Le Saviez-Vous ► Mission Apollo 11 : premier pas sur la Lune et théories du complot


Les théories du complot réfutent des faits, des évènements importants qui se sont passé dans l’histoire de l’humanité. Je ne sais pas si les théories sont toutes fausses, sauf que certaines d’entre elle sont assez incroyables. Les missions spatiales comme Apollo 11 et les autres qui ont suivi font partie des théories du complot, même avec les images, les documentaires, les échantillons etc, n’ont pu convaincre les complotistes.
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Mission Apollo 11 : premier pas sur la Lune et théories du complot

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| NASA

Thomas Boisson

Le 20 juillet 1969, les astronautes de la mission Apollo 11 posent le pied sur le Lune. S’ensuivront six autres missions, jusqu’à Apollo 17, qui verront à chaque fois des astronautes de la NASA fouler la surface lunaire. Malgré toutes les images retransmises, les échantillons de roches lunaires rapportés et les confirmations modernes, de nombreuses théories du complot continuent de remettre en cause le fait que l’Homme ait un jour marché sur la Lune.

Des millions de personnes à travers le monde croient encore que l’Homme n’a jamais marché sur la Lune et que les images diffusées par la NASA en juillet 1969 ont été tournées dans un studio hollywoodien. Des milliers de sites Internet sont consacrés à prouver que l’atterrissage n’a jamais eu lieu ou à remettre en question l’ensemble de la mission Apollo 11.

Certains prétendent que la NASA n’avait pas le savoir-faire technologique pour réussir un tel coup, ou que si elle avait pu le faire, cela n’incluait pas d’équipage humain.

D’autres parlent d’une possible implication extraterrestre, ce qui bien sûr aurait été dissimulé, tout comme la civilisation lunaire découverte par les astronautes. Mais presque toutes les théories du complot se concentrent sur des anomalies supposées dans les photos et vidéos granuleuses que la NASA a renvoyées sur Terre.

Le développement progressif des théories du complot

Les ombres dans les images suscitent les doutes des complotistes, de même que l’absence d’étoiles dans le ciel sur certaines images — des théories qui ont depuis longtemps été réfutées par les scientifiques. Pourtant, ces théories sont toujours d’actualité, malgré les preuves directes apportées par le Lunar Orbiter en 2009, qui montrait toujours les modules abandonnés d’Apollo 11, 14, 15, 16 et 17 sur la surface de la Lune.

Lorsque le module lunaire d’Apollo 11 est arrivé sur la mer de la tranquillité en 1969, moins d’un Américain sur 20 doutait de ce qu’il voyait sur son écran de télévision. Au tournant du siècle, un sondage Gallup a révélé que le scepticisme ne s’était étendu qu’à 6% de la population. En revanche, plus de la moitié des Russes refusent toujours de croire que les Américains sont arrivés les premiers.

drapeau apollo 11

Parmi les nombreux éléments alimentant les théories du complot, est l’apparent flottement du drapeau planté par les astronautes d’Apollo 11. Le drapeau contenait des tiges rigides de maintien ; les astronautes n’ont pas réussi à le déployer complètement, lui donnant cet aspect froissé. Crédits : NASA

Cependant, des doutes étonnamment sérieux règnent également parmi les alliés les plus proches de Washington. En 2009, selon un sondage TNS, un quart des Britanniques ne croyaient pas à l’atterrissage, tandis que 9% des Français n’étaient pas convaincus non plus, selon des sondages Ifop. L’académicien Didier Desormeaux, qui a beaucoup écrit sur les théories du complot, a déclaré que plus un événement était important, plus il était susceptible d’attirer des récits contradictoires.

« La conquête de l’espace a été un événement majeur pour l’humanité. En douter peut ébranler les fondements mêmes de la science et de la maîtrise de la nature par l’Homme » déclare Desormeaux, faisant de la Lune une cible de choix pour les conspirateurs. Alors que les théories du complot précédentes impliquaient également des images — telles que l’assassinat du président américain John F Kennedy en 1963 et le prétendu incident de Roswell impliquant un OVNI — « la nouveauté de ces rumeurs est qu’elles reposent sur une déconstruction minutieuse des images envoyées par la NASA ».

Des théories du complot persistantes

Pour Desormeaux, c’est la première fois qu’une « théorie du complot est entièrement construite autour de l’interprétation visuelle d’un événement médiatique – qu’ils dénoncent entièrement comme une mise en scène ».

La même logique a été utilisée à plusieurs reprises pour qualifier de faux les massacres dans les écoles américaines, a-t-il ajouté, des conspirateurs hardcores affirmant que les morts « sont interprétés par des acteurs »

« Les images peuvent anesthésier notre capacité à penser » lorsqu’elles sont déployées avec une logique de plus en plus tordue, prévient Desormeaux. « Le pouvoir de telles théories réside dans le fait que peu importe leur survie, elles deviennent une croyance accompagnant une sorte d’évangélisation, leur permettent de persister à jamais ».

Pour Roger Launius, ancien historien officiel de la NASA, « le fait que les dénégations de l’atterrissage de la Lune ne disparaîtront pas, ne devrait surprendre personne ».

Launius — qui a consacré une grande partie de sa carrière à les combattre — déclare dans son dernier livre, « Apollo’s Legacy », que les négateurs « n’acceptent pas les mêmes règles d’investigation et de connaissances que tous les autres. Ils ont puisé dans une riche lignée de méfiance à l’égard du gouvernement, des critiques populistes de la société et des questions sur les fondements de la méthode scientifique, ainsi que de la création de connaissances ».

Sources : AFP

https://trustmyscience.com/

Le Saviez-Vous ► Apollo 11: la première photo prise sur le Lune est celle… d’un sac-poubelle


La première photo que Neil Armstrong a prise quand il a mit le pied sur la Lune était un sac-poubelle pleine de déjections. Cela montre un côté négatif des missions spatiales, les déchets laisser sur place. Bon, on comprend que l’odeur des excréments pendant des jours dans un endroit confiné devait être insupportable. Il fallait bien s’en débarrassé dans un sac plastique, le plastique qui ne se dégrade pas en criant ciseaux et encore moins sur la lune. Malheureusement, il n’y a pas juste le sac de plastique en cause, mais divers objets qui ont été laissé sur la Lune au cours des missions depuis Apollo 11. Preuve que partout ou l’homme met les pieds, il pollue l’environnement.
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Apollo 11: la première photo prise sur le Lune est celle… d’un sac-poubelle


  • Par   Tristan Vey

Au total, les six missions Apollo auront laissé derrière elles des centaines de kilos de «déchets», recensés dans un catalogue publié par la Nasa en 2012.

C’est un moment historique. Neil Armstrong pose le pied sur la Lune. Pour la postérité, il lâche ces quelques mots, soigneusement préparés: «It’s a small step for [a] man, but a giant leap for mankind» (en français: «C’est un petit pas pour l’homme mais un bon de géant pour l’humanité»). Puis il prend son appareil photo et immortalise l’instant en prenant un cliché… d’un sac-poubelle.

Les défis de la conservation des objets de la mission Apollo 11

On en déduit que la première chose que les astronautes de la mission Apollo 11 ont fait en sortant de leur capsule, c’est donc de jeter leurs ordures à la surface. À leur décharge (sans mauvais jeu de mots), les astronautes devaient probablement vouloir se débarrasser au plus vite de leurs déjections qui devaient empester l’habitacle. Cela fait en effet plus de quatre jours que Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins (resté en orbite) partagent un habitacle extrêmement réduit, sans douche ni toilettes. Imaginez un vestiaire de gymnase sans aération depuis quatre jours et dont les sanitaires sont bouchés et vous aurez une petite idée de l’enfer olfactif dans lequel ils vivaient.

Ce «jettison bag» devait ainsi contenir, entre autres, des «sacs à fèces», un dispositif en plastique transparent qui se colle aux fesses et permet de faire ses besoins en apesanteur à peu près proprement. Rappelons que lorsqu’ils sont dans leurs scaphandres, les astronautes portent carrément des couches pour faire leurs besoins, encore aujourd’hui. Pas très glamour, reconnaissons-le.

Mais au-delà de l’anecdote, cette question des déjections n’est pas si anodine. En 1967, un traité onusien sur l’exploration spatiale rappelle que tous les membres de l’organisation internationale, dont les États-Unis font évidemment partie, doivent s’assurer d’éviter «toute contamination nocive de l’espace et des corps célestes». Or les déjections fécales contiennent de nombreux microbes. De la vie, en somme.

Peu de chances que les micro-organismes aient survécu à leur séjour prolongé sur la Lune, bombardée en permanence par les rayons cosmiques, mais on ne sait jamais. Des scientifiques réfléchissent très sérieusement à récupérer ces «échantillons» et à les faire revenir sur Terre pour les étudier. Ce qui a conduit Buzz Aldrin à répondre avec humour début avril à un long article sur le sujet posté sur le média Vox:

Autre problématique, celle de la préservation des sites Apollo. Les six missions ont laissé sur place des centaines d’objets, instruments (et 96 sacs de ces sacs-poubelles hightech). Cinq des six drapeaux américains sont encore en place. Faut-il préserver les sites en l’état comme vestige d’un patrimoine mondial commun? Ou les nettoyer? Les sites des expériences déployées par les missions Apollo 16 et 17 ont des petits airs de décharges à ciel ouvert… Un catalogue publié par la Nasa en 2012, et disponible ici, recense tous les objets qui ont été laissés sur place. Et il y a en a beaucoup…

Les expériences menées par les astronautes lors de la dernière mission Apollo, la 17.Les expériences menées par les astronautes lors de la dernière mission Apollo, la 17. NASA

Les instruments laissés sur place par les astronautes de la mission Apollo 16.


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La NASA cherche à régler le casse-tête du «caca spatial»


Cela parait anodin, mais dans l’espace aller aux toilettes n’est pas si simple que cela surtout si la Nasa finie par réussir à lancer sa mission vers Mars. Les couches, ce n’est vraiment pas la meilleure solution surtout, s’il faut attendre 6 jours pour aller vers une toilette la plus proche
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La NASA cherche à régler le casse-tête du «caca spatial»

 

 

Que faire, si vous avez une envie pressante mais que vous êtes en route pour Mars, coincé dans une tenue d’astronaute? La NASA a promis 30 000 dollars à quiconque trouvera une solution à la problématique du «caca spatial».

Les inventeurs ont jusqu’au 20 décembre pour répondre au très sérieux concours de l’Agence spatiale américaine qui doit permettre de trouver une solution main libres et pérenne sur six jours à l’absence de toilettes en mission dans l’espace.

«La vieille solution d’attente reste les couches», assure la NASA dans la description du concours sur son site internet.

«Toutefois, la couche n’est qu’une solution très temporaire et ne fournit pas une option qui dure plus d’un jour en matière de santé et de protection.»

Or, les astronautes doivent régulièrement attendre plus de 24 heures avant de trouver des toilettes. Les trois astronautes qui ont décollé il y a une semaine à bord de la capsule Soyouz ont par exemple dû attendre deux jours avant d’atteindre la station spatiale internationale (ISS). La capsule russe est seulement équipée d’une petite toilette portable, qui s’apparente à une carafe à air propulsé.

PAS ACCÈS AU CORPS

À l’avenir, lors de longues missions sur Mars qui pourraient intervenir dans les années 2030, la NASA estime à six jours le temps où les astronautes seront privés de toilettes.

Une fois dans leur volumineuse combinaison, «il est impossible à un astronaute d’avoir accès à son propre corps, même pour se gratter le nez», explique l’agence spatiale.

C’est pourquoi la NASA est prête à donner jusqu’à trois récompenses de 30 000 dollars pour des combinaisons avec un système de gestion des excréments intégré.

Il s’agit, explique l’agence, d’éviter tout risque d’infection ou d’irritation du à un contact prolongé avec la peau. Et également de contrecarrer les effets de la microgravité, qui permettent notamment aux liquides de flotter dans l’air. 

La NASA espère tester les inventions les plus prometteuses d’ici un an et les utiliser d’ici trois ans.

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L’odyssée spatiale de Rosetta est terminée


Comme un conte de fées, la sonde Rosette va rejoindre Philaé pour l’éternité. C’est une très belle aventure que l’Agence spatiale européenne a fait vivre à ceux qui l’ont suivi pendant toutes ces années
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L’odyssée spatiale de Rosetta est terminée

 

La dernière photo de Tchouri prise par Rosetta avant de se fracasser sur la comète.

La dernière photo de Tchouri prise par Rosetta avant de se fracasser sur la comète.  PHOTO : AP/AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE

La sonde européenne Rosetta s’est écrasée, comme prévu, sur la comète Tchouri, mettant un terme à une mission spatiale historique de plus de 12 ans.

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE ET REUTERS

« Merci, Rosetta », a tweeté le directeur général de l’Agence spatiale européenne, Jan Woerner.

L’odyssée de Rosetta, qui avait pour objectif d’étudier la comète Tchourioumov-Guérassimenko (alias Tchouri), prend donc fin après un parcours de près de 8 milliards de kilomètres. Lancée en mars 2004,la sonde escorte la comète depuis août 2014.

Mais Rosetta et Tchouri s’éloignaient de plus en plus du Soleil, qui est la seule source d’énergie de la sonde.

L’Agence spatiale européenne a donc choisi de mettre fin à la mission pendant qu’elle contrôlait encore la sonde et que celle-ci avait encore assez de puissance pour travailler.

Rosetta avait été programmée pour s’éteindre dès qu’elle entrerait en contact avec la surface du noyau cométaire.

La mission de la sonde Rosetta visait à mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive permettant d’expliquer la vie sur Terre.

Les dernières heures de Rosetta

Durant sa descente contrôlée vers la comète, une approche commencée jeudi et qui a duré plus de 14 heures, la sonde a pris des photos rapprochées du corps céleste et a recueilli des données sur les gaz près de la surface.

« Nous ne sommes pas allés avec Rosetta dans les deux derniers kilomètres [avant la surface de la comète] et nous pensons qu’ils sont essentiels à la compréhension de la façon dont les gaz et la poussière s’échappent de la surface pour gagner l’atmosphère extérieure », avait affirmé, plus tôt, Matt Taylor, scientifique attaché à la mission Rosetta, au centre opérationnel de l’Agence spatiale européenne à Darmstadt, en Allemagne.

Nous sommes excités [mais aussi] un peu tristes. En même temps, nous savons qu’il y a encore beaucoup de recherches scientifiques à faire [avec les données recueillies]. Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta

Ceux qui ont travaillé à la mission Rosetta s’accordent à dire que la sonde a dépassé de loin les attentes des scientifiques, en tenant bon aussi longtemps.

La contribution de Philae

Le 12 novembre 2014, après avoir été largué de la sonde, le robot Philae s’est posé sur Tchouri, une première historique. Philae a notamment découvert des molécules organiques sur la comète. Il s’est endormi 60 heures après s’être posé, s’est réveillé en juin 2015, puis n’a plus donné signe de vie depuis le 9 juillet dernier. Rosetta a coupé ses communications avec Philae fin juillet 2016.

Un dessin d'artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

Un dessin d’artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko   PHOTO : ESA

La mission Rosetta en dix chiffres

  • 7,9 milliards de kilomètres : la distance totale parcourue par Rosetta depuis son lancement.
  • 12 ans, 6 mois et 28 jours : le temps qui s’est écoulé depuis le lancement de Rosetta, le 2 mars 2004.
  • 786 jours : le temps passé par la sonde à escorter la comète Tchouri.
  • 720 millions de kilomètres : la distance à laquelle se trouvait Rosetta par rapport à la Terre jeudi soir.
  • 19 kilomètres : l’altitude de Rosetta avant d’entamer sa descente vers Tchouri.
  • 14 heures : la durée de la descente de la sonde jusqu’à la collision volontaire sur la comète.
  • 40 minutes : le temps que met un signal envoyé par Rosetta pour parvenir à la Terre.
  • 100 kilogrammes : le poids de Philae. Rosetta, elle, pèse environ 3 tonnes.
  • 2 milliards de dollars : le coût de la mission Rosetta.
  • 500 : le nombre de scientifiques et d’ingénieurs participant au projet.

Source : Agence spatiale européenne

 

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Produire sa propre nourriture dans l’espace, c’est possible?


Il est clair que si un jour, la science parvient à régler des problèmes techniques pour les voyages à long terme dans l’espace, il serait judicieux que les astronautes puissent s’auto-suffire pour s’alimenter, et ce, convenablement
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Produire sa propre nourriture dans l’espace, c’est possible?

 

L'astronaute japonais Soichi Noguchi

PHOTO : NASA / REUTERS

Certains pourraient penser que le fait de réussir à produire de la nourriture de façon autonome dans l’espace relève de la science-fiction.

Un texte de Ève Christian

D’ailleurs, si vous avez vu le film The Martian (en français : Seul sur Mars), rappelez-vous ce que fait le personnage abandonné sur la planète rouge pour survivre : il se sert de patates réfrigérées pour créer son propre jardin de pommes de terre. Est-ce si loin de la réalité?

Actuellement, les astronautes qui sont en mission spatiale d’une durée de quelques jours à quelques mois mangent de la nourriture cuisinée sur Terre. Les aliments sont soit frais (comme les fruits) et doivent être mangés dès les premiers jours de la mission, soit naturels comme les tortillas et les noix de cajou, par exemple. Tous les autres sont ensachés, étant déshydratés, irradiés, thermostabilisés ou réhydratables. Pour les consommer, les astronautes doivent y ajouter de l’eau chaude ou froide, et tous les aliments peuvent être réchauffés dans un four à convection.

Les besoins alimentaires des astronautes

Au sein de l’Agence spatiale européenne, il existe un consortium appelé MELiSSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative) qui a pour objectif de concevoir des systèmes autonomes pour l’alimentation humaine pendant les voyages spatiaux. Selon Brigitte Lamaze, ingénieure à l’Agence spatiale européenne, chacun des astronautes en mission a besoin quotidiennement de 5 kg par jour de « consommable métabolique », soit 1 kg de nourriture déshydratée et 3 kg d’eau qui sont utilisées pour l’eau potable et pour réhydrater la nourriture. Mais en plus, il faut 1 kg d’oxygène.

Rats + algues = O2

L’idéal serait bien sûr de fabriquer cet oxygène. C’est là-dessus que travaille Francesc Godia, professeur d’ingénierie chimique à l’Université de Barcelone. Son étude met en lien des rats et des microalgues. Le principe est relativement simple. Dans deux chambres séparées, mais en circuit fermé, il y a un échange de gaz entre les rats et les microalgues.

En respirant, les rats produisent du CO2 (gaz carbonique), qui est capturé par les microalgues. Grâce à la lumière d’un photobioréacteur, les algues produisent par photosynthèse de l’oxygène, qui retourne alors dans l’habitacle des animaux. Ce cycle se poursuit en boucle. Un des défis que l’équipe doit relever est de développer un système qui permet d’augmenter quasi instantanément la quantité d’O2 produite par les microalgues.

Les astronautes Kjell Lindgren et Scott Kelly goûtent à la laitue cultivée pour la première fois à bord de la Station spatiale internationale.

Les astronautes Kjell Lindgren et Scott Kelly goûtent à la laitue cultivée pour la première fois à bord de la Station spatiale internationale.   PHOTO : NASA NASA / REUTERS

Des tomates spatiales

En fait, ça ne date pas d’hier de faire pousser des légumes extraterrestres. En 2003, des cosmonautes russes ont dégusté leur récolte expérimentale de petits pois et, l’été dernier, les astronautes américains ont goûté à la première laitue cultivée dans l’espace.

Actuellement, au Centre spatial d’Allemagne, des ingénieurs se penchent sur la croissance de fruits et de légumes en apesanteur. Ils travaillent sur la conception d’un satellite qui pourrait produire de façon autonome la variété de tomates appelée Micro-Tina. Ils ont choisi celle-là, car sa croissance est rapide et elle produit rapidement des fruits.

Le satellite appelé Eu : CROPIS (Euglena Combined Regenerative Organic food Production In Space) serait lancé dans l’espace dans la deuxième moitié de 2017. Pendant qu’il orbitera autour de la Terre à une altitude de 600 kilomètres, les graines de tomates tenteront de germer à l’intérieur.

Le satellite jouerait le rôle d’une serre. Avec la rotation qui sera appliquée au satellite, différents niveaux de gravité seront créés contre les parois. Pendant les six premiers mois du voyage, la rotation simulera la gravité lunaire et les six autres mois, ce sera celle de Mars, deux endroits prédestinés aux voyages spatiaux à long terme. Pendant ce temps, des petites tomates spatiales devraient pousser, surveillées par 16 caméras. Les recherches s’étendent aussi à la culture des poivrons et des concombres. On n’est pas si loin des patates du film Seul sur Mars!

Engrais… naturel!

Pour aider la culture et la croissance des tomates, il faut une bonne solution de fertilisation. Le biologiste Jens Hauslage, chef scientifique de la mission, y a pensé. Puisque ce projet a pour but de simuler des serres qui cohabiteraient avec les astronautes dans un habitat clos, pourquoi ne pas faire un genre de compostage spatial?

Dans une station spatiale, il est impossible de songer à composter comme sur Terre; ce serait incontrôlable. Mais l’idée des chercheurs est de transformer les déchets liquides des astronautes, leur urine, en engrais! Après tout, chacun évacue normalement près de 1,5 litre par jour, il vaut mieux que ça serve!

Un filtre spécial sera l’outil de compostage. Avant le lancement du satellite Eu : CROPIS, les pierres volcaniques du filtre seront en contact avec de la terre sèche; les microorganismes qui la composent s’installeront donc dans la surface poreuse des pierres qui deviendra leur habitat.

Une fois dans l’espace, un mélange d’urine synthétique et d’eau sera vaporisé sur ces pierres tous les deux ou trois jours, déclenchant une forte compétition entre ces microorganismes pour se nourrir. Le nitrite sera ainsi utilisé pour convertir l’ammoniac en nitrate, qui deviendra de l’engrais facilement digestible pour les graines de tomates.

D’autres éléments feront aussi partie de l’étude afin d’aider au bon fonctionnement du système :

  1. un organisme unicellulaire appelé euglène protégera le système clos d’un excès d’ammoniac et libérera de l’oxygène;
  2. un éclairage DEL simulera le rythme diurne/nocturne nécessaire aux semences de tomate et à l’euglène;
  3. un réservoir à pression reproduira l’atmosphère terrestre.

Il faut espérer que ces recherches donneront des résultats probants!

Faire pousser les plantes dans l’espace, c’est nécessaire; ça sera obligatoire plus la mission sera longue. À partir du moment où on ne pourra pas emmener l’ensemble de la ration alimentaire des astronautes, il faut trouver une façon de pouvoir produire cette nourriture. Brigitte Lamaze, Agence spatiale européenne

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Des astronautes goûtent de la salade cultivée dans l’espace


Est-ce utile d’avoir un jardin pour des missions spatiales, peut-être, mais pour ceux qui restent des mois dans la station spatiale internationale, cela doit faire un grand bien de goûter un aliment très naturel
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Des astronautes goûtent de la salade cultivée dans l’espace

 

Les astronautes Kimiya Yui, Kjell Lindgren et Scott... (Photo AFP)

Les astronautes Kimiya Yui, Kjell Lindgren et Scott Kelly ont chacun consommé une feuille de laitue romaine rouge «spatiale».

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Washington

Des astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont goûté lundi pour la première fois des feuilles d’une salade qui a poussé dans l’espace marquant une avancée du jardinage en microgravité dans la perspective des futures missions habitées vers Mars.

La NASA espère que cela permettra de fournir une source durable d’alimentation pour les astronautes qui effectueront de longues missions spatiale.

L’astronaute américain Scott Kelly et deux autres des six membres d’équipage de l’avant-poste orbital, ont chacun consommé une feuille de laitue romaine rouge «spatiale» vers 16h37 GMT (12h37 heure du Québec) ajoutant de l’huile et du vinaigre, selon des images en direct de la télévision de la NASA.

«C’est génial», a lancé l’astronaute américain Kjell Lindgren, après avoir goûté un morceau de laitue.

«C’est bon», a acquiescé Scott Kelly qui passe un an dans l’avant-poste orbital avec son collègue russe Mikhail Kornienko.

Légérement compliquée par l’apesanteur, puisque l’eau flotte dans l’espace, la culture de la laitue romaine rouge a duré 33 jours et a été rendue possible par un système d’irrigation dans une boîte, qui a permis de garder le terreau humide, sans avoir à arroser.

Scott Kelly et Mikhail Kornienko ont souligné l’importance d’avoir la capacité de produire de la nourriture en microgravité pour assurer une source alimentaire durable qui est indispensable pour de longs voyages dans l’espace comme aller sur Mars.

«Il y a des indications que des fruits et légumes frais comme les tomates, les myrtilles et des laitues romaines sont de bonnes sources d’antioxydants», a par ailleurs souligné dans un communiqué Ray Wheeler, le responsable du programme de la NASA pour le développement de techniques permettant d’assurer le maintien des conditions de la vie dans l’espace.

«Le fait de disposer d’aliments frais dans l’espace peut aussi avoir un impact psychologique favorable sur les astronautes et pourrait aussi fournir une certaine protection contre les radiations cosmiques», a-t-il ajouté.

«Je pense que les systèmes de culture de plantes en microgravité deviendront des éléments importants de tous les futurs voyages de longue durée dans l’espace», a estimé Gioia Massa, une scientifique de l’agence spatiale américaine qui travaille sur ces recherches au Centre Spatial Kennedy en Floride.

«Plus loin et plus longtemps les humains s’éloigneront de la Terre, plus grand sera le besoin de pouvoir faire pousser des plantes pour se nourrir et pour le recyclage de l’atmosphère ainsi que pour le confort psychologique», a-t-elle dit.

Ces salades produites dans l’espace ont été approuvées pour la consommation humaine après que la première récolte «Veg-01» eut été ramenée sur la Terre l’an dernier pour des analyses afin de s’assurer qu’elles pouvaient être consommées, a précisé la NASA.

http://www.lapresse.ca/