L’anorexie touche surtout les femmes vers l’adolescence et sans soins médicale cela peut trainer des années et pouvant aller jusqu’a la mort … C’est le témoignage d’une soeur qui a pourtant offert son aide, tout comme les spécialistes de la santé mais ce fut un refus … Mais voilà, cette jeune femme a été jusqu’au bout de sa maladie tel un cancer qui lui collait au fond de son corps
Nuage
Morte en raison de son anorexie
«Elle se nourrissait avec de l’eau chaude»
TVA Nouvelles
Encore méconnus, les troubles alimentaires peuvent parfois avoir des conséquences funestes. C’est le triste sort que réservait ce problème de santé mentale à Marie Capogreco a souffert d’anorexie sévère pendant 20 ans.
À l’occasion de la Semaine nationale de sensibilisation aux troubles alimentaires, sa sœur Luisa a accepté de raconter le calvaire qu’a vécu la jeune femme avant de rendre l’âme.
«À 12 ans, lorsqu’elle a été menstruée, c’est là que ça a commencé. Elle a été, je pense, effrayée par l’adolescence», mentionne Mme Capogreco.
Sa soeur, qui a elle-même souffert d’anorexie entre l’âge de 9 et 11 ans, a assisté, impuissante, à son déclin.
«Beaucoup de spécialistes essayaient de voir ce qui pouvait être fait, mais elle refusait toujours les traitements. Il fallait qu’elle reste debout parce que, assise, elle disait qu’elle sentait ses hanches. Pour elle, c’était insupportable de sentir qu’elle avait des hanches. À la fin, elle buvait de l’eau chaude. C’était de ça qu’elle se nourrissait.»
En janvier 2010, les organes de Marie ont cessé de fonctionner les uns après les autres. Luisa a alors compris que l’anorexie allait tuer sa soeur.
«C’était la première fois de ma vie que je savais que c’était la fin. Je savais que c’était une question d’heures. Comme les gens mourants atteints du cancer, c’est pareil. Elle avait juste les os. Elle était méconnaissable. Elle était tout entubée.»
Refusant l’aide du personnel médical qui tentait de la traiter, des infirmières ont alors expliqué à Luisa que sa sœur allait mourir. Cette dernière comprenait parfaitement ce qu’on lui expliquait, elle qui vivait la réalité de près la situation de Marie.
«Elle me suppliait de décrocher le soluté, de le lui enlever, et là, j’ai dit: « Marie, je ne peux pas faire ça. Premièrement, je n’ai pas le droit; deuxièmement, c’est pour que tu survives. »»
Luisa espère que son témoignage pourra briser le tabou autour de l’anorexie.
«Ce qui est très important, c’est de ne pas reprocher à quelqu’un qui a des troubles alimentaires parce que dites-vous que c’est pas quelque chose de volontaire.»