Crimes contre l’animalité


Un travail d’un photographe qui a fait pendant quelques années en s’intégrant dans le trafic animal pour dénoncer les crimes envers les animaux. Il en a fait un livre et ses photos ont été exposées à Paris.
Nuage


Crimes contre l’animalité


Fanny Arlandis

Patrick Brown a commencé à travailler sur le commerce illégal d’animaux en 2001-2002 pour un premier livre avec Ben Davis intitulé «Black Market» (marché noir). Ce photographe a continué à travailler sur cette thématique jusqu’en 2014.

«Nous devions mettre une limite géographique à notre travail et nous avons choisi le continent asiatique, raconte Patrick Brown. J’ai trouvé fascinant de découvrir que tout était connecté, la Thaïlande avec les montagnes indonésiennes, la Birmanie avec Hong Kong etc. Le continent n’est qu’un gigantesque réseau.»

Son travail, dont est issu le livre «Trading to Extinction», a été exposé à la galerie Fait & Cause à Paris,

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j'ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

La rivière Salawin divise le nord de la Thaïlande et la Birmanie. Thaïlande 2001. | Patrick Brown

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j’ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l'estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

Après avoir été tranquillisé, un ours est sorti de sa cage puis placé sur un chariot pour extraire la bile de sa vésicule. Vietnam, 2003. | Patrick Brown

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l’estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu'il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu'à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu'ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

Des amis trinquent en buvant du sang de serpent. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu’il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu’à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu’ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l'homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

Le zoo de Kolkata, un établissement centenaire en mauvais état. Inde 2004. | Patrick Brown

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l’homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

«Cette photo a été prise lors de l'interception d'une cargaison de pangolins à l'aéroport Don Muang de Bangkok lors d'une opération de répression du trafic d'espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d'autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d'être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

Interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok. La cargaison était censée contenir des tortues. Thaïlande, 2003. | Patrick Brown

«Cette photo a été prise lors de l’interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok lors d’une opération de répression du trafic d’espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d’autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d’être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

Un officier de police de Scotland Yard montre une tête de tigre saisie lors d’une rafle à Londres. Angleterre, 2003. | Patrick Brown

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu'elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu'ils augmentent la libido.»

Un serpent est présenté à un groupe de client·es dans un restaurant près de Hanoï. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu’elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu’ils augmentent la libido.»

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu'il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

Un grand éléphant est assis les pattes enchaînées dans le Parc National de Chitwan. Népal 2003. | Patrick Brown

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu’il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

Un braconnier menotté est photographié avec une planche portant les détails de son nom, son âge, la nature et la date de son crime. Cambodge 2002. | Patrick Brown

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

Des vendeurs enlèvent une défense d’éléphant exposée dans un centre commercial populaire de Bangkok. Thaïlande 2004. | Patrick Brown

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

http://www.slate.fr/

Les ânes menacés par la médecine chinoise


Pauvres animaux ! Il y a des médecines traditionnelles que je respecte, car ils sont basés sur des plantes. Mais quand c’est des animaux comme la médecine traditionnelle chinoise, cela devient grotesque. Cette médecine affirme de guérir nombres de maladies et qui pourtant aucune preuve ne peut appuyer leurs dires.
Nuage


Les ânes menacés par la médecine chinoise


© getty.

Un abattage massif qui préoccupe de nombreuses associations…

La gélatine de peau d’âne, ou « ejiao », est abondament utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Bien que son efficacité ne soit pas scientifiquement prouvée, elle est prescrite pour soigner les problèmes d’anémie, l’insomnie ou encore l’infertilité. Elle s’obtient en faisant bouillir la peau de l’animal.

Or, la Chine ne possède pas un cheptel suffisamment large pour contenter la demande nationale. Le pays importe donc en masse des ânes d’Afrique et d’Amérique du Sud, au grand dam des défenseurs des animaux, relate NPR, relayé par Slate

Ainsi, en Afrique, ils commencent à manquer dans le travail de la terre:

« Le taux de déclin auquel nous assistons dans les populations d’ânes de certains pays africains est dramatique et insoutenable », dénonce Geoffrey Dennis, directeur général de SPANA, une organisation caritative qui cherche à améliorer le bien-être des animaux de travail dans les communautés pauvres. 

En effet, dans certains pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Botswana, la population de ces équidés a chuté de 39%. La demande chinoise entraîne également une augmentation des vols d’animaux ensuite vendus à des abattoirs clandestins. 

La résistance s’installe désormais. Face au risque de pénurie, le Niger, en 2016, le Botswana et la Tanzanie, en 2017, ont décidé d’interdire les exportations. eBay a ensuite interdit la vente de l’ejiao sur sa plateforme.

Conséquence cocasse de la demande chinoise, la contrefaçon explose: selon un rapport de l’agence de presse Xinhua, 40% des produits labellisés « ejiao » sont en réalité conçu sans gélatine de peau d’âne. Les principaux concernés ne risquent pas de s’en plaindre…

https://www.7sur7.be/

EN IMAGES : L’incroyable combat entre un oryx et un blaireau


3 belles photos d’un onyx et un blaireau à miel en plein combat au Namibie. Un affrontement aux forces inégales, mais heureusement, la seule blessure qu’il pourrait y avoir, c’est l’humiliation. Le blaireau à miel à tendance à être agressif et s’attaquer a plus grand que lui. Comme de raison, il doit être plutôt rare qu’il puisse être vainqueur dans de telles conditions. Malheureusement pour lui, ses pattes, organes, peau et graisse sont recherchés pour la médecine traditionnelle
Nuage

 

EN IMAGES

L’incroyable combat entre un oryx et un blaireau

 

Blaireau et oryx, le combat

L’oryx a plusieurs fois fait voler dans les airs le blaireau à miel.

© CATERS/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

En Namibie, un photographe a immortalisé le combat entre un oryx et un blaireau à miel. Peu craintif, le mustélidé a lancé les hostilités à ses risques et périls.

Les blaireaux à miel (Mellivora capensis), des animaux que l’on retrouve en Asie et en Afrique, sont connus pour leurs comportements parfois agressifs. Une attitude qui ne leur rend pas service lorsqu’ils se dressent contre des animaux bien plus gros qu’eux. Ainsi, qu’elle n’a pas été la surprise du photographe sud-africain Dirk Theron quand celui-ci a vu l’un de ces animaux s’attaquer à un oryx dans le parc national d’Etosha, une aire protégée en Namibie. Selon le photographe, le mustélidé s’est approché de l’oryx alors que ce dernier se situait à proximité d’un point d’eau.

« Il continuait de le charger alors que l’oryx l’envoyait voler à 5 ou 6 mètres dans les airs à l’aide de ses cornes », a raconté au Daily Mail le photographe dans un article mis en ligne le 3 juillet 2018.

« La première fois j’ai cru que le blaireau serait tué ou sérieusement blessé mais il s’est relevé, s’est secoué et à continuer de charger l’autre animal ! », se souvient Dirk Theron.

Selon le site IFLScience, l’intrépide mustélidé est encore en vie, abandonnant finalement le combat.

© CATERS/SIPA

© CATERS/SIPA

Malheureusement, la ténacité et l’intrépidité des blaireaux à miel font d’eux une cible de choix pour la médecine traditionnelle.

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, leurs pattes, leur peau, leur graisse et leurs organes sont couramment utilisés pour confectionner des remèdes. Pour l’instant, ces animaux sont placés dans la catégorie « Conservation mineure » de la liste rouge.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Transformer la forêt boréale en pharmacie


Le Québec a d’immenses forêts de toutes sortes d’essences. Des chercheurs guidés par la médecine traditionnelle amérindienne, et même par les abeilles pour les espèces qui auraient du potentiel pour soigner certaines maladies telles que le cancer avec le bouleau blanc, le Staphylocoque doré  avec le peuplier baumier et autres.
Nuage

 

Transformer la forêt boréale en pharmacie

 

Depuis 15 ans, des scientifiques de l'UQAC cherchent dans... (Photo Ivanoh Demers, Archives La Presse)

Depuis 15 ans, des scientifiques de l’UQAC cherchent dans la forêt boréale des molécules capables de nous soigner ou d’améliorer notre santé.

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

(SAGUENAY) Biologie, sciences sociales, mathématiques, éducation, génie : le congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) bat son plein à Saguenay, réunissant plus de 3000 chercheurs d’une trentaine de pays. Toute la semaine, 

La Presse couvrira cette grand-messe de la science en français.

Depuis 15 ans, des scientifiques de l’UQAC cherchent dans la forêt boréale des molécules capables de nous soigner ou d’améliorer notre santé.

PHOTO THINKSTCOK

Médicaments anticancer, antibiotiques, produits naturels, cosmétiques : depuis 15 ans, des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi fouillent la forêt boréale à la recherche de molécules thérapeutiques. Et ils ont déjà trouvé des pistes prometteuses autant dans l’écorce de bouleau que dans les bourgeons de peuplier.

La forêt boréale est l’un des plus vastes écosystèmes forestiers de la planète. Et à Saguenay, les chimistes et biologistes du laboratoire LASEVE veulent la transformer en pharmacie. Depuis 15 ans, ils y cherchent des molécules capables de nous soigner ou d’améliorer notre santé.

« On veut valoriser la biomasse forestière, mais autrement qu’en coupant du bois et en faisant des 2 x 4 », explique Jean Legault, codirecteur du laboratoire LASEVE et professeur de sciences fondamentales à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), qui rappelle que la moitié des agents thérapeutiques utilisés aujourd’hui proviennent encore de sources naturelles.

Molécule anticancer extraite de l’écorce du bouleau blanc, antibiotique découvert dans les bourgeons du peuplier baumier, médicament potentiel contre l’herpès tiré d’une petite plante à feuilles : le professeur Legault présentera aujourd’hui (7 mai ndlr) certaines des découvertes du groupe dans le cadre du congrès de l’ACFAS.

La plupart de ces substances sont encore loin d’avoir franchi la batterie de tests nécessaires avant d’être autorisées comme médicaments. Mais elles ont montré des propriétés prometteuses en laboratoire et sur les animaux.

La forêt boréale compte 3000 espèces. Comment deviner laquelle peut soigner quelle maladie ?

« On utilise beaucoup la médecine traditionnelle amérindienne, répond Jean Legault. Ce n’est pas direct. Il n’est pas écrit : telle plante est un antibiotique pour traiter telle chose. Il faut savoir lire entre les lignes, et ça ne marche pas toujours. Mais ça nous donne des indices. »

Une fois qu’une substance montre des propriétés intéressantes, les chimistes se mettent à l’oeuvre pour en extraire le ou les ingrédients actifs. Dans certains cas, ils modifient ensuite chimiquement les molécules pour les rendre encore plus efficaces. Ils testent les composés sur des cellules malades et des animaux, et tentent d’élucider leurs mécanismes d’action.

DES ARBRES PRIS D’ASSAUT

L’engouement pour les molécules naturelles peut être fort. Le paclitaxel, un médicament anticancer bien connu notamment utilisé contre les cancers du poumon, de l’ovaire et du sein, a d’abord été isolé dans un conifère de la côte Ouest appelé if du Pacifique. Dans les années 90, des chercheurs de l’UQAC ont identifié la molécule dans l’if du Canada, qui pousse chez nous. Au cours des dernières années, des vols d’ifs sur les terres publiques et les forêts privées ont été rapportés à la Sûreté du Québec.

« Il y a même des gens qui se faisaient passer pour des chercheurs de notre laboratoire et qui allaient chercher l’if pour le revendre. » – Le professeur Jean Legault

En plus des médicaments, la vingtaine de chercheurs et étudiants du laboratoire LASEVE cherchent des produits naturels et des cosmétiques dans la forêt boréale. Jean Legault est le premier à convenir que les prétentions de ces industries n’ont pas toujours été appuyées scientifiquement par le passé.

« Il s’est fait n’importe quoi. Et pour changer les choses, ça prend des scientifiques qui vont vérifier la qualité de ces produits et vont s’assurer qu’ils sont bien dosés », plaide-t-il.

Pour Jean Legault, l’exploration du potentiel des espèces de la forêt boréale commence à peine.

« Le terrain de jeu est infini, dit-il. De mon côté, je vais passer ma carrière là-dedans, c’est certain. »

***

TROIS VÉGÉTAUX QUI POURRAIENT NOUS SOIGNER

Le bouleau blanc

Le bouleau blanc

Photo tirée de Wikimedia Commons

Le bétulinol, tiré de l’écorce de bouleau blanc, a des propriétés anticancer. Le hic, c’est qu’il n’est pas soluble dans l’eau et qu’il est donc difficile d’en faire un médicament injectable. Pour contourner le problème, les scientifiques du laboratoire LASEVE lui ont ajouté des groupements qui lui donnent la solubilité voulue. Les chercheurs ont découvert que la substance provoque la mort programmée des cellules cancéreuses en attaquant leurs centrales énergétiques, les mitochondries. Pour une raison qui reste à éclaircir, elle épargne les cellules saines. Il reste toutefois beaucoup de travail à faire avant de penser pouvoir l’utiliser un jour chez les humains.

Le peuplier baumier

Les chercheurs de l’UQAC ont tiré un antibiotique des bourgeons du peuplier baumier capable de s’attaquer au fameux Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), cette bactérie qui a développé une résistance à plusieurs antibiotiques et qui cause des problèmes dans les hôpitaux. Ici, ce n’est pas le savoir amérindien qui a guidé les scientifiques, mais bien les abeilles, qui utilisent ces bourgeons pour fabriquer un vernis aseptisant appelé propolis. Les chercheurs ont identifié les mécanismes d’action des molécules impliquées et protégé leur découverte par un brevet.

Le cornus canadensis

Cette petite plante à feuilles qui produit des fruits orangés pourrait peut-être un jour traiter l’herpès. Ici, les chercheurs de l’UQAC sont assez avancés pour lancer prochainement, avec des partenaires, une étude chez l’humain. Les scientifiques ont découvert que les extraits de feuilles agissent de trois façons : ils attaquent directement le virus, ils empêchent son absorption par les cellules du corps et ils bloquent sa réplication. Encore une fois, il faudra d’autres travaux et plusieurs années avant de conclure qu’il est réellement efficace chez l’humain.

http://www.lapresse.ca/

Les tarentules, victimes de la déforestation et des gastronomes


Les tarentules au Cambodge sont en difficulté et la cause est humaine.D’abord par la déforestation et qu’il est un aliment très prisé pour ses protéines, mais aussi pour la médecine traditionnelle du pays.
Nuage

 

Les tarentules, victimes de la déforestation et des gastronomes

 

VASILY FEDOSENKO / REUTERS

Qui l’eut cru?

Les tarentules grillées font le bonheur des touristes au Cambodge, intrigués par cette curiosité culinaire locale. Mais elles sont de moins en moins nombreuses dans le pays, victimes de la déforestation et des chasseurs approvisionnant le marché en araignée fraîche.

« Les a-pings sont fameuses au Cambodge, mais se font maintenant de plus en plus rares », se lamente Chea Voeun, qui vend des tarentules fraîches ou déjà cuites depuis vingt ans sur le marché de Skun, une petite ville située à 75 kilomètres de la capitale Phnom Penh.

Skun s’est spécialisée dans la tarentule zèbre, dite « a-ping » en khmer, ce qui lui a valu le surnom de « ville des araignées ». Certains touristes viennent spécialement de Phnom Penh pour visiter son marché, d’autres y font une halte gastronomique sur la route menant à Siem Reap et aux temples d’Angkor.

Une touriste australienne, Elisabeth Dark, décrit « le croustillant » de la chair de la tarentule, dont le nom scientifique est Cyriopagopus albostriatus. Ces araignées sont aussi présentes en Thaïlande et en Birmanie voisines.

« Je n’ai mangé que les pattes de l’araignée, c’est la première fois que je goûtais ça, alors j’avais un peu peur », explique cette touriste, qui a poursuivi son expérience gastronomique avec des grenouilles et des criquets, vendus eux aussi sur le marché de Skun.

« Ce n’est pas ce que je mangerais chez moi, mais je suis ici donc c’est l’occasion d’essayer », explique-t-elle.

La tarentule, souvent cuisinée trempée dans de l’ail et du sel puis grillée à l’huile, est désormais vendue près d’un euro pièce sur le marché de Skun. Soit dix fois plus cher qu’il y a encore quelques années.

En cause, la raréfaction de l’animal, expliquent les vendeurs: les tarentules sont de plus en plus difficiles à dénicher dans les jungles avoisinantes des provinces de Kampong Thom et Preah Vihear.

La tarentule ne fait pas partie des espèces menacées au Cambodge, contrairement au léopard, au tigre ou à l’éléphant d’Asie. Mais comme l’ensemble de la faune de ce pays d’Asie du Sud-Est, elle subit de plein fouet les conséquences d’une déforestation massive, qui détruit leur habitat naturel.

« Le Cambodge est un des pays d’Asie du Sud-Est doté de la plus grande biodiversité », mais « la forêt a reculé de 20% depuis 1990 », s’inquiète l’ONG Fauna & Flora International (FFI):

à cause du développement des plantations, notamment d’arbres à caoutchouc, de la coupe illégale de bois précieux, souvent exportés vers la Chine, mais aussi de la construction de routes et de l’absence de quotas de chasse.

Chasse non régulée

« En Asie du Sud-Est, c’est la chasse non régulée dans les forêts plutôt que la destruction de l’habitat qui a le plus grave impact sur la biodiversité », souligne Tom Gray, un biologiste de l’ONG Wildlife Alliance interrogé par l’AFP.

Mais pour l’heure, les vendeurs de Skun réussissent toujours à offrir chaque jour des centaines de tarentules fraîches, qui grouillent dans d’énormes sacs de jute, à ceux qui veulent les cuisiner eux-mêmes ou en faire des potions de médecine traditionnelle.

Certains commerçants comme Chea Voeun proposent aux touristes d’apprendre à les cuisiner et de s’initier à la technique de capture des tarentules, dans les prés alentour. Il s’agit de creuser un puits à la verticale de leur terrier souterrain, reconnaissable par la toile d’araignée obstruant l’entrée.

« La tarentule est réputée dans le monde entier pour son goût délicieux et ses qualités médicinales », assure Chea Voeun.

On peut acheter sur le marché des décoctions de tarentules, macérées dans de l’alcool de riz: les croyances populaires leur prêtent les vertus de remèdes anti-toux et anti-mal de dos.

On trouve au Cambodge comme en Thaïlande, des araignées grillées, des criquets et des scorpions, les insectes étant un aliment traditionnel dans le Sud-est asiatique.

Et au Cambodge, les tarentules se sont révélées être une source de protéine prisée pendant la période des Khmers rouges, qui a vu près de deux millions de Cambodgiens mourir, souvent de malnutrition dans des camps de travail.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Ces animaux qui paient le prix des croyances et superstitions


Même si ce n’est pas la cause principale des animaux en danger, il est clair que des croyances et superstition ont un effet néfaste pour eux. Ce n’est pas la médecine traditionnelle qui est en cause, mais ce qui en abuse pour des futilités en donnant certains pouvoir pour donner la virilité, la richesse. Cependant certains médicaments traditionnelle apportent une certaine efficacité, mais pas plus, alors que d’autres sont synthétisé pour ne pas avoir à prendre des organes ou autres d’un animal
Nuage

 

Ces animaux qui paient le prix des croyances et superstitions

 

En ligne de mire, les cornes de rhinocéros... (Photo Tony Karumba, archives Agence France-Presse)

En ligne de mire, les cornes de rhinocéros vendues comme remède au cancer, fantasme qui a contribué à décimer les populations.

PHOTO TONY KARUMBA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

 

Agence France-Presse
Medellin

Une pincée de poudre d’os de chimpanzé, de la salive de gecko et un soupçon de cerveau de vautour. Une potion magique ? Non, simplement quelques substances prisées de l’énorme trafic de parties d’animaux aux vertus soi-disant miraculeuses.

Asthme, gueule de bois, cancer ou encore sida, certains de ces éléments hors de prix sont des ingrédients clé de remèdes ancestraux prescrits par des médecines traditionnelles d’Asie ou d’Afrique. D’autres sont tout simplement de prétendus médicaments miracles inventés par des charlatans, soulignent des experts, à l’heure où les scientifiques, réunis à Medellin, pointent le déclin des espèces.

À côté de la fameuse corne de rhinocéros ou des écailles de pangolins, d’autres substances souvent arrachées à des espèces en danger sont plus confidentielles, des griffes de paresseux aux branchies de raies mantas, en passant par les embryons de macaque.

«Nous ne critiquerons jamais les pratiques traditionnelles», commente John Scanlon, secrétaire général de la Convention internationale internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites).

Mais il dénonce ceux qui abusent de gens «vulnérables» en leur présentant «certains produits issus de la vie sauvage qui auraient des propriétés qui ne sont pas associées à la médecine traditionnelle».

En ligne de mire, les cornes de rhinocéros vendues comme remède au cancer, fantasme qui a contribué à décimer les populations.

Bile d’ours

«La crise du braconnage des rhinocéros, qui a commencé vers 2007 (…), trouve son origine dans des usages médicinaux bidon», souligne ainsi Richard Thomas, de l’organisation TRAFFIC.

En 1960, quelque 100 000 rhinocéros noirs vivaient en Afrique. En 2016, ils n’étaient que 28 000 rhinocéros toutes espèces confondues en Afrique et en Asie, selon un rapport de l’ONU.

Des déclarations d’un homme politique vantant les propriétés anti-cancer de la corne seraient à l’origine d’une augmentation de la demande au Vietnam dans les années 2000, même si, insiste Richard Thomas, «cela n’a aucune base scientifique».

Les vertus attribuées à cette corne ont ensuite évolué, certains s’en servant pour soigner une gueule de bois, d’autres simplement pour afficher leur richesse.

Malgré l’interdiction en Chine, la demande n’a pas diminué, et le produit se vend à des dizaines de milliers de dollars le kilo.

La corne était à l’origine prescrite en médecine traditionnelle chinoise contre la fièvre. Et certaines études ont conclu à une certaine efficacité en la matière. Mais pas plus que l’aspirine.

D’autres ingrédients semblent plus opérants, comme la bile d’ours qui contient un acide efficace contre une maladie du foie, aujourd’hui synthétisé. Mais pour de nombreux autres, la demande se nourrit des superstitions, selon les experts.

Arrestations en hausse

Les écailles de pangolins, petit fourmilier à longue queue dont deux des huit espèces sont en «danger critique», sont vendues en Asie à 500 dollars le kilo, contre l’asthme ou les migraines.

Sans «aucune preuve scientifique», souligne Richard Thomas. Aucune preuve non plus que le gecko tokay soigne le sida, ou que les os de tigre stimulent la virilité.

«Les superstitions, les médecines traditionnelles et les techniques de marketing virales aggravent les pressions sur les espèces animales», dénonce aussi Charlotte Nithart, de Robin des Bois.

Cette ONG française a répertorié un trafic d’os de girafes pour soigner le sida en Afrique ou de poudre d’os de chimpanzé pour la virilité. Tandis que les cerveaux de vautours sont fumés en Afrique du Sud pour prédire les numéros du loto.

Même si ce braconnage n’est pas la principale raison de la disparition d’animaux sauvages, surtout menacés par la perte de leur habitat, ce trafic représente selon WWF plus de 15 milliards d’euros par an, en quatrième position derrière les trafics de drogue, produits contrefaits et êtres humains.

«Il y a de plus en plus d’arrestations et de poursuites, de condamnation à de la prison (…). Cela envoie un message fort», se réjouit John Scanlon.

Mais changer les mentalités est difficile.

«Il est important d’être sensible aux cultures», souligne Richard Thomas. «Si quelqu’un croit que quelque chose est un médicament, cela ne marche pas de simplement lui dire que c’est faux, surtout si cela vient d’un étranger».

http://www.lapresse.ca/

Indonésie: 101 pangolins vivants saisis sur un bateau


Encore du trafic animal qui risque de faire un grand tord pour des animaux qui sont pourtant protégés. Au moins cette saisie a sauvé 101 pangolin. Ils sont recherchés pour une cuisine raffinée, pour la médecine traditionnelle chinoise et vietnamienne
Nuage

 

Indonésie: 101 pangolins vivants saisis sur un bateau

 

Le pangolin est protégé depuis septembre 2016 par... (AFP)

Le pangolin est protégé depuis septembre 2016 par la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (CITES). Il a gagné le titre peu envié de mammifère le plus victime de trafic au monde, avec environ un million de pangolins capturés ces dix dernières années dans les forêts d’Asie et d’Afrique.

Agence France-Presse
PEKANBARU

Une centaine de pangolins vivants ont été saisis sur un bateau de pêche en Indonésie, a annoncé mercredi un responsable local, alors que le trafic de ces animaux protégés s’accentue en Asie du Sud-Est.

Les 101 pangolins, dont la valeur marchande est estimée à environ 1,3 million d’euros, ont été découverts mardi lors d’une opération de police sur un bateau de pêche au large de l’île de Sumatra, a précisé la marine indonésienne dans un communiqué.

«Nous avons reçu 101 pangolins vivants saisis par la marine hier (mardi) mais quatre d’entre eux sont morts par la suite», a déclaré le chef d’une agence locale de protection de la nature, Mahfudz, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens, à Pekanbaru, dans la province de Riau.

Les autorités avaient obtenu un renseignement d’un habitant qui avait indiqué à la police que des hommes essayaient de transporter ces mammifères illégalement en Malaisie, pays voisin où des centaines de kilos d’écailles de pangolins ont été saisies ces derniers mois.

Deux hommes âgés de 22 et 25 ans ont été interpellés après avoir reconnu avoir été payés pour acheminer les mammifères en Malaisie. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 100 millions de roupies (6300 euros).

Les pangolins saisis vont être relâchés dans le parc national le plus proche, a ajouté Mahfudz.

Le pangolin est protégé depuis septembre 2016 par la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (CITES). Il a gagné le titre peu envié de mammifère le plus victime de trafic au monde, avec environ un million de pangolins capturés ces dix dernières années dans les forêts d’Asie et d’Afrique.

La viande de pangolin est considérée comme un mets raffiné en Chine. Les os et organes de l’unique mammifère au monde recouvert d’écailles sont très prisés des guérisseurs chinois et vietnamiens. Les écailles sont parées de nombreuses vertus curatives par la médecine traditionnelle, bien qu’elles ne soient guère plus que de la simple kératine, à l’instar des ongles humains.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Les animaux utilisés pour les rites et les croyances


Il semble que ce soit surtout la médecine traditionnelle chinoise qui ont des effets négatifs sur les animaux en voie d’extinction. Pour quelques raisons obscures, on donne à certains animaux des propriétés thérapeutiques
Nuage

 

Les animaux utilisés pour les rites et les croyances

Crédit photo: Source:cc

Par Henri Michaud

Certaines croyances rituelles, religieuses ou médicinales mettent la vie de nombreux animaux en danger. Certains, pourchassés pour leurs « vertus », sont même en danger de disparition.

Le tigre

Tigre

La médecine traditionnelle chinoise, les os des tigres, une fois broyés, sont réputés pour traiter l’arthrite et de nombreuses maladies communes. Cette croyance a même mis la population mondiale de félidés en danger. Si certains le traquaient pour sa peau, les autres ne se gênaient pas pour le dépouiller de sa robe, puis de vendre la carcasse. Interdit depuis 1993, le commerce intérieur des os de tigres demeure quand même actif et certaines échoppes spécialisées dans la médecine traditionnelle se vantent toujours d’offrir le produit. Certains braconniers obtiennent jusqu’à 50 000 $ pour les os et la peau d’un seul tigre.

Le rhinocéros

rhinocéros

Quelques espèces de la grande famille des rhinocéros (le rhinocéros noir, de même que les rhinocéros de Sumatra, de Java et indiens) se retrouvent sur la liste rouge des espèces en danger. Pourquoi? La médecine traditionnelle chinoise prête à leurs cornes des vertus curatives importantes. On s’en sert pour faire baisser la fièvre, pour traiter des convulsions et même les épisodes de délire. Pas surprenant que certaines espèces soient en danger puisqu’il est presque impossible de les protéger dans leur habitant naturel. Au surplus, des rumeurs voulant qu’une personne ait été guérie du cancer grâce à une corne de rhinocéros ont relancé la convoitise des braconniers. Seules des fermes d’élevage permettraient d’assurer leur survie.

L’ours noir

ours noir

L’ours noir a de quoi se faire de la bile. En fait, sa bile est très recherchée en médecine traditionnelle. Ses vertus, selon les Chinois, sont nombreuses. Elle permettrait de traiter de nombreuses maladies et blessures, dont les brûlures. Elle est même employée pour soulager les maux de tête, les maladies du foie et le cancer. La demande est telle que les Chinois ont créé des fermes d’élevage d’ours noir en 1984. On en compterait plus de 200. Mais cette mesure n’a pas enrayé le braconnage des ours à l’état sauvage. Au surplus, la méthode utilisée pour prélever la bile, par cathéter, s’avère très douloureuse, voire mortelle.

Le cerf porte-musc

cerf porte-musc

Le musc de cet animal alpin est très populaire, non seulement en médecine pour guérir les problèmes cardiaques et respiratoires, mais également dans la fabrication de produits homéopathiques sur l’ensemble de la planète et de certains parfums. Pas étonnant que cet animal craigne l’homme. On évalue la demande mondiale de musc à plus de 1000 kilos par an. Or, le cerf porte-musc ne produit que 30 grammes par adulte. Très recherché — sa valeur est de trois fois plus élevée que son poids en or — le musc a provoqué un véritable carnage dans les années soixante, ou quelque 100 000 cerfs étaient tués chaque année. Des fermes d’élevage ont été mises sur pied. En outre, des alternatives ont été explorées telle l’utilisation du musc de rat musqué, de deux espèces de civettes et de musc synthétique. Heureusement…

L’hippocampe

Hippocampe

L’espèce décline d’année en année. En quelques années, les 35 variétés d’hippocampes connues dans le monde ont vu leur population réduite de moitié… Et pour cause. Pas moins de 32 pays ou régions du globe récoltent quelque 20 millions d’individus par année!

L’hippocampe entre dans la fabrication de près de 2000 produits utilisés par la médecine traditionnelle chinoise. On les utilise pour traiter les affections rénales, les problèmes circulatoires et l’impuissance chez ces messieurs. La demande, en Chine seulement, dépasse les 200 tonnes annuellement. Et le pays importe 95 pour cent de ce volume.

Le buffle d’eau

buffle d'eau

Les experts ne s’entendent pas sur sa situation exacte, mais l’espèce a été complètement éradiquée de certaines régions du Laos, du Bangladesh, de l’Indonésie et du Sri Lanka. Certains craignent que certaines variétés aient totalement disparu de la surface du globe, dans l’indifférence la plus totale. Le buffle d’eau, en médecine traditionnelle chinoise, aurait les mêmes vertus que la corne de rhinocéros. Il entre donc dans la fabrication de médicaments pour traiter la fièvre et les convulsions chez l’humain.

L’alligator d’Asie

alligator d’Asie

La population de ce petit alligator a été littéralement décimée depuis les 60 dernières années. La destruction de son habitat et une chasse effrénée ont réduit l’espèce à moins de deux cents individus. Tous, ou presque, sont confinés dans une petite réserve de la province d’Anhui, le long du fleuve Yangtsé. Sa viande, recherchée, aurait des vertus médicinales, notamment pour guérir le rhume et prévenir le cancer. Ses organes sont aussi utilisés, tant en Chine qu’en Afrique, pour traiter l’asthme, les otites et le rhumatisme. Heureusement, il se reproduit facilement en captivité.

L’éléphant d’Asie

éléphants d'asie

Déjà en danger en raison de la destruction de son habitat naturel, l’éléphant d’Asie demeure convoité et attire les braconniers. Sa viande, sa peau et ses défenses sont très prisées, c’est connu. On s’en sert également comme animal de trait. En outre, de petites parties des pieds d’éléphant entrent dans la fabrication d’une pâte utilisée pour traiter les hernies chez l’humain, notamment au Myanmar. Ce faisant, le nombre d’individus décroit d’année en année.

Le zèbre de Grévy

zèbre de Grévy

On comptait, en 1970, quelque 25 000 zèbres de Grévy. Quelque 40 ans plus tard, il n’en reste qu’environ 2500. Si leur peau intéressait les chasseurs, les guérisseurs africains utilisent leur viande et leur graisse pour traiter certaines maladies, dont la tuberculose. Cette demande a fait l’affaire des éleveurs qui, durant une quarantaine d’années, ont chassé l’animal pour assurer l’approvisionnement en eau de leurs bêtes… en éliminant la concurrence. L’espèce, en voie de disparition, est protégée depuis 2008.

Le requin

ailerons de requins

Le requin, plus précisément ses ailerons, est particulièrement convoité. En Asie, la soupe aux ailerons de requin demeure un symbole de statut social supérieur. Les morceaux, caoutchouteux et dénué de saveur, n’ont rien de spécial. C’est le bouillon, généralement savoureux, sa rareté et, par ricochet, son prix, qui alimente la demande. Elle fait honneur aux invités, aux amis, lors de mariages. De plus, elle renforcerait la santé et consoliderait les os.

Pour obtenir ces ailerons tant prisés, les pêcheurs n’hésitent pas à tuer l’animal ou, tout simplement, à prélever les ailerons et à rejeter l’animal à la mer. Privé de ses nageoires, il coule à pic et meurt.

Et c’est populaire. Un restaurant de Hong Kong, le Fung Shing, vend, à lui seul, 200 kilos d’ailerons par semaine.

D’autres croyances

En Asie, manger des pénis et des testicules garantirait une vie sexuelle plus épanouie… Pas étonnant que les organes du phoque, du bélier, du yak soient très recherchés. Toutefois, la mise en marché d’une petite pilule bleue a fait chuter la demande de pénis de phoque au cours des 15 dernières années.

http://www.canald.com/

Le Saviez-Vous ► 10 des boissons bizarres, à côté boire sa propre urine paraît presque banal


Je ne goûterais à ces breuvages, même pas au bout des lèvres. Je les trouve tous repoussants, mais pour ce qui est selon moi la pire malgré tout est le Swiss Cannabis Drink qui est proposé aux enfants
Nuage

 

10 des boissons bizarres, à côté boire sa propre urine paraît presque banal

 

Gouter à la spécialité locale est l’un des trucs cool à faire quand on est en voyage à l’étranger. Bortsch en Russie, pizza en Italie, tapas en Espagne, il y a des plats régionaux qui font depuis longtemps partie de notre quotidien. Mais si on vous dit soupe de tortue, fromage de lama et grillade de sauterelles, ça devient carrément exotique. Et que dire des boissons suivantes dont le nom et les ingrédients provoquent un haut-le-cœur avant même d’y jeter un œil !

Mais qu’avaient dans la tête les ancêtres de ces populations pour aller inventer des breuvages pareils ? Qu’est-ce qu’elles ont de spécial ces boissons pour avoir été perpétuées? On vous demande d’aller tester pour nous et si vous arriviez à boire ne serait-ce qu’une gorgée, vous aurez notre respect.

Placenta 10.000: une boisson vraiment effrayante. Tout comme son nom l’indique, l’un des principaux ingrédients de cette boisson de gelée japonaise est le placenta de porc

1

Vin de serpent: Dans de nombreuses régions d’Asie, les pratiquants de médecine traditionnelle et naturelle mettent des serpents vivants et des scorpions dans des bouteilles de vin. Le vin absorbe apparemment les jus de serpent. Une fois bu, la boisson peut être une aide curative et source de vitalité naturelle.

2

Chica: Cette bière à base de maïs est très populaire en Amérique du Sud et Centrale. Les gens qui ont déjà bu cette boisson affirme qu’elle est un peu plus douce que d’autres types de bière. Il y a une mise en garde importante avant de savourer la bière traditionnelle – elle est fabriquée à partir de maïs mâché, et contient donc de la salive humaine

3

Lait et sang: En Afrique, la tribu Masaï est connue pour l’importance du bétail dans leur culture. Ils ont une endurance incroyable. Ils sont aussi connus pour leur boisson inhabituelle : sang de vache mélangé avec du lait. La boisson, qui a fait partie de leur culture depuis des siècles (sinon des millénaires), a été noté comme étant en mesure de leur fournir de l’énergie dans le corps a besoin pour résister à des mois de sécheresse.

4

Vodka de scorpion: Cette boisson bizarre et un peu terrifiante tient ses origines en Grande-Bretagne.  Si quelqu’un a essayé, partagez votre expérience ?

5

Bakon Vodka: Les fabricants de vodka Bakon doivent vraiment aimer les produits à base de porc.

6

Cel-Ray du Dr Brown: Ceci est encore une autre boisson produite à l’école de saveur. Made in America pour cette fois. Populaire à New York, Cel-Ray soda Dr. Brown est un soda aux saveurs inhabituelles. Le soda est parfumé de céleri.

7

Okkikunare: Encore une boisson nippone. C’est à la fois un produit de beauté et une boisson censé augmenter la volume mammaire des femmes. Pour le résultat, … ?

8

Swiss Cannabis Drink:La marijuana et le cannabis deviennent de plus en plus en médicinales à tel point que certaines boissons sont aromatisées de cannabis. La Suisse a apparemment pris un peu d’avance en commercialisant ces boissons spécifiquement aux enfants.

9

Beef Jerky Soda: Certains proposent des soda au céleri et d’autres sont encore plus inventifs avec le soda « aux boeufs ».

10

http://histoiresdunet.com/

Insolite : en Inde, on avale des poissons vivants pour soigner l’asthme


Ceux qui souffrent d’asthme ne sortent jamais sans leur pompe ou autres médicaments. Alors qu’en Inde, en médecine traditionnelle, on utilise des poissons vivant comme traitement, qui cependant n’a aucunement prouver son efficacité
Nuage

 

Insolite : en Inde, on avale des poissons vivants pour soigner l’asthme

 

Insolite : en Inde, on avale des poissons vivants pour soigner l’asthme

Pour soigner votre asthme, vous misez sur un inhalateur ou des médicaments ? En Inde, le traitement est plus exotique : les troubles respiratoires se soignent avec des poissons vivants…

Chaque année, au mois de juin, un étrange rituel se déroule à Hyderabad, une petite ville du sud de l’Inde : plusieurs milliers d’Indiens se réunissent et font la queue pour gober des poissons… vivants.

Pas de rite religieux là-dessous, mais plutôt une technique de médecine traditionnelle indienne. En effet, tous les Indiens présents (qui viennent parfois de l’autre bout du pays) souffrent de troubles respiratoires et notamment d’asthme : or, avaler un poisson vivant –et frétillant- permettrait de mieux respirer

Sainte recette

Ce sont les membres d’une même famille qui s’occupent d’administrer le traitement. Après avoir fourré un channas (un petit poisson carnivore de 5 cm quand même) avec une préparation jaunâtre à base d’herbes médicinales, ils l’administrent aux « patients » qui doivent l’avaler sans tarder. Impossible de connaître la recette exacte de la mixture : la famille Bathini Goud la protège jalousement, et affirme même l’avoir reçue de la part d’un saint hindou en 1845…

Selon les malades eux-mêmes, les frétillements du (pauvre) poisson contribueraient à nettoyer la gorge et les bronches du mucus. Les médecins, eux, sont sceptiques et n’hésitent pas à qualifier la méthode de « dangereuse » car anti-hygiénique et, surtout, inefficace…

Malgré tout, ce traitement pour le moins exotique reste très populaire en Inde : des milliers d’Indiens vont se succéder pendant deux jours au moins pour avaler des channas et le gouvernement indien a même prévu d’affecter des bus pour permettre à ses citoyens de participer à l’évènement…

http://www.topsante.com