Des millions de garçons impliqués dans des mariages d’enfants


Nous sommes en 2019 et il y a encore des enfants qui se marient dans certains pays. On parle beaucoup des filles, mais il y a 115 millions, garçons et hommes qui ont été mariés enfants d’après une étude dans 82 pays. Ce qui fait un total de 765 millions de filles et de garçons. Ils n’ont pas eu le loisir d’être avant tout des enfants.
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Des millions de garçons impliqués dans des mariages d’enfants

Une étude de l'UNICEF révèle que 765 millions d'enfants,... (PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Une étude de l’UNICEF révèle que 765 millions d’enfants, filles et garçons, ont été mariés avant d’avoir atteint l’âge adulte.

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Agence France-Presse
Nations unies


Environ 115 millions de garçons et d’hommes dans le monde sont recensés aujourd’hui comme ayant été mariés alors qu’ils étaient enfants, a affirmé vendredi le Fonds onusien pour l’enfance (UNICEF) en évoquant une première analyse jamais réalisée sur le sujet auprès de 82 pays.

Ce chiffre porte à 765 millions le nombre total d’enfants, filles et garçons, mariés avant d’avoir atteint l’âge adulte, précise un communiqué de l’UNICEF.

Sur les 115 millions de garçons et d’hommes recensés, un enfant sur cinq – soit 23 millions d’individus – a été marié avant l’âge de 15 ans, précise l’étude de l’organisation.

Le mariage de garçons est notamment constaté en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie du sud et de l’est, et dans le Pacifique, ajoute-t-elle.

« Ces mariages ont volé leur enfance », dénonce dans le communiqué la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Les mariés sont obligés d’assumer des responsabilités d’adultes pour lesquelles ils peuvent ne pas être prêts. Les mariages précoces entraînent une paternité précoce et, avec elle, une pression supplémentaire pour créer une famille, réduisant ainsi les possibilités d’éducation et d’emploi », estime-t-elle.

Selon l’étude, la Centrafrique a le plus haut taux de garçons mariés (28 %) devant le Nicaragua (19 %) et Madagascar (13 %).

Les filles restent les premières concernées par les mariages d’enfants, rappelle l’UNICEF. Alors que plusieurs études existent sur ce mariage des filles, peu de recherches avaient été faites jusqu’à présent sur celui qui touche des garçons, note le communiqué.

« Marier des garçons et des filles pendant leur enfance va à l’encontre de la Convention sur les droits des enfants » adoptée il y a 30 ans, fait valoir Henrietta Fore. En s’appuyant sur la recherche et des investissements, « nous pouvons mettre fin à cette violation », espère-t-elle.

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La hausse des mariages d’enfants, autre conséquence du réchauffement climatique


Une réaction des changements climatiques en Afrique assez insolite pour nous. Pour lutter contre la pauvreté, réussir a nous nourrir leur famille se contraint a donner leur jeune fille en mariage, pendant d’autres réussissant tant bien que mal à aller à l’école.
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La hausse des mariages d’enfants, autre conséquence du réchauffement climatique

 

Albertina Ricardo, 17 ans, et son enfant, le 11 november 2015 à Inhambane, Mozambique | Adrien Barbier / AFP

Albertina Ricardo, 17 ans, et son enfant, le 11 november 2015 à Inhambane, Mozambique | Adrien Barbier / AFP

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur The Guardian

Le nombre de ces unions pourrait doubler et atteindre jusqu’à 310 millions d’ici 2050, si la tendance actuelle se poursuit.

«Pour de plus en plus de jeunes filles en Afrique, la manifestation la plus palpable du changement climatique, c’est le bébé qu’elles tiennent dans leurs bras alors qu’elles s’assoient pour regarder leurs amis aller à l’école», écrit Gethin Chamberlain pour The Guardian.

Du Malawi au Mozambique, c’est la même histoire trop familière. Les températures augmentent, les pluies se font plus rares, plus tardives, imprévisibles, et les familles se retrouvent sur la paille. Celles qui auraient pu nourrir leurs enfants et les envoyer à l’école n’en ont plus les ressources, alors elles cherchent une dernière solution pour ne pas dépérir: les voilà contraintes à marier leurs plus jeunes filles —une bouche de moins. Et le réchauffement climatique engendre une nouvelle génération d’enfants mariés.

«Nous n’avons pas de chiffres exacts, mais selon moi, entre 30% et 40% des unions entre mineurs au Malawi sont liées aux inondations ou à la sécheresse, relève Mac Bain Mkandawire, le directeur exécutif de Youth Net and Counselling, une organisation qui lutte pour les droits des femmes et des enfants.

Se marier pour sauver sa propre famille

Filomena Antonio, Fatima Mussa, Lucy Anusa, Maliya Mapira, Majuma Julio… Chamberlain égrène les noms et les témoignages un à un, qui se succèdent comme pris dans une mécanique inexorable.

«Pour le bien du reste de la famille, une fille devait être sacrifiée. […] Quelques fois, c’était la fille elle-même qui en prenait la décision et forçait ses parents à l’accepter. Malheureuse, affamée, elle espérait qu’un mari pourrait être la solution.»

Il y a Carlina Nortino, qui a épousé son mari, Horacio, à 13 ans, quand lui-même n’en avait pas plus de 14. C’était il y a deux ans déjà. Elle se souvient qu’avant cela, elle vendait du poisson au village, récupéré auprès des pêcheurs –Horacio était l’un d’entre eux. Mais l’eau a disparu, les poissons sont morts, Horacio est devenu agriculteur et son père a dû accepter sa proposition de mariage. Carlina, elle, a dû quitter l’école, et a perdu son premier enfant un an plus tard, faute d’avoir pu se rendre à l’hôpital. Son père se désole:

«Si j’étais capable de nourrir mes enfants, je ne l’aurais pas poussée à se marier si jeune. Regardez mes autres filles, elles ont grandit, elles sont allées à l’école, elles se sont mariées à un âge normal.»

Des mesures prises par les États

En 2015, l’Organisation des Nations unies estimait que 13,5 millions d’enfants se mariaient chaque année, dont 4,4 millions en dessous de 15 ans –ce qui équivaut à près de 37.000 mariages par jour. Ces chiffres sont encore soumis à caution et pourraient être quelque peu sous-estimés dans la mesure où de nombreuses unions demeurent informelles. Le mariage reste encore souvent conçu comme une forme de protection, et ce notamment contre la pauvreté, rapporte l’Unicef.

Au Mozambique, où 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté, près d’une fille sur deux se marie avant 18 ans, et une sur sept avant 15 ans. Heureusement, certains États comme le Malawi commencent à prendre des mesures. Après avoir été enterinée par la loi en 2015, l’interdiction du mariage entre mineurs a été inscrite dans la Constitution cette année. Si certains espéraient une vraie chute du nombre de ces unions, celles-ci persistent à ce jour.

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Mariage des enfants: en Afghanistan, la loi est plus stricte qu’aux États-Unis


On exaspère devant des jeunes pré-pubères qui se marient trop tôt dans des pays comme en Afghanistan, surtout à notre époque, ce n’est plus le même contexte. Alors comment se fait-il que des pays comme les États-Unis autorisent des mariage avec des enfants de 15 ans et plus encore, 3 filles de 10 ans et un garçon de 11 ans fait partie des mariages précoces ? La vidéo une expérience sociale montre pourtant bien que la population américaine est outrée de voir une adolescente mariée avec une personne beaucoup plus âgé. Comment se fait-il que ce vide juridique soit encore un problème ? Pourquoi on tarde à protéger ces enfants ?
Nuage

 

Mariage des enfants: en Afghanistan, la loi est plus stricte qu’aux États-Unis

 

https://www.youtube.com/watch?v=KldFGgUTqKA

Vidéo d’une expérience sociale menée aux États-Unis pour dénoncer le mariage des enfants. Capture écran Youtube.

Repéré par Léa Marie

Repéré sur Indy100

La destinée manifeste américaine n’est pas toujours à la hauteur de ses ambitions. Aux États-Unis, les lois régissant le mariage des enfants sont ainsi moins strictes qu’en Afghanistan. En raison d’un certain vide juridique, le pays de l’Oncle Sam permet encore à de très jeunes filles et garçons de se voir passer la bague au doigt.

Près de 200.000 de ces unions ont été recensées aux États-Unis durant les 15 dernières années, d’après The Independent. Et leur nombre réel pourrait même s’avérer bien plus élevé, puisque certains États américains auraient fourni des statistiques erronées à l’ONG américaine Unchained At Last, qui lutte contre les mariages de mineurs. Pire encore, trois petites filles de 10 ans et un petit garçon de 11 ans comptent parmi ces unions précoces.

En Floride, aucune limite d’âge pour les jeunes filles enceintes

Si la protection des droits des enfants laisse à désirer en Afghanistan —en témoigne notamment la tragique histoire de Malala Yousafzai—, le pays dispose malgré tout de lois plus strictes en matière de mariage: seules les jeunes filles de plus de 16 ans peuvent se marier; avec l’autorisation de leur père ou d’un juge, l’âge minimum peut être abaissé à 15 ans.

Un fait certes déplorable, mais à relativiser au vu du cas de la Floride, qui détient le record américain du nombre d’unions infantiles: l’État permet à une jeune fille enceinte de se marier à n’importe quel âge, avec l’approbation d’un juge.

Certains autres États ne sont pas en reste: en mars dernier, le New Hampshire a  rejeté un projet de loi visant à augmenter l’âge légal du mariage à 18 ansEn Virginie, entre 2004 et 2013, près de 4.500 mineurs ont été mariés; 200 d’entre eux avaient 15 ans ou moins.

Comme le souligne The Independent, la législation américaine concernant le mariage des enfants est ainsi l’une des plus laxistes au monde. Un gouverneur du New-Jersey a justifié la situation par la ténacité de certains de dogmes religieux, qui l’emportent encore sur les considérations morales. Les conséquences désastreuses de tels mariages sur la vie des enfants ne sont pourtant plus à prouver.

Le mariage infantile, une source de violence et d’abus 

Comme le souligne l’Unicef, les épouses-enfants sont exposées aux violences, aux mauvais traitements et à l’exploitation. Les mariages infantiles provoquent souvent une rupture des liens familiaux et augmentent la probabilité qu’ils soient victimes de sévices sexuels ou qu’ils soient privés de liberté. Autre facteur pouvant nuire au bien-être mental et physique des fillettes concernés: la différence d’âge avec leur époux, les unions entre deux mineurs étant minoritaires.

Pour dénoncer ce fléau, une expérience sociale a été menée outre-Atlantique, en 2016, par un jeune Youtuber. Il avait mis en scène une fausse cérémonie de mariage entre un sexagénaire et une enfant de 12 ans en plein Times Square, à New York. 

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