La politique du passé et du présent, elle a beaucoup de sang sur les mains. À Jérusalem, le roi de Judée Alexandre Jannée qui a vécu avant JC, a fait mourir beaucoup de personnes par crucifixion et d’autres par décapitation qu’il jugeait des opposant a sa politique. Peu importe l’âge et le sexe des victimes
Nuage
Des preuves de décapitations de masse découvertes à Jérusalem
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par Brice Louvet
Une équipe d’anthropologues annonce avoir découvert à Jérusalem, dans une citerne à eau, les restes décapités d’hommes, de femmes et d’enfants. Tous ont vraisemblablement été massacrés il y a environ 2 000 ans.
Le règne du roi de Judée Alexandre Jannée (103–76 av. J.-C.) – particulièrement sanglant – fut le théâtre d’une guerre civile brutale qui aura duré près de six ans. Le roi aurait alors ordonné la crucifixion de quelque 800 opposants politiques, selon des interprétations de textes tirés des manuscrits de la mer Morte. Plusieurs centaines d’autres auraient également été décapités. Les restes ici découverts semblent ainsi concorder avec les récits. Une équipe d’anthropologues explique en effet avoir découvert dans une ancienne citerne les restes de 125 hommes, femmes et enfants, tous visiblement décapités il y a environ 2 000 ans. Des os d’embryons retrouvés suggèrent que les femmes enceintes n’ont pas été épargnées. Des ossements carbonisés auraient également été découverts.
« Nous avons retiré de la fosse plus de 20 vertèbres cervicales, qui ont été coupées par une épée, a déclaré l’anthropologue de l’Autorité israélienne des Antiquités, Yossi Nagar. Nous avons découvert dans les fosses des corps et des parties de corps de nourrissons et d’adultes, femmes et hommes, probablement victimes d’un massacre brutal ».
« Il est dit, dans les récits historiques, que le roi a capturé et tué un grand nombre de ses opposants juifs – ainsi que leurs fils et leurs épouses, sous leurs yeux, poursuit Kfir Arbiv, anthropologue à l’Autorité israélienne des Antiquités et principal instigateur de ces recherches. Sur les os qui ont été déchargés dans la citerne ont été retrouvées d’innombrables traces de coupures à l’épée, non seulement au niveau du cou mais aussi à la mâchoire inférieure, et même parfois à la base du crâne, ce qui indique une décapitation ».
La découverte, macabre, a été présentée lors de la 12e conférence annuelle sur les nouvelles études en archéologie de Jérusalem et sa région, tenue il y a quelques jours à l’Université hébraïque de la ville.