«Épuisés», des Américains se détournent des nouvelles


Je peux comprendre les Américains de vouloir se détacher des médias au sujet de la politique avec tout ce qui est véhiculé. La désinformation qui ne cesse de vouloir prendre le dessus, les décisions illogiques du président, la destitution et les insultes crues de Donald Trump envers ses adversaires finissent par jouer sur les nerfs de la population américaine. Si cette  »écoeurantite » aigue pourrait être assez fort pour enlever Donald Trump du pouvoir, cela serait sûrement un soulagement à grand déploiement.
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«Épuisés», des Américains se détournent des nouvelles

PHOTO T.J. KIRKPATRICK, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Alors que le débat sur la procédure de destitution lancée par les démocrates fait rage, certains analystes du pays s’inquiètent de voir qu’un nombre important de leurs compatriotes cherchent à se préserver des nouvelles en ignorant les médias.

L’actualité politique américaine, particulièrement riche en rebondissements depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir, suscite bien des passions au sud de la frontière, mais cet engouement est loin d’être unanimement partagé.

MARC THIBODEAU
LA PRESSE

Alors que le débat sur la procédure de destitution lancée par les démocrates fait rage, certains analystes du pays s’inquiètent de voir qu’un nombre important de leurs compatriotes cherchent à se préserver des nouvelles en ignorant les médias.

La chroniqueuse du Washington Post Margaret Sullivan a notamment sonné l’alarme à ce sujet la semaine dernière en prévenant que les Américains devaient « faire mieux ».

« C’est vrai, le flot de nouvelles est sans fin — épuisant même. C’est vrai aussi qu’il y a beaucoup de désinformation qui circule. Mais l’apathie — ou le fait de s’abandonner à un sentiment de confusion — est dangereuse », a relevé l’analyste.

Dru Menaker, directrice de PEN America, un groupe de défense de la liberté d’expression, lui a confié qu’elle était « terrorisée » de constater que l’idée de se détourner des nouvelles devenait une « réponse socialement acceptable » à l’heure actuelle.

La nature même de notre pays est en jeu et c’est précisément parce que les choses semblent nous submerger que nous avons l’obligation d’être attentifs à ce qui se passe. Dru Menaker, directrice de PEN America

Le New York Times a relevé dans la même veine la semaine dernière que de nombreux Américains étaient « épuisés » par l’actualité politique et avaient décidé de « baisser les bras » plutôt que de s’investir plus à fond afin de comprendre ce qui se passe.

Le quotidien citait notamment un résidant de l’État de New York, Travis Trudell, qui disait n’avoir que faire de la tenue d’audiences publiques relativement à la procédure de destitution ciblant le président Trump.

L’homme a précisé qu’il avait cessé de suivre les nouvelles nationales, les jugeant « toxiques », « mentalement épuisantes » et propices aux conflits.

Pas un sentiment nouveau

Ce sentiment de fatigue n’a rien d’original, puisqu’une étude du Pew Research Center montrait déjà l’année dernière que près de 70 % des Américains jugeaient éprouvante la quantité de nouvelles auxquelles ils sont exposés.

L’importance réelle du mouvement de désengagement médiatique est plus difficile à déterminer, prévient Benjamin Toff, professeur de journalisme et communications rattaché à l’Université du Minnesota.

Certains indices « circonstanciels » suggèrent que la part de la population qui se coupe des nouvelles augmente, mais de manière plutôt marginale, relève-t-il.

Des données du Reuters Institute for the Study of Journalism indiquent que la proportion d’Américains qui s’efforcent « parfois ou souvent » d’éviter les nouvelles est passée de 38 % à 41 % depuis 2017. Le taux variait de 11 % à 56 % dans la quarantaine de pays considérés.

Selon M. Toff, la proportion d’Américains qui ne consomment carrément aucune nouvelle — ou tentent de le faire — est par ailleurs de près de 8 %, alors que la moyenne dans les pays occidentaux est plutôt de l’ordre de 3 %.

Les personnes concernées disent notamment que les informations relayées par les médias les dépriment ou évoquent le fait qu’il est devenu trop difficile de départager le vrai du faux dans le contexte actuel, marqué par une multiplication des sources et un fort clivage.

Si vous ne faites pas confiance à des sources, vous avez l’impression que le fardeau vous revient d’aller en consulter d’autres pour comprendre ce qui se passe. Les journalistes adorent faire ça, mais de nombreux Américains n’ont pas le temps ni l’énergie. Evette Alexander, chercheuse de la Knight Foundation, qui finance des projets liés au journalisme

Mark Kingwell, professeur de philosophie à l’Université de Toronto, relève que le fractionnement du marché médiatique, l’émergence des médias sociaux et la multiplication des fausses nouvelles compliquent considérablement la donne pour les citoyens qui veulent s’informer correctement.

Les individus les plus polarisés politiquement vont s’enfermer dans une « bulle » en s’alimentant à quelques sources choisies en fonction de leurs convictions, mais d’autres risquent de devenir « fatigués » ou « cyniques » en cherchant à voir clair dans l’actualité, relève-t-il.

Jennifer Kavanagh, chercheuse rattachée à la Rand Corporation, relève que l’ère « post-vérité » actuelle est marquée par un profond manque de confiance envers les médias et les autorités.

« Alors que certaines personnes vont préférer s’accrocher à une source pour comprendre l’environnement, d’autres vont se dire qu’elles n’en croient aucune et vont se retirer », souligne-t-elle.

Ce désengagement médiatique, s’il s’accroît, peut devenir très problématique, puisque la démocratie a besoin de citoyens éclairés et engagés pour fonctionner, note M. Kingwell.

« L’autoritarisme n’aime rien de plus qu’un vacuum d’ignorance », prévenait Margaret Sullivan la semaine dernière.

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Désinformation : 3 pistes pour éviter les pièges du cerveau


Il est parfois difficile de faire la part des choses et distinguer à coup sûr si une information est vraie ou fausse, surtout sur le web. Certains mensonges reviennent souvent et il y a toujours quelqu’un pour le partager sans faire de vérification. Il devient de plus en plus important de débusquer les fausses nouvelles, car certains ont quand même des conséquences plus ou moins grandes.
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Désinformation : 3 pistes pour éviter les pièges du cerveau

La recherche scientifique sur les stratégies à adopter pour éviter les biais cognitifs reste très embryonnaire.

Vous êtes déjà tombés dans le piège de la désinformation? Consolez-vous, vous n’êtes pas les seuls!

En fait, 90 % des Canadiens avouent s’être fait prendre par une fausse nouvelle selon un sondage Ipsos publié en février dernier(Nouvelle fenêtre).

Le problème se situe dans nos cerveaux. Comme l’expliquait ma collègue Bouchra Ouatik dans un article publié en juin dernier, depuis la nuit des temps des biais cognitifs guident en partie l’humain dans ses actions et ses prises de décisions.

Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont identifié des dizaines de biais de ce genre. En bref, il s’agit de réflexes solidement ancrés dans nos cerveaux. Ces mécanismes inconscients ont été utiles à nos ancêtres de la préhistoire. Ils permettaient des prises de décisions rapides dans un milieu souvent hostile.

Mais ces raccourcis mentaux nous jouent des tours dans la complexité du monde moderne et à l’ère des réseaux sociaux.

Alors, qu’est-ce qu’on fait?

Sachez d’entrée de jeu que, pour l’instant, les pistes de solution sont limitées.

Si l’identification des biais est plutôt acquise, la recherche scientifique sur les stratégies à adopter pour éviter les biais cognitifs chez les humains est très embryonnaire.

Voici tout de même quelques conseils prodigués par Janie Brisson, chercheuse au laboratoire des processus de raisonnement au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

1) Acceptez-le

La première étape n’est simple qu’en apparence : accepter que nous soyons biaisés.

Ça peut être même assez souffrant d’accepter que malgré notre bonne volonté, et malgré qu’on soit conscient de ces biais-là, on puisse quand même avoir un comportement qui est biaisé. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Tout cela requiert donc, selon Mme Brisson, « un effort conscient, un effort d’acceptation pour reconnaître que ça fait partie de la condition humaine. »

2) Gare aux émotions

Sur le web et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, un autre conseil incontournable s’impose : être plus vigilant face aux contenus qui suscitent des émotions.

Tout contexte sensible, émotif, qui vient chercher nos opinions et nos valeurs, ça devrait être une alerte […] quand une nouvelle vient chercher quelque chose de très émotif en nous, il faut être encore plus vigilant au niveau de la vérification des sources. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Méfions-nous donc de nos réactions à ce type de contenus très présents sur les réseaux sociaux, de véritables « pouponnières à biais », selon la chercheuse.

3) « J’aime » : pensez-y deux fois!

Parmi les biais les plus robustes se trouve le biais de vérité illusoire. Il fait en sorte qu’une personne exposée à une information de manière répétée aura tendance à croire cette information même en sachant qu’elle est fausse.

D’où l’importance, quand vous fréquentez les réseaux sociaux, de bien faire vos devoirs avant de cliquer « J’aime » et de partager certaines informations.

Il faut faire très attention de ne pas partager ou cliquer sur « J’aime » sur une information dont on n’a pas vérifié la source parce qu’en le partageant, on fait en sorte que notre entourage est encore plus vulnérable. Il faut protéger notre entourage. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Et les médias dans tout ça? Mme Brisson est d’avis que les médias peuvent parfois nuire à nos efforts pour contourner nos biais cognitifs. Dans la course aux téléspectateurs, aux auditeurs, aux lecteurs ou aux clics se glissent trop souvent des contenus sensationnalistes qui peuvent affecter la capacité de discernement des internautes et ainsi rendre le travail de vérification des faits « un peu plus difficile ».

C’est donc un effort collectif qui s’impose, au-delà de la vigilance de chacun, ajoute-t-elle. Pendant ce temps, une foule de chercheurs à travers le monde travaillent dur pour mieux cerner les moyens qui vous permettront d’éviter les trop nombreux cas de désinformation.

https://ici.radio-canada.ca

Une vidéo parodique montrant Trump exécutant des médias fait polémique


Je suis resté bouche bée en regardant la vidéo. Comment peut-on faire de telles abominations ? Donald Trump qui n’avait pas vu la vidéo, condamne cette promotion en vue des élections de 2020 par ses partisans. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment le choix ! Cependant, en répandant ses mensonges pour ensuite accusé les médias de rapporter ses propos de désinformations et d’ennemis du peuple, il est plausible que des personnes avec des idées extrêmes dérapent de cette manière. Je trouve cela quand même inquiétant le genre de personne que Trump attire
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Une vidéo parodique montrant Trump exécutant des médias fait polémique

Donald Trump apparaît dans cette vidéo très violente projetée lors d’un événement organisé par des partisans en vue de la campagne de 2020.

Des mèmes, des logos de médias et une incitation à la violence qui fait polémique aux États-Unis. Une vidéo parodique montrant Donald Trump en train de poignarder ou tirer sur des personnages médiatiques et des opposants politiques a été présentée durant un rassemblement de ses partisans à Miami, a rapporté dimanche 13 octobre le New York Times.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, dans une scène tirée du film “Kingsman: Services secrets”, comédie d’espionnage britannique de 2015, un homme dont le visage porte en surimpression celui du président américain ouvre le feu sur des personnes dont les visages ont été remplacés par les logos de médias comme CNN, le Washington Post ou NBC.

Le président américain a condamné “fermement” cette vidéo parodique, a indiqué lundi sa porte-parole Stephanie Grisham.

“Le président n’a pas encore vu la vidéo. Il la verra rapidement, mais sur la base de tout ce qu’il a entendu, il condamne fermement cette vidéo”, a tweeté la porte-parole de l’exécutif américain.

Massacre dans “l’église des fake news”

Le déchaînement de violence se poursuit dans une ”église des fake news” où le personnage représentant Donald Trump repousse des fidèles et s’attaque au défunt sénateur John McCain, au sénateur Bernie Sanders ― l’un de ses rivaux démocrates pour la prochaine présidentielle ― ou au sénateur républicain Mitt Romney ainsi qu’à l’ancien président Barack Obama.

Selon l’organisateur de l’événement, intitulé “American Priority” et qui s’est tenu la semaine dernière dans le club de golf de Donald Trump à Miami, le clip a été montré dans le cadre d’une “exposition sur les mèmes” internet. Le New York Times précise que plusieurs proches Trump – dont son fils, son ancienne porte-parole Sarah Huckabee Sanders et le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis – devaient prendre la parole lors de cette conférence de trois jours, organisée par un groupe pro-Trump au Trump National Doral Miami.

“American Priority rejette toute violence politique et cherche à promouvoir un dialogue sain sur la protection de la libre expression”, a néanmoins déclaré Alex Phillips au quotidien américain.

“Pas la première fois”

Mais pour les médias américains visés dans ce clip, la gravité demeure.

“Ce n’est pas la première fois que des partisans du président font la promotion de la violence contre les médias dans une vidéo qu’ils semblent trouver amusante, mais c’est de loin la pire”, a tweeté CNN.

Un porte-parole de l’équipe de campagne pour l’élection de Trump de 2020, Tim Murtaugh, a déclaré au Times que “la vidéo n’a pas été produite par l’équipe de campagne et nous ne tolérons pas la violence”. 

Les médias se retrouvent régulièrement sous le feu des attaques verbales du président américain et  de ses partisans. Durant ses rassemblements, Trump encourage régulièrement la foule à huer des journalistes venus sur place, les traitant d’“ennemis du peuple”.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Trump utilise Twitter pour contourner des médias "corrompus"


Donald Trump utilise les réseaux sociaux de Facebook, Instagram et Twitter pour soi-disant éviter les fausses nouvelles (fake news), car les médias, d’après lui raconte pour la plupart des mensonges. Faut-il en rire ou en pleurer ? Est-ce qu’il finit par croire ses propres mensonges ? Enfin, ce n’est sûrement pas dans les réseaux sociaux qu’il y a plus d’honnêteté qu’ailleurs
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Trump utilise Twitter pour contourner des médias « corrompus »

 

© afp.

Le président américain Donald Trump a défendu mercredi son usage intensif de Twitter, affirmant que c’était le meilleur moyen pour lui de contourner des médias qualifiés de « corrompus » et « malhonnêtes ».

« Twitter est le moyen pour moi de faire passer mon message quand les médias sont corrompus, et ils sont corrompus », a lancé le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche avant de s’envoler pour l’Ohio.

Médias « si malhonnêtes »

« Nos médias sont si malhonnêtes, la plupart d’entre eux », a poursuivi le 45e président des Etats-Unis lors d’un échange avec les journalistes. « Ils ne relatent pas les faits », a ajouté le locataire de la Maison Blanche, coutumier des attaques extrêmement virulentes contre les journalistes.

Médias « fake news »

Evoquant son recours à « Facebook, Instagram, Twitter », il a ajouté:

« C’est une façon pour moi de faire passer un message honnête car il y a énormément de malhonnêteté parmi les médias Fake News ».

Le compte Twitter @realDonaldTrump compte près de 60 millions d’abonnés.

https://www.7sur7.be/7s7

80 journalistes ont été tués en 2018


La profession journaliste n’est pas de tout repos et ni sans risque. Une hausse de journalistes mort et dont plus de la moitié est carrément sont assassiné encore cette année. Beaucoup ont été emprisonnées, ou pris en otage et d’autres sont disparus.
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80 journalistes ont été tués en 2018

 

The Associated PressLe meurtre du journaliste Jamal Khashoggi a été l’un des plus médiatisés en 2018.

Après trois années de baisse, les violences contre les journalistes sont reparties à la hausse en 2018, avec 80 journalistes tués à travers le monde, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié mardi.

L’an dernier, 65 journalistes avaient été tués pour avoir exercé leur mission d’information.

Parmi les victimes cette année, 63 journalistes professionnels, soit une hausse de 15%, 13 journalistes non professionnels (contre 7 l’an dernier) et 4 collaborateurs de médias, souligne l’ONG basée à Paris, déplorant une violence «inédite» contre les journalistes.

Au total, plus de 700 journalistes professionnels ont été tués ces dix dernières années, selon RSF.

Plus de la moitié des journalistes tués ont été «sciemment visés et assassinés», à l’instar de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, et du journaliste slovaque Jan Kuciak tué le 21 février.

«La haine contre les journalistes proférée, voire revendiquée, par des leaders politiques, religieux ou des businessmen sans scrupules a des conséquences dramatiques sur le terrain et se traduit par une hausse inquiétante des violations à l’égard des journalistes», déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

«Démultipliés par les réseaux sociaux, qui portent à cet égard une lourde responsabilité, ces sentiments haineux légitiment ces violences et affaiblissent, un peu plus chaque jour, le journalisme et, avec lui, la démocratie», s’inquiète-t-il, cité dans un communiqué.

Les victimes sont majoritairement des hommes (77) travaillant localement (75 journalistes locaux).

C’est l’Afghanistan qui a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette année avec 15 journalistes tués, détrônant la Syrie qui occupait cette place depuis 2012 et reste deuxième pays le plus dangereux avec 11 journalistes tués.

Le 30 avril, un double attentat à Kaboul a tué neuf journalistes, parmi lesquels le photographe de l’AFP Shah Marai Fezi et des reporters de Radio Free Europe et Tolo News. Cet attentat est le plus important commis contre des journalistes depuis le massacre de Maguindanao en 2009 aux Philippines, dans lequel au moins 32 journalistes avaient été tués.

Autre fait notable pour RSF, près de la moitié des journalistes se sont fait tuer dans des pays en paix, comme le Mexique (9 journalistes assassinés, 3e pays le plus dangereux), l’Inde (6 morts) et les Etats-Unis (6 morts) qui font leur entrée dans ce sombre palmarès après la fusillade sanglante contre la rédaction du Capitol Gazette.

Par ailleurs, le nombre de journalistes détenus dans le monde est lui aussi en hausse, souligne RSF: 348 contre 326 en 2017 (+7%), une augmentation qui concerne particulièrement les journalistes non professionnels.

Cinq pays détiennent à eux seuls plus de la moitié des journalistes emprisonnés: l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Turquie et la Chine, plus grande prison de journalistes du monde avec 60 journalistes détenus, dont les trois quarts sont des non-professionnels.

«Avec le durcissement de la réglementation concernant internet, ces journalistes sont emprisonnés, dans des conditions souvent inhumaines, pour un simple post ou un billet d’information sur les réseaux sociaux ou une messagerie privée», regrette l’ONG.

Le nombre d’otages a lui aussi augmenté de 11% avec 60 journalistes captifs à ce jour contre 54 l’an dernier. Cinquante-neuf d’entre eux sont retenus au Moyen-Orient (Syrie, Irak et Yémen). Parmi eux, six sont des étrangers.

Enfin, RSF a enregistré trois nouveaux cas de journalistes disparus au cours de l’année, deux en Amérique latine et un en Russie. RSF considère qu’un journaliste est porté disparu lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour déterminer s’il a été victime d’un homicide ou d’un enlèvement, et qu’aucune revendication crédible n’a été diffusée.

http://journalmetro.com/

Un skieur français disparu en 1954 identifié grâce aux réseaux sociaux


Une identification qui n’aurait probablement pas été possible avant Internet et ses réseaux sociaux. Des ossements ont été retrouvés en Italie et grâce aux réseaux sociaux, c’est du côté de la France que l’identification a été possible et ce même si les évènements sont passé en 1954
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Un skieur français disparu en 1954 identifié grâce aux réseaux sociaux

 

Le 24 juillet, Henri Joseph Leonce Le Masne a... (Photo tirée de lefigaro.fr)

 

Le 24 juillet, Henri Joseph Leonce Le Masne a été formellement identifié.

PHOTO TIRÉE DE LEFIGARO.FR

 

Agence France-Presse
Rome

La police italienne a pu retrouver 64 ans après sa disparition, avec l’aide des médias et des réseaux sociaux, l’identité d’un skieur français mort en 1954 à 3100 mètres d’altitude.

Des restes humains et des accessoires avaient été retrouvés le 22 juillet 2005 dans le Val d’Aoste (nord-ouest de l’Italie), aux Cimes blanches dans le Valtournenche, a expliqué dimanche dans un communiqué la police italienne.

Fin juin, la police avait lancé un appel sur les réseaux sociaux pour tenter d’identifier la victime, un homme d’une trentaine d’années selon les analyses effectuées.

Les analyses avaient permis de conclure qu’il s’agissait d’une personne aisée, au regard de la très bonne marque de ses skis en bois comportant un numéro de série, a précisé Marinella Laporta, de la police scientifique de Turin.

Sur la base de leur longueur, les enquêteurs ont conclu que le skieur mesurait 1m75, une mensuration confirmée par un médecin.

Son blouson de ski léger permettait de penser que le décès avait eu lieu au printemps. Des clichés des enquêteurs montrent en outre ses lunettes, une montre, ainsi que des morceaux de chemise avec des initiales brodées.

Ces découvertes ont été partagées fin juin sur les réseaux sociaux, les policiers estimant que l’homme n’était probablement pas Italien ce qui expliquait que les recherches en Italie n’aient donné aucun résultat.

Rapidement, une Française, Emma Nassem, a répondu après avoir entendu l’information sur une radio française et évoqué son oncle, Henri Le Masne, né en 1919 à Alençon (ouest de la France) et « décédé avec ses skis sur le Cervin en 1954, un jour de grosse tempête », selon le communiqué.

Roger Le Masne, 94 ans, le petit frère du disparu, s’est également manifesté, très ému.

« Je suis le frère d’Henri Le Masne, qui est probablement le skieur disparu voici 64 ans », a-t-il écrit dans un courriel. « Mon frère Henri, célibataire, était un personnage plutôt indépendant. Il travaillait dans l’administration civile du ministère des Finances à Paris ».

À l’époque de la disparition, Roger s’était rendu dans l’hôtel de montagne où son frère avait réservé une chambre durant quinze jours, y laissant des effets personnels ainsi que 35 000 lires et 5000 francs français. Il n’était jamais revenu d’une sortie à ski le 26 mars 1954.

Sur une photographie fournie par la famille, la police d’Aoste a identifié les mêmes lunettes retrouvées à 3100 mètres d’altitude.

Mais pour évacuer tous les doutes, Roger s’est prêté à un test ADN où apparait notamment le chromosome Y commun à plusieurs générations de membres masculins de la famille. Le 24 juillet, Henri Joseph Leonce Le Masne a ainsi été formellement identifié

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