Des hôpitaux nigérians emprisonnent les femmes incapables de payer leurs frais de maternité


Nos soins de santé ne sont pas parfaits, mais jamais un hopital nous emprisonnerait dans une aile sans soin, sans sortir et bien d’autres sévices. C’est ce que des femmes vivent au Nigeria après avoir accouché et que les choses se compliquent et ne peuvent payer les soins apportés. C’est vraiment affreux que ces femmes soient maltraitées de la sorte
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Des hôpitaux nigérians emprisonnent les femmes incapables de payer leurs frais de maternité

 

Folake Oduyoye est morte en décembre 2014, après un mois et demi de détention à l'hôpital de Lagos. | Daan Stevens via Unsplash

Folake Oduyoye est morte en décembre 2014, après un mois et demi de détention à l’hôpital de Lagos. | Daan Stevens via Unsplash

Repéré par Audrey Renault

On estime que chaque année, plusieurs milliers de personnes sont ainsi détenues au Nigeria.

En décembre 2014, Folake Oduyoye est morte à l’hôpital universitaire de Lagos, la plus grande ville du Nigeria. Hospitalisée en août pour accoucher de son quatrième enfant, cette créatrice de mode avait subi une infection à la suite d’une césarienne, l’obligeant à une longue convalescence dont les frais s’élevaient à 1,4 million de naira (environ 3.500 euros). Une somme impossible à régler pour elle et son mari Adeyemi Oduyoye, comme le révèle un article de Emma Bryce et Wana Udobang pour Broadly.

Sans garanties de paiement, l’équipe soignante s’est transformée en geôliers, conduisant la jeune femme dans une aile de l’hôpital surveillée par des gardes, réservée à ces patientes précaires. Selon son mari, Folake Oduyoye y fut détenue un mois et treize jours, avec interdiction de sortir de la salle ou de recevoir des soins. Elle meurt le 13 décembre d’une pneumonie contractée sur place.

L’hôpital, dirigé par l’État, a toujours nié en bloc ces accusations, mais la WARDC, une organisation d’avocates engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes, se bat depuis bientôt cinq ans pour faire reconnaître la responsabilité de l’État nigérian dans cette affaire. Sans succès pour le moment puisque, en 2018, la cour fédérale nigériane l’a classée sans suite pour vice de procédure. Un signe, pour la WARDC et la famille de la victime, que l’État ne souhaite pas que ce drame fasse jurisprudence, afin d’éviter d’autres procès.

Un phénomène global

Car il ne s’agit pas d’un cas isolé. Au Nigeria, ces détentions illégales sont difficiles à chiffrer sans données officielles, mais Onyema Afulukwe, représentante du Centre des droits reproductifs (CRR), les estime à plusieurs milliers de cas par an. La détention hospitalière est d’ailleurs un phénomène global qui touche particulièrement les pays en voie de développement comme certains pays asiatiques ou subsahariens.

Comme l’expliquent Emma Bryce et Wana Udobang, détenir les malades précaires est un moyen pour des hôpitaux sans budget de récupérer les frais avancés en forçant les proches de la personne détenue à venir payer la note en échange de sa libération. Une pratique qui concerne particulièrement les femmes enceintes puisque l’accouchement peut engendrer plusieurs complications graves comme une césarienne ou une hémorragie post-partum.

Au Nigeria, la mortalité maternelle tue chaque année plus de 40.000 femmes.

«L’opinion publique au Nigeria pense que si une femme meurt en accouchant, c’est que Dieu l’a voulu. Mais Dieu n’a rien à voir là-dedans, c’est dû à une négligence de quelqu’un», explique Emmanuela Azu, représentante de la WARDC qui, lors d’une mission d’infiltration dans des hôpitaux suspectés de détentions illégales, déclare avoir observé des conditions d’emprisonnement insuportables.

«Les femmes ne pouvaient pas voir la lumière du jour, dormaient par terre et ne recevaient aucune nourriture, déclare-t-elle. À de nombreux niveaux, ces conditions d’incarcération étaient semblables à de la torture.»

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Aucune femme n’avait accouché sur cette île depuis 12 ans: logique


Un premier bébé en 12 ans est né sur une île ou il est interdit de mettre au monde des enfants, tout simplement qu’il n’y a pas de maternité. Les mamans doivent rejoindre le continent pour accoucher. Sauf une qui ne savait pas qu’elle était enceinte. Cela veut sans dire que les mamans doivent quitter l’île au cours de la grossesse pendant plusieurs semaines. Il devrait avoir au moins des sage-femme avec un dispensaire.
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Aucune femme n’avait accouché sur cette île depuis 12 ans: logique,

 

 

© thinkstock.

Fernando de Noronha, petite île du Brésil, ne comporte pas de maternité. Les futures mamans sont priées de rejoindre le continent pour accoucher. Un impératif que n’a pu respecter une femme en déni de grossesse.

Pas de maternité, pas de bébé. Sur l’île de Fernando de Noronha (Brésil), aucune structure n’existe pour accueillir les mamans sur le point de donner la vie. Les accouchements sont donc interdits sur lîle et les femmes enceintes doivent obligatoirement rejoindre le continent.

Mais le week-end dernier, une jeune mère de 22 ans n’a pu se plier à cette règle. Et pour cause, elle n’était pas consciente de sa grossesse.

« Le vendredi soir, j’ai ressenti des douleurs et quand je suis allée à la salle de bain, j’ai aperçu quelque chose entre mes jambes. Le père de l’enfant est venu et l’a récupéré. C’était un bébé, une fille. J’étais stupéfaite », confie-t-elle anonymement au média brésilien O Globo.

Le bébé a rapidement été transféré à l’hôpital local. Une « naissance surprise » confirmée par l’administration locale. Une première depuis 12 ans. Plusieurs habitants de l’île ont salué cette  arrivée en offrant des cadeaux aux heureux parents.

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Le Saviez-Vous ► Voilà comment on accouchait autrefois


Personnellement, je suis bien contente que l’obstétrique a changé. Maintenant, on permet plus aux mamans de choisir la façon dont elle veut mettre au monde leur bébé. Cela n’a pas toujours été ainsi
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Voilà comment on accouchait autrefois

 

En matière d’accouchement, pour le meilleur et souvent pour le pire, l’interventionnisme est souvent de mise! | Internet Archive Book Images via Flickr CC (pas de restriction connue du droit d’auteur)

En matière d’accouchement, pour le meilleur et souvent pour le pire, l’interventionnisme est souvent de mise! | Internet Archive Book Images via Flickr CC (pas de restriction connue du droit d’auteur)

Béatrice Kammerer

Ces illustrations tirées d’un ouvrage de 1882 peuvent nous aider à prendre un peu de recul vis-à-vis des normes obstétriques actuelles mais aussi des égarements du passé.

En 1882, le professeur de gynécologie américain Georges Julius Engelman s’est rendu célèbre en publiant La pratique des accouchements chez les peuples primitifs. Dans cet ouvrage, traduit en français en 1885, il passe en revue les pratiques autour de la grossesse et de la naissance des peuples du monde entier et les compare avec celles alors en vogue dans le monde occidental.

Mêlant traité de médecine et enquête ethnographique, le texte n’en est pas moins conforme au racisme de son temps: il différencie les «peuples anciens» issus des grandes civilisations du passé, dont on salue la sagesse et l’étendue des connaissances, des populations autochtones de l’époque vues comme des «peuples primitifs», «barbares»,«sauvages» et qui vivent à l’état de «brutes». Les mœurs de ces derniers sont scrutés avec une curiosité mi-condescendante mi-envieuse empreinte du mythe du «bon sauvage»: les naissances y seraient bien plus faciles que dans les pays occidentaux en raison de l’«état de nature» qui préserverait des excès et déviances de la civilisation.

Quoi qu’il en soit, s’il est difficile de déterminer parmi les informations données par Engelman ce qui relève de la réalité des mœurs de l’époque ou du fantasme des occidentaux, on peut au moins s’accorder sur un point: en matière d’accouchement, pour le meilleur et souvent pour le pire, l’interventionnisme est souvent de mise! Voici donc un petit florilège d’illustrations issues de l’ouvrage d’Engelman pour nous aider à prendre un peu de recul vis-à-vis des normes obstétriques actuelles mais aussi des égarements du passé.

De la contrainte à la violence obstétricale

Internet Archive book image via Flickr CC (pas de restriction connue du droit d’auteur)

Selon Engelman, il aurait été d’usage dans certaines peuplades d’Océanie ou amérindiennes d’attacher les bras des parturientes à un arbre durant toute la durée de l’expulsion. Si l’intérêt d’avoir les bras en position haute est avéré du point de vue de la physiologie de l’accouchement, une telle restriction de mouvements le réduit aussi à néant. Cette contrainte n’est d’ailleurs pas sans rappeler celles que les femmes décrivent parfois dans les milieux hospitaliers, lorsqu’elles se sentent sanglées de toutes parts entre perfusion, tensiomètre et monitoring fœtal.

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L’illustration ci-dessus présenterait une pratique observée en Afrique centrale et réservée aux cas où le travail stagne: une fois allongée sur le ventre, un coussin sur l’estomac, des aidants viendraient alors pétrir le dos de la parturiente ou même le lui fouler aux pieds pour stimuler l’utérus et accélérer l’expulsion. Charmant, n’est-ce pas?

Mais ne nous y trompons pas, les violences obstétricales ne sont ni l’apanage des temps anciens, ni celles des civilisations non occidentales; songeons par exemple aux femmes enceintes traitées comme des cobayes dans la maternité de Göttingen à la fin du XVIIIesiècle au nom de l’élaboration de l’obstétrique scientifique ou de la pratique en Irlande jusque dans les années 1980 de la symphysectomie pour des raisons idéologiques, une opération alternative à la césarienne, parfois vitale mais aux conséquences très lourdes pour la mère.

Presser l’utérus comme un citron

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Ces trois illustrations montrent, dans des contextes et des positions différentes, la pratique de «l’expression abdominale», c’est-à-dire la compression artificielle de l’utérus dans le but de hâter l’expulsion ou, comme dans le cas de la deuxième illustration, de provoquer la délivrance du placenta. Cette pratique, qui semble si intuitive (pourquoi ne pourrait-on pas vider l’utérus en appuyant dessus comme on vidangerait un ballon?), a été par le passé très suivie et est encore aujourd’hui très fréquente, y compris en France, et ce, en dépit des recommandations de la Haute Autorité de Santé, qui préconise depuis 2007 son abandon total en raison de son inefficacité et du vécu traumatique fréquent chez les patientes.

Les gadgets de l’accouchement

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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Qu’on soit plutôt partisan des naissances physiologiques ou plus médicalisées, la tentation est grande, lorsqu’une nouvelle maternité ouvre, d’en inspecter les équipements avant toute chose: la structure dispose-t-elle de ballons pour le travail? de baignoires de naissance? d’écharpes de suspension? de monitorage fœtal dernière génération? d’échographie 3D? de couveuses high-tech? Et ce, avant même de se demander si les sages-femmes sont assez nombreuses pour accompagner décemment les femmes, pour les soutenir et prendre en charge leurs douleurs, entendre leurs angoisses et faire de la naissance une première étape réussie de construction du lien parent-bébé.

Mais ce souci prioritaire pour l’environnement matériel au détriment de l’expertise humaine ne date pas d’hier et les illustrations ci-dessus en sont de brillants exemples! Une tendance mise à mal de façon hilarante au début des années 1980 par les Monthy Python et leur célèbre «Machine qui fait ping», objet-star de la maternité qu’ils dépeignent, mais aussi par de plus funestes épisodes, tels que celui survenu en 2011 à la maternité de Port-Royal. Quand on songe qu’un brevet a été déposé en 1965 pour une machine à faire accoucher les femmes grâce à la force centrifuge, la gadgétisation de l’accouchement a de quoi laisser songeur…

Des positions acrobatiques? Et pourquoi pas?

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Si les positions que prennent spontanément les femmes en travail peuvent parfois sembler inattendues, il n’est pour autant pas toujours possible de juger a priori de leur efficacité sur le déroulement de la naissance. C’est ainsi que lorsque j’ai demandé à 10lunes, sage-femme et militante de la physiologie de l’accouchement bien connue des internautes, ce qu’elle pensait des postures ci-dessus que je trouvais pour le moins rocambolesques, elle m’a rapidement rappelé que,

«le plus souvent, peu importe la position, pourvue que ce soit la femme qui l’ait choisie».

La médecine contemporaine a d’ailleurs commencé à prendre la mesure de l’intérêt de nombreuses positions alternatives à la position allongée sur le dos, dite «gynécologique». Dans une revue de 2012, le réseau Cochrane chargé d’établir des données probantes pour la prise de décision médicale a par exemple noté l’influence significativement positive des positions redressées (à genoux, debout, accroupie): baisse du nombre d’extractions instrumentales, du nombre d’épisiotomies et des anomalies du rythme cardiaque fœtal

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20 magnifiques mamans (et papas) animaux qui attendent leurs bébés..


Les mamans qui attendent un enfant sont généralement heureuses de porter dans leur ventre un bébé. Les animaux, aussi portant leurs petits avec toute la beauté de la maternité, et ce, malgré les inconvénients que cela peut comporter
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20 magnifiques mamans (et papas) animaux qui attendent leurs bébés..

 

 

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Et parce que les papas ne sont pas en reste…

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Le Saviez-Vous ► Les bébés et le bon vieux temps!


Nous sommes souvent nostalgique du passé, et même certains pensent qu’ils auraient aimé vivre dans une autre époque comme au temps de la Nouvelle-France. Mais du point de vue grossesse et accouchement, personnellement, je suis vraiment contente de l’époque actuelle. Je n’aurais pas voulu vivre ce que nos grand-mères et arrière-grand-mères ont vécu
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Les bébés et le bon vieux temps!

 

Le dernier siècle aura été synonyme de changement pour tout ce qui entoure la grossesse, l’accouchement et la maternité. Quelle mère n’est pas parfois nostalgique du bon vieux temps? Mais comment cela se passait-il exactement dans le bon vieux temps? Comme les historiens s’intéressent souvent plus à la politique qu’à la puériculture, la réponse à cette question n’est pas toujours évidente. Heureusement, Denise Lemieux, dans son livre Les petits innocents, aborde le thème de l’enfance en Nouvelle-France et lève le voile sur la vie de famille à l’époque.

Bien sûr, même aux premiers temps de la colonie, tout commence par la grossesse et celle-ci ne se passe pas tellement différemment d’aujourd’hui. Ainsi, l’idée de traiter cette période de la vie d’une femme comme une maladie est moins nouvelle qu’on ne le pense. En fait, puisqu’à l’époque la grossesse se termine parfois moins bien, une certaine inquiétude entoure la naissance.

Les gens croient donc qu’une femme enceinte doit être très prudente pour protéger l’enfant à venir. Pour eux, le corps de la mère et celui du bébé ne forment qu’un. Par conséquent, si la femme enceinte voit des choses particulièrement belles ou, au contraire, horribles, cela s’imprègnera dans le corps et le caractère de l’enfant. Par exemple, on cite le cas étrange d’une femme qui aimait assister aux exécutions publiques lorsqu’elle était enceinte et dont l’enfant était particulièrement cruel.

Par contre, quand vient le temps de l’accouchement, cela se passe très différemment. Tout d’abord, la naissance a lieu à la maison puisque l’accès aux hôpitaux est tout simplement interdit aux femmes enceintes et aux enfants de moins de sept ans. Bien que certains chirurgiens puissent pratiquer des accouchements, une sage-femme est toujours présente. En effet, la pudeur empêche un homme d’être seul pour examiner une femme. En théorie, le père n’assiste pas à l’accouchement. Par contre, dans la pratique, certains d’entre eux sont là pour épauler leur épouse. L’accouchement demeurera tout de même le monopole des femmes jusqu’à la fin du 18e siècle.

À une époque où la première préparation commerciale pour nourrisson n’a pas encore été mise au point, l’allaitement est bien sûr prédominant en Nouvelle-France. Cependant, certaines aristocrates ou bourgeoises n’allaitent pas et confient leur enfant dès la naissance à des nourrices. Ce comportement est toutefois très critiqué par les religieux et donc peu répandu dans la population en général. On dit en effet qu’une mauvaise nourrice peut être dangereuse pour le bébé car ce dernier « suce le vice et la vertu avec le lait. » Les religieux comparent d’ailleurs le comportement des aristocrates à celui des femmes amérindiennes qui refusent qu’une autre allaite leur bébé.

Aujourd’hui, la plupart des mères veulent que leurs mamelles servent d’attrait… et se voulant donner du bon temps envoient leurs enfants aux champs, là où ils sont donnés à des nourrices vicieuses, desquelles ils sucent avec le lait la corruption et la mauvaise nature. […] Les femmes sauvages ont plus d’amour que cela envers leurs petits : car [nulle] autre qu’elles ne les nourrissent.

Par conséquent, déjà à cette époque, on fait la promotion de l’allaitement. Les religieux disent même qu’en allaitant son enfant, une mère est semblable à la Vierge Marie nourrissant l’Enfant Jésus. Cette image est très importante à l’époque et est peut-être une réaction à la pratique qu’on retrouve dans les milieux aristocrates ou bourgeois qui consiste à séparer l’enfant de ses parents pour l’envoyer en apprentissage.

Pour ce qui est des aliments complémentaires, ils sont introduits très tôt par les colons français. On prépare une bouillie composée de farine et de lait animal que la mère offre sur le bout de son doigt. Les Amérindiennes, elles, allaitent exclusivement ce qui étonne beaucoup les nouveaux colons.

L’emmaillotage est également une pratique répandue. Les femmes de l’époque emmaillotent le bébé complètement dans plusieurs épaisseurs de linge. Les bras demeureront immobilisés jusqu’à 5 mois parfois alors que les jambes ne seront libérées qu’aux alentours de 8 mois. Cette curieuse méthode avait pour but, semble-t-il, de protéger l’enfant du froid et des dangers de chute.

Enfin, pour ce qui est du sommeil, les mères semblent vivre une situation semblable à la nôtre : un déchirement entre l’avis des « experts » et leurs propres instincts. En effet, les religieux leur déconseillent vivement de dormir avec leur bébé de crainte que ce dernier ne soit étouffé pendant la nuit. Par contre, les Canadiennes-françaises auraient plutôt tendance à minimiser ce risque. Elles craignent davantage que le bébé meure de froid seul dans son berceau. Quelques centaines d’années plus tard, le débat se poursuit!

Sous certains aspects, les mères de la Nouvelle-France vivaient probablement des questionnements semblables aux nôtres. La nostalgie d’un autre temps n’est certainement pas le propre des femmes du 21e siècle. Qui sait, peut-être que ces mères rêvaient aussi d’une époque plus simple comme celle d’avant les grandes explorations…

Références :

Lemieux, Denise. (1985) Les Petits innocents : l’enfance en Nouvelle-France. Institut québécois de recherche sur la culture, Québec, 205p.

http://www.mamaneprouvette.com/

Le Saviez-vous ► COMMENT UNE GROSSESSE TRANSFORME VOTRE CERVEAU


Une femme enceinte subit certes des changements physiques, mais son cerveau réagit autrement. Le fait qu’elle soit plus vigilante vue sa vulnérabilité, difficulté de se concentrer .. etc ..
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COMMENT UNE GROSSESSE TRANSFORME VOTRE CERVEAU

La grossesse ne transforme pas seulement le corps, mais aussi les circuits du cerveau.

Par Geeta Nadkarni

1. Contraction cérébrale

(Photo: White Packert/Getty)

Une équipe de l’hôpital de Hammersmith,  en Angleterre, a découvert que le cerveau d’une femme en bonne santé perd jusqu’à 6% de son volume pendant une grossesse. D’où, peut-être, la sensation de «flou» dont se plaignent les futures mamans. Qu’elles se rassurent: le cerveau retrouve sa dimension normale dans les 24 semaines suivant l’accouchement.

2. Chasse à l’homme

Selon une recherche effectuée à l’université McMaster en 2010, les femmes enceintes ont tendance à dévisager les hommes. Hypothèse: l’évolution les aurait rendues hypervigilantes pendant cette période d’extrême vulnérabilité (aux États-Unis, l’homicide est la principale cause de décès des femmes enceintes et récemment accouchées).

3. Femme à tout faire

(Photo: StockLib/istockphoto)

La grossesse surexcite le cortex préfrontal, partie du cerveau qui nous permet de faire plusieurs choses à la fois.

4. Toutes griffes dehors

(Photo: Steex/Istockphoto)

L’ocytocine, hormone sécrétée pendant l’accouchement et l’allaitement, rend la femme plus calme et confiante, mais aussi plus agressive quand elle se sent menacée.

5. Orgueil maternel

D’après une étude menée à Yale en 2010, le cerveau des mères les plus ouvertement fières de leur bébé (celles qui le jugent «parfait» ou «beau») subit des changements structurels qui augmentent sa capacité de traitement de l’information.

6. mère au foyer

(Photo: anneleven/Istockphoto)

Une femme ne devrait pas voyager pendant le premier trimestre d’une grossesse, car les visages inconnus l’angoissent alors davantage. Cette réaction tient peut-être à l’affaiblissement temporaire de ses défenses immunitaires; les «étrangers» pourraient infecter son fœtus

http://selection.readersdigest.ca