Anti-SOPA :La coupure de Megaupload.com illustre la mainmise américaine sur internet


On comprend mieux avec la fermeture d’un site internet le pourquoi que l’on proteste étant donné la facilité des américains de fermeren quelques minutes tout ce qu’ils veulent dans les domaines .com. Ils ont le beau jeu a faire valoir leur justice à l’américaine .. C’est vraiment de l’ingérence la plus totale a travers le monde
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Anti-SOPA  :La coupure de Megaupload.com illustre la mainmise américaine sur internet

Anti-SOPA - La coupure de Megaupload.com illustre la mainmise américaine sur internet

© AFP / CHIP SOMODEVILLA

Agence France-Presse
Katia DOLMADJIAN

PARIS – La fermeture par le FBI du site Megaupload.com remet en lumière la mainmise des autorités américaines sur la gouvernance d’internet et le fait qu’elles peuvent, sur injonction de la justice des États-Unis, désactiver en deux minutes n’importe lequel des 95 millions de sites en .com.

Accusée de violation des droits d’auteur, la plateforme emblématique et controversée du téléchargement direct ou en «streaming» a été désactivée jeudi soir et des serveurs informatiques hébergeant des données liées à son fonctionnement ont été saisis.

«S’attaquer à des serveurs hébergés dans plusieurs pays équivaut à couper la tête à une hydre. Mais intervenir sur un nom de domaine, c’est taper au coeur du dispositif névralgique», explique à l’AFP Loïc Damilaville, directeur général adjoint de l’Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic), l’office d’enregistrement officiel du .fr.

Le nom de domaine – soit l’identifiant – de Megaupload se terminant par .com, la plateforme tombe sous le coup du droit américain. C’est en effet une société américaine ayant son siège en Californie, Verisign, qui gère les 95 millions de noms de domaine en .com (sur un total de 220 millions de noms de domaine, les autres se terminant par exemple en org, uk, fr, etc.).

«Une fois que la justice américaine prend une décision et qu’elle enjoint à Verisign de couper le nom de domaine, l’action elle-même ne prend que quelques minutes, même s’il y a ensuite un délai de propagation qui peut prendre plusieurs heures», souligne M. Damilaville.

«C’est une démarche judiciaire, mais l’action est unilatérale», renchérit Stéphane Van Gelder, à la tête du GNSO, instance décisionnelle de l’Icann, discret organisme privé américain qui assure un rôle clé dans la régulation d’internet en attribuant les noms de domaine.

Le gouvernement américain «agit pour empêcher une atteinte juridique, en l’occurrence le partage de fichiers illégaux niant les droits de propriété intellectuelle. Mais au lieu d’aller vers les gestionnaires du .com, ils pourraient venir à l’Icann pour tenter de faire arrêter ce genre d’activités», souligne-t-il.

Mainmise

Ce n’est pas la première fois que les autorités américaines court-circuitent les instances mondialement reconnues pour désactiver de leur propre chef des sites internet.

Elles avaient ainsi «débranché» par erreur en 2010 quelque 84 000 sites pendant l’opération «In our sites» destinée à fermer des sites liés à la pornographie, ou encore saisi en 2011 le nom de domaine du site espagnol de football rojadirecta dont elles jugeaient les activités illégales, ces mêmes activités ayant pourtant été déclarées totalement légitimes par la justice espagnole.

«Les autorités américaines ont clairement la mainmise sur toutes les extensions numériques qui sont gérées par des prestataires américains ou situées aux États-Unis. On est en plein coeur de la problématique sur le droit applicable lorsque l’on parle de noms de domaine, il y a un vrai conflit de juridiction», selon Loïc Damilaville.

Vendredi, l’adresse IP de Megaupload.com semblait pouvoir être retrouvée auprès du prestataire hébergeant les services de sécurité intérieure du gouvernement américain, selon des analystes:

«il est possible que l’on ait demandé à Verisign de rediriger le contrôle du nom de domaine Megaupload.com vers les serveurs du FBI», a estimé M. Van Gelder.

«Les États-Unis font clairement de l’ingérence dans l’architecture d’internet pour aller jusque dans d’autres pays», a dénoncé pour sa part Jérémie Zimmermann, cofondateur de l’association La Quadrature du Net, selon lequel «de nouveaux sites Megaupload vont très certainement rouvrir sur des noms de domaine inatteignables par les États-Unis».

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Lois anti-piratage : Sous la pression, Washington fait machine arrière


On peut comprendre qu’une loi d’antipiratage pour les droits d’auteur, peut prendre forme, mais les USA ont semble t’il été trop loin … Les internautes, les sites tel que Google, Facebook et autre ainsi qu’Anonymous, se sont unis pour contester ce projet qui était trop drastique. Est-ce que la partie est gagnée .. l’avenir le dira
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Lois anti-piratage : Sous la pression, Washington fait machine arrière

Lois antipiratage - Sous la pression, Washington fait machine arrière

© AFP / Mario Tama

Agence France-Presse
Emmanuel PARISSE

WASHINGTON – Face à la levée de boucliers sans précédent contre des lois antipiratage controversées à l’examen au Congrès des États-Unis, le pouvoir politique à Washington a prudemment fait machine arrière cette semaine.

L’influence des géants d’internet Google et Wikipédia et de plusieurs dizaines d’autres sites est parvenue à entraver des projets de loi américains controversés destinés à combattre la piraterie en ligne.

«À la lumière des événements récents, j’ai décidé de reporter le vote de mardi» sur le PIPA («Protect Intellectual Property Act»), a annoncé vendredi le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid dans un communiqué.

M. Reid espère un «compromis» dans les semaines qui viennent.

Il a ajouté que «la contrefaçon et la piraterie coûtent à l’économie américaine des milliards de dollars et des milliers d’emplois chaque année» et qu’il revient au Congrès de légiférer sur la question.

Dans la foulée, le président de la commission Judiciaire de la Chambre des représentants Lamar Smith – auteur du SOPA («Stop Online Piracy Act»), le pendant du PIPA à la Chambre basse – a annoncé que sa commission allait «reporter tout examen du projet de loi jusqu’à ce qu’un consensus plus large sur une solution se dégage».

Ces rétropédalages interviennent après une vague de protestation en ligne inédite mercredi, qui a vu notamment la version anglaise de Wikipédia afficher un écran noir et Google.com masquer son logo.

Plusieurs sénateurs des deux partis, qui avaient accepté au départ d’associer leur nom à PIPA, ont demandé à ce qu’il soit retiré cette semaine. C’est le cas du républicain Orrin Hatch, qui dit avoir «écouté les inquiétudes» soulevées au sujet des projets de loi.

La Maison Blanche avait pris ses distances par rapport à ces textes dès le week-end dernier. Mercredi, le porte-parole de la présidence, Jay Carney, a défendu une lutte contre le piratage en ligne qui «ne vienne pas empiéter sur l’accès ouvert et gratuit à internet».

Jeudi soir, les quatre candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre 2012 – Mitt Romney, Newt Gingrich, Rick Santorum et Ron Paul – se sont aussi démarqués des deux projets de loi lors d’un débat télévisé.

Mais jeudi, la justice américaine a ordonné la fermeture du site Megaupload.com, plateforme emblématique et controversée du téléchargement direct sur l’internet.

Cette initiative a été applaudie par le sénateur Patrick Leahy, chef de la commission Judiciaire du Sénat, qui évoque la nécessité de rédiger «une loi significative» pour faire cesser la piraterie.

En représailles, les pirates informatiques d’Anonymous ont affirmé avoir bloqué jeudi des sites internet américains, dont celui du FBI.

De son côté, la commissaire européenne aux Nouvelles technologies Neelie Kroes a qualifié vendredi de «mauvais» les projets de loi antipiratage aux États-Unis, ouvrant un débat féroce au sein de l’exécutif européen avec le Français Michel Barnier, partisan de la répression.

Vendredi, Google a annoncé avoir collecté plus de sept millions de signatures pour sa pétition qui demande au Congrès de voter «non» aux projets de loi antipiratage.

Google, Wikipédia, Facebook, Twitter, Yahoo!, ou encore eBay, jugent que les textes donneraient suffisamment de pouvoir aux autorités américaines pour faire fermer à leur guise des sites accusés de piratage.

Face aux géants de la Silicon Valley, PIPA et SOPA ont en revanche reçu le soutien de Hollywood, de l’industrie musicale et de la Chambre de commerce américaine.

L’ex-sénateur démocrate Chris Dodd, désormais président de la Motion Picture Association of America qui défend les intérêts d’Hollywood, en a fait les frais, son site ayant été visé par un acte de représaille, selon Anonymous.

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