L’hiver le soleil est beaucoup plus proche de la Terre, donc avec la neige blanche par de belles journées ensoleillées, la réflexions de la lumières est plus fort et les effets de l’astre de feu peut faire tout autant de dommages qu’en saison estivale
Nuage
Gare au cancer de peau en hiver
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Durant la saison froide, les rayons du soleil peuvent sembler moins nocifs pour la peau qu’en plein été. Pourtant, c’est l’hiver qu’ils sont les plus traîtres.
Par Sira Chayer
En effet, lors d’une belle journée hivernale ensoleillée, le tapis de neige blanche au sol peut refléter les rayons ultraviolets dans une proportion pouvant atteindre 80 %, alors que l’eau et le sable sec l’été les reflètent à 10 et 15 % respectivement.
La neige blanche au soleil peut être si éblouissante que les verres fumés deviennent rapidement indispensables pour se protéger les yeux. Mais qu’en est-il de l’utilisation des écrans solaires l’hiver? Un récent sondage commandé par le Réseau mélanome Canada révèle que très peu de Canadiens en font usage en période hivernale.
Les hommes seraient les moins disciplinés. Seulement 4 % des Canadiens appliqueraient un écran solaire sur leur peau l’hiver, comparativement à 14 % des Canadiennes, ce qui n’est guère mieux.
Pour la présidente du Réseau mélanome Canada, Annette Cyr, il est indispensable de protéger sa peau autant en été qu’en hiver.
«Le niveau de rayonnement UV dépend non pas de la température extérieure, mais de l’élévation du soleil, de la couverture nuageuse, de l’altitude et de la réflexion, ce qui signifie qu’un écran solaire s’impose à longueur d’année. L’absence de protection cutanée augmente le risque de mélanome», explique-t-elle.
Le mélanome, un cancer agressif
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Le mélanome est la plus agressive des formes de cancer de la peau et la plus mortelle. Peu de cancers sont à la hausse au Canada, mais le mélanome est de ceux-là; son incidence augmente chaque année de 1,6 % chez les hommes et de 1 % chez les femmes. Cette année, on estime que 5500 personnes au Canada recevront un diagnostic de mélanome et que 950 mourront de ce cancer.
Ces chiffres peuvent faire peur, mais il faut aussi savoir que le mélanome a le taux de survie le plus élevé de tous les cancers puisqu’il est facilement détectable à un stade précoce.
Il est donc important de faire l’auto-examen de dépistage de cancer de la peau régulièrement, soit une fois par mois. Le Dr Manish Khanna, directeur du département de dermatooncologie à l’Hôpital général juif et directeur médical du centre de médecine esthétique PEAU, suggère la méthode ABCDE pour reconnaître un mélanome.
«A pour l’asymétrie, B pour la bordure, C pour la couleur, D pour le diamètre, E pour plus grand que six millimètres. Y a-t-il asymétrie, bordures irrégulières ou nouvelles couleurs? Ces changements devraient créer une sensibilité assez grande et une alerte suffisante pour que le patient ressente le besoin de consulter son médecin de famille ou son dermatologiste», indique le Dr Khanna.Pour éviter l’apparition de mélanomes, il faut bien sûr se protéger et appliquer un écran solaire doté d’un FPS d’au moins 30 sur la peau exposée au soleil et répéter l’opération toutes les deux heures.
Le Dr Khanna, lui-même amateur de ski en famille, rappelle aussi l’importance de sensibiliser sa propre famille et son entourage, au plus jeune âge possible, aux enjeux reliés à l’exposition au soleil.
«Il est estimé maintenant que 90 % de l’exposition au soleil d’une personne est le plus souvent attribuée aux 25 premières années de sa vie!», souligne-t-il.