Gillette lance une publicité merveilleuse et se positionne contre la masculinité toxique


On le sait que la publicité peut avoir un impact sur les mentalités. Gillette a décidé de changer certains clichés qu’il avait lui-même propagé. Dénoncez la masculinité toxique et ne jamais oublier qu’ils sont un exemple pour les enfants.
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Gillette lance une publicité merveilleuse et se positionne contre la masculinité toxique

 

Gillette lance une publicité merveilleuse et se positionne contre la masculinité toxique

Crédit photo : Capture d’écran/Gillette

Depuis un peu plus d’un an, le mouvement #MeToo a fait couler beaucoup d’encre, et a connu plusieurs retombées concrètes. Juste en regardant l’actualité récente, on peut penser à Gilbert Rozon, Eric Salvail, R Kelly, Bill Crosby, Harvey Weinstein, et beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP plus!

Le mouvement #MeToo a bien sûr mené à des dénonciations et des accusations, mais aussi à une prise de conscience sur la place des hommes dans la société, sur le fait que certains comportements ne sont plus acceptables et que la masculinité toxique règne en maître depuis trop longtemps.

Aujourd’hui, on a été VRAIMENT ravie en voyant la nouvelle publicité de Gillette. Avant même de regarder la vidéo, on peut deviner que la célèbre marque de rasoirs prend une nouvelle direction. Nos collègues de Ton Barbier ont d’ailleurs eux aussi salué l’idée (juste ici)! Yes! 

Depuis des années, le slogan de Gillette était « The best a man can get » (« Le meilleur qu’un homme peut être », mais aussi « Le meilleur qu’un homme peut obtenir »).

Pour la nouvelle pub, la phrase titre est : « We Believe: The Best Men Can Be ».

 

Wow! Dans la vidéo, qui est plus comme un court-métrage qu’une publicité traditionnelle, les références pleuvent: #MeToo, des extraits de vieilles séries télé dans lesquelles le sexisme est normalisé, le mainspleaning, le cat calling, etc

Au tout début de la pub, on entend la phrase : « Is this the best a man can get? », en référence aux anciennes campagnes de Gillette.

Tout au long de la pub, Gillette essaye vraiment de déconstruire les clichés en lien avec la masculinité toxique (en reconnaissant les avoir eux-mêmes véhiculés!), pour montrer que les hommes ont vraiment un rôle crucial à jouer dans les changements de mentalité. Par exemple, la pub indique que les hommes peuvent dénoncer les comportements problématiques de leurs pairs, qu’un homme peut séparer deux petits garçons qui se battent, ou que les hommes peuvent ressentir des émotions!

C’est vraiment touchant et c’est magnifique de voir qu’une si grande entreprise avec un impact aussi vaste se positionne en faveur d’une masculinité plus saine.

Par contre (eh oui, il y a souvent un penchant négatif), la pub suscite beaucoup de critiques négatives. Le meilleur exemple est le fait que sur YouTube, il a vraiment beaucoup de « puce en bas», sous la vidéo… Eh boy!

Comme quoi ça prend du temps pour changer les mentalités!

Mais bravo Gillette, c’est bien parti!

http://www.tonpetitlook.com

Écouter la vie


Plus on apprendre, plus il y a des questions sans réponses, c’est la vie. Elle change au gré des années et des mentalités.
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Écouter la vie

 

Il n’y a pas de mal à écouter. La vie est un apprentissage permanent ; plus on croit savoir, moins on sait, tant les choses changent, et avec elles les mentalités.

Yasmina Khadra

#CommeUneFille: la campagne qui a révolutionné les mentalités décryptée par Judy John


Je me souviens de cette vidéo et je l’avais géniale. Il semble que je ne sois pas la seule car cette vidéo faite en 2014 a fait le tour du monde en 2015 et couronner en 2015 par un prix Emmy. C’est important de changer les mentalités envers les jeunes filles
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#CommeUneFille: la campagne qui a révolutionné les mentalités décryptée par Judy John

 

Judy John de l’agence Leo Burnett Canada à Toronto est à l’origine de la campagne #CommeUneFille – #LikeAGirl – consacrée par un Emmy, rien de moins, sans mentionner les nombreuses distinctions recueillies au cours des deux dernières années. Elle participait dernièrement à la conférence Infopresse « Forum femmes, leadership et communication » programmée avec brio par Adrien Tombari – Responsable des contenus, conférences et journaliste.

Judy John a accepté de revenir pour nous sur cette campagne qui a clairement participé à révolutionner les mentalités ces deux dernières années.

Retour sur la campagne

La campagne #CommeUneFille lancée en juin 2014 démontrait que le début de la puberté et les premières règles correspondent au moment de leur vie où les filles ont le moins de confiance en elles, et que des mots durs peuvent peser lourdement dans cette chute de confiance. Visionnée plus de 90 millions de fois dans le monde entier au cours de 2015, c’est peu de dire que la campagne a eu un vrai impact mondial!

Judy, vous avez reçu un Emmy pour la campagne #LikeaAGirl de Always, quel sentiment avez-vous ressenti?

« Ce fut un honneur incroyable de gagner un Emmy. C’est d’autant plus difficile qu’une seule campagne est récompensée par année. Nous étions très excités à l’idée de cette reconnaissance par les gens et par ce Prix.» – Judy John de Leo Burnett Canada.

Comment la campagne est-elle née?

« Ces trente dernières années, Always, la marque, s’est faite l’avocate des jeunes femmes, en participant à l’éducation de millions d’adolescentes au moment de la puberté. On a mené des recherches qui ont démontré que les jeunes femmes perdent en confiance à ce moment tournant de leur vie, significativement, plus que les garçons. Il en est ressorti que 89% des femmes se rendent compte que les mots peuvent être blessants, spécialement pour les jeunes filles. Ce fut le postulat de départ.»

Il y a des croyances qui perdurent à tort

Cette étude a aussi permis de soulever l’existence de certaines croyances qui portent à croire que le talent et les habilités relèvent de la génétique. Un peu comme la couleur des yeux par exemple. En réalité, le cerveau fonctionne comme un muscle et il se développe, s’adapte et se renforcit avec la pratique et l’exercice. Nos capacités à effectuer une tâche ou encore pratiquer et d’y exceller ne relève en rien de votre génétique, peu importe que vous soyez une fille ou un garçon.

Pourquoi #CommeUneFille?

«Tu cours comme une fille » ou « tu vises comme une fille » sont des insultes assez communes qu’on a toutes entendues. Always souhaitait changer cette perception négative en la déclinant en une série de situations amusantes. La campagne visait à aider les filles, particulièrement au moment où elle entre dans la puberté, et de se sentir fières et confiantes lorsqu’elles font des choses #CommeUneFille.»

L’impact a été énorme!

« La vidéo a été visionnée par plus de 90 millions de fois dans le monde entier au cours de 2015! Après le visionnement de la vidéo #CommeUneFille, la plupart des répondants (76 pour cent des femmes âgées entre 16 et 24 ans et 59 pour cent des hommes) ont déclaré que la vidéo avait changé leur perception de la phrase « comme une fille », d’après la deuxième vague de l’enquête consacrée à la puberté et la confiance.Je pense qu’il faut que nous continuions à aider les gens à repenser et redéfinir les mots et phrases que l’on utilise dans notre société et qui impliquent que les filles sont inférieures. Une campagne comme celle-ci #CommeUneFille a démontré que l’on pouvait faire évoluer les mentalités.»

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Mentalités fermées


On en voit trop souvent, et avec les réseaux sociaux ces gens,  parlent beaucoup et ne font que trop déformer la réalité
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Mentalités fermées

 

Le problème de certaines mentalités trop fermées, c’est qu’elles sont accompagnées de bouches trop ouvertes

Auteur inconnu

Les «oubliés des oubliés» en Afrique : Libérer les malades mentaux de leurs chaînes


Avoir une maladie mentale en Occident est encore mal perçu pour bien des gens, on les juge, on montre du doigt et la peur existe encore envers ces personnes malades. Dans un endroit comme certains pays d’Afrique, la maladie mentale est reléguée à la sorcellerie, aux malédictions causées par l’ignorance et le manque de ressources pour aider ses personnes. Une chose qui m’a surprise, c’est de voir qu’une seule personne a réussi à faire la différence pour nombres de ces malades
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Les «oubliés des oubliés» en Afrique :  Libérer les malades mentaux de leurs chaînes

 

La douche et le savonnage, première étape vers la dignité. Des bénévoles de l’extérieur ou des patients dont la maladie est bien contrôlée accompagnent les plus vulnérables dans leur rituel d’hygiène. Photo: Jonathan Boulet-Groulx La douche et le savonnage, première étape vers la dignité. Des bénévoles de l’extérieur ou des patients dont la maladie est bien contrôlée accompagnent les plus vulnérables dans leur rituel d’hygiène.

Grégoire Ahongbonon transporte une chaîne de métal dans ses valises. Elle a servi à enchaîner une personne aux prises avec la maladie mentale en Côte d’Ivoire, son pays d’adoption. Il l’apporte avec lui en voyage, au cas où il aurait la chance de la déposer sur le bureau de décideurs. Au cas où les pièces de métal changeraient les mentalités comme lui-même s’y affaire.

« En Afrique, les malades mentaux sont considérés comme possédés, frappés de la malédiction des sorciers, et tout le monde a peur d’eux », dénonce-t-il lors d’un entretien accordé pendant un récent passage au Québec. Il n’est ainsi pas rare que leur famille prenne les moyens de les immobiliser par des chaînes ou des troncs d’arbre. Quand ils sont tout simplement abandonnés, on les croise nus, mangeant dans les ordures, raconte Grégoire.

Attablé dans un banal restaurant du quartier Ahuntsic à Montréal, M. Ahongbonon avoue sans gêne :

« Moi aussi, j’avais peur des malades mentaux. »

En quelques années, il est néanmoins passé de réparateur de pneus à raccommodeur de vies. Il a fondé l’Association Saint-Camille-de-Lellis, qui héberge, soigne et réhabilite les malades mentaux dans 16 centres dispersés en Côte d’Ivoire, au Bénin et bientôt au Burkina Faso et au Togo.

L’homme de 62 ans est très sensible à leur fragilité, à cette sensation d’avoir les pieds au bord d’un abîme sans cesse renouvelé. C’est qu’il a connu la dégringolade, de la fortune —

« J’avais une voiture, quatre taxis et beaucoup d’amis » — à sa perte : « J’ai tout perdu, mes amis sont partis. Je songeais au suicide. »

Après son propre retour à la vie, il a d’abord pris soin des malades laissés pour compte dans un hôpital de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire. En ayant de plus en plus contact avec la maladie mentale, son action s’oriente progressivement vers eux, car il constate vite qu’ils sont les « oubliés des oubliés ».

En 1994, il voit pour la première fois un homme enchaîné qui le marque à jamais. Une dame le conduit dans son village. Le père de la femme se met à crier en les voyant débarquer :

« Pourquoi tu l’as amené ici, ce n’est pas la peine, il est déjà pourri », se souvient Grégoire en mimant un air perplexe.

Il ne comprend pas comment un homme peut être pourri, jusqu’à ce qu’il ouvre la porte d’une pièce :

« Il y avait un jeune bloqué au sol, les deux pieds pris dans un tronc et les deux bras attachés avec du fil de fer. Il y avait des asticots partout. Il était pourri, littéralement. » S’il réussit à le libérer grâce aux cisailles d’un ferrailleur, l’homme meurt quelques jours plus tard. « Mais, au moins, il est mort dignement », se console-t-il.

Maintenant que ce qu’il appelle la Providence est revenu, il réussit à garder les portes de la Saint-Camille grand ouvertes pour près d’un millier de personnes, hommes ou femmes. Le fondateur de l’association était au Québec pour deux semaines afin de sceller un partenariat avec l’organisme Cuso International. Un organisme québécois l’épaule aussi depuis 2001, Les Amis de la Saint-Camille. Il s’est aussi rendu à Washington, à l’invitation de Cuso, pour élargir son réseau de partenaires aux États-Unis.

C’est que les subventions sont rares dans le domaine de la santé mentale. Malgré une reconnaissance internationale, la seule aide gouvernementale que l’association reçoit a d’ailleurs dû être arrachée :

« Au Bénin, j’ai refusé de payer l’électricité et l’eau pour un des centres. Quand ils sont venus pour tout couper trois mois plus tard, j’ai demandé aux 200 malades de descendre sur la route. On ne paie plus rien depuis. »

Reprendre confiance

Drôle de manière de mettre les malades à contribution. C’est néanmoins leur contribution qui est le plus valorisée à l’intérieur des centres. L’hébergement et la réhabilitation fonctionnent sur le modèle des « pairs aidants ». La plupart des employés sont en fait des malades « guéris », ou du moins stabilisés, qui se penchent sur les « nouveaux » pour les aider à sortir de leur psychose.

« Quand les malades découvrent que celui qui s’occupe d’eux fut aussi à leur place, ils retrouvent l’espoir. C’est plus facile de les récupérer », insiste Grégoire.

Les malades prennent les médicaments correspondant à leur état, malgré le coût prohibitif des petites pilules.

« Mais, quel que soit le nombre de médicaments, tant que l’individu ne retrouve pas cette confiance perdue, ça ne va rien donner. »

Quand leur état est stabilisé, ils peuvent passer d’un centre d’hébergement à un centre de travail, une reconnaissance de l’amélioration. Ils y apprennent de petits métiers, la boulangerie ou la couture, par exemple. Au Bénin, les personnes qui proviennent d’un milieu rural mettent aussi la main à la terre dans une grande ferme. Les rudiments de l’agriculture et de l’élevage sont enseignés, ce qui permet du même coup de nourrir les nombreuses bouches de la Saint-Camille. La boucle se boucle quand les patients réussissent à réintégrer leur famille, qui doit dépasser ses peurs et ses croyances.

Cette façon de remettre les personnes en mouvement étonne et pourrait servir de modèle ailleurs. Des patients français, après avoir regardé un reportage sur l’association, ont fait part de leur surprise à M. Ahongbonon :

« Ils m’ont dit : “ Regardez, en Afrique, ils travaillent ! Nous, on nous paie pour ne pas déranger. ” »

Il sait malgré tout qu’il ne peut réchapper tout le monde. Il est d’ailleurs loin du preacher expansif qui s’autoproclame sauveur d’âmes, même s’il affirme une foi convaincue. Il y a aussi la lenteur des mots qu’il pèse, le « h » qu’il aspire en répétant le mot « honte », comme s’il voulait le ravaler pour toujours, son impatience devant l’inaction. Tout indique qu’il est écrasé lui aussi devant l’ampleur de la tâche. Mais il repousse la fatigue en terminant son repas, juste avant de repartir vers la Côte d’Ivoire :

« Tant qu’il y aura un homme enchaîné, c’est toute l’humanité qui est enchaînée. Ce n’est plus possible de l’accepter. »

http://www.ledevoir.com/

Écoute


Il a tant de choses que l’on peut découvrir en étant a l’écoute de la vie, et avec le temps, nous forgeons notre façon de voir les choses et rien n’empêche de changer d’avis, de faire des compromis …
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Écoute

 

Il n’y a pas de mal à écouter. La vie est un apprentissage permanent … Plus on croit savoir, moins on sait, tant les choses changent, et avec elles les mentalités …

Yasmina Khadra