La colonie disparue des manchots empereurs


Les Manchots empereur sont pourtant très résistant à endurer des températures extrêmes. Avec les changements climatiques, les petits meurent par milliers.
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La colonie disparue des manchots empereurs

 

GETTY CREATIVE

On a l’habitude d’imaginer que le Manchot empereur, ce « pingouin » de l’Antarctique, est l’animal le plus résistant du monde, et pourtant…

On a l’habitude d’imaginer que le Manchot empereur, ce « pingouin » de l’Antarctique, est l’animal le plus résistant du monde, considérant les conditions climatiques extrêmes auxquelles il est exposé. Or, il semblerait que la deuxième plus grosse colonie du continent ait été dévastée en un temps record par une « catastrophe démographique ».

Pas moins de 10 000 petits sont en effet morts en 2016 — pour un groupe qui comptait entre 14 000 et 25 000 couples reproducteurs par année. Cet hiver-là, rapporte une étude parue jeudi dans la revue Antarctic Science, la glace annuelle recouvrant le « site Hadley », sur la Mer de Weddell, s’était rompue particulièrement vite. Une rupture associée à des tempêtes fortes quelques mois plus tôt, à une année El Nino et à un record à la baisse de la surface maritime recouverte par la glace. L’étude ne dit pas pourquoi ces conditions ont pu provoquer pareille hécatombe chez les jeunes, mais il est certain qu’avant un certain âge, un jeune manchot est incapable de survivre dans l’eau glaciale.

Les chercheurs notent également que depuis trois ans, la glace n’est pas revenue à ce qu’elle était avant. Et les images satellites des années subséquentes montrent l’absence presque totale de manchots sur ce site de reproduction qu’ils utilisaient pourtant depuis 60 ans. Certains se sont peut-être joints à la colonie Dawson-Lambton, à 55 km plus au nord, dont la population a augmenté.

La colonie du site Hadley représentait 9 % de la population totale des manchots empereurs. Mieux comprendre ce qu’elle est devenue permettrait d’en apprendre davantage sur la vulnérabilité — ou la résilience — des manchots face aux changements climatiques en cours.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

La "tortue", ultime stratégie de survie du manchot empereur face au froid


Il y a des froids pire ailleurs qu’au Canada ! Tu parles d’un temps pour la saison des amours en plein hier dans le territoire le plus froid de la terre. Pendant que les mamans manchots après la ponte vont chercher quelques denrées, les papas eux restent seuls pour affronter les rigueurs de l’hiver
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La « tortue », ultime stratégie de survie du manchot empereur face au froid

 

Par Morgane Kergoat

Les manchots empereurs se reproduisent sur la terre la plus froide du globe : l’Antarctique en hiver. Pour résister aux températures extrêmes, les oiseaux se regroupent en « tortue ».

 

RÉSISTANCE. Le manchot empereur a choisi l’hiver comme saison des amours et l’Antarctique comme lieu de reproduction… autrement dit, l’environnement le plus froid de la Terre. Les températures moyennes y descendent jusqu’à -40°C et lorsque le blizzard souffle sur la côte à 250km/h, la température ressentie est de -200°C ! Le manchot parvient à résister dans cet enfer glacé grâce à une série d’adaptations. Il dispose notamment d’un plumage très isolant qui lui permet de ne commencer à sentir le froid qu’à partir de -10°C. Mais ceci ne suffirait pas si l’oiseau n’avait développé une ultime stratégie : la thermorégulation sociale. Alors qu’après la ponte les femelles retournent en mer afin de reconstituer leurs réserves énergétiques, les mâles, qui couvent les œufs en leur absence, se retrouvent seuls au cœur de l’hiver. Ils se serrent alors les uns contre les autres afin de se tenir plus chaud. Ils forment ainsi une « tortue » de plusieurs centaines d’individus qui changent constamment de place pour éviter que les mêmes restent exposés au froid longtemps.

« Sur un mètre carré, on trouve cinq ou six manchots compressés, détailles Chistophe Barbraud, chercheur CNRS et conseiller scientifique du film La Marche de l’Empereur. Les appareils de mesure ont relevé au centre de la formation une température de +34°C quand il fait -35°C à l’extérieur. »

 Or, passé +20°C , les manchots ont trop chaud… Un comble sur le continent le plus froid du monde ! 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Le Saviez-Vous ► Comment les manchots se drapent de froid


Sur le contient de l’Antarctique, il fait très froid, il est difficile d’imaginer que des animaux arrivent à s’acclimater à des froids extrêmes. Pourtant, des manchots empereurs réussissent à y vivre
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Comment les manchots se drapent de froid

En hiver, le dos et le ventre des oiseaux sont plus froids que l’air environnant.

Les manchots empereurs sont les seuls animaux à se reproduire sur le continent antarctique en plein cœur de l’hiver. Ils affrontent des températures inférieures à – 40 °C et des vents à plus de 140 km/h.

«Ils sont très bien isolés du froid par quatre couches de plumes superposées», précise André Ancel, du CNRS (Strasbourg).

Grâce à une série de photos infrarouges prises en terre Adélie, on peut visualiser avec précision les déperditions de chaleur qu’ils subissent sur la banquise (Biology Letters, 6 mars 2013).

Les images montrent que leur dos et leur ventre sont très bien isolés – l’équivalent de deux combinaisons de ski enfilées l’une sur l’autre. En revanche, ils perdent un peu de chaleur au niveau des yeux, de leurs ailerons et leurs pattes. La température interne de ces oiseaux est proche de celle des humains puisqu’elle varie entre 37 °C et 38 °C.

La stratégie de la tortue

En analysant attentivement les images, Dominic McCafferty, de l’université de Glasgow, s’est toutefois aperçu d’un phénomène très curieux. En effet, au cours de la longue nuit polaire, la température du ciel étant beaucoup plus basse que celle qui règne à la surface du sol, leur dos et leur ventre deviennent plus froids que l’air environnant.

«Si au cours d’une nuit froide vous garez votre voiture dans un endroit dégagé, vous verrez que seules les parties tournées vers le ciel – le toit et le pare-brise – sont couvertes de givre. On ne pensait pas que cela pouvait aussi arriver à un animal à sang chaud», explique le biophysicien écossais.

Pour se protéger du froid, les manchots ont une stratégie bien à eux. Ils forment ce qu’on appelle une tortue, s’entassant les uns contre les autres, têtes baissées.

«La température qui règne au milieu du rassemblement est tropicale», souligne André Ancel.

Pour éviter tout risque d’hyperthermie, ils s’extraient régulièrement du groupement et se mettent en périphérie.

«Ils peuvent aussi lever la tête ou enfoncer leurs pieds dans la neige», note Dominic McCafferty en s’inspirant de ce que montrent les images thermiques.

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Le fossile d’un pingouin géant découvert


 

Une belle trouvaille ou des pingouins légèrement différents parcouraient les vastes océans. Leur physionomie permettaient d’aller plus en profondeur … que ceux d’aujourd’hui.
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Le fossile d’un pingouin géant découvert

Le fossile d'un pingouin géant découvert

Illustration représentant le pingouin Kairuku, qui vivait en Nouvelle-Zélande, il y a entre 27 et 24 millions d’années.

Photo: AFP/Chris Gaskin/Université d’Otago

Agence France-Presse
Wellington

Le fossile d’un pingouin géant qui se dressait à 1,30 mètre et pesait 60 kilos a été découvert dans le sud de la Nouvelle-Zélande et recomposé par des paléontologues néo-zélandais et américain, ont-ils annoncé mardi.

Deux fois plus gros que le manchot Empereur et plus haut que lui d’une bonne tête, ce pingouin vivait il y a entre 27 et 24 millions d’années, lorsque la Nouvelle-Zélande, pour l’essentiel immergée, consistait en un chapelet d’îlots rocheux.

Les premières traces du palmipède, baptisé «kairuku» — le plongeur qui revient avec sa pitance, en langue Maori — ont été découvertes en 1977 dans les entrailles d’une falaise à Waimate, sur l’Ile du sud néo-zélandaise par le paléontologue Ewen Fordyce, de l’université d’Otago.

Au fil du temps, le professeur Fordyce a complété ses trouvailles et a invité le spécialiste américain Dan Ksepka, de l’université de Caroline du Nord (États-Unis) à l’aider à recomposer le pingouin.

«Kairuku était un oiseau élégant par rapport aux autres pingouins, avec un corps élancé et de longues nageoires, mais des pieds et des jambes courts et larges», a expliqué Dan Ksepka.

Sa physionomie lui permettait de nager plus loin et de plonger plus profond que ses congénères modernes. Le changement climatique ou la prédation des dauphins et des phoques en plus grand nombre pourraient expliquer son extinction.

Ces travaux ont été publiés dans la dernière édition du Journal of Vertebrate Paleontology.

Kairuku ne serait pas le plus grand pingouin de l’Histoire. En 2010, des scientifiques ont révélé l’existence d’une espèce vieille de 36 millions d’années qui aurait atteint 1,50 m.

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Le saviez-vous ►Le plongeon du manchot empereur


Les ailes des manchots ne servent pas juste a nager mais aussi a indiquer quand il est plus que temps de retourner respirer l’air
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Le plongeon du manchot empereur

Par Paloma Bertrand,

Manchot empereur en train de plonger

© National Science Foundation

Le plus important pour tout plongeur en apnée, c’est de décider à quel moment faire demi-tour pour regagner la surface. Des chercheurs de l’université de Tokyo se sont penchés sur la question en étudiant le comportement du manchot empereur

Excellent nageur, le manchot empereur peut plonger jusqu’à 500 mètres de profondeur et rester plus de quinze minutes en apnée avant de remonter à la surface pour s’oxygéner. En comparant des dizaines de milliers de plongées effectuées dans deux types de conditions – les unes en pleine mer pour chercher de la nourriture, les autres dans un trou artificiel sans autre issue sous la banquise –, une équipe de l’université de Tokyo a tenté de comprendre quels étaient les critères qui amenaient un manchot à décider du moment où il devait faire demi-tour pour regagner la surface.

Manchot empereur en apnée sous la banquise

© Kozue Shiomi

Ils ont ainsi découvert que ce n’était ni une question de profondeur, ni une question de durée de la plongée, mais une histoire de battements d’ailes. Car ces oiseaux, dont les ailes atrophiées forment d’excellentes nageoires, choisissent de rebrousser chemin après avoir effectué peu ou prou 237 battements. Ce nombre de mouvements serait ainsi la limite physiologique à ne pas dépasser quels que soient l’environnement, le courant ou la présence de nourriture.

Source : The Journal of Experimental Biology, doi:10.1242/jeb.064568

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