Le Saviez-Vous ► 5 choses à savoir sur la faune en Antarctique


En seulement 5 points, on peut comprendre que l’Antarctique a un équilibre fragile et qu’il est important de la préserver. Cette région a des températures extrêmes, mais manchots peuvent y vivre à la condition qu’ils puissent se suffire en nourriture. La faune marine est riche et s’enchaîne entre les différentes espèces. Un déséquilibre serait dramatique soit par la perte d’une espèce ou l’introduction de plante ou d’animaux évasifs.
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5 choses à savoir sur la faune en Antarctique


5 choses à savoir sur la faune en AntarctiqueDes manchots dans les îles Shetland du Sud, en Antarctique, le 6 novembre 2019© AFP/Johan ORDONEZ

Recouvert de glace et de neige à 99%, l’Antarctique, malgré son immensité, n’est pas propice à la faune terrestre. A l’exception de l’homme, espèce non native, le plus gros animal terrestre est un moucheron de 6 mm, Belgica Antarctica.

La vie marine est en revanche très variée, offrant la diversité la plus riche sur Terre après les récifs de corail. Voici cinq choses à savoir sur la faune en Antarctique.

Les manchots papous : « Phelps des mers »

Le manchot, à ne pas confondre avec le pingouin, qu’on trouve dans l’hémisphère Nord, est sans doute l’animal le plus emblématique du continent.

Quatre espèces y vivent tout au long de l’année: les manchots Adélie, les manchots empereurs, les manchots à jugulaire et les manchots papous.

Ces derniers sont des bolides sous l’eau. Leur vitesse peut y dépasser 35 km/h, près de quatre fois mieux que Michael Phelps, le nageur le plus rapide au monde (9,6 km/h).

Dans la péninsule, la population des manchots papous tend à augmenter quand celle des Adélie est sur le recul. Les scientifiques l’expliquent par une différence de diète: les premiers ont une nourriture variée (krill, calamar et poisson) quand les seconds dépendent exclusivement du krill.

Les manchots sont le plat de prédilection des léopards de mer qui peuvent en avaler jusqu’à 20 par jour.

Le chionis, poubelle à ailes

Malgré sa blancheur immaculée trompeuse, le chionis, un oiseau migrateur rondouillard, est un charognard qui ne fait pas la fine bouche. Ce sont les « poubelles » de l’Antarctique, disent les scientifiques.

« Ils mangent le guano, les déjections de manchots, les poissons ou tout ce que les manchots pourraient faire tomber, tout ce qui mort et qui leur tombe sous la main », explique l’ornithologue Rebecca Hodgkiss.

Le krill, le « fast-food » local

En Antarctique, la chaîne alimentaire est généralement très courte.Elle repose lourdement sur le krill, sans doute la biomasse la plus abondante de la planète selon l’Institut polaire français.

Le plus gros animal au monde, la baleine bleue, dont le poids peut dépasser 150 tonnes, se repaît notamment de ces minuscules crevettes qui se nourrissent elles-mêmes de phytoplancton.

« Pas de baleines sans phytoplancton », souligne la biologiste américaine Allison Cusick. L’inverse est aussi vrai. Riches en fer, les excréments de baleine fertilisent le phytoplancton.

« Vous avez donc cette boucle où le phytoplancton se développe grâce au fer et se fait manger par le krill, les baleines mangent le krill et leurs déjections vont nourrir le phytoplancton », explique Mme Cusick.

Une baleine bleue, une des huit espèces de baleines qu’on trouve en Antarctique, consomme jusqu’à 3,6 tonnes de krill par jour.

Les chiens : espèces indésirables

S’ils ont énormément aidé Roald Amundsen dans sa conquête du Pôle Sud en 1911, en tirant d’abord ses attelages puis en finissant dans sa gamelle, les chiens sont aujourd’hui indésirables en Antarctique.

Signé huit décennies plus tard, en 1991, le Protocole de Madrid sur la protection de l’environnement interdit l’introduction d’espèces animales et végétales non indigènes. Le texte prévoit que tous les canins déjà présents dans ces régions soient évacués avant le 1er avril 1994.

Emmenés aux Malouines pour plusieurs semaines d’adaptation climatique avant leur retour en Grande-Bretagne, les derniers chiens de traîneau du British Antarctic Survey y découvriront pour la première fois… herbe, moutons et enfants.

Plantes indésirables

Malgré les efforts déployés, des espèces invasives sont introduites par l’homme dans la région et peuvent entrer en concurrence avec les espèces locales.

Spécialiste de l’écologie terrestre de l’Antarctique, le Britannique Peter Convey en a dénombré une centaine depuis deux siècles.

« 99% des espèces invasives viennent avec les humains« , scientifiques et touristes, dit-il.

S’il s’agit le plus souvent de végétaux, cela peut aussi concerner des micro-organismes ou des insectes.

En transférant des plantes dans les années 1960, l’homme a ainsi introduit un moucheron sur l’île Signy, dans l’archipel des Orcades du Sud, où il prolifère aujourd’hui au risque de coloniser le continent plus au sud.

Les activités humaines « auront, en réalité, probablement un bien plus grand impact sur les écosystèmes antarctiques que le changement climatique lui-même », concluent M. Convey et son collègue du British Antarctic Survey, Lloyd Peck, dans une étude publiée cette semaine dans la revue Science Advances.

https://www.geo.fr/

Un manchot géant de la taille d’un humain découvert en Nouvelle-Zélande


La Nouvelle-Zélande est réputée pour ses grands oiseaux aujourd’hui disparus. Un chasseur de fossile amateur a trouver un manchot géant qui a vécu il y a a 66 à 56 millions d’années. Il mesurait 1,6 mètre et pesait 80 kg. Il était plus grand que moi !
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Un manchot géant de la taille d’un humain découvert en Nouvelle-Zélande


Vanesa De Pietri et Paul Scofield du Musée de Canterbury, et Gerald Mayr du Muséum d'histoire naturelle de Francfort, observent un os de la patte de Crossvallia waiparensis, une nouvelle espèce de manchot géant aujourd'hui éteinte. © Johannes van Kan - Canterbury Museum/AFP

Vanesa De Pietri et Paul Scofield du Musée de Canterbury, et Gerald Mayr du Muséum d’histoire naturelle de Francfort, observent un os de la patte de Crossvallia waiparensis, une nouvelle espèce de manchot géant aujourd’hui éteinte. © Johannes van Kan – Canterbury Museum/AFP

Le fossile d’un manchot géant mesurant quasiment la taille d’un homme adulte a été découvert dans l’Île-du-Sud en Nouvelle-Zélande, ont annoncé des scientifiques du Musée de Canterbury et du Muséum d’histoire naturelle de Francfort.

Cet oiseau marin géant, baptisé Crossvallia waiparensis, faisait 1,6 mètre de haut et pesait 80 kg, ce qui le rendait plus grand de 40 cm et quatre fois plus lourd que l’actuel manchot empereur. Il vivait au il y a 66 à 56 millions d’années.

Des os d’une patte de cet oiseau géant avaient été retrouvés l’an dernier par un chasseur de fossiles amateur. Son appartenance à une nouvelle espèce vient d’être confirmée dans une publication de la revue Alcheringa: An Australasian Journal of Palaeontology.

C’est le deuxième fossile de manchot géant du Paléocène découvert dans la même zone, a souligné Vanesa De Pietri, chercheuse au Musée de Canterbury.

« Cela renforce notre théorie selon laquelle les manchots atteignaient de grandes tailles au début de leur évolution. »

La Nouvelle-Zélande est connue pour ses oiseaux géants aujourd’hui disparus, comme le moa (Dinornis), le plus grand oiseau qui ait jamais existé avec 3,60 mètres de haut pour quelque 200 kg, l’aigle de Haast de près de 3 mètre d’envergure, ou encore un perroquet géant qui mesurait près d’un mètre de haut et pesait jusqu’à 7 kg.

Modélisation comparant le manchot géant de Nouvelle-Zélande Crossvallia waiparensis avec une femme adulte de taille moyenne. © Canterbury Museum, Sketchfab

Modélisation comparant le manchot géant de Nouvelle-Zélande Crossvallia waiparensis avec une femme adulte de taille moyenne. © Canterbury Museum, Sketchfab

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Allemagne : des manchots « serial killers » opèrent au zoo de Dresde


C’est déjà triste des animaux dans un zoo que s’il faut que des animaux tuent par vengeance des congénères, il y a lieu de se poser des questions, même si on prétend que cela n’est pas lié à leur captivité. Un couple de manchot de Humboldt couvait un oeuf infécond. Les employés au lieu de laisser la nature faire les choses, ont enlevé l’oeuf. La suite à été un vrai cauchemar. Le couple s’est vengé en tuant deux poussins et quelques jours plus tard, ils agressent mortellement deux manchots adultes.
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Allemagne : des manchots « serial killers » opèrent au zoo de Dresde

On trouve environ 32 000 manchots de Humboldt adultes sur la planete. Photo d'illustration.

On trouve environ 32 000 manchots de Humboldt adultes sur la planète. Photo d’illustration.

© Yvan Travert / Photononstop

Des manchots de Humboldt ont tué plusieurs de leurs congénères. Ils n’avaient pas supporté la disparition d’un de leurs œufs, explique « Bild ».

C’est une bien funeste affaire qui secoue le zoo de Dresde, dans l’est de l’Allemagne. Tout avait pourtant bien commencé au mois de mai dernier. Trois couples de manchots de Humboldt, une espèce jugée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), pondent des œufs. Très vite, ils découvrent toutefois qu’un des couples a donné naissance à un œuf infécond. Celui-ci est donc retiré, pour des raisons d’hygiène. Les soigneurs craignent qu’il ne pourrisse. Mais c’est là que les choses vont se gâter, comme le raconte Bild.

En effet, les deux manchots ne vont pas supporter la disparition de leur œuf et ce sont leurs congénères qui vont en payer le prix fort. Ils se vengent en effet en tuant deux poussins. Une affaire sur laquelle communique le zoo dès le 21 mai dernier. Mais, quelques jours plus tard, bis repetita. Ils attaquent cette fois deux manchots adultes.

Ces derniers meurent « peu de temps après, probablement à cause d’une insuffisance cardiovasculaire liée au stress », précise Karl-Heinz Ukena, directeur du zoo, au quotidien allemand.

Une évolution de la politique du zoo

Le bébé des deux parents décédés va être pris en charge par les éleveurs.

 « Ils pesaient environ 1,5 kilo au moment des faits et sont sains et saufs. En raison de leur taille, ils peuvent déjà avaler de petits poissons. Ce sont désormais les soigneurs qui s’en occupent à plein temps », précise le site du zoo. Selon Geo, le parc précise aussi que ce comportement ne serait pas lié à la captivité. « Ces comportements violents ne sont pas liés à la captivité. Rien n’indique que les manchots de Humboldt en liberté n’agissent pas de la sorte. »

Mais, surtout, cette affaire a poussé l’établissement à réviser sa politique. Ainsi, les futurs œufs qui n’écloront pas seront laissés aux manchots adultes. Dans le pire des cas, ils seront remplacés par une version artificielle similaire.

Selon l’UICN, il resterait actuellement 32 000 manchots de Humboldt adultes sur la planète. Une population que l’on trouve à l’état sauvage uniquement sur la côte Pacifique de l’Amérique du Sud, du nord du Pérou au sud du Chili.

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Le Saviez-vous ►Les oiseaux sont les animaux les plus fidèles en amour


Parmi les animaux, les oiseaux seraient les plus fidèles, certains le sont pour toutes la vie, d’autres le temps que les petits soient autonomes, d’autres ont une belle excuse pour leur infidélité, en se trompant de partenaire. Ce qui est important pour eux, c’est la sécurité de leurs petits qui se fait beaucoup mieux à deux.
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Les oiseaux sont les animaux les plus fidèles en amour

 

Scrays Jays sont parmi les rares animaux qui restent monogames

Les geais sont parmi les rares animaux qui restent monogames (Photo: Creative Commons)

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Cela peut sembler étonnant, mais les oiseaux sont les animaux les plus monogames du règne animal. En effet, lorsqu’ils s’associent à un ou une partenaire, c’est généralement pour la vie. Ainsi, plus de 90% des espèces d’oiseaux seraient fidèles en amour, contre moins de 10% chez les mammifères. Explications !

Pour les oiseaux, la vie à deux, c’est mieux

Le cygne est l’exemple le plus célèbre d’animal fidèle qui soit. Et pour cause, il ne tombe amoureux qu’une seule fois dans sa vie. Et si son âme soeur meurt avant lui, il se laisse alors bien souvent mourir de chagrin. Mais ce couple idéal n’est pas une exception dans le monde des oiseaux.

En effet, de nombreuses espèces d’oiseaux s’unissent pour un temps relativement long. En ce sens, les femelles, tout comme les mâles, se montrent bien plus difficiles que les autres animaux lorsqu’il s’agit de choisir leur partenaire potentiel. Et pour cause, mieux vaut ne pas se tromper !

cygnes

Crédits : iStock

Mais comment expliquer que les couples restent ensemble après l’accouplement ? En réalité, les oiseaux ont compris qu’il était plus facile d’élever des petits à deux. Et pour cause, contrairement aux mammifères, les oisillons n’ont pas besoin de téter leur mère. Ainsi, ce sont leurs parents qui doivent aller leur chercher de la nourriture tout en continuant à couver les oeufs ou tout en veillant à ce que les petits restent en sécurité dans le nid.

Or, pour accomplir ces deux tâches à la fois, il est essentiel d’être deux. Sans la présence du père, les oisillons auraient plus de risques de se faire dévorer par un prédateur ou de tomber du nid. Leurs chances de survie seraient alors minimes. Pour assurer la survie de l’espèce, les couples d’oiseaux doivent donc rester soudés.

Unis pour la vie, vraiment ? 

Chez les mammifères, les mâles s’accouplent avec une ou plusieurs partenaires lors de la saison de reproduction. Puis ils se séparent immédiatement, laissant les femelles se charger seules de la mise au monde et de l’éducation des petits. Ce n’est pas le cas chez les oiseaux car, comme nous l’avons vu, les petits ne pourraient pas survivre si les deux parents n’unissaient pas leurs forces.

Toutefois, attention, cela ne signifie pas que les couples d’oiseaux restent ensemble pour la vie. Hormis quelques espèces, comme le cygne, le manchot ou encore la cigogne, la plupart des oiseaux se séparent au bout d’une année ou d’une saison. En effet, une fois que le mâle a joué son rôle de père auprès de ses petits, il quitte le nid.

oiseaux couple

Crédits : ddimitrova/Pixabay

De plus, l’infidélité existe aussi chez les oiseaux. Il n’est pas rare que les mâles ou les femelles aillent voir ailleurs, notamment lorsque les territoires sont relativement proches les uns des autres. Ainsi, vous l’aurez compris, il est important de différencier la monogamie sociale, qui permet aux oiseaux de rester ensemble le temps que les oisillons soient suffisamment autonomes, de la monogamie sexuelle. En effet, il arrive que les oiseaux se trompent mutuellement, donnant même parfois lieu à la naissance d’oisillons dont le père biologique n’est pas celui qui s’en occupe.

En d’autres termes, les oiseaux socialement monogames ne sont pas toujours fidèles sexuellement. Cependant, ils se soucient de leur partenaire et de leur descendance.

Source

https://animalaxy.fr//

Le Saviez-Vous ► Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds ?


À – 40 C, il faut des bonnes bottes et doubler de bas, s’il faut rester dehors pour un certain temps. Les manchots eux, sont capables de supporter des froids extrême grâce à la forme de leur corps, la disposition de leurs poils et bien sûr leur graisse et leur système sanguin
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Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds ?

 

Manchots empereurs

Les manchots empereurs n’ont jamais froid au pied grâce à la circulation sanguine.

© SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

“Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds ? ».

Des animaux capables de survivre à des températures frôlant les -40°C

Malgré le changement climatique, l’hémisphère austral reste une région où il vaut mieux éviter de marcher pieds nus, en tout cas si on est humain. Car pour les manchots, nul besoin de chausser des bottes. Ces oiseaux sont capables de résister à des températures allant jusqu’à -40° C. Prenons le manchot empereur par exemple : ses plumes courtes et raides disposées en diagonale s’imbriquent les unes dans les autres, ce qui crée une structure « coupe-vent » imperméable à l’eau. De plus, sa silhouette particulière lui permet de retenir la chaleur.

Car l’animal possède un corps fusiforme et « des organes périphériques – ailerons, queue – petits par rapport à sa taille », expliquait Christophe Barbraud, chercheur CNRS au Centre d’études biologiques de Chizé et conseiller scientifique du film de Luc Jacquet La Marche de l’empereur, à Sciences et Avenir dans un précédent article.

La surface corporelle de cet oiseau s’en trouve grandement diminuée par rapport à d’autres oiseaux du même gabarit. La surface d’échange avec l’air froid extérieur est donc réduite. En outre, ces animaux possèdent une épaisse couche de graisse sous la peau.

Concernant les pieds, c’est un système sanguin bien particulier qui leur évite de geler. Il repose sur un transfert de chaleur entre les artères et les veines adjacentes. Le sang qui remonte vers le coeur est réchauffé par la chaleur de l’artère voisine alors que celui qui arrive en sens inverse est déjà refroidi. Cela évite une déperdition atmosphérique de la chaleur à cause du contact avec le sol, tout en conservant les pieds à une température supérieure de 0,4 ° à 1,9 °C à celle extérieure.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Deux manchots intrigués par une caméra


Un organisme australien en charge d’étudier l’environnement en Antarctique, une scène insolite. Deux manchots se sont filmé involontairement. C’est une caméra a été laissé sur place par un chercheur qui visitait une colonie de manchots. La curiosité de ses oiseaux marins a fait le reste. En effet, un manchot empereur a trébuché et allumé l’appareil
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Deux manchots intrigués par une caméra

 

L’extrême en vidéo : le manchot chute mais est incassable !


    Les manchots portent bien leur nom, ils sont très agiles sur l’eau, mais sur la terre ferme, ils sont tellement maladroit que s’en est drôle. Qu’ils chutent, qu’ils glissent peut importe, aucune égratignure.
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    L’extrême en vidéo : le manchot chute mais est incassable !

    Par Delphine Bossy, Futura

    Il glisse sur les plaques de verglas, tombe du haut des rochers, chute dans l’eau glaciale, atterrit sur ses congénères… Sur les côtes, le manchot connaît bon nombre de gamelles, mais se redresse presque toujours sans une égratignure ! L’animal est robuste et parfaitement adapté à son environnement, tout à fait hostile pour l’Homme.

    En voici la preuve en vidéo.

    Les manchots sont parfaitement adaptés à leur environnement extrême, même s’ils ont parfois l’air quelque peu gauche. Dotés d’ailes ne leur permettant plus de voler, ces oiseaux sont plus marins que terrestres, et ont parfois quelques difficultés à se déplacer sur le continent. Bien que dans les eaux australes ils soient d’épatants plongeurs, ces quelques images donnent du sens à leur nomination de « manchot ». Pleine d’humour, voici une compilation des plus belles chutes de manchots filmées durant la réalisation du projet Waddle All the Way.

    Entrez la légende de la vidéo ici

    Une compilation des meilleures chutes de manchots au cours du tournage de Waddle All the Way. © JohnDownerProd, YouTube

    La vidéo décryptée : des pieds qui ont pourtant inspiré l’Homme

    Ces images, au caractère cruellement humoristique, sont extraites d’un projet produit conjointement par les chaînes Discovery et BBC. L’objectif était de filmer les colonies de manchots empereurs, de gorfous sauteurs et de manchots de Humboldt de la façon la plus intime possible. Pour cela, le réalisateur John Downer, accompagné d’une équipe de cameramen, a développé quelque 50 caméras camouflées en manchots hyperréalistes. Le projet est de taille : l’équipe a fabriqué des robots de manchots empereurs, debout ou sur le ventre, équipés de caméras dans les yeux, des gorfous sauteurs articulés capables de se déplacer et de se redresser après une chute, etc. Certains disposent même d’œufs équipés de caméra ! Le mimétisme est si réussi que quelques manchots se seraient grandement intéressés à leurs homologues robots.

    Dans cette compilation, les oiseaux des eaux australes semblent maladroits. Pourtant, pas une seule de ces chutes n’est fatale : l’oiseau tombe, mais se redresse presque toujours aussi rapidement. Il faut donc bien le reconnaître, ces animaux sont excellemment adaptés aux rudes conditions australes. Les trois espèces sont de grandes plongeuses. Le manchot empereur est le meilleur, capable de plonger à plus de 300 m de profondeur et de remonter en quelques minutes à la surface. Ses os sont extrêmement solides et peuvent supporter 40 fois la pression atmosphérique. Les autres oiseaux (ou l’Homme) subiraient de terribles barotraumatismes pour le même type de plongée. Une petite chute, comme dans la vidéo, semble donc dérisoire.

      • Le transfert de chaleur de l'artère à la veine dans le corps du manchot a inspiré l'Homme, qui s'est servi de ce système pour construire des radiateurs. © www.ornithomedia.com

        Le transfert de chaleur de l’artère à la veine dans le corps du manchot a inspiré l’Homme, qui s’est servi de ce système pour construire des radiateurs. © http://www.ornithomedia.com

        Par ailleurs, s’il ne semble pas toujours bien tenir dessus, le manchot est doté de pieds hors du commun. Le manchot empereur peut connaître sur le continent antarctique des températures inférieures à -40 °C, et pourtant ses pattes ne gèlent pas. Elles servent de couveuse pour les œufs et permettent au manchot de maintenir sa température corporelle à 39 °C. En effet, la circulation du sang, allant du cœur vers les pieds, peut entraîner une perte de chaleur vers l’atmosphère au niveau de la peau. Pour éviter cela, le manchot dispose d’un véritable échangeur de chaleur à contre-courant. Les artères et les veines adjacentes ont des courants sanguins de sens opposés. L’artère amène du sang chaud dans les pieds, et la chaleur du sang dans l’artère est transférée au sang circulant dans la veine. Le sang dans le pied du manchot est alors relativement frais, ce qui évite une déperdition de chaleur trop importante.

        L’après-vidéo : manchots ou gorfous, mystérieux à bien des égards

        Sur les côtes, les pattes du manchot sont de formidables outils thermorégulateurs : sous l’eau, ce sont des gouvernails. Leurs ailes servent quant à elles de nageoires. Toute la morphologie de cet animal est adaptée au milieu aquatique : le manchot empereur par exemple est capable de se propulser hors de l’eau à 10 km/h en moyenne. La solidité des os lui permet de piquer jusqu’à au moins 300 m de profondeur, sans barotraumatisme et même sans avoir de problèmes de décompression au diazote. Sa manière de procéder reste mystérieuse.

        John Downer a présenté quelques-uns des robots-caméras qui lui ont permis de réaliser le documentaire Waddle All the Way. De gauche à droite, un gorfou (équipé d’une caméra dans l'œil, et d'un œuf-caméra), un manchot empereur glissant sur le ventre, un manchot de Humboldt avec un œuf-caméra et un gorfou articulé capable de se redresser s'il tombe. © Capture d'écran, BBC

        John Downer a présenté quelques-uns des robots-caméras qui lui ont permis de réaliser le documentaire Waddle All the Way. De gauche à droite, un gorfou (équipé d’une caméra dans l’œil, et d’un œuf-caméra), un manchot empereur glissant sur le ventre, un manchot de Humboldt avec un œuf-caméra et un gorfou articulé capable de se redresser s’il tombe. © Capture d’écran, BBC

        Pour le projet Waddle All the Way, l’équipe de John Downer a également construit des robots-manchots plongeurs. C’est une petite révolution, car sous l’eau, le manchot disparaît rapidement s’il aperçoit un cameraman. Pour ce documentaire, le manchot empereur nageur dispose d’une caméra, et nage comme ses homologues vivants. Il en est de même pour observer les éclosions. Pour ne pas stresser les oiseaux, l’équipe a posé des caméras en forme d’œuf, qui ont ensuite été remplacées par des robots de bébés manchots. Le projet a duré plus d’un an, et 1.000 heures ont été enregistrées au total. Les manchots empereurs ont été observés 330 jours consécutifs, ce qui fait de cette surveillance la plus longue jamais réalisée. Au-delà de la robustesse de ces oiseaux, ces vidéos devraient donc éclairer sur bien des caractéristiques comportementales encore ignorées à ce jour.

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        Publiée toutes les deux semaines sur Futura-Sciences, la chronique L’extrême en vidéo décrypte des phénomènes naturels ou des exploits humains à couper le souffle. La nature déchaînée, mystérieuse ou étonnante, et les Hommes qui risquent leur vie pour l’explorer seront les thèmes de ces séquences spectaculaires que nous analyserons avec l’œil du scientifique.

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      Animaux sauvages : les 10 plus drôles photos de 2017


        Voici la 3 ème édition qui choisi les meilleures photos de 2017 du Comedy Wildlife Photography Awards « Récompenses pour la photographie comique d’animaux sauvages », des réseaux sociaux Il faut vraiment être là au bon moment pour réussir de telles photos
        Nuage.

         

        Animaux sauvages : les 10 plus drôles photos de 2017

        Jeune chouette se rattrapant à une branche

        Voici une des quatre photos de la séquence ayant remporté le grand prix toutes catégories de la photo comique d’animaux sauvages de l’année 2017. Une jeune chouette tente de rejoindre son frère et sa sœur sur une branche. Photo prise dans la région de Ópusztaszer, en Hongrie.

        Persévérante, la jeune chouette parvient à se mettre à côté de son frère et de sa sœur. © Tibor Kercz, Comedy Wildlife Photography Awards

        Persévérante, la jeune chouette parvient à se mettre à côté de son frère et de sa sœur. © Tibor Kercz, Comedy Wildlife Photography Awards

        Un loir ivre de joie

        Cette photo a été primée dans la catégorie « On the Land ». La joie de ce loir est très communicative… Mais qu’est-ce qui le fait rire autant ? Sont-ce les effets du pollen de cette fleur ? À moins que ce ne soient le printemps ou l’été qui le rendent à ce point ivre de bonheur.

      Un loir italien très heureux. © Andrea Zampatti, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un loir italien très heureux. © Andrea Zampatti, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un canard pressé qui vole comme un avion

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Up in the Air ». Dans le ciel de Preston, au Royaume-Uni, un canard un peu plus pressé que les autres semble voler comme un avion… L’alignement de la traînée avec le volatile est parfait.

      Un canard qui met les gaz ! © John Threlfal, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un canard qui met les gaz ! © John Threlfal, Comedy Wildlife Photography Awards

      Une tortue marine giflant un poisson

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Under the Sea ». Dans les eaux de Bacong, aux Philippines, une tortue marine gifle, ou pousse, un poisson de passage.

      Voici une tortue… ninja ! Il peut arriver que certains animaux se sentent un peu à l’étroit dans l’océan. © Troy Mayne, Comedy Wildlife Photography Awards

      Voici une tortue… ninja ! Il peut arriver que certains animaux se sentent un peu à l’étroit dans l’océan. © Troy Mayne, Comedy Wildlife Photography Awards

      Trois manchots en route vers l’église

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle montre trois manchots fringants, sur leur 31, en procession vers l’église. Il n’y a pas grand monde avec eux. Normal, cela se passait en Géorgie du Sud, une île située entre l’Argentine et l’Antarctique, dans l’Atlantique sud.

      Trois manchots en route pour l’église de Grytviken. © Carl Henry, Comedy Wildlife Photography Awards

      Trois manchots en route pour l’église de Grytviken. © Carl Henry, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un gnou prend de la hauteur

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Un gnou dans le Masai Mara, au Kenya, prend de la hauteur au cours d’un rassemblement. Quel sera le sujet de son discours ?

      Abraracourcix chez les gnous. © Jean-Jacques Alcalay, Comedy Wildlife Photography Awards

      Abraracourcix chez les gnous. © Jean-Jacques Alcalay, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un renard fait ses besoins sur un golf

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Ce renard un peu pressé sur le green de San José, aux États-Unis, a-t-il visé juste ?

      Attention en récupérant vos balles de golf ! © Douglas Croft, Comedy Wildlife Photography Awards

      Attention en récupérant vos balles de golf ! © Douglas Croft, Comedy Wildlife Photography Awards

      Deux singes prêts à prendre la route

      Cette photo de deux singes prêts à partir a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle a été prise dans le Sulawesi du Nord, en Indonésie.

      Une belle équipée sauvage. © Katy Laveck-Foster, Comedy Wildlife Photography Awards

      Une belle équipée sauvage. © Katy Laveck-Foster, Comedy Wildlife Photography Awards

      Une loutre nageant dans le bonheur

      Cette photo a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle montre une loutre de merapparemment très heureuse dans les eaux de Californie.

      Les joies d'un bon bain d'algues réchauffé par les rayons du soleil. © Penny Palmer, Comedy Wildlife Photography Awards

      Les joies d’un bon bain d’algues réchauffé par les rayons du soleil. © Penny Palmer, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un jeune ours polaire grimpant sur le dos de sa maman

      Cette photo attendrissante et joyeuse d’un jeune ours polaire grimpant sur le dos de sa mère a été primée dans la catégorie « Highly Commended ». Elle a été prise dans le Manitoba, au Canada.

      Un ourson fait du stop sur le dos de sa mère. © Daisy Gilardini, Comedy Wildlife Photography Awards

      Un ourson fait du stop sur le dos de sa mère. © Daisy Gilardini, Comedy Wildlife Photography Awards

      Le Comedy Wildlife Photography Awards n’est peut-être pas encore aussi célèbre que les prestigieux prix de photos du monde sauvage, notamment ceux remis chaque année par de grandes institutions comme le Musée d’histoire naturelle de Londres ou le National Geographic, mais cela ne saurait tarder.

      https://www.futura-sciences.com

      Le fossile d’un manchot géant découvert en Nouvelle-Zélande


      En Nouvelle-Zélande, ils ont découvert un manchot gigantesque, qui mesurait plus 1,77 mètre, ils ne savent pas pourquoi ils ont disparus, mais il a vécu à 55 à 60 millions d’années
      Nuage

       

      Le fossile d’un manchot géant découvert en Nouvelle-Zélande

       

      Une illustration fournie par Gerald Mayr montre un kumimanu.... (Gerald Mayr, Senckenberg Research Institute via AP))

      Une illustration fournie par Gerald Mayr montre un kumimanu.

      GERALD MAYR, SENCKENBERG RESEARCH INSTITUTE VIA AP)

       

      Agence France-Presse

      1,77 mètre pour 100 kilos : un lutteur ? un rugbyman ? Non, un manchot de Nouvelle-Zélande. Des chercheurs annoncent mardi avoir découvert le fossile d’un « kumimanu », « oiseau monstre » en maori, « l’un des plus grands manchots découverts à ce jour ».

      « Il est extraordinaire que ces manchots précoces aient atteint une telle taille », explique Gerald Mayr de l’institut de recherches Senckenberg, le musée d’histoire naturelle de Francfort (Allemagne), coauteur de l’étude.

      Selon les conclusions de son équipe de chercheurs allemand et néo-zélandais, l’animal, découvert sur l’île du sud de Nouvelle-Zélande, aurait foulé la glace il y a 55 à 60 millions d’années, au Paléocène.

      « La taille des os (notamment un fémur de 16 cm, NDLR) montre que cette espèce mesurait plus de 1,70 mètre et pesait plus de 100 kilos », explique l’ornithologue dans un communiqué de l’institut.

      Soit 50 cm et 60 kg de plus que le manchot empereur, le plus grand et le plus lourd représentant actuel de cette famille d’oiseaux marins.

      « Nous nous sommes rapidement rendu compte que nous examinions une espèce jusqu’alors inconnue », raconte Gerald Mayr.

      Deux autres fossiles de manchots géants ont déjà été découverts sur cette île de Nouvelle-Zélande. Appelés « waipara » et « waimanu » et âgés de 61 millions d’années, ils étaient un peu plus petits que « kumimanu ».

      Selon l’étude publiée dans Nature Communication, cette découverte prouve que le gigantisme n’était pas rare chez les premiers manchots.

      Mais quelle est la raison de la disparition de ces oiseaux géants de la surface du globe ? Cela reste un mystère.

      Pour les chercheurs, leur extinction pourrait être liée à l’apparition « de grands prédateurs marins tels que les phoques et les baleines à dents ».

      http://www.lapresse.ca/

      Seulement deux poussins de manchots Adélie ont survécu à la dernière saison de reproduction


      Les changements climatiques font de nouvelles victimes, Une colonie de manchot vivant en Antarctique n’arrive pas à garder leurs petits en vie a cause de la distance qu’ils leur faut pour aller chercher la nourriture et revenir nourrir leur bébé. Cette année seuls deux petits manchots ont survécu
      Nuage

       

      Seulement deux poussins de manchots Adélie ont survécu à la dernière saison de reproduction

       

      Manchots Adélie

      Les oisillons des manchots Adélie sont tous morts de faim sauf deux.

      © MICHAEL S. NOLAN / REX /REX/SIPA

      Des chercheurs français ont découvert que de nombreux poussins de manchots Adélie sont morts ces derniers mois.

      Explications.

      Des chercheurs du CNRS, soutenus par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui étudient depuis 2010 une colonie de 18.000 couples de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) dans l’est de Antarctique, ont fait une bien triste constatation : seulement deux poussins ont survécu après la dernière saison de reproduction qui a débuté fin 2016 et s’est terminée début 2017.

      Une catastrophe qui devrait se produire de plus en plus souvent

      Selon les chercheurs, cette hécatombe serait une conséquence de l’étendue inhabituelle de la banquise à la fin de l’été. Les adultes ont été contraints d’aller plus loin pour chercher la nourriture destinée aux poussins – essentiellement du krill, minuscules crevettes dont ces animaux raffolent – , qui sont morts de faim avant leur retour. D’après Yan Ropert-Coudert, chercheur à la station de recherches Dumont d’Urville, voisine de la colonie, la région a subi les conséquences des changements environnementaux liés à la rupture du glacier Mertz.

      « Les conditions sont mûres pour que cela se reproduise plus fréquemment à cause de la rupture du glacier Mertz en 2010, qui a changé la configuration de la mer devant la colonie« , a-t-il dit à l’AFP.

      © John SAEKI / AFP

      En 2014, 0 survivant

      En 2014, la même colonie, qui comptait alors 20.196 couples, n’avait produit aucun poussin. L’hécatombe avait été provoquée par des niveaux de banquise plus importants, la pluie qui avait détrempé des poussins au plumage pas encore imperméable et adapté seulement à la neige, et une rapide baisse des températures. Sur le continent blanc en général, ces oiseaux sont menacés par le changement climatique. La fonte de la banquise et les glaces dérivantes affectent leur habitat et le réchauffement de l’eau influence l’abondance de leur nourriture.

      Un sanctuaire géant à l’est de l’Antarctique ?

      Les découvertes des chercheurs sont annoncées en amont de l’ouverture à Hobart, dans l’île australienne de Tasmanie, de la réunion annuelle des 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR). En 2016, un consensus avait été trouvé pour la création du plus grand sanctuaire marin au monde, en mer de Ross, sur plus de 1,55 million de kilomètres carrés, soit une aire plus vaste que la France, l’Italie, le Benelux, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche réunis. La CCAMLR n’était cependant pas parvenue à trouver un consensus sur un deuxième projet de sanctuaire couvrant un million de km2 dans l’est de l’Antarctique. Cette nouvelle réunion le permettra peut-être.

      https://www.sciencesetavenir.fr/