100 millions de trous noirs près de chez vous!


Il y a les trous noirs supermassifs qui leur création demeure encore un mystère et les trous noirs stellaires que les scientifiques commencent à comprendre de plus en plus, lors  de l’effondrement d’étoiles qui explosent en supernova. Ils ont pu estimer comment il pourrait y avoir de ces trous noirs
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100 millions de trous noirs près de chez vous!

 

Représentation artistique d'un trou noir

Représentation artistique d’un trou noir   Photo : ESO

Notre voisinage galactique contiendrait des dizaines de millions de trous noirs stellaires, montre un recensement cosmique réalisé par des astrophysiciens américains.

Un texte d’Alain Labelle

Les trous noirs stellaires se forment lors de l’effondrement gravitationnel d’étoiles massives qui explosent en supernovae. Ils sont différents des trous noirs supermassifs qui, eux, se forment au cœur de certaines galaxies, comme notre Voie lactée, dont le mode de création reste mystérieux.

Le chercheur James Bullock et ses collègues de l’Université de la Californie à Irvine ont ainsi dressé l’inventaire des trous noirs stellaires pour s’apercevoir qu’ils étaient beaucoup plus nombreux que ce que l’on estimait à ce jour.

Nous pensons qu’il pourrait y avoir pas moins de 100 millions de trous noirs uniquement dans notre galaxie.James Bullock

M. Bullock et son équipe ont commencé leur recensement il y a un an et demi, après l’annonce, par des collègues, de la détection d’ondes gravitationnelles nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs.

« Fondamentalement, la détection de ces ondes fut une énorme percée; elle confirmait une prédiction majeure de la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein », explique M. Bullock.

Lorsque nous regardons le phénomène astrophysique derrière ces résultats, c’est fascinant : la fusion de deux trous noirs représentant chacun 30 fois la masse du Soleil. James Bullock

Les scientifiques se sont alors demandé si des trous noirs de cette grosseur étaient communs et si leur fusion était un phénomène rare.

Représentation artistique montrant la fusion de deux trous noirs produisant des ondes gravitationnelles.

Représentation artistique montrant la fusion de deux trous noirs produisant des ondes gravitationnelles.   Photo : LIGO

L’équipe californienne s’est donc penchée sur leur nombre à partir des données recueillies lors de la détection d’ondes gravitationnelles.

En se basant sur ce que l’on sait de la formation d’étoiles dans les galaxies de différents types, on peut déduire quand et combien de trous noirs se sont formés dans chaque galaxie. Oliver Elbert

« Les grandes galaxies abritent des étoiles plus anciennes, et elles hébergent aussi des trous noirs plus anciens », explique Oliver Elbert

Ainsi, les scientifiques estiment que le nombre de trous noirs d’une masse donnée dans une galaxie dépend de sa taille.

La raison est simple. C’est que ces grandes galaxies contiennent de nombreuses étoiles riches en métaux, et que les plus petites galaxies sont dominées par de grandes étoiles possédant moins de métaux.

Les étoiles qui contiennent beaucoup d’éléments plus lourds, comme notre Soleil, les brûlent au cours de leur existence.

Ainsi, quand arrive la dernière étape de leur vie, l’explosion en supernova, il y a moins de matière, ce qui entraîne un trou noir de masse inférieure.

De leur côté, les grandes étoiles avec une faible teneur en métaux ne perdent pas autant de leur masse durant leur vie, alors, lorsque l’une d’entre elles meurt, la quasi-totalité de sa masse se retrouve dans le trou noir.

Nous avons une très bonne compréhension de l’ensemble des populations d’étoiles dans l’Univers et de leur masse lorsqu’elles naissent, de sorte que nous pouvons estimer combien de trous noirs peuvent s’être formés avec 100 masses solaires ou 10 masses solaires par exemple. James Bullock

C’est ainsi que l’équipe de recherche a pu établir le nombre approximatif de trous noirs dans la Voie lactée.

Elle a aussi été en mesure d’estimer le pourcentage de fusion du type des trous noirs observés lors de la détection d’ondes gravitationnelles. Entre 0,1 % et 1 % des trous noirs doivent fusionner pour permettre l’observation de ce type d’ondes.

Le détail de ces travaux est publié dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

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Boire ou non l’eau du robinet?


Est-il mieux de boire de l’eau du robinet ou pas ? Je dois dire que j’aimerais avoir la même eau que ma ville natale. Elle n’a pas cet arrière-goût que je retrouve présentement chez moi. Je suis incapable de boire l’eau directement du robinet à cause du goût. Par soucis, environnementaux, j’ai délaissé à 99 % la bouteille de plastique. Alors, ma solution est d’ajouter du citron dans une bouteille réutilisable, Cependant, il semble clair qu’il y a toujours des résidus dans l’eau potable qu’on ne peut pas vraiment se débarrasser.
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Boire ou non l’eau du robinet?

 

L'eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient... (Photo Ivanoh Demers, La Presse)

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

 

ISABELLE MORIN, ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

L’eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient de petites quantités d’une foule de produits chimiques. Devraiton s’en inquiéter? Jusqu’à filtrer notre eau à la maison, ou même à privilégier l’eau en bouteille?

L’eau potable en cinq questions

En mars, une sortie publique de l’organisation écologiste Équiterre alertait la population au sujet de la présence d’un pesticide dangereux dans l’eau potable, l’atrazine. Le point en cinq questions.

1- Que trouve-t-on dans l’eau du robinet?

Les méthodes de chimie analytique étant désormais très performantes, il est possible de trouver des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides. Des métaux lourds également, dont le plomb, des bactéries et des sous-produits de chlore utilisé dans le processus de désinfection. Le mois dernier, Équiterre a alerté la population au sujet de la présence de résidus d’atrazine, un pesticide très utilisé depuis les années 60, dans l’eau potable. Les taux moyens de ce contaminant détectés par le scientifique Sébastien Sauvé (116 ng/l) sont inférieurs à la norme en vigueur ici (3500 ng/l), mais supérieurs à celle adoptée en Europe (100 ng/l), où l’atrazine est interdite depuis une douzaine d’années, mais encore détectée dans des cours d’eau.

«Ce qu’on retrouve, c’est moins de 10 % de la norme elle-même pour bon nombre de pesticides, précise toutefois Denis Gauvin, conseiller scientifique à l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec) sur les dossiers de l’eau potable. Il faut mettre en perspective les risques qu’ils représentent pour la santé.»

 

2- Comment les eaux sont-elles traitées?

L’eau brute est traitée en fonction de son niveau de contamination bactériologique (E. coli, coliformes fécaux et entérocoques) et chimique, ce qui englobe les contaminants naturels et ceux produits par les humains (pesticides, nitrates, hydrocarbures). Plus les analyses démontrent qu’une eau est dégradée, plus les exigences du traitement sont élevées, explique Denis Gauvin. Et plus la population desservie est importante, plus les échantillonnages sont fréquents.

Le plus grand risque à gérer pour l’eau potable est de nature microbiologique, selon Benoît Barbeau, titulaire de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable, et c’est là qu’on investit d’abord en désinfectant l’eau. Pour ce faire, on utilise du chlore, dont il reste des sous-produits dans l’eau du robinet. Jusqu’à 100 fois plus que les pesticides.

 «On accepte qu’il en reste dans l’eau, parce qu’on estime que les bénéfices surpassent de loin les risques pour la santé», souligne toutefois Benoît Barbeau.

 L’eau peut ensuite être contaminée de nouveau dans le réseau de distribution, notamment par la présence de plomb dans la plomberie domestique, un métal lourd reconnu comme étant nuisible à la santé, en particulier pour les enfants et les foetus.

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

3- L’eau du robinet est-elle bonne à boire?

Réponse courte: oui. Plusieurs experts l’ont confirmé à La Presse.

«Je bois l’eau du robinet. Souvent», dit Sébastien Sauvé, le chimiste qui a fait les analyses utilisées par Équiterre.

Il ajoute cependant que, «par précaution», il a aussi une cruche de 18 litres à la maison. Il juge que, sur certains plans, on est dans une «zone grise».

«Il y a une multitude de produits qui sont à des niveaux de traces dans l’eau, et la science n’a pas établi de seuil d’impact [sur la santé] pour quantité de ces produits», précise-t-il.

«On ne peut jamais être sûr à 100 %», convient Denis Gauvin. Des pesticides ont été retrouvés dans un très faible nombre d’analyses (0,4 %, dit-il) et les quantités observées «respectent toutes les normes et se situent majoritairement à moins de 10 % de la norme».

L’enjeu des microcontaminants exige d’être envisagé de manière beaucoup plus globale et nuancée, estime Benoît Barbeau, qui déplore que l’accent ne soit mis que sur l’eau potable.

«On est exposé par de multiples sources, entre autres la nourriture. Surtout pour les pesticides, notre exposition vient principalement des fruits et des légumes», dit-il. 

4- Nos normes sont-elles assez sévères?

Benoit Barbeau assure que les normes québécoises en matière d’eau potable sont parmi les plus sévères au monde. Il existe différentes technologies qui permettraient d’enlever un peu plus de certains contaminants, selon Sébastien Sauvé, mais qui coûteraient plus cher. Le chercheur avoue ne pas se sentir rassuré par la norme canadienne au sujet de l’atrazine, mais ne plaide pas forcément pour l’adoption de la norme européenne.

«Les deux sont probablement exagérées», dit-il.

La nôtre, trop permissive et celle de l’Europe, trop restrictive. Il juge qu’il faut s’appuyer sur des critères basés sur le risque, qui tiendrait compte d’un principe de précaution.

 «Ça revient à une question de coût-bénéfice. Il n’y a pas que l’eau potable qui demande des fonds pour s’améliorer», dit Benoît Barbeau, qui n’est pas convaincu que c’est en investissant davantage dans l’eau potable qu’on va avoir le meilleur impact global sur la santé publique. «Il faut aller à la source», dit-il.

Mieux traiter les eaux usées rejetées dans le fleuve, par exemple, qui deviennent ensuite une source d’eau potable.

5- Pourquoi boire de l’eau?

Le corps est composé à 65 % d’eau. C’est plus encore pour le cerveau, qui en contient 76 %. L’eau contribue à l’ensemble des processus vitaux: elle sert entre autres à réguler la température corporelle, permet l’activité neurologique du cerveau et est nécessaire au transport des nutriments à travers le corps. Elle contient également des minéraux essentiels pour la santé. Puisqu’une partie de cette eau est éliminée continuellement, notamment à travers l’urine et la transpiration, il est vital de la renouveler tout au long de la journée par l’alimentation ou les boissons. Il est recommandé d’en consommer environ 3 litres chaque jour, dont 1,5 à 2 litres sous forme liquide. En boire à petites doses fréquentes permet d’éviter la déshydratation. L’eau est la meilleure de toutes les boissons, disent les nutritionnistes. Elle est neutre, sans sucre «et elle ne coûte rien», fait remarquer la nutritionniste Marie-Claude Paquette, aussi conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

«Ça devrait toujours être notre premier choix pour se désaltérer.»

Il est possible de trouver dans l'eau potable... (PHOTO MARTIN LEBLANC, LA PRESSE) - image 3.0

Il est possible de trouver dans l’eau potable des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides.

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Que faire à la maison?

L’eau du robinet est généralement bonne à boire, disent les experts, mais dans le doute, on peut toujours améliorer sa qualité. Deux principales options s’offrent à nous.

Filtre au charbon activé

Le plus commun des systèmes de filtration domestique est celui au charbon, souvent vendu sous forme de pichet, comme c’est le cas des fabricants PUR et BRITA. Il en existe des versions qui vont directement sur le robinet.

Comment ça fonctionne: le charbon activé agit comme épurateur. Il est souvent combiné à des résines qui décontaminent par échange d’ions.

Avantages et limites du produit:

«Ça fonctionne relativement bien pour le plomb», estime Sébastien Sauvé.

Pour ce qui est des résidus de médicaments ou de pesticides, ils peuvent aussi être atténués d’au moins 50 %, estime Benoît Barbeau, selon les filtres. Les tests effectués par le chercheur Sébastien Sauvé et son équipe ne se sont toutefois pas avérés concluants sur le plan des pesticides, mais les enlever ne faisait pas partie des prétentions des fabricants de ces produits, précise le chercheur.

Inconvénients: Ils sont économiques à l’achat, mais le renouvellement des filtres est cher à l’usage. Ceux-ci doivent être changés environ tous les trois mois.

Mise en garde: Il ne doit jamais être utilisé avec de l’eau chaude puisque, dans ce cas, le charbon «relâche ce qu’il avait capté». Ce phénomène peut aussi se produire si on ne change pas son filtre assez souvent. Benoît Barbeau insiste: le filtre doit être certifié NSF53 ou NSF42.

«Il y a beaucoup de filtres qui ne sont pas certifiés», dit-il, en faisant notamment référence aux produits vendus sur l’internet.

Prix: à partir d’environ 15 $. Prix cartouches: à partir d’environ 8 $

Osmose inverse

Les versions domestiques de ces systèmes s’installent normalement sous l’évier.

Comment ça fonctionne: dans un système de purification par osmose inverse, la pression force l’eau à traverser une membrane très fine. Elle ne laisse passer que l’eau et retient minéraux et contaminants, résume Sébastien Sauvé.

Avantages et limites du produit:

«Ce n’est pas une barrière absolue, mais c’est une barrière très, très performante. Tellement qu’elle enlève à la fois les micropolluants et des sels minéraux. On se retrouve alors à boire une eau déminéralisée. Et ça, ce n’est pas souhaitable pour la santé», dit Benoit Barbeau.

Inconvénients: Ce système est coûteux et nécessite un entretien soigné.

«C’est du gaspillage d’argent», juge Benoît Barbeau, qui croit qu’on peut faire d’autres dépenses et faire certains gestes pour éviter de consommer des micropolluants ou des pesticides.

Acheter des fraises bios, par exemple, puisque c’est l’aliment qui compte le plus de résidus de pesticides selon la liste d’EWG.

Prix: Les grandes surfaces en vendent à partir de 150 $, mais il y en a de beaucoup plus chers. Le coût associé à l’entretien est également élevé.

Et l’eau en bouteille?

En faisait abstraction du fait qu’il faut disposer de son contenant, ce qui a un impact environnemental important, l’eau en bouteille est-elle un choix plus santé? Réglons le cas du plastique:

«plus il est souple, plus il est susceptible de dégager des particules», dit Sébastien Sauvé.

En particulier si on laisse la bouteille au soleil dans la voiture. Le risque de dégradation est toutefois moindre avec les grosses cruches en plastique. Par ailleurs, une eau n’est pas nécessairement de meilleure qualité parce qu’elle est mise en bouteille, signale Benoît Barbeau. Elle peut même être moins bonne que celle du robinet. La pollution générée par les bouteilles de plastique constitue aussi un enjeu majeur: elles se retrouvent par dizaines de millions dans les sites d’enfouissement québécois, rappelle la coalition Eau secours.

http://www.lapresse.ca/

Filtrer de l’eau polluée grâce à du vieux marc de café, c’est possible


Le marc à café a des utilités pour les jardins et semble-t-il pour la construction des routes. Plus encore, ce marc à café pourrait aussi servir a filtré les métaux lourds dans l’eau tels que le plomb et le mercure.
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Filtrer de l’eau polluée grâce à du vieux marc de café, c’est possible

 

course ground | Dan Lacher via Flickr CC License by

course ground | Dan Lacher via Flickr CC License by

Repéré par Lucie de la Héronnière

Voilà une nouvelle manière de réutiliser le marc de café: cette matière peut servir à filtrer les métaux lourds présents dans l’eau. Ce procédé développé par des scientifiques italiens permettrait de réduire le gaspillage et de contribuer à dépolluer l’eau.

Chaque année, le monde produit des millions de tonnes de marc de café. Une matière qui peut servir d’engrais dans les jardins, mais pas seulement… Des ingénieurs australiens ont déjà trouvé un moyen de transformer ce déchet en matériau de construction pour les routes.

Des scientifiques italiens, spécialisés dans le développement de nouveaux matériaux à partir de déchets agricoles, ont quant à eux imaginé un nouveau procédé pour recycler et réutiliser le sous-produit de notre consommation massive de café, raconte le New York Times. Leur étude, publiée dans la revue ACS Sustainable Chemistry and Engineering, montre comment cette matière peut servir à éliminer les métaux lourds de l’eau polluée.

Comment ça marche? Des composés chimiques présents dans le café sont efficaces pour piéger des polluants toxiques comme le mercure ou le plomb. Alors l’équipe a fabriqué une sorte de mousse filtrante: les scientifiques ont séché du marc de café issu de bars locaux, et l’ont mélangé avec de l’élastomère de silicone et du sucre. Une fois le mélange solidifié, il a été plongé dans de l’eau pour dissoudre le sucre, laissant des trous et une texture absorbante.

À perfectionner

Pour tester la chose, composée à 60% de marc de café, les chercheurs ont déposé ce petit bloc de mousse dans une eau contenant du plomb et du mercure, et ils ont mesuré les concentrations des métaux au fil du temps. Dans un échantillon particulièrement pollué, un morceau de cette espèce d’éponge de la taille d’un timbre a enlevé 99% des métaux en 30 heures. Par contre, l’efficacité est moindre avec une eau en mouvement (67%).

Le procédé devra être encore perfectionné, mais l’auteure de l’étude à déjà discuté de ce matériau avec des industriels italiens produisant des déchets métalliques, et avec des gros producteurs de marc de café comme les bars et les restaurants: il pourrait s’agir d’une future bonne méthode pour assainir l’eau tout en valorisant des déchets. 

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Les peaux de banane pour purifier l’eau


L’eau peut contenir toutes sortes de métaux qui nuit a la santé. Il semble que la peau de la banane soit efficaces pour purifier l’eau a moindre coût
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Les peaux de banane pour purifier l’eau

 

Les métaux lourds peuvent se retrouver dans les cours d’eau du monde à la suite de procédés industriels ou agricoles, et sont donc liés à une multitude de problèmes de santé, allant des nausées et vomissements en passant par le cancer du poumon, des reins et du cerveau. Bien qu’il existe de nombreuses méthodes de purification déjà employées pour essayer de garder ces « produits » à distance, la plupart de ces méthodes impliquent des frais élevés et peuvent impliquer leurs propres risques toxiques.

En plus d’un autre travail qui a montré les avantages de l’utilisation de fibres de noix de coco et d’arachide, Gustavo Castro et ses collègues du Brésil Instituto de Biociências Botucatu de l’Universidade Estadual Paulista (http://ibb.unesp.br/) ont constaté que la banane hachée pourrait rapidement éliminer le plomb et le cuivre de l’eau des rivières et est au moins aussi efficace, et, dans certains cas, meilleure que les autres méthodes.

L’équipe a constaté que la solution de traitement des eaux à l’aide de peaux de banane peut être utilisée jusqu’à 11 fois sans perdre ses propriétés nettoyantes. L’utilisation des peaux de banane est considérée comme très attrayante pour la purification de l’eau en raison du faible coût et le fait qu’aucune modification chimique est nécessaire pour que le processus fonctionne.

D’un côté, cela semble être une utilisation très prometteuse pour un produit issu de déchets. Malheureusement, l’université n’a pas précisé ce que devient la purée de peau de banane à la fin du processus.

A suivre donc….

http://ibb.unesp.br/ (en brésilien/portugais)
http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/ie101499e (la récupération de l’article sur le site de l’American Chemical Society est payant)

http://www.infohightech.com/

Un virus dans les cigarettes


On est bizarre nous les êtres humains, alors que nous sommes horripilé par les produits toxiques dans nos aliments nous fumons des cigarettes qui en contiennent près de 5000 substances dommageables pour la santé
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Un virus dans les cigarettes

 

Un homme fume 

Photo :  iStockphoto

La liste des quelque 4800 substances auxquelles un fumeur s’expose compte un élément de plus : un virus!

Des chercheurs français ont découvert que l’ensemble des cigarettes qu’ils ont testées étaient infectées par le virus de la mosaïque du tabac. Pour en arriver à ce constat, le biologiste Didier Raoult et ses collègues de l’Université Aix-Marseille ont analysé une cinquantaine de cigarettes de six marques différentes, ainsi qu’une soixantaine d’échantillons de salive collectés auprès de douze fumeurs et de quinze non-fumeurs.

Leurs analyses montrent la présence de matériel génétique viral dans toutes les cigarettes analysées. En outre, des virus vivants ont été détectés dans 53 % des échantillons de tabac testés.

Les échantillons de salive contenaient du matériel génétique viral dans 45 % des échantillons collectés auprès de fumeurs. Aucune trace de virus n’a toutefois été mise en évidence dans la salive des non-fumeurs.

Le tabagisme constitue donc, selon ces chercheurs, une porte d’entrée dans le corps humain pour le virus de la mosaïque du tabac.

Le saviez-vous?

La cigarette contient également de la nicotine, des goudrons, des métaux lourds, de l’ammoniac et au moins 70 substances classées cancérigènes.

Ce virus est pathogène pour les plantes, mais rien n’indique qu’il est dangereux pour les humains.

De précédents travaux laissent toutefois à penser qu’un virus végétal pourrait être capable d’infecter des cellules humaines. Il a en effet été établi que d’autres virus de plantes étaient capables de pénétrer dans des cellules de mammifère.

Il a aussi été montré que le matériel génétique du virus de la mosaïque du tabac peut être traduit en protéines virales dans des cellules humaines (et donc théoriquement se multiplier), lorsqu’il y est introduit par un expérimentateur.

La présence dans l’organisme humain d’un virus apparenté ( le virus de la marbrure bénigne du poivron) a déjà été associée à des symptômes comme la fièvre, des douleurs abdominales et des démangeaisons.

Les auteurs de ces travaux publiés dans le Journal of clinical virology pensent donc qu’il est important de mieux cerner les effets du virus de la mosaïque du tabac sur l’organisme humain, en particulier au niveau du fonctionnement des cellules pulmonaires.

La semaine dernière, des chercheurs québécois de l’Université McGill ont découvert qu’un certain gène détermine la vulnérabilité au tabagisme.

http://www.radio-canada.ca