Zika: des malformations qui se manifestent après la naissance


Cela fait longtemps qu’on n’a pas parlé du virus Zika. On sait qu’il est responsable des microcéphalie à la naissance du bébé. Il semble que si le virus était présent avant ou pendant la grossesse, l’enfant puisse naître normalement et ce n’est que plus tard, qu’il montre des retards de développement. Il peut aussi avoir des problèmes de vue, d’audition, de déglutition, etc.
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Zika: des malformations qui se manifestent après la naissance

 

À 1 an, 8,5 % des bébés en apparence... (Photo VANDERLEI ALMEIDA, archives Agence France-Presse)

À 1 an, 8,5 % des bébés en apparence indemnes à la naissance malgré une infection au Zika durant la grossesse ont des « anomalies neurodéveloppementales » possiblement liées au virus.

PHOTO VANDERLEI ALMEIDA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Le Zika durant la grossesse ne cause pas seulement des malformations à la naissance, selon une nouvelle étude américaine. Certains bébés infectés semblent normaux quand ils sortent du ventre de la mère, puis souffrent de retards de développement et même de microcéphalie.

Un an plus tard

Quand une femme est infectée par le virus Zika juste avant ou pendant une grossesse, son bébé a 6 % de risque d’avoir une malformation congénitale à la naissance, généralement de la microcéphalie. Mais le danger pourrait être encore plus élevé, selon une nouvelle étude américaine. À 1 an, 8,5 % des bébés en apparence indemnes à la naissance malgré une infection au Zika durant la grossesse ont des « anomalies neurodéveloppementales » possiblement liées au virus qui infeste l’Amérique latine.

« On parle de problèmes de vue ou d’ouïe, de difficultés à bouger les bras et les jambes ou à avaler, de convulsions », explique Margaret Honein, des Centres de contrôle des maladies (CDC) du gouvernement américain, qui est l’auteure principale de l’étude publiée cette semaine dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) des CDC.

« Il y a même 1 % des bébés qui développent une microcéphalie sans en avoir une à la naissance. »

L’échantillon était formé de 1450 bébés nés de mères possiblement infectées par le Zika immédiatement avant ou durant la grossesse. Au total, 14 % des bébés avaient un problème possiblement lié au Zika à l’âge de 1 an.

L’importance des tests

Cette découverte renforce l’importance de tests réguliers durant la première année de vie d’un bébé dont la mère a eu un diagnostic d’infection, ou un soupçon d’infection, au Zika peu avant ou pendant la grossesse.

« Il faut s’assurer que tous les médecins traitants sont au courant », dit Mme Honein, en entrevue depuis le Maryland. « Tous les bébés doivent être suivis durant la grossesse, puis à la naissance avoir des tests à leur cerveau, soit une tomographie, une résonance magnétique ou un test à ultrasons. Après un mois, il faut un examen de la vue et de l’ouïe, et par la suite des tests réguliers de neurodéveloppement. »

Seulement 36 % des bébés dans l’échantillon de Mme Honein avaient eu un test ophtalmologique, 47 % un test de l’ouïe et 60 % une imagerie du cerveau. Un test biochimique est-il envisageable pour quantifier le risque qu’un bébé souffre de problèmes liés au Zika et effectuer un suivi encore plus serré de certains bébés ?

« Beaucoup de groupes travaillent sur cette question », dit Mme Honein.

Cibler le trimestre

Dans cette nouvelle étude, les épidémiologistes des CDC n’ont pas tenu compte du trimestre de grossesse où est survenue l’infection.

« D’autres études ont observé que le risque de malformation à la naissance était plus élevé si l’infection survenait durant le premier trimestre », explique Mme Honein, qui dirige le Centre national sur les malformations congénitales des CDC. « Mais nous n’avons pas fait cette distinction pour le moment. Il sera important de le faire, c’est l’une des prochaines étapes. »

Se pourrait-il que différents mécanismes soient à l’oeuvre pour les malformations détectables à la naissance ou après quelques mois ?

« Nous ne savons pas grand-chose sur l’action du Zika sur les neurones et le système nerveux, simplement qu’il y a des dommages. Tout est envisageable. »

Des recommandations

Les CDC ont aussi mis à jour leurs recommandations sur la planification des grossesses pour ceux qui voyagent dans un pays touché par le Zika. Le délai nécessaire pour être certain de ne pas transmettre le virus à un foetus ou par voie sexuelle a été abaissé de six mois à trois mois pour les hommes et deux mois pour les femmes.

« Le virus survit plus longtemps dans le sperme », explique Mme Honein.

Cela signifie que si on voyage dans une région touchée, il faut utiliser un préservatif à chaque relation sexuelle. Santé Canada, qui conserve pour le moment le délai de six mois pour le préservatif, n’inclut pas les États-Unis continentaux parmi les régions touchées, mais relaie des recommandations des CDC indiquant que les voyageurs au Texas et dans le sud de la Floride devraient aussi porter un préservatif pendant deux mois pour les femmes et trois mois pour les hommes.

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Le Saviez-Vous ► Zip, la tête d’épingle de chez Barnum


Le cirque Barum en a fait beaucoup d’argent avec des personnes étant différentes des autres personnes. Zip était atteint probablement de microcéphalie, mais heureusement sans retard mental. Il fut le mieux payé de la troupe, car il attirait les foules par les rôles que son gérant lui faisait jouer. J’espère, c’est qu’il a été heureux malgré tout. C’est une époque enfin révolue
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Zip, la tête d’épingle de chez Barnum

 

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Microcéphalie : trouble neurologique qui se caractérise par une tête plus petite que la moyenne. Biologiquement, lors de la conception, la tête ne se développe pas de manière proportionnelle avec le visage. Cela produit une personne avec une toute petite tête et un énorme front reculant. Il est très fréquent que le développement des fonctions motrices et de la parole soit aussi souvent retardé et que les personnes atteintes de microcéphalie connaissent un retard mental. La microcéphalie peut être congénitale ou résulter de divers syndromes associés à des anomalies chromosomiques.

Les microcéphales de Zika : Entre 2015 et 1016 plus de 3000 enfants microcéphales sont nés en Amérique du Sud, tout particulièrement au Brésil, contre 150 par an habituellement. Le virus Zika se transmet avec les piqûres de moustiques.

Zip, le chaînon manquant

William Henry Johnson est né en 1842. En grandissant, son crane et plat et son front s’allonge, aussi on le pense atteint de microcéphalie. Alors qu’il a 18 ans, il est recruté par le cirque Barnum. On décrit William comme ayant l’extrémité de la tête mince comme un œuf, un long nez large et une mâchoire prognathisme. Le physique du garçon suffit à en faire une curiosité mais Barnum a le sens du spectacle, il lui rase la tête et ne laisse qu’une mèche de cheveux hirsute afin de bien montrer le crane mais surtout de lui donner un air particulièrement idiot, l’homme d’affaire lui demande également de porter unecombinaison en fausse fourrure et enfin Barnum renomme William en Zip. Zip a connu plusieurs identités, d’abord il était l’homme-singe, puis le singe-homme, mais celles qui ont le mieux marché sont Zip, le chaînon manquant et Zip la tête d’épingle.

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Pour faire croire que Zip était le chaînon manquant entre entre l’homme et le singe, il a dit que le garçon avait été trouvé lors d’une chasse aux gorilles en Afrique de l’Ouest. Zip était le membre d’une « race d’hommes nus, voyageant en escalade sur les branches des arbres ».

Evidemment, Zip joue le jeu à la perfection, il ne parle pas lorsqu’il est en public mais il grogne lorsqu’on l’approche ou qu’on tente de lui parler. Barnum paye plus cher Zip lorsqu’il parvient à tromper tout le monde. C’est motivant et ça fait de lui une bête de foire la mieux payée du spectacle Barnum.

La tête d’épingle la mieux payée du cirque

Zip est effrayant par son comportement et intéressant par son physique, à tel point que le public ne demande pas son identité comme il le ferait pour une personne normale, mais il demande « Qu’est-ce que c’est ? ». Et ça, ça plaît à Barnum. Zip attise la curiosité, il est la bête de foire idéale ! Aussi Barnum en joue, il en fait le personnage principal de son spectacle et il le paie 100$ par semaine, plus 1$ par jour (pour se taire en public). Au bout de quelques représentations, Barnum décide de faire sortir Zip de sa cage de spectacle. Il le civilise en quelque sorte et il apparaît en présence d’autres monstres humains comme la femme-oiseau, les géants, les siamois Eng et Chang, ou les hommes et femmes tatoués avec qui ils jouent différentes comédies.

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Désormais l’idée est de faire rire, alors, Zip joue (très mal) du violon et ses camarades lui courent après pour qu’il cesse, il s’amuse à menacer les autres freaks avec un pistolet en plastique. L’humour du XIXe siècle quoi. C’est à ce moment là qu’il devient Zip la tête d’épingle. Ravi du spectacle, le public n’hésite pas à jeter des pièces directement sur scène pour remercier l’artiste de son show comique. De nombreuses personnalités ont assisté au spectacle de Zip, on peut notamment parler de Charles Dickens et du prince de Galles.

La mort de Zip

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Zip a joué toute sa vie, on estime à plus de 100 000 le nombre de spectateurs de ZIP en soixante-sept ans de carrière. Il est sur scène jusqu’à ses 80 ans mais le 24 avril 1926, il décède d’une bronchite. On peut franchement dire que son enterrement était son dernier spectacle. Les géants, les nains, les sans-bras, les femmes à barbe, les siamois, les tatouées… Ils étaient tous à la cérémonie, en deuil. Zip était aimé de tous, car s’il ne parlait pas en public pour préserver son show lors des premières années, il n’a pas hésité par la suite à faire preuve de beaucoup d’humour et de jugeote D’ailleurs, sa finesse d’esprit laisse perplexe de nombreuses personnes. En général, les personnes atteintes de microcéphalie souffrent d’un retard mental important. Ce qui n’est pas le cas de Zip.

Et si le grand show de Zip était d’avoir fait croire à Barnum qu’il était une tête d’épingle pour se faire du fric et vivre la vie de bohème alors qu’en réalité il avait seulement un grand front et un crâne un peu plus plat que la moyenne ?

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Des malformations liées au Zika 20 fois plus fréquentes


Cela fait un bout que nous n’avons attendons parler du virus Zika, pourtant, il est toujours présent. Les femmes enceintes ou qui veulent le devenir doivent être vigilantes contre ce moustique qui transmet la maladie.
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Des malformations liées au Zika 20 fois plus fréquentes

 

Les malformations les plus fréquemment liées au Zika... (ARCHIVES REUTERS)

Les malformations les plus fréquemment liées au Zika sont des anomalies du cerveau (55% des cas) ou la microcéphalie (89%).

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Agence France-Presse
Washington

Les malformations congénitales liées au virus du Zika sont vingt fois plus fréquentes par rapport à la période antérieure à l’épidémie qui a frappé le continent américain en 2015-2016, indique une étude des autorités sanitaires américaines publiée jeudi.

Il s’agit de malformations du cerveau ou de microcéphalies, un développement insuffisant de la boite crânienne, des défauts du tube neural et d’autres anomalies cérébrales ou des yeux constatées dans environ trois naissances sur mille en 2013-2014 et les années précédentes.

Mais en 2016, la proportion d’enfants nés avec ce type de défaut, dont la mère enceinte avait été infectée par le Zika, était de 6% environ, soit près de 60 naissances pour mille grossesses affectées par le virus, précisent les Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Les chercheurs ont analysé les statistiques de 2013-2014 provenant de trois programmes de surveillance des naissances avec ces défauts congénitaux dans trois États (Massachusetts, Caroline du Nord, Géorgie) pour établir une référence avant le début de l’épidémie de Zika.

Les malformations les plus fréquemment liées au Zika sont des anomalies du cerveau (55% des cas) ou la microcéphalie (89%).

Parmi les femmes infectées, le virus a aussi été responsable de 48% de fausses couches et de 66% de naissances prématurées, les foetus souffrant fréquemment dans ces cas de défaut du tube neural ou d’autres défauts du cerveau au tout début du développement.

D’autres données ont également montré que le risque le plus élevé pour le foetus est quand la mère est infectée par le virus du Zika au premier trimestre de la grossesse et au début du second trimestre, indiquent les CDC. Ils soulignent toutefois qu’il n’y a pas vraiment de période sans danger pendant toute la grossesse.

Les CDC ont réitéré leurs recommandations, déconseillant aux femmes enceintes aux États-Unis de se rendre dans des pays où la transmission du virus par des moustiques est active et d’éviter aussi des contacts sexuels avec des partenaires qui se sont rendus dans ces zones.

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Virus Zika: les inquiétudes grandissent


Le virus Zika est encore sous la loupe des scientifiques, car il serait la cause de malformation comme microcéphalie, mais aussi d’autres graves malformations. Le problème est que les personnes infectées n’ont pas nécessairement de symptômes et que même si l’enfant ne semble pas avoir de problème, il se peut qu’en grandissant, il puisse avoir des séquelles. La meilleure chose à faire pour une femme enceinte ou qui prévoit d’avoir un enfant (ainsi que le futur père) de ne pas aller dans les zones à risques
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Virus Zika: les inquiétudes grandissent

 

Selon une nouvelle étude américaine, les femmes qui... (Photo Ueslei Marcelino, archives Reuters)

Selon une nouvelle étude américaine, les femmes qui ne présentent aucun symptôme après avoir contracté le Zika courent elles aussi le risque d’avoir des bébés souffrant de malformations.

PHOTO UESLEI MARCELINO, ARCHIVES REUTERS

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

On savait déjà que le virus Zika pouvait causer des microcéphalies chez les bébés, mais ce genre de complication est-il rare ou courant ? Une première étude menée aux États-Unis sur 442 femmes infectées montre que 6 % de leurs foetus ou de leurs bébés ont présenté des malformations. Quand on examine les femmes infectées pendant le premier trimestre de grossesse, la proportion grimpe à 11 %.

« On parle de malformations extrêmement graves. Alors un risque de 11 % au premier trimestre, c’est très, très élevé », commente Cédric Yansouni, directeur adjoint du Centre des maladies tropicales J.D. MacLean de l’Université McGill.

L’expert explique que ces études qui quantifient les risques du Zika sont très importantes.

« Il est extrêmement difficile de conseiller les femmes sur des aspects comme la continuation de leur grossesse quand on ignore si le risque de malformation est d’un sur deux ou d’un sur dix mille, comme c’était le cas au début de l’épidémie », illustre-t-il.

L’étude américaine a été publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

PAS DE SYMPTÔMES… PAS DE CERTITUDE

L’étude publiée dans le JAMA contient aussi une information cruciale : les femmes qui ne présentent aucun symptôme après avoir contracté le Zika courent exactement le même risque d’avoir des bébés souffrant de malformations que celles qui en présentent. Rappelons que 80 % des gens qui contractent le Zika ne présentent aucun symptôme.

« Du point de vue de la santé publique, ça a des implications importantes. Ça veut dire que les femmes enceintes qui reviennent de pays touchés devraient toutes se faire tester pour le Zika, même si elles n’ont pas de symptômes », souligne Anne Gatignol, chercheuse à l’Institut Lady Davis et professeure au département de médecine de l’Université McGill.

PAS QUE DES MICROCÉPHALIES

On a beaucoup parlé de ces bébés à petite tête nés de mères infectées par le Zika. On constate cependant qu’il ne s’agit pas des seules malformations causées par le virus.

« On s’aperçoit maintenant qu’il y a une multitude d’anomalies qui peuvent être associées à l’infection à virus Zika, que ce soient des calcifications intracrâniennes, des hydrocéphalies, d’autres atteintes au système nerveux central ou même des atteintes auditives et oculaires », dit Guy Boivin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les virus en émergence et la résistance aux antiviraux à l’Université Laval.

L’expert estime que les enfants nés de mères infectées qui ne présentent pas de malformations devront aussi être suivis de près.

« Il n’est pas impossible qu’ils développent des anomalies plus subtiles qui se manifesteront plus tard. On voit ça dans le cas du cytomégalovirus, un autre agent qui cause des microcéphalies », dit-il.

LE VIRUS SE RÉPLIQUE DANS LES FOETUS

Une autre étude publiée cette semaine a montré que le virus du Zika peut se répliquer dans le placenta et dans le cerveau des foetus jusqu’après leur naissance.

« Le problème avec les foetus est que leur système immunitaire n’est pas mature. Le virus peut donc s’y répliquer beaucoup plus longtemps que chez un adulte en bonne santé », explique Guy Boivin, de l’Université Laval.

Les chercheurs soulignent qu’on ne connaît pas encore à quel âge un enfant peut être exposé au virus Zika sans courir de risques importants. Le fait que le système immunitaire des enfants ne soit pas encore pleinement développé et que leur cerveau soit en plein développement pourrait en effet les rendre vulnérables.

D’AUTRES SURPRISES

Cédric Yansouni, du Centre des maladies tropicales J.D. MacLean de l’Université McGill, rappelle que la science en est encore à l’étape de documenter et de tenter de comprendre les effets que peut avoir le virus Zika sur l’être humain.

« On ne connaît pas tout et il faut s’attendre à d’autres surprises, estime-t-il. La dernière fois qu’on a vu l’émergence d’un pathogène qui cause des malformations congénitales, c’était il y a 60 ans avec la rubéole. Il y a longtemps qu’on n’a pas fait face à ça, comme espèce, et c’est un casse-tête extraordinaire. »

LA FLORIDE À ÉVITER

Aux États-Unis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ont identifié des zones de transmission du virus dans le sud de la Floride, notamment dans la ville de Miami et à Miami Beach. L’Agence de santé publique du Canada recommande aux femmes enceintes ou à celles qui veulent le devenir d’éviter ces zones, et de différer tout voyage dans le reste de la Floride.

CONSEILS AUX VOYAGEURS

L’Agence de la santé publique du Canada donne les recommandations suivantes aux voyageurs :

Les femmes enceintes et celles qui envisagent de le devenir devraient éviter tout voyage dans les régions touchées, dont plusieurs régions de la Floride.

Les femmes qui reviennent d’une zone touchée devraient attendre au moins deux mois avant d’essayer de concevoir.

Les hommes qui reviennent d’une région touchée devraient utiliser des préservatifs pour une période de six mois après leur retour et éviter de concevoir pendant ce temps.

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Le virus du Nil occidental pourrait être plus mortel qu’estimé


Le virus du Nil serait plus dangereux que les scientifiques croyaient. Il s’avère que beaucoup meurent dans les 3 premiers mois et d’autres plus tard après des complications reliées à ce virus. De quoi à espérer que l’hiver au Québec demeure froid même si beaucoup aiment bien les températures douces que nous connaissons. Les moustiques ont beau être minuscules, il demeure quand même qu’ils peuvent être dangereux pour l’homme
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Le virus du Nil occidental pourrait être plus mortel qu’estimé

 

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées... (PHOTO REUTERS)

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées par le virus du Nil occidental et présentant des symptômes meurent dans les trois premiers mois.

Agence France-Presse
Washington

Le virus du Nil occidental pourrait être nettement plus mortel que ne le pensaient les virologues jusqu’à présent, des personnes infectées pouvant décéder de complications de cette infection transmise par des moustiques plusieurs années après leur apparente guérison, révèle une étude lundi.

Ces conclusions ont été présentées à la conférence annuelle de la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (ASTMH) qui se tient cette semaine à Atlanta.

Les chercheurs ont étudié un groupe de 4144 personnes au Texas ayant contracté cette maladie entre 2002 à 2012, dont 286 sont décédées dans les trois premiers mois.

Mais 268 personnes supplémentaires sont mortes dans les dix ans ayant suivi leur contamination du fait de complications liées au virus, ont-ils déterminé. Ce qui représente un taux de mortalité de 13,3%.

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées par le virus du Nil occidental et présentant des symptômes meurent dans les trois premiers mois.

«L’attention accordée au virus Zika aux États-Unis se comprend étant donné le risque qu’il provoque une microcéphalie du foetus, mais le virus du Nil occidental est une infection plus grave et sa menace pourrait persister même chez les patients paraissant avoir survécu à l’infection sans séquelles», relève le docteur Kristy Murray de la faculté de médecine Baylor au Texas.

Ce virus ne provoque pas de symptôme chez environ 80% des personnes infectées. Pour les autres, il entraîne fièvre, courbatures, éruptions cutanées, maux de tête, vomissements et diarrhée. Et, chez certains cas rares, le cerveau peut être touché.

Dans le groupe étudié, c’est parmi les personnes dont le cerveau a été affecté que le taux de mortalité ultérieure a été le plus élevé. Des maladies rénales également liées à l’infection initiale ont aussi été une cause importante des décès à retardement.

Le docteur Murray a suivi des groupes d’anciens malades pendant plusieurs années et a constaté qu’un grand nombre mourraient prématurément.

«Nous avons vu un grand nombre de personnes qui paraissaient en bonne santé jusqu’à ce qu’elles soient infectées par le virus du Nil occidental et leur état général s’est ensuite dégradé», précise-t-elle.

Le virus du Nil occidental est arrivé aux États-Unis en 1999 et appartient à la même famille que les virus de la fièvre jaune et du Zika.

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Le Zika pourrait aussi attaquer le cerveau adulte


On sait que le virus Zika peut affecter le foetus au développement de son cerveau. Cependant, les chercheurs craignent que ce virus pourraient aussi affecter le cerveau des adultes au niveau de l’apprentissage et de la mémoire, c’est donc des recherches qui sont à suivre
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Le Zika pourrait aussi attaquer le cerveau adulte

 

Les chercheurs se sont concentrés sur des cellules... (PHOTO LM Otero, archives AP)

Les chercheurs se sont concentrés sur des cellules qui sont destinées à devenir des neurones chez la souris, l’équivalent de cellules souches pour le cerveau.

PHOTO LM OTERO, ARCHIVES AP

Agence France-Presse
Miami

 

Des recherches menées sur des souris ont révélé l’effet dévastateur du virus Zika sur un certain type de cellules du cerveau adulte, et pas seulement celui de foetus, selon une étude publiée jeudi aux États-Unis.

Selon l’étude, publiée dans la revue Cell Stem Cell, des cellules adultes impliquées dans l’apprentissage et la mémoire peuvent être détruites par ce virus.

« Il est avéré que Zika peut pénétrer le cerveau adulte et faire des ravages », a affirmé l’une des coauteures, Sujan Shresta, qui est professeure à La Jolla Institute of Allergy and Immunology.

Si l’effet du virus sur le foetus est bien documenté, en particulier le risque que Zika ne provoque une microcéphalie, il n’en va pas de même pour les effets sur les adultes.

« Les effets sur le cerveau adulte sont sans doute plus subtils, mais maintenant nous savons à quoi nous attendre », a-t-elle déclaré.

Les chercheurs se sont concentrés sur des cellules qui sont destinées à devenir des neurones, l’équivalent de cellules souches pour le cerveau.

Celles-ci se sont révélées particulièrement sensibles au virus, mais seulement dans deux parties du cerveau, dont l’hippocampe.

Outre le fait que les modèles établis sur des souris ne sont pas forcément transposables à l’homme, les chercheurs ont aussi souligné que les effets sur le cerveau à long terme étaient difficiles à prédire.

Selon le docteur Shresta, la sensibilité de ce type de cellules au virus pourrait expliquer l’apparition du syndrome de Guillain-Barré (SGB) chez certains malades infectés par le Zika, une fois que le virus a disparu. Le SGB frappe le système nerveux périphérique et se manifeste par un affaiblissement général voire une paralysie progressive.

Mais pour éventuellement arriver à le prouver, il faudra de plus amples recherches.

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Virus Zika: le Québec menacé à long terme


Le virus zika n’est pas vraiment une inquiétude au Québec, enfin pour le moment. Car les moustiques qui le transmettent à besoin d’un certain climat et avec les changements climatiques, nous serons, de plus, propices a accueillir malgré nous ces moustiques
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Virus Zika: le Québec menacé à long terme

 

Des populations de moustiques transmettant le virus Zika... (PHOTO FELIPE DANA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

 

Des populations de moustiques transmettant le virus Zika « ont été documentées dans des États américains limitrophes au Québec », révèle un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec, publié hier.

PHOTO FELIPE DANA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

ARIANE LACOURSIÈRE
La Presse

Dans un rapport publié mercredi, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) conclut que le risque de transmission du virus Zika au Québec est actuellement «négligeable». Toutefois, les auteurs de l’étude préviennent que «des conditions favorables sont présentes pour craindre l’émergence et la transmission du virus Zika à long terme» dans la province.

Notamment, des populations de moustiques transmettant le virus Zika «ont été documentées dans des États américains limitrophes au Québec» et les changements climatiques prévus pour les prochaines années pourraient à terme être favorables à la transmission du virus dans le sud de la province.

Un virus inquiètant

Le virus Zika, qui se transmet aux humains principalement par piqûre de moustique et par relation sexuelle, est apparu dans les Amériques en 2015 et touche actuellement 35 pays des Caraïbes, d’Amérique centrale et du Sud.

Si de 70 à 80% des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, d’autres ont de la fièvre, des éruptions cutanées, des maux de tête et de la fatigue, entre autres. Le virus peut aussi susciter des complications neurologiques comme le syndrome de Guillain-Barré et des anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes contaminés en cours de grossesse, la plus troublante étant les cas de microcéphalies.

Le Québec peu à risque… pour l’instant

«L’infection à virus Zika se transmet par les moustiques de genre Aedes», dont Ae. aegypti etAe. albopictus, est-il écrit dans le rapport de l’INSPQ. Pour se répliquer chez ces moustiques, le virus Zika doit bénéficier d’un environnement où les températures sont élevées.

Selon les hypothèses les plus sérieuses, le virus Zika a besoin d’une période d’incubation de 7 à 15 jours au cours desquels la température doit se maintenir au-dessus de 22 °C pour survivre. Or, de 2004 à 2015, la «température moyenne rapportée la plus élevée» était de 26,3 °C (minimum 16,9 °C, maximum 36,0 °C) en Montérégie.

«C’est donc dire qu’il n’existe qu’une faible probabilité que la température se maintienne pendant plusieurs jours consécutifs au-delà d’un seuil minimal de 22 °C», note le rapport. «Le climat actuel n’est pas favorable à l’émergence et à l’amplification du virus», écrivent les chercheurs de l’INSPQ, qui concluent que le risque de transmission du virus Zika est actuellement négligeable au Québec.

Le spectre des changements climatiques

Les scientifiques mettent toutefois un bémol. Car des populations de moustiques Ae. albopictus sont présentes près de la frontière américaine, plus précisément dans les États du Vermont, de New York et du New Hampshire.

«Il existe une probabilité d’introduction ponctuelle de spécimens adultes de moustiques vecteurs et du virus Zika dans la province», disent les chercheurs, qui ajoutent que des modèles scientifiques «qualifiés de conservateurs prédisent que le climat appréhendé pour un horizon de 2011-2040 permettrait l’introduction d’Aedes albopictus dans le sud du Québec».

La température seuil de 25 °C pourrait alors «être atteinte pour la durée de la période d’incubation du virus au sud du Québec en raison des changements climatiques». Des risques de mutations du virus sont aussi possibles.

L’INSPQ annonce donc qu’elle poursuivra la veille scientifique sur le virus Zika. Elle recommande que l’infection au virus soit ajoutée à la liste des maladies à déclaration obligatoire au Québec et que des études soient menées sur «la capacité d’Aedes albopictusà survivre au climat du sud de la province».

Des cas en hausse

Le nombre de cas de Zika au pays augmente tranquillement depuis l’apparition du virus au Brésil en 2015. En tout, 126 cas de personnes ayant contracté le virus Zika, dont 20 Québécois, ont été recensés depuis au Canada.

De ce nombre, une seule personne a contracté le virus à la suite d’une relation sexuelle avec une personne infectée, confirme l’Agence de la santé publique du Canada. Les autres ont contracté le virus lors d’une visite dans un pays touché par l’épidémie.

Si, pour l’instant, le risque de voir le virus Zika se transmettre par des moustiques sur le sol québécois est faible, les chercheurs rappellent que «la majorité des Québécois n’a jamais été exposée au virus Zika et n’a donc pas d’immunité développée contre ce virus. L’introduction du virus dans une telle population pourrait avoir des conséquences épidémiques importantes en termes de propagation de l’infection».

En cas d’éclosion de Zika au Québec, la plupart des personnes touchées ne présenteraient pas de symptômes. Mais selon les projections de l’INSPQ, le nombre de naissances de bébés atteints de microcéphalie, qui est actuellement de 36 pour 87 700 naissances par année au Québec, augmenterait pour atteindre de 175 à 578 naissances par année.

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Mesures préventives

Québec recommande aux femmes enceintes ou qui planifient une grossesse de reporter tout voyage prévu dans un pays où il y a transmission du virus Zika.

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Des anticorps capables de «neutraliser» le virus Zika


Ce n’est pas aujourd’hui qu’un vaccin contre le virus Zika sera disponible, mais les recherches semblent vraiment prometteuses. On parle d’un vaccin universel contre les virus Zika et la dengue, car on croit que la dengue serait une porte d’entrée pour le virus zika
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Des anticorps capables de «neutraliser» le virus Zika

 

L'épidémie du virus zika qui touche plusieurs pays... (Photo Felipe Dana, archives AP)

L’épidémie du virus zika qui touche plusieurs pays d’Amérique du sud a fait apparaître des complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral (microcéphalies) des bébés nés de mères infectées qui ont conduit l’OMS à déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale» en février. Sur la photo, un bébé atteint de microcéphalie, au Brésil.

PHOTO FELIPE DANA, ARCHIVES AP

ELISABETH ZINGG
Agence France-Presse
Paris

Des chercheurs européens ont annoncé jeudi avoir découvert de « puissants » anticorps capables de « neutraliser » le virus Zika, une découverte ouvrant la voie à un vaccin contre ce virus à l’origine de lésions cérébrales chez le foetus.

Dans des travaux menés en laboratoire, les anticorps ont permis de « neutraliser » à la fois Zika et le virus voisin de la dengue, « ce qui pourrait aboutir au développement d’un vaccin universel » protégeant contre les deux maladies, ont indiqué les chercheurs dans la revue scientifique Nature.

Cette découverte coïncide avec une autre étude, également publiée jeudi, qui suggère que la récente explosion du virus Zika en Amérique latine pourrait avoir été favorisée par une exposition préalable à la dengue.

Les virus de la dengue et du Zika ont de nombreux points communs. Ils appartiennent tous deux à la famille des flavivirus, des virus principalement transmis par des moustiques.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Imperial College à Londres qui s’étaient déjà intéressés aux anticorps capables de neutraliser la dengue, se sont également penchés sur le virus Zika.

Ils ont sélectionné deux anticorps EDE capables de stopper la dengue et ont découvert que l’un d’entre eux était particulièrement efficace pour « neutraliser » le virus Zika.

Ils ont réussi à reconstituer l’endroit précis où celui-ci vient se fixer sur la protéine d’enveloppe du virus Zika et découvert que celui-ci était le même sur le virus de la dengue.

Cette découverte, a indiqué à l’AFP Félix Rey, responsable du laboratoire de virologie structurale à l’Institut Pasteur (Paris) qui a dirigé l’étude, était « totalement inattendue ».

Selon Juthathip Mongkolsapaya, un autre chercheur, il s’agit des « premiers anticorps très puissants » découverts contre le Zika.

Le virus a longtemps été considéré comme peu dangereux.

Mais l’épidémie qui touche plusieurs pays d’Amérique du sud dont le Brésil a fait apparaître des complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral (microcéphalies) des bébés nés de mères infectées qui ont conduit l’Organisation mondiale de la santé à déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale» en février.

Il n’existe à ce jour aucun vaccin pour se protéger du Zika, contrairement à la dengue qui dispose d’un vaccin développé par le laboratoire français Sanofi.

Transmis comme dans le cas du Zika par des moustiques de type Aedes, la dengue est en pleine recrudescence à travers le monde. Elle sévit dans les régions tropicales et subtropicales de la planète où près de 400 millions de personnes sont infectées chaque année.

Zika aggravé par la dengue

Une étude distincte publiée jeudi par la revue Nature Immunology estime pour sa part qu’une exposition préalable à la dengue pourrait amplifier l’infection par le virus Zika.

Les symptômes incluent la fièvre, des céphalées intenses et des douleurs musculaires, articulaires et derrière les yeux.

Des chercheurs, dont plusieurs ont participé à la première étude, ont découvert que la plupart des anticorps produits par les personnes infectées par la dengue facilitaient la réplication du virus Zika.

C’est ce qui pourrait expliquer la virulence de l’épidémie de Zika en Amérique latine où de nombreuses personnes ont également été en contact avec la dengue.

«Les deux études se complètent, elles montrent qu’il est très important que le futur vaccin utilise le bon anticorps et cible le talon d’Achille du virus», souligne M. Rey qui a participé aux deux études.

Pour l’instant toutefois, «il nous reste tout à faire, notamment mettre en place un essai clinique ce qui risque de prendre du temps», reconnaît-il.

Des vaccins contre le Zika sont à l’étude dans de nombreux laboratoires, dont certains ont déjà été testés sur des animaux.

L’un d’entre eux est développé par le groupe pharmacentique américain Inovio qui vient d’annoncer le lancement de tests sur des humains avant la fin de l’année.

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La vie avec une microcéphalie


Depuis qu’on entend parler du virus Zika, on souligne que peut-être la microcéphalie serait lié au virus sauf que rien n’est encore prouvé, on soupçonne aussi des produits de Monsanto, mais aussi pour des raisons que la médecine n’a pas expliqué. Vivre avec un enfant atteint de microcéphalie demande beaucoup d’effort et ce que j’aime de cette femme, c’est que pour elle, c’est une leçon de vie pour ses autres enfants face à la différence, un cadeau!!! La présence de ce petit rend cette famille de meilleures personnes
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La vie avec une microcéphalie

 

Bella, 5 ans, a une microcéphalie sévère liée... (PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE)

 

Bella, 5 ans, a une microcéphalie sévère liée à un retard de développement et à un déficit intellectuel. Malgré de nombreux tests, les spécialistes n’en ont pas trouvé la cause.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

 

SOPHIE ALLARD
La Presse

L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé vendredi que les experts pourraient confirmer d’ici quatre à huit semaines le rôle joué par le virus Zika dans la multiplication des cas de microcéphalie chez les nouveau-nés. Ce lien, même s’il n’est pas avéré à ce jour, a mis en lumière une affection méconnue qui touche 2% de la population: la microcéphalie.

Bella est âgée de 5 ans. Pour s’exprimer, elle gesticule de façon saccadée, elle crie, elle pleure, elle rit. Alors que les enfants de son âge apprennent à écrire, Bella ne prononce aucun mot, elle babille. Chaque petit progrès est une victoire. Elle commence à marcher avec de l’aide, se réjouit sa mère Josianne Tremblay, 30 ans.

Bella a une microcéphalie sévère liée à un retard de développement et à un déficit intellectuel. La cause en est inconnue.

« J’ai appris en début de grossesse que notre bébé serait anormal. À l’occasion d’une échographie précoce, la microcéphalie était déjà visible. J’aurais pu me faire avorter, mais nous avons fait confiance à la vie. Même si c’est difficile, jamais je n’ai regretté. Je suis en paix avec cette décision », confie Josianne, rencontrée chez elle à Longueuil.

De la cuisine, elle jette un oeil sur Bella, assise sur le sofa du salon. La petite regarde un épisode de Bébé Einstein.

« Elle devient à tout coup très calme devant cette émission, sauf quand il y a une publicité. Ça peut déclencher une grosse crise. »

Les crises de larmes et de colère sont quotidiennes chez Bella. Elles surviennent pour tout et pour rien. Parce qu’elle a reçu un flocon dans un oeil, parce que l’eau de la piscine est trop froide, parce qu’elle n’aime pas la texture du sable lors des vacances à la plage.

« Il y a 15 minutes, j’étais en train de lui faire des tresses. Elle ne voulait pas. Elle a tellement crié qu’elle a vomi son repas. J’ai dû la doucher une deuxième fois. »

Bella est nourrie par gavage et, fragile, elle vomit souvent. Le jour comme la nuit.

Les spécialistes ont multiplié les tests pour tenter de comprendre la microcéphalie de la fillette. Sans succès.

« Au bout d’un moment, j’ai moi-même décidé de cesser l’acharnement, Bella ne comprenait pas pourquoi on lui faisait toutes ces prises de sang, pourquoi on lui faisait mal. C’était très traumatisant pour elle. Si la cause avait été flagrante, on l’aurait déjà trouvée. »

La jeune femme souhaite néanmoins que les chercheurs soient plus nombreux à se pencher sur les origines de la microcéphalie.

« Je connais plein de parents qui se questionnent et qui sont sans réponse. »

Le virus Zika n’explique pas tout, insiste-t-elle, craignant qu’on n’élimine d’autres avenues inexplorées.

Josianne concentre aujourd’hui ses efforts sur son cocon familial. Son conjoint travaille en construction le jour, le soir et le week-end.

« Je n’ai pas d’emploi, alors il travaille pour deux. »

 Le couple a deux autres enfants : Angélique, 6 ans, et Castiel, 2 ans et demi.

« J’ai tenté de travailler, mais je perds rapidement mon travail. Bella est souvent malade et je suis tellement fatiguée que je manque parfois de concentration. Les patrons sont ouverts, mais ils ont des limites. »

En septembre dernier, Bella a fait son entrée à l’école spécialisée Bel-Essor, où elle est stimulée et bien entourée.

« C’est tellement important pour eux, ça favorise leur développement. Mais pourquoi on coupe tous les services à 18 ans ? Ça n’a aucun sens. Il faudrait tellement faire plus pour ces enfants, les inclure davantage. On ne réalise pas à quel point ils apportent à la société. Son frère et sa soeur sont sensibilisés à la différence, c’est un beau cadeau. Bella fait de nous de meilleures personnes. »

Bella n’a jamais dit maman, mais elle couvre Josianne de bisous et de câlins. Dans ses bras, elle lui flatte la joue tendrement, le regard fixe vers la fenêtre.

« Elle peut rire aux éclats en observant les feuilles bouger dans un arbre. Ça nous force à nous arrêter, à porter attention aux petits bonheurs simples. Ça crée un état d’esprit contemplatif, loin de la performance et du stress. On vit le moment présent, on s’y accroche. »

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DES MÉDECINS SUSPECTENT UN PRODUIT CHIMIQUE DE MONSANTO


On a associé le virus Zika et la malformation crânienne des bébés, mais jusque-là, il n’y a pas de preuves scientifiques. Des médecins en Amérique du Sud, eux croient qu’il y a une coïncidence entre le produit chimique Monsanto ajouté à l’eau pour enrayer les moustiques qui donnent la dengue. Donc le virus Zika serait moins grave que la transmission de la dengue
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DES MÉDECINS SUSPECTENT UN PRODUIT CHIMIQUE DE MONSANTO

 

Des médecins suspectent un produit chimique de Monsanto

Au Brésil, un bébé de 4 mois atteint de microcéphalie, une grave malformation crânienne que les autorités du pays attribuent à l’infection des mères par le virus Zika.© Nacho Doce/Reuters

Le 12 février 2016
VANESSA BOY-LANDRY
@boylandry

Des médecins argentins et brésiliens écartent le virus Zika dans l’apparition de graves malformations crâniennes chez les nouveaux-nés au Brésil. Et mettent en cause l’utilisation d’un insecticide de Monsanto censé protéger de la dengue.

Le virus Zika ne serait pas à l’origine de la dramatique augmentation d’atrophies crâniennes et cérébrales des nouveaux-nés en Amérique du Sud. C’est ce qu’avance un groupe de chercheurs argentins, dans unrapport coordonné par le Dr Avila Vazquez, pédiatre spécialisé en néonatalogie, le 3 février dernier. Pourtant, avec 1,5 million de microcéphalies en quelques mois, le Brésil avait lancé l’alerte en novembre dernier, incriminant le virus transmis par les moustiques dans l’apparition de graves malformations congénitales et de troubles neurologiques.

« La détection de milliers de cas de malformations congénitales chez des enfants dont les mères, enceintes, habitent dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté du pyriproxifène à l’eau potable, ne relève pas d’une coïncidence, bien que le ministère de la Santé mette en cause le virus Zika dans ces dommages », commentent les médecins.

Le pyriproxyfene est un inhibiteur de croissance des larves de moustique, dont l’emploi est recommandé par l’OMS pour lutter contre la prolifération de la dengue. Les moustiques contaminés par l’insecticide disséminent eux-mêmes le poison qui, en provoquant chez eux des aberrations morphologiques ou fonctionnelles (malformations), les tue ou les rend stériles. Soit une technique d’autodissémination.

POUR LES CHERCHEURS ARGENTINS, LES MALFORMATIONS SONT APPARUES AVEC L’INSECTICIDE DE MONSANTO

Le pyriproxifène, insecticide fabriqué par une filiale japonaise de Monsanto (Sumitomo Chemical), et utilisé depuis dix-huit mois au Brésil, est donc mis en cause par le groupe de chercheurs qui notent par ailleurs que les précédente épidémies de Zika, maladie relativement bénigne (et moins dangereuse que la dengue) n’avaient pas causé jusque-là de malformations congénitales chez les nouveaux-nés, y compris dans des zones où 75% de la population étaient infectée. Ils font la corrélation entre l’emploi récent de ce produit chimique et le phénomène nouveau des microcéphalies dans le pays. Et rapportent que « sur 404 microcéphalies au Brésil, seulement 17 (4,2 %) étaient positifs sur le virus Zika ». 

 UNE ASSOCIATION BRÉSILIENNE POINTE LE DANGER ET L’INEFFICACITÉ DU CONTRÔLE CHIMIQUE DES MOUSTIQUES

Des conclusions que rejoignent les chercheurs d’Abrasco, une association scientifique sur l’évolution des politiques de santé publique au Brésil. Son rapport pointe la responsabilité probable du pyriproxifène dans l’apparition de microcéphalies. Et condamne la stratégie de contrôle chimique des moustiques qui, expliquent les chercheurs, pollue tant l’environnement que les personnes sans diminuer le nombre de ces insectes.  

L’Oms saura d’ici à quelques semaines si le virus Zika est responsable des microcéphalies et des troubles neurologiques (syndrome de Guillain-Barré), la preuve scientifique n’a pour l’heure pas encore été apportée.

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