Plaie des océans, les microplastiques contaminent aussi les fleuves européens


 La Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine, le Tibre, l’Ebre, le Rhône, la Loire et la Garonne, non ce ne sont pas des réponses de nos mots croisées, mais des fleuves en Europe qui sont contaminées par des microplastiques et des microbilles. Des prélèvements ont été faits pour comprendre la provenance de toute cette pollution de plastiques.
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Plaie des océans, les microplastiques contaminent aussi les fleuves européens


Plaie des océans, les microplastiques contaminent aussi les fleuves européensPhoto: franz12 / Istock.comHuit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans l’océan.

Les microplastiques sont partout dans les grands fleuves européens: c’est le triste constat de la mission Tara, de retour samedi en Bretagne après six mois de recherches sur neuf fleuves du Vieux continent, sur fond de préoccupation grandissante autour de cette source de pollution majeure.

«On a systématiquement trouvé du microplastique», sur 45 sites répartis sur la Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine, le Tibre, l’Ebre, le Rhône, la Loire et la Garonne, au large, dans l’estuaire et sur trois autres emplacements plus en amont des cours d’eau, révèle Jean-François Ghiglione, scientifique du CNRS responsable de l’expédition, à quelques heures du retour de la goélette à son port d’attache, Lorient. «C’est assez dramatique», tranche-t-il.

Les scientifiques sur Tara s’intéressent depuis 2010 aux microplastiques (un à cinq millimètres) car ils en ont pêché partout au cours de diverses expéditions.

D’où la volonté de se concentrer sur les fleuves, pour savoir «d’où ils viennent, où ils vont, comment ils s’accumulent», explique Jean-François Ghiglione.

Huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans l’océan, dont 80% vient de la terre, selon des estimations.

Les scientifiques ont longtemps pensé que ces déchets se décomposaient en pleine mer sous l’effet des vagues et du soleil. Mais les 46 scientifiques de 17 laboratoires impliqués dans cette mission unique ont constaté qu’ils sont déjà dégradés dans les fleuves.

«Il faut arrêter le flux» de déchets plastiques sur terre car il est impossible de nettoyer les océans, insiste Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Expéditions.

L’Union européenne, deuxième plus gros pollueur après l’Asie selon Tara, interdira certains objets en plastique à usage unique en 2021. La France travaille actuellement à une loi sur la lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire. Mais une des mesures phares, la consigne des bouteilles plastiques, semble toutefois avoir du plomb dans l’aile après que le président de la République Emmanuel Macron a dit qu’elle ne se ferait pas sans l’accord des maires.

Une annonce accueillie avec «inquiétude» par la fondation Tara, qui milite avec des ONG pour une réduction de l’usage et des déchets plastiques, avance Henri Bourgeois Costa, porte-parole mission plastique de la fondation.

Radeau pour espèces invasives

Au cours de leur mission, les scientifiques ont effectué des prélèvements à la surface de l’eau, plus en profondeur et sur les berges. Ils ont récolté des débris de plastique, mais aussi placé des moules et des plastiques «témoins» dans des nasses pendant un mois. L’objectif est de comprendre d’où viennent ces plastiques, mais aussi leur impact sur les organismes marins et leurs effets sur la chaîne alimentaire.

Les 2700 échantillons vont à présent être analysés en laboratoires et les conclusions seront connues d’ici deux ans.

«C’est une opportunité d’avoir (…) une vision globale sur l’ensemble de l’Europe», souligne Leila Meistertzheim, biologiste.

Les premières observations permettent déjà de dire que ces microplastiques comprennent des microbilles présentes dans des dentifrices et des cosmétiques, en plus des particules issues de plus gros déchets.

Lors d’une mission en Méditerranée en 2014, il était apparu que les principales sources de microplastiques étaient «le secteur de l’emballage, de la pêche, les fibres textiles» synthétiques, énumère Stéphane Bruzaud, spécialiste des polymères.

Reste à voir si la provenance sera la même ou pas dans les fleuves.

Ces microplastiques peuvent relarguer leurs additifs dans l’eau ou absorber des polluants. Ce qui pose problème quand ils sont ensuite ingérés par des poissons, dont certains sont consommés par les humains.

«Il y a un cocktail d’additifs qui vont polluer l’environnement, d’où l’idée de simplifier la formulation des plastiques», indique le chercheur.

Les microplastiques posent aussi problème car ils peuvent servir de radeaux pour des bactéries pathogènes ou des espèces invasives.

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Nos machines à laver déversent des tonnes de microplastiques dans l’océan


Nous n’avons pas le choix, il faut laver nos vêtements, malheureusement, suite aux lessives des fibres se détachent et se retrouvent dans les usines qui traitent les eaux usées. Pour une famille moyen, on retrouve quelques 533 millions de microfibres par année pour
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Nos machines à laver déversent des tonnes de microplastiques dans l’océan

Les fibres arrachées à nos vêtements par le lavage en machine finissent dans les océans. © Monkey Business, AdobeStock

Les fibres arrachées à nos vêtements par le lavage en machine finissent dans les océans. © Monkey Business, AdobeStock


Nathalie Mayer
Journaliste

Alors que le problème de la pollution au plastique des eaux de la Planète prend de plus en plus d’ampleur, les chercheurs d’Ocean Wise (Canada) se sont demandé quelles pouvaient en être les sources.

Leurs travaux montrent que les fibres perdues par nos vêtements alors qu’ils tournent dans nos machines à laver en sont responsables pour une part non négligeable.

Selon eux, un ménage moyen rejette, vers les usines de traitement des eaux usées, quelque 533 millions de microfibres chaque année, soit 135 grammes de plastique. Au total et après traitement des eaux, cela ne représente pas moins de 878 tonnes de microfibres de plastique rejetées dans le milieu naturel par les seules machines à laver américaines et canadiennes. C’est l’équivalent du poids de dix rorquals bleus.

Reste à espérer que les fabricants travailleront désormais à concevoir des textiles du futur plus résistants. De notre côté, les chercheurs nous recommandent d’essayer de laver nos vêtements moins souvent, d’acheter plutôt des textiles de bonne qualité ou encore, d’installer un filtre sur notre machine à laver.

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Du microplastique dans les sachets de thé


Ceux qui aiment le thé, le prennent souvent en forme de sachet. Il semble que certains d’entre eux combiné à l’infusion libère des micros et des nanos plastiques que le buveur ingère. Mieux vaut peut-être opter pour des feuilles de thé en vrac.
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Du microplastique dans les sachets de thé


slawomir.gawryluk/shutterstock.com

Boire du thé pourrait vous exposer à consommer… du plastique. Des chercheurs canadiens ont ainsi relevé la présence de plastique sous forme micro et nanoscopique, libéré par certains sachets au moment de l’infusion.

Vous prendrez bien une petite tasse de thé ? Les antioxydants contenus dans cette boisson chaude sont une bonne raison, tout comme une météo automnale, de consommer régulièrement du thé. Il semblerait pourtant que les sachets de thé en plastique – en nylon ou en PET* récemment arrivés sur le marché, libéreraient des microparticules de plastique dans l’eau. Un constat réalisé par la professeure de génie chimique à l’Université McGill au Canada, Nathalie Tufenkji et ses collègues.

Des milliards de microparticules

Après l’eau du robinet, l’eau embouteillée et certains aliments, le plastique serait maintenant dans notre mug préféré ? Pour savoir si les sachets de thé en plastique qui ont récemment fait leur apparition sur le marché pouvaient libérer de telles particules dans l’eau pendant l’infusion, les scientifiques canadiens se sont procuré quatre thés emballés dans des sachets de plastique.

Pour qu’elles n’influencent pas leur analyse, les chercheurs ont au préalable extrait les feuilles de thé des sachets. Ils ont ensuite fait tremper les sachets vides dans l’eau chaude pour simuler l’infusion.

Résultat, ils ont constaté « qu’un seul sachet de plastique, soumis à la température d’infusion, libérait quelque 11,6 milliards de microplastiques et 3,1 milliards de nanoplastiques dans l’eau ». Un constat d’autant plus alarmant que « ces niveaux sont des milliers de fois supérieurs à ceux auparavant détectés dans d’autres aliments ».

Quelles conséquences sur la santé ?

Les effets de ces micro et nanoplastiques sur l’organisme sont encore inconnus. Toutefois, les chercheurs canadiens ont décidé d’exposer Daphnia magna, une puce d’eau souvent utilisée comme modèle dans les études environnementales, à ces particules.

Leur constat n’est pour le moins pas rassurant.

« Les puces d’eau ont survécu, mais elles ont présenté des anomalies anatomiques et comportementales. »

Pour en savoir plus sur les effets chroniques chez l’humain, les recherches devront se poursuivre. Et en attendant, il est peut-être plus prudent de privilégier le thé en vrac…

A noter : Au fil du temps, le plastique se désagrège en microplastiques, voire en nanoplastiques. Ces derniers mesurent moins de 100 nanomètres. Le diamètre d’un cheveu humain ne dépasse pas 75 000 nanomètres.

*polytéréphtalate d’éthylène

  • Source : Université McGill, 25 septembre 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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Les microplastiques, nouveaux indices de datation ?


Les scientifiques ne prendront pas nécessairement cette mesure comme ils font avec le carbone 14, mais le microplastique est quand même un bon indice de l’ère anthropocène. C’est une vraie honte !
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Les microplastiques, nouveaux indices de datation ?

Par Léia Santacroce

Après l’âge de pierre, l’âge de bronze, l’âge de fer… place à l’âge du plastique ? C’est ce que suggèrent des chercheurs américains dans une étude parue début septembre.

Ils sont partout, les microplastiques. Dans l’océan, les rivières, les glaciers, les montagnes… et dans nos estomacs. A ce compte-là, pas étonnant de les retrouver dans les carottes de sédiments. Dans une étude parue début septembre dans la revue Science Advances, des biologistes américains rapportent avoir fait des forages dans le bassin de Santa Barbara, au large de la Californie, pour analyser des dépôts côtiers couvrant la période 1834 – 2009. Résultat : une augmentation exponentielle des résidus de plastique depuis 1945.

Après le carbone 14, la datation plastique ?

Ces chercheurs vont même jusqu’à proposer d’utiliser ces minuscules particules (pas plus grosses que des grains de riz, certaines plus fines que des cheveux), pour dater et mesurer « la grande accélération de l’anthropocène« .

« A l’école, nous apprenons tous les différentes ères : l’âge de pierre, l’âge de bronze, l’âge de fer… Notre ère à nous restera-t-elle connue comme l’âge du plastique ? », s’interroge dans The Guardian Jennifer Brandon, co-auteure de l’étude et chercheuse à l’Université de Californie à San Diego. « C’est terrible de penser que c’est pour cela que nos générations se souviendront de nous. »

L’anthropocène en question

Pas dit que cette publication convainque l’ensemble de la communauté scientifique de faire de ladite anthropocène une véritable ère géologique (« cette notion n’a pas d’intérêt au regard de la vertigineuse ancienneté des temps de la Terre », dixit le biologiste et océanographe Gilles Bœuf dans un article paru en 2017 dans The Conversation), mais elle a le mérite de mettre en lumière « l’influence majeure des activités humaines sur les écosystèmes », comme l’écrit ce même Gilles Bœuf, et « l’accélération effroyable de cet impact depuis le XXe siècle ».

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Un morceau de banquise gavé de microplastiques


Si une image vaut mille mots, celle d’un morceau de la banquise en Arctique porte un message très clair sur l’étendue du plastique dans l’océan. C’est une vraie calamité.
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Un morceau de banquise gavé de microplastiques

PHOTO DUNCAN CLARK, AFP

Une équipe de scientifiques a extrait ce morceau de glace de l’Arctique, constellé de microplastiques d’un morceau de banquise qui a probablement dérivé depuis le nord du Groenland jusqu’au Passage du Nord-Ouest.

(Paris) Au premier abord, on croirait un bonbon translucide parsemé de fragments de fruits multicolores, mais loin de là ! C’est un morceau de glace de l’Arctique, constellé de microplastiques.


MARLOWE HOOD
AGENCE FRANCE-PRESSE

Une équipe de scientifiques a extrait cette carotte de glace d’un morceau de banquise qui a probablement dérivé depuis le nord du Groenland jusqu’au Passage du Nord-Ouest, espace maritime entre les océans atlantique et pacifique, de plus en plus navigable avec le réchauffement.

« Nous ne nous attendions pas à trouver autant de plastique, nous avons été choqués », raconte à l’AFP Alessandra D’Angelo, de l’université de Rhode Island, à l’issue de ce voyage de 18 jours sur le brise-glace suédois Oden avec une dizaine d’autres chercheurs.

« Il y en a tellement et de toutes sortes, des billes, des filaments, du nylon… », ajoute-t-elle par téléphone depuis le Groenland.

La pollution aux plastiques n’est pas l’objet principal de cette mission de plusieurs années baptisée Northwest Passage Project, menée par l’océanographe Brice Loose.

Les scientifiques cherchent à évaluer comment le réchauffement climatique affecte la biochimie et les écosystèmes de l’archipel arctique canadien.

L’une des questions clés est de déterminer si la fonte des glaces risque d’augmenter la concentration du méthane — gaz à effet de serre trente fois plus puissant que le CO2— dans l’atmosphère.

L’Arctique, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, a déjà gagné +2 °C par rapport à l’ère plus industrielle.

Mais au milieu des étendues blanches, les plastiques se sont invités au menu des scientifiques.

« L’omniprésence du plastique, ça a été pour nous comme un coup de poing dans le ventre », commente Brice Loose, choqué de voir ce matériau « totalement étranger » dans un environnement « si immaculé ».

Selon une étude publiée jeudi dans Science Advances, une quantité importante de microplastiques et de microfibres sont transportés par les vents jusqu’en Arctique, où ils retombent sur terre lorsqu’il neige.

Chaque année, quelque 8 millions de tonnes de plastique sont également déversées directement dans les océans.

L’équipe du Northern Passage Project a récolté ses échantillons près de Resolute, au Canada. Mais selon les scientifiques, la glace, compte tenu de sa salinité et de son épaisseur, venait sans aucun doute du nord de l’océan arctique et avait plus d’un an. 

La concentration de morceaux de plastique était bien plus importante que celle de l’eau environnante.

« Quand l’eau gèle, cela forme des cristaux. L’eau passe à travers ces cristaux quand ils se forment », explique Jacob Strock, un autre membre de l’équipe, de l’université américaine de Rhode Island. « La glace agit comme une passoire, en filtrant les particules qui sont dans l’eau ».

Le plancton, animal ou végétal, reste aussi prisonnier de cette glace et certains spécimens ont pu ingérer au préalable des microplastiques.

Des particules de plastique ont été retrouvées dans des organismes vivants aux quatre coins des océans, jusqu’au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde connue.

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Du microplastique… même dans les airs


Il existe des appareils pour capter des microplastiques. Il en a partout dans l’océan, les cours d’eau, les montagnes,. Comment peuvent-ils se rendre dans les parcs naturels dans les montagnes ? Il semble que le vent soit un facteur important. Ils vont essayer de découvrir si d’autres facteurs comme les oiseaux, les nuages, pluie et neige sont aussi des éléments qui amènent ces microplastiques.
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Du microplastique… même dans les airs

 

En 2015, 310 millions de tonnes de plastique... (PHOTO FERDINAND OSTROP, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

En 2015, 310 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde.

PHOTO FERDINAND OSTROP, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

MATHIEU PERREAULT
La Presse

On a retrouvé du microplastique partout dans les rivières et les mers, jusqu’aux abysses océaniques. Des chercheurs européens viennent d’en détecter sur les sommets de la Terre. Ils y sont amenés par les vents.

Nos explications.

Au milieu des Pyrénées

Deonie et Steve Allen ont installé leurs pièges à microplastique au milieu des Pyrénées françaises, au sud de Toulouse, à 1425 mètres d’altitude. Le plus proche village, Vicdessos, se trouvait à 6 km de là, et la ville de Foix, qui compte 10 000 habitants, à 25 km.

« Nous avons retrouvé une quantité de microplastique beaucoup plus importante que ce qui pouvait être généré par les communautés des environs », explique Deonie Allen, qui travaille avec son mari comme biologiste au CNRS français et à l’Université de Strathclyde à Glasgow.

« Il y avait eu quelques études sur la présence de microplastique dans la pollution urbaine dans des villes en France et en Chine, mais personne n’avait pensé qu’ils pouvaient voyager sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres. Nous pensons avoir trouvé l’un des réservoirs manquants des microplastiques. Quand on fait le bilan du plastique, il nous manque certains réservoirs. Des chercheurs ont proposé le fond des océans, nous montrons que ce peut aussi être l’atmosphère et les hautes montagnes. » L’étude de Deonie et Steve Allen a été publiée au début d’avril dans la revue Nature Geoscience.

Comme la poussière du Sahara ?

Les microplastiques voyagent potentiellement sur des milliers de kilomètres, selon Steven Allen.

« Nous montrons un déplacement probable de 95 km, mais on sait que la poussière du Sahara peut voyager sur 3500 km. Les grains de poussière peuvent atteindre 450 microns, ce qui est plus gros que nos particules de microplastique, qui mesuraient entre 10 et 300 microns. »

Un micron est un millième de millimètre. La limite de 10 microns correspond à celle des instruments de mesure. D’où provenait le microplastique retrouvé au milieu de ce parc naturel de montagnes ?

« On l’ignore, c’était l’hiver et les vents sont très changeants dans cette région, dit M. Allen. On n’a pas pu non plus déterminer la source, les incinérateurs de déchets, la peinture des routes qui se transforme en poussière, les sacs de plastique, les engrais. La liste potentielle est longue. »

L’étude avance que le microplastique pourrait même venir de Toulouse ou de Saragosse, à plus de 200 km de la station météorologique.

Nuages et oiseaux

Quelle est la prochaine étape ?

« Nous devons tout d’abord déterminer la provenance de ces microplastiques et la manière dont ils voyagent dans l’atmosphère, dit Deonie Allen. Il faut examiner la situation à différents endroits dans le monde, distinguer le rôle du vent, des nuages, de la neige et de la pluie. Le vent semble important, mais il pourrait se passer des phénomènes importants dans les nuages, où existent des populations de bactéries. Sont-elles capables de se nourrir du plastique, comme les bactéries des océans ? Les oiseaux avalent-ils des microplastiques quand ils volent ? Les questions ne manquent pas. »

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Du plastique dans notre alimentation !


On a beaucoup insisté voir alarmé que les microplastiques se retrouvaient dans l’estomac des animaux marins. Et bien voilà que d’après des analyses fait sur des personnes de partout dans le monde, ces microplastiques se retrouvent dans notre alimentation.
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Du plastique dans notre alimentation !

 

Rich Carey/Shutterstock.com

Après avoir analysé les selles de personnes originaires du monde entier, des scientifiques autrichiens déclarent avoir trouvé des traces de plastiques dans la totalité des échantillons ! Une annonce faite lors d’une réunion de la United European Gastroenterology, une entité qui réunit les sociétés européennes spécialisées en santé digestive.

Des chercheurs de l’Université de médecine de Vienne et de l’Agence environnementale autrichienne ont suivi un groupe de participants venus de pays du monde entier, notamment de Finlande, d’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de Pologne, de Russie, du Royaume-Uni et d’Autriche.

Et leurs observations sont alarmantes : chaque échantillon de selles a donné un résultat positif à la présence de microplastiques !

Dans le détail, jusqu’à neuf plastiques différents, d’une taille comprise entre 50 et 500 micromètres, ont été trouvés. Le polypropylène et le polytéréphtalate d’éthylène étant les plus courants. Rappelons que ces deux plastiques sont couramment utilisés pour l’emballage alimentaire (emballage du beurre, bouteilles d’eau…).

Comment expliquer cet état de fait ?

Selon les auteurs, «  2 à 5% de tous les plastiques produits finissent dans les mers. Une fois dans l’océan, le plastique est consommé par les animaux marins et entre dans la chaîne alimentaire où il est probable qu’il soit consommé par l’homme. Ainsi, des quantités importantes de microplastiques ont été détectées chez le thon, le homard et les crevettes. Par ailleurs, il est fort probable que, lors de diverses étapes de la transformation des aliments ou à la suite de leur emballage, les aliments soient contaminés par des plastiques ».

Quel risque pour la santé ?

En l’état des connaissances actuelles, les auteurs ne peuvent, pour le moment pas se prononcer.

Toutefois, « les plus petites particules microplastiques sont capables de pénétrer dans la circulation sanguine, le système lymphatique et peuvent même atteindre le foie. Nous avons donc besoin de recherches supplémentaires pour comprendre ce que cela signifie pour la santé humaine. »

  • Source : United European Gastroenterology, 22 octobre 2018
  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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Le monde malade de sa consommation de plastique, dit l’ONU


Si cela peut aider pour diminuer l’usage de sacs de plastiques, sachez que d’après une estimation de l’ONU, a chaque année, 5 000 milliards de sacs de plastiques sont utilisé (10 millions/minutes).Si on les attache ensemble, ils feraient le tour de la Terre, 7 fois/heure. C’est gigantesque ! Et cela ne tient pas compte des autres objets de plastiques qui se retrouvent dans l’environnement au sol comme dans les océans. Un examen de conscience est de mise sur nos actions face aux plastiques.
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Le monde malade de sa consommation de plastique, dit l’ONU

 

Les chiffres donnent le tournis: on estime qu'environ... (Photo Juni Kriswanto, Agence France-Presse)

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Les chiffres donnent le tournis: on estime qu’environ 5000 milliards de sacs en plastique sont consommés dans le monde chaque année, soit presque 10 millions par minute.

PHOTO JUNI KRISWANTO, AGENCE FRANCE-PRESSE

 

Agence France-Presse
New Delhi

Environ 5000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde et, comme l’essentiel du plastique, une infime proportion est recyclée, affirme mardi l’ONU dans un rapport pointant un défi d’une ampleur «décourageante».

Dans ce document rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de l’Environnement, l’ONU relève que si les modes de consommation actuels et les pratiques de gestion des déchets se poursuivent, on comptera environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les décharges et l’environnement à l’horizon 2050.

«L’ampleur du défi est décourageante», indique l’ONU. «Depuis les années 1950, la production de plastique a dépassé celle de presque tous les autres matériaux.»

«Nos océans ont été utilisés comme une décharge, ce qui provoque l’étouffement de la vie marine et transforme certaines zones marines en soupe plastique», déclare dans le rapport le chef d’ONU Environnement, Erik Solheim.

«Dans certaines villes, les déchets plastiques bouchent les canalisations, ce qui provoque des maladies. Consommés par le bétail, ils trouvent leur chemin jusque dans la chaîne alimentaire.»

L’essentiel de ces déchets sont des plastiques à usage unique, comme les bouteilles en plastique, les bouchons en plastique, les emballages alimentaires, les sacs plastique de supermarché, les couvercles en plastique, les pailles, les touilleurs et les récipients alimentaire à emporter, énumère le rapport.

Les chiffres donnent le tournis: on estime qu’environ 5000 milliards de sacs en plastique sont consommés dans le monde chaque année, soit presque 10 millions par minute.

«S’ils étaient attachés ensemble, ils pourraient entourer la planète sept fois toutes les heures», avance le rapport.

Seulement 9% des neuf milliards de tonnes de plastique que le monde a jamais produites ont été recyclées. Une part à peine plus grande – 12% – a été incinérée.

Le reste a fini dans les décharges, les océans, les canalisations, où il mettra des milliers d’années à se décomposer totalement.

En attendant, il contamine les sols et l’eau avec des particules de microplastiques dont certaines ont été retrouvés selon l’ONU jusque dans le sel de table commercial.

Les études montrent, indique le rapport, que 90% de l’eau en bouteille et 83% de l’eau du robinet contiennent des particules de plastique.

L’ONU salue un début de prise de conscience face à l’ampleur du problème, en relevant que plus de 60 pays ont adopté des politiques visant à réduire cette pollution.

Mais ce n’est pas suffisant, selon l’ONU qui plaide pour une meilleure gestion des déchets, des mesures d’incitation pour encourager les consommateurs à changer leurs habitudes de consommation ou encore davantage de recherches sur les matériaux alternatifs.

«Nous avons un besoin urgent de leadership et d’intervention de la part du gouvernement pour faire face à la marée montante des plastiques», indique le rapport.

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Pollution : les larves de poissons aiment — trop — le plastique


Le plastique qui se trouve dans les océans certains se dégradent en microplastique et finissent dans le ventre des animaux marins. Pire, des larves de poissons préfèrent le microplastique au plancton et perdent ainsi la capacité de fuir devant les prédateurs
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Pollution : les larves de poissons aiment — trop — le plastique

 

Le brochet mange aussi des petites proies, comme des larves de perche. Si elles ont avalé des petites particules de matière plastique, elles évitent moins bien la bouche de ce prédateur. © Vladimir Wrangel, Shutterstock

Le brochet mange aussi des petites proies, comme des larves de perche. Si elles ont avalé des petites particules de matière plastique, elles évitent moins bien la bouche de ce prédateur. © Vladimir Wrangel, Shutterstock

Mises en présence de leur nourriture habituelle et de minuscules particules de plastique, des larves de perche ont préféré… les secondes. Les chercheurs qui ont réalisé l’expérience ont observé les cruelles conséquences de ce choix : croissance ralentie, modification du comportement et mortalité accrue. La dissémination des « microplastiques » dans les eaux douces et les océans n’est donc probablement pas sans conséquences.

Des milliards de tonnes de matière plastique sont jetées dans l’environnement et la majeure partie ne se dégrade pas. Et quand ils se dégradent, les morceaux de plastique s’émiettent en minuscules particules qui peuvent se retrouver dans les océans : ce sont les microplastiques, quasiment indestructibles. Provenant essentiellement de sacs plastique et autres emballages, ils entrent dans les océans en quantités importantes.

Or, des organismes marins ingèrent cette matière plastique : de petites particules ont été trouvées dans des oiseaux des mers, des poissons, des baleines, qui les avalent mais ne les digèrent pas. Alors quel est l’effet de l’absorption de ces microplastiques sur la biologie des poissons ? Une nouvelle étude parue dans Science en montre pour la première fois les conséquences ?

Des chercheurs de l’université d’Uppsala en Suède se sont intéressés aux larves de la perche européenne (Perca fluviatilis) exposées aux microplastiques. Ils ont trouvé que l’exposition à des particules de 90 µm diminue la croissance des poissons, qui n’atteignaient pas la maturité. Curieusement, les jeunes poissons préféraient même manger ces minuscules particules de polymères plutôt que leur nourriture naturelle (du plancton). Les poissons exposés à ces matériaux pendant leur développement montraient un retard de croissance.

Cette larve de perche de la mer baltique a son estomac rempli de microplastiques.
L’estomac de cette larve de perche de la mer baltique est empli de microplastiques. © Oona Lönnstedt

Les larves sont plus vulnérables aux prédateurs

De plus, l’exposition aux microplastiques modifiait le comportement des larves de perches, qui ne répondaient plus aux signaux olfactifs. Ces signaux chimiques les alertant de la présence de prédateurs, cette incapacité devrait augmenter le risque d’être mangées, d’où un taux élevé de mortalité en présence de prédateurs. L’expérience le vérifie. Quand des prédateurs (des brochets) étaient introduits dans l’environnement, les perches exposées aux microplastiques étaient mangées quatre fois plus vite que les autres.

Comme l’explique Peter Eklöv, co-auteur de l’étude,

« les larves exposées à des particules de plastique ont également affiché des comportements modifiés au cours du développement et étaient beaucoup moins actives que les poissons élevés dans une eau sans microplastiques ».

L’étude suggère aussi que le mal est déjà fait, qu’il est urgent d’empêcher l’arrivée de matière plastique dans l’océan et que les quantités actuelles auront un impact à long terme. Si d’autres espèces sont affectées de la sorte, les effets pour les écosystèmes aquatiques seraient importants. D’autres travaux ont montré un déclin des espèces de poissons côtiers au cours des dernières années, alors que la quantité de déchets plastique dans les océans a augmenté.

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La plastisphère, cet écosystème qui menace les océans


Le plastique a révolutionné notre mode de vie, mais il est devenu un cauchemar pour l’écosystème, Sur les îles flottantes de plastiques, il y a des bactéries qui semble être bien à l’aise et qui sont nuisible aux poissons. Ce n’est pas demain que le plastique va disparaitre, mais notre gestion des déchets doit s’améliorer
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La plastisphère, cet écosystème qui menace les océans

 

Modélisation des cinq gyres recouverts de déchets de plastique. Photo : Radio-Canada/Patricia Dallaire

Un texte de Michel Rochon

Après 60 ans d’une consommation planétaire de produits à base de plastique, les océans du monde entier sont transformés en dépotoirs flottants. Si bien qu’un nouvel écosystème océanique fait son apparition.

Il existe maintenant des « îles flottantes » à la surface de tous les océans. Les courants circulaires appelés « gyres océaniques » ont concentré les déchets de plastique dans le Pacifique Nord et Sud, dans l’Atlantique Nord et Sud, dans l’océan Indien, et même la Méditerranée, une mer intérieure, en est recouverte.

Au total, on évalue que les 192 territoires dont les frontières touchent les océans déversent environ 10 millions de tonnes de matières plastiques par année.

« C’est devenu un phénomène océanographique planétaire qui nous force maintenant à agir », affirme Kara Lavander Law, océanographe à l’école d’océanographie Sea Education Association, à Woods Hole, aux États-Unis.

Cette océanographe étudie depuis de nombreuses années la gyre de l’Atlantique Nord. Elle constate que les plastiques des gyres sont composés à 90 % de tout petits fragments. Sous l’action des rayons ultraviolets, de la chimie des eaux salées et des microorganismes, de gros objets comme des téléphones ou des bouteilles se décomposent graduellement et forment une soupe de « microplastiques ».

Selon les endroits, on évalue que les petits fragments constituent de 80 % à 90 % de tout le plastique océanique. Photo : Radio-Canada/Découverte

Le plastique océanique colonisé

« La nouvelle, c’est que nous découvrons que ces gyres de plastique ont un impact direct sur l’écosystème des océans », soutient Linda Amaral Zettler, biologiste au Marine Biological Laboratory de Woods Hole.

Elle et son conjoint, le biologiste Érik Zettler, découvrent que toute une faune de microorganismes vivent directement sur le plastique et s’en nourrissent : des algues diatomées et des bactéries de toutes sortes.

La bactérie qui inquiète le plus le couple de chercheurs est le Vibrio. Elle fait partie d’une classe de bactéries dont la plus connue est celle qui cause le choléra chez l’humain. Celle que l’on retrouve sur le plastique océanique s’attaque au système digestif des poissons.

Le Vibrio est déjà présent dans l’océan. Ce que constatent les chercheurs, c’est que la bactérie a le potentiel de se reproduire en grande quantité dans les gyres.

« Trente minutes après son arrivée dans l’océan, un plastique est colonisé. S’il flotte dans une aquaculture, il a le potentiel de la contaminer. » — Eric Zettler

Photographie prise au microscope électronique de colonies de la bactérie Vibrio vivant sur un déchet de plastique océanique. Photo : Erik Zettler/Marine Biological Laboratory

Les derniers travaux du chercheur espagnol Andres Cozar confirment que la Méditerranée est maintenant recouverte de déchets de plastique. Il n’y a pas de gyre dans cette mer intérieure. Les plastiques se dégradent sur place lentement.

L’inquiétude est de savoir jusqu’où la contamination du plastique se rend dans la chaîne alimentaire.

« On est déjà exposés au plastique dans notre alimentation et notre environnement. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact du plastique océanique sur notre santé. » — Érik Zettler, biologiste

Les solutions

Deux pistes sont envisagées pour tenter de remédier à cette situation. La première est de ramasser ces déchets sur place. Par le passé, plusieurs ont déjà proposé des projets, mais la complexité de la tâche rend leur faisabilité quasiment impossible.

Actuellement, un projet fait beaucoup parler de lui : l’« Ocean Cleanup Projet », du jeune Néerlandais Boyan Slat. Lors d’un désormais célèbre TED Talk, le jeune homme, qui avait 19 ans à l’époque, affirmait avoir la solution : arrimer au fond marin une immense barrière de plusieurs centaines de kilomètres qui amasserait passivement tout le plastique d’un gyre. Il y travaille activement avec l’aide de chercheurs intéressés par l’idée.

Le rêve du jeune Boyan Slat est de capturer tout le plastique océanique sur place à l’aide d’une barrière. Photo : Ocean Cleanup Project

Mais beaucoup d’océanographes et de biologistes qui connaissent bien l’état des lieux jugent le projet irréaliste.

« C’est une idée intéressante, mais on risque de faire plus de mal que de bien. Il ne parviendra pas à ramasser uniquement du plastique. Sa barrière risque d’endommager tous les organismes de surface, y compris le plancton. On ne veut certainement pas endommager cela. »— Erik Zettler

L’autre solution est de réduire l’apport de plastique océanique à la source. À Baltimore, l’inventeur John Kellett a construit une plateforme flottante à l’embouchure du fleuve Jones Fall, la « Baltimore Water Wheel ». Cette roue à aubes très esthétique fonctionne aux énergies solaire et hydraulique. Elle actionne un convoyeur qui amasse jusqu’à 20 tonnes de plastique par jour, des bouteilles de plastiques et des contenants et objets de toutes sortes.

Cette plateforme amasse tous les déchets de plastique à l’embouchure du fleuve Jones Fall dans le port de Baltimore. Photo : Baltimore Water Wheel

« Après un an, mon projet intéresse déjà une quarantaine de pays. Mais je ne vois pas mon invention comme la solution au problème. C’est d’abord et avant tout un problème d’éducation et de gestion des déchets. C’est ça la solution », affirme John Kellett.

Selon les évaluations de Kara Lavender Law, la quantité de déchets de plastique devrait décupler d’ici 10 ans. Les principaux contributeurs sont les pays en émergence, notamment la Chine, l’Indonésie, l’Inde et le Brésil.

Les plus grands producteurs de déchets de plastique océanique sont les pays en émergence. Photo : Radio-Canada/Patricia Dallaire

Pour freiner cette pollution, de meilleurs systèmes et réseaux de gestion de déchets devront être mis en place. Notre dépendance aux plastiques ne cesse de croître. Les déchets qui se retrouvent au centre des océans sont le résultat de négligences à la fois individuelle et collective.

« La raison pour laquelle nous avons du plastique dans les océans, c’est que ce produit est bon marché, facile à produire et jetable. La prochaine fois que vous utiliserez une cuillère en plastique, dites-vous : « ai-je besoin de cette cuillère ou devrais-je utiliser une véritable cuillère et la laver? » », note la biologiste Linda Amaral Zettler, qui reste optimiste que nous pouvons tous collectivement changer nos comportements et mettre fin à cette forme de pollution.

Les plastiques océaniques qui sont déjà là et qui forment la plastisphère poursuivront leur lente dégradation et s’intégreront inévitablement dans l’écosystème de nos océans.

Microbilles présentes dans la pâte dentifrice sous un microscope optique. Photo : UdM

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Les microbilles de plastique

Une des formes les plus insidieuses de pollution par le plastique demeure les microbilles. On les retrouve dans des dizaines de produits d’hygiène corporelle, dont certaines pâtes dentifrice, shampoings et crèmes exfoliantes. Un seul tube d’exfoliant peut en contenir jusqu’à 330 000.

Ce sont des billes de polyéthylène ou de polypropylène de moins d’un tiers de millimètre qui passent outre nos systèmes de traitement des eaux usées. Dans l’écosystème, elles deviennent une source alimentaire pour le zooplancton et les poissons.

Jusqu’à présent, aucun pays n’a de loi pour les interdire. Au Canada, un projet de loi fédérale est à l’étude. Récemment, certains des plus importants manufacturiers ont affirmé qu’ils retireront graduellement ces billes de leurs produits pour les remplacer par les noyaux de fruits biodégradables ou du sable.

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