Mira – Le rampeur


Mira est très connue au Québec, c’est une organisation formidable qui a l’origine éduquaient des chiens guide pour les non-voyants. Depuis, ils ont élargies les possibilités que des chiens puissent venir en aide a toutes sortes de handicaps. Aucun endroit public ne peut refuser un chien-guide ou un chien d’assistance que ce soit pour un adulte ou un enfant.
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Mira – Le rampeur

L’association canadienne Mira qui forme et donne des chiens de service à des personnes en situation de handicap, a publié une vidéo pour illustrer l’importance du travail de ces chiens.


Malgré la Charte des droits et libertés de la personne qui vise à les protéger, les bénéficiaires de chiens Mira sont régulièrement victimes de discrimination dans les lieux publics. Pourtant, refuser l’accès à quelqu’un en raison de son chien guide ou d’assistance, ça ne se fait pas.

Des chiens Mira pour aider des personnes atteintes d’Alzheimer


Les chiens d’assistances sont un moyen pour aider les personnes à sortir de l’isolement. Un projet pilote des chiens Mira pour aider des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le chien aide de plusieurs façons. Soit pour éviter de se perdre lors des sorties, de quémander des câlins quand son maitre est parti trop longtemps dans ses pensées, de japper la nuit en cas d’errance etc .. Le but est de savoir si l’aide d’un chien peut retarder la personne d’être placée, si cela peut ralentir la maladie, et aussi de la rendre heureuse malgré la maladie. Il semble pour le moment que ce soit très positif.
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Des chiens Mira pour aider des personnes atteintes d’Alzheimer

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Le chien Braque s’assure que Roger Lupien ne tombe jamais trop longtemps dans sa bulle, que ce soit en demandant de se faire caresser ou en le poussant doucement du bout de son nez.

Couché sur le dos, les quatre pattes en l’air, Braque, un chien St-Pierre de 68 livres, regarde son maître dans l’espoir de se faire caresser le ventre. Il se tortille sur le plancher de la cuisine. Assis au-dessus de lui, Roger Lupien éclate de rire et cède à la demande.

    ARIANE LACOURSIÈRE

    LA PRESSE

    Atteint de la maladie d’Alzheimer, l’homme de 72 ans a reçu Braque en juin dernier dans le cadre d’un projet pilote mené par la Fondation Mira. L’objectif est de déterminer si, un peu comme pour les enfants autistes, un chien d’assistance peut aider les personnes atteintes d’Alzheimer à mieux composer avec la maladie et à retarder leur entrée en centre d’hébergement.

    Pour les Lupien, les résultats sont jusqu’à présent plus que positifs. « Je ne m’en passerais plus », affirme M. Lupien. Assise à ses côtés à la table de cuisine de leur bungalow de Vaudreuil, sa femme Fleurette Lyonnais-Lupien n’a elle aussi que de bons mots pour son nouveau protégé.

    Il nous fait vraiment beaucoup de bien. Il aide à diminuer notre stress. Il fait bouger Roger. Il ne le laisse jamais seul. Fleurette Lyonnais-Lupien, conjointe de Roger Lupien, à propos de Braque

    Briser l’isolement

    Autrefois retraité actif, Roger Lupien a eu tout un choc en novembre 2016 quand il a reçu son diagnostic d’alzheimer.

    « Je me doutais que quelque chose clochait. Je ne me souvenais plus de routes pour aller à certains endroits », raconte-t-il.

    Lors d’une sortie à son camp de chasse dans la forêt, près de La Macaza, Roger s’est perdu.

     « Il y avait de la neige. Il n’a jamais pensé à revenir sur ses pas… On savait que quelque chose n’allait plus », ajoute Mme Lyonnais-Lupien.

    Son mari s’est peu à peu refermé sur lui-même. Il a vendu sa moto. Sa voiture décapotable.

    « Il sortait moins. Il s’isolait. Il pouvait faire cinq heures de sudoku par jour à la maison », indique Mme Lyonnais-Lupien.

    En juin, à la suggestion d’une amie, ils ont accepté de participer au projet pilote de Mira. « Ça a changé notre vie », affirme Mme Lyonnais-Lupien.

    PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

    Le chien Braque peut aider Roger Lupien, atteint d’Alzheimer, à retrouver son chemin s’il s’égare.

    Désormais, M. Lupien fait chaque jour une longue promenade avec Braque. Il suffit qu’il empoigne le harnais pour que le chien se lève et marche joyeusement vers lui. Braque peut aider M. Lupien à retrouver son chemin s’il s’égare. Il marche au pas. Il jappe la nuit si son maître fait de l’errance. Il s’assure que M. Lupien ne tombe jamais trop longtemps dans sa bulle, que ce soit en demandant de se faire caresser ou en le poussant doucement du bout de son nez.

    « Il me change les idées. Il me permet de ne pas penser juste à la maladie », témoigne M. Lupien. « Il est dressé pour tenir compagnie. C’est un pot de colle. Il est vraiment affectueux », ajoute sa conjointe.

    Étude inédite

    Président de la Fondation Mira, Nicolas St-Pierre voulait depuis longtemps vérifier si des chiens d’assistance pouvaient aider les personnes vivant avec l’alzheimer. Il y a un an, le projet pilote a été lancé, avec la complicité de Jude Poirier, directeur du Centre d’études sur la prévention de la maladie d’Alzheimer à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

    Cinq familles se sont fait confier un chien. 

    On voit déjà de beaux résultats. Les aidants nous disent surtout qu’ils voient des sourires apparaître. Nicolas St-Pierre, président de la Fondation Mira

    M. Poirier explique que des études ont déjà démontré que le fait d’introduire des animaux de compagnie dans des unités de soins destinées aux personnes atteintes d’alzheimer avait des effets bénéfiques sur plusieurs. Mais pour la première fois, les effets d’un chien d’assistance seront mesurés.

    M. Poirier veut entre autres vérifier si le stress et l’anxiété de la personne atteinte, mais aussi de l’aidant naturel, diminueront. Il regardera aussi si le chien pourrait ralentir la progression de la maladie et ainsi retarder l’entrée en CHSLD des personnes atteintes.

    Le chercheur explique que des dizaines d’études ont démontré que l’apathie accélère la maladie d’Alzheimer.

    « Le fait qu’un chien d’assistance pousse à l’action pourrait donc aider en ce sens », note M. Poirier.

    D’autres études ont également montré que plus une personne socialise, moins la maladie d’Alzheimer progresse vite.

    « Et avec un chien d’assistance, on augmente les occasions de socialiser, dit M. Poirier. […] Si on pouvait ralentir l’entrée en CHSLD de un, deux ou trois ans, ce serait fabuleux. Au-delà des économies pour l’État, repousser l’institutionnalisation entraîne un gain en qualité de vie qui est non quantifiable. Et permettre aux aidants de moins souffrir, c’est majeur. »

    Sept couples recherchés

    La Fondation Mira est maintenant à la recherche de sept autres couples qui accepteraient de participer à la deuxième phase du projet pilote.

    https://www.lapresse.ca/

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    Un enquêteur pas comme les autres


    Déjà que Mira est reconnue pour entraîner des chiens tels que pour les non-voyants, les entraineurs aussi des chiens qui peuvent interagir avec des victimes d’agression que ce soit physique, psychologique ou sexuelle. C’est un atout pour la police afin de mieux mener leurs enquêtes
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    Un enquêteur pas comme les autres

     

    Plein écran(Photo : Jacques L Frenette)

    La zoothérapie joue maintenant un rôle dans les enquêtes sur les agressions physiques, psychologiques et sexuelles.

    À Sherbrooke, les policiers qui enquêtent sur les agressions physiques, psychologiques et sexuelles peuvent compter sur un collègue unique en son genre : un beau gros labrador noir de deux ans et demi. Kanak est ce qu’on appelle un chien « de soutien émotionnel ». En se laissant dorloter et caresser par les victimes d’actes criminels, il aide celles-ci à s’ouvrir et favorise les confidences, ce qui facilite les enquêtes.

    La formation de ces chiens policiers nouveau genre, choisis en fonction de leur tempérament calme, est assurée par la Fondation Mira. Leur entraînement et leur socialisation en famille d’accueil durent quatre mois. En comparaison, la formation des chiens-guides pour aveugles dure six mois.

     « Ce sont des chiens qu’on détourne de leur utilisation classique, auprès de personnes atteintes de déficience visuelle ou handicapées intellectuelles », dit Noël Champagne, psychologue et directeur de la recherche et du développement pour Mira.

    Ce « toutou réconfortant » — comme le décrit sa maîtresse, Mélanie Bédard, sergente-détective et maître-chien au Service de police de Sherbrooke — a valu au corps policier le prix Coup de cœur du jury au gala d’excellence de l’Union des municipalités du Québec, en mai dernier.

    En un an et demi, Kanak a participé à près d’une centaine d’enquêtes. Et depuis quelques mois, il n’est plus le seul dans la province. La Sûreté du Québec a intégré deux chiens de soutien à ses postes de Mascouche et de Québec.

    http://lactualite.com

    Les chiens Mira font de petits miracles auprès d’enfants autistes


    Dans les débuts de la fondation Mira, on entraînait les chiens-guides pour les non-voyants. Aujourd’hui, la fondation entrainent pour d’autres situations. Entre autre, les chiens semblent être un atout pour les enfants autismes. Reste encore, a éduquer les gens que les chiens-aidants devraient donc avoir l’accès partout où l’enfant va
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    Les chiens Mira font de petits miracles auprès d’enfants autistes

     

    Jules, âgé de 15 ans, avec sa chienne... (Photo fournie par la famille)

    Jules, âgé de 15 ans, avec sa chienne Mira nommée Chaffee.

    PHOTO FOURNIE PAR LA FAMILLE

    STÉPHANIE MARIN
    La Presse Canadienne

     

    La Fondation Mira attribue désormais plus de 100 chiens par année à des enfants vivant avec un trouble du spectre de l’autisme et devrait atteindre un record de 125 guides canins en 2015.

    Réorientant sa mission, l’organisme attribue de moins en moins de chiens à des personnes aveugles, puisque le besoin diminue. Par contre, les demandes de parents d’enfants autistes ne cessent d’augmenter.

    Et pour cause: les chiens, souvent de gros toutous labernois, aident énormément les enfants, selon ceux qui participent au programme de la «Schola Mira», fait sur mesure pour les jeunes qui vivent avec un trouble de l’autisme.

    «Le chien a aidé à surmonter bien des difficultés», estime Valérie Banville, dont le fils Jules a un chien Mira depuis six ans.

    Mais surtout, «il est plus joyeux», constate sa mère, qui renouvellerait l’expérience sans aucune hésitation.

    Car le chien aide sur plusieurs plans, notamment à réduire l’anxiété chez les enfants, mais aussi chez les parents, qui vivent souvent avec un stress très sévère, explique le psychologue et directeur de la recherche et du développement chez Mira, Noël Champagne.

    «J’ai été assommé par les résultats», explique-t-il lorsque questionné sur l’efficacité des fidèles bêtes.

    «Il y a une différence significative chez ceux qui ont un animal», affirme le psychologue qui a effectué des recherches en analysant la salive des membres de la famille, afin d’en mesurer les niveaux de stress.

    Le sommeil est aussi un facteur important. Les enfants sont souvent aux prises avec des terreurs nocturnes et ont de la difficulté à dormir. Le chien les calme, et les mauvais rêves diminuent.

    «Les enfants dorment mieux et donc les parents dorment mieux, fait valoir le psychologue. Certaines mères sont complètement épuisées, d’autres ne sortent plus de chez elles.»

    Et parfois, des enfants qui ne parlaient pas du tout se mettent à le faire au contact de l’animal, pour l’apprivoiser.

    L’autisme est caractérisé par des troubles persistants au niveau de la communication et de l’interaction sociale et se manifeste parfois par des comportements restreints ou répétitifs, d’intensité variable.

    «Mais le chien n’est pas une panacée, ce n’est pas un remède miracle», prévient M. Champagne, notant que certains enfants n’ont pas de réaction particulière en présence d’un chien. Les bêtes ont toutefois changé la vie de bien des familles.

    «Moi je trouve ça extraordinaire, ne serait-ce que pour travailler l’anxiété, juste de pouvoir apaiser l’enfant», commente Karine Martel, une orthopédagogue dont la spécialité est de travailler avec les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme.

    Dans sa clinique Giraf à Longueuil, qui offre divers services aux familles, l’orthopédagogue a vu passer des petits aux prises avec des difficultés et a constaté des changements après l’arrivée des bêtes dans la vie de certains d’entre eux.

    Jules, âgé de 15 ans, est l’un de ses élèves et il vient aux séances avec sa chienne Chaffee.

    «Il n’aimait pas quand les gens étaient trop proches de lui ou le touchaient. Je ne pouvais pas mettre mon bras autour du dossier de sa chaise quand on travaillait ensemble. Depuis qu’il a le chien, il accepte plus la présence des autres proche de lui», dit-elle.

    Mme Martel explique aussi que les jeunes vont dans certains cas à l’école avec leur animal. Cela leur permet de socialiser avec les autres enfants, qui, curieux, viennent voir leur petit propriétaire à la récréation et bavardent avec eux, dit-elle.

    La mère de Jules, l’écrivaine Valérie Banville, le décrit comme un jeune homme très charmant et de bonne humeur. Plus jeune, il faisait des crises, avait des difficultés de langage, tolérait difficilement le bruit, et a aussi vécu une phase de frustration, surtout quand il a commencé l’école: il allait se cacher dans les toilettes à la maternelle. Maintenant, les progrès sont tangibles, dit-elle, mais il n’a par contre pas vraiment de copain.

    «C’est triste de voir un enfant qui n’a pas d’ami», souligne-t-elle doucement.

    La plus grosse différence depuis l’arrivée de Chaffee?

    «Il est devenu vraiment plus joyeux, comme s’il trouvait un ami qui l’attendait après l’école», rapporte Mme Banville.

    Mais aussi, «ça le rassure, le calme et diminue le stress», explique sa mère. Avant, il ne voulait même pas s’asseoir sur la chaise du dentiste, donne-t-elle en exemple.

    Et puis, comme c’est Jules qui s’occupe du chien et le nourrit, «cela lui fait une responsabilité et ça le valorise. Et ça le fait se sentir spécial», ajoute-t-elle.

    Chaffee, une labrador blonde, facilite les sorties en famille, au restaurant ou ailleurs, dit Mme Banville.

    «C’est comme si elle est la cheerleader.»

    Les parents ont la garde partagée de l’adolescent. Il va de chez un à l’autre, avec Chaffee:

    «Le chien offre une stabilité, dans les deux endroits», ce qui est un plus pour ces enfants qui ont besoin de routine et de constance.

    Mais tout n’est pas facile pour les parents. La formation du chien prend du temps et représente un grand engagement pour les familles. La fondation Mira les entraîne, mais un parent doit passer au moins une semaine, 24 heures sur 24, à la «Schola Mira». Et après, le chien ne peut être laissé seul: si l’enfant ne peut l’amener à l’école, par exemple, il se retrouvera dans le bureau de papa ou de maman le jour!

    Sans Chaffee, «quelque chose aurait manqué», dit spontanément la mère de Jules.

    Elle admet toutefois ne pouvoir départager à quoi le progrès de son fils est dû, entre le travail des parents, des spécialistes, les efforts de Jules lui-même et la présence réconfortante du chien.

    Le programme pour les enfants autistes, qui existe depuis 2003, est encore méconnu malgré les efforts. Et des commerçants refusent l’accès aux familles avec le chien – pourtant bien identifié – car ils ne comprennent pas son rôle, ayant l’habitude de faire des exceptions pour les non-voyants uniquement.

    Méconnu auprès de la population, le programme ne l’est pas auprès des parents: il y a une liste d’attente d’environ 18 mois.

    Selon M. Champagne, le nombre de cas d’autisme a monté en flèche ces dernières années. «Une catastrophe, dit-il. Du jamais vu.»

    Et il a ainsi deux fois plus de demandes que la capacité de Mira à former et attribuer des chiens.

    «On devrait pouvoir diminuer les délais», ajoute M. Champagne, confiant, précisant que le nombre de chiens donnés à de jeunes autistes a déjà doublé, n’étant que de 50 il y a quelques années.

    http://www.lapresse.ca/

    Métier : chien de réadaptation


    Les chiens ne sont plus voués à être quasi exclusivement a des animaux de compagnie. Des chiens sont choisis aussi pour devenir des chiens aidant. On connait bien les chiens pour les non-voyants, mais maintenant leur champ d’action s’élargit et donnent de merveilleux résultats
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    Métier : chien de réadaptation

     

    Le contact avec l'animal, toujours chaleureux, est une... (Photo fournie par Hélène Grignon)

    Le contact avec l’animal, toujours chaleureux, est une des clés du succès de la méthode.

    PHOTO FOURNIE PAR HÉLÈNE GRIGNON

    STÉPHANIE VALLET
    La Presse

    Reconnus pour guider les personnes malvoyantes, les chiens MIRA ont été progressivement entraînés pour accompagner les bénéficiaires de centres de réadaptation. Devant le succès de cette méthode de travail, le centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) Jean-Louis-Lapierre a choisi d’introduire Sirius, labernois de 3 ans, dans son programme de réadaptation à la marche avec des personnes âgées. De quoi leur redonner la force d’avancer.

    Hélène Grignon est thérapeute en réadaptation physique depuis 10 ans au CHSLD de Saint-Constant. Il y a un an, elle a accepté de relever un nouveau défi: partager ses journées avez Sirius, qui l’épaule dans la réadaptation de ses patients.

    «Je suis allée le chercher en mai 2012 et on s’est exercés tout l’été ensemble avant sa venue au CHSLD en septembre. On ne fait pas de la zoothérapie, mais bien de la réadaptation, et Sirius est un chien d’accompagnement entraîné par MIRA. Il agit un peu comme un accessoire, pour faciliter la réadaptation physique à la marche, par exemple», explique Hélène Grignon.

    Plus stimulant qu’une béquille ou un déambulateur, Sirius motive les résidants du CHSLD à se dépasser. Il s’agit toutefois d’un défi de taille pour Mme Grignon.

    «C’est ma première expérience avec un chien. J’aime sortir des sentiers battus, mais je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais. Tout s’est fait rapidement et depuis, il vit avec moi à la maison. Je l’emmène au travail tous les matins et il reste avec moi ou, selon les clients, dans le local de réadaptation», précise la thérapeute.

    Les chiens d’assistance gagnent de plus en plus en popularité auprès des personnes ayant une déficience motrice ou présentant des atteintes neurologiques. Ils permettent aux gens d’atteindre une plus grande autonomie tout en éliminant la nécessité de requérir constamment l’aide d’une autre personne. L’entraînement vise à habiliter le chien d’assistance à remplir de façon sûre cinq fonctions précises auprès des personnes handicapées, soit la préhension, l’appui et le transfert, le support et le déplacement, la traction et l’alerte.

    «Sirius aide les gens à retrouver un patron de marche plus fonctionnel. On s’en rend vraiment compte. Avec les personnes en perte cognitive, il est souvent très difficile d’expliquer comment ça fonctionne, mais avec le chien, ça se fait presque naturellement. On doit juste contrôler la vitesse de l’animal et il y a un automatisme qui se fait dans le cerveau: la posture se corrige toute seule. On travaille plein de choses en même temps sans avoir à dire un mot. Je peux aussi faire travailler un bras de différentes façons, en faisant brosser le chien, par exemple», précise Mme Grignon.

    Sirius peut être utilisé avec ou sans harnais de marche, comme appui pour conserver l’équilibre, pour motiver la personne à bouger ou pour la distraire. Le chien sert aussi de support dynamique pour réapprendre à marcher, il impose un pas fluide et une allure régulière que la canne ne permet pas.

    «Je vois les résultats. Les gens sont heureux et fiers de travailler avec Sirius. Ils marchent la tête droite et juste ça, c’est génial», dit la thérapeute.

    Mais il existe une différence notable entre le CHSLD Jean-Louis-Lapierre et un centre de réadaptation.

    «En réadaptation, l’animal est moins sollicité. Ici, le plus dur est que tout le monde veut le toucher. Les gens comprennent mal que le chien ne puisse être approché que par les gens que j’autorise pour faire de la thérapie. Je dois garder un certain contrôle sur le chien», explique-t-elle.

    De nombreuses règles entourent en effet l’adoption d’un chien MIRA.

    «Le faire courir quand il est en laisse ou le laisser interagir avec trop de personnes peut le déphaser. Cela va faire un an que je l’ai, alors il a encore beaucoup de choses à apprendre. Mais on aimerait que l’ergothérapeute puisse travailler avec lui, la psychoéducatrice aussi. Le chien va devoir apprendre à s’adapter», note Mme Grignon.

    «Les gens veulent marcher ou travailler avec lui, ce qui me permet de toucher une clientèle que je ne rejoignais pas avant, ou des gens qui, par peur ou manque d’intérêt, ne voulaient pas réapprendre à marcher», souligne-t-elle.

    http://www.lapresse.ca/