Résistance aux antimicrobiens: «Une menace grave pour la santé»


Alors que les technologies vont de plus en plus loin, de plus en plus vite, la médecine humaine et animale se trouve vers un tournant qui risque de prendre un grand recul au combat contre les virus, les bactéries … Ce qui était une maladie mortelle hier, pourrait le redevenir demain
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Résistance aux antimicrobiens: «Une menace grave pour la santé»

 

Un projet-pilote d’élevage industriel de poulets sans antibiotiques est en cours au Québec. Il est difficile d’en élever en grand nombre sans faire monter en flèche le taux de mortalité.

PHOTO: ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

 

Marie Allard
La Presse

Le monde est sur le point de perdre les médicaments miracles que sont les antimicrobiens, tant les virus et bactéries résistants se multiplient, prévient l’OMS. Pour restreindre leur dissémination dans la viande et l’environnement, l’Europe a interdit l’usage d’antibiotiques destinés à stimuler la croissance du bétail. Un juge américain veut pousser nos voisins du Sud à faire pareil. Chez nous? C’est toujours permis.

Une écorchure au genou d’un enfant pourrait bientôt redevenir mortelle. La pose d’une prothèse de la hanche, les transplantations d’organe, la chimiothérapie? Cela sera bien difficile à réussir, voire trop dangereux pour être tenté. Pareil pour le soin des prématurés. Une ère post-antibiotiques s’ouvre, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et elle est effrayante.

«Nous sommes en train de perdre nos antimicrobiens de première intention», a déclaré Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, dans un récent discours au Danemark.

Les bactéries, virus et parasites sont de moins en moins vulnérables à l’attaque des traitements classiques, qui ont révolutionné la médecine dans les années 40.

Cette résistance grandissante aux antimicrobiens est «une menace grave et croissante, d’envergure mondiale, pour la santé, a indiqué Mme Chan. Si les tendances actuelles ne s’infléchissent pas, l’avenir est facile à prédire, a-t-elle précisé. Selon certains experts, nous sommes en train de revenir à l’époque d’avant les antibiotiques.» Soit quand la tuberculose, la lèpre ou la syphilis n’étaient pas maîtrisées.

Déjà, 650 000 personnes ont souffert de tuberculose multirésistante dans le monde en 2010, selon l’OMS. Des cas sont signalés au Canada et dans 63 autres pays. Seulement un peu plus de la moitié des malades en guérira. Autre exemple: une inquiétante souche de gonorrhée résistante à tous les antibiotiques a fait son apparition, notamment à Toronto.

Pathogènes résistants: 50% plus de mortalité

Les solutions de rechange sont moins efficaces et plus chères.

«La résistance aux antimicrobiens multiplie au moins par deux le coût du traitement d’une infection bactérienne», estime l’Agence de la santé publique du Canada. La mortalité, quant à elle, augmente d’environ 50%.

Et l’espoir de trouver de nouveaux médicaments miracles est faible. Les antibiotiques représentent moins de 5% des produits qui font actuellement l’objet de recherche et de développement, selon l’OMS.

«La filière est pratiquement tarie, notamment pour les bactéries à Gram négatif (choléra, salmonelle, E. Coli, etc.), a précisé la Dre Chan, diplômée de l’Université Western Ontario. L’armoire est presque vide.» Autre problème: le secteur pharmaceutique craint que les nouveaux antimicrobiens ne deviennent inefficaces avant d’être rentabilisés.

Le ministère de la Santé est préoccupé

Au Québec, le ministère de la Santé (MSSS) «est préoccupé par l’antibiorésistance», a assuré Noémie Vanheuverzwijn, relationniste du MSSS.

 

Parmi les mesures prises récemment, les hôpitaux devaient nommer avant le 1er avril une entité responsable de «la mise en oeuvre d’un programme d’usage optimal des antibiotiques au palier local», a-t-elle indiqué.

Un plan d’action et un bilan annuel des progrès accomplis doivent désormais être remis aux conseils d’administration des hôpitaux.

Un système de surveillance intégrée de l’antibiorésistance est également créé par l’Institut national de santé publique (INSPQ). Ce système «sera développé au courant de l’année et mis en place par la suite», a indiqué Mme Vanheuverzwijn.

Selon l’OMS, c’est l’usage «inadapté et irrationnel» des médicaments (donnés aux humains comme aux animaux) qui cause l’apparition de micro-organismes résistants, à la suite d’une mutation ou de l’acquisition d’un gène de résistance.

Les actions entreprises jusqu’à maintenant pour lutter contre l’antibiorésistance «sont bien insuffisantes», estime la Dre Chan. Une riposte «multisectorielle nationale et mondiale» est urgente pour éviter une nouvelle crise mondiale.

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Vague de froid ►Au moins 220 morts en Europe


Alors qu’au Québec nous avons eu un hiver tardif, des bordées de neige plus et des vagues de froid plus rare dans certaines région de la province, il semble que c’est tout autre chose en Europe ou les morts ne cessent de s’accumuler avec l’hiver qui semble s’acharner sur ce continent, Le monde a l’envers ???
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Vague de froid ►Au moins 220 morts en Europe

 

Vague de froid - Au moins 220 morts en Europe

La vague de froid a aussi d’autres effets indésirables, comme ce bouchon de circulation monstre en Belgique.

© AFP / BELGA / BRUNO FAHY

KIEV – La vague de froid qui sévit depuis une semaine en Europe a déjà fait au moins 220 morts, un bilan qui risque de s’aggraver, particulièrement dans l’est du continent, où l’Ukraine et la Pologne sont les plus touchées avec 138 décès à elles seules.

«Durant la période de très fort gel», entre le 27 janvier et le 3 février «101 personnes sont mortes, 11 d’entre elles à l’hôpital, 64 ont été retrouvées dans la rue et 26 à leur domicile», a indiqué le ministère ukrainien des Situations d’urgence. Le précédent bilan, jeudi, était de 63 morts.

Les températures ne devraient pas s’adoucir dans l’immédiat, avec des minimales nocturnes entre -25 et -30°Celsius (C) et de -16°C à -21°C dans la journée.

En Pologne, le froid a fait huit nouveaux morts au cours des dernières 24 heures et les températures sont descendues jusqu’à -35°C dans le sud-est, a annoncé vendredi la police. La plupart des victimes étaient des sans-logis. Au total, depuis le début de la vague de froid il y a huit jours, 37 personnes sont mortes d’hypothermie, selon la police.

En Russie, où les températures flirtaient à Moscou avec les -25°C vendredi et approchaient les -50°C en Iakoutie (Sibérie orientale), 64 personnes sont mortes de froid à travers le pays, selon le ministère de la Santé, cité vendredi par l’agence Interfax. Mais ce chiffre concerne la période qui a débuté le 1er janvier et on ignore combien de décès sur ce total sont dus à la vague de froid actuelle.

On comptait vendredi dix morts en Lettonie et neuf en Lituanie.

380 écoles fermées en Roumanie et 1000 en Bulgarie

Deux nouveaux décès ont été enregistrés en Roumanie, ce qui porte à 24 morts le bilan depuis jeudi dernier, selon le ministère de la Santé. Près de 380 écoles dans 29 départements roumains étaient fermées vendredi en raison du froid et le trafic était bloqué sur une dizaine de routes.

La Bulgarie a compté six nouveaux morts, des hommes de 52 à 66 ans, selon la presse de vendredi, ce qui porte le total des victimes à 16, selon un bilan établi par l’AFP, faute de statistiques officielles.

La plupart des victimes dans ce pays, le plus pauvre de l’Union européenne, sont des villageois découverts gelés au bord de routes ou dans leurs maisons dépourvues de chauffage.

Plus de 1000 écoles bulgares sont restées fermées pour le troisième jour consécutif, alors que l’on enregistrait de nouvelles chutes de neige accompagnées de vent dans le nord-est.

Le gel du Danube s’est accentué, avec 60% de sa surface prise par les glaces près du port de Ruse, entravant la navigation.

La vague de froid a fait sept morts en Serbie, deux en Grèce et un en Macédoine.

En République tchèque, le bilan est désormais de six morts après la découverte du corps d’un homme de 59 ans mort jeudi hors de sa maison dans un village du sud-est. Le thermomètre a chuté à -38,1°C dans la chaîne de Sumava.

En Slovaquie, un homme a été trouvé mort d’hypothermie, ce qui porte le total des victimes à trois. Des milliers de personnes ont été privées d’eau courante dans le nord-est du pays, les tuyaux d’adduction ayant gelé par -28°C.

L’Europe occidentale moins touchée

L’ouest du continent, où le bilan humain est moins sévère, n’est cependant pas épargné par les effets du grand froid.

En France, malgré un beau soleil et un ciel bleu, un froid intense, rendu plus aigu par un vent glacial venu du nord-est de l’Europe se maintenait vendredi, avec 39 départements placés en état d’alerte orange.

Les autorités redoutent les conséquences d’un pic record attendu de demande d’énergie auquel le réseau d’électricité ne pourrait faire face, et le réseau de transport d’électricité RTE a appelé les usagers du pourtour méditerranéen à consommer l’électricité avec modération.

En Allemagne, Berlin, où il a fait -15°C la nuit dernière, s’est réveillée, comme Hambourg, sous un manteau de neige avec un grand ciel bleu.

En Autriche, la vague de froid a fait deux morts.

Au Royaume-Uni, le thermomètre est descendu jusqu’à -11 dans le comté du Buckinghamshire et les températures ne devaient pas dépasser 2 degrés dans la journée.

De la neige à Rome

La vague de froid qui affecte l’Italie entière a été marquée vendredi par un événement rare, l’apparition de la neige à Rome, et des températures très basses, frôlant les -30°C, dans les Alpes piémontaises.

De gros flocons continuaient de tomber en fin de journée sur le Colisée, le Panthéon ou la Place Saint-Pierre. Les principaux monuments de la Rome antique ont été fermés par précaution.

A Venise, de la glace a commencé à se former à la surface de la lagune.

Le bilan pour l’Italie est de trois morts après la découverte jeudi soir d’un sans-abri mort de froid à Milan. Les dernières prévisions annoncent la poursuite du mauvais temps sur tout le pays samedi, avec de la neige, y compris sur les îles, comme la Sardaigne, et des températures toujours très basses.

En Belgique, la neige tombée sur un sol gelé a provoqué d’énormes bouchons. On relevait en fin d’après-midi plus de 1100 kilomètres de files sur les routes et autoroutes du royaume, selon des associations d’automobilistes. Le centre de Bruxelles et le boulevard autoroutier ceinturant la capitale étaient paralysés, de même que des autoroutes en Flandre.

En Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, quelque 120 écoles accueillant 120 000 élèves ont été fermées en raison du froid et de la neige, ont annoncé les autorités.

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Boissons énergisantes : Santé Canada resserre les règles


Au premier abords on peut penser que la décision de Santé Canada est une bonne nouvelle, mais en y creusant un peu plus sur le sujet on ne peut que constater que cela ne changera pas grand chose dans la consommation chez les adolescents …
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Boissons énergisantes : Santé Canada resserre les règles


Santé publique - Boissons énergisantes : Santé Canada resserre les règles

Santé Canada resserre les règles encadrant la vente des boissons énergisantes, faisant fi des recommandations plus strictes formulées par le comité d’experts chargé d’étudier la question.

La ministre Leona Aglukkaq a indiqué jeudi que son ministère modifiait la catégorie de ces produits, qui passent de « produits de santé naturels » à « aliments ». Ce changement forcera les fabricants à identifier les ingrédients des boissons énergisantes et à préciser les éléments nutritifs et les allergènes sur les emballages.

D’autres modifications apportées :

Ottawa impose aussi un plafond de 180 mg de caféine par canette, l’équivalent d’un café moyen.

Les canettes devront contenir des avertissements de
santé publique, comme celui de ne pas combiner boisson énergisante et alcool.

L’étiquetage devra aussi préciser que le produit est déconseillé aux enfants, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent.

Disant avoir entendu des points de vue divergents, lesquels allaient de l’assouplissement des règles à la vente par les pharmaciens, la ministre Aglukkaq a soutenu avoir opté pour une « approche équilibrée ».

L’industrie dispose d’une période de 18 à 24 prochains mois pour se plier aux nouvelles exigences.

L’Association pour la santé publique du Québec s’est réjouie de la décision, saluant « une bonne nouvelle dont l’objectif est de protéger la santé de la population ». Elle a cependant indiqué que d’autres avenues pouvaient être envisagées, comme l’interdiction de la vente de boissons énergisantes aux mineurs ou la restriction des points de vente.

La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) a elle aussi applaudi une « décision qui marque un point tournant » dans la lutte contre l’obésité.

Dans les faits, le changement imposé n’entraînera pas de changements majeurs pour l’industrie. Selon le mìnistère de la Santé, la plupart des produits vendus sur le marché répondent déjà aux critières en matière de teneur en caféine. Plusieurs entreprises n’auront donc qu’à modifier leur étiquetage.

Quelle est la quantité de caféine dans une boisson énergisante?

En 2010, un éditorial du Journal de l’Association médicale canadienne sonnait l’alarme au sujet de la quantité de caféine contenue dans les boissons énergisantes telles que le Guru et le Red Bull. En vertu des nouvelles règles, le seuil maximal de caféïne sera fixé à 180 mg. Or, la quantité de la plupart des canettes individuelles (250 ml) varie entre 80 mg et 140 mg. Cela équivaut à celle d’un café ou de deux cannettes de boisson gazeuse. Certaines sociétés offrent cependant des concentrations qui peuvent atteindre 500 mg par cannette, note le Journal de l’Association médicale canadienne .

Des changements insuffisants aux yeux des experts

Dr Noni MacDonald, présidente du Comité d’évaluation des répercussions des boissons énergisantes caféinées sur la santé, mandaté par Santé Canada avait mandaté pour étudier la question, a exprimé sa déception.

Le comité consultatif de huit experts proposait plutôt de considérer les boissons énergisantes comme une « drogue stimulante », qui n’aurait été vendue que par les pharmaciens.

Les experts recommandaient également de rendre obligatoire l’énumération des effets secondaires possibles – insomnie, anxiété, palpitations, etc. – et d’interdire la vente des boissons énergisantes aux mineurs.

Ottawa ne s’est pas davantage plié aux demandes de groupes qui réclamaient des restrictions des publicités destinées aux adolescents et aux enfants, d’ailleurs le principal groupe ciblé par l’industrie dans son marketing. Santé Canada a plutôt décidé de s’en remettre à l’industrie pour qu’elle renforce ses pratiques en matière de publicité.

Les médecins s’inquiètent des effets d’une grande consommation de ces boissons sur la santé des jeunes. Ceux-ci les boivent surtout en soirée, ce qui diminue leurs heures de sommeil. Les médecins rappellent que les effets du manque de sommeil à cet âge sont nombreux : troubles de l’humeur, baisse de la performance scolaire, etc.

Les boissons énergisantes contenant de la caféine ont gagné en popularité depuis quelques années et les marques se multiplient sur les tablettes des magasins.

Santé Canada estime que près de sept millions de ces produits sont consommés chaque mois au pays.

Radio-Canada.ca avec PC

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