies. Cela aide également à réduire le risque de souffrir de diarrhée, d’infections respiratoires, cutanées et oculaires.

Le lavage des mains dans la population générale peut réduire de 16 à 21% le risque de maladies respiratoires. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, le lavage des mains à l’école peut réduire l’absentéisme dû à la diarrhée et à d’autres problèmes gastro-intestinaux de 29 à 57%.

Vous êtes malade? Le lavage des mains peut encore vous aider.DIEGO CERVO/SHUTTERSTOCK

Vous êtes malade? Le lavage des mains peut encore vous aider

Même atteint d’une infection, vous pouvez éviter de transmettre des microbes aux autres en vous lavant les mains. Selon une étude de 2015 – portant sur 20 000 personnes – publiée dans The Lancet, le lavage des mains avait non seulement contribué à prévenir les maladies, mais aussi à freiner leur propagation.

L’étude révèle que les participants qui avaient reçu une formation sur le lavage des mains étaient moins susceptibles de contracter une infection de l’appareil respiratoire qu’un groupe n’ayant pas été formé. Et même si les participants qui se lavaient les mains tombaient malades, ils étaient aussi moins susceptibles de transmettre la maladie aux membres de leur famille.

À quelle fréquence devriez-vous vous laver les mains?

Vous vous lavez toujours les mains après avoir été aux toilettes ou changé une couche? Il est important de garder cette bonne habitude toute la journée – avant les repas, par exemple, et après avoir utilisé les transports en commun.

Autres moments importants pour se laver les mains: chaque fois que vous apprêtez des aliments, caressez un animal, manipulez des déchets ou prenez soin d’un malade. Selon le Dr David Cutler, la clé, c’est la prévention.

«Lavez vos mains avant de manger et chaque fois que vous croyez avoir été en contact avec une surface contaminée, recommande-t-il. C’est également une bonne idée d’avoir en tout temps avec vous une petite bouteille de désinfectant pour les mains.»

Voici quelques trucs pour se laver les mains.JACOB LUND/SHUTTERSTOCK

Trucs pour se laver les mains

Vous lavez vos mains depuis des décennies, direz-vous? C’est vrai, mais la majorité des gens ne se lavent pas les mains correctement. Voici un petit rappel du Dr Cutler: au moment du lavage, commencez par mouiller vos mains sous l’eau courante. Savonnez-les et commencez à frotter. Assurez-vous de bien nettoyer entre les doigts et sous les ongles. Frottez vos mains environ 20 secondes ou le temps de fredonner deux fois la chanson «Joyeux anniversaire». Rincez-les sous l’eau courante et séchez-les avec une serviette propre et sèche. Vous pourrez alors profiter de votre journée en sachant que vous courez moins de risques de tomber malade.

https://www.selection.ca/

Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa


Cela ne doit pas être très bon pour un musée qui emprunte à long terme des artefacts se retrouve mêler à une histoire de moisissure qui rend les bénévoles malades en travaillants sur les objets dans un local du musée. Enfin, ce qui compte est bien la santé des étudiants.
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Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa

La devanture du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

PHOTO : RADIO-CANADA / YASMINE MEHDI

Nausées, maux de tête, troubles respiratoires, infections : autant de symptômes qu’auraient ressentis d’anciennes stagiaires du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa, qui croient avoir été exposées à des moisissures en manipulant des artéfacts. L’Université indique avoir conduit des analyses qui n’ont toutefois révélé « aucun risque pour la santé ».

Au début, ça ressemblait à la mono[nucléose], se souvient Catherine Raileanu. J’attrapais tous les rhumes qui passaient, j’étais constamment fatiguée, j’avais des nausées. Plus je passais de temps dans le musée, plus j’avais des maux de tête.

L’étudiante a commencé à faire du bénévolat au Musée d’antiquités gréco-romaines en septembre 2017 — un établissement méconnu situé au troisième étage de l’édifice Desmarais. Dans les mois qui ont suivi, elle se rendait presque quotidiennement au petit musée, notamment pour y dresser un inventaire des artéfacts.

On a commencé à ouvrir les boîtiers en bois et c’est là qu’on a trouvé des artéfacts avec de la moisissure noire dessus, raconte Catherine. Il y en avait au moins une cinquantaine […] Ça sentait la vieille bibliothèque.

L’étudiante dit alors faire le lien entre ses symptômes et son lieu de travail.

Au début, je n’aurais pas fait de lien. Mais après avoir parlé avec d’autres bénévoles, on a réalisé qu’on était plusieurs à avoir les mêmes symptômes. Catherine Raileanu, ancienne bénévole du musée

Au total, trois étudiantes se sont confiées à Radio-Canada et ont raconté avoir trouvé de la moisissure sur plusieurs artéfacts du musée.

L’Université d’Ottawa a refusé notre demande d’entrevue. Dans un courriel, une porte-parole ne nie pas la possible présence de moisissures, mais affirme que l’établissement a rapidement mené des analyses de qualité de l’air qui n’ont révélé aucun risque pour la santé.

La santé et la sécurité de nos étudiants demeurent de la plus haute importance pour l’Université. Isabelle Mailloux-Pulkinghorn, porte-parole de l’Université d’Ottawa

Isabelle Mailloux-Pulkinghorn a par ailleurs indiqué que toutes les personnes ayant travaillé dans les locaux du Musée [avaient] été avisées des résultats des tests et analyses.

L’affaire est maintenant devant la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).

L’Université a récemment été informée des démarches entreprises par certains étudiants auprès du gouvernement ontarien. Jusqu’à maintenant, la Commission n’a pas contacté l’Université, mais si elle le fait, l’Université offrira sa collaboration, précise Mme Mailloux-Pulkinghorn.

Un rapport détaille l’étendue des symptômes

Radio-Canada a obtenu copie d’un rapport d’une dizaine de pages rédigé par une autre stagiaire à l’intention de l’Université. Cette dernière est arrivée au musée quelques mois après Catherine Raileanu. Elle aurait ressenti des symptômes semblables.

Préoccupée, l’étudiante — qui a refusé d’accorder une entrevue formelle — recense les symptômes ressentis par cinq autres étudiantes sur presque un an, sur un total de 12 étudiants. Radio-Canada a tenté de contacter les autres personnes citées dans le rapport. Deux d’entre elles ont répondu : Catherine Raileanu et Tara Ward.

Trois artéfacts avec de la moisissures.

Des artéfacts qui présentent des signes de moisissures, selon des stagiaires au musée.

PHOTO : COURTOISIE

Tara, une ancienne étudiante du Collège Algonquin, est arrivée au musée en janvier 2019 — peu avant que Catherine n’interrompe ses études en raison de problèmes de santé. Elle raconte avoir ressenti d’étranges symptômes, qu’elle attribue aussi à la présence de moisissures.

J’ai eu une infection de la gorge, puis une infection oculaire et finalement, une infection respiratoire. C’était vraiment inhabituel, explique Tara. Sa médecin lui a prescrit des antibiotiques, un anti-inflammatoire et un bronchodilatateur, sans toutefois établir de diagnostic définitif. J’étais fatiguée, j’avais du mal à respirer, je ne mangeais pas vraiment. C’était horrible.

Dès que j’ai quitté le musée, mes symptômes ont cessé. Tara Ward, ex-stagiaire

Les trois étudiantes sont persuadées que leurs symptômes ne sont pas attribuables à un virus.

 Habituellement, une grippe on l’a pendant une ou deux semaines. Mais là, ça continuait et ça continuait, affirme Catherine Raileanu.

La jeune femme affirme elle-aussi s’être rendue à la clinique médicale à plusieurs reprises. Le personnel infirmier lui aurait alors indiqué que ses symptômes s’apparentaient à ceux d’une exposition à la moisissure, sans toutefois poser de diagnostic. Radio-Canada n’a pas été en mesure de confirmer cette information.

Un diagnostic difficile à établir

Il est particulièrement ardu d’établir un diagnostic d’exposition à la moisissure, puisque l’inhalation de spores peut être difficile à détecter et qu’une panoplie de symptômes différents peuvent être ressentis.

Un individu qui est exposé peut ressentir des symptômes sévères et une autre personne de la même famille peut ne jamais ressentir de symptômes, illustre le microbiologiste Christian Jacob.

Le microbiologiste Christian Jacob n’a pas pu déterminer la présence de moisissure en se basant seulement sur des photos.

Habituellement, quand il y a une odeur d’humidité, c’est que quelque chose se passe, indique néanmoins l’expert, en ajoutant que l’Université d’Ottawa avait bien fait de commander un test de qualité de l’air.

Le musée fermé depuis plusieurs mois

Le musée a fermé ses portes au printemps dernier, peu après qu’une étudiante eut formellement fait part de ses inquiétudes à la curatrice.

L’Université d’Ottawa a indiqué par courriel que le musée était fermé afin de revoir son rôle et sa mission.

La collection du Musée d’antiquités gréco-romaines comprend plusieurs prêts à long terme, notamment de l’Ambassade de la Grèce au Canada et du Musée canadien de l’histoire.

Un représentant de l’Ambassade grecque a indiqué à Radio-Canada ne pas avoir été informé de la fermeture du musée ce printemps, en ajoutant qu’il demanderait des explications à l’Université d’Ottawa.

Le Musée canadien de l’histoire dit également faire les suivis appropriés, après avoir appris la fermeture du musée par Radio-Canada.

Le Musée prend très au sérieux les enjeux liés à la préservation et à la sécurité de ses collections, a indiqué la porte-parole, Patricia Lynch, dans un courriel.

Plusieurs stagiaires ayant ressenti des symptômes fréquentaient le Collège Algonquin. L’établissement n’a pas voulu commenter le dossier pour des raisons de confidentialité.

L’environnement de travail relève entièrement de la responsabilité de l’employeur, a néanmoins souligné la porte-parole, Ruth Dunley, dans un courriel.

Radio-Canada a tenté de joindre plusieurs experts de muséologie — notamment à l’Institut canadien de conservation et au Royal Ontario Museum. Les deux organismes ont refusé de nous accorder une entrevue.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines se trouve au troisième étage de l’édifice Desmarais, sur le campus de l’Université d’Ottawa. La collection a été créée en 1975 dans l’objectif de « susciter un intérêt pour les études classiques chez les étudiants et étudiantes de tout âge. » Avant sa fermeture, il était ouvert au grand public sur rendez-vous.

Source : Université d’Ottawa

https://ici.radio-canada.ca/

Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain


Les moisissures sont tenaces et très résistantes même aux fortes radiations, elles sont présente dans la Station spatiale internationale. Ce qui pourrait causer des problèmes lors des voyages et coloniser d’autres planètes ce qui serait peut-être désastreux.

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain

ISS Station spatiale internationale

La Station spatiale internationale (ISS). | NASA


Jonathan Paian

Toutes et tous craignons de voir apparaître ces petites taches noires sur le mur et le plafond, dans la salle de bain ou toute autre zone humide. En plus de ne pas être idéales pour la santé, les moisissures sont difficiles à éliminer complètement. D’ailleurs, elles sont si résistantes qu’elles peuvent survivre aux conditions difficiles de l’espace.

Lors de la Conférence scientifique d’astrobiologie 2019 à Seattle (Washington), des chercheurs ont rapporté que les spores des moisissures sont capables de survivre à des doses de rayonnement 200 fois plus élevées que celles qui tueraient un humain. Une telle résistance pourrait rendre difficile l’élimination des risques de moisissure pour la santé des astronautes. Elles pourraient aussi un jour menacer d’autres zones du Système solaire, par exemple en étant transportées directement depuis la Terre.

Les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) sont déjà constamment aux prises avec des moisissures qui se développent sur les murs et l’équipement de la station. Mais ces moisissures se trouvent dans une structure protégée en orbite terrestre basse, où l’intensité du rayonnement est faible. À l’extérieur de la station, les doses sont plus élevées, et elles le seraient encore plus sur la coque d’un vaisseau spatial se dirigeant vers Mars ou au-delà.

De ce fait, pour savoir ce qui pourrait se produire dans un tel scénario de voyage interplanétaire, Marta Cortesão, microbiologiste au Centre aérospatial allemand (DLR) à Cologne et ses collègues, ont envoyé des rayons X et des ions lourds sur un champignon de moisissure commun appelé Aspergillus niger, qui est abondant dans l’ISS.

Dans le cadre de l’expérience, les chercheurs ont envoyé des quantités très élevées de radiations, beaucoup plus que ce que l’on rencontre sur un vaisseau spatial à destination de Mars (0.6 gray par an) ou à la surface de Mars (0.2 gray par an). Le gray est une mesure de la quantité d’énergie de rayonnement absorbée.

L’équipe de recherche a alors découvert que les spores pouvaient survivre à des doses de rayonnement de 500 à 1000 gray, selon le type de rayonnement auquel elles étaient exposées. L’Homme, en revanche, a déjà du mal à supporter des rayonnements à des doses de 0.5 gray, et 5 gray représente déjà la dose mortelle.

Cortesão a également découvert que les spores ont survécu à de grandes quantités de rayonnement ultraviolet à haute énergie, qui est couramment utilisé comme désinfectant dans les hôpitaux et qui a été proposé pour stériliser les surfaces des engins spatiaux.

moisissures spores iss

Des moisissures se formant à l’intérieur de la Station spatiale internationale, où les vêtements d’exercice sont suspendus pour sécher. Crédits : NASA

Cortesão met en garde contre le fait que ses recherches ne portaient que sur les rayonnements et n’incluaient pas tous les aspects de l’environnement hostile de l’espace extérieur. Par contre, au moins une étude antérieure suggère que les spores de moisissures résistent encore mieux au rayonnement dans le vide, dit-elle. En attendant, une chose est certaine :

« Nous aurons des spores avec nous à coup sûr lors de nos voyages dans l’espace. Les champignons sont oubliés depuis 20 ou 30 ans, mais il est temps d’y retourner » dit Cortesão.

https://trustmyscience.com/

Ce champignon inconnu dévore une cathédrale classée à l’Unesco


Des monuments historiques risquent d’avoir des sérieux problèmes. Au Portugal, on vient de découvrir une moisissure sur une cathédrale. Ce serait une toute nouvelle espèce de champignons qui s’attaque au calcaire et il est très destructeur.
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Ce champignon inconnu dévore une cathédrale classée à l’Unesco

 

La cathédrale Velha de Coimbra, au Portugal, est la seule église romane à être restée intacte depuis l’époque de la Reconquête. © João Trovão

La cathédrale Velha de Coimbra, au Portugal, est la seule église romane à être restée intacte depuis l’époque de la Reconquête. © João Trovão

 

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Âgée de 800 ans, la cathédrale Velha de Coimbra au Portugal est rongée par des colonies de champignons noirs qui s’attaquent au calcaire. Cette nouvelle espèce pourrait en fait provenir de la carrière dont ont été extraites les pierres.

Achevée en 1218, la cathédrale Velha de Coimbra au Portugal est considérée comme un joyau de l’art roman. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est la première cathédrale à avoir été construite dans le pays et la seule de l’époque de la Reconquête dont la structure soit restée intacte jusqu’à nos jours. Elle doit pourtant faire face aujourd’hui à une nouvelle menace microscopique : une nouvelle espèce de champignon noir qui ronge peu à peu le calcaire et détruit ses sculptures. Des chercheurs de l’université de Coimbra viennent en effet d’identifier une nouvelle famille de moisissure sur les murs de l’édifice.

Les moisissures noires sont connues pour leur rôle dans la dégradation des monuments historiques. Une fois colonisée, la pierre devient noire et commence à se fissurer sous l’effet des polysaccharides corrosifs produits par les champignons. À croissance extrêmement lente, ces derniers résistent à tout traitement chimique ou physique, rendant leur élimination très difficile.

 

Le champignon crée des fissures et dégrade le calcaire. © João Trovão

Le champignon crée des fissures et dégrade le calcaire. © João Trovão

Un des organismes les plus résistants sur Terre

Certaines sculptures de la chapelle présentant des signes de détérioration, les chercheurs ont prélevé des échantillons pour mener des analyses plus avancées. Ils ont alors découvert que la moisissure n’appartenait à rien de connu jusqu’ici.

« Il s’agit d’une nouvelle espèce, d’un nouveau genre et d’une nouvelle famille », assure João Trovão, le principal auteur de l’étude publiée dans la revue MycoKeys.

Nommé Aeminium ludgeri, ce champignon noir possède un potentiel destructeur aussi grand que ses cousins et pourrait être « un des organismes eucaryotes les plus résistants à ce jour sur Terre», avance João Trovão. « Ces micro-organismes peuvent survivre à des températures extrêmes, à un rayonnement ultraviolet élevé, à des changements osmotiques et à de graves sécheresses. Cette ténacité est un constituant de leur caractéristique physique », détaille le scientifique.

 

Le champignon Aeminium ludgeri appartient à une nouvelle famille de moisissure noire. © João Trovão

Le champignon Aeminium ludgeri appartient à une nouvelle famille de moisissure noire. © João Trovão

    Tapi dans la cathédrale depuis sa construction

    Aeminium ludgeri ne s’est pas retrouvé dans la chapelle par hasard. En fait, il y serait tapi dès le départ, logé à l’intérieur même de la pierre. Selon les chercheurs, le champignon serait endémiquedes carrières de calcaire de la région ibérique, plus précisément celles d’Ançã et de Portunhos, situées à proximité de Coimbra. Il serait donc « arrivé » dans la cathédrale lors de sa construction et du fait de sa croissance très lente, n’aurait commencé son travail de sape que récemment. Si cette hypothèse était avérée, cela fait craindre pour la pérennité d’autres monuments construits avec des pierres issues des mêmes carrières, comme plusieurs statues de vierge au Portugal et le portail de l’Hôpital royal de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne.

    « Le transport du calcaire contaminé pourrait avoir contribué à la dispersion de cet agent destructeur », s’inquiètent les chercheurs.

    En attendant, les sculptures de Velha de Coimbra continuent inexorablement à se couvrir de noir et à s’effriter.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • La cathédrale Velha de Coimbra au Portugal se couvre peu à peu de noir et se fissure.

  • Le coupable : une nouvelle espèce de champignon noir particulièrement résistante.

  • Ce champignon proviendrait de la carrière de calcaire d’où ont été extraites les pierres il y a 800 ans.

https://www.futura-sciences.com/

Le changement climatique nuit aussi à nos poumons


Cette année, j’ai senti un peu plus les conséquences des changements climatiques point de vue respiratoire. Avec les chaleurs, l’humidité rien pour aider. Comme on tarde à agir si ce n’est que pour ralentir les conséquences, cela s’annonce difficile pour nos poumons.
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Le changement climatique nuit aussi à nos poumons

 

Les effets du changement climatique peuvent également être... (Photo Max Whittaker, New York Times)

Les effets du changement climatique peuvent également être indirects: « Des inondations plus fréquentes entraînent une augmentation du taux d’humidité et des moisissures dans les espaces intérieurs, causant de l’asthme, de la rhinite allergique et certaines infections respiratoires ».

PHOTO MAX WHITTAKER, NEW YORK TIMES

 

Agence France-Presse
Paris

« Le changement climatique a des effets sur notre santé respiratoire » et tarder à l’enrayer aura « des conséquences irréversibles sur la santé », assurent vendredi cinq organisations, dont la Société européenne des maladies respiratoires (ERS), basée à Lausanne, avant son congrès à Paris.

« Durant les périodes de forte chaleur et d’humidité élevée, les symptômes peuvent se déclencher chez les personnes asthmatiques », soulignent ces organisations dans une « Déclaration de Paris sur le climat, l’environnement et la santé respiratoire », publiée avant le Congrès international de l’ERS, du 15 au 19 septembre à Paris.

Le rassemblement sera l’occasion de lancer la campagne de sensibilisation « Healthy lungs for life » (« Des poumons sains pour la vie »).

Les effets du changement climatique peuvent également être indirects:

« Des inondations plus fréquentes entraînent une augmentation du taux d’humidité et des moisissures dans les espaces intérieurs, causant de l’asthme, de la rhinite allergique et certaines infections respiratoires ».

« En outre, l’amplification de la pollution de l’air, en termes de niveaux d’ozone plus élevés, réduit la fonction pulmonaire et est responsable de plusieurs effets néfastes sur le système respiratoire », indiquent ces cinq organisations, dont la Société de pneumologie de langue française (SPLF).

« Des prises de décision tardives pour limiter les gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques à courte durée de vie auront des conséquences irréversibles sur la santé de tous les citoyens », préviennent les signataires.

http://www.lapresse.ca/

Des plantes d’intérieur pourraient nous prévenir des dangers dans l’air


Les plantes intérieures n’ont pas beaucoup d’effet sur la qualité de l’air, sauf peut-être s’il y en a une grande quantité. Cependant, les chercheurs croient qu’en trouvant une plante génétiquement modifiée pourrait donner des renseignements sur la qualité de l’air en alertant s’il y a des moisissures ou du gaz radon.
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Des plantes d’intérieur pourraient nous prévenir des dangers dans l’air

Un mur de plantes exotiques

Des chercheurs ont montré que des plantes modifiées génétiquement pour émettre une lueur fluorescente lorsqu’elles entrent en contact avec des composés dans l’air pourraient servir de détecteur « intelligent » de la qualité de l’air dans une maison. Photo : iStock

Si les plantes pouvaient communiquer, quelles informations nous fourniraient-elles? Des chercheurs estiment qu’il serait possible de modifier des plantes d’intérieur pour qu’elles puissent non seulement mesurer la qualité de l’air, mais aussi nous prévenir quand celle-ci se détériore.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Détecter des contaminants dans l’air de nos maisons grâce à nos plantes? Pour certains chercheurs, il s’agit d’une idée qui serait réalisable!

À l’heure actuelle, nos plantes en pots ont surtout un rôle décoratif, bien que des études aient documenté l’effet positif qu’elles exercent sur l’humeur de leur propriétaire. Mais leur rôle dans le contrôle de la qualité de l’air semble exagéré, et il faudrait en fait posséder une grande quantité de plantes d’intérieur pour constater un impact.

Toutefois, les plantes sont de véritables laboratoires de chimie, capables de puiser de l’information sur l’air et sur le sol à un endroit fixe, 24 heures sur 24. Si l’on trouve le moyen de savoir ce qu’elles vivent, cela donnerait accès à une quantité incroyable de données sur l’environnement qui nous entoure.

L’idée de modifier des plantes pour s’en servir comme appareil de détection n’est pas nouvelle. Des chercheurs ont déjà modifié génétiquement un plant de tabac pour qu’il puisse alerter les agriculteurs de la présence de bactéries causant des maladies dans leurs champs ou leurs serres.

L’avertissement était possible grâce à l’ajout à la plante d’un gène qui ne s’active qu’en présence de molécules émises par les bactéries. À leur contact, les feuilles produisent une protéine fluorescente orange, puis émettent une lueur une fois au contact d’une lumière verte.

Des alarmes vertes

Des chercheurs veulent maintenant appliquer ce principe aux plantes de maison. L’objectif serait d’avoir un moyen de détecter facilement les menaces pour la qualité de l’air, comme les moisissures ou le gaz radon.

Les moisissures dans les systèmes de ventilation d’écoles ou d’hôpitaux ont fait les manchettes. Le problème est aussi présent dans certaines maisons. Une exposition prolongée aux moisissures peut entraîner des problèmes respiratoires.

Des chercheurs proposent donc de modifier génétiquement des plantes d’intérieur pour qu’elles produisent, comme pour le tabac, des protéines fluorescentes lorsqu’elles sont exposées aux composés volatils des moisissures.

La technique serait différente pour le radon. Ce gaz radioactif est produit naturellement dans le sol et s’accumule dans les maisons en passant par des fentes dans les fondations. Il est la deuxième cause de cancer du poumon au Canada après la cigarette, et le seul moyen de le détecter est de faire tester sa maison.

Les chercheurs ont donc imaginé une plante qui produirait des protéines fluorescentes, qui cesseraient d’être fluorescentes lorsque le radon est dans l’air.

Ces plantes de maison n’existent pas encore, et il faudra beaucoup de recherches en génétique avant de les créer.

Toutefois, si les chercheurs vont de l’avant, ces plantes pourraient nous donner une grande quantité d’informations sur les produits nocifs dans notre environnement et contribuer à prévenir certaines maladies.

Après les cellulaires et les électroménagers, les plantes de l’avenir pourraient peut-être, elles aussi, devenir « intelligentes ».

https://ici.radio-canada.ca

Comment profiter de la clim’ sans dangers


Quand il fait très chaud, ceux qui ont un climatiseur, peuvent rendre leur appartement plus agréable. Cependant, il y a quelques précautions qu’il ne faut pas négliger, car cela pourrait causer des problèmes de santé que ce soit en auto ou à la maison
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Comment profiter de la clim’ sans dangers

Comment profiter de la clim’ sans dangers

Comment profiter de la clim’ sans dangers

    Une différence thermique trop importante entre les températures extérieure et intérieure peut entraîner un choc parfois dangereux. Pour limiter ce problème et d’autres encore, suivez nos conseils pour bien utiliser votre climatisation.

    La tentation d’allumer la climatisation pendant une période de canicule est grande, mais l’utilisation de cet appareil n’est pas sans dangers.

    En effet, notre organisme est très sensible aux changements brusques de températures, surtout ceux supérieurs à 10 °C. Un choc thermique peut provoquer un malaise, une perte de connaissance et, dans certains cas, un arrêt respiratoire.

    Sans compter les désagréments liés aux angines, rhinites, allergies, sécheresse oculaire et nez qui coule, ou encore aux risques de légionellose.

    Pour éviter ces problèmes et profiter de l’air frais sans tomber malade, veillez à suivre quelques règles d’entretien et d’utilisation.

    Dans la voiture, la ventilation vise les pieds

  • Pour faire baisser la température rapidement au sein du véhicule, allumez la ventilation sur le pare-brise et vers les pieds.

  • Une fois que l’air est bien rafraîchi, ne gardez la clim’ que sur les pieds. Evitez la projection d’air directement sur le visage, qui fragilise et irrite les muqueuses du système respiratoire.

  • Réglez votre clim à environ 4 °C de moins que la température extérieure et gardez bien toutes les fenêtres fermées.

  • Pour vous réhabituer à la température extérieure, éteignez la clim’ un quart d’heure avant votre arrivée à destination.

  • Pensez à faire réviser votre climatisation et votre système de ventilation au moins une fois par an : il faut éviter de garder des filtres encrassés car ils ne retiennent pas efficacement les pollens, les poussières, les moisissures…

    A la maison, on entretient sa climatisation

    Des filtres encrassés, de l’eau qui stagne, des germes qui prolifèrent… il en faut peu pour provoquer des symptômes respiratoires plus ou moins graves. La seule solution consiste à suivre à la lettre les recommandations d’entretien indiquées dans le mode d’emploi. Un manque d’entretien peut être une cause d’allergie.

  • S’il s’agit d’un appareil mobile de climatisation, pensez à dépousssiérer les grilles toutes les deux à trois semaines (à l’aspirateur)  et à les nettoyer à l’eau tiède savonneuse. Changez de filtre chaque année.

  • S’il s’agit d’un appareil fixe de climatisation, il est essentiel de faire vérifier votre installation au moins une fois par un professionnel agréé : contôle de l’étanchéité du système, de l’absence de fuite au niveau du circuit du fluide réfrigérant, nettoyage complet…

Pas d’écart supérieur à 8 °C entre l’extérieur et l’intérieur

Evitez tout excès dans l’usage de votre clim : pas d’écart supérieur à 8 °C entre l’extérieur et l’intérieur.

Cela protège votre santé, mais également l’environnement. En effet, la consommation d’électricité d’un climatiseur est très haute, cela fait une raison de plus pour ne pas trop faire descendre la température.

http://www.santemagazine.fr

Ces aliments moisis que vous pouvez manger en toute sécurité


Avant de jeter à la poubelle ou mieux au compostage des aliments qui s’ornent de moisissure, il serait bien de vérifier si certains produits ne pouvaient pas être consommés en ôtant la moisissure.
Nuage

 

Ces aliments moisis que vous pouvez manger en toute sécurité

 

MOLD CHEESE

La formation de moisissure est généralement un bon indicateur que vos aliments ont connu des jours meilleurs.

D’instinct, vous jetterez probablement les aliments en question. Et c’est la chose à faire, car certaines formes de moisissure produisent des substances toxiques pouvant vous rendre très malade.

Mais tous les types de moisissure ne vous rendront pas automatiquement malade.

Dans certains cas, vous pouvez simplement couper la partie moisie et consommer le reste de l’aliment en toute sécurité, et ainsi éviter le gaspillage.

Voici les aliments que vous pouvez sauver, même s’ils sont un peu moisis :

1. Le salami. Il est tout à fait normal pour un tel produit de développer de la moisissure avec le temps. Enlevez simplement la partie moisie.

2. Les fromages durs. Retirez la partie moisie et environ un pouce autour de celle-ci, puis savourez le reste de votre fromage en toute sécurité.

3. Les fruits durs. On pense aux pommes, aux poires et aux poivrons (oui, techniquement, c’est un fruit), par exemple.

4. Les légumes durs. On pense au chou, aux carottes, au navet, etc.

Plusieurs aliments, comme les viandes froides, les pâtes cuites, les fromages mous, le yogourt, la crème sure, les confitures, le pain et les fruits et légumes mous, devraient néanmoins être mis à la poubelle ou dans le bac de compostage dès l’apparition de moisissure.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Un joueur de cornemuse tué par son instrument


C’est rare, mais il est quand même nécessaire de nettoyer soigneusement les instruments à vent pour éviter des contaminations qui attaqueraient les poumons
Nuage

 

Un joueur de cornemuse tué par son instrument

 

Une cornemuse...

Une cornemuse

Agence France-Presse
Londres

 

Musiciens, n’oubliez pas de nettoyer vos instruments à vent: un homme de 61 ans est mort au Royaume-Uni après avoir inhalé, probablement pendant des années, des champignons qui avaient poussé dans sa cornemuse.

Le défunt jouait quotidiennement de son instrument et souffrait de toux sèche et d’essoufflement, explique une étude publiée lundi dans le journal médical Thorax.

Son état s’était toutefois inopinément amélioré lors d’un séjour de trois mois en Australie, où il était parti sans son instrument, donnant à ses médecins l’idée d’examiner de plus près la cornemuse.

Des analyses avaient alors montré la présence de plusieurs types de champignons dans différentes parties de l’instrument. Malgré un traitement, le musicien est mort en octobre 2014, et son examen post-mortem avait révélé d’importantes lésions pulmonaires.

Il s’agirait du tout premier cas répertorié de pneumopathie d’hypersensibilité vraisemblablement déclenchée par des champignons inhalés par un joueur de cornemuse, selon l’étude.

«Les joueurs d’instruments à vent doivent comprendre l’importance de les nettoyer régulièrement», souligne l’étude en mettant en garde contre la présence de moisissures et autres levures.

L’idéal, «c’est de passer un bon coup de coton après chaque utilisation», afin d’éviter que l’humidité ne s’installe, a conseillé Andrew Bova, un responsable du Centre national de la Cornemuse de Glasgow, sur la BBC.

http://www.lapresse.ca/

J’ai un pain qui ne veut pas moisir


Je suis déçu de voir que les pains ont autant d’additifs et d’agents de conservation. Pourtant, le plus simple serait d’un pain comme nos grands-mères et le congelé pour ne prendre que les tranches quand nous en avons besoin. Enfin, c’est ce que je fais ! Parce que ce n’est pas normal que des pains prennent des semaines voir des mois avant de moisir
Nuage

 

J’ai un pain qui ne veut pas moisir

En janvier, La Presse a acheté huit pains qui ont,... (PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE)

En janvier, La Presse a acheté huit pains qui ont, en grande majorité, fait leurs frais trop longtemps. Pourquoi ?

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MARIE ALLARD

La Presse

Symbole de la nourriture, le pain – à la base, un mélange de farine, d’eau, de sel et de levure – est censé sécher ou moisir. En janvier, La Presse a acheté huit pains qui ont, en grande majorité, fait leurs frais trop longtemps. Pourquoi ?

Le premier à verdir a été le Carré... (PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE) - image 2.0

Le premier à verdir a été le Carré aux grains germés biologiques de Première Moisson, couvert de moisissures et malodorant quelques jours plus tard.

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Vous prendrez bien du pain frais d’il y a deux mois?

Toujours pas moisi, plus de deux mois après sa date de péremption. Acheté le 13 janvier, un pain Campagnolo à l’avoine et au sésame, de la Boulangerie St-Méthode, avait encore bonne mine le 24 mars. L’attache du sac précisait pourtant qu’il était « meilleur avant » le… 21 janvier.

Après le miracle de la multiplication des pains, La Presse a été témoin de celui des miches de longue durée. Aux fins de ce reportage, huit pains (de marques Auger, Bon Matin, Gadoua, POM, Première Moisson, St-Méthode et Villagio) ont été achetés dans un supermarché montréalais le 13 janvier, puis entreposés dans un cagibi de la salle de rédaction du journal.

Le premier à verdir a été le Carré aux grains germés biologiques de Première Moisson, couvert de moisissures et malodorant quelques jours plus tard.

« Sachez que la règle chez Première Moisson est toute simple : pas d’agent de conservation ni d’additifs chimiques dans nos produits, indique Manon Kirouac, directrice des communications de l’entreprise. Donc, il est tout à fait normal que ce pain ait moisi après cinq jours de durée de vie. »

Les autres pains ont gardé leur aspect initial plus longtemps. Si bien qu’à la mi-février, un mois après leur achat, la moitié des miches n’avaient pas encore moisi. Le dernier à être conquis par les champignons a été le pain Campagnolo, le 31 mars.

Additifs qui empêchent de moisir

« Le pain tranché commercial contient généralement des additifs qui l’empêchent de moisir », confirme Pierre Gélinas, chercheur spécialisé dans la qualité des aliments à base de céréales au Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Saint-Hyacinthe.

«Ces agents de conservation ne sont pas des poisons. Il est toutefois possible que les pains contiennent des doses excessives de ces additifs, par mesure de protection ou d’assurance.» Pierre Gélinas Chercheur

Faut-il se demander, comme le fait la boulangerie biologique Inéwa :

 « Si bactéries et champignons n’en veulent pas, pourquoi en mangeriez-vous ? »

La réponse n’est pas si simple. Moisissure n’égale pas qualité.

« Lorsqu’un pain sort du four, on pourrait dire qu’il est aseptisé, fait valoir Jérôme Laplante, directeur de la recherche et du développement chez St-Méthode. Il ne contient pas de moisissures, en raison de la cuisson. Le refroidissement, le tranchage et l’emballage sont les étapes critiques où un pain peut être contaminé – ou pas – par une moisissure présente dans l’air ou sur une surface. »

Chaleur et humidité favorisent les moisissures

Or, « si un pain n’est pas exposé à une source de moisissure, il ne moisira tout simplement pas », explique Alain Tanguay, directeur assurance qualité et salubrité des aliments à la Boulangerie Canada Bread, qui produit les pains Bon Matin, POM et Villagio.

La recette du pain et ses conditions de conservation influent ensuite sur la vitesse de développement des moisissures. Il est normal que les miches de La Presse se soient conservées plus longtemps dans un cagibi tempéré que sur un comptoir de cuisine, lors de chaudes et humides journées d’été.

« À la maison, normalement, on ouvre le sac de pain tous les jours pour prendre quelques tranches, observe M. Gélinas. La contamination vient aussi de là. »

Il reste que pour garantir un produit impeccable longtemps, les boulangeries industrielles reconnaissent qu’elles utilisent « des agents inhibiteurs de moisissures », comme le dit M. Tanguay.

Les plus populaires sont le propionate de calcium (qu’on trouve dans les pains Auger, Bon Matin, Gadoua, POM, St-Méthode et Villagio) et l’acide sorbique (présent dans les pains St-Méthode, POM et Villagio).

« Le propionate de calcium, à peu près tous les pains commerciaux en ont depuis longtemps, indique M. Gélinas. Cet additif retarde la multiplication des moisissures, mais il change aussi le goût du pain.»

«La saveur du propionate s’apparente à celle de certains produits laitiers, comme le fromage emmenthal.» Pierre Gélinas Chercheur

Le dernier pain du test -le Campagnolo à... (PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE) - image 6.0

Le dernier pain du test -le Campagnolo à l’avoine et au sésame de St-Méthode- est moisi.

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Quant à l’acide sorbique (ou sorbate de potassium), « on n’avait pas ça il y a cinq ans », relève le chercheur. « Il n’y a pas un boulanger qui voulait mettre ça dans son pain, parce que ça sent un peu le chimique. Ça a une odeur qui se rapproche de celle des muffins anglais. Juste à sentir un emballage de pain, je peux vous dire s’il y a de l’acide sorbique dedans. »

Aujourd’hui, « au moins 50 % des pains sur le marché contiennent de l’acide sorbique, estime M. Gélinas. C’est énorme. » Si cet additif est soudainement si populaire, « c’est parce que c’est le champion toutes catégories pour empêcher de moisir », explique-t-il.

La Boulangerie St-Méthode, qui utilise ces deux additifs (sauf dans ses pains biologiques), cherche à les éliminer (voir plus bas). Quant à la Boulangerie Auger, elle refuse d’employer l’acide sorbique.

« Nous travaillons même à retirer le propionate de calcium, de façon à offrir à notre clientèle des pains naturels, précise Guillaume Talbot, directeur général de l’entreprise de Saint-Jérôme. Nous voulons atteindre cet objectif avant 2017. »

Chronologie

13 janvier 2016

La Presse achète huit pains dans un supermarché montréalais. Une tranche est retirée de chaque miche. Les pains sont ensuite entreposés dans un cagibi tempéré de la salle de rédaction.

18 janvier 2016

Le Grains germés biologiques de Première Moisson, dont la date de péremption était le 14 janvier, est le premier à moisir.

22 janvier 2016

Le POM ultra-moelleux est le deuxième à verdir. Le jour même de sa date de péremption, une surface de 8 cm sur 12 cm est couverte de moisissures.

15 février 2016

Un troisième et un quatrième pains moisissent : le Multigrains classique de Bon Matin et le Gadoua moelleux. La moitié des pains sont toujours d’aspect normal, plus d’un mois après leur achat.

22 février 2016

Des moisissures vertes sont visibles sur la moitié du pain 100 % grains entiers de St-Méthode, dont la date de péremption était le 18 janvier.

8 mars 2016

Un sixième pain, le Villagio Toscana, est tombé au combat.

24 mars 2016

Le Petit ménage d’Auger est le septième pain à moisir.

31 mars 2016

Le dernier pain du test – le Campagnolo à l’avoine et au sésame de St-Méthode – est moisi.

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INFOGRAPHIE LA PRESSE

Additifs cachés

Des pains dont la liste d’ingrédients ne fait pas mention d’agents de conservation en contiennent de façon détournée, a appris La Presse. Ces conservateurs se cachent notamment sous l’anodine appellation « amidon de blé cultivé ».

Qu’est-ce que c’est, de l’amidon de blé cultivé ?

En fait, « il s’agit d’un ingrédient appelé MicroGard », indique Pierre Gélinas, chercheur au Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Saint-Hyacinthe. « Peut être utilisé comme alternative à d’autres conservateurs visant le contrôle des moisissures et des bactéries en boulangerie », précise la fiche technique du MicroGard 910.

Produit par Danisco, propriété du géant américain de l’agrochimie DuPont, le MicroGard 910 est décrit comme du « cultured wheat starch », soit littéralement de l’amidon de blé cultivé.

« Le MicroGard est le produit de la fermentation d’une culture de Propionibacterium, explique M. Gélinas. Ce sont des bactéries typiques de la fabrication du fromage emmental ; elles produisent naturellement de l’acide propionique, mais pas seulement cet acide. En d’autres termes, un pain qui contient du MicroGard est indirectement enrichi d’acide propionique et d’autres agents inhibiteurs comme l’acide acétique (vinaigre) ou l’acide lactique. »

Ce n’est pas tout : selon son brevet, cette invention inclut des « potentiators », en français des amplificateurs, dont… l’acide sorbique.

« L’ingrédient appelé ‟amidon de blé cultivé » contient donc de l’acide propionique et, probablement, de l’acide sorbique », observe M. Gélinas.

Profiter de l’engouement pour le naturel

Or, les boulangeries se gardent bien de le dire. Elles écrivent simplement « amidon de blé cultivé » comme ingrédient, ce qui semble moins chimique qu’acide sorbique ou propionique.

« Répond au désir des consommateurs pour des produits naturels et des listes d’ingrédients simples et compréhensibles », fait carrément valoir Danisco-DuPont.

Cette manoeuvre semble permise par Santé Canada.

« Selon le Règlement sur les aliments et drogues, les fabricants n’ont pas l’obligation d’indiquer sur l’étiquette du produit fini les constituants de certains ingrédients, tels que la farine », précise Maryse Durette, conseillère principale en relation avec les médias à Santé Canada.

Bref, tant que la boulangerie écrit « farine », pas besoin de révéler ce que contient la dite farine.

Des exemples

Le pain Blanc rustique Première Fournée « ne contient aucun agent de conservation, colorant ou saveur artificielle », d’après son fabricant Weston.

Or, ses trois premiers ingrédients sont : farine de blé enrichie, eau et… le fameux amidon de blé cultivé. Ce pain d’allure artisanale renferme aussi de l’intrigante « farine de blé cultivé » en plus de la « farine de blé ».

« Nous vous confirmons qu’il n’y a aucun ajout de quelque façon que ce soit d’acide sorbique et/ou de propionate de calcium dans les pains Première Fournée, a néanmoins indiqué Vincent Marcoux, directeur de la sécurité des aliments pour le Québec et l’Atlantique chez Weston. La farine de blé cultivé est une farine qui a été préparée suivant un procédé de fermentation contrôlé, impliquant une production d’acide lactique par des bactéries. L’amidon de blé cultivé est obtenu par un procédé similaire. »

L’amidon de blé cultivé se retrouve aussi dans des pains Gadoua et Au pain doré. Un mystérieux « amidon de blé fermenté » est, quant à lui, visible dans la liste d’ingrédients de pains de la Boulangerie St-Méthode. Notamment dans le pain intégral contenant 90 % d’ingrédients biologiques. S’agit-il du MicroGard ou d’un de ses compétiteurs ?

« Nous sommes désolés, mais il s’agit d’une information confidentielle », a répondu Sophie Pomerleau, responsable de la recherche et du développement de la Boulangerie St-Méthode.

Faut-il éviter les agents de conservation?

Vaut-il mieux éviter les pains qui restent beaux et moelleux longtemps ?

 « Certaines recherches tendent à démontrer que les substances ajoutées comme agents de conservation pourraient avoir des effets délétères sur notre santé à moyen et long terme », répond Mélanie Demers, infirmière en santé environnementale, diplômée du microprogramme Alimentation fonctionnelle et santé de l’Université Laval.

« Ici, on ne parle pas seulement des agents de conservation, mais de plusieurs autres substances ajoutées dans l’alimentation industrielle, indique l’infirmière. C’est l’accumulation de tous ces agents agresseurs pour le corps qui vient à créer des problèmes de santé à long terme. »

Que conseille-t-elle ?

« Bien entendu, le meilleur choix pour un pain demeure celui dont la liste des ingrédients est la plus courte et se rapproche le plus possible de la recette originale de nos grands-mères, dit Mme Demers. Évidemment, un pain sans agents de conservation devra être consommé rapidement ou surgelé. »

Ensachage du pain à la Boulangerie St-Méthode. «Si... (PHOTO FOURNIE PAR LA BOULANGERIE ST-MÉTHODE) - image 8.0

Ensachage du pain à la Boulangerie St-Méthode. «Si le pain n’a pas été contaminé, il n’y aura pas de développement de moisissures les jours suivants», explique M. Laplante.

PHOTO FOURNIE PAR LA BOULANGERIE ST-MÉTHODE

La méthode St-Méthode

Des pains de la Boulangerie St-Méthode moisissaient avant leur date d’expiration, il y a quelques années.

« On a même eu certaines pertes de clients à cause de ça », dit Jérôme Laplante, directeur de la recherche et du développement de l’entreprise d’Adstock, en Chaudière-Appalaches.

Avec ses pains bons pour la santé, St-Méthode plaît involontairement aux champignons.

« Le fait d’avoir moins de sel, moins de sucre, moins de gras dans nos pains, en plus de farines entières, cela fait que la moisissure tombe dans un milieu plus favorable à sa croissance », explique M. Laplante.

« Le sel est un agent de conservation à effet anti-moisissure, confirme Pierre Gélinas, chercheur en qualité des aliments à base de céréales à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Si on met très peu de sel, c’est normal qu’il moisisse un peu plus vite. »

En 2011, la Boulangerie – qui produit 13 % du pain tranché vendu au Québec – a formé un groupe chargé de régler ce problème, notamment avec l’aide de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.

« Il a fallu développer un ensemble de barrières pour retarder ou éliminer la moisissure », relate M. Laplante.

Moins d’additifs l’hiver

Les méthodes de nettoyage des équipements ont été revues, comme la fréquence du lavage des mains des employés.

« Le secteur de l’emballage a été fermé, puis on s’est assurés qu’il soit à pression positive, pour que l’air de l’extérieur ne cherche pas à y pénétrer », ajoute M. Laplante.

C’est que les moisissures voyagent naturellement dans l’air, sans douaniers pour les arrêter. La Boulangerie a également cessé de reprendre les pains invendus – source possible de contamination – pour les destiner à l’alimentation des animaux.

Enfin, la recette des pains est désormais modifiée au fil de l’année.

« L’hiver, on réduit la quantité d’agents de conservation », révèle M. Laplante.

La durée de vie du pain est aussi allongée jusqu’à 10 jours. En saison chaude, propice aux moisissures, le pain a une durée de vie de neuf jours… et il contient plus d’additifs.

Objectif : éliminer le propionate et l’acide sorbique

St-Méthode utilise du propionate de calcium et du sorbate de potassium, des agents de conservation bannis notamment des magasins d’alimentation Whole Foods. 

« On cherche constamment à s’améliorer, assure M. Laplante. On travaille à enlever le propionate et l’acide sorbique de nos formulations. Mais c’est un travail à long terme. Si on se compare, on n’utilise pas de conditionneurs de pâte chimiques comme nos compétiteurs POM ou Gadoua. »

« Le consommateur veut beaucoup de choses, souligne Sophie Pomerleau, responsable de la recherche, du développement et du service à la clientèle de St-Méthode. Il veut un bon pain, le plus santé possible, avec le moins d’ingrédients chimiques possible, qui se conserve et soit moelleux longtemps. C’est un gros défi de réaliser tout ça en même temps. »

http://www.lapresse.ca/