Le Saviez-Vous ► Médecine: de l’horreur à la menace


Il fut un temps que les maladies infectieuses, les épidémies, des maladies n’avaient pas de moyen pour l’enrayer et beaucoup trop de victimes y succombaient, comme diabète avant l’insuline, les gens souffraient le martyre à cause des infections et la putréfaction des plaies, ou encore la diphtérie avant le vaccin qui était transmissible d’un humain à un autre, ne sont que des exemples. Grâce à la recherche, beaucoup de maladies et infections possiblement mortelles sont maintenant évité par des médicaments ou des vaccins. Aujourd’hui, certaines maladies reviennent à cause des campagnes d’anti-vaccins. Malheureusement, ces personnes mettent leur vie et la vie des autres en danger.
Nuage


Médecine: de l’horreur à la menace

En réalité, il existera toujours deux facteurs qui feront pencher l'équilibre de la maladie et de la santé dans un sens ou dans l'autre. La beauté de l'histoire est que nous avons le contrôle sur l'un et l'autre de ces facteurs.

En réalité, il existera toujours deux facteurs qui feront pencher l’équilibre de la maladie et de la santé dans un sens ou dans l’autre. La beauté de l’histoire est que nous avons le contrôle sur l’un et l’autre de ces facteurs.

D-KEINE VIA GETTY IMAGES


Nous pouvons tous constater le recul des maladies mortelles et des épidémies qui décimaient des populations entières. Mais la partie n’est pas gagnée pour autant.

  • Jacques Beaulieu Communicateur scientifique

Voici des situations auxquelles les gens étaient trop souvent confrontés et qui n’existent plus de nos jours.

Une odeur de mort dans toute la maison

Le grand-père était couché dans son lit. Tout le monde savait qu’il n’en avait plus pour bien longtemps à vivre. Donc, inutile d’appeler le médecin ou encore de l’amener à l’hôpital. De toute façon, personne dans la famille n’aurait eu les moyens financiers pour payer le docteur et, encore moins, l’hôpital.

Alors on laissait grand-père s’éteindre lentement, trop lentement, de son diabète. Hier, son gros orteil s’était détaché de lui-même, complètement rongé par la gangrène. Sa jambe était bleuâtre et l’odeur infecte de viande pourrie embaumait la maison. En après-midi, monsieur le curé était passé et l’encens qu’il avait apporté réussissait à peine à camoufler cette odeur.

Ce tableau était fréquent avant que l’insuline ne fut découverte.

Brûlée vive ou dangerosité?

Toute la ville était aux abois. Une nouvelle épidémie faisait rage dans tout le pays et les premiers cas venaient d’apparaître dans la ville. Mais l’horreur atteint son comble quand Violette, la cadette de sept ans, présenta les premiers signes de la maladie.

Deux solutions s’offraient alors. Ou bien on laissait aller la maladie, alors la fillette vivrait quelque temps. Mais cette solution impliquait que durant sa brève existence, elle infecterait plusieurs autres personnes de son entourage. L’autre solution consistait à plonger la jeune enfant dans un bassin d’huile chaude.

Si elle en survivait, elle serait complètement défigurée pour toute sa vie, mais ne pourrait plus contaminer personne. Imaginez-vous, si vous l’osez, être la mère ou le père de Violette. Quelle décision prendrez-vous ?

Ce tableau était fréquent avant l’arrivée du premier vaccin.

Un père meurt après avoir été mordu par son fils de 4 ans

Nous sommes en 1620. La diphtérie est alors une maladie relativement fréquente et… mortelle. Infectées, les muqueuses de la gorge s’épaississent et finissent par obstruer complètement le passage de l’air dans les poumons.

Le patient aura beau vouloir inspirer ou expirer de l’air de toutes ses forces, plus rien ne passe. La mort par suffocation a alors lieu dans les minutes qui suivent l’obstruction complète. Le père voyant son fils souffrir ainsi et étant sur le point d’agoniser, il plongea sa main dans la bouche du petit et tenta d’enlever ce qui bloquait le passage de l’air.

Le fils, par réflexe, referma violemment sa bouche et mordit la main de son père jusqu’au sang. Quelques jours plus tard, le père développa aussi la diphtérie et, comme son fils, en mourut. Louis Mercado, médecin privé du roi d’Espagne Philippe III, en fut témoin et fut le premier à constater la nature transmissible de cette horrible maladie.

Bien sûr, les vaccins n’avaient pas encore été découverts.

Oui, mais

Nous pouvons tous constater le recul des maladies mortelles et des épidémies qui décimaient des populations entières. Et il est tout à fait normal et même louable de s’en féliciter. Mais la partie n’est pas gagnée pour autant.

En réalité, il existera toujours deux facteurs qui feront pencher l’équilibre de la maladie et de la santé dans un sens ou dans l’autre. La beauté de l’histoire est que nous avons le contrôle sur l’un et l’autre de ces facteurs.

Premier facteur: le patient

Le public a un rôle primordial à jouer en santé publique. S’il n’adopte pas un mode de vie sain et ne respecte pas les normes d’hygiène minimales requises, il forcera la balance à pencher du côté de la maladie. Les campagnes anti-vaccination ainsi que les doutes colportés contre les médicaments en général contribuent aussi à faire pencher la balance du côté de la maladie.

Quand une personne refuse de se protéger en se faisant vacciner ou en faisant vacciner ses enfants, elle met non seulement en jeu sa vie et celles de ses proches, mais représente une menace en santé publique. Il n’est pas normal qu’alors que des vaccins existent et sont disponibles certaines personnes refusent de faire vacciner leurs enfants. La résurgence de foyers épidémiques de rougeole, comme on le voit présentement, n’a aucune raison d’être acceptée.

La vaccination a éliminé complètement la variole de la surface de la Terre. Elle aurait pu, si tous les pays l’avaient adoptée, éliminer une autre maladie grave: la poliomyélite. Quant à la tuberculose, elle ne sévit qu’à des endroits où la promiscuité est grande et les mesures d’hygiène déficientes.

Quand le patient deviendra réellement un partenaire de sa santé, non seulement il favorisera sa propre santé, mais aussi il contribuera à l’amélioration de la santé publique.

Deuxième facteur: la recherche

La recherche demeure la seule garantie de pouvoir lutter efficacement contre les maladies présentes et futures. Ainsi, les antibiotiques ont longtemps été, et sont encore très efficaces contre les maladies infectieuses.

Mais les bactéries ne lâchent pas si facilement prise. Avec le temps, certaines bactéries peuvent développer des résistances aux antibiotiques. Qui plus est, on a découvert que ces bactéries résistantes peuvent partager leur «savoir-faire» avec d’autres bactéries augmentant ainsi les foyers de résistance.

Dans un article paru il y a quelques semaines, le Journal de Montréal rapportait que depuis cinq ans, 197 Québécois sont morts après avoir été infectés par l’une des bactéries résistantes surveillées par le ministère de la Santé (MSSS). Ce fléau pourrait devenir plus meurtrier que le cancer d’ici 2050.

Dans cette guerre sans fin entre l’homme et les microbes, notre seule arme efficace est la recherche scientifique. Elle vise deux objectifs: mieux connaître l’univers des microbes pour mieux se prévenir (recherche fondamentale) et développer de nouvelles armes (recherche appliquée et clinique) pour lutter contre les infections et les autres maladies.

S’asseoir sur ses lauriers et se contenter de bénéficier des avancées existantes n’est pas une option. Pour contrer les menaces, il faut encourager de toutes les façons possibles la recherche fondamentale et la recherche clinique en soutenant le mieux possible les médicaments novateurs.

En résumé, les deux clefs du succès: motiver le patient à devenir réellement partenaire de sa santé et favoriser la recherche et l’émergence de nouveaux médicaments.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le virus de l’herpès responsable de la mort de millions de carpes en Irak


L’herpès de Koï est une maladie incestueuse inoffensive pour l’humain, mais 100 % mortelle chez les carpes. L’an dernier, des millions de carpes issues d’élevages sont mortes à cause de cette maladie. Il se peut que ce soit à une baisse de température dans le secteur ou de la piètre qualité des eaux auquel elles évoluent.
Nuage

 

Le virus de l’herpès responsable de la mort de millions de carpes en Irak

 

Agence France-Presse
Bagdad

Une forme du virus de l’herpès, inoffensive pour l’être humain, est responsable de la mort de millions de carpes en Irak l’an dernier, ont indiqué mercredi les Nations unies.

Fin 2018, des pisciculteurs irakiens dans le sud de Bagdad ont retrouvé des multitudes de carpes mortes sur les rives du fleuve Euphrate ou flottant dans leurs bassins, l’oeil vitreux.

Certains ont parlé d’une maladie subie par les poissons, d’autres d’un poison dans l’eau du fleuve, et les autorités irakiennes ont fait de ce sujet une de leurs priorités.

Mercredi, le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) a annoncé avoir percé le mystère au terme d’une enquête internationale de plusieurs mois et déclaré coupable le virus de l’herpès de Koï (KHV).

« Le KHV est une maladie très sérieuse et mortelle connue pour causer des taux de mortalité de près de 100 % chez les carpes », explique le docteur Dr Thomas Wahli, responsable du laboratoire suisse responsable des maladies infectieuses, spécialisé dans la médecine des poissons. 

La mort massive de ces poissons dans les élevages de la localité de Saddat al-Hindiya, dans la province de Babylone, avait créé la panique chez les pisciculteurs qui disent avoir perdu des milliers de dollars du jour au lendemain.

Des échantillons d’eau, de sédiment, de nourriture et des prélèvements faits sur des poissons morts ont été envoyés au laboratoire suisse et dans des établissements en Jordanie et en Italie.

Leurs analyses ont confirmé que les carpes avaient été tuées par cette épidémie virale, inoffensive pour l’être humain, a indiqué l’UNEP.

En novembre 2018, les températures ont baissé dans le secteur de Saddat al-Hindiya pour s’établir à 24 degrés, des conditions optimales pour le développement de l’herpès KHV. 

Le stockage excessif de poissons dans les élevages et la piètre qualité de l’eau du fleuve peuvent aussi expliquer la propagation de la maladie, selon l’UNEP.  

« Il s’agit du premier cas d’infection KHV en Irak et d’un cas significatif qui devra être notifié à l’Organisation mondiale de la santé animale », a déclaré le ministre irakien de l’Environnement, Ala Alwan.

« Nous sommes satisfaits d’avoir réussi à venir à bout de ce cas difficile », a-t-il ajouté.

L’Irak produit environ 29 000 tonnes de poisson chaque année, selon des statistiques de 2016 de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). 

Cuisinée avec des oignons et de la tomate, la carpe grillée est un plat national, appelé « masgouf » en arabe.

https://www.lapresse.ca/

Stériliser votre chat évite la misère animale


Un seul couple de chats peut avoir jusqu’à 20 000 descendants en 4 ans ! On peut s’imaginer qu’il y a une surpopulation de ces petites boules de poils. Ils sont souvent victimes d’abandon et les refuges comme l’SPA sons submergés de chat et ils sont incapables de les faire tous adopter. À noter, qu’un mâle aussi devrait être stérilisé, pour des raisons évidentes de combat de chat pour le coeur d’une chatte, les maladies infectieuses, les sorties de plusieurs jours etc … Ce n’est pas parce qu’il ne porte pas les petits que les maitres ne doivent pas prendre leur responsabilité.
Nuage

 

Stériliser votre chat évite la misère animale

 

Le Saviez-Vous ► La scarlatine : définition, symptômes, traitement


La scarlatine est une vieille maladie contagieuse qui présentement n’a aucun vaccin, mais peut se soigner avec des antibiotiques. Non traité elle peut avoir des complications le rhumatisme cardiaque et les dommages aux reins quoique très rares.
Nuage

 

La scarlatine : définition, symptômes, traitement

 

Le garçon de gauche a la rougeole, celui du centre la scarlatine et celui de droite la petite vérole volante.

Le garçon de gauche a la rougeole, celui du centre la scarlatine et celui de droite la petite vérole volante.

© MARY EVANS/SIPA

Par Rédacteur

Connue comme une maladie du passé, la scarlatine fait pourtant des retours épisodiques dans nos contrées. De quoi s’agit-il ?

Qu’est-ce que c’est ?

La scarlatine est une forme particulière d’angine due à un streptocoque du groupe A sécrétant une toxine érythrogène, c’est-à-dire qui produit des globules rouges, se diffusant dans l’organisme.

Au XVIe siècle, c’est un Italien et un Français qui décrivent pour la première fois cette maladie infectieuse. En 1685, un médecin anglais la nomme fevris scarlatinae. Mais il faudra attendre le 20e siècle pour poser l’hypothèse de l’origine streptococcique de la scarlatine, confirmée en 1914 par les travaux de G. F. Dick. Aujourd’hui la maladie est rare, bien que son incidence en France ne soit pas connue, d’après l’Institut national de veille sur la santé. Fin janvier 2007, plusieurs cas de scarlatine sont survenus parmi des enfants présents dans un centre de vacances de la ville de Marignane (Bouches-du-Rhône) situé dans les Hautes-Alpes. En avril 2014, des cas groupés ont également été recensés dans le Nord-Pas-de-Calais. La maladie est contagieuse, se transmettant par la salive, et la contagion dure tant que l’angine est présente.

La scarlatine concerne essentiellement les enfants de 5 à 10 ans. Néanmoins, elle peut également toucher des adultes qui ne l’auraient pas eu dans l’enfance.

Quels sont les symptômes ?

D’apparition brutale, la maladie se présente sous la forme d’une fièvre élevée (39°C), d’un gonflement douloureux des ganglions du cou et d’une angine érythémateuse, c’est-à-dire avec rougeur importante de la gorge. La toxine sécrétée par le streptocoque se diffuse dans l’organisme et déclenche 2 jours après l’apparition de l’angine une éruption cutanée (exanthème) : de nombreuses plaques rouges qui débutent au thorax et s’étendent sur le reste du corps, sauf les paumes des mains et les plantes des pieds. Une éruption muqueuse (énanthème), enduit blanc recouvrant la langue, est présente, remplacée au bout de plusieurs jours par une rougeur granuleuse.

Comment le diagnostiquer ?

Une scarlatine typique est identifiée par l’examen clinique du médecin. Éventuellement, un test de diagnostic rapide (TDR) à partir d’un prélèvement de la gorge permet de confirmer ou d’infirmer la présence du streptocoque A. Le TDR  est simple et, comme son nom l’indique, ne prend que quelques minutes.

Quel est le traitement ? 

Le traitement est la prise d’antibiotiques (pénicilline, érythromycine) et le repos. Les symptômes disparaissent quelques jours après l’administration des antibiotiques. A noter qu’il peut être douloureux de manger et de boire pour un enfant qui a mal à la gorge (dans ce cas, privilégier des aliments mous et boire beaucoup). En outre, une éviction est nécessaire, la scarlatine se transmettant très facilement en éternuant, en toussant ou en expirant près d’eux. Il n’y a plus de risque de contagion 24 heures après avoir commencé l’antibiothérapie.

Quels sont les risques ?

Les mêmes que pour les angines à streptocoques non traitées. A savoir une inflammation des reins pouvant évoluer vers une insuffisance rénale chronique et un rhumatisme articulaire aigu, dans les pires des cas.

Comment l’éviter ?

Pour éviter la propagation de la maladie, la recherche de streptocoque est nécessaire chez les sujets proches d’un malade présentant des symptômes d’angine. Il n’existe pas de vaccin, et ceux qui ont attrapé la scarlatine sont immunisés au long cours.

https://www.sciencesetavenir.fr

12 «superbactéries» contre lesquelles il faut développer de nouveaux antibiotiques


Les antibiotiques sont très utiles pour soigner des infections, mais à trop les utiliser, nous sommes confrontés avec des bactéries qui résistent et deviennent des superbactéries.
Nuage

12 «superbactéries» contre lesquelles il faut développer de nouveaux antibiotiques

 

AFPQC  |  Par Agence France Presse

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié lundi une liste de 12 familles de bactéries contre lesquelles elle juge urgent de développer de nouveaux antibiotiques, en raison des risques que font peser leurs résistances aux traitements actuels.

« Cette liste a été établie pour essayer d’orienter et de promouvoir la recherche-développement de nouveaux antibiotiques », explique l’institution des Nations unies, qui veut empêcher la résurgence de maladies infectieuses incurables.

Le risque est jugé « critique » pour trois familles de bactéries: les Acinetobacter, les Pseudomonas et les entérobactéries (dont l’E.coli), résistantes y compris aux antibiotiques les plus récents, dits de dernier recours, et à l’origine de la plupart des infections graves en milieu hospitalier.

« La résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques. Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps », a alerté Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l’OMS pour les systèmes de santé et l’innovation.

L’OMS classe six familles d’agents pathogènes en « priorité élevée », dont le staphylocoque doré, les salmonelles et l’Helicobacter pylori (la bactérie responsable notamment des ulcères de l’estomac), du fait de leur résistance à plusieurs types d’antibiotiques.

Trois autres familles de bactéries sont elles placées en « priorité moyenne »: le pneumocoque, qui peut conduire à des pneumonies et des méningites, l’Haemophilus influenzae, responsable d’infections comme les otites, et les Shigella spp., cause d’infections intestinales telles que la dysenterie.

En septembre, une étude britannique affirmait que les bactéries résistantes pourraient « tuer jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050, soit autant que le cancer ».

http://quebec.huffingtonpost.ca/

La lèpre, une maladie faussement disparue


La lèpre, une maladie du Moyen-âge existe toujours dans le monde, elle vise surtout des pays souffrant de pauvreté. Elle est toujours vue comme une malédiction ou un mauvais sort avec les conséquences qui s’en suivent.
Nuage

 

La lèpre, une maladie faussement disparue

 

© photo news.

Lorsqu’elle est arrivée au Centre de dépistage à Pobè, dans l’est du Bénin, Folahan avait le visage couvert de nodules: un symptôme de la lèpre. On croit la maladie éliminée, et pourtant la jeune femme fait partie des 210.000 patients diagnostiqués chaque année dans le monde.

Cette cultivatrice, qui ne connaît pas son âge, a immédiatement été mise sous traitement. Si elle le prend bien pendant un an, et s’il n’y a pas de réactions, elle sera complètement guérie. Son enfant de 4 ans devra également être suivi car la maladie est particulièrement infectieuse.

Associée au Moyen-Age dans la conscience collective, la lèpre atteint la peau et les nerfs et crée des lésions irréversibles aux mains, aux pieds et aux yeux. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la lèpre n’est plus un problème de santé publique depuis 2000, avec, à l’échelle mondiale un taux de prévalence mondial inférieur à 1 cas pour 10.000 personnes.

Pourtant, au Bénin la maladie n’est pas éradiquée et on recense chaque année 150 à 200 nouveaux cas, dont 10% d’enfants. Un chiffre stable depuis 10 ans.

« C’est sûr que la lèpre touche moins de monde que le paludisme. Mais ici, 25% des cas dépistés ont déjà des incapacités graves et invalidantes », explique Dr. Roch Christian Johnson, président de l’Association Mondiale contre la Lèpre, de passage au Bénin dont il est originaire.

Le Centre de dépistage de Pobè a été construit en 2000 autour de l’ancienne léproserie, située en plein centre-ville, par la Fondation Raoul Follereau. Cet organisme caritatif privé français porte le nom de celui qui a créé en 1945 les Journées mondiales des Lépreux. Elles se tiendront cette année du 27 au 29 janvier, pour rappeler que la maladie n’est pas éradiquée.

‘Les patients arrivent trop tard’ 

Pobè se trouve dans une zone endémique frontalière avec le Nigeria, pays le plus peuplé du continent, qui enregistre à lui seul 4.000 cas de lèpre chaque année.

« Les patients arrivent toujours trop tard, quand ils ont des plaies avec gangrène », se désole le Dr. Thierry Gateau, directeur du centre de Pobè.

 Car dans cette zone rurale, les lépreux sont surtout des paysans. Comme Pascal Boton.

Cet homme explique avoir été diagnostiqué il y a une vingtaine d’années.

« Des infirmiers venaient me donner le médicament, et puis ils ne sont plus venus », raconte-t-il à l’AFP.

Sans suivi régulier, les séquelles se sont aggravées. Un de ses pieds s’est retourné sur lui-même. Il continue à travailler la terre, sa seule ressource, mais lorsqu’il se blesse, il ne ressent aucune sensation. Une infection, et c’est l’amputation. L’enjeu est de dépister la lèpre assez tôt. Des équipes mobiles vont dans les villages, réalisent des prélèvements qui seront ensuite analysés dans le laboratoire du centre.

Malédiction

« C’est sensible. Ici, la lèpre est associée à la malédiction, alors on prétend que l’on vient étudier des maladies de peau », témoigne le Dr. Annick Chauty, une Française qui a passé 15 ans au sein du centre.

Maisons rasées, champs saccagés, femmes répudiées, tout est fait pour chasser les malades, souvent handicapés par les séquelles de la lèpre.

Au Bénin, « on pense que c’est une maladie envoyée » par un mauvais sort, ajoute le Dr. Ambroise Adeye, chirurgien pour la Fondation et l’hôpital public de Pobè. « Les lépreux vont d’abord voir les guérisseurs, et ça s’aggrave. Ensuite, ils attendent d’avoir de l’argent pour consulter » un médecin.

Le traitement, composé de trois antibiotiques, est pourtant gratuit et prescrit dans les dispensaires du pays. Pour le faire savoir, le Programme national de lutte contre la lèpre du ministère de la Santé diffuse des messages sur les radios communautaires et fait de la prévention.

Oladélé, lui, est guéri depuis trois ans. Seule trace de la lèpre: des doigts légèrement recourbés en griffe. Aujourd’hui, ce jeune homme de 24 ans est barbier dans un salon de coiffure tout neuf à Pobè.

« Je ne voulais pas retourner aux champs. Le centre m’a proposé des formations, j’ai choisi la coiffure », dit-il.

Il manie sans problème le rasoir et les ciseaux, grâce aux séances de kinésithérapie. Les clients sont-il au courant?

« Certains savent, d’autres non. »

Son patron le soutient, sa famille aussi, elle a d’ailleurs payé son apprentissage.

Quand ce n’est pas le cas, la Fondation Raoul Follereau prend en charge la réinsertion.

« Il y a une meilleure acceptation (qu’auparavant) mais il faut accompagner les anciens lépreux », analyse le Dr Gateau.

Pour lui, il est possible d’éradiquer la lèpre, à une condition:

« Il faut que le pays se développe. La lèpre reste une maladie de la pauvreté ».

http://www.7sur7.be/

Des chauves-souris vampires boivent du sang humain


Les chauves-souris vampires semblent être capables de s’adapter si elles n’ont pas le sang de certains animaux qui sont généralement dans son menu. Grâce à certaines études, ils ont découvert du sang humain. Ce qui complique les choses, car elles peuvent transmettre des virus à l’être humain
Nuage

 

Des chauves-souris vampires boivent du sang humain

 

Des chauves-souris vampires boivent du sang humain

Les vampires attaquent les humains au Brésil.Capture d’écran Gentside Découverte

Et si des vampires menaçaient les humains? Non, pas ces êtres ténébreux, séduisants mystérieux et inaccessibles (sauf pour la fille timide, introvertie à la vie difficile dont les parents sont divorcés) dont on nous inonde depuis quelques temps au cinéma. Des créatures bel et bien réelles qui s’abreuveraient de sang humain.

Des chauves-souris vampires que l’on pensait se nourrir uniquement de sang d’oiseaux auraient pour la première fois commencé à boire du sang humain. Avec tous les risques pour la santé que cela implique. C’est ce que révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’Université fédérale du Pernambouc au Brésil.

Pour en arriver là, les scientifiques se sont basés sur une analyse de 70 échantillons de matières fécales provenant d’une colonie de chauves-souris hématophages: des Vampires à  pattes velues, Diphylla ecaudata, qui vivent dans le parc national de Catimbau au nord-est du pays.

LE SANG HUMAIN EST À PRÉSENT AU MENU

Les conclusions de l’étude indiquent que 3 échantillons sur les 15 dont les scientifiques ont réussi à extraire l’ADN, contiennent des traces de sang humain.

«Nous sommes assez surpris», explique au New Scientist Enrico Bernard, auteur de la publication. «Cette espèce n’est pas adaptée pour se nourrir de sang des mammifères».

Les vampires à pattes velues ciblent généralement de grands oiseaux pendant la nuit. Ils sont ainsi adaptés pour ingérer du sang riche en graisse, comme celui des oiseaux, contrairement au sang épais et protéiné des mammifères. Une cuillerée de sang d’un seul animal est suffisant pour satisfaire une chauve-souris le temps d’un repas.

L’autre fait qui rend cette découverte encore plus surprenante: des expériences antérieures ont montré que lorsque les chauves-souris n’avaient à disposition que du sang de porc et de chèvre, elles préféraient mourir de faim plutôt que de se nourrir de ces seuls sangs disponibles. Alors comment les chauves-souris du parc brésilien en sont-elles arrivées à  se nourrir de l’Homme?

DES VAMPIRES QUI S’ADAPTENT

L’installation de familles humaines dans le parc et la disparition des proies habituelles de ces prédatrices à cause de la déforestation font partie des possibles explications à ce changement de comportement.

Outre le sang humain, les chercheurs ont aussi trouvé des traces de sang de poules, communément élevées dans des fermes de la région.

«Les vampires s’adaptent à leur environnement et exploitent les nouvelles ressources», affirme Enrico Bernard. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un changement de comportement est observé chez des vampires.

Une étude publiée en 2016 a révélé que dans une situation similaire, une autre espèce originaire d’Amérique centrale et du sud, des vampires communs (Desmodus rotundus), avait été aperçue se nourrissant de cochons sauvages invasifs. Avec les Vampires à pattes velues, ces changements sont plus inquiétants parce qu’ils impliquent des risques pour la santé humaine.

UN RISQUE DE TRANSMISSION DE MALADIES

La rage est l’une des maladies majoritairement transmises par l’espèce dans cette région. Mais il n’est pas exclu qu’elle porte aussi d’autres micro-organismes dangereux.

«Des travaux antérieurs ont révélé que l’espèce porte le hantavirus», un virus qui peut causer une maladie respiratoire mortelle chez l’homme, selon Daniel Becker qui étudie les vampires dans le paysage agricole à l’Université de Géorgie aux États-Unis.

Ce spécialiste appelle ainsi à étudier les maladies infectieuses portées par l’espèce. Plus de connaissances sur la façon dont les chauves-souris attaquent les humains permettront également d’évaluer les risques pour la santé publique. Enrico Bernard et son équipe soupçonnent qu’elles entrent dans les chambres à travers des trous dans les toits, par les fenêtres, ou qu’elles ciblent des personnes dormant à la belle étoile.

Pour en savoir plus, l’équipe a commencé à réaliser des visites chez les résidents proches du parc.

«Nous voulons savoir à quelle fréquence mordent [les vampires], quand et comment», conclut Enrico Bernard.

http://fr.canoe.ca/

La déforestation peut propager des maladies


Nous allons droit à un changement majeur des écosystèmes dont nous en sommes responsables et la nature répond encore plus férocement
Nuage

La déforestation peut propager des maladies

 

Agence Science-Presse

 La déforestation pourrait contribuer à la dissémination de maladies infectieuses. En bouleversant un écosystème dans un pays d’Amérique du Sud, la coupe des arbres aurait permis, dans un cas à présent documenté, qu’une bactérie hérite d’un territoire qui lui est plus propice.

La bactérie en question s’appelle Mycobacterium ulcerans, et elle est responsable, en Afrique et en Amérique du Sud, de l’ulcère de Buruli, une infection chronique de la peau.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, elle n’a été responsable que de 2000 cas dans 33 pays en 2014. Mais selon une recherche parue le 7 décembre dans Science Advances, ce serait en train de changer en Guyane française, petit pays d’Amérique du sud, augmentant du coup les risques de transmission aux humains. Le problème, rappelle l’équipe franco-britannique qui est derrière cette recherche, vient du fait que Mycobacterium ulcerans est une bactérie opportuniste : elle peut se loger dans un grand nombre d’espèces de poissons et d’insectes. Si la biodiversité diminue, les espèces les plus résilientes ont moins de prédateurs : cela favorise leur prolifération, mais aussi celle de la bactérie.

 

http://www.sciencepresse.qc.ca/

Le Saviez-Vous ► La lutte contre les infections: horreur et bonheur


Depuis plusieurs années, on ne vaccine plus les enfants de la variole du moins au Canada, car elle a tranquillement disparu avec le temps grâce au vaccin découvert en 1796. Le virus est maintenant dans deux laboratoires au cas qu’un accident bactériologie ou une guerre bactériologique ferait apparaitre cette maladie. Le vaccin a fait ses preuves pour d’autres maladies, mais qui ne sont pas totalement disparus et peuvent revenir comme on l’a déjà vu avec la rougeole et la coqueluche au pays. Enfin d’autres virus qui récemment fait rage et dont des vaccins ont été mis ou sont en voie d’être sur le marché
Nuage

 

La lutte contre les infections: horreur et bonheur

 

Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique


Le premier vaccin

Ramsès V, 1 145 années avant Jésus-Christ serait mort de la variole. Dès la fin 1979, une commission d’experts affirme que la variole a été complètement éradiquée de la surface de la planète. Le 8 mai 1980, l’OMS le confirme officiellement par sa résolution WHA33.3. Le dernier cas répertorié avait été diagnostiqué en Somalie en début 1977. Que s’est-il passé en ces quelque 3100 ans d’histoires?

Des hécatombes à répétition

Responsable de millions de morts sur tous les continents, la variole a décimé des populations entières. Tel fut le cas, entre autres, des populations amérindiennes. La variole fut associée à de grandes épidémies. Un adulte sur trois ou un enfant sur cinq qui la contractait en mourrait. Ceux qui survivaient étaient souvent défigurés, le visage morcelé par les cicatrices laissées par les pustules créées par la maladie. Le début de la fin de ce fléau est bien noté : le 14 mai 1796.

La naissance d’un vaccin

C’est la date anniversaire du premier vaccin jamais administré comme tel à un être humain. Ce jour-là, un bon médecin de campagne, le Dr Edward Jenner, tente une expérience dont il fut loin de pouvoir apprécier l’ampleur future.

Il prélève du pus sur la main d’une femme, Sarah Nelmes. Celle-ci venait de traire sa vache, qu’elle appelait Blossom, atteinte de la vaccine aussi connue sous le nom de variole des vaches. Blosson avait donc sur ses pis des papules qui sous l’effet de la traite avaient déposé du pus sur la main de la trayeuse, Sarah.

Le Dr Jenner avait remarqué, ainsi que bien d’autres, que les valets de ferme qui, comme Sarah, trayaient les vaches et étaient en contact avec ce pus étaient le plus souvent épargnés durant les épidémies de variole humaine.

Il préleva donc un peu de ce pus et par scarification (en égratignant la peau) inocula un enfant âgé de 8 ans: James Phillip. James contracte la vaccine, mais avec une seule pustule qui apparaît et disparaît bien vite. Trois mois plus tard, le Dr Jenner inocule la variole humaine à son jeune protégé. L’enfant n’attrape pas la maladie. Le médecin est bien sûr absolument soulagé et réjoui de ce succès, issu, il faut l’avouer, d’une audace peu commune. Il invente le terme vaccination qui tient son origine latine de vacciae (traduction: de la vache).

Une passion qui défie la raison

Le premier vaccin était donc né. Le Dr Jenner se ruina, dans le sens propre du terme, à vouloir en faire la promotion. Il publie à ses frais un livre intitulé : An Inquiry into the Causes and Effects of the variolae vaccina. Souvenons-nous que Pasteur n’a pas encore découvert le monde microbien. Jenner nomme l’élément pathogène causant la variole: virus mot latin qui signifie poison.

Quittant la vie rurale de son Gloucestershire natal, il s’installe à Londres et vaccine gratuitement des centaines de personnes pour prouver les effets de sa découverte. À bout de ressources et au bord de la faillite, il revient s’installer à Berkeley où il exerce la médecine et termine honorablement sa vie.

Mais graduellement l’idée fait son chemin, 24 ans plus tard, à l’aube du XIXe siècle, un médecin américain, Benjamin Waterhouse, vaccine tous les membres de sa famille. En 1801, ce sera au tour de Thomas Jefferson, le président des États-Unis, de faire la même chose. La pratique de la vaccination se répand alors très vite en Europe et en Amérique.

Le deuxième vaccin

Plus de 80 années plus tard, Louis Pasteur découvrira les fondements scientifiques expliquant la vaccination et en 1885 les appliquera à une autre maladie: la rage en vaccinant le jeune Joseph Meister. La vaccination préventive, comme pour la variole et celle curative comme pour la rage sont donc dès lors solidement implantées. Bien que n’ayant plus rien à voir avec la vache, Pasteur conserve le nom vaccination à la mémoire du Dr Jenner, celui qui l’avait ainsi nommée.

Vers l’éradication

En 1967, l’OMS adopte une nouvelle stratégie. Il s’agirait alors d’identifier les cas de variole, de les isoler et de vacciner tous ceux qui vivent à proximité de ces cas. Ce mode d’intervention connu sous le nom de stratégie de surveillance et d’endiguement connut enfin le succès escompté tant et si bien que la variole n’existe plus comme maladie à la surface de la Terre.

Pour éviter toute contamination accidentelle, tous les stocks connus du virus furent transférés dans deux laboratoires, le Center for Disease Control and Prevention(CDC) aux États-Unis et le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie (VECTOR) de Koltsovo en Russie. Ces laboratoires conservent ces souches aux fins de recherche scientifique et au cas où de nouveaux cas viendraient à se manifester. Par exemple, au Canada, la vaccination de masse a été abandonnée en 1972. Tous ceux qui sont nés après cette date n’ont donc jamais été vaccinés contre ce virus. On doit donc conserver des stocks pour recommencer une vaccination advenant une contamination accidentelle ou lors d’une guerre biologique par exemple.

Bien sûr, tous les vaccins n’ont pas la même efficacité, et il serait illusoire penser éradiquer toutes les maladies infectieuses de la terre. Mais n’empêche que bien des maladies qui étaient responsables de véritables hécatombes ont été maîtrisées. On peut ainsi penser à la tuberculose ou encore à la poliomyélite qui encore dans les années 1950 faisaient des ravages dans nos sociétés.

Deux clés: informer et enseigner

Dans cette lutte entre l’homme et le monde microbien, bien d’autres efforts devront être consentis. D’une part, il faut se souvenir de ne jamais baisser la garde. Nous l’avons vu encore récemment, des maladies que l’on ne rencontrait pratiquement plus comme la rougeole ou la coqueluche ont resurgi parce que des parents avaient omis de faire vacciner leurs enfants. D’autre part, il ne faut jamais sous-estimer la capacité des microbes de se régénérer et même de générer de nouveaux venus. Dans les années 1980, le virus du SIDA a ainsi fait son apparition. Puis on a vécu la dernière épidémie du virus Ebola. Depuis quelques mois maintenant, on entend parler d’un nouveau virus le Zika dont on ne connait pas encore toutes les propriétés. Il convient donc de renforcer les messages des bienfaits et de la nécessité des vaccinations et d’enseigner à nos enfants ce que sont les vaccins et en quoi ils sont essentiels. Peut-être qu’ainsi les prochaines générations adhéreront moins facilement aux campagnes anti-vaccination qui malheureusement pullulent sur l’internet. Il faut aussi continuer à investir en recherche afin de trouver de nouvelles armes contre les microbes anciens et nouveaux.

L’éradication de la variole nous enseigne qu’avec une volonté sans faille de part et d’autre, un travail d’équipe et un esprit de solidarité internationale, il est possible d’atteindre dans le domaine de la santé publique des objectifs des plus ambitieux.

Merci

Alors, au nom de nous tous aujourd’hui qui bénéficions de l’éradication de la variole de notre planète, merci au Dr Edward Jenner, à son jeune protégé James Phillip, à la fermière Sarah Nelmes et à sa vache Blossom qui ce 14 mai 1976 allaient révolutionner la lutte aux maladies infectieuses.

Du même auteur: Les vaccins nos amis pour la vie, Éditions Jacques Beaulieu, janvier 2016

http://quebec.huffingtonpost.ca/

INDE. "Eradiquée" en 2005, la lèpre touche encore 100.000 personnes chaque année


Une maladie qui dure depuis des millénaires qu’on n’entend presque pas parler, et on pourrait à tort que cette infection contagieuse serait chose du passé. Pourtant, il ressurgit à certains endroits dans le monde. On peut soigner la lèpre, mais encore faut-il qu’il soit diagnostiqué et soigné à temps
Nuage

 

INDE. « Eradiquée » en 2005, la lèpre touche encore 100.000 personnes chaque année

 

Un malade montre ses mains marquées par la lèpre, le 11 mars 2015 dans une "colonie de lépreux" à New Delhi. (c) Afp

Un malade montre ses mains marquées par la lèpre, le 11 mars 2015 dans une « colonie de lépreux » à New Delhi. (c) Afp

Déclarée éradiquée en 2005, cette maladie chronique infectieuse a connu en dix ans un retour en force inquiétant. À tel point que l’Inde compte pour plus de la moitié des 200.000 nouveaux cas recensés dans le monde chaque année.

Ganga Kalshetty avait deux ans quand l’Inde a déclaré la lèpre éradiquée en 2005. Aujourd’hui, elle vit pourtant  dans une « colonie de lépreux ». Car en 10 ans, l’Inde a connu une résurgence inquiétante de la lèpre. Jusqu’à compter pour plus de la moitié des 200.000 nouveaux cas enregistrés chaque année dans le monde. A 12 ans, Ganga Kalshetty a toujours grandi au milieu de lépreux. Nombre de ses proches sont touchés par la maladie et, il y a sept mois, ses pires craintes se sont concrétisées : les médecins la lui ont diagnostiquée à son tour.

Cette maladie chronique infectieuse provoque des lésions de peau et touche les liaisons nerveuses. Pourtant, si elle est diagnostiquée et traitée tôt, elle cesse d’être contagieuse et peut être soignée en 6 à 12 mois. Faute de traitement en revanche, la lèpre laisse des difformités sévères.

Le fait d’avoir déclaré en 2005 l’éradication de la lèpre a conduit à une absence de vigilance. »

C.M. Agrawal, responsable du programme de lutte du gouvernement indien contre ce fléau, s’inquiète du nombre d’enfants concernés aujourd’hui.

« Les déclarations de cas d’enfants suggèrent qu’il y a eu des transmissions récentes et actives », explique-t-il.

Selon lui, « le fait d’avoir déclaré en 2005 l’éradication de la lèpre a conduit à une absence de vigilance. D’autres maladies ont pris la priorité. »

En effet, depuis 10 ans, l’Inde a abandonné le porte-à-porte pour repérer les cas suspects, une décision qui a accentué le risque d’infections, estime Agrawal.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) autorise un Etat à déclarer que la lèpre n’est plus un risque de santé publique s’il y a moins d’un cas pour 10.000 personnes. Or l’Inde est depuis 2005 sous ce taux de prévalence au niveau national, mais pas dans certaines zones. En 2013-2014, près de 127.000 nouveaux cas ont été déclarés en Inde, dont environ 12.000 enfants, et New Delhi compte à elle seule 1.145 cas.

http://www.sciencesetavenir.fr/