L’oiseau qui vole 200 jours sans arrêt


Il y a de quoi à être jaloux !! Ces oiseaux peuvent dormir en volant et se nourrissent pendant leur vol, et ce sans poser une patte sur la terre ferme
Nuage

 

L’oiseau qui vole 200 jours sans arrêt

 

Les martinets à ventre blancs restent jusqu'à 200 jours et nuits dans les airs sans interruption.

Photo :  Daniele Occhiato

Les martinets à ventre blanc restent jusqu’à 200 jours et nuits dans les airs sans interruption, ont découvert des chercheurs suisses.

Le Dr Felix Liechti et ses collègues de la Station ornithologique suisse ont eu recours à des données GPS récoltées sur trois oiseaux pour constater que, lors de leur migration entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, ceux-ci planaient ou battaient des ailes en permanence.

De plus, ces travaux montrent que ces oiseaux peuvent dormir en vol sans avoir besoin de sommeil compensatoire après leur migration.

Les géolocalisateurs sont de plus en plus petits.

Les géolocalisateurs sont de plus en plus petits. Photo :  Felix Liechti/Station ornithologique suisse

L’exception

Les oiseaux sont habituellement obligés de se poser à terre pour se nourrir et se reposer. Il y a toutefois une exception : les martinets.

Ces oiseaux sont parfaitement adaptés à la vie dans les airs et se nourrissent d’insectes qu’ils capturent au passage.

La science sait maintenant qu’ils ne posent pas les pattes sur la terre pour dormir.

Les chercheurs suisses l’ont prouvé lorsqu’en 2011, certains spécimens ont été munis de géolocalisateurs après leur nidification. Ces petits appareils pèsent environ 1 g et permettent de mesurer et d’enregistrer la luminosité de l’endroit où se trouve l’oiseau pendant une année. Ils sont aussi munis d’un capteur d’activité enregistrant et différenciant les phases de battement d’ailes de celles de repos.

Les ornithologues ont ainsi pu établir que les martinets volent en continu pendant leur migration et dans leur zone d’hivernage et qu’ils sont aussi capables de maintenir toutes leurs fonctions corporelles vitales pendant un vol d’endurance.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature Communications.

http://www.radio-canada.ca/