Crimes d’honneur, entre mythe et réalité ► Des actes criminels mal connus



 

Au Québec, L’affaire  Shafia a fait couler beaucoup d’encre, l’enquête, l’accusation de trois personnes de meurtre a pris une tournure de sage a cause du statut crime d’honneur. Les crimes d’honneur ne devrait pas passer être acceptés dans aucun pays car il s’agit bel et bien de meurtre’ Les crimes d’honneur, ne font pas partie de loi religieuse mais ce sont des traditions de certaines cultures et pas juste dans les pays musulmans. D’ailleurs certains érudits musulmans se sont prononcés contre les crimes d’honneur
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Crimes d’honneur, entre mythe et réalité ► Des actes criminels mal connus

Des femmes victimes d'attaques à l'acide, au Bangladesh, qui manifestent à l'occasion de la Journée internationale de la femme, en 2004.

Photo: AFP/Farjana K. Godhuly

Des femmes victimes d’attaques à l’acide, au Bangladesh

 

De quoi s’agit-il? Ce qui est communément appelé « crime d’honneur » est un acte perpétré par des membres d’une famille contre une femme, de la même famille, dont les agissements sont assimilés à une dérive morale et, par conséquent, à une atteinte à l’honneur de la famille, du clan ou de la tribu.

Cependant, le faisceau des actes qualifiés d’immoraux est très vaste. Cela peut aller d’un simple échange verbal entre une fille et un garçon dans la rue à l’acte sexuel.

Des témoignages de victimes expliquent que des femmes peuvent être tuées ou mutilées pour ne pas avoir obéi à leur mari, à leur père ou à leur belle-mère.

L’ONG Amnistie internationale explique que les crimes d’honneur sont « une pratique consacrée par la culture plutôt que par la religion ».

Toujours selon l’organisation de défense des droits de la personne, ces crimes sont perpétrés dans un grand nombre de pays, allant de l’Égypte au Pérou en passant par la Jordanie, l’Italie ou la Norvège.

 

Les statistiques montrent que la majorité de ces crimes ont lieu dans les pays musulmans, mais Amnistie internationale insiste sur le fait que « l’islam ne préconise pas la peine de mort pour inconduite liée à l’honneur ». D’ailleurs, de nombreux dirigeants islamiques condamnent les crimes d’honneur, note l’organisme.

Devant l’ampleur de cette pratique dans le monde arabe et musulman, l’ayatollah Hussein Fadlallah, une autorité de l’islam chiite au Liban, a prononcé une fatwa (avis juridique) en 2008 dans laquelle il condamne cette pratique, la considérant comme

« une action répréhensible, condamnable, illicite du point de vue légal et comme un crime à part entière qui ne jouit d’aucune condition atténuante. »

Selon l’ONU, environ 5000 femmes sont victimes de crimes d’honneur chaque année. Cependant, il est pratiquement impossible d’évaluer leur nombre avec précision, les décès étant généralement classés parmi les accidents et les suicides.

Plusieurs organisations de défense des droits de la personne estiment que le chiffre de l’ONU est en deçà de la réalité. Ainsi, dans un document consacré au phénomène des crimes d’honneur, Amnistie internationale cite plusieurs exemples:

  • En Jordanie, 5000 femmes auraient été victimes de cette pratique rien qu’en 1997. Depuis, le nombre de crimes d’honneur dans ce pays a diminué, la famille royale jordanienne ayant fermement condamné cette pratique.
  • Au Cambodge, 43 épouses accusées d’adultère ont été défigurées à l’acide en trois ans. Les années concernées ne sont pas précisées.
  • Au Bangladesh, 775 personnes ont été victimes de ces crimes entre 1999 et 2001. Les motifs vont du refus d’avances sexuelles au rejet d’une demande en mariage.

Les raisons peuvent également relever de l’absurde. Au Pakistan, un homme a affirmé avoir tué sa femme après avoir rêvé qu’elle l’avait trompé.

Les auteurs des crimes d’honneur sont rarement inquiétés par la justice. Sans compter que les décisions rendues par les juges, quand la cause se rend jusque devant les tribunaux, font souvent preuve de clémence envers les criminels.

Au Canada

 

La notion de crime d’honneur ne fait pas partie du droit criminel canadien. En 2010, la ministre de la Condition féminine, Rona Ambrose, avait évoqué la possibilité de renforcer le Code criminel pour tenir compte de ces pratiques, mais le ministre de la Justice, Rob Nicholson, avait écarté cette idée.

Verdict de culpabilité des Shafia : un appel pour la mère et le fils?

Verdict de culpabilité des Shafia : un appel pour la mère et le fils?

Crédit photo PC / Nathan Denette

Les avocats de la mère et du fils Shafia, reconnus coupables

L’affaire Shafia Mohammad Shafia, sa seconde épouse Tooba Yahya et leur fils Hamed Mohammad Shafia étaient accusés des meurtres prémédités de trois des filles du couple : Zainab, Sahar et Geeti (âgées de 19, 17 et 13 ans) et de la première épouse de M. Shafia, Rona Amir Mohammad, âgée de 52 ans

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Les quatre femmes ont été retrouvées mortes noyées dans les eaux du canal Rideau, aux écluses de Kingston, dans une Nissan Sentra que la famille avait achetée quelques jours avant le drame, survenu dans la nuit du 29 au 30 juin 2009.

Les trois accusés avaient plaidé non coupables aux accusations portées contre eux.

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Pornographie juvénile ► Les fournisseurs de services internet devront la signaler


Peut-on espérer rendre la vie beaucoup plus difficile aux cyberpédophiles et au cyberprédateurs ? Il commence a être temps que des lois soient faites pour protéger les enfants et même si cela est nécessaire de durcir la loi pour éviter qu’il y ai plus de victimes de ces adultes qui n’ont n’ont aucune moralité . Mais je pense que si tous les pays avaient une politique de tolérance zéro et travaillaient ensemble pour éliminer la pornographie auprès des enfants  cela serait encore plus rapide et plus efficace
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Pornographie juvénile ► Les fournisseurs de services internet devront la signaler

Pornographie juvénile - Les fournisseurs de services internet devront la signaler

Le ministre de la Justice Rob Nicholson.

© André Forget / Agence QMI
Kevin Connor

TORONTO – Une nouvelle loi est entrée en vigueur jeudi pour protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle en ligne.

Le projet de loi C-22 oblige les fournisseurs de services internet à signaler la pornographie juvénile en ligne. Les amendes pour les entreprises qui ne respecteraient pas la loi pourraient s’élever jusqu’à 100 000 $.

Avant l’adoption de la loi, les fournisseurs internet n’étaient pas tenus de surveiller ce que leurs clients faisaient en ligne.

«Les Canadiens sont préoccupés à juste titre que les infractions de pornographie juvénile ont augmenté de plus de 30 % en 2010», a déclaré le ministre de la Justice Rob Nicholson.

«L’exploitation sexuelle des enfants par des prédateurs sexuels sur internet est un crime très grave, et notre gouvernement est déterminé à prendre des mesures sévères contre elle», a ajouté le ministre.

La législation s’applique aux fournisseurs de services internet, aux citoyens ainsi qu’aux services de courrier électronique et aux sites de réseautage social.

Les fournisseurs d’accès internet doivent faire rapport au Centre canadien de protection de l’enfance d’informations qu’ils peuvent avoir sur les sites où la pornographie enfantine est publiquement disponible.

Ils doivent également conserver les preuves pour la police, s’ils estiment qu’une infraction de pornographie juvénile a été faite en utilisant le service qu’ils fournissent.

«L’objectif de la déclaration obligatoire est de faciliter le signalement de la pornographie enfantine sur internet, a déclaré Lianna McDonald, directrice générale du Centre canadien de protection de l’enfance. Nous sommes confiants que cette loi permettra de réduire la circulation de ces images préjudiciables, de sauver les victimes et d’identifier ceux qui commettent les crimes contre les enfants.»

Le Canada a une obligation morale de protéger ses citoyens les plus vulnérables, a déclaré le sergent détective Scott Naylor de la Police provinciale de l’Ontario.

«Nous avons une responsabilité fondamentale de protéger les enfants contre ceux qui voudraient leur faire du mal», a ajouté M. Naylor.

Selon le député et secrétaire parlementaire du ministre de la Justice, Robert Goguen, cette loi va aider la police à enfermer les criminels à caractère pornographique.

«Les forces de police de partout au Canada font tous les efforts pour combattre la création et la distribution de pornographie juvénile, mais elles ne peuvent pas éliminer l’exploitation sexuelle en ligne en travaillant seules», a souligné M. Goguen.

http://fr.canoe.ca