Des matières fécales permettent de sauver des koalas affamés


Il est triste de constater que la perte d’habitat à de graves conséquences sur les animaux qui y dépendent. Le koala ne fait pas exception. La famine sévit chez ces belles bêtes par le manque de nourriture préférée. Ils ne mangent pas toutes les espèces d’eucalyptus qui a pour conséquence une chute des koalas. L’idée est de changer leur microbiote grâce a des capsules de matière fécale. Grâce a ce traitement, ils peuvent manger les eucalyptus qu’ils boudaient auparavant.
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Des matières fécales permettent de sauver des koalas affamés

Des matières fécales permettent de sauver des koalas affamés

Un koala souffrant de dommages cérébraux dans un hôpital pour animaux de Port Macquarie, en Australie, en avril 2016

AFP/ARCHIVES – PETER PARKS

Par Sciences et Avenir avec AFP

Grâce à des capsules contenant des matières fécales, des chercheurs ont réussi avec succès à modifier le microbiome des koalas, leur permettant ainsi d’avoir un régime alimentaire plus varié.

Comment sauver des koalas affamés, menacés par la disparition de leur habitat naturel et de leur nourriture favorite ? Des scientifiques australiens ont trouvé la solution, en leur faisant ingérer… des matières fécales.

La famine menace les koalas

Les chercheurs ont fait ingérer aux marsupiaux ces matières, conditionnées sous formes de capsules, afin de modifier la flore microbienne présente dans leurs intestins. Une altération qui leur permet ainsi de pouvoir manger davantage de variétés d’eucalyptus. Dans cette étude publiée le 21 août 2019 dans le journal Animal Microbiome, Michaela Blyton, de l’Ecole de chimie et des sciences moléculaires à l’Université du Queensland, explique avoir été poussée à agir après avoir constaté une chute importante des populations de koalas à Cap Otway, le long de la fameuse Great Ocean Road, dans l’Etat de Victoria.

« En 2013 la population de koalas a atteint une densité très importante, ce qui les a conduits à manger tous les arbres de leur espèce préférée », a noté Mme Blyton, qui a dirigé cette expérience.

Cela a débouché sur un taux de mortalité effrayant de 70% des koalas, en raison de la famine engendrée chez eux par la disparition de leurs arbres préférés. Mais la plupart n’ont pas pour autant essayé de manger une autre espèce d’eucalyptus pour survivre.

« Cela nous a conduits, moi et mon collègue Ben Moore de la Western University de Sydney, à nous demander si les microbes présents dans les intestins des koalas, leur microbiome, ne limitaient pas le type d’arbres qu’ils pouvaient manger. Et s’il ne serait pas possible d’étendre leur régime alimentaire par le biais d’inoculation de matières fécales », a repris Michaela Blyton.

Modifier le microbiome des koalas pour étendre leur régime alimentaire

Les scientifiques ont donc donné à manger à des koalas des capsules contenant des matières fécales d’autres marsupiaux habitués à manger une autre espèce d’eucalyptus. Ces capsules ont permis de modifier avec succès les microbiomes des koalas, qui ont pu de ce fait commencer à manger la seconde sorte d’arbres que la plupart d’entre eux boudaient auparavant.

« Les koalas peuvent avoir des problèmes pour s’adapter à de nouveaux régimes alimentaires quand les arbres qu’ils mangent normalement disparaissent, ou quand ils sont déplacés. Cette étude prouve que le concept de capsules de matières fécales permet d’introduire avec succès de nouveaux microbes dans les intestins des koalas », a souligné Mme Blyton.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Des milliers de protéines inconnues à ce jour dans l’intestin


Avec tout ce petit monde dans notre intestin, il y a beaucoup d’activité et les chercheurs n’ont pas fini de faire des découvertes. Nous sommes colonisé par 100 000 milliards de bactéries dans notre intestin.À ce jour, les scientifiques ont été surpris de découvrir en plus des protéines qui appartiendraient à 4 000 nouvelles familles biologiques. Il y aurait beaucoup d’autres recherches qui suivront pour mieux comprendre les liens entre les intestins et les maladies et de nouveaux traitements pourraient être trouvés.
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Des milliers de protéines inconnues à ce jour dans l’intestin

Illistration numérique représentant le microbiome du gros intestin.

Une illustration du microbiome du gros intestin

PHOTO : ISTOCK

Les bactéries présentes dans l’intestin produisent des milliers de petites protéines inconnues à ce jour, affirment des scientifiques américains, qui estiment que leur découverte bouscule les connaissances médicales actuelles.

Explications.

Le corps humain est, encore aujourd’hui, un monde mystérieux. À preuve, les récents travaux de la Dre Ami Bhatt et de ses collègues de l’école de médecine de l’université Stanford, en Californie, qui ont permis d’établir que les bactéries qui forment le microbiome intestinal, autrefois connu sous le nom de flore intestinale, produisent des dizaines milliers de protéines si petites qu’elles étaient passées inaperçues à ce jour.

Presque toutes ces protéines nouvellement décrites remplissent des fonctions inconnues, ce qui fait dire aux chercheurs qu’une nouvelle frontière s’ouvre dans notre compréhension de la biologie humaine.

Repères

  • Le microbiome intestinal est une colonie de 100 000 milliards de bactéries tapissant les quelque 400 m2 de sa surface;

  • Il pèse entre un et cinq kilos, et se nourrit de ce que nous mangeons;

  • Il est composé en grande partie de bactéries bénéfiques;

  • Il est parfois comparé à un « deuxième cerveau » du corps humain;

  • Plusieurs maladies seraient liées à des déséquilibres dans la diversité bactérienne.

Une véritable mine d’or

Les protéines nouvellement identifiées dans le microbiome intestinal appartiennent à plus de 4000 nouvelles familles biologiques. Ces dernières doivent, selon les auteurs de ces travaux, participer à divers degrés :

  • à la bataille que se livrent les différentes souches bactériennes dans le microbiome;

  • à la communication de cellule à cellule entre les bactéries et leurs hôtes inconscients;

  • aux tâches quotidiennes essentielles assurant la santé et le bien-être des bactéries.

« Il est primordial de comprendre l’interface entre les cellules humaines et le microbiome », explique la Dre Ami Bhatt.

Comment communiquent les bactéries? Comment les différentes souches se protègent-elles des autres? Ami Bhatt, chercheuse à l’université Stanford

Les auteurs de ces travaux, publiés dans la revue Cell(Nouvelle fenêtre) (en anglais) pensent que les protéines qu’ils ont découvertes pourraient bien fournir la réponse à ces questions.

Leur très petite taille, de l’ordre d’un maximum de 50 acides aminés, les rend plus susceptibles d’être secrétées à l’extérieur de la cellule que les protéines plus grandes, pensent les chercheurs.

Il est probable que les protéines se plient en des formes uniques qui représentent des éléments biologiques qui n’avaient jamais été identifiés auparavant. La chercheuse Ami Bhatt

« Si les formes et les fonctions de ces protéines peuvent être recréées en laboratoire, elles pourraient aider les chercheurs à faire progresser la compréhension scientifique des effets du microbiome sur la santé humaine », affirme la Dre Bhatt.

Le génome bactérien

« Le génome bactérien est comme un livre avec de longues chaînes de lettres, dont seulement quelques-unes codent les informations nécessaires à la fabrication des protéines », explique la chercheuse.

Traditionnellement, nous identifions la présence de gènes codants pour les protéines dans le livre en recherchant des combinaisons de lettres qui indiquent les signaux « début » et « fin ». Cela fonctionne bien pour les protéines de plus grande taille, mais plus la protéine est petite, moins la technique est précise. La chercheuse Ami Bhatt

Durant ces travaux, les chercheurs ont mené une analyse génomique à l’aide d’une nouvelle approche informatique qui a permis de comparer de vastes ensembles de données concernant les gènes potentiellement codants pour les petites protéines.

Une technique qui n’a pas seulement permis de trouver des centaines de gènes codants pour de petites protéines, mais bien des dizaines de milliers.

Trouver des milliers de nouvelles familles de protéines nous a tous surpris! La chercheuse Ami Bhatt

Les scientifiques doivent maintenant établir les fonctions biologiques de ces protéines. Un tout nouveau domaine d’étude s’ouvre donc et pourrait mener à la création de nouveaux médicaments.

https://ici.radio-canada.ca/

Un nuage invisible nous entoure constamment et la science vient d’en percer les secrets


Nous avons tous un petit nuage personnel qui transporte toute sorte de choses comme des produits chimiques, insectes bactéries, virus et champignons.
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Un nuage invisible nous entoure constamment et la science vient d’en percer les secrets

 

Crédits : Warren Wong

par  Laura Boudoux

Un mystérieux nuage appelé exposome entoure chaque être humain, constamment, 24 h/24. Un genre d’aura, en plus dégueu.

Constitués de produits chimiques, d’insectes ou encore de particules de pollution, ces exposomes viennent d’être analysés à la loupe par des scientifiques de l’université Stanford, en Californie.

« Personne ne sait vraiment à quel point l’exposome humain est vaste et quel genre de choses s’y trouvent », expliquait le généticien Michael Snyder à Wired.

Pour en savoir plus sur cette étrange aura, le scientifique et son équipe ont donc retravaillé un appareil de mesure de la qualité de l’air déjà existant, avant de le placer sur le bras de quinze volontaires, pendant deux ans. La machine, de la taille d’un jeu de cartes, pouvait alors aspirer de petites bouffés de ce nuage gravitant autour de chaque individu.

Les particules récoltées par l’appareil – bactéries, virus, produits chimiques et autres champignons – ont ensuite été extraites et séquencées en ADN et ARN, afin d’être cataloguées dans une base de données qui contient aujourd’hui environ 70 milliards d’éléments. Les résultats ont montré que même lorsqu’ils évoluaient dans des environnements similaires, les volontaires avaient tous leur propre exposome, bien différent de celui des autres participants. 

« Nous avons des profils d’exposition, ou des signatures très personnels. La conclusion, c’est que nous avons tous notre propre nuage de microbiome, que nous trimbalons et que nous recrachons », image Michael Snyder.

 Notre aura dépend donc en partie de notre propre nuage microbien, mais aussi de la nature des particules qui nous entourent, de celles de nos animaux à nos plantes en passant par les produits que nous utilisons.

Les scientifiques de Stanford ne comptent pas s’arrêter à cette étude. Ils imaginent en effet créer une montre intelligente capable de détecter les exposomes de chacun (un feature pour l’Apple Watch 5 ?). Le but est d’en savoir plus sur le corps humain pour faire de nouveaux progrès en matière de santé

« Pendant des années, nous avons séquencé les génomes des gens, testé leur sang et leur urine, analysé les microbes présents dans leurs intestins, afin de comprendre quel impact ont ces choses sur la santé. Mais tout cela est lié à ce qui se trouve dans notre corps. La grosse question qui nous échappe, c’est : à quoi est-on exposé ? » souligne Michael Snyder. Le généticien compte bien répondre à cette interrogation en « mesurant plus d’individus, dans des environnements encore plus divers ».

Source : Wired

https://www.ulyces.co/

Bactéries et champignons sont en constante compétition pour les nutriments


Sous nos pieds, il y a des compétitions sans merci entre les champignons et les bactéries pour acquérir les nutriments pour leur survie et le bien-être de l’écosystème dépendant du type de sol, du climat et s’il y a l’activité humaine ou non.
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Bactéries et champignons sont en constante compétition pour les nutriments

 

Cette étude pourrait permettre de préciser comment les gènes qui conduisent à la résistance aux antibiotiques se propagent. Et de localiser les endroits dans lesquels la production d’antibiotiques naturels est la plus élevée. © Hildebrand/Krolik incollaboration with Campbell Medical Illustration, EMBL

Cette étude pourrait permettre de préciser comment les gènes qui conduisent à la résistance aux antibiotiques se propagent. Et de localiser les endroits dans lesquels la production d’antibiotiques naturels est la plus élevée. © Hildebrand/Krolik incollaboration with Campbell Medical Illustration, EMBL

Nathalie Mayer
Journaliste

 

Sous nos pieds et sans que nous en ayons conscience se déroule une guerre mondiale sans merci. Une guerre qui oppose des bactéries à des champignons qui luttent pour s’approprier les nutriments nécessaires à leur survie.

À première vue, les sols peuvent sembler des milieux morts. Mais ils sont au contraire grouillants de vie. Une vie essentielle notamment à assurer les cycles de nutriments dans les écosystèmes. C’est pourquoi une équipe de chercheurs a mené une étude globale sur les sols. Leurs résultats laissent entendre que bactéries et champignons sont en constante compétition pour les nutriments. Et qu’ils produisent un véritable arsenal d’antibiotiques destinés à prendre l’avantage l’un sur l’autre.

Des résultats obtenus en analysant près de 60.000 échantillons de sol collectés sur quelque 1.450 sites répartis dans le monde entier, mais sélectionnés pour être vierges d’activité humaine. L’étude montre que les sols plus riches en champignons présentent une diversité bactérienne moindre. La présence de champignons encourage par ailleurs celle de bactéries résistantes à certains antibiotiques.

Le microbiome impacté par le climat et les activités humaines

L’étude apporte d’autres informations. La diversité génétique des bactéries est plus importante dans les zones tempérées au climat modéré. Et celles-ci apprécient tout particulièrement les endroits chauds et humides. Les champignons en revanche préfèrent les climats froids et secs. Selon les continents, les populations de champignons prélevées sont différentes.

Enfin, une comparaison avec des échantillons de terrains agricoles ou de jardins révèle des rapports bactéries, champignons, antibiotiques radicalement différents. Une preuve de l’impact des activités humaines sur le microbiome du sol. Avec de conséquences encore inconnues.

https://www.futura-sciences.com/

Le microbiome humain façon corail, en papier découpé


 

La toilette, chose importante dans toutes les maisons. Il y a même  des collections sur le thème de toilettes dont des collections de papier de toilettes. Moi, ce n’est pas trop mon trip, mais bon!

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Le microbiome humain façon corail, en papier découpé

 

Dans sa série Magical Circle Variations, Rogan Brown présente le résultat de ses recherches concernant la flore du microbiome humain, grâce à des découpages très finement réalisés en papier.

Il a choisi d’organiser les éléments de ce microbiome en faisant des rapprochements visuels avec un récif de corail aux couleurs pastelles.

Il explique ainsi qu’il y a « plusieurs parallèles entre le corail et les êtres humains dans le sens ou nous sommes tous les deux des organismes symbiotiques, nous dépendons des bénéfices mutuels de cette relation avec d’autres espèces : Le corail reçoit seulement ses belles couleurs des variétés d’algues qui vivent sur eux, et les humains peuvent seulement exister grâce à l’incroyablement énorme et diverse quantité de bactéries qui vivent à l’intérieur d’eux et sur eux. »

http://www.laboiteverte.fr/

Comment les microbes survivent-ils à un voyage dans l’espace ?


Essayant de nettoyer les engins spatiaux avec des produits qui détruisent les bactéries et autres micro-organismes, il s’avère que dans un environnement restreint les produits nettoyant leur permettent de se nourrir et donc de progresser pour aller voir les étoiles
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Comment les microbes survivent-ils à un voyage dans l’espace ?

 

 

Nathalie Mayer
Journaliste

Malgré des opérations de nettoyage poussées, des organismes réussissent à survivre et à prendre la direction de l’espace. De quoi compromettre certaines missions. Mais les chercheurs ont enfin trouvé la faille. Dans les produits de nettoyage eux-mêmes…

Dans les usines d’assemblage d’engins spatiaux, on trouve des environnements oligotrophes et à faible humidité. Et des opérations de nettoyage à l’alcool et aux détergents alcalins sont mises en œuvre régulièrement. Le tout, afin d’éviter les contaminations par des organismes terrestres, notamment s’agissant de préparer des missions de détection de la vie sur une autre planète.

Malgré ces précautions, un microbiome de base semble vouloir persister. Des bactéries, des archées et des champignons ont pu y être observés, les Acinetobacter constituant la population dominante. Et ce sont justement des souches d’Acinetobacter issues de Mars Odyssey et de Phoenix que des chercheurs de la California State Polytechnic University (États-Unis) ont étudié pour comprendre.

Les Acinetobacter – vues ici au microscope électronique – constituent un genre de bactérie que les ingénieurs ont bien du mal à éliminer des engins spatiaux. Et pour cause, elles semblent se nourrir des produits de nettoyage qu’ils emploient. © CDC’s Public Health Image Library, Wikipedia, Domaine public

Les Acinetobacter – vues ici au microscope électronique – constituent un genre de bactérie que les ingénieurs ont bien du mal à éliminer des engins spatiaux. Et pour cause, elles semblent se nourrir des produits de nettoyage qu’ils emploient. © CDC’s Public Health Image Library, Wikipedia, Domaine public

Des agents nettoyants devenus nutriments

Ils ont découvert que, pour survivre à un environnement dans lequel la quantité de nutriments est restreinte, ce genre de bactérie se développe grâce… aux agents nettoyants employés justement pour les éliminer ! Les cultures en effet ont poussé dans des conditions dans lesquelles l’alcool éthylique représentait la seule source possible de carbone. Et ces cultures présentaient en plus, une tolérance raisonnable vis-à-vis du stress oxydatif.

Les souches testées se sont aussi montrées capables d’exploiter les ressources de l’alcool isopropylique ou du Kleenol 30, un autre produit nettoyant très couramment utilisé par la Nasa. Des produits qui se révèlent donc être d’intéressantes sources d’énergie pour ce microbiome particulier.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► Danger du sucre : 25 raisons qui prouvent ses méfaits sur votre santé


Le sucre, il en a partout sous différentes formes et sous différents noms. Il est donc difficile de tous les trouver. Il peut être la cause de diverses maladies en plus de l’embonpoint. Vouloir remplacer le sucre par des substituts n’est pas non plus une solution. Le mieux est de mieux choisir nos aliments et boissons pour diminuer notre apport en sucre
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Danger du sucre : 25 raisons qui prouvent ses méfaits sur votre santé

 

Lorsque vous en consommez, son petit goût plaisant vous fait oublier le danger du sucre. Mais sachez qu’il peut être extrêmement dommageable pour votre santé : voici pourquoi.

 PAR SYDNEY LONEY

 

Il malmène votre cœur

 

Les chercheurs de l’Université Harvard ont suivi des milliers d’adultes américains sur une période de 15 ans, et ont découvert que ceux qui consomment 25% ou plus de leur apport quotidien de sucre ajouté ont deux fois plus de chance de mourir d’une maladie cardiaque que ceux qui s’en tiennent à 10% ou moins par jour.

La plus grande source de sucre?

  • les breuvages sucrés
  • les boissons fruitées
  • les aliments à base de grains comme les muffins
  • les desserts lactés comme la crème glacée

« Sans sucre ajouté » ne signifie pas « santé »

Même si l’emballage indique « jus à 100% », cela ne signifie pas qu’il faut tout boire d’un coup. Le breuvage ne contient peut-être pas d’édulcorant ajouté, mais le sucre naturel qu’on y retrouve est bien plus concentré que ce que vous pourriez trouver dans un morceau de fruit. Contrairement aux oranges et aux pommes qui contiennent un haut taux de fibres, les jus proposent des calories vides et une valeur nutritionnelle minimale.

L’abus de sucre est lié à la démence

En 2017, des chercheurs de l’Université de Bath ont découvert un lien moléculaire entre les régimes sucrés et les causes de l’Alzheimer. Ils ont ainsi découvert que la glycation – une réaction naturelle dans laquelle le glucose agit sur les cellules – cause des dommages à une enzyme qui permet de réduire l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau, une des caractéristiques de la maladie.

Le sucre n’excitera pas vos enfants, il fera pire que cela!

 

Une étude parue dans le Journal of the American Medical Association démontre que le sucre n’affecte pas le comportement des enfants.

« Ce pourrait tout simplement être la résultante de l’environnement où la nourriture est consommée (une fête par exemple), qui rendrait les enfants plus excités », selon Andrea D’Ambrosio, nutritionniste de Kitchener-Waterloo en Ontario.

Toutefois, le sucre augmente leur pression sanguine et leur taux de cholestérol. Une étude de 2016 sur l’obésité montre qu’en réduisant la quantité de sucre consommée par un enfant pendant 9 jours, les taux reviennent à la normale. Il faut faire attention au sucre qui bousille le cerveau.

Du sucre caché dans les collations

Smoothies : un demi-litre du précieux liquide contient de 30 à 80 grammes de sucre (une tablette de chocolat Hershey en contient 24).

Assortiment de fruits secs : toujours avoir un sac de fruits secs sous la main peut paraître un choix santé, mais 25% des marques commerciales contiennent jusqu’à 16 grammes de sucre par sachet.

Yogourt : un pot individuel de yogourt aux fruits peut contenir jusqu’à 22 grammes de sucre. Si vous y ajoutez des céréales granolas, vous faites monter ce chiffre à 28. Pourquoi ne pas opter pour le yogourt grec ? Découvrez 25 recettes pour vous régaler.

Vinaigrette : une salade comme repas s’avère être un choix judicieux… à moins de choisir la mauvaise vinaigrette. Certaines marques proposent des vinaigrettes françaises ou aux framboises qui contiennent plus de 5 grammes de sucre pour 2 cuillerées à soupe.

Gruau : Du gruau aromatisé semble être un bon choix santé pour les matins pressés, mais chaque sachet peut contenir jusqu’à 12 grammes de sucre. Doublez le chiffre si vous y ajoutez une cuillère à soupe de cassonade.

13 sachets de 5 livres

C’est la quantité de sucre que consomme en moyenne un Américain au cours d’une année, sans s’en apercevoir la plupart du temps. L’American Heart Association recommande que les hommes ne consomment pas plus de 9 cuillères à café (36 grammes) de sucre ajouté par jour (soit l’équivalent d’une barre de chocolat sucré) et pas plus de 6 (24 grammes) pour les femmes. Nous consommons en moyenne 19,5 cuillères à café (78 grammes) de sucre par jour… Voici des alternatives pour réduire votre consommation.

Un expert affirme que vous devez diminuer votre consommation – immédiatement!

Laura A. Schmidt, professeure à l’Université de Californie à San Francisco, s’inquiète des dommages causés par le sucre à notre organisme.

 C’est pourquoi elle est aujourd’hui chercheuse en chef pour SugarScience, un site universitaire créé dans le but d’être « la source incontestée de recherche et de documentation sur le sucre et ses impacts sur la santé ». Son conseil : «Avec tout ce que l’on peut lire de négatif sur le sucre, devrions-nous nous tourner vers autre chose?»

Les preuves s’accumulent contre la saccharine, l’aspartame et le sucralose. Certaines études démontrent que ces édulcorants causent du tort au microbiome que l’on retrouve dans les intestins. On les associe également au gain de poids et à l’intolérance au glucose – deux éléments pour lesquels on se tourne pourtant vers ce type de produit!

Comment faites-vous pour éviter de consommer ces sucres ajoutés qui s’immiscent dans notre alimentation? Je n’en ai tout simplement pas à la maison. Évacuez tout cela de votre environnement. Une fois que vous commencez à couper, vous perdrez cette envie de sucre. C’est une habitude liée au palais, et ça ne prendra pas beaucoup de temps pour s’en débarrasser. Vous remarquerez que vous serez soudainement capable de goûter le sucre naturel dans les aliments non transformés, et vous trouverez la nourriture transformée déplaisante.

Le sucre est aussi mauvais pour votre foie que l’alcool

Contrairement à d’autres formes de sucre, le fructose est transformé dans le foie. Bien qu’il se trouve dans sa forme naturelle dans les fruits, nous en consommons beaucoup trop en raison de notre amour de la nourriture contenant des édulcorants, ce qui augmente le nombre de maladies du foie non liées à l’alcool. Une preuve visible : le ventre de sucre (oui, comme le ventre de bière!). Comment cela survient-il? Le foie divise l’excédent de fructose en globules gras qui entament alors leur périple dans nos vaisseaux sanguins pour s’accumuler dans nos organes internes et dans le ventre. À l’instar des dommages causés par l’alcool, cela cause de l’inflammation et des cicatrices.

« C’est l’une des principales causes de la greffe du foie », indique la professeure Schmidt.

Les édulcorants « santé » ne sont pas meilleurs pour vous

Ceux qui tentent de couper dans leur consommation de sucre sont parfois attirés par les bienfaits antioxydants du sirop d’érable ou le pouvoir de guérison du miel. C’est une erreur.

Selon la nutritionniste Andrea D’Ambrosio, « le sucre n’ajoute pas une quantité intéressante d’ingrédients autres. Du sucre, c’est du sucre, alors il vaut mieux l’utiliser avec parcimonie, quelle que soit la forme sous laquelle il se présente ».

35 cuillères à café

L’adolescent moyen canadien consomme environ 172 grammes de sucre par jour, selon le Canadian Community Health Survey. Le plus grand responsable chez les 9-18 ans? Les boissons gazeuses. La surconsommation de sucre est directement liée au gain de poids, au diabète de type 2, à l’apparition de caries et à un haut taux de cholestérol chez les enfants. Au cours des 30 dernières années, le taux d’obésité chez les jeunes a triplé, selon les plus récents chiffres gouvernementaux.

Sucre et cellules cancéreuses

Une étude de l’Université du Texas à Dallas montre qu’un lien existe entre le sucre et les cellules cancéreuses du carcinome, qui sont difficiles à traiter et sont responsables du quart des cancers du poumon. Toujours selon l’étude, quatre types de cellules cancéreuses se « nourrissent » de sucre.

4,6

À l’instar d’un fumeur régulier, c’est le nombre d’années que vieillira prématurément votre corps si vous buvez un breuvage sucré de 20 onces tous les jours.

Le sucre pourrait vous tenir éveillé toute la nuit

Une étude du Journal of Clinical Sleep Medicine datant de 2016 démontre que la consommation d’une quantité appréciable de sucre (et de gras saturés, tout en délaissant les fibres) est directement associée à des nuits de sommeil agité et de mauvaise qualité.

Nous buvons trop de sucre liquide

 

Bonne nouvelle : nous buvons moins de boissons gazeuses. Les ventes de tels produits sont à leur plus bas depuis les 30 dernières années. Mauvaise nouvelle : les boissons de remplacement ne sont guère mieux. Les ventes d’eau aromatisée, de cafés et thés prêts à boire, de boissons énergétiques ou « sportives » sont en expansion. Chaque canette de boisson énergétique contient environ 30 grammes de sucre. Ce chiffre monte à 40 pour les boissons sportives, et 45 pour un café au lait (café latte). Voici 4 façons faciles de couper dans le sucre.

Le sucre s’en prend à votre cholestérol

Une étude de 2010 auprès de 8 495 Américains adultes publiée dans le Journal of the American Medical Association démontre que lorsqu’il y a augmentation de la consommation de sucre chez un individu, son taux de bon cholestérol descend, amplifiant ainsi le risque de maladie cardiovasculaire. Les femmes seraient plus sensibles à l’augmentation du taux de mauvais cholestérol lorsqu’elles consomment du sucre, dans la nourriture ou les liquides.

74%

C’est le pourcentage de nourriture « emballée » dans laquelle on retrouve du sucre ajouté, selon une étude parue dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, qui a passé au peigne fin plus de 85 000 aliments vendus aux États-Unis.

Le sucre peut vous rendre triste

Terminer une mauvaise journée en vous attaquant à un pot de crème glacée Ben & Jerry’s pourrait empirer la situation. En 2015, des chercheurs du Columbia University Medical Center ont découvert que les femmes en post-ménopause qui consomment beaucoup de sucre et de grains raffinés ont plus de chance de souffrir de dépression, alors que ce risque décroît chez celles qui mangent plus de grains entiers, de légumes et de fruits non transformés. Voici ce qu’il faut faire pour éviter les excès de sucre.

Certaines étiquettes peuvent masquer la quantité de sucre

 

Pour la toute première fois en 20 ans, la Food and Drug Administration américaine jette un nouvel œil sur les étiquettes de produits emballés afin de faire la lumière sur le lien entre l’alimentation et les maladies chroniques. Un des changements apportés : identifier clairement la réelle présence du sucre dans les aliments.

Attention : vous mangez peut-être du sucre incognito

Voici 10 pseudonymes utilisés par les fabricants pour vous donner l’impression que ce que vous mangez ne contient pas de sucre :

  1. Amazake
  2. Caroube en poudre
  3. Sirop de maïs
  4. Dextrose
  5. Jus de canne à sucre évaporé
  6. Fructose
  7. Jus de fruits fait de concentré
  8. Sirop de maïs avec fructose
  9. Miel
  10. Malt

Le sucre vous fait perdre le souffle

Les chercheurs ont longtemps pensé qu’un lien existait entre les breuvages sucrés et l’asthme. Après analyse des cas de 146 990 adultes américains, ils ont découvert que ceux qui consommaient au moins deux boissons de ce type par jour étaient plus à risque de développer une maladie respiratoire.

Le sucre pourrait être pire que le sel pour l’hypertension

Selon une étude parue en 2010 dans le Journal 
of the American Society of Nephrology, une alimentation riche en fructose peut faire monter votre pression sanguine au-delà du seuil de 120/80, la limite maximale pour une pression dite normale. Dans une étude parue en 2014 dans le BMJ Open Heart, des experts prétendent que le sucre ajouté peut avoir un effet encore plus néfaste que le sel sur la pression sanguine.

C’est mauvais pour votre indice de masse corporelle

Des chercheurs de l’Université Reading, de Cambridge et de l’Arizona State ont analysé la consommation de sucre de 1 700 hommes et femmes âgés de 39 à 77 ans à Norfolk, au Royaume-Uni. Selon leur étude parue en 2015, ceux qui consommaient le plus de sucre avaient 54% de chance de souffrir d’embonpoint (un indice de masse corporelle au-delà de 25), en plus d’être plus susceptibles d’avoir masqué la véritable quantité de sucre ingurgité.

Le sucre ruine votre dentition…

  1. Votre dentiste a bien raison : le sucre cause des caries. Comment? Voici ce qui se passe réellement :
  2. Vous buvez un breuvage sucré au café du coin.
  3. Les bactéries qui se trouvent dans votre bouche prospèrent grâce au sucre qui leur donne de l’énergie.
  4. Ces microorganismes se multiplient, créant du même coup une mince plaque à la surface de vos dents.
  5. Cette plaque libère un acide qui dissout les minéraux en surface qui solidifient vos dents.
  6. Plus la plaque s’épaissit, plus les dommages seront importants. De petits trous apparaissent, et deviennent à la longue une carie. …

… et fait saigner vos gencives

La plupart des enfants savent faire le lien entre les bonbons et les dents cariées. Mais il ne faut pas oublier qu’une alimentation riche en sucre cause de l’inflammation au niveau des gencives et augmente le risque de maladie parodontale. C’est ce que démontre une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition en 2014. Les indices de maladie parodontale incluent la mauvaise haleine, le saignement des gencives et l’hypersensibilité des dents.

Vous êtes peut-être accro

 

Même si certains chercheurs sont en désaccord sur l’idée que le sucre pourrait créer une dépendance, une étude du Massachusetts Institute of Technology parue en 2015 démontre que la consommation de sucre fait monter le niveau de dopamine, un neurotransmetteur qui « récompense » le cerveau comme le font la nicotine et la morphine.

« Il y a des preuves que la consommation de sucre provoque des besoins et des réactions de sevrage, des réactions propres aux problèmes de dépendance », selon la professeure Schmidt. « On peut en voir les effets par RIM ».

De leur côté, des chercheurs australiens ont découvert que la médication utilisée pour soigner la dépendance à la cocaïne et à la nicotine, comme la varénicline, pourrait venir en aide à ceux qui surconsomment des produits sucrés. Voir les 9 signes qui prouvent que vous consommez trop de sucre.

 

http://selection.readersdigest.ca/

Le Saviez-Vous ► Votre éponge à vaisselle est moins propre que votre toilette


Votre éponge à vaisselle possède tout un peuple de bactérie, dans un seul cm cube, qui équivaut a 7 fois plus que d’habitant sur la terre. Laver l’éponge à l’eau bouillante ou aux micro-ondes supprime jusqu’à un certain point, celles qui sont moins dangereuses pour la santé, mais laisse plus de place aux bactéries plus dangereuses, car ils ont la fâcheuse habitude de résister au lavage.
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Votre éponge à vaisselle est moins propre que votre toilette

 

Une éponge sur un comptoir dans une cuisine

Une éponge sur un comptoir dans une cuisine Photo : iStock

L’éponge avec laquelle vous nettoyez votre vaisselle est l’un des plus importants repaires de bactéries d’une maison. Bien que majoritairement inoffensives, certaines sont résistantes au lavage et peuvent avoir un impact sur la santé humaine.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Des milliards de bactéries vivent dans les éponges qui bordent les éviers de nos cuisines. Elles y mènent une existence paisible en attendant les prochains restes de nourriture qui seront à leur portée.

Des scientifiques se sont intéressés aux risques liés à la présence d’un réservoir de bactéries si près de ce que l’on mange. Ils ont donc caractérisé le microbiome de l’éponge, c’est-à-dire la totalité des espèces de bactéries qui s’y trouvent.

Leur étude, parue dans le journal Scientific Reports, comporte plusieurs constats étonnants. La première est leur nombre : on peut retrouver jusqu’à 50 milliards de bactéries dans un seul centimètre cube d’éponge. C’est sept fois plus que la population humaine sur Terre! Et une éponge moyenne peut avoir un volume de 300 centimètres cubes, ce qui mène à une concentration très élevé pour un objet de cette taille.

Cela fait de cet objet le deuxième foyer de bactéries en importance dans une maison, tout de suite après les filtres, que l’on trouve dans les éviers ou les bains, devançant ce qui se loge dans les toilettes.

Résistantes au lavage

De ce chiffre, les chercheurs ont identifié 118 genres de bactéries différentes. Parmi les plus nombreuses, on compte certaines espèces responsables de mauvaises odeurs, mais cinq sont des bactéries considérées comme des agents infectieux de catégorie deux. Cette échelle de risques comporte quatre niveaux, allant du groupe un, qui contient des bactéries inoffensives, au groupe quatre, qui contient des bactéries mortelles et contagieuses. Le groupe deux peut entraîner des maladies bénignes ou qui se soignent facilement.

Selon cette étude, les bactéries d’éponge seraient principalement des opportunistes qui entraînent des problèmes de peau ou des infections pulmonaires, mais qui posent un risque seulement si notre système immunitaire est affaibli.

Toutefois, sachant que les éponges sont utilisées pour nettoyer la vaisselle, mais aussi les comptoirs et autres surfaces de travail, cette présence bactérienne augmente les possibilités que des agents pathogènes entrent en contact avec ce que l’on mange.

Il est facile de croire que le lavage peut venir à bout de ces envahisseurs, mais c’est plutôt l’inverse : le nettoyage aggrave la situation.

Mettre les éponges dans le four à micro-ondes ou dans de l’eau bouillante élimine 60 % des bactéries, mais ne parvient pas à stériliser l’objet. Et ce sont les bactéries pathogènes qui ont la fâcheuse tendance à survivre au nettoyage. Les bactéries inoffensives, elles, sont le plus souvent éliminées par les lavages.

En se débarrassant de la compétition, les bactéries pathogènes ont plus d’espace pour se multiplier et prendre la place laissée libre. La concentration des agents infectieux augmente donc rapidement dans les éponges nettoyées.

Toutefois, après toutes ces analyses, il reste une solution assez simple pour régler le problème : remplacer l’éponge de l’évier chaque semaine.

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Le «microbiome», nouvelle ouverture pour la médecine légale


Lors d’un acte criminel, ce ne sont pas juste nos empreintes où l’ADN qui peuvent nous trahir, mais tout notre corps peuvent devenir des indices en médecine légale
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Le «microbiome», nouvelle ouverture pour la médecine légale

 

Les bactéries et colonies de microbes vivant dans... (Photo: archives La Presse)

Les bactéries et colonies de microbes vivant dans le corps des être humains et sur leur peau, appelées «microbiome», pourraient servir d’identifiant unique.

PHOTO: ARCHIVES LA PRESSE

Agence France-Presse
Miami

Les bactéries et colonies de microbes vivant dans le corps des être humains et sur leur peau, appelées «microbiome», pourraient servir d’identifiant unique, un peu comme les empreintes digitales, selon des chercheurs lundi.

Leur étude menée sous la houlette de l’Université de Harvard est la première à examiner à quel point des personnes peuvent être identifiées sur la base des bactéries qu’abritent leur corps, qui peuvent varier en raison de l’âge d’une personne, de son régime alimentaire, de son origine géographique et de son état de santé général.

«Classer des ADN humains dans une base de données d’ADN est la base pour les sciences médico-légales, c’est fait depuis des années», explique le principal auteur de ces nouveaux travaux, Eric Franzosa, du département de biostatistiques à Harvard.

«Mais nous avons montré que le même type de classement est possible en utilisant des séquences ADN des microbes qui habitent le corps humain. Pour cela aucun ADN humain n’est nécessaire», ajoute-t-il.

Les scientifiques ont ainsi observé que des échantillons de selles étaient particulièrement fiables: ainsi, jusqu’à 86% des personnes ont pu être identifiées en étudiant les bactéries contenues dans leurs intestins un an après de premiers prélèvements.

Pour les bactéries sur la peau, les chiffres sont moins bons: un tiers des personnes seulement ont pu être identifiées, note l’étude publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.

Mais même lorsque l’identification d’une personne n’était pas possible, il n’y a eu que très peu de faux résultats positifs: soit la personne était identifiée, soit elle ne l’était pas, mais il a été très rare qu’une mauvaise personne soit identifiée à partir de ces échantillons.

L’étude a été basée sur un groupe de 120 personnes, parmi 242 qui avaient donné des échantillons de selles, de salive, ou de peau au Projet Microbiome Humain, qui conserve une base de données publique pour ses recherches.

Un algorithme a été utilisé pour établir des codes individuels basés sur les microbiomes des donneurs. Ceux-ci ont été comparés à des échantillons provenant des mêmes personnes collectés durant une visite ultérieure à peu près un an plus tard, et à ceux d’autres personnes.

L’étude a ainsi montré qu’il est possible de relier des échantillons de microbiomes à une base de données.

Les auteurs mettent cependant en garde contre d’éventuels problèmes éthiques, certaines informations personnelles pouvant être exposées, comme la présence d’une infection sexuellement transmissible qui pourrait être détectée à partir du microbiome d’une personne sans son consentement.

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Percer le mystère des allergies


Le mystère des allergies sera t’elle démystifié un jour .. En tout cas, il y a plusieurs pistes mais malheureusement la recherche n’a pas encore mit le doigt dessus …
Nuage

 

Percer le mystère des allergies

 

La professeure et chercheuse Catherine Laprise explique qu'il... ((Archives))

La professeure et chercheuse Catherine Laprise explique qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour démystifier les allergies.

(ARCHIVES)

CATHERINE DORÉ
Le Quotidien

(Chicoutimi) Cachez cette arachide que je ne saurais voir! Les allergies alimentaires sont de plus en plus nombreuses et causent de nombreux maux de tête à l’épicerie.

Sous le thème « Ces allergies qui nous empoisonnent la vie… », le Bar des sciences du Cégep de Jonquière, présenté mardi soir, regroupait plusieurs spécialistes de la question. Parmi eux, on retrouvait la professeure titulaire du département des sciences fondamentales de l’UQAC et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la génétique de l’asthme, Catherine Laprise.

Jointe par téléphone hier, la professeure a bien voulu démystifier les allergies.

« Il y a effectivement plus d’allergies qu’avant, ce n’est pas une vue de l’esprit », soutient Mme Laprise.

Malgré les centaines d’études qui ont été faites au cours des dernières années, malgré toutes les données recueillies, impossible de connaître les causes exactes des allergies.

« Il y a plusieurs hypothèses. Celle qui est la plus reconnue est basée sur le microbiome, soit l’ensemble des micro-organismes d’un individu. Par exemple, on s’est rendu compte que les enfants qui grandissent sur des fermes laitières ont moins d’allergies que ceux qui grandissent en ville. Leur tractus digestif a une protection (contre les allergènes).

Une étude réalisée sur 20 000 femmes enceintes sur une période de 15 ans a permis de réaliser que les selles des poupons pendant les premières années contiennent une « signature » particulière. Un petit qui développe de l’eczéma, puis de l’asthme allergique peut ainsi être identifié, ayant un microbiome différent. »

« Il y a aussi une différence entre les enfants allaités versus les non allaités. »

La pollution, qui agit comme irritant et cause des inflammations, est également pointée du doigt.

« Il y a aussi une question de génétique. Une personne a plus de chances d’avoir des allergies alimentaires s’il y a un historique familial. Cela pourrait expliquer pourquoi il y a davantage d’allergies aujourd’hui. Avant, les gens avec des allergies alimentaires graves décédaient assez tôt, et n’avaient pas d’enfant, ou moins », analyse-t-elle.

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