Sucre, sel et gras : pourquoi sommes-nous accros ?


Une recherche faite par un journaliste de New-York sur l’industrie agroalimentaire qui cause l’addiction du sucre, sel et matière grasse est très intéressante. Un petit aperçu qui mérite un regard sur la consommation des aliments qui nous rend malades. Bref, difficile de changer les choses dans l’alimentation, mais je pense que si le consommateur fait ses changements de ses habitudes alimentaires, cela ferait réagir l’industrie alimentaire
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Sucre, sel et gras : pourquoi sommes-nous accros ?

 

Micheal Moss, journaliste au New York Times et prix Pulitzer en 2010 pour son enquête sur la viande contaminée sort encore ses griffes sur l’industrie alimentaire avec «Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros ». Dans ce nouvel ouvrage, Michael Moss pointe du doigt les industries agroalimentaires qui saturent les produits de sucres, de sel et de matières grasses pour nous rendre dépendants dès le plus jeune âge. Cette lutte entre l’intérêt du consommateur et celui de l’ industriel persiste aujourd’hui alors que l’obésité est devenue un problème de santé publique.

Notre corps est programmé pour aimer le sucre, les industriels le savent !

« La bouche entière, y compris le palais, raffole du sucre. Des récepteurs spéciaux sont présents dans les 10 000 papilles de la bouche et ils sont tous relié aux parties du cerveau responsables du plaisir » rappelle Micheal Moss.

Mais en réalité c’est notre corps tout entier qui est sensible à cette denrée alimentaire. L’œsophage, l’estomac et le pancréas ont des récepteurs gustatifs qui réagissent au sucre et modifient notre faim.

Les sociétés alimentaires l’ont bien compris et le sucre est devenu un des aliments phares de la nourriture industrielle.

« Les humains aiment le sucré. Et pour tous les ingrédients, il existe une concentration optimum qui assure un plaisir maximal. Ce niveau est le point de félicité» explique Michael Moss.

Le défi des entreprises est de le trouver pour chaque produit et de créer insidieusement des compositions qui rendent accro les consommateurs. Le point de félicité est suivi d’un point de rupture. Si on ajoute, par exemple trop de sucre, on réduit l’attrait du produit.

« En moyenne les Américains consomment 22 cuillères à sucre par jour et 35% d’entre eux sont cliniquement obèses » affirme l’auteur.

Mais attention, la surconsommation de sucre et l’obésité est aussi un problème français. Dans un récent rapport, l’Organisation Mondiale de la Santé indique que les Européens deviennent de plus en plus gros : 27% des adolescents de 13 ans et 33% des enfants de onze ans sont en surpoids. L’obésité deviendrait même la nouvelle norme de poids dans une majorité de pays du vieux continent.

Le sel enlève le mauvais goût et rend accro les consommateurs

Les industriels utilisent le sel pour faire des économies et donner du goût à leurs produits trop fades. Grâce au sel, ils ne sont pas obligés d’utiliser d’autres ingrédients coûteux et meilleurs pour la santé comme les herbes ou les épices.

« Le sel couvre un mauvais goût caractéristique, inévitable dans les plats transformés, notamment avec la viande précuite puis réchauffée chez vous. Pareil pour les céréales à l’air inoffensif comme les corn flakes. Enlevez le sel, elles auront un goût de métal » rappelle Michael Moss.

Mais les sociétés agroalimentaires « n’ont pas ajouté une pincée de sel dans leurs produits, elles en versaient des sacs entiers » affirme Michael Moss.

A tel point que le sodium présent dans les aliments et provenant de la salière ne représente que 1/5 de la consommation global des américains.

Or, le sel, comme le sucre et les matières grasses a des propriétés addictives. Ce qu’ont bien compris les industriels. Le sel sert donc aussi à augmenter la vente des produits.

Contrairement au sucre, le sel n’a aucune valeur calorique mais sa consommation en excès est dangereuse pour la santé.

L’excès de sel entraine des risques accrus de maladies cardiovasculaires et tue prématurément environ 1,65 millions de personnes chaque année dans le monde. Ces décès sont dus à une consommation quotidienne de sel au-dessus du niveau conseillé, de 2 g par jour pour l’Organisation mondiale de la santé.

Les matières grasses sont sournoises

Les matières grasses sont devenues un composant essentiel de la nourriture industrielle. Elles donnent une texture plus ferme aux aliments, elles intensifient la couleur, et masquent et renforcent simultanément le goût des aliments et elles ne coûtent rien. Mais, elles sont plus sournoises que le sucre et le sel, car elles ont un goût plus diffus.

« Elles transforment des chips molles en merveilles croustillantes, du pain desséché en en une douce miche et de la viande fade en délicieuse charcuterie» se moque Michael Moss.

Si le gras a une mauvaise image de marques auprès des consommateurs qui courent après les produits allégés, elle reste un atout pour les industriels.

En effet, l’auteur dévoile aussi que si notre corps est capable d’envoyer un signal de « trop c’est trop » pour le sucre et le sel, il est impuissant contre gras. En effet dans son ouvrage, Michael Moss raconte une expérience aux résultats effrayants.

Des chercheurs ont « fait manger » à 16 volontaires, des mélanges de plus en plus gras. Au cours de l’étude, aucun des participants ne refusa un plat. Il n’existe pas de point de félicité, ni point de rupture pour le gras. « Plus c’est gras, plus c’est bon ».

Un processus difficile à enrayer

Un cercle vicieux s’est mis en place. Le palais des consommateurs s’est modifié et il veut de plus en plus de sucre, de sel et de matières grasses. Quand les industriels veulent modifier la composition de leurs produits pour diminuer la dose de ces trois composants toxiques, ils perdent des parts de marché et sont mis sous pression par Wall Street.

Comme les enjeux sont gigantesques, «aux États-Unis, la production d’aliments transformés (sodas, chips, plats préparés, surgelés…) emploie 1,4 million de personnes, soit 12 % de la main-d’œuvre du secteur secondaire » rappelle Michael Moss, le Congrès ne s’attaque pas à ces géants.

Pour découvrir toutes les sources et les toutes les références de cette enquête édifiante sur l’industrie alimentaire, dégustez les pages non toxiques de «Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros » Michael Moss aux Editions Calman-Levy. 19.90 euros.

http://www.topsante.com/

Certaines femmes sont génétiquement attirées par le gras et le sucré


Malgré plusieurs facteurs qui mènent à l’obésité, il semble que les filles soient plus a risque lors d’une variante d’un certain gène. Une chose qui démontre par contre, qu’il est nécessaire de donner une bonne éducation alimentaire et les encourager a bouger dès le jeune âge
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Certaines femmes sont génétiquement attirées par le gras et le sucré

 

Certaines femmes seraient plus attirées que les hommes par les aliments gras et sucrés. Une cause génétique selon une étude scientifique internationale.

Les femmes porteuses d’un gène particulier consomment plus d’aliments gras et sucrés que les autres.

Les chercheurs de plusieurs universités du Canada, du Brésil, de la Brown University (Etats-Unis) et d’un institut de Singapour ont étudié une variante de ce gène (le 7R) et analysé comment il  augmentait le plaisir à consommer les  aliments gras et sucrés.

Les scientifiques de l’étude ont étudié 150 enfants de 4 ans suivis de leur naissance à leurs dix ans par un protocole médical canadien. Ils ont analysé leur choix alors que diffèrent type de nourriture leur était proposé et  étudié le carnet de leur alimentation habituelle.

Les filles porteuses du gène modifié mangent plus

Les chercheurs ont ensuite examiné le lien  entre la présence de la variation génétique « 7R » du gène de la dopamine, l’indice de masse corporel (IMC), et le sexe de l’enfant.

Ils ont constaté que les filles porteuses de cette variante du gène mangent plus d’aliments gras et sucrés et de protéines et consomment moins de légumes, d’œufs, de pain, d’oléagineux et de légumineuses que les filles non porteuses. En revanche, cette variation du gène ne bouleverse pas le comportement alimentaire des jeunes garçons. La variation « 7r » du gène de la dopamine modifierait donc les choix alimentaires  des filles dès l’âge de 4 ans.

Même si le comportement alimentaire des enfants est aussi influencé par l’éducation, l’environnement socio-culturel, les chercheurs concluent que cette découverte  permettrait de mieux comprendre le développement de l’obésité. Pour établir la pertinence de cette étude, les scientifiques continueront de suivre ces enfants et analyser l’évolution de leur comportement alimentaire et leur poids.

Cette étude a été publiée dans la revue spécialisée sur l’obésité  « Appetite ».

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SUCRE OU GRAS : QU’EST-CE QUI FAIT LE PLUS GROSSIR ?


Quand on commence a prendre du poids, les choix dans l’alimentation est vraiment important. Malheureusement, on nous fait miroiter que certains produits sont bons pour nous alors qu’en réalité sont des pièges a gras et de sucre
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SUCRE OU GRAS : QU’EST-CE QUI FAIT LE PLUS GROSSIR ?

 

Tour à tour, nous accusons le gras et le sucre d’être responsables de la progression de la prise de poids et de l’obésité. Il faut dire que notre consommation de matières grasses a fortement augmenté au cours des dernières décennies, tout comme celle du sucre…

Que faut-il savoir à propos du sucre et des acides gras ?

Quel est le pire des deux en matière de prise de poids ?

Le gras est plus calorique que le sucre

 

La première chose à savoir est que les lipides (matières grasses ou acides gras) apportent plus de calories que les glucides.

Ainsi, pour chaque gramme de sucre consommé, on apporte à notre organisme 4 calories, tandis qu’un gramme de lipides apporte 9 calories.

Le gras est donc plus de deux fois calorique que le sucre.

C’est ainsi que dans l’équilibre alimentaire, les quantités de lipides recommandées sont moindres par rapport aux glucides (sucres) et aux protéines.

Ainsi, les apports nutritionnels conseillés en lipides sont de 30 à 35% des calories totales ingérées, de 50 à 55% pour les glucides (première source d’énergie) et de 9 à 12% pour les protéines.

À titre indicatif, sachez que la 3e catégorie de nutriments que sont les protéines, apporte, comme le sucre, 4 calories par gramme.

Or notre mode alimentaire a fortement dérivé et ces proportions ne sont plus respectées expliquant la progression du surpoids.

Le problème que l’on rencontre actuellement vient essentiellement du sucre et des matières grasses cachées, résultat de l’industrialisation de notre alimentation.

Autrefois, lorsque l’on cuisinait soi-même avec des aliments de base, on savait précisément doser les quantités de sucre et de matières grasses ajoutées.

Aujourd’hui, ces ingrédients sont cachés dans les produits tout prêts et difficiles à identifier même en lisant la composition sur les étiquettes…

Méfiez-vous du gras caché

 

Certaines matières grasses donnent du goût, voire du moelleux ou inversement du croustillant. C’est ainsi que les industriels en ajoutent dans la plupart de leurs préparations, voire parfois en abusent.

Pour ne pas être victime d’excès de gras, la première consigne est de limiter les plats cuisinés et les produits industriels transformés, qui vous incitent à consommer à votre insu un surplus de matières grasses.

Mais le gras se cache dans la plupart des produits courants sans qu’on le soupçonne : à commencer par les viandes, les fromages (le pourcentage de matières grasses de certains fromages est calculé à partir du poids sec, ce qui porte à confusion), les poissons, les fruits de mer, les sardines à l’huile, les biscuits sucrés et les gâteaux, les biscuits salés, le pain de mie, les pâtes à tarte, à pizza…

Sachez par ailleurs qu’il existe 3 types d’acides gras :

  • les acides gras mono-insaturés,

Ces derniers ne sont pas bénéfiques à la santé et sont donc à limiter : ce sont globalement les graisses d’origine animale (viandes rouges, charcuteries, produits laitiers…). Et méfiez-vous des sauces et vinaigrettes ! Même en petites quantités, ce sont de véritables concentrés de matières grasses !

Méfiez-vous du sucre caché

 

Du sucre est même ajouté dans les produits salés (sauces, plats tout prêts, pains industriels, pâtes…).

Comme pour le gras, du sucre est ajouté dans la quasi totalité des produits transformés.

Quant aux produits que l’on sait par définition sucrés, c’est souvent en excès : soda, boissons aux fruits, céréales du petit-déjeuner, barres chocolatées, gâteaux et biscuits industriels, etc.

Comme avec les matières grasses, revenir aux préparations « maison » permet de doser la quantité de sucre. Il est également nécessaire de freiner sur les boissons sucrées, et si nécessaire de recourir aux édulcorants et aux produits allégés en sucre.

On recommande également de privilégier les glucides à index glycémique (IG) bas au détriment de ceux ayant un IG élevé, le sucre blanc raffiné étant la référence en la matière. Plus l’IG est élevé, plus la sécrétion d’insuline est élevée, augmentant la résistance à l’insuline et le risque de diabète.

Globalement, les aliments à IG élevés sont ceux à base de sucres raffinés(bonbons, sucre blanc, sodas, sirop d’érable, de maïs, confiture…) et de farines blanches (pain blanc, pâtes peu cuites, riz blanc, muffins, viennoiseries, galettes de riz, céréales de petit-déjeuner raffinées et sucrées).

Les aliments à IG bas à favoriser sont : les céréales complètes (pain multi-céréales, riz complet ou basmati, pâtes semi-complètes, quinoa, avoine, sarrasin…), lentilles, haricots, fruits naturels, édulcorants…

Que retenir en pratique pour ne pas grossir à cause du sucre et du gras ?

 

Le gras est à limiter en priorité, mais il faut également se méfier du sucre raffiné (IG élevé). Vous devez aussi prendre conscience et identifier les produits dans lesquels se cachent des quantités supplémentaires de gras et de sucre.

À minima, respecter ces trois règles :

  1. Limiter les produits préparés industriellement en cuisinant vous-même avec des ingrédients de base.
  2. Limiter les produits d’origine animale au profit des produits végétaux.
  3. Privilégier les produits à IG bas et limiter le sucre raffiné.

Prise de poids : et l’alcool ?
L’alcool aussi fait grossir avec 7 calories par gramme d’alcool, c’est donc plus que le sucre, et pas très loin des lipides… !

http://www.e-sante.fr/