13 fausses croyances en santé


Il y a beaucoup de fausses idées dans le domaine de la santé qu’on a appris étant jeune et que l’on retransmet à nos enfants. Voici quelques unes parmi ces points, que vous avez sûrement déjà entendu
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13 fausses croyances en santé

 

De nombreuses fausses croyances gravitent autour de la santé. Sachez les reconnaître pour éviter les erreurs et les comportements inadaptés.

Une cure de vitamine C prévient le rhume.

Faux.

Inutile de faire une cure de vitamine C en début d’hiver dans le but d’échapper au rhume. Cette croyance n’est pas fondée. La vitamine C n’empêche pas plus les rhumes qu’un placebo.

(source : PloS Med., vol 2, n°6, juin 2005.)

Vous vous sentez un peu fiévreux et fatigué ? Un petit verre d’alcool fort vous aidera à retrouver la forme.

Faux.

Inversement, l’alcool fragilisera inutilement votre organisme.

En cas d’intoxication alimentaire, il faut boire un verre de lait.

Faux.

Le lait n’est pas un anti-poison. En cas d’ingestion d’une substance toxique, il ne faut surtout rien absorber, ni lait, ni eau, ni aucun aliment, lesquels favoriseraient inversement la digestion et l’absorption intestinale des molécules toxiques. Il faut appeler un centre anti-poison.

Les antibiotiques fatiguent.

Faux.

C’est la maladie qui motive la prise d’antibiotiques qui est à l’origine de la fatigue. En revanche, il est vrai que les antibiotiques peuvent parfois être à l’origine d’effets secondaires indésirables : allergies, diarrhées, nausées…

Arrachez un cheveu blanc et dix autres repousseront.

Faux.

L’apparition de cheveux blancs est due au fait que les cellules pigmentaires localisées dans la racine des cheveux ont perdu leur activité. Les arracher n’a aucune influence sur ce phénomène.

Il est dangereux d’utiliser son téléphone portable à l’hôpital.

Faux.

Par mesure de précaution, on recommande d’éteindre son mobile à l’hôpital. A ce jour, les tests effectués n’ont montré des perturbations que sur un faible nombre d´appareils et à des distances d’utilisation de quelques centimètres seulement. On retiendra que le risque d’interférence existe mais qu’il est faible et qu’il faut se plier aux règles de précaution édictées par l’hôpital.

En cas d’intoxication, il faut faire vomir.

Faux.

Il faut contacter le centre anti-poison. Le fait de vomir a pour effet d’augmenter le contact des muqueuses avec le poison.

On peut donner du coca-cola à un enfant qui a la diarrhée.

Faux.

Le danger en cas de diarrhée chez un enfant vient du risque de déshydratation. Pour compenser les pertes excessives en eau et en minéraux, il faut immédiatement lui donner à boire une boisson adaptée, riche en électrolytes, et non du coca-cola dont la composition en sels minéraux ne convient pas.

Lire dans la pénombre abîme les yeux.

Faux.

Le manque de lumière ne risque pas d’endommager la rétine. En revanche, lire dans la pénombre demande plus d’efforts, ce qui risque de fatiguer les muscles oculaires et de favoriser une migraine, voire un état nauséeux.

Les antibiotiques soignent les rhumes, grippes et autre laryngite.

Faux.

Les antibiotiques ne sont efficaces que contre les infections bactériennes. Or les infections de l’hiver sont majoritairement virales et guérissent le plus souvent spontanément en quelques jours. Si le médecin prescrit malgré tout des antibiotiques, c’est qu’il redoute une surinfection bactérienne.

Boire en mangeant est déconseillé.

Faux.

On peut parfaitement boire de l’eau en mangeant. Boire un peu d’eau régulièrement au cours des repas pourrait même aider à manger moins en remplissant l’estomac et en obligeant à manger moins vite…

Les médecines douces sont sans danger.

Faux.

Ce qui est naturel n’est pas forcement sans danger. Par exemple, certaines plantes et de nombreuses huiles essentielles sont contre-indiquées pendant la grossesse, l’allaitement, chez les jeunes enfants, voire chez certaines personnes allergiques. Demandez systématiquement conseil à votre médecin ou à votre pharmacien

.Il faut retarder le plus possible la prise d’un médicament antidouleur.

Faux. 

Il faut prendre un médicament antidouleur dès que celle-ci se fait sentir. Attendre rendra le médicament moins efficace pour vous soulager.

Mis à jour par Isabelle Eustache

Sources : Institut Moncey

http://www.e-sante.fr/

La médecine douce ou alternative réservée aux médecins vétérinaires


Comme chez l’être humain, les animaux aussi peuvent avoir des traitements alternatifs, cependant, il est important que le vétérinaire soit au courant pour mieux guider vers cette voie et évité que ces traitements puissent mettre l’animal en danger
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La médecine douce ou alternative réservée aux médecins vétérinaires

 

Photo Fotolia

 

Annie Ross

 

Avez-vous déjà utilisé les services d’un ostéopathe, d’un chiropraticien ou d’un acupuncteur pour votre propre santé? Et pour celle de vos animaux?

Un avis public a été émis par l’Ordre des Médecins vétérinaires du Québec concernant la pratique des médecines dites complémentaires ou alternatives chez les animaux. Saviez-vous que celles-ci relèvent de la médecine vétérinaire?

Conformément à la loi, aux réglementations et aux décisions judiciaires rendues dans le passé, l’Ordre des Médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) a clairement indiqué que l’utilisation de toute thérapie complémentaire (alternative) dans le but de traiter un animal fait partie de l’exercice de la médecine vétérinaire au même titre que l’utilisation des thérapies et des traitements plus conventionnels.

Selon l’article 7 de la Loi sur les médecins vétérinaires, le vétérinaire est le seul professionnel à pouvoir examiner, diagnostiquer puis commencer ou recommander un traitement chez un animal.

Qu’est-ce qu’une thérapie complémentaire?

Ici, on parle de toutes les méthodes de diagnostic, de traitement ou de prévention qui sont fondés sur des philosophies et des techniques autres que celles utilisées en médecine vétérinaire conventionnelle. Des exemples sont faciles à trouver et de plus en plus à la mode: acupuncture, ostéopathie, naturopathie, massothérapie, physiothérapie, chiropratique, homéopathie, etc.

Toutes ces médecines dites alternatives peuvent apporter de bonnes choses aux animaux et même contribuer à leur santé ou à leur bien-être, mais encore faut-il s’assurer que ces services soient prodigués par des gens compétents et dûment formés et que ces soins soient justifiés pour l’animal et de qualité!

Plusieurs cas hors norme

Depuis quelques années, l’OMVQ aurait été confronté à plusieurs cas de traitements prodigués à des animaux par des personnes qui n’avaient pas la formation ni les compétences nécessaires. Les traitements ont donc été réalisés sans un diagnostic préalable d’un médecin vétérinaire et ils auraient causé des torts à la santé des animaux impliqués, et ce, sans parler du fait de laisser ensuite les propriétaires sans aucun recours.

Voici un exemple pour vous éclairer: un chat «soigné» en acupuncture pour des douleurs meurt en fait d’un blocage urinaire non diagnostiqué et, donc, non résolu par le soignant. Voilà un cas précis où la condition est rarissime chez l’humain, mais fréquente chez le chat et dont la guérison nécessite plus que des aiguilles d’acupuncture… Il s’agit d’une urgence vétérinaire!

Pratique illégale

Ainsi, pour éviter ce genre de situations, tel que cité dans l’avis de l’OMVQ:

«La pratique des thérapies complémentaires par des personnes qui ne sont pas membres actifs de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, autrement qu’étant habilitées par une loi ou un règlement, constitue l’exercice illégal de la médecine vétérinaire et est passible des sanctions prévues par la loi.»

L’OMVQ nous invite à signaler tout cas de pratique illégale au Bureau du syndic de l’Ordre (www.omvq.qc.ca). De mon côté, je vous invite à la prudence dans le choix d’un «thérapeute» pour votre animal: assurez-vous donc qu’il soit vétérinaire et membre actif de l’Ordre!

Un bémol…

Évidemment, certaines personnes autres que des médecins vétérinaires peuvent détenir une formation certaine dans un domaine ou dans un autre. Je pense, par exemple, aux physiothérapeutes accrédités ou à la formation en massothérapie équine donnée à l’ITA de La Pocatière. L’OMVQ permet à des thérapeutes adéquatement formés d’appliquer leurs techniques, mais ceci, pour autant que la démarche soit supervisée par un médecin vétérinaire.

Un extrait de l’article 7 de la Loi sur les médecins vétérinaires:

«Constitue l’exercice de la médecine vétérinaire tout acte qui a pour objet de donner des consultations vétérinaires…, d’établir des diagnostics vétérinaires…, de traiter des affections médicales vétérinaires en faisant usage de procédés mécaniques, physiques…»

www.journaldequebec.com

L’acupuncture pour soulager les allergies


Est-ce un effet placébo ou vraiment l’acupuncture aurait un effet bénéfique sur les allergies …?? Si tout traitement ne donne pas d’amélioration, cela serait peut-être une solution éventuel a essayer
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L’acupuncture pour soulager les allergies

 

L'acupuncture pour soulager les allergies

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Une solution alternative est envisagée pour traiter les problèmes d’allergie.

Les gens qui souffrent d’allergies sont nombreux, et ceux-ci savent très bien que parfois, les traitements disponibles ne donnent pas beaucoup de résultats.

À d’autres occasions, le corps réussit à s’habituer aux traitements et ces derniers deviennent progressivement de plus en plus inefficaces.

Voilà qu’une étude allemande sur le sujet propose une solution alternative, rapporte «Top Santé». En effet, les spécialistes en tête de ces recherches proposent l’acupuncture comme traitement alternatif des allergies chroniques et tenaces.

Après avoir étudié les cas de 422 sujets aux prises avec différents types d’allergies et démontrant des symptômes, les chercheurs ont découvert que l’acupuncture pouvait bel et bien avoir un impact sur leur état.

Deux des trois groupes observés, ceux qui ont eu accès à de l’acupuncture comme traitement partiel ou complet, ont tous témoigné d’un meilleur bilan de santé, et ils ont affirmé ressentir moins de symptômes.

Les chercheurs croient que ces résultats sont plutôt dus à l’effet placebo qu’autre chose, mais ils n’en demeurent pas moins vérifiables.

http://fr.canoe.ca

Plus d’enfants seraient soignés en médecine douce


Il se peut que la médecine douce puisse aider les enfants a mieux se sentir .. mais il faut savoir quand même connaitre les effets des traitements car même naturel ils peuvent être nuisible … De plus, enfant ou adulte devraient toujours inclurent quand ont demandent des informations sur les traitements, médicaments utilisés naturels ou non
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Plus d’enfants seraient soignés en médecine douce

 

Le fait de prendre de l'échinacée, par exemple,... (Photo: La Presse)

Le fait de prendre de l’échinacée, par exemple, un produit régulièrement consommé pour accroître l’efficacité du système immunitaire, peut nuire à l’efficacité de la chimiothérapie utilisée pour combattre le cancer.

PHOTO: LA PRESSE

SHERYL UBELACKER
La Presse Canadienne
Toronto

Un nombre grandissant d’enfants canadiens souffrant de maladies chroniques sont soignés en médecine douce, affirment des chercheurs, mais les parents n’indiquent pas toujours aux médecins qu’ils ont recours à des traitements non conventionnels.

Les chercheurs préviennent pourtant qu’il est important de prévenir les professionnels de la santé de la prise de vitamines ou de médicaments à base d’herbes ou de produits homéopathiques, puisque, dans certains cas, cela peut avoir un effet sur les médicaments traditionnels.

Dans le cadre d’un sondage mené auprès de parents dont les enfants sont traités dans deux hôpitaux pédiatriques du pays, ces chercheurs ont découvert que des médecines douces ou des thérapies non conventionnelles comme les massages et la chiropratique étaient fréquemment utilisés.

Leur étude, publiée lundi dans la revue Pediatrics, révèle que près de 20 pour cent des familles interrogées ont dit ne pas avoir informé leur médecin ou leur pharmacien de l’usage jumelé des médicaments prescrits et des médecines douces.

Selon la Dre Sunita Vohra, coauteure de l’étude, les raisons expliquant cette décision sont probablement variées, allant de la gêne à discuter du sujet à la croyance voulant que ces médecines douces constituent elles aussi des traitements approuvés, par exemple.

L’étude a impliqué un total de 926 familles fréquentant 10 centres de soins de santé d’Edmonton et Ottawa.

Les médicaments «non conventionnels» les plus utilisés étaient les multivitamines, les minéraux, les produits à base d’herbes et les remèdes homéopathiques, tandis que les médecines douces les plus populaires étaient les massages, la chiropratique, la relaxation et l’aromathérapie.

Les parents étaient de deux à trois fois plus susceptibles d’utiliser des médecines douces si la santé de leur enfant était moyenne ou mauvaise, et si un parent avait lui-même utilisé cette sorte de traitement.

L’utilisation jumelée des médecines douces et des médicaments sous ordonnance peut cependant être risquée: l’étude a fait état de 80 cas de réaction entre des médecines douces et des remèdes conventionnels, y compris 19 occurrences considérées comme étant modérément négatives, et six classées comme étant sévères.

Aux dires de la Dre Vhora, le fait de prendre de l’échinacée, par exemple, un produit régulièrement consommé pour accroître l’efficacité du système immunitaire, peut nuire à l’efficacité de la chimiothérapie utilisée pour combattre le cancer.

Toujours dans le cadre de l’étude, il a été établi que plus de 60 pour cent des parents ont dit avoir obtenu de l’information sur les médecines douces de la part de leur «famille». D’autres ont cité Internet, des magasins d’aliments naturels, des pharmacies, ainsi que des livres et des magazines.

«Ils obtiennent leur informations de plusieurs sources, et lorsque vous avez un intérêt commercial, lorsque quelqu’un tente de vous vendre quelque chose, vous pourriez ne pas être exposé à une source d’information objective», a dit la Dre Vohra.

http://www.lapresse.ca

Gourous: des cadavres dans le placard


On entends que très peu parler des horreurs que les gourous de la médecine douce peuvent provoquer en suggérant fortement de ne pas se fier a la médecine traditionnelle .. Je n’ai rien contre la médecine douce, bien au contraire… mais sans pourtant délaisser la médecine traditionnelle et je n’ai aucune confiance aux pseudo-guérisseurs
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Gourous: des cadavres dans le placard

 

ILLUSTRATION DAVID LAMBERT, LA PRESSE

 

MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

Plusieurs Québécois sont morts après avoir boudé des traitements reconnus afin de se remettre entre les mains d’un pseudo-guérisseur.

Leurs histoires font rarement les manchettes, car ils n’y sont plus pour porter plainte. Et lorsque leur famille s’en charge, il est rarissime que la police s’en mêle.

Exception notable : une naturopathe de Wesmount, Mitra Javanmardi, est poursuivie pour homicide involontaire et négligence criminelle.

On l’accuse d’avoir tué un homme de 84 ans en lui injectant du magnésium. L’homme, qui lui avait versé 585 $, a vomi, est devenu fiévreux et a fait une crise cardiaque le lendemain.

Malgré ses symptômes, la naturopathe aurait dissuadé sa famille de le conduire aux urgences un conseil qui n’est peut-être pas étranger au fait qu’elle avait déjà été poursuivie trois fois par le Collège des médecins.

Autre cas tragique : François Leduc, ingénieur civil devenu naturothérapeute, a vendu des pilules faites d’huile et d’argile à un homme atteint du cancer de la prostate. Il lui avait dit que la chimiothérapie et la morphine l’empêcheraient de guérir. La tumeur s’est métastasée aux os et son client est mort dans d’atroces souffrances, après avoir étalé du plantain sur ses plaies. Leduc a payé 26 000$ d’amende, mais n’a jamais été emprisonné.

Myriam Villiard, naturopathe et homéopathe, l’a été brièvement. Bien qu’une injonction lui ait interdit d’offrir des traitements, elle venait de soutirer 450 $ par visite à une dame atteinte du cancer de la peau. La femme est morte.

Villiard, qui en était à sa sixième récidive, a ensuite prétendu soigner un enfant atteint d’une maladie rare. Ses parents lui ont versé plus de 1000 $ en produits et analyses, sans succès. Indigné, un juge des petites créances a traité la naturopathe de profiteuse et écrit que rien ne pouvait excuser «ses actes ignobles ».

Sur son site internet, la Commission des praticiens en médecine douce du Québec présente pourtant Myriam Villiard comme l’un « des grands noms qui ont contribué à l’avancement des médecines douces dans notre province ». La Commission n’a pas répondu à nos courriels.

À donner froid dans le dos

En Belgique, Nathalie de Reuck traque des gourous dans le documentaire Mort biologique sur ordonnance téléphonique, qui a été suivi du livre-choc On a tué ma mère ! La journaliste y raconte comment sa mère a découvert une masse dans son sein, et comment des adeptes de la biologie totale lui ont juré qu’elle mourrait si elle allait à l’hôpital. Même lorsque sa tumeur cancéreuse a paralysé et fait gonfler son bras. Même lorsqu’elle a causé une plaie suppurante.

Bonne élève, la vieille dame enregistrait toutes ses conversations pour mieux comprendre. Ce fut son testament. On y entend son gourou la culpabiliser lorsqu’elle se plaint de douleurs insupportables, ou de dépenser beaucoup sans amélioration.

« Avec vous, rien ne marche jamais, madame, la blâme-t-il. Vous vous opposez à tout. À quoi ça sert de vous aider si vous ne voulez pas être aidée.»

Il relance pourtant sa cliente jusqu’à l’hôpital, pour lui dire qu’il est fier d’elle, car elle va «partir en harmonie ».

Avant sa mort, Mme de Reuck mère a plutôt demandé à sa fille de porter plainte en lui disant : «Je me suis trompée de chemin. Pardon.»

http://www.lapresse.ca

Permettre les thérapies parallèles, tout en demeurant prudent


Quand un enfant est malade, et quand la maladie est grave on est prêt a n’importe quoi pour qu’il retrouve la santé dans les plus brefs délais et quelques fois on se tourne vers la médecine douce ou un traitement miracle et ce sans nécessairement en parler au médecin … ce qui est une grave erreur étant donné que certains traitement, certains médicaments peuvent faire empirer l’état de l’enfant et a c’est la même chose pour les adultes
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Permettre les thérapies parallèles, tout en demeurant prudent

«On veut juste réduire la durée des traitements, se défend Isabelle Simard. Émile n’est plus le même: il mord, il a mal. On veut son bien.»

Photo: Édouard Plante-Fréchette, La Presse

 

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

«Les parents sont prêts à essayer toutes sortes de choses pour que leur enfant aille mieux. Le nier, c’est jouer à l’autruche.»

Lorsqu’elle travaillait en gastro-entérologie à l’Hôpital de Montréal pour enfants, 60% des jeunes malades chroniques de Micheline Ste-Marie suivaient un traitement non conventionnel en parallèle, précise-t-elle.

En oncologie, c’est le cas d’un jeune patient sur deux – et 41% des parents ne prennent pas la peine de l’indiquer au médecin de leur enfant, révèle une étude publiée en 2003 dans le Journal of Pediatric Hematology/Oncology.

«Les parents doivent nous parler. Certains produits naturels contiennent des molécules chimiques qui ressemblent à des médicaments. Ils peuvent interagir de façon néfaste, bloquer l’efficacité d’un autre traitement, être toxiques ou causer toutes sortes d’effets secondaires si l’enfant est hospitalisé et en est privé soudainement», prévient la Dre Ste-Marie.

Son hôpital demeure autrement très ouvert aux thérapies parallèles, assure-t-elle.

«Même les herbes, les potions magiques, peu importe; l’approche holistique peut avoir un effet placebo extraordinaire, dit-elle. Notre attitude a beaucoup évolué.»

«Quand les parents disent avoir découvert un médicament miracle, on va prendre le temps d’appeler l’endroit où ç’a été utilisé pour en savoir plus, dit-elle. Mais dans bien des cas, on découvre que le patient miraculé est mort peu après la publication du rapport…»

Aujourd’hui, bien des compromis sont possibles, estime Pierre Deschamps, professeur de droit de la santé à l’Université McGill.

«Si cela ne compromet pas la vie de l’enfant, dit-il, on peut parfois retarder les soins de quelques semaines, pour que les parents essaient leur médecine douce.»

Une pharmacienne montréalaise a récemment combiné les deux approches pour soigner sa fille, atteinte d’un cancer au rein.

«Les médecins étaient sceptiques au début, mais ils ont été impressionnés par les résultats obtenus», rapporte son amie Suzanne Bisaillon, qui enseigne la gestion du risque en santé à l’École polytechnique et à la faculté de médecine de l’UdeM.

Le problème survient quand les parents croient si fort aux médecines douces que cela s’apparente à une croyance religieuse. Certaines de ces thérapies agissent dans 20% à 30% des cas (contre 85% à 90% des cas pour la médecine officielle), estime Mme Bisaillon, et ceux pour qui cela a été le cas peuvent se transformer en apôtres et faire beaucoup de bruit, même s’ils restent très minoritaires. À la fin des années 70, déjà, des milliers d’Américains se rendaient dans des cliniques mexicaines, espérant guérir leur cancer avec un produit dérivé des noyaux d’abricot. Le remède s’est révélé inefficace, voire toxique. Peu après avoir vanté les mérites du traitement, l’acteur Steve McQueen en est mort.

Vingt ans plus tard, l’histoire s’est pourtant répétée en Saskatchewan avec un garçon de 13 ans, Tyrell Dueck, qui a refusé la chimiothérapie et l’amputation de sa jambe alors qu’il était atteint d’un cancer des os. Son cancer s’est propagé aux poumons. Ses parents ont alors amassé des fonds pour l’amener au Mexique. La clinique a prétendu que la tumeur avait disparu. Une semaine après son retour au Canada, il est mort.

D’après la Dre Ste-Marie, les parents ayant perdu tout espoir sont habituellement les plus à risque.

«J’en ai vu faire le tour du monde, dépenser des sommes folles, se retrouver seuls à la maison avec un lointain contact internet, dit-elle. Je comprends leur déchirement, mais il faut aussi penser à l’enfant. Quand on ne peut plus le guérir, on peut soulager ses souffrances.»

http://www.cyberpresse.ca