Pourquoi n’a-t-on jamais retrouvé les débris du vol MH370?


 

L’Australie, la Chine et la Malaisie cessent les recherches de l’avion MH370 de Malaysia Airlines disparu il y a 3 ans. Quelques débris ont certes été retrouvés, mais pas l’épave du Boeing 777 qui a fait les manchettes pendant plusieurs mois. Pourquoi ? Il semble avoir anguille sur roche sous ce mystère et les familles ne saurons jamais ce qui est arrivé aux disparus
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Pourquoi n’a-t-on jamais retrouvé les débris du vol MH370?

140411-N-VD564-025.jpg | COMSEVENTHFLT via Flickr CC License by

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Repéré par Xavier Ridel

Les gouvernements australien, malaisien et chinois ont déclaré cette semaine qu’ils abandonnaient les recherches.

Qualifiés de «plus grand mystère de l’histoire de l’aviation civile», la disparition du vol MH370 le 8 mars 2014 n’a toujours pas été expliquée. L’avion transportait 239 personnes à son bord dont 152 Chinois et 50 habitants de Malais. Si des débris ont été retrouvés et aperçus ça et là –notamment à Madagascar et au large de La Réunion, les autorités australiennes, chinoises et malaisiennes ont décidé il y a peu de mettre un terme aux recherches. Trois ans après, le communiqué émanant des trois gouvernements précise ainsi ce mardi 17 janvier:

«le dernier navire a quitté la zone de recherches aujourd’hui». Darren Chester, le ministre des Transports australien, déclarait mercredi lors d’une conférence de presse, soulignant le manque d’informations:

«Cette mission a mobilisé la pointe de la technologie et de la science, et testé les limites de la volonté humaine.»

Une carcasse pratiquement impossible à localiser

Malgré tout, ces trois ans de recherches intenses n’ont toujours pas apporté de réponses précises, résume aujourd’hui le Guardian dans un long article sur l’enquête. Le lieu où s’est écrasé l’avion n’a d’abord toujours pas été déterminé. Il dépend du moment où le Boeing-777 a dévié de sa trajectoire d’origine, qui le menait au départ de Kuala Lumpur à Pékin. Ses radars se sont éteints avant qu’il se dirige subitement vers le Sud; sans que personne ne sache pourquoi. Tout dépend du trajet de l’avion entre 2h22 et 2h40 du matin, heure locale. Alors que les recherches étaient initialement prévues dans un périmètre de 60.000 m2, les autorités des trois pays concernés avaient annoncé, en avril 2015, que le périmètre de cette zone allait être doublé. Jusqu’à ce que Greg Hood, membre de l’Australian Transport Safety Bureau (ATSB), ne déclare lors de la conférence de presse mercredi:

«Cela a été la plus large et la plus difficile opération de recherche sous-marine de l’histoire, nous avons désormais de fortes raisons de penser que l’avion n’est pas dans le périmètre que nous avons couvert.»

Zone(s) de recherche et de trouvaille des débris. Source : Wikipédia

La zone de recherches avait au départ été dessinée par l’ATSB, qui se fondait sur une «théorie du vol plané» («glide theory» en anglais). Celle-ci stipule notamment qu’en cas de crash et avec un pilote aux commandes, l’avion plane sur une distance d’environ 160 kilomètres, avant de se poser en amerrissage forcé. Chose qui a été dès le début réfutée par les données du satellite d’Inmarsat, qui montre que le Boeing-777 chutait de façon très abrupte au moment de sa disparition; à plus de 76 mètres par seconde. L’affirmation a été acceptée par l’ATSB l’année dernière, ce qui explique l’élargissement de la zone de recherche.

De son coté, Richard Godfrey, un ingénieur aéronautique, affirme au Guardian qu’il aurait «donné un million de dollars» pour chercher au nord de la zone initiale. Une demande relayée par l’association dont il fait partie, l’Independent Group (IG), qui réunit une vingtaine de pilotes et de scientifiques du monde entier.

Le rôle de la Malaisie

Le manque de transparence et de motivation de la Malaisie est aussi avancé pour expliquer l’absence d’avancée dans les recherches. En effet, la police du pays a gardé secret un rapport d’un millier de pages sur le cas de l’avion, avant que ce dernier ne fuite et soit transmis à l’IG. De son coté, le gouvernement, soulignant le fait que le MH370 était enregistré sur son territoire, a également souhaité avoir la main mise sur les recherches et l’analyse des débris, au détriment de l’Australie.

En 2014, tandis que le chef des forces aériennes du pays avait présenté un graphique montrant que le Boeing avait dévié de sa course, le gouvernement n’y a fait aucune référence, ni ne l’a partagé avec l’ATSB. Don Thompson, membre de l’IG qualifie le comportement de la Malaisie comme étant «incroyablement dur»; avant d’ajouter:

«Il est impossible de comprendre pourquoi la Malaisie refuse d’être plus transparent à ce sujet.»

Dans une enquête effectuée par l’un de ses journalistes, Jeff Wise, le New York Times dévoilait d’autre part en juillet 2016 que le capitaine de bord Zaharie Ahmad avait repéré une route allant vers le sud de l’océan indien depuis son simulateur de vol. Godfrey affirme à ce propos:

«Ce n’est, de mon point de vue, pas le genre de simulation que les gens font tous les jours.»

Et affirme que cette découverte apporte d’«énormes preuves» permettant d’accréditer la thèse selon laquelle l’avion se trouve bien au nord de la zone de recherche. D’après lui –un point de vue qui n’est cependant pas partagé par tous les membres de l’IG– le pilote s’est suicidé; ce qui aurait de larges conséquences pour les indemnités de la Malaysian Airlines pour lesquelles se battent les familles des victimes –les affaires présentées devant la justice à Kuala Lumpur et et en Australie sont pour l’instant dans une impasse car la compagnie refuse de transmettre les informations de vol, les dossiers médicaux de l’équipage et d’autres documents.

Qui croire?

Jeff Wise brandit également depuis deux mois sa conviction que le MH370 est au Kazakhstan, après avoir été détourné sur ordre de Poutine. Après s’être fait radier de l’IG, il accuse également Gibson, l’explorateur qui a découvert de nouveaux débris de l’avion, d’avoir tout inventé; pour flatter les Russes:

«Il y a tant de désinformation, jaillissant d’un peu partout… C’est une tâche presque impossible pour quiconque ne se trouve pas dans le trou noir. Je n’attends pas de vous que vous me croyiez, je n’ai moi-même confiance en personne. Mais je continuerai à dire que l’avion ne se trouve pas là.»

Dan Thompson, de l’Indepent Group, considère lui que l’un des plus grands freins aux avancées est le manque d’intérêt, car l’affaire commence à dater.

«Mais il y a 1000 à 15000 personnes qui se réveillent chaque matin face à cette réalité: “Mon mari, mon père, ma sœur, mon frère n’est toujours pas rentré à la maison, et je ne sais pas où ils sont”.»

http://www.slate.fr/

LA SOCIÉTÉ COMPLEXE ET COOPÉRATIVE DES FOURMIS


Les fourmis vivent en société, je dirais mieux que l’être humain. Ils s’organisent en équipe pour former leur société et chacun a leur rôle et prête a aidé en cas de difficulté. Il n’y a pas de rébellion, ni de jalousie, car tout savent quoi faire
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LA SOCIÉTÉ COMPLEXE ET COOPÉRATIVE DES FOURMIS

Des fourmis tisserandes de Malaisie

Mark W. Moffet

Pour construire leur nid, ces fourmis tisserandes de Malaisie doivent rapprocher les feuilles les unes des autres. Leur long corps (7-8 mm) est un atout, car il leur permet de s’accrocher à l’une d’elles avec leur mâchoire, et à l’extrémité de l’autre avec leurs pattes. Si une seule ouvrière ne suffit pas, différentes fourmis s’emboîtent pour former une chaîne.

Une colonie d’un demi-million d’ouvrières

Mark W. Moffet

Les Oecophylla ont des nids spacieux, chacun pouvant peser aussi lourd qu’un gros chat domestique. Une colonie peut en compter une centaine, disposés sur plusieurs arbres, et abriter un demi-million d’ouvrières. Ce nid-ci, au Cambodge, fait 20 cm de large. D’autres atteignent 60 cm.

Productrice de soie

Mark W. Moffet

Ce spécimen d’Australie écrase une larve comme on presse un tube de colle, produisant de la soie entre ses pattes. La sécrétion visqueuse sert à assembler les feuilles entre elles pour construire le nid. Peu d’animaux sont capables de recourir à des techniques domestiques aussi élaborées.

David vs. Goliath

Mark W. Moffet

Grâce à leur supériorité numérique et leur rapidité, les fourmis tisserandes peuvent clouer au sol scorpions et autres grosses proies. Comme ces chasseresses du Cambodge, qui s’apprêtent à transporter leur victime jusqu’à leur nid, où elle sera dépecée pour nourrir les larves, particulièrement friandes de protéines.

Mission infiltration

Mark W. Moffet

Une araignée sauteuse Cosmophasis a infiltré un nid grâce à un mimétisme chimique.

Rivalités entre fourmis

Mark W. Moffet

Les tisserandes peuvent déchirer une fourmi légionnaire, bien plus grosse qu’elles.

Sous l’oeil de la caméra

Mark W. Moffet

Ces fourmis se dressent, agressives, devant le photographe venu trop près.

http://photo.nationalgeographic.fr

Indonésie: les orangs-outans fumeurs font tousser les défenseurs des animaux


Les animaux sont beaucoup mieux dans la nature que dans les zoos. Certaines personnes n’ont aucune considération pour l’animal et lui montre les vices que nous-même nous avons des difficultés a se débarrasser
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Indonésie: les orangs-outans fumeurs font tousser les défenseurs des animaux

Un jeune orang-outan nommé Tori fume une cigarette au zoo de Solo, le 21 septembre 2011, à Java

Singeant l’homme, des orangs-outans se sont mis à fumer dans des zoos d’Indonésie ou de Malaisie, sous l’oeil complice des gardiens. De quoi amuser les visiteurs, mais pas les défenseurs des animaux, qui y voient un nouvel exemple du manque d’attention dont souffre l’espèce menacée.

L’image a récemment tourné en boucle sur les sites de partage de vidéos: on y voit Tori, un jeune orang-outan, tirer sur une cigarette bout filtre comme un fumeur invétéré. Tenant son mégot entre ses longs doigts fripés, le primate du zoo de Solo, au centre de l’île indonésienne de Java, apprécie visiblement la pause nicotinée, prenant une pose décontractée tandis que ses larges narines rejettent une épaisse fumée blanche.

De l’autre côté du fossé qui encercle l’enclos de Tori, le public en a pour son argent: les plus jeunes pointent du doigt en riant, les adultes jettent des cigarettes allumées pour faire durer le spectacle. A leur côté, un large panneau ordonne en lettres rouges: "No Smoking" ("Interdiction de fumer").

Le cas n’est pas isolé. En Malaisie, une orang-outan du zoo de Johor, dans le sud de la Malaisie, a dû être récemment transférée dans une autre unité pour y subir une cure de désintoxication. La primate en question, "Shirley", avait développé de telles habitudes qu’elle avait été surnommée "l’orang-outan qui fume comme un pompier".

"Quand Shirley est arrivée ici, c’était une orang-outan tout à fait normale. Mais ces animaux imitent ce que l’homme fait", explique à l’AFP Ahmad Azhar Mohammed, directeur du zoo de Malacca, dans le sud-ouest de la Malaisie, où la primate tente dorénavant de renoncer au tabac.

Le responsable accuse les "visiteurs irresponsables" qui, en jetant des cigarettes aux singes, leur ont donné le goût du vice.

Pas seulement, répond le Centre pour la protection des orangs-outans (COP), pour qui les zoos ont également leur part de responsabilité.

"Ils devraient surveiller de près les orangs-outans", exige Hardi Baktiantoro, fondateur de l’ONG indonésienne.

"J’ai vu des cigarettes, des cannettes, des bouteilles être jetées dans leurs enclos", témoigne Sean Whyte, directeur de l’ONG britannique Nature Alert et un des experts les plus réputés sur les orangs-outans. "Le problème est qu’il n’y a presque aucune supervision dans ces zoos", explique-t-il.

"Au cours de nombreuses visites effectuées dans la clandestinité au zoo de Johor, en Malaisie, les défenseurs des animaux n’ont jamais vu de préposés aux alentours des cages", regrette M. Whyte. "En Indonésie, où je suis allé une vingtaine de fois, la situation est encore pire".

Ce n’est qu’après un énième rapport aux autorités malaisiennes, écrit par Nature Alert et largement diffusé dans la presse, que Shirley a été placée en cure.

"Elle semble souffrir de sautes d’humeur très vifs. Elle a parfois l’air à moitié endormie, comme si elle était droguée. A d’autres moments, quand elle n’a plus de cigarettes, elle est très agitée, comme si elle était en manque", explique Sean Whyte.

Le phénomène des "orangs-outans fumeurs", comme l’appelle la presse, n’est pas massif, reconnaît M. Whyte, évoquant une dizaine de cas. Mais il est révélateur du peu de considération dont bénéficient les orangs-outans.

"Ce sont les emblèmes de la Malaisie et de l’Indonésie. Mais ils s’en fichent", ajoute-t-il, soulignant que très peu d’ONG locales se consacrent à la défense des orangs-outans. COP est la seule purement indonésienne.

Si rien n’est fait, ces primates auront disparu "d’ici 20 ans", selon Nature Alert. Il n’y en aurait plus qu’environ 50.000 à l’état sauvage et trois milliers d’entre eux disparaissent chaque année.

© 2011 AFP

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