L’aromathérapie : ce que dit la science


L’aromathérapie utilise les huiles essentielles, malheureusement, il semble que ces huiles ne soient pas si efficaces.. Cependant, il faut aussi comprendre que ces huiles peuvent être aussi toxiques, elles peuvent causer des empoisonnements, allergies, irritations des voies respiratoires, et plus encore ..
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L’aromathérapie : ce que dit la science


Julien Hernandez
Rédacteur scientifique

Plébiscitée par les naturopathes et autres phytothérapeutes, l’aromathérapie, qui consiste à se soigner à l’aide d’huiles essentielles, revient à la mode grâce à l’apparence du soin naturel. Pourtant, l’aromathérapie n’a rien de naturel. De plus, ce n’est pas très efficace. Enfin, cela peut s’avérer dangereux.

Sous-discipline de la phytothérapie, l’aromathérapie consiste à utiliser des huiles essentielles, des extraits de plantes ou de végétaux obtenus à l’aide de techniques chimiques (vapeur d’eau, solvant, extraction au CO2, etc.). Si les huiles essentielles se composent de molécules qui possèdent des actions chimiques bien réelles à l’inverse de l’homéopathie par exemple, son efficacité clinique n’est actuellement pas reconnue par la communauté scientifique

Cependant, elles possèdent pléthore d’actions propres : anti-inflammatoire, antibactérienne, etc. qui sont propres à chaque huile. Pour lutter contre les poux, par exemple, certaines formules contenant des huiles essentielles peuvent se montrer utiles.

Néanmoins, les données disponibles concernant leurs applications cliniques sont, à ce jour, nulles. Elles n’auraient pas plus d’effet qu’un placebo pour ce qui est de la relaxation, des troubles du sommeil, de la gestion de la douleur, la dépression, la démence, la nausée post-opérative, le soulagement des symptômes chez les personnes atteintes de cancer selon plusieurs revues Cochrane.

L'extraction et la fabrication d'huile essentielle n'a rien de « naturel ». © Adrian_ilie825, Fotolia

L’extraction et la fabrication d’huile essentielle n’a rien de « naturel ». © Adrian_ilie825, Fotolia

    Les huiles essentielles possèdent-elles un potentiel thérapeutique ?

    Elles sont en vogue grâce à leur aspect naturel mais pourtant, elles n’ont d’authentique que l’aspect justement. L’extraction de ce qui la compose se fait via tout un ensemble de procédés « chimiques ». Voici la définition que l’agence du médicament en donne :

    « Produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau, soit par distillation sèche, ou par un procédé mécanique approprié sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de sa composition. »

    Ces produits peuvent avoir des lourds effets secondaires

    Cette question pose problème parce que ces produits, issus de produits botaniques, ne sont pas brevetables. Il existe donc très peu d’études de bonne qualité pour apprécier leur potentiel thérapeutique. Néanmoins, le peu d’études sérieuses que nous possédons conduit à penser que leur effet est aussi efficace qu’un placebo. C’est ce que conclut une revue systématique de 2013 dirigée par Edzard Hernzrt, un chercheur renommé pour son expertise et la qualité de ses travaux concernant les thérapies alternatives.

    Les huiles essentielles sont-elles dangereuses ?

    En effet, elles peuvent l’être. Mal utilisés, surdosés ou administrés sur une trop longue période, ces produits peuvent avoir des lourds effets secondaires : empoisonnement, allergies, irritations des voies respiratoires, etc. Certaines huiles essentielles ne sont même disponibles qu’en pharmacie car leurs propriétés sont neurotoxiques, phototoxiques et cancérigènes. C’est pourquoi il est conseillé de ne les utiliser qu’en présence d’une personne ayant une formation médicale et scientifique suffisante.

    Un aromathérapeute exerce une profession non réglementée, c’est un titre non encadré par la loi, qui ne fait état d’aucune formation scientifique. En l’absence de données supplémentaires, l’aromathérapie doit être considérée, à juste titre, comme une indication thérapeutique inefficace.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • L’aromathérapie consiste à utiliser les huiles essentielles pour se soigner. 

  • À ce jour, aucune étude n’a mis en évidence un bénéfice ou une indication thérapeutique précise des seules huiles essentielles.

  • L’aromathérapie peut donc être considérée, à juste titre pour l’instant, comme une médecine alternative ou une « pseudo-médecine ».

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► Au Moyen Âge, les médecines alternatives concurrençaient déjà la médecine scientifique


Faut croire qu’avec les siècles et la science médicale qui avance, il y a encore des croyances populaires, et des charlatans qui feront croire n’importe quoi au gens crédules qui espèrent guérir d’une maladie. Quoique certains domaine de la médecine alternative qui fonctionne.
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Au Moyen Âge, les médecines alternatives concurrençaient déjà la médecine scientifique


Médecin laissant couler le sang d'un patient. | Peter Isotalo via Wikimedia Commons

Médecin laissant couler le sang d’un patient. | Peter Isotalo via Wikimedia Commons

Estela Bonnaffoux et Nonfiction

Homéopathie, acupuncture, ostéopathie… des «fakemeds» dénoncées comme fausses médecines. Déjà à l’époque médiévale, les médecins étaient confrontés à des pratiques concurrentes.

Homéopathie, acupuncture, ostéopathie… ces médecines dites alternatives, complémentaires ou parallèles, sont depuis plusieurs mois dénoncées par des professionnel·les de santé, qui les qualifient de «FakeMeds», «fausses médecines». Ce débat n’est pas neuf: déjà à l’époque médiévale, les médecins étaient confrontés à des pratiques concurrentes. Comme aujourd’hui, elles avaient leurs partisans et leurs détracteurs.

La médecine: un moyen parmi d’autres

Au Moyen Âge, on ne fait pas nécessairement appel au médecin lorsqu’on tombe malade. Dans les zones rurales, on préfère souvent des soins qu’on pense plus efficaces, plus rapides ou plus économiques. On peut porter sur soi des talismans qui apportent la guérison, ou des amulettes qui protègent des maladies. La prière fait aussi partie des pratiques thérapeutiques: il est rare qu’on s’adresse directement à Dieu, mais on n’hésite pas à implorer différents saints, en fonction du martyre qu’ils ont subi. Parce qu’elle a réussi à s’extirper du ventre du dragon qui l’avait avalée, sainte Marguerite d’Antioche est ainsi associée aux accouchements.

Les malades se tournent aussi vers des guérisseurs et guérisseuses, souvent illettrées, mais qui ont acquis un savoir oral et empirique, fondé sur l’observation et l’expérience. Rebouteux qui redressent les os, bergers qui connaissent les plantes médicinales, femmes expérimentées qui accouchent leurs voisines… Le profil de ces soignant·es est extrêmement varié et leur pratique peu encadrée, malgré les ordonnances royales visant à la contrôler. De quoi agacer le médecin, qui avec l’essor des universités au XIIIe siècle, cherche de plus en plus à se définir comme un scientifique (vir scientificus).

Les médecins les détestent

Les textes expriment donc une certaine méfiance envers les individus qui n’ont pas reçu de formation médicale. Exemple avec les vetulae (littéralement les «petites vieilles») : détentrices de recettes pas si éloignées de nos remèdes de grand-mère, elles ressemblent quand même beaucoup à des sorcières, comme le suggère (pas très) subtilement Sebastian Brant dans sa Nef des fous (1494):

«Nous sommes si abusés que nous croyons le conseil d’une vieille et ses herbes cuites sur les rivages de la Thessalieplutôt que les bons médecins.»

Même constat chez Henri de Mondeville, chirurgien du XIVe siècle: le peuple est tellement crédule qu’il fait confiance au premier venu capable de s’improviser médecin. En effet, les charlatans qui se vantent de pouvoir tout guérir ne manquent pas. Certains sont dangereux: Grégoire de Tours (539-594) rapporte qu’un dénommé Didier étirait les membres de ses patients paralytiques jusqu’à ce que les malheureux soient «guéris ou morts»… D’autres paraissent plus inoffensifs, comme ces imposteurs décrits par le médecin Antonio Guaineri au début du XVesiècle:

«Ils affirment qu’à partir des urines non seulement ils savent si la femme est enceinte, mais encore si elle l’avait déjà été auparavant, combien d’enfants elle a, si elle a eu un autre mari, si son père et sa mère sont encore en vie, et bien d’autres affirmations de ce genre!»

Plus précis que nos tests de grossesse actuels… Plus sérieusement, les charlatans copient ici la marque de fabrique des médecins, l’uroscopie, c’est-à-dire l’observation des urines. C’était bien la peine de suivre tous ces cours à la fac de médecine.

Le savoir populaire, une «fakemed»?

On l’a compris, les médecins ne voient pas toujours d’un très bon œil ceux qui leur font concurrence. Mais ils ne rejettent pas en bloc les remèdes magiques ou populaires. C’est le cas de Gilbert l’Anglais au XIIIe siècle:

«La veille de la Saint Jean-Baptiste, un homme âgé d’au moins 20 ans doit, avant la troisième heure du jour, arracher avec la racine, d’abord la grande consoude, puis la petite consoude, tout en récitant trois fois le Notre Père. […] En silence, il doit tracer, avec leur sève, les mots suivants sur un parchemin: “Le seigneur a dit croissez † uehihoch † et multipliez-vous chabathay † et remplissez la terre amath”.»

Comble de l’efficacité, ce talisman permet même de choisir le sexe de son futur enfant! Vous voulez un garçon? Il suffit que Monsieur le porte pendant les galipettes. Et vice versa si on souhaite une fille.

Alors, méthode miracle? Pas du tout, selon Antonio Guaineri, qui reprend, pour la forme, le remède de Gilbert, «même s’il est complètement inefficace». Il admet malgré tout qu’il est possible qu’il fonctionne, à condition d’y croire (un peu notre effet placebo). Et le médecin italien d’ajouter plus loin que les malades peuvent bien se soigner à coup d’incantations si cela leur chante… mais qu’elles ne sont pas du ressort de l’homme de science. Troublant écho d’une querelle sans cesse réactivée et qui oppose différentes conceptions du soin.

http://www.slate.fr/

Huiles essentielles : une médecine alternative "naturelle" qui n’est pas sans risque


Les huiles essentielles sont utilisées à divers usages. Ces huiles sont faites de concentrés. Même s’ils sont dits naturels, il est important de comprendre que malgré tout, il peut avoir des effets secondaires pour les enfants de bas âge, les femmes enceintes et les jeunes garçons, car il peut être un perturbateur endocrinien
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Huiles essentielles : une médecine alternative « naturelle » qui n’est pas sans risque

 

Aromathérapie

Aromathérapie

GARO / PHANIE

Par Camille Gaubert

    Souvent d’usage banalisé par l’appellation « produit naturel », les huiles essentielles (ou aromathérapie) illustrent le fait qu’il n’y a pas de bénéfices sans risques. 

    Les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé pourraient entrainer une croissance de la poitrine chez les jeunes garçons (gynécomastie prépubertaire), a récemment suggéré une étude communiquée à l’occasion du congrès de la Société américaine d’Endocrinologie. La dénomination de « produits naturels » entraine en effet une banalisation de l’usage des huiles essentielles, qui sont pourtant des concentrés actifs de plantes et ne doivent pas être prises sans précautions.

    Huiles essentielles : une efficacité reconnue

    Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’huile essentielle est « une substance odorante volatile extraite principalement par distillation à la vapeur d’eau, à partir de plantes » pour laquelle il n’existe pas de définition réglementaire.

    On la trouve ainsi en en vente libre en pharmacie, grande surface, magasins spécialisés, internet ou directement chez les producteurs. Il existe plus de 500 huiles essentielles ayant chacune leurs propriétés et leurs usages.

    « En vente libre, elles sont proposées pour traiter divers maux tels que rhume (huile d’eucalyptus), stress (huile de lavande), eczéma (huile de camomille) et utilisées en diffuseur, ajoutées à l’eau d’un bain, appliquées sur la peau ou en inhalation », énumère le Centre Anti-poison belge.

    L’aromathérapie bénéficie d’un recul d’utilisation et de « nombreuses publications scientifiques » que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) estime « sécurisant ».

    Cependant, la plupart de ces travaux ont été réalisés sur les substances pures composant le produit et non sur un « profil chimique complexe (…) préalablement déterminé avec précision ».

    Pas d’efficacité sans effets indésirables

    Cependant, le Centre Anti-poison belge alerte : « l’origine naturelle et végétale des huiles essentielles les font souvent considérer, à tort, comme inoffensives », mais ces préparations très concentrées « peuvent provoquer des symptômes d’intoxication en cas de surdosage ».

    Car si comme le disait Paracelse, « c’est la dose qui fait le poison« , c’est aussi le cas des médicaments : trop peu et ils sont sans effet, trop et ils sont délétères.

    Or, « les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers », alerte la DGCCRF, rappelant que « l’Union européenne classe d’ailleurs certaines d’entre elles comme substances dangereuses ».

    « Certaines (huiles essentielles) peuvent révéler une toxicité qui peut être redoutable en raison de leur passage par voie transdermique et de leur impact sur certaines cibles de l’organisme », notamment pour les enfants et les femmes enceintes, rappelle l’ANSM.

    Ainsi, plusieurs huiles essentielles à base de terpènes (eucalyptus, menthol, camphre) ont été retirées du marché après qu’elle ont entrainé des effets indésirables de type neurologiques (convulsions) chez des enfants. Ainsi, ces huiles essentielles sont déconseillées pour les enfants de moins de 3 ans (sauf dans les produits d’hygiène bucco-dentaire), et leur usage doit être limité entre 3 at 6 ans. Il faut donc rester prudent et n’utiliser l’aromathérapie qu’à bon escient, selon les recommandations d’un professionnel de santé. Les huiles essentielles peuvent en effet avoir plusieurs fonctions : thérapeutique, alimentaire, biocide ou cosmétique, et le responsable de leur mise sur le marché a l’obligation de leur attribuer un usage précis.

    REGLEMENTATION. Si les huiles essentielles à visée thérapeutique exclusivement à base de plantes n’ont pas besoin d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), contrairement aux médicaments, elles doivent malgré tout être enregistrées auprès de l’ANSM. Selon leur utilisation et leur revendication, les huiles essentielles sont soumises à la réglementation des produits cosmétiques, des biocides (sprays assainissants), ou des médicaments à base de plantes, d’après l’ANSM. (En France)

    L’huile essentielle de lavande et d’arbre à thé : de potentiels perturbateurs endocriniens

    La gynécomastie masculine survenant avant la puberté est relativement rare, mais une quantité croissante de cas coïncide avec une exposition cutanée aux huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé, expliquent des chercheurs américains. Ils se sont donc penchés sur l’effet de 8 produits chimiques dont 4 apparaissent dans les deux huiles, et 4 autres sont présents dans l’une des deux. Ces produits chimiques ont ainsi été appliqués in vitro à des cellules humaines pour observer l’activité des récepteurs aux œstrogènes et aux androgènes (hormones).

    Résultat : les huit produits chimiques ont présenté des propriétés œstrogéniques et/ou anti-androgéniques (inhibiteurs de la testostérone) variables, de nulle à élevée, qui correspondent aux conditions hormonales qui stimulent la gynécomastie chez les garçons prépubères.

    « Notre société considère les huiles essentielles comme sûres », a déclaré le chercheur principal de l’étude, J. Tyler Ramsey, chercheur aux Instituts américains de la santé (NIH), dans un communiqué. « Cependant, ils possèdent une grande variété de produits chimiques et doivent être utilisés avec précaution car certains de ces produits chimiques sont des perturbateurs endocriniens potentiels », c’est à dire un produit de l’environnement qui interfère avec les hormones et leurs actions dans le corps.

    Si les chercheurs précisent que la maladie disparaît après que les garçons ont cessé d’utiliser les produits incriminés, ils s’inquiètent malgré tout que certains soient présents dans au moins 65 autres huiles essentielles.

    BON USAGE. Pour rappel, voici les recommandations officielles d’usage des huiles essentielles de la DGCCRF et de l’ANSM :

  • L’usage des huiles essentielles est déconseillé chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques

  • Ne pas injecter d’huiles essentielles par voie intraveineuse ou intramusculaire

  • Ne pas les ingérer

  • Ne jamais appliquer d’huiles essentielles directement sur les muqueuses, le nez, les yeux, le conduit auditif, etc.

  • Pour les personnes à tendance allergique, effectuer systématiquement un test d’allergie avant toute utilisation

  • Après un massage ou une application cutanée, bien se laver les mains

  • Veiller à la qualité des huiles essentielles, à leur provenance ainsi qu’au mode de culture dont elles sont issues

  • Ne jamais chauffer une huile essentielle pour la diffuser

  • Les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée (au-delà de quelques jours) sans avis médical. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

Maladie de Lyme: des thérapies alternatives sur Internet remises en question


Je ne comprends pas que des gens qui vont s’auto-diagnostiquer et se fier à des traitements alternatifs via internet. C’est dangereux et souvent inefficace. Il ne faut pas tout croire quand on annonce des traitements miracles citant des noms de médecins, scientifiques et université que l’on ne connaît probablement pas
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Maladie de Lyme: des thérapies alternatives sur Internet remises en question

 

TORONTO – Une série de traitements non testés et peu orthodoxes pour la maladie de Lyme sont annoncés ou vendus sur Internet, selon une nouvelle étude qui soulève des préoccupations vu l’attrait qu’ont ces thérapies pour ceux qui croient être touchés par une condition controversée appelée «maladie chronique de Lyme».

La thérapie par l’urine — qui implique de boire sa propre urine — la thérapie avec des aimants, la greffe de cellules souches et un gadget de 13 000 $ qui promet d’éliminer les cellules de la bactérie par l’exposition de la peau à la lumière ne sont que quelques-uns des 30 traitements alternatifs annoncés sur le web, rapporte l’étude.

Lorsque ses auteurs ont fouillé la littérature médicale pour y trouver la preuve que ces thérapies fonctionnaient, ils n’en ont pas vue.

La plupart des traitements cités n’ont jamais été évalués par des études scientifiques. Et bien que les auteurs aient trouvé que quelques traitements avaient été évalués, ils l’avaient été par des études mal conçues ou qui n’avaient aucune pertinence pour la maladie chez l’être humain, ont-ils écrit dans l’article, qui sera publié dans l’édition du 15 juin du journal «Clinical Infectious Diseases».

Par exemple, l’une des études qui s’est penchée sur l’usage de l’oxygène hyperbare en tant que traitement a été effectuée sur des souris.

En fait, la plupart des thérapies proposées n’avaient aucune plausibilité biologique, ont écrit les auteurs, qui proviennent de plusieurs institutions académiques et scientifiques américaines.

Ils ont souligné que même s’ils ne savaient pas la fréquence à laquelle les patients souffrant de la maladie de Lyme utilisaient ce type de traitements, ils jugeaient important que leurs médecins soient au courant qu’ils sont ciblés par une vaste panoplie de thérapies, a expliqué le Dr Paul Lantos du centre médical de l’université Duke, en Caroline du Nord.

Il espère que cela incitera les médecins à demander à leurs patients s’ils ont eu recours à des thérapies alternatives et leur permettra de les conseiller et de répondre à leurs questions à ce sujet.

La bactérie qui cause la maladie de Lyme se transmet par la piqûre d’une tique infectée. Les premiers symptômes sont semblables à ceux provoqués par d’autres infections: fièvre, maux de tête et fatigue. L’infection cause aussi fréquemment une rougeur avec un centre clair.

L’infection peut être guérie avec des antibiotiques, mais si elle n’est pas traitée, elle peut affecter les articulations, le coeur et le système nerveux.

Au sujet des traitements alternatifs non testés, les chercheurs s’inquiètent de l’intérêt de ceux qui croient qu’ils sont atteints de la maladie chronique de Lyme — une condition qui n’existe pas selon la majorité des experts médicaux. Mais ils craignent que ceux qui ne reçoivent pas de diagnostic pour ce qui les affecte s’éloignent de la médecine traditionnelle et cherchent des réponses ailleurs.

Certains des traitements alternatifs sont même dangereux, suggèrent les auteurs, citant notamment la thérapie par chélation (un traitement qui vise à neutraliser les métaux toxiques dans le corps) et des injections d’argent par intraveineuse. Un produit injecté, qui contient de hauts niveaux de métaux, a causé au moins un décès aux États-Unis.

Et certaines de ces thérapies sont très coûteuses, atteignant souvent des milliers de dollars.

Les auteurs de l’étude avertissent aussi que le recours à ces traitements alternatifs peut retarder le diagnostic et le traitement des symptômes des patients.

http://www.lactualite.com/

Un homme parmi les sages-femmes


Il a un parcours particulier, mais de la façon qu’il voit la profession de sage-femme qu’il ne va pas soigner une maladie, mais plutôt aider à la vie de s’exprimer me semble de bon augure. Surtout qu’être sage-femme n’est plus comme avant, cela demande des bonnes études et un pratique professionnelle.
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Un homme parmi les sages-femmes

 

S'il complète avec succès le programme de formation... (Photo: Le Quotidien)

S’il complète avec succès le programme de formation en pratique sage-femme, Louis Maltais deviendra le premier homme à être diplômé de ce programme au Québec et à porter le titre d’«homme sage-femme».

Photo: Le Quotidien

Brigitte Trahan
Le Nouvelliste

(Trois-Rivières) Sage-femme. Le mot le dit, cette profession vieille comme le monde a toujours été exercée par les femmes. Mais dans cinq ans, le Québec comptera le tout premier «homme sage-femme» et c’est le titre professionnel qu’on décernera à Louis Maltais.

Originaire de Saguenay, le jeune homme de 27 ans, gymnaste, danseur et acrobate de cirque professionnel, amorcera ses études en septembre au baccalauréat en pratique sage-femme à l’Université du Québec à Trois-Rivières, la seule au Québec à dispenser cette formation.

Louis Maltais a fait de solides études en sciences au cégep, au point qu’il aurait pu se diriger vers n’importe quelle profession en santé si tel avait été son désir. Le jeune homme ne cache pas qu’il y a en lui un côté artistique très fort qu’il a décidé d’explorer pendant plusieurs années, après ses études collégiales, question de mieux se connaître lui même et de laisser la vie lui révéler quel serait son véritable appel.

Après avoir étudié à l’École de cirque de Québec, où il explore ses talents d’acrobate, il travaille tour à tour dans un cabaret en Allemagne et dans le grand spectacle de l’eau Omaterra, à Sherbrooke, puis dans un festival, en Suisse.

Depuis trois ans, il fait partie de la distribution du spectacle de danse contemporaine S’envoler qui sera présenté au Québec, au Mexique, à Vancouver ainsi qu’en Europe, des représentations auxquelles il prévoit participer si les dates coïncident avec ses moments de répit aux études.

«Ce ne sont pas de longues tournées», fait-il valoir.

«J’étais vraiment comblé par ce projet de danse-là et j’avais donc encore plein d’espace pour continuer à me questionner et à essayer des choses, notamment un peu de théâtre. Finalement, j’ai fait un cours en massothérapie», dit-il.

Ce fut là un point tournant au cours duquel Louis Maltais se découvre un intérêt marqué pour les médecines alternatives. Il se spécialise en massage pour les femmes enceintes.

C’est alors qu’il entend parler de la profession de sage-femme, un sujet qui l’interpelle au plus haut point et qui le pousse à s’informer lors d’une journée portes ouvertes à l’UQTR même si, encore à ce jour, il n’a jamais assisté à un accouchement.

«Mais plusieurs femmes qui font le baccalauréat en pratique sage-femme n’ont jamais assisté à un accouchement non plus», plaide-t-il.

Le corps humain le fascine de plus en plus et il entreprend un cours en shiatsu, un type de massage énergétique.

«Mais la massothérapie ne pouvait totalement me combler», confie-t-il.

Louis Maltais est conscient qu’il aurait pu choisir n’importe quelle profession dans le domaine médical,

mais «j’ai beaucoup d’intérêt pour tout ce qui est médecines alternatives. C’est vraiment très scientifique, l’ostéopathie, l’acupuncture, l’herboristerie, la naturopathie. Il y a vraiment plusieurs branches et ça me branche beaucoup tout ça.»

Toutefois, le travail de sage-femme, «c’est l’accompagnement dans un événement qui se veut naturel».

Il ne s’agit pas ici de soigner une maladie, fait-il valoir, mais d’aider la vie à s’exprimer.

«C’est une grosse différence avec les autres professionnels de la santé», explique-t-il.

Mais le moment où il a compris que cette profession était vraiment faite pour lui, est survenu à l’occasion d’un congrès sur l’accouchement naturel organisé par des étudiantes sages-femmes auquel il a participé en tant que bénévole et auditeur.

«J’étais à ma place. C’était vraiment intéressant», dit-il.

Lorsqu’il a été accepté à l’UQTR pour mener ses études dans ce domaine, la nouvelle a fait beaucoup jaser sur les médias sociaux, raconte-t-il. C’est à ce moment-là qu’il a pris conscience qu’il y aurait sans doute des moments difficiles dans son parcours.

«J’ai vu passer plusieurs conversations vraiment intéressantes qui allaient dans toutes les directions, des femmes, des sages-femmes, des mamans. En une journée il y avait peut-être au-dessus de 100 commentaires», dit-il. Dans certains cas, ces commentaires lui ont fait dire: «Je n’avais pas vu ça comme ça» ou «je n’avais pas pensé à ça.»

«Ça m’a fait réfléchir, mais il n’y avait pas qu’une ou deux femmes ouvertes d’esprit. Il y avait une très grande ouverture, vraiment», dit-il.

Les qualités auxquelles s’attendent les femmes de la part d’une sage-femme, l’écoute, l’empathie, le respect et la douceur, revenaient souvent dans les propos. Ce sont des qualités que Louis Maltais croit posséder.

«Sinon, je n’aurais pas eu l’appel. Et c’est très contingenté pour entrer dans ce programme-là. Ça prend du talent et une personnalité. Le programme a des critères», dit-il.

Une réalisatrice, Martine Asselin, s’est donnée comme objectif de suivre le parcours de Louis Maltais pendant ses cinq années d’études afin d’inspirer d’autres personnes à suivre leurs rêves et à répondre à leur appel.

http://www.lapresse.ca

La médecine douce ou alternative réservée aux médecins vétérinaires


Comme chez l’être humain, les animaux aussi peuvent avoir des traitements alternatifs, cependant, il est important que le vétérinaire soit au courant pour mieux guider vers cette voie et évité que ces traitements puissent mettre l’animal en danger
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La médecine douce ou alternative réservée aux médecins vétérinaires

 

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Annie Ross

 

Avez-vous déjà utilisé les services d’un ostéopathe, d’un chiropraticien ou d’un acupuncteur pour votre propre santé? Et pour celle de vos animaux?

Un avis public a été émis par l’Ordre des Médecins vétérinaires du Québec concernant la pratique des médecines dites complémentaires ou alternatives chez les animaux. Saviez-vous que celles-ci relèvent de la médecine vétérinaire?

Conformément à la loi, aux réglementations et aux décisions judiciaires rendues dans le passé, l’Ordre des Médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) a clairement indiqué que l’utilisation de toute thérapie complémentaire (alternative) dans le but de traiter un animal fait partie de l’exercice de la médecine vétérinaire au même titre que l’utilisation des thérapies et des traitements plus conventionnels.

Selon l’article 7 de la Loi sur les médecins vétérinaires, le vétérinaire est le seul professionnel à pouvoir examiner, diagnostiquer puis commencer ou recommander un traitement chez un animal.

Qu’est-ce qu’une thérapie complémentaire?

Ici, on parle de toutes les méthodes de diagnostic, de traitement ou de prévention qui sont fondés sur des philosophies et des techniques autres que celles utilisées en médecine vétérinaire conventionnelle. Des exemples sont faciles à trouver et de plus en plus à la mode: acupuncture, ostéopathie, naturopathie, massothérapie, physiothérapie, chiropratique, homéopathie, etc.

Toutes ces médecines dites alternatives peuvent apporter de bonnes choses aux animaux et même contribuer à leur santé ou à leur bien-être, mais encore faut-il s’assurer que ces services soient prodigués par des gens compétents et dûment formés et que ces soins soient justifiés pour l’animal et de qualité!

Plusieurs cas hors norme

Depuis quelques années, l’OMVQ aurait été confronté à plusieurs cas de traitements prodigués à des animaux par des personnes qui n’avaient pas la formation ni les compétences nécessaires. Les traitements ont donc été réalisés sans un diagnostic préalable d’un médecin vétérinaire et ils auraient causé des torts à la santé des animaux impliqués, et ce, sans parler du fait de laisser ensuite les propriétaires sans aucun recours.

Voici un exemple pour vous éclairer: un chat «soigné» en acupuncture pour des douleurs meurt en fait d’un blocage urinaire non diagnostiqué et, donc, non résolu par le soignant. Voilà un cas précis où la condition est rarissime chez l’humain, mais fréquente chez le chat et dont la guérison nécessite plus que des aiguilles d’acupuncture… Il s’agit d’une urgence vétérinaire!

Pratique illégale

Ainsi, pour éviter ce genre de situations, tel que cité dans l’avis de l’OMVQ:

«La pratique des thérapies complémentaires par des personnes qui ne sont pas membres actifs de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, autrement qu’étant habilitées par une loi ou un règlement, constitue l’exercice illégal de la médecine vétérinaire et est passible des sanctions prévues par la loi.»

L’OMVQ nous invite à signaler tout cas de pratique illégale au Bureau du syndic de l’Ordre (www.omvq.qc.ca). De mon côté, je vous invite à la prudence dans le choix d’un «thérapeute» pour votre animal: assurez-vous donc qu’il soit vétérinaire et membre actif de l’Ordre!

Un bémol…

Évidemment, certaines personnes autres que des médecins vétérinaires peuvent détenir une formation certaine dans un domaine ou dans un autre. Je pense, par exemple, aux physiothérapeutes accrédités ou à la formation en massothérapie équine donnée à l’ITA de La Pocatière. L’OMVQ permet à des thérapeutes adéquatement formés d’appliquer leurs techniques, mais ceci, pour autant que la démarche soit supervisée par un médecin vétérinaire.

Un extrait de l’article 7 de la Loi sur les médecins vétérinaires:

«Constitue l’exercice de la médecine vétérinaire tout acte qui a pour objet de donner des consultations vétérinaires…, d’établir des diagnostics vétérinaires…, de traiter des affections médicales vétérinaires en faisant usage de procédés mécaniques, physiques…»

www.journaldequebec.com

«Un dragon cracheur de feu» fait naître une thérapie


C’est le genre de médecine que je ne voudrais pas essayer et qui en plus le guérisseur n’a aucune formation médicale. Je n’ose pas imaginé pour x raisons qu’in incident arrive et n’ayant comme moyen de prévention qu’un sceau d’eau.
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Chine

«Un dragon cracheur de feu» fait naître une thérapie

 

«Un dragon cracheur de feu» fait naître une thérapie

Crédit photo : archives Agence France-Presse

Sur le dos d’un patient enveloppé d’une serviette en tissu, le thérapeute Zhang Fenghao verse une solution alcoolisée, qu’il enflamme ensuite: en Chine beaucoup sont convaincus des bienfaits pour leur santé d’un tel acte radical.

Connue sous le terme de «traitement par le feu», cette méthode en marge de la médecine traditionnelle chinoise est censée pouvoir soigner le stress, les indigestions, les problèmes de fertilité, voire certains cancers.

Le fait que cela reste à prouver scientifiquement ne désarçonne pas les défenseurs de cette pratique séculaire, impressionnante à regarder. Et, affirment-ils, la stimulation par la chaleur des points d’acupuncture –une technique appelée moxibustion– a fait ses preuves depuis longtemps.

(Photo archives Agence France-Presse)

«La thérapie par le feu surpasse à la fois les médecines chinoise et occidentale», s’enthousiasme M. Zhang, qui forme ses étudiants dans un appartement quelque peu délabré de Pékin.

Il demande 300 yuans (35 euros) pour une heure de traitement.

Concrètement, le déroulé des soins paraît simple, même si le danger n’est jamais loin: le praticien applique d’abord une pâte à base d’herbes sur le dos de son patient, qu’il recouvre d’une serviette.

Il verse ensuite sur le tissu un mélange inflammable composé d’eau et d’alcool à brûler à 95%.

«Cette méthode permet à des gens d’éviter de se faire opérer», assure sans sourciller Zhang Fenghao.

Allongé sur le ventre, le malade, qui se présente sous le nom de M. Qi, attend de façon placide la combustion. Quand Zhang approche son briquet allumé, des flammes orange et bleues commencent à danser au-dessus de sa colonne vertébrale.

«Je ressens de la chaleur, pas de la douleur, seulement de la chaleur», décrit-il. «Je pense que c’est efficace».

Âgé de 47 ans, il a subi une hémorragie cérébrale qui a laissé des séquelles sur sa mémoire et sa mobilité. De nombreux Chinois ne peuvent s’offrir des soins coûteux dans un pays où l’assurance maladie reste balbutiante. Cette situation favorise les soins alternatifs.

Mme Zhao Jing, 49 ans, souffre de maux de dos chroniques. Elle reconnaît avoir été d’abord réticente à l’idée d’un tel traitement.

«Mais après m’être renseignée de façon approfondie, je n’ai plus peur», confie-t-elle.

La méthode repose sur la croyance traditionnelle d’un équilibre nécessaire entre éléments chauds et froids dans le corps humain.

«Nous faisons un feu sur le corps pour évacuer le froid à l’intérieur», explique Zhang qui assure compter parmi sa clientèle des diplomates étrangers et des hauts responsables communistes.

Le «traitement par le feu» a ce mois-ci enflammé l’internet à cause d’une photo, propagée sur les réseaux sociaux chinois, montrant un homme ainsi soigné au niveau de ses testicules.

«Monsieur, comment souhaitez-vous la cuisson de votre viande?», a raillé un blogueur.

La presse officielle chinoise a par ailleurs récemment jeté un jour défavorable sur certaines officines gérées par des thérapeutes sans qualification, équipés de matériels de sécurité insuffisants. La prévention contre les brûlures s’y résume parfois à un simple seau d’eau, posé sur le sol.

«Il y a eu des blessures, des patients qui ont eu leur visage ou leur corps brûlé, par non-respect des normes de sécurité», admet M. Zhang. Mais «j’ai formé des dizaines de milliers d’étudiants et nous n’avons jamais eu à déplorer un accident».

Puis, tandis qu’il inspecte les flammes qui dévorent le dos d’un de ses patients, il déclame un poème:

«Un dragon cracheur de feu est descendu sur Terre, faisant naître une thérapie mystérieuse…»

L’air sérieux, il assène enfin:

«La médecine a besoin de faire sa révolution. Le traitement par le feu est la solution pour le monde»

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En Roumanie, les abeilles à l’aide de la médecine


Les abeilles sont des insectes merveilleux autant pour leur pollen, leur miel, leur cire, leur gelée royale, le propolis, et même leur venin sont des merveilles de la nature, surtout dans produits chimiques crée par l’homme. Je suis certaines que nous avons avantage ont mieux connaitre les abeilles et leurs atouts qui peut rendre un grand service point de vue médical
Nuage

 

En Roumanie, les abeilles à l’aide de la médecine

 

Du venin d'abeille pour combattre la sclérose en plaques, du pollen pour la... (Photo Sherjaca/shutterstock.com)

PHOTO SHERJACA/SHUTTERSTOCK.COM

ISABELLE WESSELINGH
Agence France-Presse
BUCAREST

Du venin d’abeille pour combattre la sclérose en plaques, du pollen pour la digestion, du miel comme cicatrisant: la Roumanie cultive l’apithérapie, une médecine alternative dont les racines remontent à l’Antiquité.

Dans la Grèce antique, Hippocrate appliquait du miel pour soigner les blessures et les Romains qualifiaient le pollen de «poudre qui donne la vie».

«La ruche constitue la plus ancienne pharmacie naturelle et la plus saine», explique Cristina Mateescu, directrice générale de l’Institut roumain de recherche et de développement apicole.

Médecin allopathe classique durant des années, le Dr Mariana Stan pratique aujourd’hui à Bucarest l’apithérapie «qui donne des résultats plus lents, mais plus durables et plus profonds».

«Dans mon village, mon arrière-grand-mère était guérisseuse et utilisait les produits de la ruche. Elle m’a inspirée», explique-t-elle à l’AFP.

La Roumanie est un des rares pays au monde où des modules d’apithérapie ont été inclus dans les formations médicales classiques.

L’extrait de propolis développé par l’Institut de recherche et de développement apicole a été officiellement reconnu comme médicament.

En Inde, en Chine et dans l’Égypte antique, la propolis, substance résineuse butinée par les abeilles dans les bourgeons, était déjà prisée pour ses vertus cicatrisantes et antiseptiques.

Fondé en 1974, cet Institut emploie aujourd’hui 105 personnes. Outre ses recherches pour maintenir en bonne santé les colonies d’abeilles, il commercialise une trentaine de traitements homologués.

Une nouvelle gamme permet aussi aux chats et chiens d’être traités par apithérapie…

Pionnière de l’apithérapie

«La Roumanie est une pionnière de l’apithérapie qu’elle a reconnue très tôt comme une composante de la médecine scientifique», explique à l’AFP le professeur américain Theodor Charbuliez, président de la Commission d’apithérapie d’Apimondia, fédération regroupant des milliers d’apiculteurs dans le monde.

Bucarest abrite depuis 1984 un centre médical d’apithérapie, le premier ouvert dans le monde.

Doïna Postolachi, 34 ans, y vient deux fois par semaine pour recevoir des injections de venin d’abeille (apitoxine), qui lui ont «redonné espoir» dans sa lutte contre la sclérose en plaques.

«Il y a un an, je ne pouvais plus marcher ni entrer dans ma baignoire. Mes pieds étaient cloués au sol, mais aujourd’hui le traitement au venin m’a redonné de la force dans les jambes, je marche, je peux prendre un bain», affirme, rayonnante, cette poétesse aux yeux d’un bleu intense.

Le venin est récolté de manière douce, sans provoquer la mort des abeilles.

Doïna n’a jamais voulu des traitements chimiques classiques «qui s’accompagnent de nombreux effets secondaires».

Malgré le scepticisme de certains médecins allopathes, de nombreux patients dans le monde louent cette méthode alternative, y compris aux États-Unis.

Pour ses défenseurs, l’industrie pharmaceutique pourrait voir d’un mauvais oeil les traitements avec les produits de la ruche, car ils sont très abordables.

Des abeilles qui font des merveilles

En 2013, l’université américaine Washington de Saint-Louis a publié une étude sur l’efficacité de la mélittine (toxine contenue dans le venin d’abeille) sur le virus du sida.

En France, des milliers de patients ont bénéficié de pansements au miel dans le service de chirurgie digestive de l’hôpital de Limoges (centre).

Des produits comme la gelée royale sont aussi de plus en plus utilisés en cosmétique. «Ils peuvent retarder les signes de vieillissement», relève Nelly Pfeiffer qui tient un salon spécialisé en apicosmétique à Bucarest.

Partout dans le pays, des officines proposent un vaste choix de produits apicoles.

Ce qui plaît, c’est l’image naturelle de ces traitements, qui ont toujours été présents dans la médecine traditionnelle d’un pays à la nature sauvage traversé par le massif des Carpates.

«En Roumanie, nous avons la chance d’avoir une nature très préservée», note Cornelia Dostetan, apicultrice et membre de la Société nationale d’apithérapie.

Durant le communisme, les pénuries empêchèrent l’utilisation des pesticides. Aujourd’hui, la flore est encore très diverse en raison de l’absence de grandes zones de monocultures agricoles comme en Europe de l’Ouest.

Certifiée bio, la société roumaine Apiland, basée en Transylvanie, exporte du pollen cru aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne.

Selon le dernier recensement agricole de 2010, la Roumanie comptait 42 000 apiculteurs et 1,3 million de colonies d’abeilles.

«Ces êtres minuscules font des merveilles», dit Doïna qui ressent à leur égard «une immense reconnaissance».

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