Une erreur sur l’histoire du Québec, a été corrigé grâce à un québecois en visite en France a fouillé dans les archives pour retrouver ses ancêtres. En fouillant il a trouver par hasard l’acte de mariage de Louis Hébert et Marie Rollet qui furent parmi les premiers colons de la Nouvelle-France. Marie Rollet a tisser des liens avec les amérindiens et partager ses connaissances avec leurs enfants. Louis Hébert fut le premier agriculteur dans la province et était aussi apothicaire et bonisme.
Nuage
L’histoire d’amour de Louis Hébert et Marie Rollet rectifiée
Document reproduisant l’acte de mariage de Louis Hébert et Marie Rollet, ainsi qu’une image de l’ancienne église Saint-Sulpice de Paris
LE SOLEIL, ERICK LABBÉ
ANNIE MATHIEU
Le Soleil
(Québec) Récemment retrouvé à Paris, l’acte de mariage des premiers colons de la Nouvelle-France, Louis Hébert et Marie Rollet, révèle qu’ils ont uni leur destinée le 19 février 1601 à l’église Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement de Paris. Le document dévoile également que madame était veuve.
Plus tôt cette semaine, on apprenait que des Québécois avaient retracé l’acte de mariage «dans une autre vieille paroisse» que celle de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois située près du Louvre dans le 1er arrondissement d’où Louis Hébert était originaire.
Cette découverte est importante puisqu’elle vient corriger une information qui circule depuis maintenant plus de 400 ans sur le lieu et la date de mariage des tourtereaux. Des contacts ont été établis avec la mairie du 6e arrondissement de Paris, où a pignon l’église Saint-Sulpice, pour installer une plaque commémorative afin d’honorer les premiers colons de Nouvelle-France, et ce, bien que le bâtiment religieux de l’époque a été remplacé par l’actuel.
«En rectifiant l’histoire, on rectifie une information précise sur des pionniers de la Nouvelle-France. C’est quand même des lieux de mémoire précis et comme la plupart de nos ancêtres, 97% viennent de France, les Québécois sont intéressés à retrouver l’église où leurs ancêtres ont été baptisés», explique l’historien et généalogiste Marcel Fournier.
Le professeur émérite de l’Université Laval Jacques Mathieu souligne également l’importance de désormais savoir la date précise des noces puisque le couple s’est marié le 19 février 1601 plutôt qu’en 1602 comme cela avait toujours été rapporté.
«On s’était basé sur sa [Louis Hébert] tentative d’établissement professionnelle et l’achat d’une maison sur la rue de la Petite-Seine [dans le quartier Saint-Germain-des-Prés]», relate-t-il pour expliquer l’erreur commise par les historiens.
Une troisième surprise attendait les férus d’histoire et de généalogie quand ils ont mis la main sur l’acte de mariage des premiers colons en Nouvelle-France: Marie Rollet était veuve. Elle s’était préalablement engagée auprès d’un dénommé François Dufeu qui était marchand de Compiègne dans l’Oise. Selon Marcel Fournier, il est cependant peu probable qu’elle ait eu des enfants avec son premier époux étant donné la durée très courte de l’union.
Découverte inattendue
C’est un Québécois qui séjournait à Paris, Gilles Brassard, qui a fait la découverte historique. En fouillant dans les archives nationales françaises à Paris pour retracer ses ancêtres, il a été intrigué par un mystérieux acte illisible pour le commun des mortels. Il l’a fait parvenir à un spécialiste en généalogie, Jean-Paul Macoin, qui l’a lui-même transmis à l’historien Jacques Mathieu. Des paléographes ont quant à eux réussi à déchiffrer l’écriture.
Extrêmement résilient, Louis Hébert a su se tirer de la misère et est devenu non seulement le premier agriculteur de la Nouvelle-France, mais également apothicaire et botaniste dont les travaux ont traversé l’océan. Instruite et figure de l’affirmation féminine, Marie Rollet s’est de son côté démarquée notamment par les liens qu’elle a su tisser avec les Amérindiens et l’enseignement qu’elle leur a prodigué ainsi qu’à leurs trois enfants.
Premiers colons, il y a 400 ans
Quatre cent ans après avoir foulé le sol de la Nouvelle-France, les premiers colons français Louis Hébert et Marie Rollet seront omniprésents à Québec grâce à une année anniversaire riche en activités.
C’est au monastère des Augustines, situé sur la rue des Remparts à Québec, que la programmation a été dévoilée mercredi matin par le Regroupement des partenaires du 400e de Louis Hébert et de Marie Rollet (1617-2017) qui compte une trentaine d’organisations. Le lieu n’avait pas été choisi au hasard puisque le bâtiment est situé sur l’immense terre qu’habitait le couple à l’époque.
«Ça prenait du courage pour venir s’installer ici avec trois enfants», a affirmé d’entrée de jeu le président du regroupement, Denis Racine. Selon lui, d’importantes festivités s’imposaient pour souligner le 400e anniversaire du «couple qui a marqué l’histoire».
En tête de liste, l’exposition «1617-2017: L’héritage de Louis-Hébert: 400 ans de pharmacie au Québec». Inaugurée le 16 mars, elle se tiendra aux pavillons Bonenfant et Vachon de l’Université Laval. Toujours pour rendre hommage au travail d’apothicaire et de botaniste de Louis Hébert, le «Carré de l’apothicairesse» composé de plantes médecinales issue des territoires français et québécois sera inauguré le 14 juin au Jardin des Augustines. Une plaque commémorative y sera également dévoilée.
Fin mai à fin novembre, deux expositions itinérantes consacrées aux personnages historiques se promèneront dans divers lieux de la ville de Québec. Celle-ci leur rendra un hommage particulier le 3 juillet tandis qu’une reconstitution 3D sera ajoutée à l’application «Découvrir Québec». Fin mai, le circuit touristique et culturel Louis Hébert sera lancé.
Le professeur émérite Jacques Mathieu prononcera plusieurs conférences et présentera son nouveau livre La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, coécrit avec Alain Asselin, lors du salon du livre de Québec. De plus, d’importants congrès de pharmaciens se tiendront dans la Capitale-Nationale.