Le Saviez-vous ► Expression : Tourner (au) vinaigre


 

Quand une conversation tourne au vinaigre, mieux vaut prendre l’air avant que les mots dépassent la pensée
Nuage


 

Tourner (au) vinaigre 

 

Tourner à la dispute, à la bagarre.
Mal tourner.

Cette expression est une métaphore dont l’origine est simple à comprendre : si des relations deviennent aigres au point de tourner à la dispute, le rapprochement avec le vin qui peut, lui aussi, tourner à l’aigre est facile à faire.

Mais pour ne pas arrêter cette explication là, nous allons remonter un peu dans le temps.

Certains se souviennent peut-être de cette époque où les rues étaient parcourues par les marchands ambulants qui, pour faire connaître leur passage et attirer le client, criaient très fort des choses comme « vitrier ! », pour celui qui remplaçait les vitres cassées, ou « rémouleur ! », pour celui qui aiguisait les couteaux, parmi quelques autres métiers.

Eh bien en remontant jusqu’au XVIIe siècle, soit bien avant les souvenirs des plus vieux lecteurs de ces lignes, on trouvait aussi des vinaigriers qui, paraît-il, d’une voix aigüe, criaient « voilà le bon vinaigre ! ». En 1650, il en existait environ 600 qui parcouraient les rues de Paris.

Autant dire que les ménagères de l’époque entendaient ces appels aussi souvent que celles d’aujourd’hui entendent la chanson du moment à la radio.

Cette rengaine a donné naissance, dès 1660 à l’expression argotique « crier au vinaigre » qui voulait dire « appeler à l’aide », parce que les cris perçants poussés par les vinaigriers pouvaient passer pour des appels au secours.

C’est à la fin du XIXe siècle qu’apparaît notre métaphore tourner au vinaigre. Et, probablement parce que l’origine de « crier au vinaigre » avait été oubliée, cette dernière locution, en se calquant sur notre expression, a pris le sens de « se fâcher » au début du XXe siècle ; ainsi on peut dire de deux personnes dont le dialogue tourne au vinaigre qu’elles crient au vinaigre.

Et, pour rester dans les assaisonnements, en général, lorsqu’une discussion tourne au vinaigre, c’est que la moutarde monte au nez des interlocuteurs.

http://www.expressio.fr/

 

 

Le saviez-vous ►Expression : Le marchand de sable est passé /bonhomme 7 heures


Quand les enfants c’est l’heure de dormir .. on parle souvent du marchand de sable, cette expression que le marchand de sable est connu aussi au Québec mais étrangement l’expression le bonhomme 7 heure va venir te chercher si tu ne dors pas a été beaucoup plus utilisé chez nous comme si la peur aidait a faire dormir les enfants
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Le marchand de sable /bonhomme 7 heures

 

Marchand de sable

 

        Quand les enfants ont sommeil et que leurs yeux se ferment, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un prononcer ces mots :


                                                        « Le marchand de sable est passé »

Origine


            Voilà un mythe dont l’origine précise est pour le moins mystérieuse … il semblerait plutôt que cette expression se soit forgée au fil des siècles, partant d’une idée qui a lentement évolué vers celle que chacun connaît aujourd’hui. En voici quelques étapes, non tout à fait sûres :

– la première remonterait au Moyen-Age. Le marchand de sable aurait été un vendeur, se déplaçant de ville en ville, fournissant du sable aux aubergistes qui l’étalaient sur le sol de leur boutique pour le rendre moins glissant.

– la seconde, la plus grande, prend ses racines au XVIIe siècle, puisqu’un ouvrage d’Antoine Furetière (1619-1688) mentionne, en parlant des enfants, qu’un « petit homme leur a jeté du sable dans les yeux » Il semblerait que notre marchand de sable soit né !…

– est-ce une influence de ce personnage ou vient-elle d’ailleurs, toujours est-il que l’expression « avoir du sable sous les yeux » devient commune dès le XVIIIe siècle, pour signifier « avoir sommeil », « avoir les yeux qui piquent sous l’effet de la fatigue ». (1798, Acad.)

– et l’expression actuelle « le marchand de sable est passé » aurait pris sa forme à la fin du XIXe siècle !…

Il est à noter qu’au Canada, on parle d’un autre personnage, beaucoup moins sympathique, mais qui annonce lui aussi l’heure de dormir :
il s’agit du « bonhomme sept-heure » !…

Compléments

 

            C’est le 10 décembre 1962, grâce à Claude et Christine Laydu, que l’émission « Bonne nuit les petits » est diffusée pour la première
fois, sur la première chaîne de l’ORTF.
Ainsi, pendant de nombreuses soirées, le Marchand de Sable et un gros Nounours, perchés sur un
nuage, vont conter de jolies histoires à Nicolas et Primprenelle pour les aider à s’endormir.

Notez qu’à l’origine, les enfants s’appelaient Petit-Louis et Mirabelle !…

http://lesmarchandsdesable.e-monsite.com

 

Le bonhomme 7 heures

 

 

L’étymologie la plus répandue veut que ce terme vienne de l’anglais bone-setter (rebouteux). Le bone-setter venait replacer les os déplacés du père de famille. Les enfants, ayant une vision idole de leur père, seraient terrifiés en entendant le bone-setter replacer le ou les os du père (tenant compte du fait que le père criait de douleur).

On en fit alors une phobie pour les enfants en les menaçant d’avoir affaire au bone-setter en cas de bêtise.

Le mot bone-setter se serait déformé de bouche à oreille pour devenir bonhomme sept-heures. Il se peut très bien que ce soit là une erreur, car les spécialistes de la langue québécoise ont historiquement souvent eu tendance à voir des anglicismes dans les régionalismes. On peut penser à mouche à feu (luciole), par exemple, qu’on classe comme anglicisme dans le dictionnaire des anglicismes de Colpron, tandis que ce mot se trouve dans le Littré, ce qui en fait au pire un anglicisme de maintien. Ajoutons à cela que le Québec possède déjà un régionalisme pour rebouteux : ramancheur.

Selon Lionel Boisvert du Trésor de la langue française informatisé, que l’on mentionne dans l’article bonhomme sept-heures du grand dictionnaire terminologique, cette étymologie est douteuse, car on trouverait des formes voisines de ce nom en breton : bonhomme basse heure et bonhomme basse hour.

La légende

 

La légende du bonhomme sept-heures voudrait que ce personnage, à moitié humain et à moitié créature maléfique, enlève les enfants qui, s’amusant à l’extérieur, auraient trop tardé à retourner chez eux avant qu’il ne soit 19 heures (ou 7 heures du soir). Les enfants ne seraient jamais retrouvés.

Le bonhomme sept-heures serait un vieil homme, portant un chapeau, une canne, une cape et un sac. Selon les régions, ce sac contiendrait du sable qu’il lancerait aux yeux des enfants, ou encore il serait assez grand pour y placer ses victimes.

Dans certaines villes, le bonhomme sept-heures viendrait de nulle part. À d’autres endroits, sa résidence serait connue des parents.

Le nom « bonhomme sept-heures » se retrouve aussi sur la liste des noms vernaculaires des hominoïdes en Amérique du Nord. Les cas d’enlèvements et d’agressions ne sont pas étrangers aux hominoïdes.

Autres théories

Bomb setter Selon certains, l’origine de ce personnage serait liée au bomb setter. Cette personne devait allumer les bombes des lampadaires qui fonctionnaient au gaz ou à l’huile, autour des années 1890 dans les rues de Montréal. Cette personne devait le faire avant 7 heures. Le mot se serait déformé et serait devenu « bonhomme sept-heures ». Donc un personnage se promenant à la brunante, difficile à identifier et que les parents pouvaient mentionner pour faire peur aux enfants qui ne voulaient pas écouter ou entrer à la maison trop tôt.

Bone setter L’expression « bonhomme sept heures » serait en fait une déformation de l’expression anglaise « bone setter ». Un « bone setter » est en fait un « ramancheur », une personne qui replace les articulations démises ou qui fait des manipulations pour guérir les maux de dos par exemple.

Lorsque dans une famille on faisait venir le « bone setter », souvent la personne traitée gémissait, grinçait des dents ou criait de douleur ce qui faisait très peur aux enfants présents. Plus tard lorsque ceux-ci ne voulaient pas obéir, on les menaçait du « bone setter ». Au Québec francophone, le « bone setter » est devenu le « bonhomme sept heures ».

http://fr.wikipedia.org