Les ânes menacés par la médecine chinoise


Pauvres animaux ! Il y a des médecines traditionnelles que je respecte, car ils sont basés sur des plantes. Mais quand c’est des animaux comme la médecine traditionnelle chinoise, cela devient grotesque. Cette médecine affirme de guérir nombres de maladies et qui pourtant aucune preuve ne peut appuyer leurs dires.
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Les ânes menacés par la médecine chinoise


© getty.

Un abattage massif qui préoccupe de nombreuses associations…

La gélatine de peau d’âne, ou « ejiao », est abondament utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Bien que son efficacité ne soit pas scientifiquement prouvée, elle est prescrite pour soigner les problèmes d’anémie, l’insomnie ou encore l’infertilité. Elle s’obtient en faisant bouillir la peau de l’animal.

Or, la Chine ne possède pas un cheptel suffisamment large pour contenter la demande nationale. Le pays importe donc en masse des ânes d’Afrique et d’Amérique du Sud, au grand dam des défenseurs des animaux, relate NPR, relayé par Slate

Ainsi, en Afrique, ils commencent à manquer dans le travail de la terre:

« Le taux de déclin auquel nous assistons dans les populations d’ânes de certains pays africains est dramatique et insoutenable », dénonce Geoffrey Dennis, directeur général de SPANA, une organisation caritative qui cherche à améliorer le bien-être des animaux de travail dans les communautés pauvres. 

En effet, dans certains pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Botswana, la population de ces équidés a chuté de 39%. La demande chinoise entraîne également une augmentation des vols d’animaux ensuite vendus à des abattoirs clandestins. 

La résistance s’installe désormais. Face au risque de pénurie, le Niger, en 2016, le Botswana et la Tanzanie, en 2017, ont décidé d’interdire les exportations. eBay a ensuite interdit la vente de l’ejiao sur sa plateforme.

Conséquence cocasse de la demande chinoise, la contrefaçon explose: selon un rapport de l’agence de presse Xinhua, 40% des produits labellisés « ejiao » sont en réalité conçu sans gélatine de peau d’âne. Les principaux concernés ne risquent pas de s’en plaindre…

https://www.7sur7.be/

Le Saviez-Vous ► L’animal le plus braconné au monde est…


L’animal le plus braconné n’est pas l’éléphant ou le rhinocéros. Curieusement, c’est un animal vivant exclusivement en Asie et en Afrique. Il est apprécié pour sa viande et pour la médecine traditionnelle chinoise. Il est vraiment malheureux que le braconnage existe sans tenir compte du risque de la disparition sur la surface de la terre d’un animal.
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L’animal le plus braconné au monde est…

 

pangolin

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Crédits : David Brossard/Flickr

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Connaissez-vous ce petit animal sauvage à écailles qui vit exclusivement en Asie et en Afrique ? On l’appelle pangolin et c’est l’animal le plus braconné au monde avec 100 000 individus tués chaque année.

Qui veut la peau des pangolins ? Les écailles et la viande de cet animal insectivore sont très prisées, notamment en Asie. Non seulement sa chair est appréciée pour son goût, mais en plus ses écailles en kératine auraient de nombreuses vertus thérapeutiques et aphrodisiaques selon la médecine traditionnelle chinoise.

Une espèce désormais protégée

La situation des 8 espèces de pangolins étant particulièrement alarmante, tous les pays du monde ont décidé d’interdire la chasse de cet animal et sa vente et l’ont même qualifié d’espèce protégée. Grand amateur de fourmis et de termites, la disparition du pangolin serait une catastrophe écologique. Les insectes proliféreraient dans les régions concernées et tout l’écosystème se verrait bouleversé.

Malheureusement, ces mesures ne suffisent pas à arrêter le braconnage du pangolin. La demande est très forte du côté des Asiatiques, ce qui encourage les braconniers à en tuer illégalement des milliers chaque année. Animal très vulnérable, le pangolin (qui peut peser jusqu’à 35 kilos tout de même) se roule en boule dès qu’il sent poindre un danger. Les braconniers n’ont donc pas à fournir beaucoup d’efforts pour les attraper et les mettre dans leurs sacs.

Quand on sait qu’un pangolin peut être vendu 1750 euros à un restaurant pour être cuisiné, qu’un kilo de viande ou de peau de pangolin coûte jusqu’à 300 dollars et qu’un kilo d’écailles peut se vendre 3000 dollars, on comprend pourquoi le commerce illégal de cet animal marche fort.

Un soutien de choix

Afin de sensibiliser les Asiatiques au drame que vivent les pangolins depuis de nombreuses années et pour lutter contre leur extinction programmée, des personnalités se mobilisent.

Jackie Chan, star incontestée du kung-fu, s’est engagé pour la cause des pangolins en tournant un clip pour l’ONG WildAid qui vient en aide aux animaux sauvages. Dans ce clip, il devient professeur de kung-fu, une discipline qu’il enseigne à 3 pangolins. Le slogan qu’il clame et qui a pour objectif d’éclairer les consciences est :

« Le massacre s’arrête quand on arrête d’acheter ».

https://animalaxy.fr/

Le Saviez-Vous ► Les animaux utilisés pour les rites et les croyances


Il semble que ce soit surtout la médecine traditionnelle chinoise qui ont des effets négatifs sur les animaux en voie d’extinction. Pour quelques raisons obscures, on donne à certains animaux des propriétés thérapeutiques
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Les animaux utilisés pour les rites et les croyances

Crédit photo: Source:cc

Par Henri Michaud

Certaines croyances rituelles, religieuses ou médicinales mettent la vie de nombreux animaux en danger. Certains, pourchassés pour leurs « vertus », sont même en danger de disparition.

Le tigre

Tigre

La médecine traditionnelle chinoise, les os des tigres, une fois broyés, sont réputés pour traiter l’arthrite et de nombreuses maladies communes. Cette croyance a même mis la population mondiale de félidés en danger. Si certains le traquaient pour sa peau, les autres ne se gênaient pas pour le dépouiller de sa robe, puis de vendre la carcasse. Interdit depuis 1993, le commerce intérieur des os de tigres demeure quand même actif et certaines échoppes spécialisées dans la médecine traditionnelle se vantent toujours d’offrir le produit. Certains braconniers obtiennent jusqu’à 50 000 $ pour les os et la peau d’un seul tigre.

Le rhinocéros

rhinocéros

Quelques espèces de la grande famille des rhinocéros (le rhinocéros noir, de même que les rhinocéros de Sumatra, de Java et indiens) se retrouvent sur la liste rouge des espèces en danger. Pourquoi? La médecine traditionnelle chinoise prête à leurs cornes des vertus curatives importantes. On s’en sert pour faire baisser la fièvre, pour traiter des convulsions et même les épisodes de délire. Pas surprenant que certaines espèces soient en danger puisqu’il est presque impossible de les protéger dans leur habitant naturel. Au surplus, des rumeurs voulant qu’une personne ait été guérie du cancer grâce à une corne de rhinocéros ont relancé la convoitise des braconniers. Seules des fermes d’élevage permettraient d’assurer leur survie.

L’ours noir

ours noir

L’ours noir a de quoi se faire de la bile. En fait, sa bile est très recherchée en médecine traditionnelle. Ses vertus, selon les Chinois, sont nombreuses. Elle permettrait de traiter de nombreuses maladies et blessures, dont les brûlures. Elle est même employée pour soulager les maux de tête, les maladies du foie et le cancer. La demande est telle que les Chinois ont créé des fermes d’élevage d’ours noir en 1984. On en compterait plus de 200. Mais cette mesure n’a pas enrayé le braconnage des ours à l’état sauvage. Au surplus, la méthode utilisée pour prélever la bile, par cathéter, s’avère très douloureuse, voire mortelle.

Le cerf porte-musc

cerf porte-musc

Le musc de cet animal alpin est très populaire, non seulement en médecine pour guérir les problèmes cardiaques et respiratoires, mais également dans la fabrication de produits homéopathiques sur l’ensemble de la planète et de certains parfums. Pas étonnant que cet animal craigne l’homme. On évalue la demande mondiale de musc à plus de 1000 kilos par an. Or, le cerf porte-musc ne produit que 30 grammes par adulte. Très recherché — sa valeur est de trois fois plus élevée que son poids en or — le musc a provoqué un véritable carnage dans les années soixante, ou quelque 100 000 cerfs étaient tués chaque année. Des fermes d’élevage ont été mises sur pied. En outre, des alternatives ont été explorées telle l’utilisation du musc de rat musqué, de deux espèces de civettes et de musc synthétique. Heureusement…

L’hippocampe

Hippocampe

L’espèce décline d’année en année. En quelques années, les 35 variétés d’hippocampes connues dans le monde ont vu leur population réduite de moitié… Et pour cause. Pas moins de 32 pays ou régions du globe récoltent quelque 20 millions d’individus par année!

L’hippocampe entre dans la fabrication de près de 2000 produits utilisés par la médecine traditionnelle chinoise. On les utilise pour traiter les affections rénales, les problèmes circulatoires et l’impuissance chez ces messieurs. La demande, en Chine seulement, dépasse les 200 tonnes annuellement. Et le pays importe 95 pour cent de ce volume.

Le buffle d’eau

buffle d'eau

Les experts ne s’entendent pas sur sa situation exacte, mais l’espèce a été complètement éradiquée de certaines régions du Laos, du Bangladesh, de l’Indonésie et du Sri Lanka. Certains craignent que certaines variétés aient totalement disparu de la surface du globe, dans l’indifférence la plus totale. Le buffle d’eau, en médecine traditionnelle chinoise, aurait les mêmes vertus que la corne de rhinocéros. Il entre donc dans la fabrication de médicaments pour traiter la fièvre et les convulsions chez l’humain.

L’alligator d’Asie

alligator d’Asie

La population de ce petit alligator a été littéralement décimée depuis les 60 dernières années. La destruction de son habitat et une chasse effrénée ont réduit l’espèce à moins de deux cents individus. Tous, ou presque, sont confinés dans une petite réserve de la province d’Anhui, le long du fleuve Yangtsé. Sa viande, recherchée, aurait des vertus médicinales, notamment pour guérir le rhume et prévenir le cancer. Ses organes sont aussi utilisés, tant en Chine qu’en Afrique, pour traiter l’asthme, les otites et le rhumatisme. Heureusement, il se reproduit facilement en captivité.

L’éléphant d’Asie

éléphants d'asie

Déjà en danger en raison de la destruction de son habitat naturel, l’éléphant d’Asie demeure convoité et attire les braconniers. Sa viande, sa peau et ses défenses sont très prisées, c’est connu. On s’en sert également comme animal de trait. En outre, de petites parties des pieds d’éléphant entrent dans la fabrication d’une pâte utilisée pour traiter les hernies chez l’humain, notamment au Myanmar. Ce faisant, le nombre d’individus décroit d’année en année.

Le zèbre de Grévy

zèbre de Grévy

On comptait, en 1970, quelque 25 000 zèbres de Grévy. Quelque 40 ans plus tard, il n’en reste qu’environ 2500. Si leur peau intéressait les chasseurs, les guérisseurs africains utilisent leur viande et leur graisse pour traiter certaines maladies, dont la tuberculose. Cette demande a fait l’affaire des éleveurs qui, durant une quarantaine d’années, ont chassé l’animal pour assurer l’approvisionnement en eau de leurs bêtes… en éliminant la concurrence. L’espèce, en voie de disparition, est protégée depuis 2008.

Le requin

ailerons de requins

Le requin, plus précisément ses ailerons, est particulièrement convoité. En Asie, la soupe aux ailerons de requin demeure un symbole de statut social supérieur. Les morceaux, caoutchouteux et dénué de saveur, n’ont rien de spécial. C’est le bouillon, généralement savoureux, sa rareté et, par ricochet, son prix, qui alimente la demande. Elle fait honneur aux invités, aux amis, lors de mariages. De plus, elle renforcerait la santé et consoliderait les os.

Pour obtenir ces ailerons tant prisés, les pêcheurs n’hésitent pas à tuer l’animal ou, tout simplement, à prélever les ailerons et à rejeter l’animal à la mer. Privé de ses nageoires, il coule à pic et meurt.

Et c’est populaire. Un restaurant de Hong Kong, le Fung Shing, vend, à lui seul, 200 kilos d’ailerons par semaine.

D’autres croyances

En Asie, manger des pénis et des testicules garantirait une vie sexuelle plus épanouie… Pas étonnant que les organes du phoque, du bélier, du yak soient très recherchés. Toutefois, la mise en marché d’une petite pilule bleue a fait chuter la demande de pénis de phoque au cours des 15 dernières années.

http://www.canald.com/

Un breuvage chinois, à base d’os de tigre, menace l’espèce


Encore la Chine avec sa médecine traditionnelle. Pourquoi ne pas se tourner vers les plantes !! Si au moins les tigres seraient bien traités. Non, l’appât d’argent et des supposées propriétés médicinales … Qui en fait, c’est prendre un coup d’alcool est beaucoup plus intéressant que le sort de ces tigres
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Un breuvage chinois, à base d’os de tigre, menace l’espèce

 

Espèce protégée, le tigre est particulièrement menacé en Chine. La carcasse des ces félins est récupérée pour concocter du « vin de tigre », boisson très prisée par la médecine traditionnelle chinoise, qui permettrait de guérir l’arthrite et les rhumatismes.

Tout comme le rhinocéros pour sa corne ou l’éléphant pour son ivoire, le tigre fait partie des cibles du braconnage. Cependant, en Chine, ce n’est pas sa fourrure qui attise la convoitise, mais ses os, réputés pour ses vertus thérapeutiques contre les rhumatismes et l’arthrite.

Elevés dans des conditions atroces, les félins meurent souvent affamés et maltraités. Les éleveurs avides font ensuite tremper leur os dans de l’alcool de riz. Quelques mois, plus tard ce breuvage « divin » sera vendu à 120 euros minimum la bouteille. Un bon filon.

Tous les produits issus du tigre sont interdits à la vente. Mais, le gouvernement chinois n’a jamais rien fait pour endiguer ce marché illicite. Aujourd’hui, bon nombre des associations internationales et des citoyens chinois appellent à supprimer cette pratique vivement dénoncée.

http://actualite.portail.free.fr/

Manger son placenta reste une pratique courante en Chine


Non, non et re non, Bon, les animaux mangent le placenta, mais l’être humain même avec des petits oignons ou dans un bouillons,  je n’aurais pas voulu manger le placenta .. Il y a des traditions qui sont franchement difficile a concevoir
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Manger son placenta reste une pratique courante en Chine

 

PHOTO PETER PARKS, AFP

Bill SAVADOVE
Agence France-Presse
SHANGHAI

Après son accouchement, Wang Lan a ramené chez elle sa petite fille tout juste née, ainsi que son placenta qu’elle envisage de déguster bientôt en soupe, selon une pratique séculaire de la médecine traditionnelle chinoise.

Les qualités présumées des placentas en tant qu’aliments suscitent beaucoup de débats dans les pays occidentaux, où certains lui attribuent comme vertus de parer au «baby blues», cette dépression passagère postnatale, d’améliorer les montées de lait maternel et de doper l’énergie.

Mais la placentophagie est une pratique séculaire en Chine, et elle reste relativement courante aujourd’hui. On pense ici que le placenta a des propriétés antivieillissement.

«Il est en ce moment dans mon réfrigérateur et j’attends l’arrivée de ma mère pour le faire cuire et le manger. Une fois nettoyé, il peut être préparé en soupe, sans qu’il ait cette actuelle odeur de poisson», déclare Mme Wang.

Elle confie espérer que ce festin l’aidera à se remettre de son accouchement.

Qin Shihuang, premier empereur d’une Chine unifiée, est réputé avoir vanté, il y a quelque 2.200 ans, les bienfaits pour la santé des placentas. Et pendant la dernière dynastie chinoise, celle des Qing, l’impératrice douairière Cixi en aurait consommé pour rester jeune.

Un texte médical classique de la dynastie Ming (1368-1644) maintient que le placenta est «très nutritif» et qu’en ingérer régulièrement permet de «prolonger sa longévité».

La pratique de manger son placenta semble s’être renforcée au cours de la dernière décennie, selon des médias d’État.

Une maternité de la ville orientale de Nankin a par exemple indiqué qu’environ 10% des parturientes repartaient avec leur placenta après l’accouchement.

Sur l’internet s’échangent des recettes culinaires. Un site très populaire suggère de préparer le placenta sous forme de soupe, de boulettes, de raviolis ou de le mélanger avec d’autres ingrédients de la médecine traditionnelle chinoise.

Alors que le commerce des organes humains est interdit depuis 2005 en Chine, des gélules contenant des placentas réduits en poudre sont disponibles dans les pharmacies.

«Cela tonifie et enrichit le sang», assure ainsi un médecin traditionnel chinois de la pharmacie Lei Yun Shang de Shanghai.

Marché noir florissant

«Les ventes sont très bonnes. En gros, chaque fois que nous en recevons, cela s’écoule très rapidement», souligne un vendeur de la boutique.

Ce ne sont pas seulement les mères qui désirent manger du placenta, mais aussi les pères, voire leurs amis qui peuvent en recevoir en cadeau à la place d’une boîte de chocolat ou d’une bouteille de vin.

«Ma femme et moi étions toujours à l’hôpital… et ils l’ont mangé», relate un Shanghaïen qui a offert le placenta expulsé par son épouse à des membres de sa famille.

D’autres ont des réticences, voire une opposition ferme.

«Je sais que c’est bon pour la santé, mais l’idée de manger de la chair humaine me donne tout simplement la nausée. C’est quelque chose que je ne peux pas faire», confie Grace Jiang, une comptable jeune mère de famille.

La forte demande a même créé un marché noir florissant, impliquant les hôpitaux, les personnels soignants et même les parturientes, en violation de la loi.

L’année dernière, les autorités ont lancé une enquête dans un hôpital de la ville méridionale de Canton où les placentas se vendaient 20 yuans (2,5 euros) l’unité.

Les infirmières «utilisaient l’argent gagné pour acheter leur petit déjeuner», a relaté une source dans l’hôpital au journal local Xin Kuai.

Dans d’autres régions de la Chine, comme par exemple dans la ville de Jinan (est), les placentas atteignent un prix plus élevé: les vendeurs demandent pas moins de 300 yuans (37 euros- 48 $ CAD) la pièce, la plupart provenant des hôpitaux selon la presse officielle.

http://www.lapresse.ca

Des produits toxiques dans la pharmacopée chinoise


Certains croient a la médecine traditionnelle chinoise, sauf qu’il y a eu des morts a cause de mauvais conseils et d’autres maladies ont évolué a cause de certains ingrédients dans les médicaments. Avec l’ADN, on peut voir ce qu’ils contiennent. A la lumière de cette étude, il serait judicieux a mon avis de laissé tomber cette médecine qui ne respecte pas certaines normes
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Des produits toxiques dans la pharmacopée chinoise

 

Cyrille Vanlerberghe

L’analyse de remèdes de médecine traditionnelle chinoise ont montré la présence de produits potentiellement très toxiques ainsi que des extraits issus d’animaux inscrits sur les listes d’espèces protégées.

Que contiennent exactement les flacons et poudres de la médecine traditionnelle chinoise? Le Dr Mike Bunce de l’Université de Murdoch à Perth en Australie avait des doutes sérieux sur l’étiquetage d’une quinzaine de produits saisis par les douanes australiennes, et il a décidé d’utiliser les dernières techniques d’analyse d’ADN de son laboratoire pour tenter d’y voir plus clair.

Malgré la forme et la nature très diverses des échantillons – des poudres, des gélules, des comprimés, des extraits séchés de vésicules biliaires et des préparations pour infusion – les analyses génétiques ont permis d’identifier pas moins de 68 variétés de plantes et de nombreuses espèces animales. Certains contenaient des plantes appartenant aux genres Asarum et Ephedra, très toxiques quand elles sont mal dosées.

«Notre démarche était plus de tester une nouvelle technique pour vérifier la composition de ces produits et nous ne voulions pas affirmer que tel ou tel médicament chinois est toxique, mais quatre des produits avaient quand même des composés que je n’aurais vraiment pas envie d’ingérer, avec des effets de mutation de l’ADN dont on sait qu’ils provoquent des cancers», explique au Figaro le Dr Mike Bunce, l’un des auteurs de l’étude publiée cette semaine dans la revue Plos Genetics .

Commerce illégal d’animaux en danger

Les asarets sont des petites plantes vivaces de la famille des aristoloches, dont la forte consommation notamment à Taïwan a entraîné une augmentation des cancers du rein.

Les petits buissons d’Ephedra sinica sont riches en éphédrine, un composés notamment utilisé comme antiasthmatique dans la médecine chinoise, malgré des effets secondaires qui peuvent être très graves, comme l’augmentation des risques d’hypertension et d‘infarctus du myocarde.

Les produits testés contiennent aussi des extraits d’espèces animales protégées ou vulnérables dont la commercialisation est interdite, comme l’ours noir asiatique et l’antilope saïga. Les extraits de bile et de vésicule biliaires d’ours sont très prisés en Asie, où ils sont utilisés pour soigner de très nombreux maux allant du mal de gorge aux hémorroïdes. L’extraction de la bile se fait sur des ours gardés vivants dans des cages, dans des «fermes» illégales réparties dans de nombreux pays d’Asie, comme le Laos, la Birmanie et le Vietnam.

«L’un des problèmes, c’est que l’étiquetage des produits n’est ni précis ni fiable, résume Mike Bunce. Dans certains produits qui ne devaient contenir que des extraits de corne d’antilope saïga, en voie d’extinction, nous avons aussi retrouvé des grandes quantités de chèvre et de mouton!»

Une analyse génétique facilitée

La méthode de criblage génétique à haut débit mise en œuvre dans le laboratoire australien a l’immense avantage de pouvoir élargir et accélérer les recherches.

«Auparavant, les précédentes analyses d’ADN sur la médecine traditionnelle chinoise étaient très ciblées, on recherchait par exemple si un médicament contenait ou non de l’ADN de tigre, explique Mike Bunce. On a désormais une base de données très vaste qui contient en quelque sorte les codes barres de très nombreuses espèces végétales et animales, et on regarde si on retrouve ces signatures dans les échantillons. Pour prendre une image, au lieu de ne rechercher qu’un seul arbre, on regarde maintenant toute la forêt.»

Un progrès rendu possible par l’accélération des techniques d’analyse génétique.

«Pour séquencer le premier génome humain, l’ensemble de l’ADN d’une personne, il a fallu 10 ans pour un coût de 4 milliards de dollars. Aujourd’hui, on peut faire la même chose pour n’importe qui en une journée pour 5000 dollars,» résume le généticien australien.

http://sante.lefigaro.fr